LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LA GESTION DES CONFÉRENCES, DE SES SERVICES DE DOCUMENTATION, DE TRADUCTION ET D’INTERPRÉTATION
Communiqué de presse AG/AB/3632 |
Cinquième Commission
6e séance – matin
LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LA GESTION DES CONFÉRENCES, DE SES SERVICES DE
DOCUMENTATION, DE TRADUCTION ET D’INTERPRÉTATION
Elle examine également le projet de budget de
l’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB)
La Cinquième Commission (questions administratives et budgétaires) a examiné ce matin le point à son ordre du jour intitulé « Plan des conférences », qui a été l’occasion de passer en revue la gestion des conférences et des services de documentation, de traduction et d’interprétation, mais aussi la situation de la réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences, le passage du système à disques optiques au système de diffusion électronique des documents (Sédoc) ouencorel’introduction du système de créneaux pour la parution des rapports. En fin de matinée, elle a entamé l’examen du budget de l’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB).
Même si l’ensemble des délégations se sont félicitées de l’augmentation du taux d’utilisation des salles de conférence de 77% en 2003, elles ont été unanimes à regretter la publication tardive de la documentation, certaines, comme la délégation syrienne, remettant notamment en cause l’introduction du système de créneaux. Défendant cette initiative, le Secrétaire général adjoint chargé du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences a regretté que lui soient imputés des retards de parution, dus à des facteurs externes.
De son côté, le représentant russe s’est inquiété de la qualité des traductions et de l’interprétation. Il a souhaité que des moyens suffisants soient mis à la disposition de ces services et que deux réunions annuelles soient organisées afin d’entendre les attentes des délégations à cet égard. Les représentants de l’Inde ainsi que du Qatar, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, ont regretté que le nombre de réunions avec interprétation fournie aux groupes régionaux ait baissé. Ce dernier s’est également inquiété du taux de vacances des services d’interprétation et de traduction, qui atteignent 25% dans les bureaux de Nairobi contre 7% à Genève.
Pour l’examen de ce point, la Commission était saisie d’une dizaine de rapports respectivement présentés par le Président du Comité des conférences1, M. Enno Drofenik; le Secrétaire général adjoint chargé du Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences2, M. Jian Chen; l’Inspecteur du Corps commun d’inspection3, M. Louis-Dominique Ouedraogo; la Secrétaire générale adjointe à la gestion****, Mme Jessie Rose Mabutas; et la Directrice de la Division de l’audit interne du Bureau des services de contrôle interne5, Mme Patricia Azarias.
Il convient de noter que le projet de calendrier révisé des conférences et réunions pour 2005 (A/59/159/Add.1) contient des dates et lieux de 288 sessions, comités, commissions ou groupes de travail du Secrétariat ainsi que 64 conférences et réunions des principaux organes de suivi des institutions spécialisées, de l’AIEA et organes de suivi des traitées créés sous les auspices de l’ONU.
S’agissant de l’examen du budget de l’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) pour l’exercice allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005, l’ensemble des délégations intervenues ce matin ont souhaité que des ressources suffisantes soient accordées à l’ONUB pour assurer son succès. Présentant le rapport du Secrétaire général6 sur la question, Mme Catherine Pollard, Directrice de la Division financière des opérations de maintien de la paix, a indiqué que le projet de budget se montait à 333 174 000 dollars, une enveloppe budgétaire devant permettre le déploiement de 200 observateurs militaires, 5 450 soldats, 120 membres de la police civile, 403 fonctionnaires recrutés sur le plan international, 423 agents recrutés sur le plan national et 172 Volontaires des Nations Unies. Le représentant du Burundi a souhaité qu’aboutissent les opérations de démobilisation et réinsertion et les projets à impact rapide qui seront décisifs pour l’image et l’acceptabilité de l’ONUB. Il a demandé que la mission privilégie le recrutement local, ce qui aurait pour avantage d’améliorer la situation économique et sociale du Burundi, mais aussi de réduire les coûts de fonctionnement de la mission.
Présentant le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB)7, M. Besley Maycock, a proposé de réduire de 3 459 600 dollars l’enveloppe proposée par le Secrétaire général. Il a notamment recommandé de reconsidérer le grade de certains postes et de baisser les dépenses opérationnelles, en préconisant une meilleure planification des achats de matériel ou encore une politique plus responsable en matière de logement.
Outre les pays déjà mentionnés sont également intervenus les représentants des pays suivants: Pays-Bas au nom de l’Union européenne, États-Unis, Brésil, Afrique du Sud au nom du Groupe des États d’Afrique, Rwanda, Ouganda, République-Unie de Tanzanie et Guatemala.
La Cinquième Commission poursuivra demain matin, jeudi 14 octobre à 10 heures, l’examen de son point à l’ordre du jour intitulé « Plan de conférence ».
1. Rapport A/59/32 du Comité des conférences pour 2004;
2. Rapports du Secrétaire général sur le Plan des conférences (A/59/159 et A/59/159/Add.1));
3. Rapport A/58/435 du Corps commun d’inspection intitulé « Du système à disques optiques au système de diffusion électronique des documents (Sédoc) »;
4. Rapport A/58/435/Add.1 du Corps commun d’inspection intitulé « Du système disques optiques au système de diffusion électronique des documents
(Sédoc) »;
5. Rapport A/59/133 sur la gestion globale des services de conférence;
6. Rapport A/59/300 du Secrétaire général sur le budget de l’ONUB pour la
période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005;
7. Rapport A/59/412 du CCQAB sur le Projet de budget de l’ONUB.
DOCUMENTATION
Financement de l’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB)
Rapport du Secrétaire général sur le budget de l’opération des Nations Unies au Burundi pour la période du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005 (A/59/300)
Le Secrétaire général recommande à l’Assemblée générale l’ouverture, pour la période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005, d’un crédit de 333 174 000 dollars pour l’ONUB (y compris 106 334 600 dollars déjà autorisés par l’Assemblée dans sa résolution 58/312 du 18 juin 2004 pour la période du 1er juillet au 31 octobre 2004).
Il recommande une mise en recouvrement de 32 487 900 dollars pour la période du 1er juillet au 30 novembre 3004 (compte tenu des 106 334 600 dollars déjà mis en recouvrement pour la période du 1er juillet au 31 octobre 2004 conformément à la résolution susmentionnée). Il recommande également, au cas où le Conseil de sécurité déciderait de proroger le mandat de l’ONUB une mise en recouvrement de 194 351 500 dollars, à raison de 27 764 500 dollars par mois, pour la période du 1er décembre 2004 au 30 juin 2005.
Rapport du CCQAB sur le projet de budget de l’Opération des Nations Unies au Burundi pour l’exercice allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005 (A/59/412)
Le CCQAB propose de réduire de 3 459 600 dollars l’enveloppe proposée par le Secrétaire général pour le budget de l’ONUB pour l’exercice allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005, soit de la ramener de 333 174 000 à 329 714 400 dollars (y compris une réduction notamment de 489 700 dollars en rabaissant le niveau de plusieurs postes civils, ainsi que de 94 400 dollars pour les rations militaires et de 12 000 dollars pour les réceptions officielles de l’ONUB).
Plan des conférences
Rapport du Comité des conférences pour 2004 (A/59/32)
Ce rapport rend compte des travaux du Comité des conférences en 2004, qui a notamment pris des décisions sur le calendrier des conférences et réunions pour 2004, adopté un projet de calendrier révisé pour 2005, et examiné des questions concernant l’utilisation des services et installations de conférence, la traduction et l’interprétation, la réforme du Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences, la documentation et les publications, la traduction et l’interprétation, ainsi que la technologie et l’information.
L’ensemble de ces questions fait l’objet d’un projet de résolution intitulé « Plan des conférences » (figurant à l’annexe I du rapport), que le Comité soumet à l’Assemblée générale pour adoption. Le Secrétaire général serait notamment prié de revoir la prestation des services d’interprétation des réunions de groupes régionaux, en vue d’améliorer la qualité de ces services; de présenter à l’Assemblée, à sa soixantième session, un projet pilote qui examinerait les différentes options présentées au rapport A/58/530 concernant les comptes rendus analytiques des séances; de veiller à ce que les documents paraissent simultanément dans toutes les langues officielles, et à ce que tous les services linguistiques soient traités sur un pied d’égalité et disposent des mêmes ressources ; et de continuer à explorer le recours aux nouvelles technologies dans les services de traduction, dans les six langues officielles.
À l’annexe II du rapport A/59/32, ainsi qu’au document A/59/Add.1, figure le projet révisé de calendrier pour 2005, avec les dates et lieux de 288 conférences et réunions de l’ONU, ainsi que de 64 conférences et réunions des principaux organes des institutions spécialisées, de l’AIEA et des organes de suivi des traitées créés sous les auspices de l’ONU.
Rapports du Secrétaire général sur le Plan des conférences (A/59/159 et A/59/159/Add.1)
Le Secrétaire général fournit une analyse des statistiques sur l’utilisation des services de conférence, notant que, pour la période du 1er mai 2003 au 30 avril 2004, 90% des demandes de prestation de services d’interprétation des réunions de groupes régionaux et autres groupes importants d’États Membres ont pu être satisfaites, alors que le nombre total de ces réunions avec services d’interprétation a été supérieur de 10% et 21%, respectivement, par rapport à 2002-2003 et 2001-2002.
Rapport du Secrétaire général sur la réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (A/59/172)
Le Secrétaire général note que cette réforme pour améliorer la prestation des services du Département, qui est entrée dans sa troisième année, s’est avérée beaucoup plus complexe que prévu. Le Département doit en effet répondre aux attentes diverses, parfois imprévisibles, tout en s’efforçant de respecter des normes rigoureuses de qualité, de rendement, de ponctualité et d’économie, normes qui, dans la pratique se révèlent parfois contradictoires. Cette situation est d’autant plus inconfortable qu’il faut obtenir des résultats immédiats sans pour autant négliger les avantages à long terme. Pour y faire face, le Département s’est employé à rendre plus prévisibles les demandes de ses services, et à optimiser son fonctionnement, tout en exploitant à fond les possibilités de l’informatique.
Le développement des moyens techniques est sans aucun doute l’un des axes principaux de cette réforme. Le Département a ainsi perfectionné et mis en application le système de gestion en ligne des réunions, et le système de « créneaux » pour le traitement de la documentation, afin de mieux gérer le calendrier des réunions et conférences et de faire paraître les documents à temps.
Rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) sur la gestion globale des services de conférence (A/59/133)
Dans son rapport, transmis par le Secrétaire général, le BSCI fait cinq recommandations pour améliorer la gestion des services de conférence. Il recommande notamment au Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences d’harmoniser les structures administratives et budgétaires des services de conférence des quatre sièges. Afin d’éviter à la fois une centralisation et une décentralisation excessives, le BSCI recommande que les politiques soient mises au point par neuf équipes qui travailleraient sous la supervision d’un coordonnateur sur les neuf thèmes suivants: harmonisation des indicateurs statistiques; planification des séances; ressources humaines; services contractuels; politique informatique; questions budgétaires et financières; établissement de la documentation et publication; satisfaction des usagers; et examens. Chacune serait chargée de rédiger un chapitre du nouveau manuel des politiques et procédures du Département, qui serait approuvé lors d’une réunion de coordination du Département en 2005.
Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) sur la Réforme du Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences (A/59/418)
Dans son rapport, le CCQAB note, entre autres, que malgré les avantages initialement prévues avec l’introduction du système de créneaux, les problèmes restent chroniques, en partie à cause de la soumission « hors créneaux » de documents à traiter. L’expérience montre que le système n’a pas la souplesse voulue et qu’il fait obstacle au maintien des délais fixés pour la publication des documents nécessaires.
Rapport du Corps commun d’inspection (CCI) relatif au passage du Système à disques optiques au Système de diffusion électronique des documents (Sédoc) (A/58/435 et A/58/435/Add.1)
Le rapport A/58/435, transmis par le Secrétaire général, fait le point de l’application du Sédoc, pour définir les questions de politique générale et de gestion à régler, afin d’en étendre l’utilisation à l’archivage et à la recherche des documents officiels. Le CCI fait huit recommandations à cet effet, notamment sur l’application du Sédoc aux organes régionaux des Nations Unies et dans les offices hors Siège, la mise en œuvre d’une nouvelle politique d’accès gratuit, le projet de numérisation de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, et l’accès des missions diplomatiques au Sédoc.
Dans l’additif A/58/435/Add.1, le Secrétaire général accueille avec satisfaction les observations et recommandations du CCI et donne des renseignements sur la manière dont l’Administration s’efforce d’appliquer les différents textes législatifs, et une évaluation des progrès accomplis pour gérer le Sédoc et en étendre l’application.
Rapport du CCQAB concernant le rapport du CCI sur le système à disques optiques (A/58/620)
Le CCQAB rappelle qu’un montant total de 1 790 000 de dollars a été affecté au Sédoc. Il demande qu’à l’avenir les conséquences financières relatives à l’élargissement de ce système soient communiquées à l’Assemblée générale. Il recommande à l’Assemblée générale d’étudier le rapport du CCI, en notant qu’il importe de moderniser, réorganiser et rendre le Sédoc totalement accessible aux États Membres et qu’il incombe au Secrétariat de faire connaître l’existence de cette facilité.
PLAN DES CONFÉRENCES
Déclarations
Intervenant au nom de l’Union européenne et des pays associés, M. RONALD ELKHUIZEN (Pays-Bas) a déclaré que le caractère universel du travail de l’Organisation exigeait un traitement égal des différentes langues officielles. À son avis, le rapport du Comité des conférences contient de nombreux éléments positifs, et les consultations entre le président du Comité et les organes sous-utilisant les ressources allouées sont d’une grande utilité. Il a rappelé que l’Union européenne accueillait très positivement la réforme entreprise par le Département de l’Assemblée générale et que les résultats de l’étude mondiale sur la gestion intégrée des services de conférence était très attendue. Il a jugé indispensable de faire paraître les documents à temps et de réaliser encore plus de progrès malgré les améliorations dues à l’utilisation de nouvelles technologies. Rappelant que les grandes commissions s’étaient penchées sur la question de la biennalisation de leurs travaux, il a affirmé que cette manière de procéder présentait de grands avantages, notamment en matière de division du travail. Il a conclu en soutenant le projet de résolution élaboré par le Comité des conférences.
Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. ALI AHMED AL-ANSARI (Qatar) s’est dit satisfait de l’augmentation du taux d’utilisation des salles de conférences. Rappelant l’importance des réunions régionales et autres grands groupes d’États Membres, il a regretté que le nombre de réunions avec interprétation fournie aux groupes régionaux n’ait cessé de tomber. Il s’est inquiété des taux de vacances des services d’interprétation et de traduction, qui atteignent 25% dans les bureaux de Nairobi. Il a appelé le Secrétaire général à prendre les mesures qui s’imposent pour que Nairobi dispose d’un traitement égal aux trois autres sièges des Nations Unies. S’agissant du retard de publication des documents, il a exhorté les départements concernés à respecter la règle de la parution d’un document au moins six semaines avant la tenue de la réunion concernée. Dans le même ordre d’idées, il a insisté sur le fait que toute réduction de la longueur des rapports, telle que suggérée par le Secrétaire général, ne devait en aucun cas en affecter la qualité.
Mme CANDICE EBBESEN (États-Unis) s’est déclarée favorable à la biennalisation de l’ordre du jour, en notant que les rapports ne présentaient de réels changements qu’au bout de deux ans, plutôt qu’au terme de 12 mois. Il s’est dit préoccupé des retards enregistrés dans la publication des documents et a affirmé par ailleurs que le système de créneaux manquait de souplesse. Il a souhaité que les commissions limitent leurs demandes en matière de documents. Concernant les résumés de séance, il a demandé à ce que le que Secrétaire général consulte les organes recevant ces résumés pour en connaître l’utilité réelle. À son avis, les résumés de séances ne devraient être rédigés qu’en anglais vu les retards dans la traduction, et ils pourraient être enregistrés à l’avenir. Il s’est félicité des progrès réalisés en matière de gestion des réunions et conférences dans les différents centres de l’Organisation.
M. VLADIMIR IOSIFOV (Fédération de Russie) a accordé une grande importante à la réforme du Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences. Il s’est notamment félicité de l’efficacité du système électronique (SEDOC) visant à améliorer la gestion de la documentation des Nations Unies dans les six langues. Il a souhaité que l’on évite de remettre en cause des méthodes de travail sans s’être assuré au préalable d’en avoir trouvé de meilleures. Il faut faire preuve de la plus grande prudence s’agissant de la réforme des méthodes de travail des services linguistiques, car on ne peut automatiser les interprètes et les traducteurs. Le représentant s’est dit inquiet des erreurs et imprécisions relevées dans les traductions en russe, notamment en ce qui concerne les terminologies utilisées. Si la qualité de l’interprétation est satisfaisante au Conseil de sécurité, elle laisse à désirer dans les autres réunions. Aussi a-t-il souhaité la tenue d’au moins deux réunions annuelles pour examiner la qualité de l’interprétation et les attentes des délégations à ce sujet. Dans le souci d’améliorer la qualité de ces services, il a demandé que toutes les ressources nécessaires soient mises à leur disposition.
M. MADHAVAN KUTTY (Inde) a déclaré que la réduction du nombre de rapports issus du Secrétariat était une question légitime mais qu’il ne fallait pas oublier que 70% des documents reçus n’en étaient pas issus. Il s’est dit préoccupé par les délais encore trop longs d’obtention des documents, et a estimé nécessaire d’examiner les problèmes amenant à de tels retards. Concernant le système de créneaux pour la soumission des documents, il a demandé à ce que le Département de l’Assemblée générale consulte les secrétariats des organes intergouvernementaux et les départements auteurs pour instituer un système flexible. Tout en se félicitant de l’introduction de nouvelles technologies de l’information qui permettront une plus grande efficacité, comme l’acheminement électronique des documents, il a rappelé qu’il fallait former leurs utilisateurs de manière appropriée. Il a demandé qu’un plus grand nombre de réunions régionales puisse bénéficier d’un service de conférence, et s’est dit favorable aux statistiques d’utilisation pour ces groupes dans les rapports ultérieurs. Enfin, il a appuyé les options proposées par le Secrétaire général dans son rapport A/59/172 pour remédier aux retards dans la disponibilité des documents.
M. NAJIB ELJI (République arabe syrienne) a souhaité le respect des délais de parution de tous les documents, tout en assurant l’égalité de toutes les langues, et a jugé important que le Secrétariat réponde aux attentes des États Membres en fournissant aux délégations des services fiables de conférences. Les retards de publication des rapports sont une grande source de préoccupation, et nous regrettons que le Secrétariat n’ait pu les expliquer qu’en se réfugiant derrière la complexité des rapports traités et le manque de ressources, a indiqué le représentant. Il a fait siennes les recommandations du CCQAB sur la réforme du Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences pour ce qui est des limites de l’introduction du système de créneaux, en soulignant que ce système n’a pas la souplesse voulue et ne permet pas de respecter tous les délais fixés pour la publication des documents nécessaires. Il a regretté les vacances excessives des postes linguistiques en arabe et le fait que le matériel informatique des Nations Unies ne soit pas particulièrement adéquat pour des langues non latines, comme l’arabe. Il s’est dit favorable à un accès libre et gratuit au Système électronique de documentation (SEDOC) car, à son avis, tous les documents des Nations Unies doivent être accessibles gratuitement dans les six langues.
Répondant aux questions des délégations, le Secrétaire général adjoint à l'Assemblée générale et à la gestion des conférences, M. Jian Chen, a défendu le système de créneaux. Il a expliqué qu’il s’agissait d’un système de planification de la présentation des documents, tenant compte des besoins des organisations intergouvernementales. Il réunit trois grands acteurs pour assurer une publication à temps: le département d’origine du rapport, le Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences, et enfin les organismes intergouvernementaux par le biais de leur secrétariat. En réunissant ces trois acteurs, nous arrivons à une coordination qui permet de savoir quand le document d’origine doit être publié. Cette année, et pour la première fois, ce système a atteint sa vitesse de croisière. Une fois qu’une date de créneau est fixée en coordination avec les trois acteurs concernés, elle est définitive. S’agissant du manque de souplesse prêté à ce système, M. Chen a expliqué que ce système s’inspire de la volonté de l'Assemblée générale de lancer la préparation d’un rapport dix semaines avant la tenue de la réunion pertinente, mais en fait seul 40% du volume de travail actuel est susceptible de s’adapter au système. Il s’agit donc de tenir le plus grand compte des 60% des documents qui ne sont pas concernés par le système des créneaux. Il a insisté sur la validité et l’efficacité du système de créneaux, en précisant que les retards de parution des documents sont d’abord liés à des facteur externes.
S’exprimant au nom de l’Union européenne et des pays associés, M. EELKE POSTEMA (Pays-Bas) a appuyé les commentaires du CCQAB sur l’ONUB, et félicité le Secrétariat pour avoir utilisé pour cette mission le cadre de budgétisation axée sur les résultats. Il s’est réjouit du haut niveau de coopération entre la Mission d’organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) et l’ONUB et a souhaité que ce genre de coopération se perpétue à l’avenir. Il s’est dit toutefois préoccupé par le taux de vacances (plus de 60%) de postes alloués au personnel national. Il a noté par ailleurs un problème de double emploi de fonctions au sein de la MINUSTAH. Réaffirmant son appui aux conclusions du CCQAB sur le nombre de postes et la nécessité pour le Représentant spécial du Secrétaire général d’avoir un personnel de niveau approprié pour mener à bien sa mission, il a demandé des justifications supplémentaires au Secrétariat à ce sujet.
S’exprimant au nom du Groupe des États d’Afrique, Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud) a exprimé son appui au budget proposé par le Secrétaire général pour l’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB), d’un montant de 333.174.000 dollars. Elle a demandé au Secrétariat de faire part des incidences que pourraient avoir les réductions proposées par le CCQAB. Concernant les ajustements en matière de gestion du personnel, il n’est à son avis pas opportun de comparer l’ONUB à la Mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (MINUSTAH) comme le fait le CCQAB, et il est indispensable de prendre en compte les spécificités de chaque mission. Elle a affirmé ne pas voir la nécessité de baisser, comme le souhaite le CCQAB, le grade d’un des deux adjoints du Représentant spécial du Secrétaire général. Elle a rappelé l’importance des projets d’impact rapide et la nécessité de poursuivre la coopération entre les missions.
M. MARC NTETURURUYE (Burundi) a déclaré que l’ONUB avait un rôle crucial à jouer dans l’achèvement du processus de paix au Burundi. Il a souhaité que les moyens humains financiers et logistiques nécessaires soient accordés à l’ONUB, pour lui permettre de faire face à la complexité, d’une part, de son approche multidisciplinaire et, d’autre part, de la réalité du terrain. Le Burundi aura besoin d’une aide cruciale de l’ONUB en ce qui concerne l’impression des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeurs nécessaires à l’organisation des sept différents scrutins prévus, a-t-il insisté. Il a également souligné la nécessité de voir aboutir les opérations de démobilisation et réinsertion et les projets à impact rapide qui seront décisifs pour l’image et l’acceptabilité de la mission de l’ONU. À cet égard, il a estimé qu’un million de dollars prévus ne seront pas suffisants pour la réalisation des projets à impact rapide. Il a demandé que la mission privilégie le recrutement local, ce qui aurait pour avantage d’améliorer la situation économique et sociale du Burundi mais aussi de réduire les coûts de fonctionnement de la mission.
M. NICHOLAS SHALITA (Rwanda) a déclaré que la situation au Burundi était unique et complexe, que son taux de croissance avait été négatif en 2003 et que 60% de sa population vivait en dessous du seuil de pauvreté. Dans ce cadre, il a demandé que des moyens conséquents puissent être débloqués, et s’est félicité du budget de 333 174 000 dollars proposé par le Secrétariat. Tout en prenant note des recommandations du CCQAB, il s’est dit convaincu qu’il ne fallait pas adopter de structures uniques pour l’ensemble des missions et que la situation au Burundi n’était pas comparable aux autres. Il a rappelé à cet égard que des élections devaient prochainement se tenir dans le pays; ce qui ne faisait que confirmer la situation bien particulière à laquelle devait faire face l’opération au Burundi. Il s’est ainsi déclaré défavorable aux propositions de déclasser certains postes au sein du bureau du Représentant spécial du Secrétaire général, faites par le CCQAB en invoquant l’exemple d’autres missions. Il s’est félicité de la priorité donnée aux projets d’impact rapide, tout en se disant préoccupé par le rythme très lent de recrutement du personnel local.
M. FRANCIS MUMBEY-WAFULA (Ouganda) a déclaré que son pays était très attaché à ce que tous les efforts soient entrepris pour faire aboutir le processus de paix au Burundi. Il a précisé que son pays était à l’initiative des pourparlers d’Arusha. Il a souhaité que la question du rabaissement d’un des deux postes de Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour le Burundi soit réexaminée en consultations officieuses. Il a estimé que le financement de la protection du personnel à toutes les étapes de la mission était très important.
M. JOHN JUMA NG’ONGOLO (République-Unie de Tanzanie) s’est félicité de la prise en compte, pour l’ONUB, d’indicateurs de réalisation et de la mise en place d’un budget axé sur les résultats. Il s’est dit convaincu que la mission était en mesure de permettre une paix durable pour toute la région des Grands Lacs et d’assurer une véritable réconciliation nationale au Burundi. Il a appuyé la proposition de budget du Secrétaire général. Faisant valoir qu’une telle opération ne peut voir le jour que dans la mesure où les pays s’acquittent de leurs obligations financières, il a précisé que la Tanzanie quant à elle a respecté les siennes. Il s’est félicité de l’assistance de l’ONUB aux réfugiés, tout en rappelant 87.000 réfugiés burundais continuent de vivre dans des camps en territoire tanzanien. Il s’est engagé à appuyer toues les propositions budgétaires garantissant une action pleine et entière de l’ONUB.
Mme KARLA SAMAYOA-RECARI (Guatemala) a appuyé la déclaration de la représentante de l’Afrique du Sud.
M. NAJIB ELJI (République arabe syrienne) a appuyé les déclarations du représentant du Burundi ainsi que les propositions budgétaires du Secrétaire général. Il a souhaité que les prochaines consultations soient l’occasion de dégager une politique générale sur les questions de politique sectorielle d’ici au mois de mai 2005.
M. CAIO MÀRIO RENAULT (Brésil) a appuyé la déclaration de la représentante de l’Afrique du Sud.
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