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AFR/948-IHA/912

LA COMMUNAUTÉ HUMANITAIRE RÉPOND AUX BESOINS URGENTS DES POPULATIONS DÉPLACÉES À BANGOLO

27/05/2004
Communiqué de presse
AFR/948
IHA/912


LA COMMUNAUTÉ HUMANITAIRE RÉPOND AUX BESOINS URGENTS

DES POPULATIONS DÉPLACÉES À BANGOLO


(Publié tel que reçu.)


ABIDJAN, 27 mai (OCHA) -- À la suite des affrontements entre les chasseurs traditionnels Dozos et les communautés autochtones Guéré dans les villages de Diéouzon et Kouibly les 20 et 27 avril 2004, les agences des Nations Unies et les organisations humanitaires non gouvernementales ont apporté dès la première semaine du mois de mai une réponse collective rapide afin de soulager les populations en détresse qui s’étaient réfugiées au foyer des jeunes de la ville de Bangolo.


Le 30 avril 2004, OCHA a ainsi réalisé une première mission d’évaluation et de coordination, et dès la première semaine du mois de mai, le CICR a distribué des nattes, des pagnes, des seaux, des couvertures et des ustensiles de cuisine pour environ 2 500 personnes.  Dans le même temps, le PAM a organisé une distribution de rations alimentaires pour deux semaines à 2 681 bénéficiaires et UNICEF a remis plus de 1 000 kits récréatifs destinés aux enfants.  Afin de répondre aux besoins en eau et assainissement et limiter les risques de maladies, MSF Belgique a vacciné près de 1 000 enfants contre la rougeole et a installé six latrines, six douches et un conteneur de 4 000 litres d’eau.


Le Coordonnateur humanitaire félicite les acteurs humanitaires sur le terrain pour leurs qualités de réactivité et de complémentarité au cours de cette intervention.


Le Coordonnateur humanitaire rappelle que les secours d’urgence doivent être ponctuels et doivent s’inscrire dans le cadre d’une politique de retour rapide et sécurisé des populations déplacées dans leurs villages d’origine afin d’éviter la création d’un site de transit spontané et précaire au foyer des jeunes de Bangolo.


Dans cette optique, la communauté humanitaire encourage et appuie les initiatives prises afin de mieux sécuriser la zone de confiance, telles que la multiplication des patrouilles des Forces Licorne, la décision prise de procéder au ramassage de toutes les armes, y compris les armes de chasse dénommées « les calibres 12 », et encourage également les missions de médiation et de réconciliation actuellement menées auprès des communautés autochtones et allogènes.


Trois semaines après ces tristes événements, plus de 400 déplacés sont déjà retournés dans leurs villages et campements, et la communauté humanitaire s’emploie à leur apporter un appui en facilitant leur réinstallation et réintégration.


La communauté humanitaire dans son ensemble continue d’être fortement mobilisée auprès des populations déplacées et des communautés résidentes dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, car  la situation humanitaire est toujours critique et demande à être suivie avec attention au vu du contexte sociopolitique.


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