UNE NOUVELLE ATTAQUE CONTRE UN CAMP DE DÉPLACÉS DANS LE NORD DE L’OUGANDA A FAIT 41 MORTS
Communiqué de presse AFR/938 IHA/909 |
UNE NOUVELLE ATTAQUE CONTRE UN CAMP DE DÉPLACÉS DANS LE NORD
DE L’OUGANDA A FAIT 41 MORTS
Le Bureau des Nations Unies en Ouganda a reçu des informations crédibles faisant état d’une attaque perpétrée hier contre le camp de déplacés de Lukodi, à 12 kilomètres de la localité de Gulu, qui a fait 41 morts et provoqué le déplacement de 7 000 personnes. Près de 200 huttes ont été brûlées au cours de cette attaque et le nombre de personnes blessées n’a pas encore été établi avec précision. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) procèdera, dès que les conditions sécuritaires le permettront, à une évaluation de la situation qui prévaut dans la localité de Lukodi avec le concours des autres agences humanitaires de l’ONU et des organisations non gouvernementales présentes dans la région.
Il s’agit de la deuxième attaque perpétrée à quelques jours d’intervalle contre un camp de déplacés, 39 personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ayant déjà trouvé la mort lors d’une opération lancée, le 16 mai dernier, contre le camp de Pagak, dans le Nord de l’Ouganda, par des membres de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA en anglais). Plus de 3 000 civils avaient pris la fuite. Ces attaques perpétrées contre des populations si vulnérables sont révoltantes, a déclaré Jan Egeland, Coordonnateur de l’ONU pour les secours d’urgence, avant de les condamner avec fermeté et d’exiger de l’Armée de Résistance du Seigneur la cessation de telles exactions contre des civils.
L’Armée de Résistance du Seigneur a enlevé près de 10 000 enfants depuis juin 2002 tandis que le nombre de civils déplacés en raison des combats a triplé depuis la même date et s’élève aujourd’hui à 1,6 million. Pour faire face aux besoins humanitaires de ces populations, les Nations Unies ont lancé, en 2004, un Appel consolidé interinstitutions de 109 millions de dollars qui, à ce jour, n’a été financé qu’à hauteur de 20%, soit 22 millions de dollars, note OCHA, alors que le Programme alimentaire mondial met actuellement en garde contre de graves conséquences humanitaires si des fonds ne sont pas débloqués d’ici la fin juin.
Pour de plus amples informations, prière de contacter Stéphanie Bunker, OCHA New York, au +917 367 51 26 (bureau) et +917 892 16 79 (mobile); ou Elizabeth Byrs, à Genève, au +41 22 917 26 53 (bureau) et +41 (0) 79 473 45 70 (mobile).
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