En cours au Siège de l'ONU

AFR/911

LES NATIONS UNIES COMMEMORENT DIX ANS DE LIBERTE EN AFRIQUE DU SUD

27/04/04
Communiqué de presse
AFR/911


Commémoration des dix ans de liberté

en Afrique du Sud: le rôle des Nations Unies


LES NATIONS UNIES COMMEMORENT DIX ANS DE LIBERTE EN AFRIQUE DU SUD


La commémoration des dix ans de liberté en Afrique du Sud et de la fin du régime d’apartheid a eu lieu ce matin au Siège des Nations Unies à New York.  Tout en dénonçant l’institutionnalisation du racisme, cette réunion a été l’occasion de célébrer la marche d’une nation vers une société démocratique, multipartite et multiraciale.  Pour Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, la renaissance sud-africaine, si elle apparaît encore comme un miracle pour beaucoup, a été possible grâce à la détermination et à la solidarité du peuple sud-africain qui s’est engagé à guérir les blessures du passé, causées par la discrimination raciale, l’oppression, les humiliations et l’exploitation.


Alors que le Président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, entame aujourd’hui même son deuxième mandat, cette commémoration a également permis aux orateurs de rendre hommage à la contribution déterminante de l’Afrique du Sud aux efforts de paix en Afrique, qu’il s’agisse du Burundi ou de la République démocratique du Congo, et aux efforts de développement et de croissance économique par le biais du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  “L’Afrique du Sud a toutes les raisons d’être fière de ce qu’elle a réalisé à ce jour,” a ajouté le Représentant permanent de l’Allemagne et Président du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, M. Günter Pleuger.  “L’Afrique du Sud est encore confrontée à des défis importants mais la communauté internationale continuera de l’assister et de la soutenir dans ses efforts”, a-t-il assuré.


Faisant lecture d’un message du Président Thabo Mbeki, le Représentant permanent de l’Afrique du Sud, M. Dumisani Kumalo, a rappelé que son pays a connu un tournant historique en 1962, lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a créé le Comité spécial contre l’apartheid.  Les travaux du Comité spécial ont abouti notamment à la signature de la Convention pour la répression du crime d’apartheid, qui a été qualifié de crime contre l’humanité.  C’est en Afrique du Sud qu’un embargo sur les armes a été imposé la première fois par le Conseil de sécurité.  Sous-Secrétaire générale et ancienne chef de la Mission d’observation des Nations Unies en Afrique du Sud de 1992 à 1994, Angela King, a souligné que la présence d’observateurs internationaux avait constitué un modèle riche en diplomatie préventive même si la mission disposait à la base d’un mandat d’observation.


Commémoration des dix ans de liberté en Afrique du Sud : le rôle de l’Organisation des Nations Unies


      M. JULIAN HUNTE (Sainte-Lucie), Président de l’Assemblée générale, a rappelé que le 24 avril 1994 marque la naissance triomphale d’une nouvelle Afrique du Sud des cendres de l’apartheid.  L’apartheid était l’institutionnalisation du racisme au mépris de la Charte des Nations Unies.  L’Organisation, au cours de quatre décennies, a été à la tête d’efforts internationaux pour lutter contre l’apartheid.  Elle a partagé une vision unique pour les Sud-Africains où les droits de l’homme et les libertés fondamentales ne seraient pas violés.  Agissant conformément à la Charte et au droit international, les Nations Unies ont eu recours à tous les instruments pacifiques à leur disposition.  L’apartheid a été déclaré un crime et de nombreux mécanismes spécifiques ont été créés comme le Comité spécial contre l’apartheid pour suivre les développements en Afrique du Sud.  Des embargos économiques contre les armes et le pétrole ont été imposés tandis que des Représentants spéciaux ont été assignés sur le terrain.  Les Nations Unis ont reconnu la légitimité du combat mené par les Sud-Africains.  D’autres organisations internationales, ONG et membres de la communauté internationale ont joint leurs efforts à ceux des Nations Unies comme ce fut le cas de la Communauté du Commonwealth.  Le peuple sud-africain a montré sa capacité exceptionnelle à pardonner les architectes de l’apartheid, forçant l’admiration du monde entier.  Aujourd’hui, les besoins sont pressants et les attentes énormes après des décennies de racisme et d’oppression.  Par dessus tout, les Sud-Africains ont réussi à mener un processus de réconciliation nationale et repris leur place dans la communauté des nations. 


Faisant lecture d’un message du Président sud-africain, Thabo Mbeki, le Représentant permanent de l’Afrique du Sud, M. DUMISANI KUMALO a indiqué qu’en ce jour de commémoration, des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour célébrer cet événement.  Il a rendu hommage aux participants aux célébrations, notamment ceux qui ont contribué à la libération de l’Afrique du Sud.  Il a rappelé que l’Afrique du Sud figurait parmi les 51 pays présents à la fondation de l’ONU en 1945.  Le général Jan Smuts, signataire de la Charte de San Francisco, avait alors déclaré devant un Parlement réservé aux Blancs qu’“ils (le reste de la population) n’étaient pas nos égaux, et qu’ils ne seraient jamais nos égaux”.  L’ONU ne savait pas encore comment réagir face à ce régime, mais elle demeura saisie de la question et le tournant eu lieu en 1962 lorsque l’Assemblée générale a mis en place le Comité spécial contre l’apartheid.  Ce Comité a conduit notamment à la signature de la Convention pour la répression du crime d’apartheid, qui a été qualifié de crime contre l’humanité.


L’embargo sur les armes a été le premier imposé à un pays.  En 1992, des observateurs et la mission de l’UNOMSA furent déployés en signe de soutien aux négociations et afin de maîtriser la violence dans le pays.  Lorsque l’Afrique du Sud a été réintégrée aux travaux de l’ONU, elle s’est immédiatement associée aux efforts pour renforcer le système multilatéral.  Comme l’a rappelé le Secrétaire général, Boutros Boutros-Ghali, “la lutte contre l’apartheid a été une lutte fondatrice pour ce pays.  La destruction de l’apartheid est un hommage au peuple sud-africain et c’est une lutte qui s’est étendue bien au-delà des frontières de l’Afrique du Sud.  C’est une lutte qui a permis de définir les Nations Unies, et de façonner la communauté internationale dans son ensemble”.


Aujourd’hui, a rappelé l’Ambassadeur, l’Afrique du Sud s’est associée à ses voisins africains pour apporter une vie meilleure à tous les Africains; l’Union africaine s’est donnée pour tâche de maintenir la paix et la sécurité sur le continent tout en créant les conditions d’un développement durable.


M. KOFI ANNAN, Secrétaire général des Nations Unies*, a expliqué que la transition de l’Afrique du Sud vers une société démocratique, multipartite et multiraciale apparaît encore comme un miracle pour beaucoup de personnes.  Cette transition a été possible grâce à la détermination du peuple sud-africain à travailler main dans la main pour guérir les blessures du passé causées par la discrimination raciale, l’oppression, les humiliations et l’exploitation.  La lutte contre l’apartheid a galvanisé le monde entier.  Aujourd’hui, nous savons que les jeunes grandissent dans un nouvel environnement où le droit à une éducation de qualité n’est pas dicté par la couleur de leur peau.  Ils savent qu’ils vivent dans un pays où la liberté et le bien-être économique sont inextricablement liés.  Aujourd’hui, l’Afrique du Sud occupe une place clef et joue un rôle stratégique dans les affaires régionales et internationales.  Les Sud-Africains ont joué un rôle considérable dans l’avènement de la paix sur le continent africain, en particulier au Burundi et en République démocratique du Congo.  Ils travaillent main dans la main avec leurs frères et sœurs au sein de l’Union africaine et d’autres organisations pour faire avancer la cause du développement, de la justice et de l’unité africaine.  En 2001, l’Afrique du Sud figurait parmi les cinq pays qui ont initié le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique.  Aujourd’hui, nous réitérons notre engagement à lutter aux côtés des Sud-Africains à la consolidation des institutions démocratiques et à la promotion des droits de l’homme.


Intervenant en sa qualité de Président du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, GUNTER PLEUGER (Allemagne) a rappelé qu’il y a dix ans exactement, le 27 avril 2004, les premières élections parlementaires eurent lieu en Afrique du Sud.  Nelson Mandela reste pour de nombreuses personnes de toutes origines et religions le symbole de la lutte contre l’oppression et en faveur de la liberté, de la démocratie, des droits de l’homme et de la réconciliation.  En 1963, le Conseil de sécurité a appelé à un embargo sur les armes.  En 1977, par sa résolution 418, le Conseil a imposé un embargo général sur les armes ainsi que des restrictions supplémentaires.  Au début des années 1990, un changement a commencé à s’opérer, et Nelson Mandela a été libéré de prison, ouvrant ainsi la voie à un processus démocratique sans précédent, a rappelé M. Pleuger. 


Au début, on craignait un retour à l’ordre ancien, mais un cadre démocratique a été rapidement instauré.  Il faut rendre hommage à la Commission vérité et réconciliation, dont l’expérience sert maintenant le Conseil de sécurité.  Le processus est loin d’être totalement achevé.  L’héritage de l’apartheid reste encore tangible.  Des milliers de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, et il faut encore faciliter l’accès à l’éducation ainsi que le fonctionnement des institutions administratives.  M. Pleuger a rendu hommage aux efforts déterminants de l’Afrique du Sud aux processus de paix en Afrique, en République démocratique du Congo, au Burundi, et à l’amélioration de la situation économique par le biais, notamment, du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique.  “L’Afrique du Sud a toutes les raisons d’être fière de ce qu’elle a réalisé à ce jour.  Des défis importants subsistent.  C’est pourquoi, la communauté internationale continuera d’assister et de soutenir l’Afrique du Sud”, a ajouté le Président du Conseil de sécurité.


La Présidente du Conseil économique et social, MARJATTA RASI (Finlande) a rappelé que les défis que connaissait l’Afrique du Sud il y a dix ans étaient uniques.  La lutte des Sud-Africains était et continue de représenter l’espoir pour l’Afrique et pour le monde entier.  L’Afrique du Sud a montré qu’un pays où la majorité de ses citoyens étaient privés de leurs droits peut devenir une société prospère.  La Commission vérité et réconciliation a inspiré de nombreux pays qui se sont également lancés sur la même voie.  L’expérience africaine doit servir d’exemple à de nombreux pays tant nous savons que les processus de transition et de réconciliation sont vulnérables.  L’expérience sud-africaine est devenue source d’inspiration.  L’Afrique du Sud a joué un rôle important au sein du Conseil économique et social et au sein du Groupe de travail chargé des pays sortant d’une situation de conflit.   Le développement économique et social doit aller de pair pour éviter tout regain de tension.


M. IBRAHIM GAMBARI, Secrétaire général adjoint et Conseiller spécial pour l’Afrique, a rendu hommage au peuple de l’Afrique du Sud.  Lorsque l’Inde avait demandé l’inscription de la question de l’apartheid en Afrique du Sud à l’ordre du jour de l’Assemblée générale, nous ne savions pas que la lutte internationale contre l’apartheid durerait 46 ans.  Mais la détermination de lutter contre les discriminations a marqué les travaux du Comité spécial contre l’apartheid.  C’est donc par consensus qu’a été adoptée, en 1989, une Déclaration contre l’apartheid.  En avril 1994, l’Afrique du Sud a rejoint le concert des nations à son rang.  C’est un étendard de la liberté.  Il ne faut pas oublier que c’est un des grands succès des Nations Unies, a rappelé M. Gambari.  Cette entreprise a reçu l’aide de nombreux pays africains et des pays nordiques.  Il ne faut pas oublier non plus tous les Sud-Africains qui ont perdu leur vie et leurs biens dans cette lutte.  L’Afrique du Sud maintient un rôle important de direction en Afrique, notamment par le biais du NEPAD.  C’est un exemple de magnanimité, de tolérance, et d’harmonie raciale.


MME ANGELA KING, Sous-Secrétaire générale et ancienne Chef de la Mission d’observation des Nations Unies de 1992 à 1994 en Afrique du Sud, a constaté que dix ans après, l’Afrique du Sud avait connu des changements extraordinaires.  L’Afrique du Sud est désormais un membre respectable de la communauté internationale qui a joué un rôle important dans les affaires du monde. Les Nations Unies ont mené une bataille sans précédent pour lutter contre l’apartheid.  Le point culminant de cet engagement a été le déploiement d’une mission des Nations Unies dans le but de mettre un terme à l’apartheid et à la violence dans le pays. 


La Mission des Nations Unies s’est déployée par une froide journée de septembre 1992 dans les régions les plus difficiles à la suite de récents massacres.  Les négociations se trouvaient alors dans l’impasse mais la présence d’observateurs internationaux a alors permis de créer les conditions favorables au développement de la démocratie.  De 13 membres, la mission est passée à 2 500 au moment des élections.  Elle a constitué un modèle riche en diplomatie préventive même si elle disposait à la base d’un mandat d’observation.  Le scepticisme des Sud-Africains s’est transformé rapidement en enthousiasme.  Notre meilleur outil était le cadre politique signé par tous les partis politiques du pays.


Les années ayant suivi les élections ont tenu du miracle tant le pays a été en mesure de bâtir des institutions démocratiques et une société civile active.  La réussite de l’Afrique du Sud est à mettre en partie au compte des Nations Unies.  Une autre leçon que nous avons pu tirer de l’expérience sud-africaine a été le rôle des femmes.  Au nombre de 50, celles-ci ont joué un rôle important de médiation au sein de la MONUAS.  Aujourd’hui beaucoup de femmes occupent des postes de haut niveau au sein du Gouvernement.


M. RASTAM MOHD ISA (Malaisie), prenant la parole au nom du Mouvement des non-alignés, a rappelé qu’en 1961, lors du premier Sommet de Belgrade, le Mouvement des non-alignés avait réclamé l’élimination de l’apartheid.  Le Mouvement tient à répéter qu’une telle politique constitue une grave violation des droits de l’homme.  L’Afrique du Sud a contribué de façon importante à la paix et à la sécurité dans le monde; elle a notamment renoncé à toute arme de destruction massive.  En septembre 1998, elle a accueilli la réunion du Mouvement des non-alignés.  Le représentant a rappelé qu’au temps de l’apartheid, c’était un crime que d’emprunter une porte réservée aux blancs, de marcher sur une plage réservée aux blancs, de boire à une fontaine réservée aux blancs, et de circuler sans laissez-passer à l’intérieur du territoire.


M. FILIPE CHIDUMO (Mozambique), en sa qualité de président du Groupe des Etats africains, a déclaré que l’apartheid, politique de déshumanisation d’un peuple, était la honte de l’humanité.  Nous sommes réunis pour fêter une Afrique du Sud unie et nouvelle où tous les citoyens peuvent participer à son développement.  La consolidation de la paix et de la démocratie a permis d’ouvrir une ère nouvelle pour l’ensemble de l’Afrique australe, du continent africain et du monde entier.  Il y a près de 15 ans que l’Assemblée générale a déclaré que tant que l’apartheid perdurerait, le monde ne réaliserait pas les objectifs de dignité humaine.  Dix ans de paix, de stabilité et de démocratie : nous félicitons le Président Nelson Mandela d’avoir jeté les bases d’une Afrique du Sud pacifique et non raciale.  Nous rendons hommage à tous les combattants de la liberté ainsi qu’aux Nations Unies, à l’Organisation de l’Unité africaine et au Mouvement des pays non alignés pour être restés aux côtés de l’Afrique du Sud.  Ce matin, nous avons assisté à un autre moment historique, l’investiture de Thabo Mbeki qui entame son deuxième mandat. Nous nous réjouissons que le pays puisse jouer un rôle croissant dans la mise en oeuvre des objectifs fixés par la communauté internationale.  L’Afrique du Sud constitue un exemple sans précédent de réconciliation et de paix et un symbole de la renaissance du continent africain.


M. MARCELLO SPATAFORA (Italie), s’exprimant en sa qualité de président du Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats, a rappelé que l’apartheid était un système totalitaire et criminel, corrompant tous les aspects de la vie.  « Nous avons encore à l’esprit le souvenir de l’âpre lutte menée pendant des décennies par les Sud-Africains.  Le jour de l’accession de Nelson Mandela à la présidence de l’Afrique du Sud, le pays était encore confronté à des défis considérables, risquant de déstabiliser le gouvernement et la société dans son ensemble.  Pourtant, l’Afrique du Sud est aujourd’hui une démocratie solide et robuste.  L’ONU a joué un rôle considérable pour garantir une transition pacifique de l’apartheid à la démocratie.  C’est un succès pour l’Organisation.  Cet exemple permet de lever le brouillard de pessimisme qui flotte sur les approches adoptées en faveur de l’Afrique, a déclaré M. Spatafora. 


M. LAMUEL STANISLAUS (Grenade), s’exprimant en sa qualité de président du Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, a rendu hommage à Nelson Mandela et aux combattants de la liberté.  Il a également rendu hommage aux Nations Unies qui ont joué un rôle catalyseur dans leur rejet de l’apartheid.  L’Assemblée générale et le Conseil de sécurités des Nations Unies étaient pleinement engagés dans la recherche de solutions constructives.  La transition qu’a connue l’Afrique du Sud permet de tirer de nombreux enseignements, notamment pour les pays d’Amérique latine qui ont également connu la violence et l’oppression.  Nous avons compris qu’il ne saurait y avoir d’avenir sans pardon.  L’Afrique du Sud a également joué un rôle capital pour faire des Nations Unies une organisation plus pertinente. 


Mme ROKSANDA NINCIC (Serbie-et-Monténégro) a pris la parole au nom du Groupe des pays d’Europe orientale.  Les membres du Groupe rendent hommage au peuple de l’Afrique du Sud.  Il faut rappeler le rôle de l’ONU, qui a témoigné à la fois de sa solidarité avec la majorité du peuple sud-africain et de son outrage à l’égard du régime d’apartheid, contribuant ainsi à son élimination.  Il faut continuer ces efforts dans d’autres parties du monde, a-t-elle rappelé, pour s’assurer que chacun, sans discrimination, puisse jouir pleinement des droits fondamentaux.


M. LE LUONG MINH (Viet Nam) a pris la parole au nom du Groupe des pays d’Asie.  Il a souligné le rôle des peuples du monde, notamment d’Asie, aux côtés de l’Inde, qui a été le premier pays à soumettre la question de l’apartheid à la communauté internationale, en 1948. Le cas de l’Afrique du Sud a mis en évidence les destructions que peut causer un régime raciste tel que celui de l’apartheid et comment les peuples, en unissant leurs efforts, peuvent contribuer à l’abolir.  Il a aussi montré le rôle que peut jouer l’ONU à cet égard.


M. FRANCIS K. BUTAGIRA (Ouganda) a pris la parole au nom du Groupe des pays d’Afrique.  De nombreux pays africains ont contribué aux efforts pour libérer l’Afrique du Sud; la lutte a réussi car elle était juste, a-t-il déclaré, rendant hommage au Président Nelson Mandela.  Après avoir été incarcéré pendant 27 ans, ses efforts ont été couronnés de succès, grâce à sa patience, et à son initiative d’étendre un signe d’amitié à M. De Clerk et aux responsables des atrocités dans ce pays.  Le continent africain doit aujourd’hui recouvrer son indépendance économique et jouer un rôle en tant que partenaire à égalité dans le processus de la mondialisation.


*     Pour l’intégralité des remarques du Secrétaire général, voir notre communiqué de presse SG/SM/9278.


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