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PNUE/108

LES ETATS PARTIES AU PROTOCOLE DE MONTREAL RENVOIENT A 2004 UNE DECISION SUR L’UTILISATION D’UN PESTICIDE NEFASTE A LA COUCHE D’OZONE

14/11/03
Communiqué de presse
PNUE/108


LES ETATS PARTIES AU PROTOCOLE DE MONTREAL RENVOIENT A 2004 UNE DECISION

SUR L’UTILISATION D’UN PESTICIDE NEFASTE A LA COUCHE D’OZONE


Nairobi, le 14 novembre 2003 –Les Etats parties au Protocole de Montréal ont aujourd’hui décidé de remettre à plus tard la délicate question de l’octroi d’exemptions permettant aux agriculteurs de continuer à utiliser du bromure de méthyle.


Les parties à ce protocole relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, réunies au Siège du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi, ont en effet estimé qu’il leur fallait davantage de temps pour décider de l’ampleur des exemptions qui seraient octroyées aux agriculteurs des pays développés.  Ils ont repoussé cette décision à la réunion extraordinaire qui aura lieu à Montréal en mars 2004.


Selon le Protocole de Montréal, les pays développés se sont engagés à abandonner totalement, d’ici au 1er janvier 2005, l’utilisation du bromure de méthyle, un pesticide utilisé notamment contre les nématodes.  Cependant, certains agriculteurs d’Amérique du Nord et d’Europe, particulièrement ceux qui cultivent des fraises, des melons, des poivrons et des tomates, ont fait valoir qu’il n’existait pas d’alternative techniquement et économiquement viable au bromure de méthyle.  Ils ont donc demandé aux parties au Protocole de Montréal la permission d’utiliser environ 15 000 tonnes de bromure de méthyle en 2005.


«Malheureusement, et en dépit de longues négociations, les gouvernements n’ont pas pu se mettre d’accord sur cette question complexe.  Ils ont demandé plus de temps afin d’arriver à un accord qui équilibre les intérêts des agriculteurs et les engagements internationaux visant à protéger la couche d’ozone», a déclaré M. Klaus Toepfer, Directeur exécutif du PNUE.  M. Toepfer a par ailleurs fait observer que la consommation de bromure de méthyle avait déjà diminué de 70% depuis le milieu des années 90 et rappelé que la possibilité donnée aux Etats d’obtenir des exemptions afin de s’acheminer plus progressivement vers l’élimination totale de ce pesticide était stipulée dans le Protocole.


Il a en outre indiqué que des exemptions avaient été accordées pour l’utilisation de chlorofluorocarbone (CFC) et que cela ne remettait pas en cause l’intégrité du Protocole de Montréal.  Ces exemptions, d’un montant de 16 000 tonnes en 1996, sont aujourd’hui de 3 268 tonnes.


Pour de plus amples informations, contactez Nick Nuttall, Responsable des relations avec la presse au PNUE, téléphone: +254-20-623084, portable: +254-733-632755, courriel: nick.nuttall@unep.org, ou consultez le site www.unep.org.


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