GA/SM/338-AFR/766

LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE LANCE UN APPEL POUR L’INTEGRATION DE L’AFRIQUE DANS L’ECONOMIE MONDIALE

3/12/03
Communiqué de presse
GA/SM/338
AFR/766


LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE LANCE UN APPEL POUR L’INTEGRATION DE L’AFRIQUE DANS L’ECONOMIE MONDIALE


On trouvera ci-après le texte du message prononcé le 20 novembre par Julian Robert Hunte (Sainte-Lucie), Président de l’Assemblée générale, à l’occasion de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique:


La famille des Nations Unies célèbre aujourd’hui la Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Dans cet esprit de communion, nous réitérons notre engagement à soutenir et à aider l’Afrique à assurer son développement industriel durable. Cette année, la Journée est placée sous le thème « Accélérer l’intégration de l’Afrique dans l’économie mondiale à travers une industrialisation effective et un meilleur accès aux marchés ».


L’économie mondiale a connu ces dernières années de profondes mutations. Commencée dans les années 90, cette évolution se caractérise principalement par une évolution rapide sur le plan technique (changement paradigmatique avec les nouvelles technologies, les nouvelles compétences et la nécessité de créer des organismes et des réseaux); la mondialisation (essor rapide du commerce et de l’investissement, intégration des systèmes de production, activité économique régie par de nouvelles règles, mobilité technologique exigeant de nouvelles compétences); et la libéralisation (livrés au jeu de la concurrence commerciale, tous les partenaires doivent maîtriser de nouvelles technologies et compétences).


L’effet combiné des trois facteurs susmentionnés a provoqué l’émergence d’un nombre important de nouveaux marchés et entreprises à haut rendement qui ont, à leur tour, stimulé la concurrence sur tous les marchés du monde. Les pays en développement, en raison des rapports ténus qui existent entre leurs institutions, leurs agents économiques et leurs marchés nationaux, en particulier en Afrique où sont concentrés les deux tiers des pays les moins avancés, ne peuvent pas jouer pleinement le jeu du commerce international et tirer parti des flux d’investissement.


En établissant récemment le programme du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), les pays africains eux-mêmes ont clairement montré leur détermination à atténuer la pauvreté, à lutter contre la marginalisation, à nouer des partenariats mondiaux susceptibles de favoriser l’investissement et le développement technologique, à diversifier leur gamme de produits d’exportation et à faire leur entrée sur les marchés internationaux. Ce programme a été adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 57/297.


La Conférence des ministres africains de l’industrie (CMAI) coopère étroitement avec le secrétariat du NEPAD à l’élaboration de programmes communs avec l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), allant ainsi dans le sens des objectifs du Millénaire pour le développement.


Les ministères, les organisations régionales et les organismes des Nations Unies, qui ont choisi d’élaborer ensemble les programmes dans une optique régionale, ont défini les priorités sectorielles et sous-régionales et mis en évidence les difficultés et les possibilités que présente le renforcement de la capacité de production dans la sous-région, de façon à ce que celle-ci gagne davantage de marchés et obtienne une part plus importante des échanges mondiaux.


Pour aider leurs entreprises à obtenir des marchés pour leurs produits manufacturés, les pays africains ont reconnu qu’il leur faut adopter des politiques et mettre en place une infrastructure visant à :


- Renforcer la capacité de production des entreprises de façon qu’ils puissent soutenir la concurrence;

- Donner aux entreprises les moyens de respecter les normes de production;

- Mettre les entreprises en rapport avec les marchés dans un souci de connectivité.


Il s’agirait notamment d’intégrer les entreprises nationales les mieux placées dans les chaînes de valeur mondiales; de rassembler les petites et moyennes entreprises en réseaux horizontaux, verticaux et régionaux; et de renforcer les associations professionnelles et techniques (informatique, normalisation) pour parer aux dissymétries du marché. L’application de ces mesures devrait permettre d’accélérer l’industrialisation, d’augmenter la productivité, de créer des emplois, d’élargir la gamme de produits d’exportation et de générer des revenus pour les populations africaines.


Il importe au plus haut point qu’une stratégie d’industrialisation et d’accès aux marchés soit adoptée, car les pays les moins avancés n’ont pas la capacité voulue pour produire des articles d’exportation en excédent et tirer immédiatement parti des nouveaux débouchés commerciaux. Ce point a été souligné par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies dans sa déclaration. Il convient de reconnaître le mérite de l’ONUDI, qui s’emploie à régler ces problèmes et à favoriser l’entrée de l’Afrique dans l’économie mondiale.


En cette Journée internationale pour l’industrialisation de l’Afrique, renouvelons notre engagement à travailler ensemble dans un esprit de partenariat mondial pour le développement industriel durable de l’Afrique en vue de favoriser l’intégration du continent dans l’économie mondiale.


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