LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT AUX OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX SOULIGNE L’ACCROISSEMENT CONSTANT DE LA DEMANDE D’OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX A TRAVERS LE MONDE
Communiqué de presse CPSD/269 |
Quatrième Commission
8ème séance – matin
LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT AUX OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX SOULIGNE L’ACCROISSEMENT CONSTANT DE LA DEMANDE D’OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX A TRAVERS LE MONDE
Il insiste sur la question de la contribution des Etats Membres en matière de contingents à ce type d’opérations
Lors d’un exposé présenté ce matin devant la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation) le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Marie Guéhenno, a fait le point sur les nouvelles opérations de maintien de la paix, à savoir les opérations autorisées par le Conseil de sécurité au Libéria, en Côte d’Ivoire, et en Iraq. Après avoir constaté que le nombre de demandes d’opérations de maintien de la paix ne faisait qu’augmenter, M. Guéhenno a souligné en outre que les mandats de certaines missions existantes ont été revus et élargis comme en témoigne le cas de la FIAS en Afghanistan. Parmi les questions fondamentales qui restent en suspend, M. Guéhenno a soulevé la problématique de la composition des contingents des Nations Unies en expliquant que les pays en développement sont toujours ceux qui fournissent la grande partie des troupes déployées en Afrique, alors que les pays industrialisés se limitent à participer aux missions sous contrôle de l’OTAN ou de l’Union européenne. Engageant les délégations dans un débat sur cette question, il leur a demandé si cette situation les satisfaisait, si elle leur semblait irréversible et s’il ne fallait pas opter pour un modèle qui soit véritablement multinational, voire hybride comme dans le cas du Timor-Leste.
M. Guéhenno a également fait le point sur les progrès réalisés dans les six domaines prioritaires qui avaient été arrêtés l’année dernière et qui sont le déploiement rapide; l’amélioration de la capacité de maintien de la paix de l’Afrique; la définition et la mise en œuvre de stratégies globales pour les opérations de maintien de la paix complexes; les questions disciplinaires; la formation et l’application des pratiques optimales. En dépit du fait que les capacités de déploiement rapide des Nations Unies ont été renforcées à la fois en termes de fonds disponibles et de stocks logistiques, M. Guéhenno a expliqué que le Département continuait à avoir des difficultés dans le recrutement du personnel civil des opérations de maintien de la paix. Quant au renforcement de la capacité de maintien de la paix de l’Afrique, il a souligné les initiatives lancées en coopération avec l’Union africaine et le G-8, qui ont notamment permis de finaliser le concept d’une brigade multinationale d’une Force en attente africaine et d’un Comité d’état-major. Pour ce qui est des stratégies globales des opérations de maintien de la paix, le Secrétaire général adjoint a insisté sur l’importance du rétablissement de l’état de droit dans les zones de conflit, alors que jusque-là, les mandats des opérations de maintien de la paix ne prévoyaient pas explicitement cet aspect. A l’avenir, il sera essentiel de l’inclure dans la mesure où le succès ou l’échec d’une mission en est souvent tributaire, a affirmé M. Guéhenno.
Sur les questions disciplinaires, il a rappelé le régime des sanctions applicable à ceux qui violent le Code de bonne conduite, en particulier, dans le domaine de la prévention des abus sexuels. Il a aussi indiqué qu’en matière de formation son département développait des approches intégrées notamment dans le domaine de la parité hommes-femmes, de la protection des enfants et du désarmement, démobilisation, réinsertion et réinstallation des combattants, tout en développant des stratégies pour des formations « en temps réel » correspondant au déploiement des missions sur le terrain. Concernant l’année à venir, M. Guéhenno a retenu cinq points: la nécessité de réexaminer la question de la sécurité du personnel non armé des Nations Unies déployé dans le cadre des opérations de maintien de la paix; le renforcement des moyens de défense des missions de maintien de la paix; l’amélioration de la coopération logistique entre les Nations Unies et les pays du continent africain; la mise en place d’un nouveau partenariat avec les pays développés; et la consolidation de la réforme en cours sur les capacités de déploiement rapide de l’Organisation.
Les délégations ont eu la possibilité de poser leurs questions aux responsables du Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans le cadre d’un échange interactif qui a eu lieu après la présentation de M. Jean-Marie Guéhenno.
La Quatrième Commission entamera son débat général sur l’étude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix demain, jeudi 16 octobre à 10 heures.
ETUDE D’ENSEMBLE DE TOUTE LA QUESTION DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX SOUS TOUS LEURS ASPECTS
Rapport du Comité spécial des opérations de maintien de la paix – Etude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects (A/57/767)
Le Comité spécial réaffirme que conformément aux principes de la Charte, c’est aux Nations Unies qu’incombe la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il note que les opérations de maintien de la paix se sont multipliées ces dernières années et qu’elles sont de plus en plus complexes. A ce titre, le Comité spécial souligne la nécessité de veiller à l’adéquation entre les mandats, les ressources et les objectifs de ces opérations en particulier en cas de changement du mandat en cours de mission.
Le Comité spécial estime nécessaire de renforcer la coopération entre les exécutants d’une part, et ceux qui planifient les opérations de maintien de la paix, définissent et gèrent leurs mandats d’autre part. A ce titre, le Comité spécial réaffirme la nécessité de consultations approfondies et d’une coopération plus étroite entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays fournisseurs de contingents. Dans ce domaine, le Comité spécial a pris note des questions auxquelles le Secrétaire général a recommandé que le Secrétariat et les Etats Membres accordent une attention particulière en 2003, notamment: l’incorporation des enseignements tirés de l’expérience et des pratiques optimales dans la planification des opérations de maintien de la paix; l’élaboration et l’application de stratégies d’ensemble pour les opérations de maintien de la paix complexes; l’accroissement de la capacité de déploiement rapide, pour que les Nations Unies soient à même de déployer une opération dans les 30 jours suivant l’adoption de son mandat ou dans les 90 jours dans le cas d’opérations complexes; le renforcement de la formation; les mesures à prendre pour minimiser les problèmes de discipline, y compris l’abus de pouvoir et l’exploitation sexuelle; et le renforcement des capacités régionales de maintien de la paix, en particulier en Afrique, où le Comité spécial note avec intérêt la décision des chefs d’Etat de l’Union africaine de créer un Conseil pour la paix et la sécurité pour régler les conflits sur le continent.
Le Comité spécial se félicite de l’adoption de la Résolution 1460 (2003) du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés et accueille avec satisfaction le recrutement dans certaines missions des Nations Unies de spécialistes de la protection des enfants, notamment en République démocratique du Congo et en Sierra Leone; il se félicite par ailleurs de la nomination du Conseiller pour le VIH/sida au Département des opérations de maintien de la paix.
L’intervention de M. Jean-Marie Guéhenno, Secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix, a évoqué la situation en matière de maintien de la paix au cours de l’année passée, les questions fondamentales relatives à l’avenir des opérations de maintien de la paix; les progrès réalisés dans les six domaines prioritaires fixés l’année dernière. Il a également avancé des éléments de réflexion au sujet des défis et priorités des années à venir.
Bilan de l’année dernière: accroissement constant de la demande
L’année dernière a également été marquée par un accroissement considérable des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et des changements profonds, a déclaré M. Jean-Marie Guéhenno. Tout au long de l’année dernière, les opérations de maintien de la paix au Kosovo, en Géorgie, en Erythrée/Ethiopie et en Afghanistan ont continué de jouer un rôle capital pour faciliter les processus de paix fragiles et complexes sur le terrain. Par ailleurs, le Conseil de sécurité a créé la MINUCI (Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire), en mai 2003, en vue de faciliter la mise en œuvre des Accords de Linas-Marcoussis par les parties. Il a également autorisé en juin 2003 que la composante militaire de la MONUC (Mission d’observation des Nations Unies en RDC) passe de 8700 à 10800 personnes, et que cette mission puisse recourir à tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat. Par ailleurs, en août dernier, le Conseil de sécurité a autorisé la mise en place de la MANUI en Iraq, quelques jours avant la terrible attaque du siège des Nations Unies à Bagdad. La MINUL (Mission des Nations Unies au Libéria) a également été créée en septembre 2003 pour veiller au respect des accords de cessez-le-feu et superviser le processus de paix. A ce sujet M. Guéhenno a rappelé que la MINUL avait pris le relais de la force multinationale de la CEDEAO comme prévu le 1er octobre. Le Conseil de sécurité a en outre demandé la semaine dernière au Secrétaire général de commencer les travaux préparatoires en vue de définir la manière avec laquelle les Nations Unies pourraient le mieux appuyer un accord de paix global au Soudan. Au même moment, le Conseil a autorisé l’élargissement du mandat de la FIAS (Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan) qui pourra désormais être déployée en dehors de Kaboul. M. Guéhenno a également rappelé qu’à l’heure actuelle, des discussions sont en cours au sein du Conseil de sécurité sur l’internationalisation des troupes en Iraq.
Les questions fondamentales en termes d’écart entre les engagements pris et la réalité persistent
Le Secrétaire général adjoint a mis l’accent sur les questions fondamentales qui restent ouvertes à ce jour et qui concernent l’origine de toute ces troupes, de même que la question de savoir si les Etats Membres sont satisfaits de la situation actuelle, à savoir que les pays en développement fournissent le gros des casques bleus en Afrique, alors que les pays industrialisés envoient leurs troupes essentiellement dans des opérations sous contrôle de l’OTAN ou de l’Union européenne. Il a également demandé aux délégations s’il était réaliste de penser que cette tendance pourrait être inversée à l’avenir de manière à retrouver de véritables forces multinationales, ou préféraient-elles un modèle hybride comme dans le cas du Timor-Leste. M.Guéhenno a également soulevé la question de la responsabilité d’une force militaire de maintien de la paix. Doit-elle revenir aux Nations Unies ou à d’autres organisations ? Il a invité les Etats Membres à se pencher sérieusement sur ces questions.
Les progrès réalisés dans les six domaines prioritaires définis l’année dernière
M. Guéhenno a commencé par rappeler les six domaines prioritaires que sont le déploiement rapide; l’amélioration de la capacité de maintien de la paix en Afrique; la définition et la mise en œuvre de stratégies globales pour les opérations de maintien de la paix complexes; les questions disciplinaires; la formation et l’application des pratiques optimales. Les abordant un par un, il a notamment expliqué que le renforcement de la capacité de déploiement rapide des Nations Unies se fonde sur un partenariat entre le Secrétariat et les Etats Membres. Il a estimé que de réels progrès avaient été faits dans ce domaine à la fois en termes de libération rapide de fonds et de stocks stratégiques pour la base de soutien logistique de Brindisi. Il a également indiqué qu’un nouveau système d’inventaire de ces stocks avait été mis en place sous le nom de Galiléo. Cependant, les progrès restent insuffisants, d’après le Secrétaire général adjoint, pour ce qui est du recrutement et du déploiement de personnel civil. Ceci est d’autant plus important que les opérations de maintien de la paix sont de plus en plus pluridimensionnelles. II a également lancé un appel aux Etats Membres afin qu’ils renforcent leur participation au système de forces et moyens en attente des Nations Unies.
Abordant la question du renforcement de la capacité de maintien de la paix en Afrique, M. Guéhenno a expliqué que le Département des opérations de maintien de la paix en Afrique (DPKO) avait mené des actions précises et mis en place un certain nombre de mécanismes à cette fin. A ce titre, en collaboration avec le G-8 et l’Union africaine, il a été possible de finaliser la proposition pour la création d’une Force d’attente africaine et d’un Comité d’état-major. Les Nations Unies ont également assisté l’Union africaine dans les contextes du Burundi et de la Somalie.
Pour ce qui est de la définition de stratégie globale pour les opérations complexes de maintien de la paix, M. Guéhenno a souligné que l’aspect du rétablissement de l’état de droit dans une zone de conflit doit désormais faire intégralement partie du mandat des opérations de maintien de la paix dans la mesure où le succès de ces opérations en dépend souvent.
La manière dont la stratégie de mise en place d’un état de droit va fonctionner au Libéria permettra de tirer des leçons importantes pour la poursuite des efforts dans ce pays, a déclaré M. Guéhenno. C’est en étudiant cette stratégie, en repérant les problèmes et les lacunes que l’on pourra ajuster et corriger la manière dont ces efforts sont déployés. L’année dernière, la Division de la police civile a été renforcée –ce renforcement va dans le sens de la mise en place d’un état de droit pour les Etats qui doivent faire face aux défis post-conflits, a indiqué M. Guéhenno.
Concernant la question du désarmement, de la démobilisation, de la réinsertion et de la réinstallation (DDRR) des combattants de ces pays, M. Guéhenno a affirmé que les leçons tirées de l’expérience passée étaient désormais appliquées dans le cadre de la Mission de maintien de la paix mise
en place pour le Libéria, où l’on en est au stade de la préparation d’un programme de DDRR. Mais pour nous permettre de réussir le DDRR, il nous faut des ressources adéquates, a précisé M. Guéhenno, et l’arrivée de troupes sur le terrain est en ce sens essentielle. Il semble qu’on demande aux Nations Unies d’assumer un rôle plus large, a noté M. Guéhenno. Nous devons donc réfléchir ensemble et nous demander quels doivent être les paramètres de notre engagement, a-t-il indiqué.
M. Guéhenno a ensuite abordé les questions disciplinaires, rappelant qu’au cours des années écoulées, son département avait entrepris un examen global des questions disciplinaires de toutes les catégories de personnel des Nations Unies, notamment dans le cas des sanctions à prendre contre ceux qui violent le Code de bonne conduite. En particulier, la prévention de l’exploitation et des abus sexuels est extrêmement importante pour les missions de maintien de la paix des Nations Unies, a indiqué M. Guéhenno, et comme l’a dit le Secrétaire général, toute personne employée ou affiliée aux Nations Unies et qui trahit la confiance qui lui a été accordée doit être poursuivie. M. Guéhenno s’est félicité de la publication cette semaine d’un numéro du Bulletin du Secrétaire général spécifiquement consacré à cette question. Plusieurs missions de maintien de la paix (MONUC, MINUSIL) ont déjà mis en application les mesures préconisées par le Secrétaire général dans le cadre de sa politique de tolérance zéro, a ajouté M. Guéhenno.
Au sujet de la formation, M. Guéhenno a indiqué qu’un rapport détaillé sur la question de la formation allait être inclus dans le rapport du Comité spécial. Le Département chargé de la formation développe actuellement une approche coordonnée et intégrée sur cette question, a précisé M. Guéhenno, plus particulièrement dans les domaines de la parité hommes-femmes, de la protection des enfants et du DDRR. Parallèlement, ce Département a adopté une attitude plus agressive pour tenter des mettre en place des formations « en temps réel » qui correspondent au déploiement des missions sur le terrain. Par ailleurs, le Département de la formation souhaite introduire un nouveau processus d’identification des formations offertes par les Etats Membres aux militaires et aux forces de police en matière de maintien de la paix, a ajouté M. Guéhenno.
Finalement, concernant les pratiques optimales, l’unité chargée de ces questions aux Nations Unies est désormais pleinement opérationnelle, plus particulièrement sur les questions de parité hommes-femmes et de DDRR, a indiqué M. Guéhenno. L’Unité dispose d’une base de données en ligne, ou bibliothèque virtuelle, qui a l’ambition de devenir la première source d’information et de savoir en matière de maintien de la paix. L’Unité des pratiques optimales est en passe de publier un manuel des opérations multidimensionnelles de maintien de la paix, a précisé M. Guéhenno. La question de la parité hommes-femmes sera traitée dans un guide pratique qui devrait être publié l’année prochaine, a-t-il précisé.
L’avenir: défis, projets et priorités
Les six points évoqués plus haut devraient demeurer des priorités pour le Département des opérations de maintien de la paix en 2004, a déclaré M. Guéhenno, avec une insistance particulière sur les nouvelles opérations de maintien de la paix. De façon générale, cinq domaines doivent être examinés en priorité: tout d’abord, à la lumière des événements sans précédent du 19 août dernier à Bagdad, il est nécessaire de réexaminer la question de la sûreté et de la sécurité du personnel non armé des Nations Unies déployé dans le cadre des opérations de maintien de la paix, a affirmé M. Guéhenno. Le travail du personnel des Nations Unies ne peut être conduit efficacement derrière des murs de bétons et du fil barbelé, a-t-il ajouté. Le Secrétaire général a demandé la tenue d’une enquête indépendante sur l’attaque de Bagdad et le Secrétariat conduit de son côté une évaluation du système de gestion de la sécurité, qui doivent nous aider à nous préparer et à répondre aux menaces à la sécurité de notre personnel, a précisé M. Guéhenno. En deuxième lieu, les Nations Unies doivent être claires sur ce que signifie la solidité d’une opération de maintien de la paix, a déclaré M. Guéhenno. Il a précisé que le consentement demeurait le principe de base de toute opération de maintien de la paix. Néanmoins, le principal défi auquel sont confrontées ces opérations est un environnement sécuritaire précaire, a-t-il ajouté, et les missions de maintien de la paix doivent disposer des moyens de se défendre par le biais de ce que M. Guéhenno a qualifié de « capacité d’escalade. » M. Guéhenno a demandé aux pays contributeurs de suggérer des moyens d’offrir au commandement de ces missions de plus grandes marges de manœuvre ainsi que la possibilité de puiser dans une force de réaction rapide, sans laquelle la capacité des Nations Unies à répondre demeure limitée. En troisième lieu, M. Guéhenno a demandé à ce que les capacités de maintien de la paix se concentrent plus particulièrement sur l’Afrique, notamment en améliorant la coopération logistique entre les Nations Unies et les pays du continent. Quatrièmement, M. Guéhenno a appelé à un nouveau partenariat avec les pays développés, parmi lesquels l’Union européenne, avec laquelle les Nations Unies ont récemment publié une déclaration conjointe pour la coopération dans les domaines de la formation, de la planification, de la communication et des pratiques optimales. L’Opération Artémis de l’Union européenne à Bunia en République démocratique du Congo a illustré la nécessité de développer de nouveaux modèles qui permettent au partenariat avec les pays développés de fonctionner. Cinquièmement, M. Guéhenno a appelé à la consolidation de la réforme en cours sur les capacités de déploiement rapide de l’organisation, en particulier en ce qui concerne le déploiement des stocks stratégiques et du recrutement de personnel.
M. Guéhenno a conclu son intervention en insistant sur le fait que la réforme et la revitalisation des capacités de maintien de la paix des Nations Unies n’étaient pas juste un slogan, mais un véritable processus qui doit être bénéfique pour tous. Il a par ailleurs indiqué que le 24 octobre prochain à 11 heures 30, un monument serait inauguré à la mémoire des membres du personnel des Nations Unies qui ont péri dans l’exercice de leurs fonctions. Ce monument, a précisé M. Guéhenno, a été construit grâce au prix Nobel de la paix décerné aux soldats de maintien de la paix en 1988.
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