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CD/G/163

QUATRIEME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION D'INTERDICTION DES MINES: PRES DE 30 MILLIONS DE MINES DETRUITES

27/02/2003
Communiqué de presse
CD/G/163


                                                            CD/G/163

                                                            27 février 2003


QUATRIEME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION D'INTERDICTION DES MINES:

PRES DE 30 MILLIONS DE MINES DETRUITES


GENÈVE, 27 février -- Les 131 États parties à la Convention sur l'interdiction des mines fêteront ce 1er mars le quatrième anniversaire de son entrée en vigueur, célébrant ainsi la destruction de près de 30 millions de mines.


«L'aspect essentiel de cette Convention est que les États parties sont encouragés à entreprendre des mesures significatives afin de désarmer, de promouvoir la paix et de s'attacher à résoudre le problème des mines antipersonnel», a déclaré l'Ambassadeur de Belgique M. Jean Lint, Président de la quatrième réunion des États parties à la Convention.  M. Lint a salué les mesures prises par les 55 États parties qui ont éliminé les mines antipersonnel de leurs arsenaux, ou sont en train de finaliser la destruction de leurs stocks.


En effet, le 1er mars 2003 est également l'échéance fixée pour la destruction des stocks des mines antipersonnel.  À cette date, 45 pays devront avoir détruit leurs stocks. «Il est impressionnant de remarquer à quel point cette Convention est respectée», a insisté M. Lint, faisant remarquer que tous les États parties, sauf un, ont déjà indiqué qu'ils ne posséderont plus de stock de mines antipersonnel à cette date.


Mme Susan Walker, porte-parole de la Campagne internationale pour interdire les mines, qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1997 fait remarquer qu'à notre époque où l'ambiance autour des affaires multilatérales tourne au pessimisme, cette Convention donne l'espoir aux citoyens et à leurs gouvernements qu'un travail en commun peut faire la différence.  Les 30 millions de mines déjà détruites par les États parties ne seront plus jamais une menace pour la vie des civils innocents et ni pour le développement socio-économique de certains des pays les plus pauvres du monde».


M. Lint a également fait remarquer que les États parties servent d'exemple aux pays qui n'ont pas encore adhéré à la Convention. « Nos actions ont démontré que nous croyons fermement que les effets humanitaires de ces armes sont tels qu'elles doivent absolument être éliminées.  En même temps, nous - les 55 États qui avons détruit des mines antipersonnel - avons démontré que nos forces armées peuvent se passer de ces armes. Nous encourageons les États qui n'ont pas encore rejoint la Convention à suivre notre exemple. »


Pour plus d'information, veuillez contacter M. Jean Lint, Ambassadeur Président de la 4e réunion des États parties à la Convention, Mission permanente de la Belgique auprès de la Conférence du désarmement au 41-22-730-4020; Mme Susan B. Walker, Campagne Internationale Contre les Mines au 41-79-470-1931.



Informations de base


La Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction


La négociation d'une Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction a abouti le 18 septembre 1997 à Oslo. Suite à ses actions en faveur de l'interdiction des mines, la Campagne internationale pour interdire les mines et sa coordinatrice, Mme Jody Williams, ont reçu le Prix Nobel de la Paix en 1997.


La Convention a été ouverte à signature à Ottawa le 3 décembre 1997 et elle est entrée en vigueur le 1 mars 1999. En date du 27 février 2003, 131 États ont formellement accepté la Convention. Ces États incluent presque tous les États des Amériques, de l'Afrique sub-Saharienne et d'Europe, de même que 45 États affectés par les mines. 15 autres États ont également signé la Convention mais ne l'ont pas encore ratifiée. 48 États, tels que la Chine, la République populaire démocratique de Corée, les États-Unis, l'Iran, l'Irak, le Pakistan et la Russie n'y ont pas encore adhéré.


La Convention interdit la production, la mise au point et le transfert des mines antipersonnel et oblige chaque États partie à détruire ses stocks de mines antipersonnel au plus tard quatre ans après l'entrée en vigueur de la Convention pour cet État. La Convention est entrée en vigueur pour 45 États le 1 mars 1999 et ils doivent donc assurer la destruction de leur mines antipersonnel au plus tard pour le 1er mars 2003.


Actuellement, 55 États parties ont terminé la destruction des stocks ou sont en train d'en assurer la destruction. Certains États ont détruit des stocks importants, comme l'Italie qui a détruit récemment plus de 7,1 millions de mines et le Japon qui a détruit près d'un million de mines.


La prochaine réunion des États Parties -la cinquième- aura lieu à Bangkok, du 15 au 19 septembre 2003. En préparation de cette conférence, des réunions des Comités permanents établis par les États Parties (sur le déminage, la sensibilisation au danger des mines et les techniques connexes; sur l'assistance aux victimes des mines et leur réintégration sociale et économique ; sur la destruction des stocks ; et sur l'état et le fonctionnement d'ensemble de la convention) auront lieu à Genève du 12 au 16 mai 2003.


Les États Parties ont également commencé la préparation de la première conférence d'examen de la Convention, qui aura lieu en 2004. A ce moment, les États parties évalueront les progrès réalisés et considéreront les besoins pour définir les prochaines étapes nécessaires.


Les 45 États suivants doivent assurer la destruction de leur mines antipersonnel au plus tard pour le 1er mars 2003: Afrique du Sud, Allemagne, Andorre, Autriche, Bahamas, Belgique, Belize, Bénin, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Burkina Faso, Canada, Croatie, Danemark, Djibouti, Ex République yougoslave de Macédoine, Fidji , France , Grenade, Guinée équatoriale, Honduras, Hongrie, Irlande, Jamaïque, Japon, Malawi, Mali, Maurice, Mexique, Mozambique, Namibie, Niue, Norvège, Pérou, Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Saint Marin , Saint Siège, Samoa, Sénégal, Suisse, Trinité et Tobago, Turkménistan, Yémen, Zimbabwe.


Sont indiqués en italiques les États parties qui n'ont jamais possédé de mines antipersonnel.


Actuellement, les 55 États parties suivants ont détruit toutes leurs mines ou procèdent à la destruction de leurs stocks:* Afghanistan (70,000)+, Afrique du Sud (314,104), Albanie (1,683,869) Irlande(1,700,000), Argentine (200)+, Australie (135,076), Irlande (116,000), Irlande (433,441), Bosnie et Herzégovine (532,556), Brésil (43,384)+, Bulgarie (881,970), Cambodge (71,991), Canada (92,551), Chili (89,076)+, Colombie (2,542)+, Croatie (205,749), Danemark (267,417), Djibouti (inconnu)+, El Salvador (7,549), Équateur (260,320) Irlande (853,286), Ex République yougoslave de Macédoine (38,871), Irlande (1,098,281), Guinée Bissau (1,000)+, Honduras (7,441), Hongrie (356,884), Irlande (7,112,881), Japon (985,089), Jordanie (77,552)+, Irlande (9,600), Malaisie (94,721), Mali (5,127), Mauritanie (8,084), Mozambique (21,318)+, Pays-Bas (260,510), Nicaragua (133,813), Norvège (inconnu), Pérou (322,892), Philippines (2,460), Irlande (231,781) République de Moldova (12,121), République slovaque (185,560), République tchèque (366,349), Roumanie (716,148)+, Irlande de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord (2,099,107), Slovénie (168,698), Suède (2,348,149), Suisse (3,850,212), Tchad (3,293), Thaïlande (286,245)+, Tunisie (6,075)+, Turkménistan (940,854)+, Uruguay (432)+, Yémen (74,000), Zimbabwe (4,092).


* Le nombre de mines détruites est indiqué entre parenthèses.

+ Indique que le programme de destruction est en cours..


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