En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/790

LES DELEGATIONS DE LA CINQUIEME COMMISSION S’INTERROGENT SUR L’AMPLEUR ET LE CALENDRIER DE LA REFORME DU PROCESSUS DE BUDGETISATION

03/12/03
Communiqué de presse
AG/AB/790


Cinquième Commission                                        AG/AB/790

24ème séance - matin                                        3 décembre 2003


LES DELEGATIONS DE LA CINQUIEME COMMISSION S’INTERROGENT SUR L’AMPLEUR ET LE CALENDRIER DE LA REFORME DU PROCESSUS DE BUDGETISATION


Achevant ce matin son débat sur le processus de planification et de budgétisation, la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entendu les délégations discuter de la pertinence de prendre rapidement une décision sur les réformes proposées par le Secrétaire général ou d’attendre des informations supplémentaires du Secrétariat afin d’identifier plus clairement les lacunes actuelles du processus budgétaire et d’y remédier.


D’un côté, le représentant de l’Italie, au nom de l’Union européenne et des pays associés, a apporté un soutien sans réserve aux mesures proposées par le Secrétaire général afin d’améliorer le processus de planification et de budgétisation, ajoutant qu’il reconnaissait la nécessité de rationaliser le processus intergouvernemental et la documentation.  Il a estimé que la mise en place d’un plan biennal, en remplacement du plan à moyen terme quadriennal actuel, permettrait de renforcer la budgétisation axée sur les résultats et reconnu que la formulation d’un cadre stratégique en deux parties améliorerait la prise de décisions de la Cinquième Commission.  La représentante du Pérou, au nom du groupe de Rio, lui a fait écho.  “Le fait que les mesures proposées soient plus modestes que ce qui était attendu ne constitue pas une raison pour les écarter”, a-t-elle estimé, se déclarant favorable à une prise de décisions rapide afin de ne pas retarder la réforme.  Le représentant du Canada a rappelé que le Groupe CANZ était favorable aux propositions du Secrétariat, afin que le cycle soit plus souple et plus accessible aux Etats Membres.


Le Groupe africain, en revanche, s’exprimant par la voix du représentant du Botswana, a repris les interrogations formulées lundi dernier par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) sur cette question.  Il ne s’agit aucunement de retarder les négociations, mais, selon les termes du représentant de l’Algérie, de donner de la consistance à une réforme qui est pour l’instant “cosmétique, symbolique et totalement inadaptées aux carences du processus de budgétisation”.  Le représentant du Botswana a rappelé son attachement à un diagnostic clair des lacunes du processus actuel de planification et de budgétisation afin de proposer des améliorations.  Souhaitant que le nouveau processus de planification et de budgétisation soit élaboré selon une perspective stratégique et prospective, le Groupe africain a fait savoir qu’il attend de recevoir une réponse du Secrétariat et une analyse des problèmes marquant le processus budgétaire actuel et leur répercussion sur l’affectation des ressources.  Le Groupe africain a également demandé des


informations sur les points suivants : la prise en compte des mandats nouveaux dans le plan, les décalages possibles entre les objectifs à long terme et la période couverte par le plan, le risque de doubles emplois dans le travail des organes intergouvernementaux et le rôle du Comité du programme et de la coordination.


M. Warren Sach, Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget a indiqué qu’un certain nombre d’éléments et de questions posées par le CCQAB et reprises par le Groupe africain avaient été traités de façon officieuse.  Il a donné des informations supplémentaires sur la chronologie de l’examen du plan biennal et de l’esquisse budgétaire et réitéré que le plan serait effectivement plus court et plus stratégique que le plan à moyen terme.  Il a également affirmé que le prochain plan serait un instrument de politique générale et non une énumération d’activités et qu’il serait le premier à intégrer pleinement la budgétisation axée sur les résultats.  Il a exposé les mesures prises pour améliorer le contrôle et l’évaluation des programmes, visant à mieux mesurer leur impact et pas seulement à compter les résultats. 


De nombreuses délégations ont pris la parole au cours du débat.  Les délégués de la Colombie, du Venezuela, du Chili, du Costa Rica, du Mexique, de l’Argentine et du Brésil ont apporté leur soutien à la déclaration de la représentante de la Colombie.  Les représentants des Pays-Bas, de la Suède, de la Norvège, du Royaume-Uni, de la Finlande, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, de la Grèce, de la République tchèque, du Luxembourg, de la Slovaquie, du Portugal, de la Pologne, du Danemark, de la Turquie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Hongrie, de l’Islande, de la Roumanie et de l’Irlande ont appuyé sans réserve les propositions du Secrétaire général, “modestes mais constructives”, et demandé qu’une décision soit prise pendant cette session.  “Nous ne devons pas laisser passer cette occasion d’agir”, a estimé le représentant de l’Autriche.  Le représentant de la Norvège, faisant observer qu’une documentation extrêmement solide militait en faveur de la réforme, a estimé que l’absence de décision à ce niveau retarderait d’au moins quatre ans l’ensemble de la réforme à l’ONU.


Estimant en revanche que cette question nécessitait un examen plus approfondi, les représentants de l’Arabie saoudite, de l’Egypte et de la République islamique d’Iran ont demandé davantage d’informations au Secrétariat avant de prendre une décision.  La représentante de Cuba a réitéré la nécessité de disposer de directives claires de l’Assemblée générale quant aux type de modèles préférés.  La représentante de l’Afrique du Sud a pour sa part expliqué qu’il ne s’agissait nullement de retarder les travaux de la Cinquième Commission et demandé au Secrétariat qu’il donne des réponses en séances officieuses.  Les représentants de la République arabe syrienne, de l’Ethiopie et du Nigéria ont également apporté leur soutien à la déclaration du Groupe africain.


Demain, à 10 heures, la Cinquième Commission examinera les rapports du Secrétaire général et du CCQAB sur le plan de rénovation du bâtiment de l’ONU.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.