LA CINQUIEME COMMISSION ADOPTE SEPT PROJETS DE RESOLUTION PORTANT NOTAMMENT SUR LES ACTIVITES COMMERCIALES ET LES SERVICES MOBILES DE L’ONU
Communiqué de presse AG/AB/774 |
Cinquième Commission
9ème séance – matin
LA CINQUIEME COMMISSION ADOPTE SEPT PROJETS DE RESOLUTION PORTANT NOTAMMENT SUR LES ACTIVITES COMMERCIALES ET LES SERVICES MOBILES DE L’ONU
La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a ce matin adopté sept projets de résolution et un projet de décision visant notamment à mettre en œuvre des recommandations formulées par le Corps commun d’inspection sur des sujets aussi divers que les activités productrices de recettes dans le système des Nations Unies, les pratiques en matière d’externalisation ou les Services mobiles des Nations Unies.
Ainsi, l’un de ces projets vise à renforcer les activités productrices de recettes dans le système des Nations Unies; il recommande qu’elles soient regroupées dans une division unique, la division des activités commerciales, qui serait dirigée par un organe interdépartemental. Des mesures seraient également prises pour renforcer l’accès au public et la visibilité des librairies et des comptoirs d’articles-cadeaux.
Un autre de ces projets de résolution concerne la restructuration et la réforme des Services mobiles, catégorie de personnel créée en 1949 et possédant les connaissances techniques nécessaires pour assurer différents services de soutien, dans des domaines tels que les transports, les communications et la sécurité, pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Les recommandations du Corps commun d’inspection concernent notamment la gestion du personnel.
La Commission a également, par un projet de résolution, pris note avec inquiétude de la nouvelle baisse des réserves du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et a prié le Haut Commissaire d’étudier les causes des déficits persistants enregistrés afin qu’en règle générale, au cours d’un exercice donné, celui-ci ne dépense pas plus que le montant des recettes.
Dans le cadre de la poursuite de l’examen du point consacré aux rapports du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), les délégations qui ont pris la parole se sont félicitées de la mise au point du système de gestion des risques. Ce dernier permet au BSCI de hiérarchiser et de rationaliser l’allocation de ses ressources en contrôlant en priorité les programmes et activités les plus exposés à la fraude, au gaspillage, aux abus, à l’incurie et aux erreurs de gestion. Sur ce point et en réponse aux interrogations de certaines délégations sur la persistance et l’ampleur des cas de fraude, M. Dileep Nair, Secrétaire général adjoint au Bureau des services de contrôle interne, a rappelé que l’ONU est une très grande
organisation qui met en jeu beaucoup d’argent. Il est par conséquent inévitable, selon lui, de devoir faire face à des délits et des abus de pouvoir. A cet égard, il a estimé que le rapport annuel du BSCI constituait un bon moyen de décourager les auteurs de fraude car ces derniers s’y trouvent exposés.
Concernant la gestion des placements de la Caisse commune des pensions du personnel de l’ONU, le représentant de l’Italie, au nom de l’Union européenne, a souhaité que soit instauré un code de déontologie pour les fonctionnaires chargés de la gestion des placements. Mme Catherine Bertini, Secrétaire générale adjointe à la gestion, a expliqué aux délégations qu’un audit de la Caisse était réalisé par la société « Deloitte et Touch » afin de suivre l’application des recommandations du BSCI et que la plupart de ces dernières avaient déjà été appliquées. Enfin, s’agissant des Centres d’information, qui ont également été l’objet d’un audit du BSCI cette année, les représentants de l’Afrique du Sud, de la Sierra Leone et du Nigéria ont mis en garde contre la fermeture de ces centres dans les pays en développement, là même où l’accès aux technologies de l’information et de la communication est difficile.
Le point relatif au renforcement du site Web de l’Organisation a également fait l’objet de plusieurs remarques portant avant tout sur la question du multilinguisme. Le représentant du Japon a ainsi estimé que le multilinguisme ne devrait pas se limiter aux langues officielles des Nations Unies. Si les représentants de la Chine, de l’Arabie saoudite et de la République arabe syrienne se sont, quant à eux, félicités de l’augmentation du nombre de pages en chinois et en arabe, ils ont demandé des postes supplémentaires pour que cette tendance se poursuive. M. Vladimir Belov, Chef de l’Unité des services communs du Bureau de la planification des programmes, du budget et de la comptabilité, a, à la demande de la représentante du Nigéria, apporté des précisions sur les retards enregistrés dans la construction de locaux supplémentaires à Addis-Abeba.
Les représentants de la Suisse, des Etats-Unis, du Maroc, du Nigéria, de Trinité-et-Tobago ont également pris la parole au cours du débat.
La Cinquième Commission se réunira mardi 28 octobre, à 9 heures et demie, pour entendre les délégations s’exprimer sur l’amélioration de la situation financière de l’ONU et le Secrétaire général présenter le projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2004-2005.
Adoption de sept projets de résolution et d’un projet de décision
Rapports financiers et états financiers vérifiés, et rapports du Comité des commissaires aux comptes
Aux termes de la résolution A/C.5/58/L.7 portant sur ces rapports, l’Assemblée générale, consciente des conditions difficiles dans lesquelles le Haut Commissariat mène ses activités, prendrait note avec préoccupation des carences relevées par le Comité des commissaires aux comptes dans la gestion de ses ressources financières et humaines. Elle demanderait instamment au Haut Commissaire de continuer à appliquer les recommandations du Comité. Elle prendrait aussi note avec inquiétude de la nouvelle baisse des réserves du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et prierait le Haut Commissaire d’étudier les causes des déficits persistants enregistrés afin qu’en règle générale, au cours d’un exercice donné, celui-ci ne dépense pas plus que le montant des recettes.
Examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’Organisation des Nations Unies
Par le projet de résolution A/C.5/58/L.4 relatif aux pratiques en matière d’externalisation, l’Assemblée générale prendrait acte du rapport du Secrétaire général sur cette question et prierait le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa cinquante-neuvième session, de l’application des dispositions de sa résolution 55/232 et des activités externalisées en 2002 et 2003.
Par le projet de résolution A/C.5/58/L.5 relatif au rapport du Corps commun d’inspection sur l’audit de gestion des pratiques de l’Organisation et des fonds et programmes des Nations Unies en matière d’externalisation, l’Assemblée générale prendrait note de certaines recommandations du CCI et prierait le Secrétaire général de faire part aux membres du Groupe de travail interorganisations sur les achats des observations de la Division des achats de l’Organisation relatives à l’utilisation des nouvelles grilles qu’elle a adoptées pour le suivi, l’évaluation et l’approbation des prestations fournies dans le cadre de contrats d’externalisation.
Par l’adoption de la résolution A/C.5/58/L.6 relative au rapport du Corps commun d’inspection sur les services communs et les services mixtes des organisations du système des Nations Unies, l’Assemblée générale déciderait de reprendre à sa cinquante-neuvième session l’examen du rapport du Corps commun d’inspection « Services communs et services mixtes des organisations du système des Nations Unies à Vienne ».
Budget-programme de l’exercice biennal 2002-2003
Par le projet de résolution A/C.5/58/L.8 relatif au rapport du Corps commun d’inspection sur les activités productrices de recettes dans le système des Nations Unies, l’Assemblée générale approuverait certaines recommandations de ce rapport.
Budget-programme de l’exercice biennal 2002-2003
Corps commun d’inspection
Par le projet de décision A/C.5/58/L.3 relatif au rapport du Corps commun d’inspection sur les dépenses d’appui relatives aux activités extrabudgétaires dans les organisations du système des Nations Unies, l’Assemblée générale prierait le Corps commun d’inspection de clarifier certaines des recommandations formulées dans ce rapport et déciderait de poursuivre l’examen de la question à la première partie de la reprise de sa cinquante-huitième session.
Aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies
Par le projet de résolution A/C.5/58/L.9 relatif au rapport du Corps commun d’inspection sur la réforme du Service mobile dans les opérations de paix des Nations Unies, l’Assemblée générale approuverait les recommandations 1 à 6 figurant dans ce rapport.
Par le projet de résolution A/C.5/58/L.10 relatif au rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) sur l’audit de l’établissement et de la gestion des taux d’indemnité de subsistance dans les missions, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de charger le BSCI de lui présenter un rapport actualisé sur cette question lors de la deuxième partie de la reprise de sa cinquante-huitième session.
M. SUN XUDONG (Chine) a noté avec préoccupation les gaspillages et la fraude révélés par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et a appelé les différents départements de l’ONU à mettre en œuvre ses recommandations. Le représentant s’est aussi félicité de la récupération des 4,4 millions de dollars qui avaient été détournés par un fonctionnaire de la Mission d’Administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et a demandé que la gestion de cette mission soit améliorée. Les recommandations du BSCI concernant le Département des opérations de maintien de la paix méritent une attention toute particulière, a-t-il ajouté. Le représentant a également formulé l’espoir qu’une fois que les activités opérationnelles des Nations Unies seraient améliorées, le nombre de recommandations du BSCI diminuerait. Enfin, il a estimé qu’identifier les problèmes, c’est déjà apporter solution et montrer que l’on peut mieux faire.
Mme PFISTERER (Suisse) s’est félicitée de ce que la moitié de toutes les recommandations du Bureau des services de contrôle interne ait déjà été mise en œuvre et que d’éventuelles économies d’un montant de 37 millions de dollars aient été identifiées. Elle a également salué l’initiative « Intégrité à l’ONU » et s’est dite en faveur du développement d’une éthique professionnelle au sein de l’Organisation. La représentante a aussi été heureuse d’apprendre que les 4,2 millions de dollars qui avaient été détournés par un membre de la Mission d’Administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo aient été récupérés. Elle a également plaidé en faveur de la démarche fondée sur l’identification des domaines à risques visant à contrôler les programmes et les activités opérationnelles les plus exposés à la fraude, au gaspillage, aux abus, à l’incurie et aux erreurs de gestion. En conclusion, elle a insisté sur l’obligation redditionnelle des cadres.
M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) a félicité le BSCI d’avoir mis au point un mécanisme de gestion des risques permettant de hiérarchiser et de rationaliser l’allocation de ses ressources en fonction de la priorité des contrôles. Il l’a encore félicité d’avoir mis l’accent sur l’intégrité, surtout celle des hauts fonctionnaires, l’obligation redditionnelle qui leur incombe et la gestion fondée sur les résultats. Le représentant a demandé que des mesures immédiates soient prises afin de réaliser les 37 millions de dollars d’économies. Il s’est ensuite penché sur des cas particuliers, demandant notamment de plus amples renseignements sur le vol de 4 millions de dollars par un haut responsable de la Mission au Kosovo. M. Repasch s’est déclaré insatisfait de la décision de la Caisse commune des pensions des Nations Unies d’établir sa propre section d’audit, contre l’avis du CCQAB. Concernant l’enquête au Tribunal pénal international pour le Rwanda, relative à un fonctionnaire qui aurait reçu des pots-de-vin, M. Repasch s’est déclaré atterré par la décision du Comité paritaire de discipline de ne pas donner suite à ces allégations, sous prétexte que ces sommes correspondraient à des remboursements de prêts. Insistant sur l’importance de la responsabilité des cadres et de leurs obligations redditionnelles, le représentant a conclu en disant que les Nations Unies doivent être un exemple en la matière et s’assurer que l’intégrité et l’éthique professionnelle guident ses travaux.
Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud) a estimé que le nombre de recommandations formulées par le BSCI est trop élevé; elle a néanmoins exhorté les institutions et les programmes à les mettre en oeuvre sans attendre. La représentante a indiqué que sa délégation attache une importance particulière aux activités de contrôle portant sur le maintien de la paix, les activités humanitaires et les initiatives liées au développement de l’Afrique et regrette vivement les lacunes dans la gestion des liquidités, les pratiques comptables peu fiables, et le non-respect des directives concernant les achats. Concernant les centres d’information, elle s’est inquiétée de l’inégalité qui prévaut entre les pays développés et les pays en développement, alors même que dans les pays développés les gens ont un accès plus facile à Internet et aux bibliothèques. Selon elle, les expériences en matière de gestion des centres d’information et les stratégies de communication ne peuvent pas être transplantées d’une région à l’autre. Dans cette optique, elle a demandé que le Département de l’information prenne en compte les besoins spécifiques des pays quand il appliquera les recommandations du BSCI.
M. SHINICHI YAMANAKA (Japon) s’est félicité de l’approche du Bureau des services de contrôle interne concernant le système de gestion des risques ainsi que la budgétisation axée sur les résultats et l’initiative « Intégrité à l’ONU ». Il a également insisté sur l’importance de l’obligation redditionnelle des responsables de programmes. Concernant le rapport du BSCI sur l’audit du fonctionnement du Comité du Siège pour les marchés, le représentant a demandé que le BSCI et le service de gestion des Nations Unies continuent de se consulter afin d’éviter les conflits d’intérêt.
Abordant la question des centres d’information, le représentant a estimé que la notion de pôle régional central est pertinente du point de vue de l’efficacité et de l’efficience. Cependant, il a estimé qu’il est dans le même temps nécessaire de peser les avantages et les inconvénients des fermetures de centres à la lumière de l’idée de renforcement des activités. L’appui d’ensemble des gouvernements hôtes doit en outre être pris en considération dans la réforme. Il a également appelé le Département de l’information à continuer de diffuser l’information dans plusieurs langues.
Pour ce qui est de l’étude des opérations et procédures administratives de l’ONU qui font double emploi, sont trop complexes ou entraînent des lourdeurs bureaucratiques, le représentant a demandé pourquoi les investissements en technologies de l’information ne sont pas reflétés dans les procédures administratives. Selon lui, il est indispensable de développer de telles technologies et de rendre les cadres de l’Organisation responsables de leurs activités. Il faut aussi redéfinir le rôle des bureaux exécutifs de chaque département. Enfin, le représentant s’est dit préoccupé par le manque de supervision, la concentration excessive des responsabilités en matière d’investissements et le manque de suivi des contrats dans le domaine de la gestion de la Caisse commune des pensions.
Mme AICHA AFIFI (Maroc) a estimé qu’il est important que l’ONU dispose de mécanismes de contrôle interne afin d’identifier les anomalies dans la gestion et de formuler des recommandations visant à y remédier. Il incombe en outre aux responsables de programme de faire meilleur usage de ces recommandations, a-t-elle poursuivi. La représentante s’est également félicitée de l’initiative « Intégrité à l’ONU » et de la mise en œuvre du système de gestion des risques. La représentante a également accueilli avec satisfaction la coordination mise en place entre les trois corps de contrôle de Nations Unies, à savoir le Corps commun d’inspection, le Comité des commissaires aux comptes et le BSCI. Cependant, cette coordination ne pourra être positive qu’en évitant la duplication des tâches et le chevauchement des compétences, a-t-elle estimé. Face à l’application de la moitié seulement des recommandations émises, la représentante a estimé qu’il est souhaitable qu’une attention particulière leur soit accordée pour un meilleur rendement des ressources de l’Organisation. S’agissant de la forme du rapport, elle s’est demandé pourquoi le BSCI ne s’est pas conformé au format des rapports spécifié dans des résolutions de l’Assemblée en vue de motiver les lecteurs et de faciliter leur tâche. Pourquoi, a-t-elle enfin demandé, le BSCI s’est-il penché sur le processus d’indemnisation alors que certains aspects de ce processus ne relèvent pas des attributions du Bureau?
Mme NONYE UDO (Nigéria) a demandé que les recommandations du BSCI soient considérées avec le sérieux qu’elles méritent et a attiré l’attention sur le fait que le Haut Commissariat aux réfugiés n’avait pas encore mis en oeuvre certaines de ces recommandations. Concernant les centres d’information, la représentante a fait observer que dans les pays en développement, la grande majorité de la population n’a pas accès aux technologies de l’information et de la communication. La réforme, a-t-elle rappelé, avait pour vocation de libérer des ressources pour renforcer les centres d’information dans les pays en développement et le Département de l’information constitue l’un des trois piliers identifiés par les Etats Membres pour mettre en oeuvre le NEPAD.
M. FARID (Arabie saoudite) a engagé les directeurs de programmes à mettre en oeuvre les recommandations du BSCI et à s’approprier les indicateurs de résultat définis par le BSCI.
M. RAJIV RAMLAL (Trinité-et-Tobago) s’est félicité des initiatives et des activités du BSCI. Il s’est toutefois demandé si le BSCI est l’organe le mieux placé pour promouvoir la gestion axée sur les résultats et si son mandat le lui autorise. Il a également estimé que le BSCI pourrait assurer un plus grand taux de succès dans l’application de ses recommandations.
M. JONAH (Sierra Leone) a rappelé que les centres d’information dans le pays en développement jouent des rôles multiples. Dans nombre de ces pays, ils fournissent notamment une documentation précieuse aux étudiants. Concernant la question des fraudes perpétrées par certains fonctionnaires, il a demandé que l’on identifie ces individus, que l’on détermine depuis quand ils sont dans l’Organisation et si ces cas de fraude sont dus au développent rapide de l’Organisation et à la forte augmentation du nombre des fonctionnaires.
M. NAJIB ELJY (République arabe syrienne) a lancé un appel pour une responsabilisation des fonctionnaires des Nations Unies. Il a aussi regretté que les centres d’information des pays en développement ne disposent pas des mêmes avantages que les autres.
M. DILEEP NAIR, Secrétaire général adjoint au Bureau des services de contrôle interne, concernant les cas de fraude, a rappelé que l’ONU est une très grande organisation et que beaucoup d’argent est en jeu. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant de devoir faire face à des délits et des abus de pouvoir. Il est cependant important que ces cas soient portés à l’attention des autorités supérieures car ils ne doivent pas rester impunis. A cet égard, M. Nair a estimé que le rapport annuel du BSCI constitue un bon moyen de décourager ces individus car ils se trouvent exposés. Cependant, a-t-il poursuivi, le BSCI a aujourd’hui besoin de ressources supplémentaires car sans elles il est impossible de mener des audits et des enquêtes. Le BSCI veut en outre à présent prendre des mesures préventives. C’est pourquoi il a mis en place l’initiative « Intégrité à l’ONU ».
En réponse à la question de savoir pourquoi certains cas de fraude n’ont pas été identifiés avant, M. Nair a indiqué que le BSCI n’a pas la possibilité de mener un contrôle complet. Très souvent, les cas qui sont rendus public le sont car certaines personnes soulignent les problèmes. Les individus doivent se sentir libres de venir trouver le BSCI. Cependant, a poursuivi M. Nair, il est impossible de n’avoir aucun incident. Nous devons mettre en place des mesures qui permettent de décourager les auteurs de fraude et de les sanctionner. Pour ce qui est de la question de savoir pourquoi le fonctionnaire du Tribunal international pour le Rwanda qui a été mis en cause dans un cas d’abus de pouvoir est toujours en poste, M. Nair a indiqué qu’il fallait attendre les conclusions finales de l’enquête pour prendre d’éventuelles sanctions. Pour ce qui est du format du rapport, il a indiqué que les recommandations visent les chefs de département et les bureaux qui doivent intervenir et non pas les Etats Membres.
Examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’Organisation
La documentation sur ce point a été présentée dans notre communiqué de presse AG/AB/773 en date du 23 octobre 2003.
Concernant la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies, M. ROBERTO MARTINI (Italie), au nom de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, a regretté la concentration excessive des responsabilités d’investissement dans les mains d’un seul fonctionnaire. Passant au recours à des conseillers non mandatés en matière de placement non mandatés, dont le coût est évalué à 15,2 millions de dollars, le représentant s’est demandé quelle valeur ajoutée réelle ils apportaient au processus de décisions. Il a apporté son soutien à la recommandation du BSCI selon laquelle cette pratique devrait être examinée. Il a également déclaré être entièrement d’accord avec la recommandation du BSCI selon laquelle le Service de la gestion des placements devrait adopter un code de déontologie approprié pour ses fonctionnaires chargés des placements.
Répondant aux questions des délégations, Mme CATHERINE BERTINI, Secrétaire générale adjointe à la gestion, a rappelé que son prédécesseur avait accepté les conclusions et recommandations des rapports d’audit du BSCI sur la Caisse commune des pensions. Mme Bertini a également informé les délégations que la Société Deloitte et Touch avait été chargée du suivi de la mise en œuvre de ces recommandations. Cette Société d’audit, a-t-elle indiqué, a mis en lumière des lacunes dans la mise en œuvre des procédures, notamment celles figurant dans le Manuel de l’Organisation. L’audit a également révélé que la Caisse commune des pensions ne dispose pas des technologies nécessaires et qu’elle est en train d'appliquer 23 des 26 recommandations du BSCI. Mme Bertini a estimé que certaines des questions relatives à la gestion de la Caisse vont au-delà du seul service des placements et ont trait à la gouvernance et à l’examen du rôle des responsabilités. Elle a également affirmé que les procédures de prise de décisions ainsi que l’utilisation de conseillers mandatés et non mandatés sont sous examen. Indiquant par ailleurs que le Directeur actuel va prendre sa retraite et que le processus de sélection pour le remplacer est en cours, Mme Bertini a conclu en disant que le Fonds est reparti à la hausse depuis quelques mois.
M. REPASH (Etats-Unis) a abordé le rapport sur la gestion de la Caisse commune des pensions et le fait que rien n’indique que le recours à des conseillers non mandatés ait ajouté une valeur réelle au processus de prise de décisions concernant diverses transactions. Sur ce point, il a demandé si ces conseillers continuaient d’être payés. Il a en outre plaidé en faveur de la mise en place d’un code d’éthique et a demandé si l’Organisation continue d’estimer que l’élaboration d’un tel code n’est pas nécessaire.
La Secrétaire générale adjointe à la gestion, Mme BERTINI, a estimé qu’il n’est pas juste de dire que l’on considère qu’un code d’éthique n’était pas nécessaire. La question n’avait juste pas été posée avant que le BSCI souligne ce point. Un tel code sera bientôt rédigé pour les gens auxquels les placements ont été confiés. Pour ce qui est des conseillers non mandatés, Mme Bertini a indiqué qu’il sera décidé prochainement si l’on doit
continuer d’avoir recours à leurs conseils. On ne peut pas simplement renvoyer ces personnes. Il faut aussi décider si nous pouvons disposer de conseils sous une autre forme.
Budget-programme de l’exercice biennal 2002-2003
La documentation sur ce point a été présentée dans notre communiqué de presse AG/AB/773 du 23 octobre 2003.
M. YAMANAKA (Japon) a déclaré que le multilinguisme ne devrait pas se limiter aux langues officielles des Nations Unies et que sa délégation attachait une grande importance à l’information publique dans toutes les langues. Concernant l’amélioration du site Web, il a souhaité que toute dépense supplémentaire se fasse dans le cadre du redéploiement de ressources.
M. FARID (Arabie saoudite) s’est félicité que le nombre de pages en arabe ait beaucoup augmenté sur le site Web. Il a demandé que les postes nécessaires pour que cette tendance se poursuive soient approuvés.
Concernant la construction de bureaux supplémentaires à Addis-Abeba, Mme UDO (Nigéria) s’est inquiétée du retard de 10 mois pris dans les travaux. Elle a affirmé que les locaux doivent tous être traités sur un pied d’égalité et a demandé au Secrétariat pourquoi des sociétés qui étaient censées être compétentes se sont révélées incompétentes.
Mme HAO-BIN (Chine) s’est félicitée de la création du site Web dans toutes les langues officielles mais a regretté que la parité entre ces langues ne soit pas encore une réalité, notamment sur le site en chinois qui a une faible capacité et ne dispose pas d’informations complètes. Elle a donc lancé un appel pour la poursuite des efforts en vue d’accroître la capacité du site Web dans toutes les langues officielles.
M. ELJY (République arabe syrienne) a appuyé le renforcement des activités du Secrétariat pour assurer la parité complète entre les six langues officielles de l’Organisation sur le site Web de l’ONU. Ce dernier est de plus en plus populaire, en raison en particulier du multilinguisme qui le caractérise. Il est donc indispensable d’accorder les ressources suffisantes à cette activité. En dépit des efforts du Département l’information, il existe toujours un déséquilibre des pages, en particulier le site en arabe mérite d’être amélioré pour être à la hauteur des autres langues. Cela n’est cependant pas étonnant car un seul fonctionnaire s’occupe de cette activité. Les ressources en la matière doivent donc être augmentées afin que toutes les langues soient traitées sur un plan d’égalité. Les documents doivent quant à eux être publiés sur le site Web en même temps dans toutes les langues, a estimé le représentant qui s’est dit surpris de constater que certains départements ne respectent toujours pas cette obligation.
Répondant à la représentante du Nigéria au sujet de la construction de bureaux supplémentaires à la CEA, M. VLADIMIR BELOV, Chef de l’Unité des services communs du Bureau de la planification des programmes, du budget et de la comptabilité, a indiqué que le lancement d’un nouvel appel d’offres avait constitué la meilleure solution. Dix entreprises ont répondu, la meilleure a été sélectionnée et il n’y a pas d’indication de nouveaux retards à ce stade, a-t-il précisé, soulignant également que le budget approuvé par l’Assemblée générale à cette fin ne serait utilisé pour aucun autre projet. Il a indiqué que l’échéancier figurant dans le rapport était respecté.
* *** *