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AG/AB/769

LA CINQUIEME COMMISSION RECOMMANDE QUE 10 ETATS MEMBRES CONSERVENT LEUR DROIT DE VOTE A L’ASSEMBLEE GENERALE MALGRE LEURS ARRIERES DE PAIEMENT

13/10/03
Communiqué de presse
AG/AB/769


Cinquième Commission

4ème séance – matin


LA CINQUIEME COMMISSION RECOMMANDE QUE 10 ETATS MEMBRES CONSERVENT LEUR DROIT DE VOTE A L’ASSEMBLEE GENERALE MALGRE LEURS ARRIERES DE PAIEMENT


Les délégations insistent sur l’importance

d’une utilisation optimale des services de conférence


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a ce matin recommandé que 10 Etats Membres soient autorisés à participer au vote à l’Assemblée générale jusqu’au 30 juin 2004, en dépit d’arriérés de paiement d’un montant égal ou supérieur aux contributions dues pour les deux dernières années.  Par un projet de résolution, et en application de l’Article 19 de la Charte des Nations Unies, relatif au défaut de paiement des contributions, la Commission a en effet estimé que c’est pour des raisons indépendantes de leur volonté que le Burundi, les Comores, la Géorgie, la Guinée-Bissau, le Niger, la République centrafricaine, la République de Moldova, Sao Tomé-et-Principe, la Somalie et le Tadjikistan n’ont pas réglé leurs quotes-parts.


La Cinquième Commission a également entamé l’examen du point relatif au Plan des conférences, notamment concernant la réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences.  A cet égard, M. Jian Chen, Secrétaire général adjoint du Département de l’Assemblée générale et des services de conférence, a fait valoir les résultats tangibles déjà enregistrés en matière de gestion des ressources.  Il a insisté sur l’amélioration du respect des calendriers des réunions et la meilleure utilisation des services de conférence.  Sur ce point, il a souligné le rôle important joué par les nouvelles technologies et a cité l’exemple de la consultation du journal en ligne qui entraîne des économies considérables.  Grâce à l’optimisation des flux de travail et la restructuration de l’Organisation, la gestion budgétaire est en outre devenue plus saine, selon M. Chen. 


Si les délégations qui sont intervenues sur la question se sont félicitées des améliorations, elles ont aussi insisté sur l’importance d’une publication à temps des documents dans toutes les langues officielles.  A ce sujet, M. Chen a fait savoir que la réforme allait se poursuivre pour améliorer la qualité des produits du Département.  Ceci pourrait se concrétiser par une consolidation des rapports et le respect des normes en matière de limite du nombre de pages, précisément en vue de permettre une publication dans les délais impartis.  En réponse à la satisfaction exprimée par M. Chen concernant l’impression des documents sur demande, la représentante de la Jamaïque a estimé pour sa part que cette pratique devait être utilisée avec prudence car elle risquait de compromettre le droit des délégations à recevoir la documentation dans toutes les langues.


Les délégations ont exprimé leur inquiétude face au faible taux d’utilisation des services et installations de conférence.  Pour les quatre villes sièges, le coefficient d’utilisation global pour 2002 est de 75%, inférieur de cinq points à la norme fixée par l’Assemblée générale, ce qui dénote un gaspillage inacceptable des ressources, selon le Président du Comité des conférences, M. Mohammans Tal, qui présentait le rapport sur la question.  A cet égard, le représentant de l’Italie, au nom de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, et celui des Etats-Unis ont souhaité que le Secrétariat poursuive des consultations avec les bureaux et secrétariats des organes concernés en vue de réduire le nombre de réunions inutiles et de réallouer rapidement les ressources en cas de réunions annulées, au nombre de 200 en 2002.  Rappelant que le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences représente 16% du budget de l’ONU, et que l’objectif est d’éviter les dépassements, la représentante des Etats-Unis a estimé que fournir des ressources du budget ordinaire pour les groupes régionaux serait dangereux pour la situation budgétaire du Département.  A cet égard, elle s’est opposée à l’octroi de services de conférence au Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et à ce que ce dernier se réunisse pendant l’Assemblée générale.


M. Conrad Mselle, Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a également présenté les rapports du Comité sur la question.


Outre les délégations déjà citées, les représentants des pays suivants ont pris la parole : République arabe syrienne, Niger et République centrafricaine.


Demain matin, à 10 heures, la Cinquième Commission reprendra l’examen de ces deux points de l’ordre du jour.


Barème des quotes-parts pour la répartition des dépenses de l’Organisation des Nations Unies


Par le projet de résolution A/C.5/58/L.2, l’Assemblée générale déciderait que le Burundi, les Comores, la Géorgie, la Guinée-Bissau, le Niger, la République centrafricaine, la République de Moldova, Sao Tomé-et-Principe, la Somalie et le Tadjikistan seraient autorisés à participer au vote à l’Assemblée générale jusqu’au 30 juin 2004.


M. NAJIB ELJY (République arabe syrienne), en tant que Président du Groupe arabe, a émis une réserve : il a indiqué que le fait que le paragraphe 3 du projet de résolution mentionne les paragraphes 82 et 90 de l’annexe au document A/C.5/57/39 ne signifie pas que l’on en accepte la teneur.


Plan des conférences


Le document A/58/32 contient le rapport du Comité des conférences pour 2003.  Après voir présenté les questions d’organisation, puis le calendrier biennal des conférences et réunions pour 2004-2005, le rapport traite de l’utilisation des services et installations de conférence.  Pour les quatre villes sièges, le taux d’utilisation global pour 2002 est de 75 %, inférieur de cinq points à la norme fixée par l’Assemblée générale, ce qui dénote un gaspillage inacceptable des ressources.  Sont abordées des questions relatives à la documentation et à la publication des documents, à la traduction et à l’interprétation et examine le projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2004-2005.


Le rapport du Secrétaire général, publié sous la cote A/58/194 et corr.1-2, vise à faciliter un examen cohérent et intégré de l’utilisation des services et installations de conférence, des questions relatives à la documentation, aux publications, à la traduction, à l’interprétation et à la technologie de l’information.  Comme il l’a fait l’an dernier, le Secrétaire général continue de présenter un rapport unique plutôt que plusieurs rapports distincts. 


Le rapport indique que le coefficient d’utilisation globale des services et installations de conférence pour 2002 a été de 75%, de 6 points inférieur à celui de 2000 mais supérieur d’un point à celui de 2001.  Le pourcentage de réunions de groupes régionaux et autres groupes importants pour lesquelles des services d’interprétation ont été fournis pour la période considérée est tombé de 98% en 2000-2001 à 92% en 2002-2003 mais est resté le même qu’en 2000-2001.  A cet égard, le rapport propose, afin de rendre le taux de services assurés aux réunions des groupes et autres groupes importants plus prévisibles, qu’une grande salle, dotée de services d’interprétation complets, soit réservée uniquement à ces réunions.  Une autre solution serait de prévoir des services additionnels pour les sessions ordinaires des commissions et comités qui requièrent un nombre important de réunions de groupes régionaux. 


* Réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences


Le rapport du Secrétaire général publié sous la cote A/58/213 récapitule les mesures prises par le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences au cours de la première année des réformes et donne un aperçu de la ligne de conduite future. 


Un certain nombre de mesures importantes ont été prises, et certains résultats tangibles ont été obtenus.  Certaines mesures supplémentaires sont prévues telles que la mise en place d’un système d’acheminement électronique des documents et d’un système de gestion électronique des réunions perfectionné.


* Nomination de candidats aux postes encore vacants dans les Groupes anglais et arabe de la Section d’interprétation de l’Office des Nations Unies à Nairobi (ONUN)


Le rapport A/57/783 indique que des contretemps ont retardé la nomination de candidats aux postes encore vacants à la Section d’interprétation de l’Office des Nations Unies à Nairobi.  Les mesures voulues ont été prises et, dès la fin 2003, tous les postes de la Section seront occupés par des fonctionnaires basés à Nairobi.


* Utilisation des services et installations de conférences de l’office des Nations Unies à Nairobi


Le rapport A/57/809 présente des données statistiques sur l’utilisation des installations et services de conférence de l’Office des Nations Unies à Nairobi sur la période 2000-2003.  L’écart constaté entre la première et la deuxième année de l’exercice biennal dans le nombre de séances inscrites au calendrier ayant bénéficié de services d’interprétation tient principalement au fait que seul le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) se réunit la première année tandis que deux conseils d’administration (celui du PNUE et celui d’ONU-Habitat) se réunissent la deuxième année.  L’augmentation importante du volume des travaux effectués sur place entre 2000-2001 et 2002 (17%) s’explique par le fait que l’on fait davantage appel à du personnel à court terme. 


Dans les documents A/58/7 et corr.1, Chap III I-84, et A/58/7/Add.1, le comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires prend note des quatre rapports du Secrétaire général cités ci-dessus.


M. ROBERTO MARTINI (Italie), au nom de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, s’est dit préoccupé par la persistance d’une sous-utilisation des services de conférence par de nombreux organes, qui conduit à un gaspillage de ressources.  L’Union européenne soutient l’idée que le Secrétariat poursuive des consultations avec les bureaux et secrétariats des organes concernés en vue d’une amélioration de la situation.  Nous comptons que cette nouvelle procédure portera ses fruits et permettra de réduire le nombre des réunions inutiles. 


Le représentant a également fait remarquer que la prohibition des réunions de nuit et de fin de semaine permet une meilleure organisation du travail, tout en assurant des économies financières.  Cette décision doit être appliquée avec rigueur, a-t-il ajouté.  Il est également important que le Comité des conférences veille au strict respect du calendrier des réunions et du temps alloué aux organes intergouvernementaux.  Le rappel, par le Comité des conférences, de l’objectif selon lequel les documents doivent être disponibles suffisamment en amont de leur examen par les organes intergouvernementaux est le bienvenu.  L’Union européenne approuve aussi la décision d’entreprendre une étude sur la gestion mondiale intégrée des ressources de conférences.  En la matière, nous sommes favorables à une étroite coordination entre les différents lieux d’affectation de manière à favoriser les synergies et à diffuser des standards de service. 


L’Union européenne soutient enfin l’initiative du Secrétaire général visant à entreprendre une étude des normes de charges de travail et des mesures de performance, de manière à obtenir des indicateurs précis, quantifiables et vérifiables, notamment en ce qui concerne la satisfaction des usagers. 


Mme CANDICE EBBESEN (Etats-Unis) a accueilli favorablement le rapport du Secrétaire général sur la réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences et a souhaité que ce point de l’ordre du jour ne soit examiné que tous les deux ans, comme le budget et les ressources humaines.  Les Etats-Unis sont favorables à la proposition du Secrétaire général concernant un répertoire des pratiques des Nations Unies et les secrétariats des Cinquième et Sixième Commissions, ainsi qu’aux propositions visant à alléger la documentation: gestion électronique de la documentation, système des créneaux et limitation de la longueur des rapports.


Notant avec préoccupation que le coefficient d’utilisation des installations des quatre lieux de réunion n’est que de 75%, la représentante a fait observer que cela pourrait être évité si le Président du Comité des conférences consultait régulièrement les présidents des commissions et des organes des Nations Unies, notamment en cas d’annulation de réunions.  En 2002, a-t-elle fait observer, plus de 200 réunions ont été annulées mais le Département a été notifié trop tard pour pouvoir réallouer les locaux à d’autres groupes.  Concernant les réunions des groupes régionaux et des autres groupes, les Etats-Unis sont en faveur du maintien de la méthode actuelle qui consiste à fournir les services de conférence de façon ad hoc.  Rappelant en outre que le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences représente 16% du budget de l’ONU, et que l’objectif est d’éviter les dépassements en 2002/2003, Mme Ebbesen a estimé que fournir des ressources du budget ordinaire pour les groupes régionaux serait dangereux pour la situation budgétaire du Département.  La représentante a déclaré en conclusion ne pas être favorable à l’octroi de services de conférence au Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et à ce que le Comité se réunisse pendant l’Assemblée générale.


Mme NORMA ELAINE TAYLOR ROBERTS (Jamaïque) s’est déclarée satisfaite de la réforme initiée, notamment en ce qui concerne la diffusion de la documentation et l’octroi de services de conférence aux groupes régionaux.  L’impression des documents sur demande doit être utilisée avec prudence, a-t-elle poursuivi, car la méthode actuelle risque de compromettre le droit des délégations à recevoir la documentation dans toutes les langues.


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