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AG/AB/768

LA CINQUIEME COMMISSION EXAMINE LES DEMANDES DE DEROGATION A L’ARTICLE 19 RELATIF AUX MODALITES DE PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION DES ETATS MEMBRES

08/10/03
Communiqué de presse
AG/AB/768


Cinquième Commission

3ème séance – matin


LA CINQUIEME COMMISSION EXAMINE LES DEMANDES DE DEROGATION A L’ARTICLE 19 RELATIF AUX MODALITES DE PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION DES ETATS MEMBRES


Les délégations sont partagées sur l’opportunité de regrouper

les services communs dans une seule unité administrative à Vienne


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a ce matin examiné les demandes de dérogation à l’article 19 présentées par 10 de ses Etats Membres.  Selon cet article, « un Membre des Nations Unies en retard dans le paiement de sa contribution aux dépenses de l'Organisation ne peut participer au vote à l'Assemblée générale si le montant de ses arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées.  L'Assemblée générale peut néanmoins autoriser ce Membre à participer au vote si elle constate que le manquement est dû à des circonstances indépendantes de sa volonté ».


Ce sont neuf pays, le Burundi, la République centrafricaine, les Comores, la Géorgie, la Guinée-Bissau, la République de Moldova, Sao Tomé-et-Principe, la Somalie et le Tadjikistan, qui, tombant sous le coup de l’article 19 en raison de leurs arriérés de paiement, ont argumenté auprès du Comité des contributions que ce retard était dû à des circonstances indépendantes de leur volonté.  Le Niger a quant à lui soumis une demande tardive, mentionnant les circonstances économiques et financières particulièrement adverses qui affectent son pays.  Sa demande a été appuyée par de nombreuses délégations, y compris celle du Maroc, au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Mais plusieurs délégations, notamment celle de la Nouvelle-Zélande, au nom du groupe CANZ et de l’Italie, au nom de de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, se sont prononcées pour une application stricte de l’Article 19.  Et si elles se sont félicitées que des échéanciers pluriannuels de paiement puissent être établis en cas de difficultés, la Nouvelle-Zélande, elle, s’est inquiétée de ce qu’aucun paiement ne soit prévu cette année dans ce cadre.


La Commission a également poursuivi l’examen du point relatif à l’efficacité de l’Organisation en se concentrant en particulier sur les pratiques de l’ONU en matière d’externalisation et sur les services communs des organisations du système des Nations Unies à Vienne.  Sur ce dernier point, alors que le Corps commun d’inspection (CCI) analyse les possibilités d’élargissement des services communs, il souligne également que la perspective de développer davantage les services communs à l’Office des Nations Unies à Vienne (UNOV) ne suscite guère l’enthousiasme des personnels concernés.  Le CCI estime cependant que si ces derniers font preuve de bonne volonté, la conclusion d’accords de coopération dans plusieurs domaines permettrait de réaliser des économies. 


A cet égard, le représentant des Etats-Unis, tout comme le Comité pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a estimé que l’argument selon lequel la création d’une seule unité administrative chargée des services communs et gérée par l’Office des Nations Unies à Vienne serait source d’économies substantielles n’est pas convaincant.  Regrettant que le CCQAB n’explique pas précisément pourquoi il n’est pas favorable à la mise en place d’une telle unité, la représentante du Canada, au nom du Groupe CANZ, s’est pour sa part dite favorable à la création d’une telle unité, notamment parce qu’elle pourrait permettre aux organisations spécialisées de se concentrer sur leurs fonctions essentielles.


En écho au rapport du CCI selon lequel depuis 1997 les pratiques suivies en matière d’externalisation par le Secrétariat des Nations Unies et par leurs fonds n’absorbent qu’une part relativement modeste des ressources financières de ces organisations, le représentant de l’Italie, au nom de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, a regretté que l’approvisionnement à l’externe demeure concentré dans des domaines spécifiques.  Dans le même ordre d’idée, la représentante du Canada a encouragé l’élargissement de l’externalisation en ce qu’elle permet de réaliser des économies et de procurer un service pour le court terme. 


La rentabilité des activités commerciales de l’ONU a aussi figuré parmi les sujets de débat de la Commission, saisie sur ce point de rapports du Secrétaire général, du Corps commun d’inspection et du Conseil des chefs de secrétariat.  Ces activités ont généré pour l’exercice biennal 1998-1999, 670 millions de dollars, dont la majeure partie revient aux cartes de voeux de l’UNICEF, générant à elles seules 279 millions de dollars.  Au nombre des réformes envisagées pour améliorer la rentabilité de ces activités, M. Toh, Sous-Secrétaire général aux services centraux d’appui, a notamment indiqué qu’une Division de la diffusion serait créée au sein du Département de l’information, incluant toutes les activités génératrices de revenus de ce Département.  Il a également mentionné que les activités postales de l’ONU avaient été rationalisées et plusieurs bureaux de poste fermés. 


Répondant aux recommandations du CCI présentées par son Vice-Président, M. Ian Gorita, l’Administrateur du Conseil des chefs de secrétariat, M. Jaime Sevilla, a rappelé que l’Organisation n’a pas de mandat commercial.  Il a fait appel à la prudence sur un certain nombre de recommandations et a estimé que les activités de vente et de promotion devraient faire partie intégrante des autres activités de l’ONU et notamment accroître sa visibilité auprès du public. 


Outre les représentants déjà cités, les délégations suivantes ont pris la parole: Argentine, Australie, Bengladesh, Botswana, Cuba, Guinée, Japon, Jamahiriya arabe libyenne, Népal, Nigéria, Pakistan, Arabie saoudite, Afrique du Sud, République arabe syrienne, Trinité-et-Tobago, Uruguay et Venezuela.


La prochaine réunion aura lieu à une date annoncée dans le Journal.


EXAMEN DE L’EFFICACITE DU FONCTIONNEMENT ADMINISTRATIF ET FINANCIER DE L’ORGANISATION


Pratiques de l’Organisation des Nations Unies en matière d’externalisation


Le rapport 57/185 donne des précisions sur la nature et la localisation des activités externalisées ainsi que des considérations justifiant le recours à l’externalisation.


Dans le rapport A/57/7/Add.1, paragraphes 10 et 11, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires demande des détails supplémentaires sur les activités externalisées, à savoir l’installation et l’entretien des logiciels à l’Office des Nations Unies à Genève, à Vienne et au HCR.  Il demande également que soient indiquées les économies réalisées en cas d’externalisation.


Rapport du corps commun d’inspection sur l’audit de gestion sur les pratiques de l’Organisation et des fonds de programmes des Nations Unies en matière d’externalisation


Le document A/58/92 indique que depuis le rapport de 1997 du Corps commun d’inspection (CCI) sur le problème de l’externalisation dans le système des Nations Unies, les pratiques suivies en la matière par le Secrétariat des Nations Unies et par leurs fonds et programmes n’ont pas beaucoup changé, quantitativement ni qualitativement. Comme dans le passé, ces pratiques n’absorbent qu’une part relativement modeste des ressources financières de ces organisations, et les services et activités externalisés restent limités à certains domaines particuliers, comme les techniques et les systèmes de communication ou la gestion des locaux et services annexes; et les Inspecteurs n’ont rien trouvé qui puisse faire croire à d’importants changements dans l’actuel système d’externalisation des services et des activités.


Que ce soit du point de vue de la politique générale ou du point de vue administratif, ces pratiques sont encore celles dans une phase de transition. Parmi les faiblesses précédemment constatées par le CCI et par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), beaucoup restent à éliminer.  De même, les nouveaux principes directeurs proposés en 1999 par le Secrétaire général et approuvés par l’Assemblée générale n’ont pas été suivis par une pleine application des mesures prévues en la matière. 


Au rang des principes de base, le rapport recommande que les modalités d’exécution des services prévus relèvent de l’autorité du fournisseur et soient contrôlées par lui.  Les directeurs des programmes responsables des services communs et/ou des pratiques d’externalisation devraient en outre limiter l’utilisation pratique du terme « externalisation » aux relations contractuelles avec les fournisseurs du secteur privé.  Il faut aussi améliorer les principes et les directives applicables à l’externalisation et uniformiser les méthodes en cas d’urgence.  La mise en place des procédures d’évaluation et l’amélioration des mesures de sûreté et de sécurité figurent également au rang des recommandations.  Le Secrétaire général devrait examiner avec les autorités nationales compétentes tous les cas où le fait d’exiger des organisations certaines taxes pour les services extériorisés serait contraires aux dispositions pertinentes de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies.  Le Secrétaire général et les directeurs exécutifs devraient enfin prévoir dans les budgets des crédits suffisants pour préparer les chefs de programme à la surveillance et au contrôle des activités externalisées. 


La note du Secrétaire général A/58/92/Add.1 attire l’attention sur le besoin de souplesse et la nécessité de tenir dûment compte du fait que chaque organisation opère dans un environnement qui lui est propre.  C’est pourquoi les recommandations formulées dans le rapport peuvent être vues plutôt comme des principes d’action et non comme des prescriptions.  Le Secrétaire général estime en outre que le rapport aurait été plus utile s’il avait examiné les facteurs qui ont réellement influencé l’application des principes directeurs aux activités externalisées par l’ONU et ses fonds et programmes en 1999 et 2000 et si l’on en avait tiré les enseignements voulus. 


Dans le rapport A/58/389, le CCQAB examine les rapports du Corps commun d’inspection (CCI), notamment le rapport intitulé : « Gestion de l’information dans les organisations du système des Nations Unies : les systèmes d’information de gestion », ainsi que les observations du Secrétaire général et du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS) s’y rapportant, le rapport concernant l’audit de gestion sur les pratiques de l’Organisation et des fonds et programmes des Nations Unies en matière d’externalisation, ainsi que les observations du Secrétaire général s’y rapportant, et le rapport sur les services communs et les services mixtes des organisations du système des Nations Unies à Vienne, ainsi que les observations du Secrétaire général et du CCS s’y rapportant.


Le Comité et le CCS conviennent que le rapport du CCI sur les systèmes d’information de gestion donne un bon aperçu de l’expérience acquise par les organismes des Nations Unies en matière de systèmes de gestion.  . Le Comité souscrit aux observations formulées par le Secrétaire général concernant le rapport sur l’audit de gestion sur les pratiques de l’Organisation et des fonds et programmes des Nations Unies en matière d’externalisation en convenant en particulièrement que les recommandations formulées par le CCI doivent être vues plutôt comme des principes d’action et non comme des prescriptions. 


Le rapport indique aussi que les questions abordées dans le rapport du CCI sur les services communs et les services mixtes des organisations du système des Nations Unies à Vienne restent une source de préoccupation constante pour le Comité, qui reviendra sur ce rapport lorsqu’il examinera cette question ultérieurement.


M. ALDO MANTOVANI (Italie), au nom de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, s’est félicité des activités engagées par le Secrétariat en vue d’évaluer les progrès et l’impact des mesures d’amélioration de la gestion, en particulier en ce qui concerne le nouvel outil en ligne permettant de suivre les réformes en la matière.  A cet égard, l’Union européenne prend note du fait que l’application des mesures dans le domaine de « l’ONU électronique » mentionné dans le rapport du Secrétariat est moins avancée que dans d’autres. 


En ce qui concerne les pratiques suivies en matière d’externalisation, l’Union européenne appuie les recommandations contenues dans le rapport du Corps commun d’inspection (CCI) et partage sa préoccupation concernant le fait que les changements sont relativement modestes et demeurent limitées à des domaines spécifiques.  S’agissant des services communs, l’Union européenne félicite le CCI d’avoir examiné de façon appprofondie le fonctionnement administratif des mécanismes concernés et appuie la recommandation visant à l’intégration des services de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) et de l’Office des Nations Unies à Vienne(ONUV) par la création d’une seule unité.  Enfin, le représentant a estimé que les questions du chevauchement, de la complexité, de la bureaucratie des procédures administratives de l’ONU ainsi que celle du gaspillage des ressources sont intimement liées à celle de la réforme de l’ONU. 


M. CHRISTOPHER WITTMANN (Etats-Unis) s’est dit favorable à la création de services communs lorsque cette pratique est rentable.  Tout comme le CCQAB, il a estimé que l’argument selon lequel la mise en place de services communs sous l’autorité de l’ONUV apporterait des économies substantielles n’est pas convaincant.  Comme il est indiqué dans les rapports du Corps commun d’inspection (CCI) et du Secrétaire général, toutes les tentatives de créer des services communs n’ont pas donné de résultats nécessairement efficaces.  En outre, toutes les organisations basées à Vienne ne sont pas favorables à cette idée.  En conclusion, le représentant a envisagé de consolider les services d’impression et de formation aux langues à Vienne selon les recommandations figurant dans le rapport car cela permettrait d’éviter le chevauchement de services inutiles.


Mme SHANNON-MARIE SONI (Canada), au nom du groupe CANZ, a convenu que le protocole d’entente de 1977 régissant le rôle de chacun dans les services communs devrait être actualisé et a estimé que la recommandation visant la mise en place d’une unité de services administratifs communs sous l’égide de l’ONUV mérite d’être examinée de plus près.  Une telle unité pourrait permettre aux organisations spécialisées de se concentrer sur leurs fonctions essentielles.  Le Comité consultatif des services communs estime qu’une unité de services communs n’est pas souhaitable, mais il ne dit pas pourquoi.  Il serait utile de disposer d’une analyse plus détaillée des avantages qu’offirait une unité de services communs unique. 


La représentante a ensuite demandé qui paie actuellement les services de gestion d’immeuble supervisés par l’ONUDI et quelles seraient les incidences financières pour les Nations Unies si ces services étaient confiés à une unité de services communs unique.  Elle a aussi demandé combien coûte le désaccord qui existe entre l’ONUV et les agences au sujet des méthodes de partage des coûts relatifs aux services de sécurité et d’interprétation.  Concernant le rapport du CCI sur l’approvisionnement externe, la représentante ne s’est pas dite certaine que ce rapport ait rempli son objectif, à savoir établir dans quelle mesure les pratiques d’approvisionnement externe en 1999 et 2000 ont été conformes aux politiques approuvées. 


Le Groupe CANZ est en outre en profond désaccord avec la recommandation 3b selon laquelle les budgets biennaux devraient montrer les services octroyés à l’externe.  Selon le Groupe, la participation intergouvernementales aux décisions administratives ordinaires ne présente aucun intérêt. Nos délégations conviennent de la raison d’être de l’approvisionnement à l’externe, a poursuivi la représentante.  Elle permet nommément d’acquérir des connaissances spécialisées qui ne sont pas faciles à avoir à l’intérieur de l’organisation, de réaliser des économies, de mettre à disposition un fournisseur plus efficacement ou plus vite et enfin, de procurer une activité ou un service pour le court terme.  Le Groupe CANZ a en outre des inquiétudes à propos de l’avis du CCI à l’effet que le même fournisseur ne devrait pas être utilisé pendant plus de dix ans.  Il est de l’intérêt de l’organisation de faire appel à des fournisseurs qui ont été sélectionnés au moyen d’une procédure équitable.


BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2002-2003


Mesures proposées pour accroître la rentabilité des activités commerciales des Nations Unies


Dans le rapport A/57/398 sur cette question, le Secrétaire général propose de reporter ses considérations d’ensemble à la 58ème session.  Il mentionne avoir l’intention de créer un service qui relèverait du Département de l’information et aurait pour fonction de mieux sensibiliser le public par le biais de diverses activités productrices de recettes.


Dans le rapport A/57/7/Add.1, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires prend note du rapport A/57/398 du Secrétaire général.


Activités productrices de recettes dans le système des Nations Unies: Rapport du CCI


Le rapport A/57/707 contient les recommandations du Corps commun d’inspection visant à renforcer les activités productrices de recettes dans le système des Nations Unies.  Au cours de l’exercice biennal 1998-1999, les recettes brutes ont atteint 670 millions de dollars pour l’ensemble du système des Nations Unies.  Alors que l’ONU, entre la vente de publications, la location de locaux et les visites a généré sur ces deux années 67 millions de dollars, l’opération cartes de vœux de l’UNICEF s’est soldée par des recettes de 279 millions et les services payants de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle totalisent 233 millions.  Le CCI conclut qu’il y a place pour des améliorations dans le bilan financier global et recommande notamment à l’ONU : d’établir un nouveau dispositif de gestion pour les activités de l’ONU productrices de recettes, de renforcer l’accès du public et la visibilité, d’élargir la portée géographique et d’explorer les possibilités d’externalisation.  A l’intention de toutes les autres organisations, il recommande entre autres d’accroître les recettes tirées des publications et de développer les produits d’information présentant un intérêt commercial.


Le rapport A/57/707/Add.1 contient les observations du Conseil des chefs de secrétariat (CCS) sur chacune des recommandations du CCI publiées dans le rapport ci-dessus.  Le CCS se félicite du rapport et estime que les recommandations vont dans le sens du renforcement des activités productrices de ressources ; il rappelle cependant que les organisations des Nations Unies visent des objectifs non lucratifs et non commerciaux.  Les activités commerciales visent en premier lieu à promouvoir l’action des organisations concernées et, de façon seulement secondaire, à générer des recettes.  Par exemple, s’agissant de la vente des publications, le CCS rappelle que l’objectif principal de la vente des publications est la diffusion des informations sur les organisations concernées et l’entretien de leur image de marque.  C’est pourquoi l’utilisation du volume des ventes de publications comme indicateur quantitatif de l’efficacité de la gestion n’a de pertinence que si les acheteurs de ces publications sont des ressortissants de pays à revenu élevé.  Or ce n’est pas le cas et l’augmentation des recettes grâce à la vente des publications supposerait que l’on vise une clientèle qui, pour une bonne part, ne relève pas du mandat principal de ces organisations.


Dans le rapport A/58/7, paragraphes IS3.18 et IS3.19, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires prend acte du rapport du CCI et des observations du CCS.


Mme MELANIE ATTWOOLL (Etats-Unis) a demandé davantage de détails sur la réforme de l’administration postale prônée par le rapport du Secrétaire général.  Il semble peu vraisemblable que l’administration postale atteigne ses objectifs financiers, a-t-il déclaré.  Concernant la Division de la diffusion qui doit être créée, elle a demandé quelles en seraient les conséquences dans le budget-programme pour l’exercice biennal 2004-2005.  Elle s’est également demandée si cette Division n’allait pas occasionner des dédoublements de tâches.


Sur le rapport du CCI, la représentante a déclaré que ce n’est pas aux Etats Membres que devrait incomber la charge de subventionner des activités qui ne s’autofinancent pas.  Elle a demandé davantage de renseignements sur la rentabilité de certaines recommandations du CCI, notamment celles qui nécessiteraient d’importants investissements financiers. 


BAREME DES QUOTES-PARTS POUR LA REPARTITION DES DEPENSES DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES


Le document A/C.5/57/39 contient le rapport du Comité sur les demandes de dérogation à l’article 19 de la Charte des Nations Unies.  Dans ce rapport, le Comité recommande que le Burundi, la République centrafricaine, les Comores, la Géorgie, la Guinée-Bissau, la République de Moldova, Sao Tomé-et-Principe, la Somalie et le Tadjikistan soient autorisés à voter jusqu’au 30 juin 2004.  Il juge que ces pays sont tombés sous le coup de l’article 19 pour des raisons indépendantes de leur volonté.  Le Comité n’a en revanche pas donné suite à la demande de la République démocratique du Congo, ayant reçu la lettre de demande deux semaines après le début de sa session.


Dans le document A/C.5/58/4, le Représentant permanent du Niger demande pour son pays une dérogation à l’article 19 de la Charte des Nations Unies.


M. ROBERTO MARTINI (Italie), s’exprimant au nom de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, a insisté sur l’importance de maintenir un équilibre entre la rigueur nécessaire pour ce qui est des paiements et les difficultés réelles de certains pays.  L’Union européenne est favorable aux dérogations considérées dans le rapport du Comité des contributions et également à celle demandée par le Niger; cependant dans le souci d’améliorer la situation financière de l’ONU, elle recommande aux pays concernés de présenter des échéanciers pluriannuels de paiement.


M. OUSMAN MOUTARI (Niger) a qualifié la démarche de son pays d’exceptionnelle et déclaré que jusqu’au dernier moment, sa délégation pensait s’acquitter de ses paiements.  Il a indiqué que la situation économique et financière de son pays est critique et que la pauvreté s’étend.


Mme AICHA AFIFI (Maroc), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé que les quotes-parts des Etats Membres doivent être versées en temps voulu et intégralement.  Conformément à l’article 19 de la Charte, le Groupe est en faveur de l’examen particulier de la situation de certains membres qui ne sont pas en mesure de s’acquitter de leurs contributions.  A cet égard, le Groupe a examiné de façon approfondie les demandes de certains Etats.  Nous nous félicitons en particulier que la République démocratique du Congo soit parvenue à payer la totalité du montant nécessaire au rétablissement de son droit de vote malgré ses graves difficultés.  Le Groupe a en outre examiné la demande du Niger et note que ce pays a pu se procurer le montant nécessaire pour participer au vote et qu’il s’est engagé à présenter un échéancier de paiement de ses futures contributions et arriérés.  La demande formulée par ce pays mérite donc d’être examinée d’un regard favorable. 


Mme FELICITY BUCHANAN (Nouvelle-Zélande), au nom du Groupe CANZ, a rappelé l’attachement du Groupe au principe selon lequel les pays doivent tout mettre en oeuvre pour payer au moins une partie de leurs contributions.  Nous nous félicitons à cet égard de la mise en oeuvre d’un plan pluriannuel de paiement pour réduire les arriérés mais regrettons qu’aucun versement ne soit prévu cette année au nom de ce plan.  Le Groupe est également préoccupé par la situation des membres qui n’ont pas effectué plus d’un ou deux versements depuis dix ans et nous invitons le Comité des contributions à suivre de près les efforts déployés par ces pays pour honorer leurs arriérés afin de pouvoir en tenir compte dans l’examen futur de demandes d’exemption.  Enfin, tout en étant sensible à la situation difficile du Niger, nous souhaitons savoir pourquoi l’application des procédures déjà bien établies ne peut pas être suivie dans ce cas.  Dans l’avenir, nous souhaitons que l’Assemblée générale examine l’article 19 uniquement à la lumière des conseils fournis par le Comité des contributions.


M. KASHI NATH ADHIKARI (Népal) s’est prononcé en faveur de la recherche d’un équilibre pragmatique entre la situation financière de l’ONU et la répartition de ses dépenses entre les Etats Membres.  Il a fait observer que dans deux cas de figure des pays peuvent se trouver dans l’incapacité de payer: quand un pays a accumulé des arriérés à cause de situations économiques et financières adverses, et quand un pays a une quote-part disproportionnée à sa capacité à payer. 


M. TARIG SALIM CHAUDHRY (Pakistan) a affirmé être favorable à la demande du Niger.  Même si tout doit être mis en ouvre pour respecter l’article 19 et que des échéanciers de paiement devraient être encouragés, a-t-il indiqué, il est remarquable que sur 191 membres, seulement 10 pays aient demandé des dérogations.


M. COLLEN VIXEN KELAPILE (Botswana), au nom du Groupe des Etats d’Afrique, a plaidé pour que les demandes de dérogation soient examinées avec compassion.  Il a appuyé la demande du Niger.


Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud) s’est dite encouragée par l’intention du Niger de présenter un échéancier de paiement de ses arriérés dans un avenir proche et a approuvé pleinement la demande de dérogation soumise par ce pays.


M. WITTMANN (Etats-Unis) a appuyé le rapport présenté par le Comité des contributions et s’est félicité du fait que plusieurs pays aient présenté des plans de paiement pluriannuels.  Les Etats-Unis sont prêts à donner leur aval à la demande formulée par le Niger et se sentent encouragés par la promesse faite par ce pays de présenter un échéancier de paiement afin de pouvoir redresser sa situation.  Enfin, le représentant a indiqué que lorsque d’autres pays qui s’aperçoivent que leurs circonstances particulières les amènent à demander une dérogation à l’article 19, ils devraient dans l’avenir s’adresser au Comité des contributions avant de s’adresser à l’Assemblée générale.


Mme GOICOCHEA (Cuba) a rappelé que tous les Etats Membres doivent s’acquitter de leurs quotes-parts.  Elle a aussi estimé qu’il faut tenir compte des difficultés particulières de certains Etats.  C’est pourquoi Cuba est en faveur d’accorder des dérogations aux pays qui les sollicitent.


M. ASDRUBAL PULIDO LEON (Venezuela) a appuyé la demande de dérogation formulée par le Niger.  Il a aussi demandé à tous les Etats Membres d’accueillir favorablement les demandes présentées et appuyées par le Comité des contributions.


M. FARID (Arabie saoudite)a appuyé la recommandation du Comité des contributions concernant les dérogations demandées au titre de l’article 19 et en particulier la demande formulée par le Niger. 


Mme NONYE UDO (Nigéria), M. NEJIB ELJI (République arabe syrienne), M. CHEICK AHMED TIDIANE CAMARA (Guinée), M. MUSTAFIZUR RAHMAN (Bangladesh) et M. ALMUTAA (Jamahiriya arabe libyenne) ont appuyé la demande présentée par le Niger et les recommandations du Comité des contributions. 


M. GUILLERMO KENDALL (Argentine) s’est associé à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine et à celle du Venezuela.


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