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AG/AB/759

DES DELEGATIONS SOUHAITENT QUE LA BASE DE BRINDISI DEVIENNE UN CENTRE MONDIAL D’APPUI AUX MISSIONS DE PAIX DE L’ONU EN MATIERE DE TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION

13/05/03
Communiqué de presse
AG/AB/759


Cinquième Commission

50e séance – matin


DES DELEGATIONS SOUHAITENT QUE LA BASE DE BRINDISI DEVIENNE UN CENTRE MONDIAL D’APPUI AUX MISSIONS DE PAIX DE L’ONU EN MATIERE DE TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a poursuivi ce matin l’examen du financement des opérations de maintien de la paix et a réaffirmé le rôle central de la Base de soutien logistique à Brindisi.  Opérationnelle depuis la fin de 1994, cette dernière offre des services de gestion du matériel et fournit un soutien en matière de télécommunications par le réseau mondial satellites à l’ONU et aux opérations de paix.


Si les délégations ont dans leur majorité réitéré l’importance de cette Base pour améliorer l’efficacité des opérations, le représentant de la Grèce, au nom de l’Union européenne, a en particulier souscrit à la recommandation du CCQAB visant à encourager la Base à devenir petit à petit un centre mondial d’appui aux opérations de maintien de la paix en matière de transmissions et d’informatique.  En revanche, la demande du Comité concernant un examen global de la proposition de créer un réseau d’achats pour toutes les missions de maintien de la paix à Brindisi, a suscité des interrogations de la part du représentant des Etats-Unis.  Tout en reconnaissant que l’existence d’un seul centre d’achat permettrait de rationaliser cette pratique, il a craint qu’elle ne permette pas de respecter l’exigence d’une répartition géographique équitable des achats.


En outre, suite à la constatation du CCQAB selon laquelle il faut rationaliser le processus de négociation des mémorandums d'accord passés avec les gouvernements, le représentant de l’Union européenne a demandé que des efforts soient faits pour que ces derniers puissent être signés avant le déploiement de la mission.  Il a également souligné l’importance des inspections du matériel préalables au déploiement qui, comme le rappelle le CCQAB dans son rapport, non seulement améliorent la teneur des mémorandums d'accord et réduit la possibilité de divergences entre le matériel convenu et le soutien logistique autonome fourni, mais également facilitent le traitement des demandes de remboursement.  Le représentant du Japon s’est pour sa part dit convaincu qu’un mémorandum modèle devrait comprendre des éléments souples pour faciliter le processus de négociations et les remboursements rapides.


Revenant sur la question du compte d’appui qui, de l’avis du représentant de Fidji au nom du Forum des Iles du Pacifique, représente une « fonction vitale » au sein du système des Nations Unies, plusieurs délégations ont souhaité que son niveau soit proportionnel au nombre et la taille des missions : «le compte d’appui doit réagir au niveau des activités sur le terrain », a indiqué le représentant de la Grèce, relayé par celui du Japon qui s’est dit préoccupé par la demande du Secrétariat d’une augmentation de 15% au titre de ce compte alors même que le nombre des opérations de maintien de la paix diminue.


La Cinquième Commission reprendra ses travaux jeudi 15 mai au matin.


Aspects administratifs et financiers des opérations de maintien de la paix des Nations Unies


La documentation sur ce point a été présentée dans notre communiqué AG/AB/758


M. DIMITRIOS ZEVELAKIS (Grèce), au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés, a estimé que l’examen du compte d’appui représente une des questions les plus importantes soumises à la Cinquième Commission.  Le personnel chargé de gérer le maintien de la paix joue un rôle vital.  Nous estimons que la diminution du nombre et de la taille des missions doit entraîner une diminution proportionnelle du niveau du compte d’appui.  Nous ne sommes pas en faveur d’un rapport mathématique mais le compte d’appui doit réagir au niveau des activités sur le terrain.  Les investissements en formation et en technologies de l’information et de la communication (TIC) doit permettre d’améliorer l’efficacité et l’efficience des opérations de maintien de la paix.  Nous demandons à cet égard au Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) de présenter un plan global sur la formation et frais de voyage qui y sont liés sur la base d’une analyse des besoins.  L’Union européenne se félicite en outre de l’amélioration dans la présentation des rapports sur la base de la budgétisation axée sur les résultats mais nous sommes d’accord avec le CCQAB pour dire que des améliorations doivent être apportées.  Les indicateurs de succès doivent être plus précis et le lien entre ressources et réalisations doit être plus clair. 


Nous saluons également le rapport relatif à la parité entre les sexes et nous appuyons l’idée de créer un poste de conseiller hors classe pour la parité.  En ce qui concerne la base de soutien logistique de Brindisi, l’Union européenne appuie les observations du CCQAB visant à améliorer l’organisation de la logistique pour le maintien de la paix en vue d’en améliorer l’efficacité.  L’Union européenne est favorable au rôle croissant de la base en tant que centre de formation.  L’émergence de la base en tant que centre mondial d’appui aux opérations de maintien de la paix en matière de TIC et d’achats retient toute notre attention.  L’idée de créer des postes d’enquêteurs régionaux semble représenter des avantages car ils seront plus proches des missions, plus indépendants et plus opérationnels.  L’Union européenne se féliciterait d’un examen plus avant des mémorandums d’accord et des inspections à l’arrivée du matériel.  Nous appuyons l’idée de réaliser des inspections préalables au déploiement et de signer les mémorandums d’accord avant le déploiement. 


Nous regrettons que les audits en matière de recrutement d’administrateur n’aient guère indiqué de progrès depuis 1999 et nous formulons l’espoir que l’introduction de Galaxy apportera une série de changements.  Nous souhaiterions à cet égard qu’un nouvel audit sur les techniques de sélection du personnel soit réalisé.  Nous répétons également qu’il est essentiel de pourvoir les postes dans le délai de 120 jours et nous nous félicitons du nouvel objectif de 95 jours à partir de l’affichage.  Nous sommes en outre d’accord avec la recommandation du CCQAB selon laquelle les postes qui ne sont pas pourvus dans les 12 mois devraient être considérés comme annulés.  S’agissant de la liquidation des missions, nous sommes préoccupés par les retards principalement entraînés par l’absence de mécanismes de planification et de contrôle. 


M. CHRISTOPHER WITTMANN (Etats-Unis) s’est félicité des détails apportés quant à la création d’un poste de Conseiller pour la parité des sexes  au sein du Département des opérations de maintien de la paix.  Il a regretté que les progrès en la matière aient été retardés en raison des incertitudes sur la manière dont ce nouveau poste pourrait être lié aux autres existant déjà dans le Secrétariat sur la même question.  Le représentant a poursuivi en attirant l’attention sur les questions qu’il a posées hier concernant les enquêteurs résidents.  S’il a appuyé le transfert des ressources prévues pour le Bureau de contrôle interne au compte d’appui, il s’est néanmoins interrogé sur la nécessité de créer de nouveaux postes d’appui administratif pour effectuer ce transfert. 


Le représentant a aussi abordé la question des postes vacants en appelant le Secrétariat à engager sans plus tarder du personnel qualifié.  Il s’est en outre dit « intrigué » par la demande du CCQAB d’entreprendre un examen global de la proposition de créer un réseau d’achats pour toutes les missions de maintien de la paix à Brindisi.  


M. ISIKIA SAVUA (Fidji), au nom du Forum des îles du Pacifique, a estimé que les opérations de maintien de la paix des Nations Unies représentent une fonction fondamentale des Nations Unies et, a-t-il insisté, nous souhaitons qu’y soient allouées des ressources suffisantes.  En tant qu’Etats Membres, nous nous engageons à payer la part qui nous incombe.  En ce qui concerne la possibilité de consolider les comptes, nous souhaitons qu’un examen plus approfondi soit effectué.  Nos délégations souhaitent en outre que la mise en recouvrement soit rationalisée, en particulier pour les petites délégations et les délégations de taille moyenne. 


Le compte d’appui joue un rôle vital et nos délégations sont dans l’ensemble satisfaites de l’allocation de ressources en la matière.  Nous sommes d’avis qu’il faut créer un poste exclusivement consacré à la parité hommes-femmes.  Nous sommes inquiets du fait que des sommes considérables continuent à être dues à un petit nombre de fournisseurs de contingents.  Nous nous félicitons des progrès en matière de remboursement mais nous encourageons tous les Etats Membres à s’acquitter de leurs quotes-parts.  Enfin, nous sommes satisfaits de la nouvelle présentation de budgétisation axée sur les résultats.


M. MEHMET SAHIN ONANER (Turquie) a dit l’importance que son pays attache aux fonctions de maintien de la paix comme en atteste la participation de ses troupes aux opérations dans ce domaine.  Quant aux liens entre les opérations de maintien de la paix et le niveau du compte d’appui, le représentant a voulu que la baisse des activités d’une opération soit reflétée dans le compte.  Venant à la question de la Base de Brindisi, il a souscrit aux propositions selon lesquelles le rapport sur les stocks de déploiement stratégique soit consolidé avec celui sur le budget. 


M. SHINICHI YAMANAKA (Japon) s’est dit préoccupé que le Secrétariat demande une augmentation de 15% au titre du compte d’appui alors même que le nombre des opérations de maintien de la paix diminue.  Insistant sur la nécessité d’assurer une bonne administration et la transparence des activités de contrôle interne, le représentant a appuyé la proposition tendant à déplacer les ressources prévues pour les auditeurs résidents des budgets de missions de la paix concernées vers le compte d’appui.  En la matière, il a voulu que les critères de création des postes proposés soient conformes aux ressources disponibles.  Il a d’ailleurs demandé des éclaircissements supplémentaires sur les postes proposés.  Le représentant a aussi appuyé la recommandation du CCQAB concernant les fonctions consultatives pour les questions de parité homme-femmes.  Il a ainsi appuyé la création d’un poste au niveau P-4 tout en rejetant l’idée de créer un poste des services généraux.  Le représentant a conclu sur la question du mémorandum d’accord en souscrivant à la recommandation du Secrétaire général.  A cet égard, il s’est dit convaincu qu’un mémorandum modèle devrait comprendre des éléments souples pour faciliter le processus de négociations et les remboursements rapides.


M. ADAMANTIOS VASSILAKIS (Grèce), au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés, a apporté son appui aux recommandations du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) concernant les traitements et pensions de retraite du Secrétaire général et de l’Administrateur du PNUD.  A cet égard, nous approuvons les incidences financières des recommandations en question.  En liaison avec les conditions d’emploi et de rémunération des membres à temps complet de la Commission de la fonction publique internationale et du Président du CCQAB, l’Union européenne prend note de la proposition du Secrétaire général et souhaiterait avoir des précisions sur le cycle de révision des traitements.  Il en est de même concernant les régimes des pensions des juges de la Cour internationale de Justice, du Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie et du Tribunal international pour le Rwanda.


M. ASDRUBAL PULIDO LEON (Venezuela) a demandé que dorénavant aucune question ne soit examinée sans la présence de membres du Secrétariat en dénonçant là un manque de courtoisie à l’égard des Etats Membres.


M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) s’est interrogé sur le nombre de cas dans lesquels le salaire de base a été ajusté en dehors des conditions posées jusqu’ici.


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