LES RISQUES D’UNE CRISE HUMANITAIRE MASSIVE PERSISTENT AU SOUDAN

LES RISQUES D’UNE CRISE HUMANITAIRE MASSIVE PERSISTENT AU SOUDAN

New York, 7 novembre 2003 (OCHA) -- La situation humanitaire dans la région du Grand Darfour, dans l’ouest du Soudan, risque de devenir la pire crise humanitaire dans ce pays depuis 1988.  L’insécurité persiste, l’accès humanitaire y est parfois inexistant, et le personnel d’assistance dans la région est limité.

Malgré les accords de cessez-le-feu conclus entre le Gouvernement du Soudan et le Mouvement de libération du Soudan (MLS), l’accès humanitaire est inégal en raison de l’insécurité et des restrictions aux autorisations de déplacement.  De nouvelles règles à cet égard, entrées en vigueur le 1^er octobre 2003, n’ont pas été suivies de manière uniforme; les formalités restent lentes et compliquées et les autorisations sont parfois retirées.  Ces restrictions, alliées à la précarité sécuritaire, entravent la mise en place d’une évaluation globale des besoins, ainsi que le suivi des programmes.  «Une clause humanitaire devrait être ajoutée à l’accord de paix actuellement négocié, permettant un accès sans restrictions à toutes les populations vulnérables, et prévoyant la protection des bénéficiaires et du personnel humanitaire», a indiqué le Coordinateur humanitaire, M. Mukesh Kapila.

Le nombre de personnes déplacées continue de croître depuis l’escalade du conflit armé dans la région, en février 2003.  Les quelque 500 000 à 600 000 personnes récemment déplacées vivent dans le Darfour Nord, Sud et Ouest.  Un financement d’urgence est nécessaire.  Le 15 septembre, l’ONU a annoncé la mise en place d’un plan de 22,8 millions de dollars pour les futures opérations humanitaires, intitulé «Initiative spéciale du Grand Darfour».  Ce plan vise à accélérer la fourniture d’une assistance humanitaire aux populations les plus vulnérables.  On estime que quatre millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du territoire soudanais, ce qui représente la plus importante population déplacée dans le monde.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter: Stéphanie Bunker, Bureau de la coordination des affaires humanitaires BY, 917 367 5126, portable 917 892 1679; Elisabeth Byrs, Bureau de la coordination des affaires humanitaires Genève, 41 22 917 26 53; Portable 41 (0) 79 473 45 70.

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