LA SITUATION A MONROVIA DEVIENT DESESPEREE
Communiqué de presse AFR/671 |
IHA/789
LA SITUATION A MONROVIA DEVIENT DESESPEREE
(Adapté de l’anglais)
New York, 21 juillet (OCHA) -- Des tirs de mortier et d’obus se sont abattus sur la capitale du Libéria, Monrovia, tout au long du week-end. Les hôpitaux de la capitale sont débordés par le récent afflux de soldats et de civils blessés, et les services médicaux manquent de tout, y compris d’eau et de fournitures médicales essentielles. Les magasins de la ville sont tous fermés ainsi que les marchés locaux de Duala et de Riverside, qui sont à présent désertés. «La situation devient désespérée», a déclaré Mohammed Siryon, membre local du personnel d’OCHA à Monrovia.
En fin de semaine, des milliers de personnes ont cherché refuge dans les rues du quartier où sont situées des résidences diplomatiques. Plus de 10º000 personnes déplacées par les deux dernières séries de combats se trouvent déjà dans l’enceinte diplomatique américaine de Greystone. Des personnes déplacées fuyant les combats de Brewerville ont indiqué que les camps de Blamese, de Wilson et de VOA ont été attaqués, y compris par des obus. Toutes les enceintes de l’ONU de Monrovia hébergent en outre des personnes déplacées, y compris le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires où près de 800 personnes ont cherché refuge.
A la fin de la semaine dernière, on estimait à 200º000 le nombre de personnes déplacées à l’intérieur des frontières réparties dans 92 centres d’accueil de la ville mais leur nombre exact demeure approximatif. On dénombre en outre 14º000 personnes déplacées à l’intérieur des frontières venues de Sierra Leone à Monrovia et dans des camps de réfugiés de la zone de Brewerville. La communauté humanitaire ne peut avoir accès à près de 20º000 réfugiés sierra-léonais répartis dans les comtés de Cape Mount et de Lofa. On dénombre également environ 20º000 réfugiés ivoiriens et de pays tiers dans les comtés de Grand Gedeh, Nimba et Maryland pris dans des combats de l’Est du Libéria. Aucune information n’est disponible sur leurs conditions de vie.
Les personnes déplacées à l’intérieur des frontières et les réfugiés vivent dans des centres surpeuplés. Leur condition sanitaire est déplorable et le manque d’eau a entraîné l’apparition de maladies telles que la diarrhée et le choléra. La malnutrition met quant à elle en danger de plus en plus de femmes et d’enfants.
Au cours du week-end, le personnel international des Nations Unies chargé d’évaluer les conditions de sécurité pour garantir un retour sécurisé du personnel international à Monrovia a été évacué à Freetown, en Sierra Leone. L’équipe des Nations Unies chargée d’évaluer la sécurité au Libéria a visité la semaine dernière des centres pour personnes déplacées à Monrovia et a tenu des discussions avec des représentants du Gouvernement, des missions diplomatiques, des organisations non gouvernementales et de la Croix-Rouge.
Pour plus information, contacter Stéphanie Bunker, OCHA, NY, 917 367 5126 ou Rosemary Musumba, OCHA Libéria (à Abidjan) (225) 20 31 74 02.
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