SG/SM/8371

LE SECRETAIRE GENERAL SOULIGNE LE BESOIN D’UN « MESSAGE D’ESPOIR »

10/09/2002
Communiqué de presse
SG/SM/8371


Le Secrétaire général souligne le besoin d’un « message d’espoir »


On lira ci-après l’allocution que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a prononcé le 9 septembre à l’église de la Sainte-Famille à New York:


Qu’il me soit permis d’exprimer ma profonde reconnaissance à la paroisse de la Sainte-Famille pour avoir organisé cet office désormais traditionnel. Se rassembler ici chaque année est source de force et de consolation pour la communauté des Nations Unies. Ce lieu de prière, qui existe depuis presque 40 ans, donne un sens de continuité plus que jamais nécessaire face aux défis et aux crises que ne cesse de connaître notre Organisation.


Cette continuité est particulièrement importante en raison de la semaine qui va suivre, pour l’ONU et aussi pour tous les New-Yorkais. L’année dernière, alors que nous étions réunis ici, le soir du 10 septembre, moins de 24 heures nous séparaient des attentats terroristes.


Pour certains d’entre nous, ce n’est pas une année qui s’est écoulée depuis, mais comme la durée d’une vie tout entière.


Nous avons pu penser que le monde ne serait jamais plus le même. Nous avons pu craindre que toutes les prières du ciel et de la terre ne suffisent pas à panser nos plaies. Nous avons pu croire que le langage de la peur et du deuil avait remplacé nos prières. Peut-être devrions-nous songer à l’angoisse ressentie par des millions de nos frères et soeurs dans le monde qui luttent chaque jour pour survivre à la guerre, à la misère et à la maladie.


Mais regardons aussi les vitraux qui éclairent cette église. Nous y voyons un autre langage : celui, universel, de l’espoir. Nous lisons les mots d’ « espoir », en français, et d’ « esperanza », en espagnol, qui s’inscrivent sur les mosaïques de couleurs et de lumières.


J’ose croire que c’est là le langage qui nous a aidés à surmonter cette tragédie sans précédent et qui a aidé la ville à se relever après les événements de septembre 2001.


J’ose penser que c’est là le langage qui nous unit aujourd’hui en septembre 2002.

J’ose enfin espérer que c’est ce langage qui exprime à présent notre prière.


En cette semaine où les nations du monde entier vont se réunir à l’Assemblée générale, je vous demande de prier pour l’Organisation des Nations Unies. Je vous demande de prier pour que – quels que soient les défis et les crises qui nous attendent durant l’année qui vient –, nous puissions rendre notre Organisation indispensable et aussi efficace que possible dans l’intérêt des peuples qu’elle est appelée à servir. Prions pour que les peuples du monde entendent ce message d’espoir.


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