M. SHASHI THAROOR APPELLE LES MEDIAS A CONTRIBUER A LA RELANCE DU DIALOGUE ENTRE ISRAELIENS ET PALESTINIENS LORS DE LA CLOTURE DU SEMINAIRE DE COPENHAGUE
| Communiqué de presse PAL/1926 |
PI/1435
M. SHASHI THAROOR APPELLE LES MEDIAS A CONTRIBUER A LA RELANCE DU DIALOGUE ENTRE ISRAELIENS ET PALESTINIENS LORS DE LA CLOTURE DU SEMINAIRE DE COPENHAGUE
(Adapté de l’anglais)
Service d’information des Nations Unies, Copenhague, le 18 juillet -- Le séminaire international des médias sur la paix au Moyen-Orient a achevé ses travaux à Copenhague, jeudi 18 juillet dans la soirée, au terme de deux jours de réflexion sur les moyens de renforcer le rôle de la communauté internationale dans la perspective d’une relance des négociations entre Israéliens et Palestiniens. Ce séminaire, coorganisé par le Département de l’information des Nations Unies et le Ministère danois des affaires étrangères, a réuni plus de 40 participants, parmi lesquels des responsables politiques d’Israël et de l’Autorité palestinienne, des responsables de l’ONU, des experts internationaux et des représentants des médias.
Dans sa déclaration de clôture, M. Terje Roed-Larsen, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient a réitéré l’engagement et la détermination de la communauté internationale à trouver une solution négociée au conflit du Moyen-Orient. Il a notamment souligné que le nouveau cadre d’intervention défini par le Quatuor cette semaine à New York répondait à deux principes essentiels et complémentaires pour bâtir une vision commune du futur, à savoir d’une part le respect du droit pour Israël à exister sans être victime de la terreur, et d’autre part, la reconnaissance du droit des Palestiniens à l’indépendance. M. Roed-Larsen, après avoir condamné les attentats-suicide contre les civils israéliens, a estimé que l’infrastructure terroriste ne reposait pas uniquement sur des facteurs physiques mais aussi mentaux et que cet aspect de l’infrastructure ne pourrait être démantelé qu’avec des perspectives réelles et le retour de l’espoir pour les Palestiniens.
Le Représentant spécial de l’Union européenne pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Miguel Moratinos, qui assistait à la cérémonie de clôture, a abondé dans le sens de M. Roed-Larsen et déclaré que si les deux parties faisaient preuve d’une ferme volonté politique, la paix au Moyen-Orient pourrait devenir réalité. Il a rappelé notamment qu’Israéliens et Palestiniens avaient été très proches de la conclusion d’un accord de paix à Taba, en Égypte, en avril 2001. Il a estimé que la réunion du Quatuor, cette semaine à New York, avait jeté les bases d’un cadre d’action solide et ajouté que pour leur part, les États membres de l’Union européenne étaient parvenus à un consensus sur les moyens de contribuer à la création d’un État palestinien et à la conclusion d’une paix durable au Moyen-Orient. M. Moratinos a annoncé que le Quatuor s’était mis d’accord sur un délai de trois ans pour ce qui est du processus de création d’un État palestinien et s’est dit confiant dans la tenue d’élections en janvier 2003 dans les Territoires palestiniens occupés.
Dans l’après-midi, un débat consacré au rôle des médias comme partenaires de la paix au Moyen-Orient avait réuni plusieurs intervenants dont M. Gideon Levy, Correspondant du journal Ha’aretz (Israël), Mme Samar Daoud, Correspondante du journal Al Quds (Jérusalem), M. Antonio Ferrari, Correspondant en chef du Corriere della Sera (Italie) et M. Torben Krogh, Président de la Commission danoise pour l’UNESCO. M. Gideon Levy a regretté que les médias israéliens ne mentionnent pas assez, voire pas du tout, les conditions de vie dans le Territoire palestinien occupé et que le plus souvent neuf lecteurs de journaux israéliens sur dix ne s’intéressent même pas à ce qui se passe à moins de trente minutes de leurs frontières. Pour Mme Samar Daoud, en traitant du conflit du Moyen-Orient, les médias occidentaux ont tendance à mettre Israéliens et Palestiniens sur un même pied d’égalité alors qu’il s’agit d’un conflit entre une partie occupée, les Palestiniens, qui revendiquent leur liberté et leur indépendance, et une partie occupante, les Israéliens qui dénient leurs droits aux Palestiniens. M. Antonio Ferrari a expliqué que les correspondants étrangers qui couvrent le Moyen-Orient sont souvent confrontés au rejet des deux parties qui sont intolérantes vis-à-vis de la liberté de la presse. Enfin, soulignant l’impact essentiel des médias pour diffuser des idéaux et véhiculer des principes fédérateurs, M. Torben Krogh a suggéré de soutenir davantage le développement de médias palestiniens. Il a rappelé que l’UNESCO avait déjà financé des programmes de la télévision palestinienne sur l’échange et le dialogue et a soutenu que le meilleur moyen de contribuer à la cessation du conflit israélo-palestinien était d’offrir aux gens des espaces de dialogue et d’échanges de vue.
En clôturant les travaux de ce séminaire, M. Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication, a rappelé que l’objectif du Département de l’information des Nations Unies, en organisant cette rencontre, était d’envoyer un message, tant aux Palestiniens qu’aux Israéliens et au reste du monde, sur le fait que la seule voie d’aboutir à la paix était le dialogue et la reconnaissance mutuelle. M. Shashi Tharoor a noté que le désir d’aboutir à la paix était présent aussi bien chez les Palestiniens que chez les Israéliens et il a exhorté les médias à soutenir les efforts visant à renouer le dialogue. Notre travail doit être professionnel, transparent, juste et équilibré, a lancé M. Tharoor aux participants, et lorsqu’il s’agit du Moyen-Orient, ces éléments sont au coeur du partenariat entre le Département de l’information et les médias, car ensemble, nous pouvons faire la différence, a-t-il conclu.
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