OUVERTURE A COPENHAGUE DU DIXIEME SEMINAIRE INTERNATIONAL DU DEPARTEMENT DE L’INFORMATION SUR LA PAIX AU MOYEN-ORIENT
Communiqué de presse PAL/1923 |
PI/1432
OUVERTURE A COPENHAGUE DU DIXIEME SEMINAIRE INTERNATIONAL DU DEPARTEMENT
DE L’INFORMATION SUR LA PAIX AU MOYEN-ORIENT
Les intervenants plaident en faveur d’un ferme effort
de médiation des tierces parties et d’un règlement final
(adapté de l’anglais)
Service d’information des Nations Unies, Copenhague, le 17 juillet –- Un séminaire de deux jours sur la paix au Moyen-Orient auquel participent les médias du monde entier vient de s’ouvrir aujourd’hui, 17 juillet, à Copenhague (Danemark). Organisé par le Département de l’information des Nations Unies (DPI) en collaboration avec le Ministère des affaires étrangères du Danemark, le séminaire a pour thème, cette année, «Mettre un terme à l’affrontement: construire la paix au Moyen-Orient», et a vu la participation d’une quarantaine de personnalités de tous horizons, parmi lesquelles d’anciens et d’actuels dirigeants politiques Israéliens et Palestiniens, des responsables de l’Union européenne et de la Ligue des Etats arabes, ainsi que des hauts fonctionnaires des Nations Unies, des experts internationaux et des représentants des médias. Pour témoigner de l’importance que le DPI attache au dialogue véritable, le séminaire se déroule avec une interprétation simultanée en arabe, en anglais et en hébreu.
Donnant le coup d’envoi en sa qualité d’animateur, M. Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a lu un message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, mettant l’accent sur le rôle de la communauté internationale, notamment la proposition d’un plan de campagne pour le règlement final entre Israéliens et Palestiniens. Parmi les mesures que les parties devraient prendre, le Secrétaire général a insisté sur la lutte contre le terrorisme et les efforts de reconstruction et de réformes des institutions que l’Autorité palestinienne devraient mener et a demandé à Israël de mettre un terme à la prolifération des colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est. Israël devrait aussi se retirer des positions occupées depuis le 28 septembre 2000, réautoriser les transferts de revenus et lever le couvre-feu, le bouclage et autres limitations aux déplacements imposées sur les Palestiniens de la Cisjordanie à la Bande de Gaza.
Accueillant les participants au nom de son Gouvernement, M. Carsten Staur du Ministère des affaires étrangères du Danemark a estimé que les parties devaient prendre des mesures décisives, comprenant notamment le retrait immédiat d’Israël de ses positions avancées afin de permettre à l’Autorité palestinienne de mener des réformes et de tenir des élections. De leur côté, les Palestiniens doivent faire en sorte que les activités terroristes contre les civils innocents en Israël prennent fin. Il a précisé que son pays qui assure actuellement la présidence de l’Union européenne comptait apporter une contribution significative sur la voie d’un règlement définitif.
Prenant ensuite la parole, l’ancien Premier Ministre de la Jordanie, M. Taher Masri, a insisté sur l’importance du rôle des parties tierces dans le conflit au Moyen-Orient. Une telle intervention est, selon lui, plus que jamais nécessaire. Les deux éléments de l’équation doivent être harmonisés et équilibrés, or les efforts substantiels consentis par les Palestiniens et le monde arabe n’ont pas encore trouvé d’écho du côté d’Israël. M. Masri a suggéré au Quartet d’élaborer un plan d’action réaliste permettant d’appliquer tous les points et principes présentés récemment par le Président Bush. Ce plan d’action devrait être soumis lors d’une conférence internationale organisée sous les auspices du Quartet. Dans la mesure où le règlement définitif du conflit est clairement défini, le processus graduel d’instauration d’un Etat palestinien devrait aussi être accepté et la possibilité d’une force de paix internationale pour surveiller et séparer les parties devrait aussi être sérieusement considérée.
Pour M. Sthepeh P. Cohen, le fondateur de l’Institut pour la paix au Moyen-Orient, une organisation américaine, en l’absence de toute mesure de renforcement de la confiance et avec la poursuite de la violence et de l’intimidation politique, une tentative de réconciliation lancée par des tierces parties ne ferait que perpétrer la violence. A ses yeux, tenter d’imposer un accord de l’extérieur, dans les circonstances actuelles, ne donnerait aucun résultat durable. Pour être réellement fructueuse, une médiation des parties tierces doit viser à réhabiliter la confiance mutuelle entre Israéliens et Palestiniens.
De son côté, le Représentant de l’Autorité palestinienne au Royaume-Uni, M. Afif Safief, a fortement plaidé en faveur d’une implication encore plus ferme de la communauté internationale. Pour lui, les deux parties ont été trop longtemps livrées à elles-mêmes sans pouvoir faire de progrès substantiels. La raison en est que ce qui est démocratiquement acceptable pas Israël ne l’est pas par les Palestiniens et vice et versa.
M. Ron Pundak, Directeur général du Centre Peres pour la paix, organisation israélienne, a, quant à lui, estimé que même si le sang continu à couler, les parties sont plus près de la paix que jamais, car l’on sait quelle forme elle doit prendre. Toutes les questions et les options sont sur la table et tant Israéliens que Palestiniens doivent faire des concessions. La communauté internationale a, elle, la responsabilité de rapprocher les parties et de relancer les négociations en vue d’une paix durable.
Dernier intervenant à prendre la parole durant cette séance d’ouverture, M. Gareth Evans, ancien Ministre des affaires étrangères de l’Australie et Président du Groupe international de crise, basé à Bruxelles, a aussi plaidé en faveur d’une intervention internationale vigoureuse au Moyen-Orient. Le Groupe de crise ayant présenté un plan clair, détaillé et complet pour un accord entre Israéliens et Palestiniens et un traité de paix avec la Syrie et le Liban, il a souhaité voir sa proposition considérée lors d’une conférence internationale sur la question.
Cet après-midi, le séminaire abordera la question des enseignements tirés des négociations de paix des dix dernières années.
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