LA QUATRIEME COMMISSION ADOPTE TROIS PROJETS DE TEXTE DONT L'UN VISE LA POLITIQUE ET LES ACTIVITES DE L'ONU EN MATIERE D'INFORMATION
Communiqué de presse CPSD/255 |
Quatrième Commission
18ème séance - après-midi
La quatrieme commission adopte trois projets de texte dont l'un vise la politique et les activites de l'ONU en matiere d'information
Elle entend les remarques de clôture de M. Shashi Tharoor
La Quatrième Commission a adopté cet après-midi, sans vote et conjointement, deux projets de résolution portant respectivement surl’information au service de l’humanité et sur la politique et les activités de l’ONU en matière d’information, ainsi qu’un projet de décision relatif à l’augmentation du nombre des membres du Comité de l’information. Elle a également entendu les remarques de clôture du Secrétaire général adjoint à l'information et à la communication, M. Shashi Tharoor, suite au débat général que la Commission a consacré aux questions relatives à l'information, qui s'est achevé cet après-midi.
Aux termes du projet de résolution B, l’Assemblée générale réaffirmerait que le Département constitue la principale source d’information concernant l’Organisation des Nations Unies et ses activités, ainsi que celles du Secrétaire général et soulignerait que les capacités et activités d’information des autres départements devraient être placées sous la supervision du Département de l’information. En ce qui concerne les Centres d’information des Nations Unies, l’Assemblée générale encouragerait le Département de l’information à mettre à la disposition des centres, en particulier ceux dont les pages Web ne sont pas encore opérationnelles, des ressources et des moyens techniques leur permettant des créer des pages Web dans les langues locales du pays où ils se trouvent, et engagerait les gouvernements hôtes à répondre aux besoins des centres d’information des Nations Unies. L'Assemblée noterait en outre la possibilité de créer des "noyaux" de centres d'information, en particulier mais pas exclusivement dans les endroits où les communautés de langues facilitent la régionalisation, et soulignerait la nécessité pour le Comité de l'information d'envisager un ensemble de directives et de critères proposés touchant l'opportunité de ce faire. Elle soulignerait que la création de tels "noyaux", sous réserve de l'approbation de ces directives et critères par l'Assemblée générale, doit se faire de façon souple, selon les possibilités, au cas par cas, et uniquement avec l'approbation expresse de tous les pays hôtes concernés. En ce qui concerne le Site Web de l’Organisation des Nations Unies, l’Assemblée générale soulignerait qu’il est nécessaire d’adopter une décision concernant le développement, la mise à jour et l’enrichissement en plusieurs langues du site Web de l’Organisation des Nations Unies en envisageant, notamment, la possibilité d’une restructuration et de la création au Département de l’information d’un groupe distinct pour chacune des six langues officielles de façon à assurer à celles-ci une parfaite égalité de traitement.
Dans ses remarques de clôture, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Shashi Tharoor, est revenu sur certains points qui avaient été soulevés par les délégations au cours du débat général sur les questions relatives à l’information. Il s'est félicité du fait que les Etats Membres aient appuyé la nouvelle orientation que le Secrétaire général propose de donner au Département de l’information pour ce qui est de rationaliser son programme de travail et ses allocations de ressources entre ses diverses activités afin de mieux centrer le message des Nations Unies. Il a réaffirmé que ce ne sont ni le Secrétaire général, ni le DPI qui fixeront les nouvelles priorités de l’Organisation dans la mesure où les Etats Membres l’ont déjà fait à l’occasion du Sommet du Millénaire et d’autres Conférences internationales récentes. En ce qui concerne le rôle du Comité de l’information dans la réforme du DPI, M. Tharoor a expliqué qu'il partageait l’opinion selon laquelle les grandes orientations du travail du DPI doivent émaner d’un organe intergouvernemental, quoique la responsabilité de l’organisation de ce travail revienne au Secrétariat. Pour lui, la réforme du DPI ne constitue pas un évènement ponctuel, mais un processus continu, dans lequel le Comité de l’information continuera de guider le Département, en tant que partenaire, sur la voie d’une plus grande efficacité.
Rappelant qu’un certain nombre de délégations avaient insisté sur l’importance des médias traditionnels dans les programmes à destination du public des Nations Unies, il a reconnu que ces moyens permettent toujours à l’Organisation de toucher un plus grand nombre de personnes que son site Web, notamment la radio et la télévision.
En ce qui concerne la question du multilinguisme, en particulier celle de la parité linguistique sur le site Web des Nations Unies, M. Tharoor a assuré les délégations que cette question représente une des plus importantes priorités du Département qui fera en sorte que le multilinguisme continue d’être un élément important de toutes les facettes de ses activités, dans les limites des restrictions budgétaires. Il a expliqué que la demande actuelle de ressources additionnelles pour pouvoir garantir la parité linguistique sur le site Web n’a été faite qu’une fois minutieusement passées en revue toutes les possibilités de redéploiement d’autres postes à cette fin, ajoutant que si ces ressources n'étaient pas débloquées, les Etats Membres comprendraient la difficulté du Département à poursuivre sur cette voie.
M. Tharoor a également noté que les Centres d’information des Nations Unies font clairement, en ce moment, l’objet d’une grande préoccupation de la part des délégations, surtout à la suite de la proposition du Secrétaire général de créer des bureaux d’information régionaux, en commençant par un pôle en Europe de l’Ouest. A ce sujet il a réaffirmé son intention de procéder au cas par cas et en étroite coopération avec les pays hôtes concernés, pour autant que l’Assemblée générale approuve cette proposition. Suite aux remarques relatives àla nécessité pour les Centres d’information de pouvoir diffuser les produits d’information du DPI dans les langues locales, M. Tharoora soutenu que la mission principale des Centres d’information est de fournir des informations sur les Nations Unies aux peuples du monde, et de les adapter aux besoins des publics locaux de manière à donner une voix locale aux messages de l’ONU. C’est la raison pour laquelle la production de produits d’information dans les langues locales représente toujours une priorité pour les Centres d’information, à la fois sur Internet et sur papier, dans la limite des ressources disponibles
La délégation du Maroc et le représentant de l'Organisation de la Conférence islamique sont intervenus dans le cadre du débat général sur les questions relatives à l'information qui s'est ainsi achevé.
Le représentant de Cuba a exercé son droit de réponse et le représentant du Venezuela a fait une proposition relative au format des futurs débats sur les questions relatives à l'information.
La Quatrième Commission entamera l'examen de la question de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient le lundi 4 novembre à 10 heures.
QUESTIONS RELATIVES A L'INFORMATION
Adoption des projets de résolution (A/57/21)
Aux termes du projet de résolution A, intitulé l’information au service de l’humanité, adopté par sans vote, l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies dans son ensemble et tous les autres intéressés, coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement de manière à leur permettre d’élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d’information et de communication. L’Assemblée leur demanderait en outre de faire en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement, toute attaque contre leur personne étant résolument condamnée; d’épauler l’action régionale et la coopération entre pays en développement ainsi que la coopération entre pays développés et pays en développement en vue d’améliorer leur capacités de communication, l’infrastructure de leurs médias et leurs techniques de communication. L’Assemblée leur demanderait également de mettre en valeur les ressources humaines et techniques voulues pour améliorer les systèmes d’information et de communication des pays en développement; d’instaurer des conditions qui leur permettent de se doter des techniques de communication qui répondent à leurs besoins nationaux; d’aider à créer et à développer des réseaux de télécommunications sous-régionaux, régionaux et interrégionaux; et de leur faciliter l’accès aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché.
Aux termes du projet de résolution B sur la politique et les activités de l’ONU en matière d’information, adopté sans vote, l’Assemblée générale, réaffirmant que le Département de l’information doit établir un ordre de priorités dans son programme de travail afin de mieux concentrer son message et ses efforts et afin d’adapter ses programmes aux besoins des publics visés, en s’appuyant sur des mécanismes améliorés de retour d’information et d’évaluation, soulignerait l’importance du plan à moyen terme pour la période 2002-2005 en tant que document définissant les grandes orientations du programme d’information. En outre, l’Assemblée demanderait au Département de l’information d’accorder une attention particulière aux grandes questions relatives à l’éradication de la pauvreté, à la prévention des conflits, au développement durable, aux droits de l’homme, à l’épidémie d’infection à VIH/sida, à la lutte contre le terrorisme international et aux besoins du continent africain.
Au titre des activités générales du Département de l’information, l’Assemblée réaffirmerait que le Département constitue la principale source d’information concernant l’Organisation des Nations Unies et ses activités, ainsi que celles du Secrétaire général ; et encouragerait une intégration plus étroite des fonctions du Département de l’information et des bureaux assurant des services de porte-parole pour le Secrétaire général. Elle demanderait instamment au Département de l’information de continuer à faire preuve de la plus grande transparence possible, afin d’accroître la sensibilisation à l’impact de ses programmes et activités ; et soulignerait que les capacités et activités d’information des autres départements devraient être placées sous la supervision du Département de l’information.
L’Assemblée réaffirmerait en outre la nécessité d’inclure une analyse de la portée actuelle des activités menées par le Département qui permette de définir l’éventail le plus large possible de public et de zones géographiques mal desservis. Elle apprécierait les efforts déployés sans relâche par le Département pour publier des communiqués de presse quotidiens, et prierait le Département de continuer d’offrir ce service inestimable aux Etats Membres et aux représentants des médias, tout en envisageant des modalités qui permettraient d’améliorer les méthodes de production et d’en rationaliser la présentation, la structure et la longueur.
Au titre du multilinguisme et information, l’Assemblée soulignerait combien il importe de faire en sorte que toutes les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité dans toutes les activités du Département de l’information ; et réitèrerait la demande faite au Secrétaire général de s’assurer que le Département de l’information dispose des effectifs appropriés capables d’utiliser toutes les langues officielles de l’Organisation pour mener à bien l’ensemble de ses activités.
S’agissant des campagnes de publicité, l’Assemblée considèrerait que le Département de l’information doit assurer de manière plus soutenue la promotion des prochaines session extraordinaires, conférences internationales et campagnes de publicité des Nations Unies organisées autour de thèmes de portée mondiale en se guidant d’après la Déclaration du Millénaire.
Pour ce qui est de combler le fossé informatique, l’Assemblée féliciterait le Secrétaire général d’avoir créé le Service des Nations Unies pour les technologies de l’information, le centre télémédical et le Groupe d’étude sur les technologies de l’information et des communication en vue de combler le fossé informatique et de réduire l’écart persistant entre pays développés et pays en développement.
Au titre des Centres d’information des Nations Unies, l’Assemblée soulignerait qu’en leur qualité de «voix locale» du Département de l’information, les centres des Nations Unies doivent faire connaître au niveau local les travaux de l’Organisation et mobiliser un soutien en leur faveur, en gardant à l’esprit que c’est l’information dans les langues locales qui produit l’impact le plus fort sur les populations locales. Elle encouragerait le Département de l’information à mettre à la disposition des centres, en particulier ceux dont les pages Web ne sont pas encore opérationnelles, des ressources et des moyens techniques leur permettant des créer des pages Web dans les langues locales du pays où ils se trouvent, et engagerait les gouvernements hôtes à répondre aux besoins des centres d’informations des Nations Unies. L'Assemblée noterait en outre la possibilité de créer des "noyaux" de centres d'information, en particulier mais pas exclusivement dans les endroits où les communautés de langues facilitent la régionalisation, et soulignerait la nécessité pour le Comité de l'information d'envisager un ensemble de directives et de critères proposés touchant l'opportunité de ce faire, et soulignant aussi que la création de tels "noyaux" sous réserve de l'approbation de ces directives et critères par l'Assemblée générale, doit se faire de façon souple, selon les possibilités, au cas par cas, et uniquement avec l'approbation expresse de tous les pays hôtes concernés.
S’agissant du rôle du Département de l’information dans les activités de maintien de la paix des Nations Unies, l’Assemblée prierait le Département de l’information de continuer de renforcer sa capacité de contribuer notablement au fonctionnement des antennes d’information des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, notamment en élaborant une stratégie d’information cohérente avec le Département des opérations de maintien de la paix. Elle engagerait le Département à détacher des porte-parole ayant les qualifications requises pour assumer les tâches qui leur sont confiées pour ces opérations ou missions et à prendre en considération les avis exprimés notamment par les pays d’accueil.
En ce qui concerne la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, l'Assemblée générale noterait les efforts que le Secrétaire général continue de déployer pour en faire une bibliothèque virtuelle de portée mondiale, mettant à la disposition d'un nombre croissant de lecteurs et d'utilisateurs, sous forme électronique, les informations publiées par l'Organisation des Nations Unies ainsi que des documents acquis auprès d'autres sources. Elle prendrait note en outre des efforts déployés par le Secrétaire général pour enrichir le fonds multilingue de livres et de revue de la Bibliothèque. Elle prierait le secrétaire général de faire figurer dans son étude d'ensemble les résultats de l'examen global des services des bibliothèques du système des Nations Unies, y compris notamment la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, les bibliothèques de Genève et de Vienne.
Au titre des moyens traditionnels de communication: radio, télévision, presse, l’Assemblée soulignerait que la radio demeure l’un des moyens de communication traditionnels de très grande portée les plus efficaces dont le Département de l’information dispose. Elle apprécierait en outre que le Département de l’information a réussi à conclure des partenariats avec plus de 265 stations de radio en vue de diffuser des émissions et de pouvoir atteindre jusqu’à 180 millions d’auditeurs dans le monde entier. Elle prierait le Secrétaire général, dans le cadre de la réorientation du département, d’envisager une stratégie mondiale de radiotélévision, prenant en compte les technologies existantes. L’Assemblée réitèrerait que les publications du Département de l’information doivent répondre à un besoin précis, ne pas faire double emploi avec d’autres publications des Nations Unies et être produites au moindre coût.
En ce qui concerne le Site Web de l’Organisation des Nations Unies, l’Assemblée soulignerait qu’il est nécessaire d’adopter une décision concernant le développement, la mise à jour et l’enrichissement en plusieurs langues du site Web de l’Organisation des Nations Unies en envisageant, notamment, la possibilité d’une restructuration et de la création au Département de l’information d’un groupe distinct pour chacune des six langues officielles de façon à assurer à celles-ci une parfaite égalité de traitement. Elle réitérerait la demande faite au Secrétaire général de veiller, jusqu’à ce qu’une telle décision soit prise et appliquée, à ce que les ressources humaines et financières du Département de l’information prévues pour ce site soient et restent équitablement réparties entre toutes les langues officielles. L’Assemblée réaffirmerait également la nécessité d’établir une égalité absolue entre les six langues officielles sur le site Web de l’Organisation et, à cet égard, de faire traduire les documents et bases de données affichés en anglais sur le site Web de l’Organisation, dans toutes les langues officielles, par les bureaux du Secrétariat qui en auront fourni le contenu.
Aux termes du projet de décision relatif à l’augmentation du nombre des membres du Comité de l’information, adopté sans vote, l’Assemblée générale déciderait de porter le nombre de membres du Comité de l’information de 98 à 99 et de nommer l’Arabie saoudite membre du Comité.
Débat
M. Mohammed Arrouchi (Maroc) s'est associé à la déclaration faite par le Venezuela au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il a affirmé que le rôle stratégique du Département de l'information doit être renforcé régulièrement afin d'assurer un large soutien aux Nations Unies. Il a précisé que les contraintes budgétaires, aussi importantes qu'elles puissent être, ne devraient pas être la raison principale de l'examen des pratiques et politiques des Nations Unies dans le domaine de l'information et de la communication. L'examen en question devrait s'attacher au repositionnement du Département afin de garantir l'efficacité de ses activités. Le même processus d'examen des activités du Département devrait tenir compte des différents besoins spécifiques des pays en développement, notamment ceux de l'Afrique.
M. Arrouchi a souligné la nécessité d'atteindre l'objectif de parité linguistique entre les six langues officielles des Nations Unies dans le site Web. A cet égard, il s'est félicité du fait que les informations fournies par le Centre de Nouvelles des Nations Unies seront bientôt disponibles dans les six langues officielles. Soulignant l'importance du rôle que jouent les centres d'information des Nations Unies dans la diffusion du message de l'Organisation à un niveau local et régional, le représentant s'est dit en faveur de l'approche proposée par le Secrétaire général en vue de créer des pôles régionaux. Pour conclure, le représentant a souligné que rien ne justifie une division entre les Etats Membres au sujet des politiques et pratiques que le Département devrait adopter puisque ce sont les mêmes Etats qui les ont définies dans la Déclaration du Millénaire.
M. Yussef F. Kanaan, Organisation de la Conférence islamique, a déclaré que certains cercles médiatiques n'ont pas hésité à se servir des événements du 11 septembre pour lancer une campagne de diffamation contre l'Islam et propager un sentiment d'islamophobie. Pour faire face à cette situation, il incombe à la communauté d'information dans le monde musulman de relever des défis sans précédents imposés par les progrès technologiques dans le domaine de l'information et la communication. L'Organisation de la conférence islamique (OCI) attache, pour sa part, la plus grande importance au renforcement des ses stratégies d'information. Dans le cadre de la promotion du dialogue entre les civilisations, l'OCI et l'Union européenne ont tenu à Istanbul, Turquie, en février 2002, un forum sur le dialogue. De plus, lors de la 29ème session de la Conférence islamique des ministres des affaires étrangères, réunis à Khartoum, Soudan, en juin 2002, il a été décidé de créer un Comité permanent à composition non limitée sur le dialogue entre les civilisations.
Le représentant a par ailleurs évoqué un certain nombre d'activités et de projets entrepris par l'OCI en vue de mettre fin à la fracture numérique existant entre les pays développés et les pays en développement. A cet égard, il a annoncé entre autres l'achèvement du projet de création de la Librairie d'Alexandrie qui contiendra au moins 8 millions de livres et quelque milliers de manuscrits, et disposera d'outils technologiques et informatiques avancés Venant à la question de Palestine, l'observateur a affirmé qu'il est impératif que les Nations Unies s'acquittent davantage de leurs responsabilités vis-à-vis de cette question, y compris dans le domaine de l'information. Il a félicité par ailleurs le Département de l'information de l'organisation au Siège, en septembre 2002, de la
Conférence internationale de la société civile à l’appui du peuple palestinien, élaborée pour que l'opinion publique prenne davantage conscience de la question de Palestine et des programmes de formation que le Département continue de fournir aussi bien aux journalistes palestiniens qu'au personnel de l'Autorité palestinienne.
Déclaration de clôture
Dans ses remarques de clôture à la Quatrième Commission, M. Shashi Tharoor,Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication, s'est félicité de ce que les Etats Membres aient appuyé la nouvelle orientation que le Secrétaire général propose de donner au Département de l’information dans le but de rationaliser son programme de travail et les allocations de ressources entre ses diverses activités afin de mieux centrer le message des Nations Unies. M. Tharoor, en réponse à certaines interventions, a assuré les délégations qu'il n'était pas dans l'intention du Secrétaire général ni du DPI de fixer de nouvelles priorités à l’Organisation, dans la mesure où les Etats Membres l’ont déjà fait à l’occasion du Sommet du Millénaire et d’autres Conférences internationales récentes.
M. Tharoor a saisi l'occasion qui lui était offerte pour répondre à certaines questions qui avaient été posées par les délégations pendant le débat. Ainsi, en ce qui concerne le rôle du Comité de l’information dans la réforme du DPI, M. Tharoor a déclaré qu'il partageait l’opinion selon laquelle les grandes orientations concernant le travail du DPI doivent émaner d’un organe intergouvernemental, quoique la responsabilité de l’organisation de ce travail revient au Secrétariat. Il a également indiqué que le Comité de l’information aura l’occasion d'examiner à fond la réforme du DPI au cours de sa prochaine session. La nouvelle structure opérationnelle du Département entrera en vigueur le 1er novembre dans la mesure où elle concerne essentiellement la manière dont le Département s’organise lui-même pour pouvoir faire face aux défis à relever. M. Tharoor a déclaré que la réforme n’est pas un évènement ponctuel, mais un processus continu, au cours duquel le Comité de l’information continuera de guider le Département sur la voie d’une plus grande efficacité.
Pour ce qui est du renforcement de la "culture de l'évaluation au sein du DPI", M. Tharoor a réitéré son intention de procéder à une évaluation régulière de chacune des activités et produits du Département. En réponse aux délégations du Japon et des Etats-Unis qui s'interrogeaient sur la nécessité d'une évaluation sur trois ans, il a expliqué que le Secrétaire général souhaite pouvoir évaluer l'impact de chacun des services et produits du DPI pendant une période raisonnable pour pouvoir tirer des conclusions significatives par rapport à leur pertinence et efficacité, précisant toutefois que cela ne veut pas dire que le Département attendra trois ans pour évaluer son travail. M. Tharoor a d'ores et déjà mis en place les programmes de formation nécessaires pour préparer les directeurs à procéder à ce type d'évaluation en tant que partie intégrante de leur travail habituel.
M. Tharoor s'est félicité de la place accordée par les interventions aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, et notamment de l'usage par le DPI de ces technologies pour permettre un accès plus large et plus facile aux informations de l'ONU. Il a évoqué à cet égard l'organisation du prochain Sommet mondial sur une société de l’information qui se tiendra en deux temps, à Genève et à Tunis, et a indiqué que des dispositions ont été déjà prises en collaboration avec des représentants de chaînes de télévision et le Gouvernement suisse, pour organiser en décembre 2003 à Genève un Forum mondial sur les médias électroniques, qui se tiendra parallèlement au Sommet.
Rappelant qu’un certain nombre de délégations avaient insisté sur l’importance des médias traditionnels dans les programmes à destination du public des Nations Unies, il a reconnu que ces moyens permettent toujours à l’Organisation de toucher un plus grand nombre de personnes que son site Web, notamment la radio et la télévision. Fort de ce constat, il n’est pas surpris que de nombreuses délégations aient insisté pour que le projet pilote de la radio ait une base financière saine pour l’exercice biennal 2004-2005. Il a également indiqué que le Centre de nouvelles des Nations Unies, et le Service des nouvelles ont pour vocation première de satisfaire les besoins des médias des pays en développement en termes d'informations relatives aux Nations Unies. Il a aussi indiqué que, à chaque fois que les chaînes de télévision du monde entier diffusent des images du Conseil de sécurité ou de l'Assemblée générale, ces images leur ont été fournies par la télévision des Nations Unies.
Répondant à la demande de certaines délégations de maintenir les communiqués de presse du DPI, M. Tharoor a donné des assurances qu'il n'était pas question qu'il en fût autrement du moins à l'heure actuelle.
La question du multilinguisme, en particulier celle de la parité linguistique sur le site Web des Nations Unies, ayant été soulevée par un certain nombre d’intervenants, M. Tharoor a assuré les délégations que ses collègues et lui-même continuent de considérer cette question comme étant une de leurs priorités les plus pressantes et qu’ils feront en sorte que le multilinguisme continue d’être une part importante de toutes les facettes du travail du DPI, dans le cadre des contraintes budgétaires. Le nouveau service Internet du DPI a notamment été créé pour renforcer le caractère multilingue du site Web. M. Tharoor a également expliqué que tous les développements sur le site Web réalisés à ce jour ont été possibles sans que le Département ait à demander des ressources supplémentaires, expliquant que cela a été possible grâce au redéploiement de 33 postes qui correspondaient à des activités jugées de moindre priorité. Il a ajouté que la demande actuelle de ressources additionnelles pour pouvoir garantir la parité linguistique sur le site Web n’a été faite qu’une fois minutieusement passée en revue toutes les possibilités de redéploiement possibles. Il craint que si de telles ressources ne venaient pas, les Etats Membres comprendront qu'il sera difficile au Département de combler ce fossé.
Les Centres d’information des Nations Unies, la voix locale de l’Organisation, font clairement, en ce moment, l’objet d’une grande préoccupation de votre part, surtout à la suite de la proposition du Secrétaire général, contenue dans son rapport sur la réforme, de créer des bureaux d’information régionaux, en commençant par un pôle en Europe de l’Ouest, a déclaré M. Tharoor. Il a indiqué qu’il partageait la position selon laquelle ce processus devait être entrepris au cas par cas, en étroite coopération avec les pays hôtes concernés, pour autant que l’Assemblée générale approuve la proposition du Secrétaire général. Il a également insisté sur le fait que la mission principale des Centres d’information est de fournir des informations sur les Nations Unies aux peuples du monde, et d’adapter ces informations en fonction des besoins des publics locaux de manière à donner une voix locale aux messages de l’ONU. C’est la raison pour laquelle la production de produits d’information dans les langues locales représente toujours une priorité pour les Centres d’information, à la fois sur Internet et sur papier, dans la limite des ressources disponibles. Le Département s’efforce de trouver de nouveaux moyens d’améliorer sa capacité dans ce domaine en collaboration avec d’autres organisations. Quant au montant des ressources qui pourraient être dégagées grâce au processus de régionalisation des Centres d’information dans les pays développés, M. Tharoor a estimé que, en ce qui concerne la situation en Europe occidentale, la création d’un pôle régional, qui viendrait remplacer les neufs centres d’information existants, permettrait de dégager environ 3,9 millions de dollars au cours de cet exercice biennal.
Le Secrétaire général adjoint a également évoqué les progrès réalisés dans le domaine de la collaboration entre le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix, indiquant que le personnel du DPI sera renforcé par la nomination sous peu d’un spécialiste de l’information qui a travaillé dans des missions de maintien de la paix sur le terrain.
En ce qui concerne les programmes de formation du DPI à l’attention de journalistes et de télédiffuseurs venant de pays en développement, M. Tharoor a indiqué que 34 journalistes africains avaient participé à deux programmes au Siège au cours des quatre dernières années, et a expliqué que le programme destiné au personnel des médias palestiniens avait été repoussé en raison des difficultés rencontrées pour obtenir des visas américains. Il a assuré les Etats Membres que le Département avait soulevé cette question avec le pays hôte et poursuit ses efforts pour que ce programme puisse avoir lieu l’année prochaine.
Il s'est également réjoui du souhait de la Suisse de devenir membre du Comité de l’information, portant ainsi à 100 le nombre des membres du Comité.
M. Tharoor, qui a qualifié ce débat de riche et d'intéressant, a assuré les délégations qu’il avait pris bonne note de leurs points de vue et de leurs préoccupations relatives aux mesures de réforme proposées et qu'il tiendra compte de leurs suggestions constructives pour l’avenir.
Droit de réponse
En réponse à la déclaration faite par le représentant des Etats-Unis, le représentant de Cuba a réitéré sa dénonciation des violations flagrantes des normes internationales en matière de radiodiffusion qui sont commises de façon unilatérale contre Cuba au nom de la liberté d'information. Il s'est également interrogé sur l'origine du prétendu "projet de Varela" qui selon, le représentant américain, aurait été signé par 11000 cubains. Il a également évoqué la censure que les médias américains ont imposée aux informations concernant l'intervention de l'ancien Président américain Jimmy Carter à l'Université de la Havane lors de sa récente visite de Cuba.
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