CPSD/253

LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT PRESENTE A LA QUATRIEME COMMISSION LES TRANSFORMATIONS APPORTEES AU DEPARTEMENT DE L'INFORMATION

29/10/2002
Communiqué de presse
CPSD/253


Quatrième Commission

16ème séance - après-midi


LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT PRESENTE A LA QUATRIEME COMMISSION LES TRANSFORMATIONS APPORTEES AU DEPARTEMENT DE L'INFORMATION


Les Nations Unies ne peuvent pas atteindre leurs objectifs sans pouvoir communiquer efficacement avec les peuples du monde, et c'est là la responsabilité principale que le Département de l'information remanié doit être capable d'assumer - un Département marqué par la clarté de sa mission, a déclaré. M. Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information cet après-midi, devant la Quatrième Commission. 


Dans le cadre de sa présentation aux délégations de la "réorientation fondamentale en cours de la mission et de la structure du Département", le Secrétaire général adjoint a expliqué que son objectif pour l'évaluation exhaustive est de renforcer l’efficacité et l’efficience du Département de l'information, tout en gardant à l’esprit que le Département traverse une période marquée par les contraintes budgétaires; et où de nouvelles priorités ne bénéficient pas de ressources supplémentaires..  Soulignant les progrès importants que le Département avait réalisé, il a déclaré que ce qui importe maintenant est que le Département démontre qu’il est capable de s’adapter à un monde en évolution, qu’il a la volonté de tirer les enseignements, de changer, et de s’efforcer véritablement à utiliser ses ressources de façon à obtenir un impact maximal. 


M. Tharoor a indiqué que, dans le cadre de l'effort de réforme en cours, le Secrétaire général a décidé d'établir un nouveau modèle opérationnel pour le Département de l'information, ainsi qu'une nouvelle conception pratique des Centres d'information des Nations Unies sur le terrain, annonçant que cette nouvelle structure organisationnelle entrera en vigueur ce jeudi. Ce nouveau modèle opérationnel du DPI reconnaît que le contenu de l'information est généré par les autres départements et bureaux du Secrétariat ainsi que par les autres organisations du système des Nations Unies tandis que la coordination, la mise en forme, la présentation et la diffusion de l'information relèvent de la responsabilité du DPI, qui travaille en étroite collaboration avec les médias, les Etats Membres et les partenaires de la société civile.  Le Secrétaire général a également proposé qu'une évaluation systématique de l'impact des principaux produits et services du Département soit entreprise.


L'une des composantes essentielle de la proposition de réforme du DPI est la création de pôle régionaux d'information, ce qui se fera sous réserve de l'accord des Etats Membres a-t-il ajouté. Il a expliqué que, dans un premier temps, le Secrétaire général a proposé de consolider les centres d'information situés en Europe occidentale en un centre régional.  Un tel programme permettrait de dégager des ressources pour la mise en place d'un pôle régional efficace et pour des activités présentant un caractère hautement prioritaire, ce qui bénéficierait en particulier au renforcement de la présence des activités d'information des Nations Unies dans le monde en développement. La forme que prendra la consolidation et le renforcement des centres d’information des Nations Unies dans chaque région sera décidée au cas par cas, une fois que l’Assemblée générale aura approuvé le concept des pôles régionaux.  L'un des principes directeurs de la création de ces pôles régionaux serait que toutes les capacités dont dispose le Département en matière d'information pour l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine soient consolidées comme seraient d'ailleurs renforcés les Bureaux du DPI, et plus particulièrement son champs d'action au Moyen-Orient.


M. Tharoor a en outre fait le point sur certains résultats concrets et activités du Département, en particulier la popularité croissante du site internet de l'Organisation qui a reçoit quotidiennement quelque 6,5 millions de visites, de 172 pays; le Centres de nouvelles, qui est l'un des sites les plus populaires parmi les sites des Nations Unies et qui existera bientôt dans les six langues officielles des Nations Unies; et la création d'un nouveau service internet; qui viendrait compléter les services de presse et de radio et télévision du DPI. 


M. Tharoor a également souligné le rôle joué par le DPI dans la promotion du Sommet mondial pour le développement durable de Johannesburg, et notamment la couverture médiatique sans précédent dont il a fait l'objet.  En outre, il a réaffirmé l'intérêt particulier du Département pour l'Afrique, qui se traduit notamment à travers l'élargissement de la publication de la Chronique des Nations Unies qui parait désormais dans les six langues officielles.  Il a en outre évoqué la réduction de l'écart temporel entre l'année couverte par l'Annuaire des Nations Unies et sa date de publication, et l'amélioration des services de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld. 


Au cours du débat général qui a suivi, les intervenants ont fait part de leur appui aux recommandations du Secrétaire général portant sur la restructuration du DPI afin de le rendre mieux à même d'élaborer des stratégies de communication cohérentes et de tirer parti des nouvelles technologies de la communication.  Certaines d'entre-elles ont fait valoir qu'une telle restructuration devra tenir compte des vues des Etats Membres. .Le représentant du Costa Rica a souligné que les recommandations du Secrétaire général en matière de réforme du DPI ne tiennent pas toujours compte des observations et commentaires émanant du Comité de l'information, celui-ci étant après tout l'organe chargé de superviser la politique en matière de communication de l'Organisation.  Pour sa part, le représentant de l'Egypte a déclaré que quelle que soit l'ampleur des efforts de restructuration et de développement déployés par le Département, il ne faudrait pas que celui-ci se détourne de la mise en œuvre d'autres recommandations considérées comme prioritaires par le Comité de l'information et présentant un intérêt pour l'ensemble des membres des Nations Unies.  Parmi ces recommandations prioritaires figurent la mise en pratique de la parité linguistique sur le site Internet des Nations Unies; le maintien de la diffusion en direct de programmes radiophoniques et la restauration des ressources financières et humaines des centres d'information dont les ressources ont diminué au cours des dernières années.  La représentante du Venezuela, s'est dite préoccupée par le fait que le rapport du Secrétaire général n’évoque ni le renforcement des moyens traditionnels de communication, ni la question du multilinguisme.  Elle a insisté sur l'importance d'un traitement égal des six langues officielles dans les activités du DPI, et du renforcement du personnel chargé de s'acquitter de cette mission linguistique.


L'importance de la révolution des technologies de l'information et de la communication a également été largement abordée par les intervenants, dont la plupart ont soulevé, dans ce contexte, l'ampleur du problème que pose le fossé numérique, en particulier aux pays du sud. A ce propos, le représentant de la Thaïlande a rappelé le soutien de l'ANASE à l'établissement du Service des technologies de l'information, tout en insistant sur l'importance pour le DPI de continuer à exploiter pleinement les médias traditionnels que sont la radio, la télévision et les publications des Nations Unies.  Les délégations du Venezuela au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et de Cuba ont appelé le système des Nations Unies à jouer un rôle actif dans le processus visant à combler ce fossé numérique et surtout à empêcher qu'il ne continu à s'élargir ce qui pénaliserait davantage les pays en développement.


Outre les délégations citées ci-dessus, sont intervenus les pays suivants: Yémen; Bélarus; Japon; Algérie; Israël; Brésil; République de Corée; République unie de Tanzanie et Nigéria.


Le rapport du Comité de l'information a été présenté par le Rapporteur du Comité de l'information, M. Walid A.Haggag (Egypte).


La Quatrième Commission poursuivra l'examen de ce point, demain, mercredi 30 octobre à 15 heures.


QUESTIONS RELATIVES A L'INFORMATION


Rapport du Comité de l’information (A/57/21)


Le rapport rend compte des séances de fond de la vingt-quatrième session du Comité de l’information qui a eu lieu du 22 avril au 2 mai 2002.  Il fait notamment état du débat général et de l’examen des questions de fond auxquels a procédé le Comité, ainsi que de l’examen des cinq rapports du Secrétaire général dont il était saisi: Réorientation des activités des Nations Unies dans le domaine de l'information et de la communication (A/AC.198/2002/2); Années des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations (A/AC.198/2002/3); Intégration des centres d'information des Nations Unies à des bureaux extérieurs du Programme des Nations Unies pour le développement: prise en compte des idées exprimées par les gouvernements hôtes (A/AC198/2002/4); Rôle du Département de l'information dans les opérations de maintien de paix des Nations Unies (A/AC.198/2002/5); Poursuite du développement, de la mise à jour et de l'enrichissement du site Web de l'Organisation des Nations Unies dans les six langues officielles (A/AC.198/2002/6); Activités du Comité commun de l'information des Nations Unies en 2001 (A/AC.198/2002/7).


Ce rapport contient deux projets de résolution et un projet de décision que le Comité a adoptés par consensus.


Aux termes du projet de résolution A, intitulé l’information au service de l’humanité, l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies dans son ensemble et tous les autres intéressés, coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement de manière à leur permettre d’élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d’information et de communication.  L’Assemblée leur demanderait en outre de faire en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement, toute attaque contre leur personne étant résolument condamnée; d’épauler l’action régionale et la coopération entre pays en développement ainsi que la coopération entre pays développés et pays en développement en vue d’améliorer leur capacités de communication, l’infrastructure de leurs médias et leurs techniques de communication.  L’Assemblée leur demanderait également de mettre en valeur les ressources humaines et techniques voulues pour améliorer les systèmes d’information et de communication des pays en développement; d’instaurer des conditions qui leur permettent de se doter des techniques de communication qui répondent à leurs besoins nationaux; d’aider à créer et à développer des réseaux de télécommunications sous-régionaux, régionaux et interrégionaux; et de leur faciliter l’accès aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché.


Aux termes du projet de résolution B sur la politique et les activités de l’ONU en matière d’information, l’Assemblée générale, réaffirmant que le Département de l’information doit établir un ordre de priorités dans son programme de travail afin de mieux concentrer son message et ses efforts et afin d’adapter ses programmes aux besoins des publics visés, en s’appuyant sur des mécanismes améliorés de retour d’information et d’évaluation, soulignerait l’importance du plan à moyen terme pour la période 2002-2005 en tant que document définissant les grandes orientations du programme d’information.  En outre, l’Assemblée demanderait au Département de l’information d’accorder une attention particulière aux grandes questions relatives à l’éradication de la pauvreté, à la prévention des conflits, au développement durable, aux droits de l’homme, à l’épidémie d’infection à VIH/sida, à la lutte contre le terrorisme international et aux besoins du continent africain.


Au titre des activités générales du Département de l’information, l’Assemblée réaffirmerait que le Département constitue la principale source d’information concernant l’Organisation des Nations Unies et ses activités, ainsi que celles du Secrétaire général ; et encouragerait une intégration plus étroite des fonctions du Département de l’information et des bureaux assurant des services de porte-parole pour le Secrétaire général.  Elle demanderait instamment au Département de l’information de continuer à faire preuve de la plus grande transparence possible, afin d’accroître la sensibilisation à l’impact de ses programmes et activités ; et soulignerait que les capacités et activités d’information des autres départements devraient être placées sous la supervision du Département de l’information. 


L’Assemblée réaffirmerait en outre la nécessité d’inclure une analyse de la portée actuelle des activités menées par le Département qui permette de définir l’éventail le plus large possible de public et de zones géographiques mal desservis.  Elle apprécierait les efforts déployés sans relâche par le Département pour publier des communiqués de presse quotidiens, et prierait le Département de continuer d’offrir ce service inestimable aux Etats Membres et aux représentants des médias, tout en envisageant des modalités qui permettraient d’améliorer les méthodes de production et d’en rationaliser la présentation, la structure et la longueur.


Au titre du multilinguisme et information, l’Assemblée soulignerait combien il importe de faire en sorte que toutes les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité dans toutes les activités du Département de l’information ; et réitèrerait la demande faite au Secrétaire général de s’assurer que le Département de l’information dispose des effectifs appropriés capables d’utiliser toutes les langues officielles de l’Organisation pour mener à bien l’ensemble de ses activités.


S’agissant des campagnes de publicité, l’Assemblée considèrerait que le Département de l’information doit assurer de manière plus soutenue la promotion des prochaines session extraordinaires, conférences internationales et campagnes de publicité des Nations Unies organisées autour de thèmes de portée mondiale en se guidant d’après la Déclaration du Millénaire.


Pour ce qui est de combler le fossé informatique, l’Assemblée féliciterait le Secrétaire général d’avoir créé le Service des Nations Unies pour les technologies de l’information, le centre télémédical et le Groupe d’étude sur les technologies de l’information et des communication en vue de combler le fossé informatique et de réduire l’écart persistant entre pays développés et pays en développement. 


Au titre des Centres d’information des Nations Unies, l’Assemblée  soulignerait qu’en leur qualité de « voix locale » du Département de l’information, les centres des Nations Unies doivent faire connaître au niveau local les travaux de l’Organisation et mobiliser un soutien en leur faveur, en gardant à l’esprit que c’est l’information dans les langues locales qui produit l’impact le plus fort sur les populations locales.  Elle encouragerait le Département de l’information à mettre à la disposition des centres, en particulier ceux dont les pages Web ne sont pas encore opérationnelles, des ressources et des moyens techniques leur permettant des créer des pages Web dans les langues locales du pays où ils se trouvent, et engagerait les gouvernements hôtes à répondre aux besoins des centres d’informations des Nations Unies.  L'Assemblée noterait en outre la possibilité de créer des "noyaux" de centres d'information, en particulier mais pas exclusivement dans les endroits où les communautés de langues facilitent la régionalisation, et soulignerait la nécessité pour le Comité de l'information d'envisager un ensemble de directives et de critères proposés touchant l'opportunité de ce faire, et soulignant aussi que la création de tels "noyaux" sous réserve de l'approbation de ces directives et critères par l'Assemblée générale, doit se faire de façon souple, selon les possibilités, au cas par cas, et uniquement avec l'approbation expresse de tous les pays hôtes concernés.


S’agissant du rôle du Département de l’information dans les activités de maintien de la paix des Nations Unies, l’Assemblée prierait le Département de l’information de continuer de renforcer sa capacité de contribuer notablement au fonctionnement des antennes d’information des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, notamment en élaborant une stratégie d’information cohérente avec le Département des opérations de maintien de la paix.  Elle engagerait le Département à détacher des porte-parole ayant les qualifications requises pour assumer les tâches qui leur sont confiées pour ces opérations ou missions et à prendre en considération les avis exprimés notamment par les pays d’accueil. 


En ce qui concerne la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, l'Assemblée générale noterait les efforts que le Secrétaire général continue de déployer pour en faire une bibliothèque virtuelle de portée mondiale, mettant à la disposition d'un nombre croissant de lecteurs et d'utilisateurs, sous forme électronique, les informations publiées par l'Organisation des Nations Unies ainsi que des documents acquis auprès d'autres sources.  Elle prendrait note en outre des efforts déployés par le Secrétaire général pour enrichir le fonds multilingue de livres et de revue de la Bibliothèque.  Elle prierait le secrétaire général de faire figurer dans son étude d'ensemble les résultats de l'examen global des services des bibliothèques du système des Nations Unies, y compris notamment la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, les bibliothèques de Genève et de Vienne.


Au titre des moyens traditionnels de communication: radio, télévision, presse, l’Assemblée soulignerait que la radio demeure l’un des moyens de communication traditionnels de très grande portée les plus efficaces dont le Département de l’information dispose.  Elle apprécierait en outre que le Département de l’information a réussi à conclure des partenariats avec plus de 265 stations de radio en vue de diffuser des émissions et de pouvoir atteindre jusqu’à 180 millions d’auditeurs dans le monde entier.  Elle prierait le Secrétaire général, dans le cadre de la réorientation du département, d’envisager une stratégie mondiale de radiotélévision, prenant en compte les technologies existantes.  L’Assemblée réitèrerait que les publications du Département de l’information doivent répondre à un besoin précis, ne pas faire double emploi avec d’autres publications des Nations Unies et être produites au moindre coût.


En ce qui concerne le Site Web de l’Organisation des Nations Unies, l’Assemblée soulignerait qu’il est nécessaire d’adopter une décision concernant le développement, la mise à jour et l’enrichissement en plusieurs langues du site Web de l’Organisation des Nations Unies en envisageant, notamment, la possibilité d’une restructuration et de la création au Département de l’information d’un groupe distinct pour chacune des six langues officielles de façon à assurer à celles-ci une parfaite égalité de traitement.  Elle réitérerait la demande faite au Secrétaire général de veiller, jusqu’à ce qu’une telle décision soit prise et appliquée, à ce que les ressources humaines et financières du Département de l’information prévues pour ce site soient et restent équitablement réparties entre toutes les langues officielles.  L’Assemblée réaffirmerait également la nécessité d’établir une égalité absolue entre les six langues officielles sur le site Web de l’Organisation et, à cet égard, de faire traduire les documents et bases de données affichés en anglais sur le site Web de l’Organisation, dans toutes les langues officielles, par les bureaux du Secrétariat qui en auront fourni le contenu. 


Aux termes du projet de décision relatif à l’augmentation du nombre des membres du Comité de l’information, l’Assemblée générale déciderait de porter le nombre de membres du Comité de l’information de 98 à 99 et de nommer l’Arabie saoudite membre du Comité.


En annexe du rapport du Comité figurent les déclarations du Président du Comité de l’information et du Chef par intérim du Département de l’information lors de l’ouverture de la vingt-quatrième session du Comité, le 22 avril 2002.


Rapport du Secrétaire général (A/57/157)


Dans son rapport le Secrétaire général décrit les activités menées dernièrement par le Département de l’information, et la suite donnée aux recommandations figurant dans la résolution 56/64B.


Guidé par le ferme engagement du Secrétaire général en faveur du renforcement des communications comme élément clef de la réforme et de la revitalisation du système des Nations Unies, le Département a amorcé, depuis 1997, un processus de réorientation afin de pouvoir faire connaître l’ONU de façon plus énergique et plus efficace.  Néanmoins, nonobstant les progrès réalisés dans le renforcement de la fonction de communications au sein de l’Organisation, l’Assemblée générale, dans sa résolution 56/253 du 24 décembre 2001, a prié le Secrétaire général de procéder à une étude d’ensemble de la gestion et du fonctionnement du Département de l’information et de lui faire rapport à sa cinquante-septième session.  Cette étude devait notamment porter sur l’efficacité et la rentabilité générales du Département, l’organisation de ses activités de façon à mieux tenir compte des priorités essentielles et des mandats pertinents de l’Organisation, la nécessité d’instaurer une plus grande coordination entre les activités d’information des différents départements du Secrétariat, et l’action et le financement des centres d’information des Nations Unies. 

Le Secrétaire général présentera les résultats finaux de l’étude à une date ultérieure, dans le cadre du processus général d’examen et d’évaluation actuellement en cours à l’Organisation.


Suivant les priorités énoncées par l’Assemblée générale et s’inspirant de la Déclaration du Millénaire, le Département se concentre actuellement sur les grandes questions suivantes: élimination de la pauvreté, prévention des conflits, développement durable, droits de l’homme, épidémie de VIH/sida, lutte contre le terrorisme international et besoins du continent africain.  Dans ce contexte, le Département collabore avec les organismes et programmes des Nations Unies en vue de sensibiliser l’opinion et de faire progresser la réalisation des objectifs de développement fixés dans la Déclaration du Millénaire au moyen d’une stratégie de communication commune.


Le Département, tout en conservant ses moyens traditionnels de diffusion de l’information, a étendu son recours aux nouvelles technologies de l’information afin de transmettre aux auditeurs des quatre coins du monde des nouvelles et des informations sur les Nations Unies.  La diffusion quotidienne des programmes d’actualités à plus de 150 stations radio continue de rendre la mission des organismes des Nations Unies plus proche pour des millions de personnes dans le monde.  Pour un nombre croissant de réseaux d’information, le Service des informations des Nations Unies s’est imposé sur l’Internet comme voie d’accès aux nouvelles et aux informations les plus récentes sur le système des Nations Unies.  Le site Internet du Département comporte à présent un service de courrier électronique parallèle qui oriente directement les informations vers des relayeurs dans les médias, les organisations non gouvernementales (ONG), les universités et la société civile.  Les efforts que déploie le Département s’appuie également sur les activités de vulgarisation que mènent les centres d’information des Nations Unies, sur les programmes de formation organisés au Siège à l’intention de professionnels de l’information venus des pays en développement et sur les stratégies de communication formulées par le Département dans le cadre du cycle de conférences et de sessions extraordinaires de l’Assemblée générale consacrées aux questions économiques et sociales.  Par ailleurs, le Département continue d’utiliser largement les moyens traditionnels de diffusion de l’information, notamment la radio et la presse, pour tenir compte des besoins de ceux qui se situent de part et d’autre de la «fracture numérique». 


Tout au long de l’année, le Département a continué de faire connaître les objectifs et les activités des Nations Unies au niveau mondial et d’aider le public à mieux les comprendre en produisant et en diffusant auprès de tous les médias une large gamme de documents d’information dans les langues de travail du Secrétariat et, dans la mesure du possible, dans les autres langues officielles de l’Organisation.  Conscient de l’importance qui est donnée au caractère multilingue de ses travaux, le Département propose un certain nombre de produits et de services d’information dans les six langues officielles, comme c’est le cas pour le programme quotidien d’émissions de radio en direct, la Chronique de l’ONU et le Centre de nouvelles des Nations Unies.  La Bibliothèque Dag Hammarskjöld continue de tenir à jour les archives de documents et de publications de l’ONU dans toutes les langues et toutes les formes sous lesquelles ils sont publiés.  Les visiteurs du Siège peuvent toujours effectuer une visite guidée dans toutes les langues officielles et dans 14 autres langues.  Le Département de l’information continue de proposer ses produits et ses services dans autant de langues (officielles et non officielles) que possible, dans la limite des ressources qui lui sont allouées.


Le Département a pris une initiative importante pour aider les organismes des Nations Unies à parler d’une même voix en faisant du Groupe de la communication des Nations Unies un nouveau mécanisme de coordination interorganisations dans le domaine de l’information et de la communication plus souple, plus efficace et davantage orienté sur l’action.  Ce groupe, dont le Département de l’information assure le secrétariat, a officiellement remplacé l’ancien Comité commun de l’information des Nations Unies en janvier 2002. 


Dans les conclusions de son rapport, le Secrétaire général souligne que la prolifération des mandats a eu pour résultat la fragmentation des activités du Département de l’information et une ambiguïté générale concernant sa mission.  Pour rendre l’Organisation plus visible dans un monde souffrant déjà d’une surabondance d’informations, et pour se rallier l’appui nécessaire à ses activités, le Département formulera l’énoncé de sa mission de façon à se concentrer sur l’attention à appeler sur les travaux de fond de l’Organisation, en particulier en utilisant les intermédiaires appropriés, pour obtenir le maximum d’impact sur le public. 


En réponse à la demande du Secrétaire général tendant à instaurer une culture de la communication au sein de l’Organisation, le Département de l’information travaille en coopération plus étroite que jamais avec tous les départements du Secrétariat afin d’établir la capacité de formuler et d’appliquer des stratégies de communication pour promouvoir les activités de l’ONU.  Le Département fait usage de tous les moyens dont il dispose pour créer un effet multiplicateur, en renforçant les partenariats, en particulier avec les médias, les organisations non gouvernementales et les établissements d’enseignement, dans la diffusion du message de l’ONU.  En même temps, il continuera de répondre aux besoins des États Membres en assurant, dans toute la mesure possible, des services que ces derniers trouveront utiles. 


Le Département cherchera à répartir les priorités dans son programme de travail et dans l’affectation de ses ressources entre les nombreuses activités dont il est chargé, afin de mieux focaliser son message et de concentrer ses efforts pour obtenir des produits et des programmes ciblant les besoins de ses publics mondiaux.  À cet égard, il ne ménagera aucun effort pour instaurer une culture d’évaluation d’une gestion de qualité accrue, sur la base des études sur l’impact des programmes. 


Il convient de réitérer que des propositions spécifiques touchant la réforme du Département figureront dans le rapport d’ensemble du Secrétaire général sur la gestion et les activités du Département de l’information.  Dans le même temps, les travaux du Département se ressentiront aussi des résultats de trois autres études, à savoir celle sur les publications et supports d’information de l’ONU, celle sur les services de bibliothèque du système des Nations Unies, et celle sur les centres d’information, menées par le Bureau des services de contrôle interne. 

À l’issue du processus d’examen actuellement en cours, le Département de l’information devrait être repositionné afin de travailler de façon plus stratégique en tant qu’instrument efficace de diffusion d’informations sur les travaux de l’ONU auprès du public mondial.


Déclaration liminaire


M. Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information, a fait le point sur les activités et les résultats obtenus par le Département de l'information depuis la parution du rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l'information (A/57/157).  Dans ce contexte il a notamment indiqué que le site internet des Nations Unies connaît une popularité grandissante comme en témoigne les 1,1 milliard de visites en 2001, et les 1,6 milliards de visites estimées pour 2002.  Ce site reçoit en moyenne 6,5 millions de visiteurs par jour, de plus de 172 pays.  Il a également fait part du fait que le Centre des nouvelles, qui représente l'un des sites les plus populaires de la page d'accueil des Nations Unies, existera sous peu dans les six langues officielles.  Pour ce qui est des mesures visant à renforcer les capacités de gestion et de développement du site internet des Nations Unies, M. Tharoor a indiqué qu'un nouveau service internet distinct a été créé en complément des services de la presse, de la radio et de la télévision.  Abordant le rôle joué par le DPI dans la promotion des grandes conférences, M. Tharoor a évoqué le Sommet mondial pour le développement durable qui s'est tenu à Johannesburg cette année.  A cette occasion le DPI, à la fois a sensibilisé le public à l'échelle mondiale, informé les médias présents sur place des négociations en cours et coordonné les nombreuses interviews accordées par les responsables de haut rang.  Il s'est félicité du succès de cette mission qui a résulté en une couverture médiatique internationale sans précédent du Sommet.  Le DPI continue également à accorder une attention particulière à l'Afrique, en s'attachant notamment à faire connaître les priorités du NEPAD, notamment par la publication périodique d'Africa Recovery.  M. Tharoor a indiqué en outre que La Chronique de l'ONU est de nouveau publiée dans les six langues officielles de l'Organisation. 


M. Tharoor a abordé la question de la réorientation actuelle des activités et de la structure du Département.  Il a précisé que cette réorientation s’inscrit dans un moment particulièrement intéressant de l’histoire du Secrétariat, à savoir durant la première année du deuxième mandat d’un Secrétaire général qui a réussi dans sa tâche, et à un moment où l’Organisation se repositionne de façon à remplir encore mieux sa fonction d’institution mondiale en ce XXIe siècle en pleine mondialisation.  Le Département de l’information est essentiel à la poursuite de cette transformation, a-t-il ajouté.  Dans le même temps, nombre d’Etats Membres ont demandé que des changements soient apportés au Département, certains suggérant une rationalisation de ses opérations, d’autres lui demandant d’en faire davantage, en particulier dans le monde en développement.  M.Tharoor a rappelé qu’au long des années, le travail de l’ONU dans le domaine de l’information a souvent été examiné à la loupe par les Etats Membres, qui ont toujours été en désaccord sur ce sujet.  M. Tharoor a rappelé qu'au cours des 20 dernières années, le DPI a fait l’objet d’au moins sept examens et réévaluations périodiques, avec une restructuration importante en 1987-1988.


Rappelant que, dans sa résolution 56/253, l’Assemblée générale a demandé au Secrétaire général de procéder à un examen d’ensemble de la gestion et des opérations du Département, M. Tharoor a expliqué que la première étape de cet examen a été décrite dans le rapport du Secrétaire général sur la réorientation des activités des Nations Unies dans le domaine de l’information et de la communication (A/AC.198/2002/2).  Ce rapport présente la façon dont le Secrétaire général voit la direction dans laquelle il espère orienter un Département de l’information “transformé”.  Il a été récemment renforcé par le rapport du Secrétaire général intitulé "Renforcer l"ONU : un programme pour aller plus loin dans le changement" (A/57/387).  Ce rapport contient dans une section les principales conclusions de l'examen d'ensemble de la gestion et des opérations du Département.  De plus, il ne fait pas de doute pour M. Tharoor que les résultats de plusieurs autres examens qui ont été achevés, ou qui sont en train d'être menés dans d’autres départements du Secrétariat, y compris ceux touchant les services de bibliothèque du système des Nations Unies, les publications du Secrétariat, et l'examen de la question des centres d'information des Nations Unies mené par le Bureau des services de contrôle interne du Secrétariat, auront un impact sur les travaux du Département de l’Information.


M. Tharoor a précisé qu'en menant l’examen d’ensemble du Département, son objectif est de renforcer l’efficacité et l’efficience, tout en gardant à l’esprit le fait que le Département traverse une période marquée par les contraintes budgétaires; et où de nouvelles priorités ne bénéficient pas de ressources supplémentaires.  Ce qui importe ici est que le Département démontre qu’il est capable de s’adapter à un monde en évolution, qu’il a la volonté de tirer les enseignements et de changer, et de s’efforcer véritablement d’utiliser ses ressources de façon à obtenir un impact maximal, a déclaré le Secrétaire général adjoint.


M. Tharoor a rappelé que, dans ses rapports en date du 25 mars et du 9 septembre 2002, le Secrétaire général a fait part de sa vision du Département de l'information afin de lui permettre d'avoir un impact plus grand à l'avenir.  Les questions soulevées dans ces rapports portent notamment sur le manque de clarté de la mission du Département; l'existence d'activités fragmentaires sans lien clair avec une stratégie générale cohérente; une capacité limitée à comprendre dans quelle mesure les programmes et activités répondent aux besoins du public du Département, et une structure, d'un point de vue organisationnel, qui ne permet pas aux usagers de bien comprendre qui fait quoi à DPI et comment ses composantes travaillent avec les autres parties du Secrétariat.  Ces rapports servent à mettre l'accent sur les questions principales et sur les conclusions qui ont été tirées jusqu'à présent et à définir de nouvelles orientations ainsi que les grands domaines d'intérêt du Département.


M. Tharoor a souligné que le Secrétaire général a décidé d'établir un nouveau modèle opérationnel pour le Département ainsi qu'un nouveau concept de fonctionnement des Centres d'information des Nations Unies sur le terrain; et qu'il a proposé qu'on entreprenne l'évaluation exhaustive des principaux produits et des différents services du Département.  Le Secrétaire général a en outre proposé que l'on apporte des adaptations dans la fourniture des services bibliothécaires et dans le programme des publications du Secrétariat.


Ce nouveau schéma de fonctionnement du DPI reconnaît que le contenu de l'information est généré par les autres départements et bureaux du Secrétariat ainsi que par les autres organisations du système des Nations Unies tandis que la coordination, la mise en forme, la présentation et la diffusion de l'information relèvent de la responsabilité du DPI, qui travaille en étroite collaboration avec les médias, les Etats Membres et les partenaires de la société civile.  Cette nouvelle structure organisationnelle entrera en vigueur ce jeudi 1er novembre 2002.  M. Shashi Tharoor a précisé qu'un organigramme était joint au texte de sa déclaration.


Abordant la question des centres d'information des Nations Unies, M. Tharoor a expliqué que, dans un premier temps, le Secrétaire général a proposé de consolider les centres d'information situés en Europe occidentale en un centre régional, à l'exception des Services d'information de Genève et de Vienne qui fournissent des services essentiels aux offices des Nations Unies dans ces villes.  Indiquant qu'un tel programme permettrait de dégager des ressources pour la mise en place d'un pôle régional efficace et pour des activités présentant un caractère hautement prioritaire, M. Tharoor a souligné que cela bénéficierait en particulier au renforcement de la présence des activités d'information des Nations Unies dans le monde en développement.  L’un des principaux avantages de la création de pôles régionaux solides et efficaces est de pouvoir renforcer les capacités des bureaux d’information des Nations Unies qui se trouvent loin de New York, tout en leur donnant une plus grande autonomie.  M. Tharoor a souligné que la création de pôles régionaux doit également s’accompagner de mesures innovatrices contribuant ainsi à toucher un public plus large, à la fois dans les langues officielles et dans les langues non officielles de l’Organisation, et non pas à réduire l'usage du plus grand nombre de langues possibles.  Il envisage de consulter à la fois les gouvernements intéressés et les organisations régionales pour savoir quels appuis ils sont en mesure de donner au Département pour améliorer sa capacité linguistique.  Rappelant que dans son rapport du 25 mars 2002, le Secrétaire général avait déclaré que le concept de pôles régionaux devait «s’appliquer de manière souple, en tenant compte des avis des Etats Membres», M. Tharoor a indiqué qu'une fois que l’Assemblée générale aura approuvé le principe de pôles régionaux, la forme que prendra la consolidation et le renforcement des Centres d’information des Nations Unies dans chaque région sera décidé au cas par cas.  Dans l’hypothèse où l’Assemblée générale déciderait d’approuver ce concept et, partant de la réaffectation des ressources vers les pays en développement, que cela rendrait possible, le Secrétaire général présentera des propositions plus spécifiques au Comité de l’information afin qu’il les examine lors de sa vingt-cinquième session.


Débat général


M. BRUNO STAGNO (Costa Rica) a pris la parole au nom du Groupe de Rio pour expliquer que le Groupe qu'il représente appuie les initiatives prises au sein du DPI visant à mieux utiliser les ressources existantes.  De telles initiatives sont d'autant plus intéressantes qu'elles ont pour but de suspendre des activités coûteuses et peu rentables et renforcer celles ayant un impact plus large sur le public, notamment dans les parties du monde où le message des Nations Unies n'est pas assez diffusé.  M. Stagno a indiqué d'autre part que les recommandations du Secrétaire général en matière de réforme du DPI ne tiennent pas toujours compte des observations et commentaires émanant du Comité de l'information, celui-ci étant après tout l'organe chargé de superviser la politique en matière de communication de l'Organisation.  Dans ce contexte, il a estimé qu'il est indispensable de définir clairement les fonctions qui relèvent, d'une part, du Secrétariat et, d'autre part, du Comité, puisque s'il appartient au Secrétariat de rationaliser et d'optimiser ses procédés et ses services, il n'en demeure pas moins que le Comité demeure l'autorité politique chargée de définir l'orientation des services du DPI.


Le Groupe de Rio estime que la création de tout service au sein du DPI doit répondre au besoin de simplification au regard de la conception conjointe des stratégies de communication.  Pour ce faire, il est disposé à envisager un rôle plus actif pour le Comité de l'information.  Il constate par ailleurs avec préoccupation que le Secrétaire général n'a fait aucune recommandation pour progresser sur la voie du multilinguisme des supports du DPI et n'a pas donné suite aux propositions du Comité de l'information sur ce point.  Compte tenu du nombre croissant d'hispanophones dans le monde, le Groupe de Rio estime que tout ce qui est entrepris pour renforcer les activités et les services du DPI devrait porter également sur l'optimisation de l'information disponible en espagnol.


Mme Adriana PulIdo-Santana (Venezuela), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a d'emblée souligné l'importance de la révolution des technologies de l'information et de la communication et rappelé l'ampleur du problème que pose le fossé numérique.  Elle a fait observer qu'il est important que les pays en développement puissent tirer parti des nouvelles technologies, notamment celles liées à l'information et aux communications.  Le Groupe des 77 et la Chine estime que le système des Nations Unies devrait jouer un rôle actif dans le processus visant à combler le fossé numérique et surtout à empêcher qu'il ne s'élargisse davantage.  Elle s'est félicitée du prochain sommet mondial sur la société de l'information qui se tiendra d'abord à Genève, en 2003, puis à Tunis en 2005.  La représentante a accueilli avec satisfaction le rapport du Secrétaire général intitulé "Renforcer l'ONU: un programme pour aller plus loin dans le changement" (A/57/387) dans lequel il propose quelques actions précises en vue de renforcer les services d'information fournis par les Nations Unies.  Ce rapport ainsi que les conclusions et recommandations faites par le Comité de l'information pourraient servir de base au processus de réforme et de renforcement du Département.


La représentante a affirmé que le Groupe se dit particulièrement intéressé par la proposition selon laquelle la restructuration du DPI devrait se faire avec la participation active des Etats Membres.  Elle a affirmé que les priorités, les mandats et les activités établis par l'Assemblée générale devraient être maintenus.  Le Département de l'information devrait également maintenir et améliorer ses activités, notamment celles qui représentent un intérêt particulier pour les pays en développement soucieux de combler le fossé numérique.  Pour ce qui est de la possibilité d'établir des centres d'information autour de pôles régionaux, elle a affirmé qu'il s'agit en l'occurrence d'une question qui devrait être examinée au cas par cas, et que les centres d'information des Nations Unies devraient continuer de jouer un rôle important dans la diffusion de l'information sur les travaux de l'Organisation. 


La représentante a favorablement accueilli la proposition visant à intégrer et à améliorer la gestion des services des bibliothèques de l'ONU.  En revanche, elle s'est dite préoccupée par le fait que le renforcement des moyens traditionnels de communication, en l'occurrence la radio, n'a pas été évoqué, et que le rapport du Secrétaire général susmentionné n'évoque pas la question du multilinguisme.  A cet égard, elle a conclu en mettant l'accent sur l'importance d'un traitement égal des six langues officielles dans les activités du DPI, et du renforcement du personnel chargé de s'acquitter de cette mission linguistique.


M. WALID A. HAGGAG (Egypte) a indiqué que son pays soutient l'approche générale faite par le Secrétaire général dans son rapport, mais qu'il aimerait toutefois préciser un certain nombre de points.  Au cours de sa 24ème session, le Comité de l'information s'était déjà prononcé sur les propositions avancées par le Secrétaire général dans son rapport sur la réorientation des activités d'information des Nations Unies, comme le reflète le projet de résolution B.  Les conclusions du Comité étant toujours d'actualité, elles devraient par conséquent être prises en compte.  Il s'agit notamment de la nécessité de s'adresser au Comité de l'information avant de se pencher sur les résultats de l'étude d'ensemble conduite par le Secrétariat, ces résultats constituant la base des nouvelles recommandations soumises par le Secrétaire général.  Par ailleurs, l'Egypte est d'avis que la restructuration du Département de l'information ne doit en aucun cas affecter les mandats existants ni les activités recommandées par l'Assemblée générale dans le domaine de l'information.  Sur cette base, nous sommes favorables à toute évaluation permettant de mesurer l'impact des activités du Département sur les audiences préalablement ciblées; nous souhaiterions aussi que les Etats Membres en prennent connaissance.


Quelle que soit l'ampleur des efforts de restructuration et de développement déployés par le Département, il ne faudrait pas que celui-ci se détourne de la mise en œuvre d'autres recommandations considérées comme prioritaires par le Comité de l'information et présentant un intérêt pour l'ensemble des membres des Nations Unies.  Parmi ces recommandations prioritaires figurent la mise en pratique de la parité linguistique sur le site Internet des Nations Unies; le maintien de la diffusion en direct de programmes radiophoniques et la restauration des ressources financières et humaines des Centres d'information dont les ressources ont diminué au cours des dernières années.  De plus, il nous revient d'examiner les propositions du Secrétaire général dans le contexte de notre examen des recommandations figurant dans son rapport sur le renforcement des Nations Unies.  Dans ce cadre, le Groupe des Etats d'Afrique a élaboré une position commune qui servira de fil directeur pour les délégations africaines lors de l'examen par l'Assemblée générale des recommandations du Secrétaire général liées à l'information.


M. AL-NAJAR (Yémen) a affirmé que sa délégation s'associe à la déclaration faite par le Venezuela  au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Soulignant l'importance d'une communication exacte, il a regretté l'absence d'information impartiale et objective dans le contexte historique actuel. "Le pouvoir de l'information se trouve ainsi dirigé au lieu d'être libre" a-t-il ajouté. Il a affirmé que l'information doit figurer en bonne place parmi les priorités des Nations Unies afin de contribuer à diffuser les activités de l'Organisation et contrecarrer par-là même toute information biaisée. Il incombe au Département de l'information de s'acquitter du rôle qui lui appartient dans ce domaine pour harmoniser les relations de paix et de sécurité entre les nations, en respectant l'esprit et la lettre de la Charte des Nations Unies. Pour les pays en développement, les activités des centres d'information des Nations Unies ainsi que les programmes de formation de journalistes sont d'un intérêt particulier, a-t-il ajouté. Il a affirmé que ces centres représentent un mécanisme efficace dans le domaine de l'information et la communication. Il a conclu en soulignant son regret que le Centre d'information des Nations Unies à Sanaa soit resté paralysé après le départ de son directeur.


M. OLEG O. SERDYUKOV (Bélarus) a déclaré que sa délégation s'engage en faveur de la dynamique qui vise à élaborer une stratégie de communication et une culture de l'information, à l'instar des recommandations en ce sens du Secrétaire général.  Le Bélarus estime que la création d'un Nouvel ordre mondial de la communication doit être au centre de la nouvelle stratégie de communication des Nations Unies et de la réorientation en cours au DPI.  Il estime qu'il est essentiel de combler le fossé technologique qui existe entre le Nord et le Sud.  Dans ce contexte, le Bélarus espère que l'évaluation exhaustive des principaux produits et services du DPI qui est actuellement en cours, permettra au Secrétaire général de formuler une stratégie concertée pour le Département.  Le Bélarus estime qu'il est important de renforcer les centres d'information des Nations Unies et de trouver un équilibre entre les nouvelles technologies de l'information et les moyens traditionnels de diffusion de l'information.


Le représentant a également indiqué que désormais la radio nationale du Bélarus diffuse quotidiennement des programmes des Nations Unies.  Compte tenu du rôle principal que jouent les médias nationaux dans la diffusion d'informations et de messages sur les Nations Unies, il a encouragé le Département à poursuivre ses activités de formation à l'attention des professionnels de l'informations des pays en développement.  Il souhaiterait également que le DPI ne réduise pas son activités en matière d'information sur les conséquences de Tchernobyl. 


M. KAZUHIKO KOKUU (Japon) a dit attendre avec intérêt l’étude complète sur la gestion et les activités du Département de l’information et les trois études complémentaires sur les publications et les produits d’information, les services de la Bibliothèque et les centres d’information menées par le Bureau des services de contrôle interne.  Ces études, a-t-il souligné, devraient fournir la base essentielle des discussions de fond sur la réforme du Département.  Jugeant important d’adapter les activités des Nations Unies aux questions prioritaires telles que définies dans la Déclaration du Millénaire, le représentant a dit attendre du Secrétaire général qu’il identifie et propose les activités qui doivent, en conséquence, être interrompues ou supprimées.  Dans le même temps, il a estimé que les clauses couperets, proposées par le Secrétaire général dans le cadre de la réforme de l’ONU, doivent également s’appliquer aux activités d’information.


Le représentant a également suggéré que l’évaluation de la restructuration du Département de l’information se fasse désormais sous l’angle de l’efficacité.  Il a donc suggéré des évaluations régulières pour s’assurer de la pertinence de ces activités.  Ne souhaitant pas s’opposer au transfert de la Section de cartographie au Département des opérations de maintien de la paix, le représentant a néanmoins a jugé essentiel que la section garde son mandat qui est de fournir des services de qualité aux autres départements.  Il a ensuite souligné que l’évaluation systématique de l’impact et de la rentabilité des activités du Département de l’information, préconisée par le Secrétaire général, fait double emploi avec l’étude exhaustive actuellement en cours.  Il a également demandé la raison pour laquelle l’évaluation préconisée par le Secrétaire général devrait s’étendre sur une longue période de deux ou trois ans.


M. ORLANDO REQUEIJO (Cuba) partage les préoccupations dont a fait part le représentant du Venezuela, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et a accueilli favorablement la demande de l'Arabie saoudite pour devenir membre du Comité de l'information.


Soulignant le fait que les avantages tirés des nouvelles technologies de l'information ne sont pas répartis équitablement dans tous les pays du monde, M. Requeijo a déclaré que les différences se ressentaient plus fort au fur et à mesure que l'écart technologique entre les pays riches et les pays pauvres se creusait.  Ce déséquilibre est particulièrement clair dans le domaine de la diffusion de l'information, ce qui rend un Nouvel ordre mondial en matière d'information et de communication de plus en plus urgent.  Cette demande n'est pas nouvelle cependant, les détenteurs des moyens de contrôle et de manipulation de l'information qui se trouvent dans la plupart des pays développés persistent à vouloir nous persuader du fait qu'il n'y a rien à faire, et qu'il nous faut accepter sans broncher la ration quotidienne d'informations déformées qu'ils nous envoient, a déclaré le représentant cubain.  L'ONU doit jouer un rôle déterminant pour trouver des alternatives concrètes à cette situation, et un rôle de contrepoids actif dans l'utilisation des ressources médiatiques.


Cuba a fait l'éloge des efforts déployés par le DPI pour le développement du site internet des Nations Unies, et pour la fourniture des informations aux quatre coins de la terre.  Cuba encourage le multilinguisme sur le site internet des Nations Unies de manière à pouvoir accéder à toutes les informations dans les six langues officielles de l'Organisation.


Soulignant que les pays en développement sont confrontés à un manque de ressources suffisantes pour pouvoir assurer une diffusion large, démocratique et équilibrée de l'information, le représentant a insisté sur la nécessité de leur permettre d'accéder à des informations objectives, non discriminatoires et impartiales.  Il déplore que dans la pratique, les habitants des pays pauvres et des pays riches soient victimes d'agression de l'information de la part des grands médias, ce qui se traduit par la répétition de certains mensonges sans que la véracité des propos soit vérifiée, et par la désinformation.  Dans ce contexte, Cuba dénonce à nouveau l'agression radiophonique et télévisée que Cuba subit en provenance des Etats-Unis depuis, soit 308 à 316 heures quotidiennement.  Les informations ainsi diffusées ont pour but de compromettre la situation interne du pays, de violer sa souveraineté et de s'ingérer dans ses affaires internes, estime le représentant, qui a demandé à la communauté internationale de s'y opposer. 


Mme NEDJEH BAAZIZ (Algérie) a jugé important que les Nations Unies, plus particulièrement le Département de l’information, assurent à tous les pays un accès équitable aux bénéfices des nouvelles technologies de la communication afin de combler le fossé numérique entre les pays développés et en développement et permettre à ces derniers une intégration dans l’économie mondiale.  C’est pourquoi, a-t-elle insisté, il est nécessaire de développer une stratégie globale visant à développer les structures humaines et matérielles des pays en développement pour aboutir à un équilibre international dans le domaine de l’information.  Se félicitant des progrès enregistrés par le site Internet des Nations Unies, la représentante a renouvelé son appel pour que les six langues officielles de l’ONU bénéficient d’un traitement équitable dans le développement des services qu’offre le Web.  Prenant également note de l’amélioration du caractère multilingue des publications du Département, elle a souhaité que la documentation et les références de la Bibliothèques Dag Hammarskjöld soient également enrichies dans toutes les langues officielles.


Dans le domaine de la presse, la représentante a appelé les Nations Unies à accorder une attention particulière à la formation des journalistes en provenance des pays africains qui accusent un très grand retard dans le domaine de l’information, en général, et du journalisme, en particulier.  Commentant l’idée de créer des centres d’information régionaux, la représentante a estimé que cette possibilité peut être envisagée dans les régions où les coûts d’établissement et d’exploitation des centres sont élevés et où les infrastructures de télécommunications sont développées sous réserve, a-t-elle précisé, que le Comité de l’information envisage un ensemble de directives et de critères à soumettre pour approbation à l’Assemblée générale.  Dans les régions défavorisées où le déficit en infrastructures risque de compromettre l'objectif premier qui est de faire parvenir l'information aux populations concernées, cette possibilité est à étudier avec prudence, a-t-elle conclu en souhaitant que cette opération se fasse de façon souple, au cas par cas et en y associant les pays hôtes concernés. 


M. Arye Mekel (Israël) a affirmé que l'information cimente le bloc démocratique et rappelé le meurtre commis de sang froid par des terroristes qui ont abattu le journaliste Daniel Pearl parce qu'il était en quête de vérité.  A cet égard, le représentant a félicité le Comité de l'information pour avoir célébré la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 2 mai 2002.  Journée au cours de laquelle un entretien filmé avec la veuve de Daniel Pearl, Mme Mariane Pearl, a été diffusé.


Soulignant par ailleurs l'importance considérable de l'Internet, M. Mekel a affirmé que ce puissant outil du savoir et de l'information est destiné à informer le public et à promouvoir le processus de démocratisation à travers le monde. Cependant, a regretté le représentant, l'Internet peut aussi se transformer en un outil de haine et d'intolérance lorsqu'il est utilisé dans le but de promouvoir des valeurs anti démocratiques. Au cours des dernières années, nous avons assisté à une prolifération surprenante de sites Internet engagés dans la promotion de la haine, de l'intolérance, de l'anti sémitisme et d'autres formes de discrimination et de racisme, a-t-il affirmé. La communauté internationale devrait prendre note de cette tendance, a-t-il fait observer. Il a ajouté que les Etats Membres responsables devraient s'engager dans la lutte contre ce type de phénomènes, non pas en détruisant les technologies qui les véhiculent, mais en délégitimisant les discours de haine qui les sous-tendent dans le forum des idées. Nous devons sans cesse faire preuve de vigilance quant à la manière dont nous affrontons ceux qui ne partagent pas les objectifs de démocratisation et de libre circulation de l'information; ceux qui sont prêts à faire de la modernité une arme tournée contre ses créateurs, a-t-il conclu.


M.SIDNEY LEON ROMEIRO (Brésil) a fait part, au nom de la Communauté des pays lusophones, de l'appui de son pays à toutes les mesures prises par le Département de l'information pour accroître son efficacité.  Toutefois, le Département doit être à même de mesurer son impact quantitatif et qualitatif de manière plus systématique.  La question de la fragmentation des activités de DPI ne pourra pas être traitée correctement sans une telle évaluation de ses produits et de ses activités.  Nous souhaitons qu'une telle démarche génère des indicateurs permanents.  Nous attachons une importance considérable à la diffusion radiophonique qui est le moyen de communication le plus efficace, en particulier dans le monde en développement, et sommes pleinement satisfaits du travail fourni et les résultats obtenus par les programmes en langue portugaise. 


Nous estimons également que les publications doivent répondre à un besoin identifié, qu'elles ne doivent pas dupliquer le travail accompli par d'autres publications du système des Nations Unies et qu'elles doivent être produites dans un souci de rentabilité.  Le Département de l'information doit axer ses travaux sur l'identification du message à transmettre et de l'audience à laquelle il est réservé.  Nous partageons la préoccupation du Secrétaire général au sujet de l'importance des ressources financières allouées aux centres d'information dans les pays développés où l'accès à l'information est facile.  Nous aimerions disposer davantage d'informations sur le niveau de ressources qui sera libéré à la suite de la rationalisation des centres d'information dans ces pays.  Par ailleurs, nous soutenons le maintien des communiqués de presse qui n'en sont pas "stricto sensus" et sommes flexibles au sujet de la structure des services qui seront chargés de leur production.


M. CHOO JONG-YOUN (République de Corée) a conseillé au Département de l’information de hiérarchiser ses activités en estimant que l’identification d’une audience cible et des objectifs clairs seraient utiles à une bonne évaluation de l’efficacité des activités d’information.  Se félicitant du recours accru aux technologies de l’information au sein du Département, le représentant en a conclu qu’il faut réexaminer la pertinence des activités traditionnelles que l’ère de l’informatique pourrait marginaliser.  En résumé, il a souhaité qu’un contrôle et qu’une évaluation systématiques des activités soient menées afin de cesser les activités les moins importantes au profit de celles qui permettraient de remplir plus efficacement le mandat du Département de l’information.  Le représentant a aussi préconisé une coopération plus étroite entre le Département et les sociétés privées de communications afin d’élargir la couverture des activités de l’ONU, comme cela a été le cas avec le Korean Broadcasting system (KBS).  Il a aussi appelé le Département à envisager des “joints ventures” pour des programmes spéciaux de télévision.


Dans le même ordre d’idées, le représentant s’est dit favorable à un renforcement des relations entre le Département de l’information et les correspondants et journalistes travaillant dans différents domaines.  S’agissant des centres d’information, il a appuyé le plan visant à réunir plusieurs centres dans un pôle régional.  Une telle initiative donnerait, selon lui, l’élan requis à la nouvelle culture de budgétisation fondée sur les résultats et l’évaluation des programmes.  Concluant sur le rôle de l’information dans les opérations de maintien de la paix, le représentant a souhaité que le Département s’implique davantage dans le bon fonctionnement de la composante information de ces opérations.  Ceci implique une stratégie d’information cohérente au sein du Département.


M. KULKUMUT SINGHARA NA AYUDHAYA (Thaïlande) a fait part, au nom de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), de l'appui de son pays aux recommandations du Secrétaire général et notamment l'établissement de la Division des communications stratégiques.  Une telle restructuration devra tenir compte des vues des Etats Membres.  Nous appuyons l'intention du DPI de conduire une évaluation systématique de toutes ses activités.  Les pays membres de l'ANASE continuent de souligner l'importance des centres d'information des Nations Unies.  Ceux-ci devraient être en mesure de diffuser des informations dans des langues autres que les langues officielles des Nations Unies.  La diffusion d'informations dans les langues locales permettrait d'accroître l'interaction entre les Nations Unies et la population locale.  Nous accueillons également favorablement la possibilité d'établir des pôles régionaux.  Toutefois ce processus doit être mené soigneusement en tenant compte des circonstances propres à chaque région du monde.  La consolidation de quelques centres d'information en un pôle régional doit avant tout bénéficier à tous les pays en développement de la région.


A propos de la persistance du fossé numérique, le représentant a rappelé le soutien de l'ANASE à l'établissement du Service des technologies de l'information, le représentant a rappelé l'importance pour le DPI de continuer à exploiter pleinement les médias traditionnels que sont la radio, la télévision et les publications.  Le représentant a par ailleurs dit son attachement à des stratégies de communication unifiées.  Dans le domaine du maintien de la paix par exemple, une plus grande coordination est nécessaire entre le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix.  Une couverture objective contribuerait grandement à une meilleure compréhension de la part du public des activités des Nations Unies entraînant une plus grande participation de la population locale et donc une sécurité accrue pour le personnel des Nations Unies.  La proposition visant à transférer le service cartographique de DPI au DPKO devrait en outre tenir compte des questions relatives au rôle premier qui revient aux Nations Unies dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.


M. Liberata Mulamula (Tanzanie) a déclaré qu'il faut envisager de prendre des mesures pratiques pour combler le fossé numérique et assurer l'égalité de l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.  A cet égard, le Département de l'information pourrait aider les pays en développement à améliorer leurs capacités technologiques dans le domaine de l'information, notamment par le biais des centres d'information des Nations Unies et les différents programmes de formation destinés aux journalistes issus des pays en développement.  Il a également félicité le Département d'avoir continué à améliorer le site Web des Nations Unies, d'avoir augmenté son contenu, en en faisant ainsi un important outil de portée mondiale, et d'avoir sensibilisé le public aux activités de l'Organisation.  Il a  également estimé que l'examen d'ensemble de la gestion et des opérations du DPI entrepris par le Secrétaire général devrait viser non pas à diminuer le rôle du Département, mais plutôt à le renforcer.


Soulignant l'importance du rôle que joue les centres d'information des Nations Unies, notamment dans les pays en développement, le représentant s'est dit encouragé par les efforts que déploie sans relâche le Secrétaire général afin de redresser le déséquilibre existant entre les ressources mises à disposition des centres d'information du monde développé d'un côté, et ceux situés dans le monde en développement, de l'autre.  Il a affirmé que la proposition relative à l'établissement de pôles régionaux devrait être examinée avec soin, et qu'un critère pratique devrait en outre être établi quant au choix du lieu des centres d'information.  Il a par ailleurs salué le rôle joué par le Centre d'information des Nations Unies à Dar-es-Salam, qui malgré les contraintes financières et le manque d'effectif a réussi, cette année, à lancer son propre site Web.  Soulignant enfin l'importance de la radio, surtout en Afrique, comme moyen de communication, le représentant a exprimé le ferme appui de son pays au projet de radio en direct qu'il faut asseoir sur des bases solides.


M. CHARLES A. ONONYE (Nigéria) a pris note de l’engagement du Secrétaire général à moderniser et à revitaliser les activités d’information des Nations Unies tout en mettant en garde contre toute tendance à affaiblir l’impact des programmes du Département de l’information.  Se félicitant des différents services fournis par ce dernier, le représentant a particulièrement appuyé les efforts du Département pour hiérarchiser ses programmes en se concentrant sur les questions essentielles que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, le VIH/sida et les menaces terroristes.  Il a appelé le Département à poursuivre cette stratégie qui trouve toute sa pertinence dans les pays en développement, en particulier les pays d’Afrique sub-saharienne.  Le représentant a aussi salué le projet de la radio en direct des Nations Unies.  Il a, par exemple, indiqué qu’au Nigéria, cette radio touche une audience de quelque 50 millions de personnes, soit la plus importante d’Afrique. Il a espéré que les fonds nécessaires seront affectés à la poursuite de ce projet. 


Le représentant a aussi estimé que les conférences de presse quotidiennes du porte-parole, les services de télévision des Nations Unies et le programme de formation à l’intention des journalistes du monde en développement doivent continuer.  Ces pays, a-t-il dit, bénéficient considérablement de ces services.  Insistant, par ailleurs, sur le fait que les centres d’information continuent à être la voix de l’ONU dans le monde, le représentant a, en conséquence, estimé que la proposition d’établir des pôles régionaux d’information ne serait envisageable que dans les régions où les loyers et le maintien des locaux sont élevés.  Il a souhaité que la création de ces pôles se fasse de manière souple, au cas par cas et en consultation avec les pays concernés.


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