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AG/AB/724

LES DELEGATIONS PLAIDENT EN FAVEUR D’UNE AMELIORATION DE LA QUALITE DE LA DOCUMENTATION EN RESPECT DU MULTILINGUISME

24/10/02
Communiqué de presse
AG/AB/724


Cinquième Commission

15e séance – matin


LES DELEGATIONS PLAIDENT EN FAVEUR D’UNE AMELIORATION DE LA QUALITE DE LA DOCUMENTATION EN RESPECT DU MULTILINGUISME


La Cinquième Commission adopte

quatre projets de résolution et sept projets de décision


Les problèmes liés à la qualité, au volume et au délai de publication de la documentation fournie aux délégations ont été au centre des débats que la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a tenu dans le cadre de l’examen du plan des conférences. 


Appuyant leur argumentation sur le principe selon lequel les Etats Membres doivent être traités sur un pied d’égalité et avoir accès à des services égaux en qualité et en volume, de nombreuses délégations ont déploré que la règle du multilinguisme ne soit pas toujours respectée en raison de problèmes liés à la qualité et à la rapidité d’exécution des services de traduction ainsi qu’aux délais tardifs de publication.


Sur ce point, les représentants du Venezuela, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et de la Fédération de Russie ont réitéré leur attachement au strict respect de la règle des six semaines et ont déploré que les retards de publication aient un effet négatif sur la qualité du processus de négociation intergouvernemental.  La longueur excessive des rapports a également été identifiée comme un facteur aggravant la difficulté des petites délégations à examiner la documentation.


Afin de remédier à cette situation, le représentant de Fidji, au nom du Forum du Pacifique Sud, faisant observer que chaque délégation reçoit chaque année quelque 87 500 pages de documentation, a appelé le Secrétariat à produire des documents plus courts afin de les faire paraître à temps et d’en faciliter l’examen par les missions aux ressources limitées.  De leur côté,  les représentants du Venezuela et de la République arabe syrienne ont estimé que toute réduction de la longueur des rapports ne doit pas affecter leur qualité.  La représentante du Maroc a pour sa part demandé que les indicateurs de performance des interprètes et traducteurs soient revus afin de mieux juger de leur efficacité et non pas seulement de leur productivité. 


Le remplacement des comptes-rendus par des enregistrements sonores numérisés des interventions a été présenté comme une façon de remédier au problème des retards dans leur publication.  Alors que les délégations du Venezuela, de la Fédération de Russie et du Maroc se sont dites intéressées par cette option, le représentant de la République arabe syrienne s’est opposé à la substitution de l’enregistrement numérique des déclarations à


leur publication écrite, arguant du fait que la numérisation ne devrait être considérée que comme une ressource supplémentaire.  Sur ce point, M. Jian Chen, Secrétaire général adjoint du Département des affaires de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences, a rappelé que cette idée devait faire l’objet d’une étude qui serait rendue publique lors de la cinquante-huitième session de l’Assemblée générale.


En ce qui concerne la publication des documents, M. Chen a estimé qu’il faut améliorer les mécanismes de consultation avec les départements auteurs, notamment en identifiant les goulets d'étranglement.  La première cause de la détérioration de la traduction est en outre liée aux méthodes de travail peu satisfaisantes et au nombre de documents volumineux présentés tardivement, a-t-il ajouté. 


La Commission a également adopté quatre projets de résolution et sept projets de décision.  Par un projet sur le Corps commun d’inspection (CCI), la Commission recommande de prendre note des rapports financiers et états financiers de 16 fonds et programmes du système des Nations Unies audités en 2001.  Elle approuve toutes les recommandations et conclusions figurant dans les rapports du CCI et prie les chefs de secrétariat des organisations participantes qui ne l’ont pas encore fait de prendre les dispositions nécessaires pour faciliter l’examen du suivi des rapports du CCI.  Par un autre projet, la Commission recommande de faire procéder, par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), à un nouvel audit des politiques et procédures régissant le recrutement du personnel du Département des opérations de maintien de la paix et de lui présenter un rapport sur la question à la cinquante-huitième session.


Outre les délégations déjà mentionnées, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Nigéria, Chine, Lettonie, Cuba, Japon et Canada.


La Commission poursuivra ses travaux demain matin à 10 heures, pour entendre le débat général faisant suite à la présentation, par M. Joseph Connor, Secrétaire général adjoint à la gestion, de la situation financière de l'Organisation lundi dernier. Elle entamera également, dans le cadre du budget-programme 2002-2003, l'examen du plan-cadre d'équipement. 


Plan des conférences


La documentation sur ce point est disponible dans le communiqué AG/AB/721 en date du 21 octobre 2002


M. ASDRUBAL PULIDO LEON (Venezuela), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a exprimé sa satisfaction face à l’introduction continue dans les rapports du Secrétaire général des statistiques sur les réunions des organes des Nations Unies et des autres groupes régionaux, y compris en ce qui concerne les réunions qui ont lieu à l’Office de Nairobi.  Le Groupe des 77 et la Chine se félicite des efforts pour augmenter l’utilisation du centre de conférence de Bangkok.  Nous nous félicitons également de constater que suite à l’établissement d’un service d’interprétation permanent à Nairobi, le nombre de réunions a augmenté de 10% en 2001 et que le nombre de réunions pourvues d’un service d’interprétation a augmenté de 23,5%.  Il serait regrettable que cette évolution positive soit remise en question par le manque d’espace.  C’est pourquoi nous plaidons en faveur d’une modernisation des locaux car il s’agit du seul Bureau dans un pays en voie de développement.  Le Groupe des 77 et la Chine souhaite obtenir des explications sur les vacances des postes continues dans le service d’interprétation du Bureau de Nairobi.


En ce qui concerne la publication tardive des documents, nous sommes en faveur du strict respect de la règle des six semaines.  La non-publication opportune des documents a un effet négatif sur la qualité du processus de négociation.  Nous lançons donc un appel au Département de l’Assemblée générale pour améliorer la coordination avec les départements auteurs et pour une identification des problèmes liés à cette publication tardive des documents.  Les documents doivent être remis à temps surtout pour les petites délégations.  En outre, toute réduction de la longueur des rapports ne doit pas affecter leur qualité.  Le Groupe estime en outre que l’accès aux rapports dans les délais voulus et dans les six langues est un élément essentiel du processus de négociation intergouvernemental.  Les compte-rendus dans les six langues officielles doivent également demeurer disponibles. 


Le Groupe souhaite obtenir des informations complémentaires sur la proposition du Département de l’Assemblée générale relative au transfert du service des éditeurs au service de traduction.  Le Groupe souligne que la proposition de changement structurel ne doit pas avoir d’effet négatif sur la production des documents et leur accès aux représentants des délégations.  En ce qui concerne le strict respect du calendrier des conférences, nous approuvons la proposition du CCQAB contenant une mise en garde contre le danger d’établir une règle trop stricte.  Il faut à cet égard rester pragmatique.


M. VLADIMIR A. IOSSIFOV (Fédération de Russie) a appuyé le rôle consultatif joué par le Comité des conférences et les efforts de la direction du Département de l’Assemblée générale en ce sens.  Nous attachons une attention particulière aux traductions orales et écrites dans les six langues officielles.  Les Etats Membres doivent en effet toujours être traités sur une base d’égalité et avoir accès à des services égaux en qualité et en volume.  Le problème des documents qui sortent en retard continue de nous préoccuper.  Des mesures concrètes pour résoudre ce problème chronique doivent donc être prises car ce problème affecte la productivité des discussions sur telle ou telle question.  Il est en outre important de maintenir la règle des six semaines pour la publication des rapports.  Nous ne pensons pas que l’on puisse améliorer la situation en adoptant un nouveau délai de quatre semaines.  Il n’existera pas de garantie de publication à temps des documents dans un tel scénario.  Compte tenu de la situation difficile concernant les comptes-rendus, nous sommes en faveur de la possibilité d’expérimenter un enregistrement numérique, sachant  qu’il faudra prévoir des crédits supplémentaires à cette fin.  Il faut en outre renforcer le rôle du Comité des conférences et prévoir notamment de lui donner toute l’information nécessaire à l’évaluation de son travail afin de maintenir le partage des pouvoirs et des fonctions dans le domaine des services des conférences entre les Sièges de New York, Vienne, Genève et Nairobi.


Mme NONYE UDO (Nigéria) s’est déclarée satisfaite de ce que de plus en plus de réunions tenues par les groupes régionaux et les autres grands groupes aient pu bénéficier de services d’interprétariat.  Elle a regretté le manque de locaux à l’Office des Nations Unies à Nairobi, faisant observer que ce manque empêche la pleine utilisation de ces installations; l’UNON devrait être modernisé afin d’être pourvu des mêmes installations que les autres Bureaux des Nations Unies.  Elle a enfin regretté que les postes d’interprètes n’aient toujours pas été pourvus.


Mme AÏCHA AFIFI (Maroc) a souligné la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour une utilisation optimale des services et des installations de conférence, assurant leur qualité tout en tenant compte des conclusions et recommandations du Comité des conférences concernant la rationalisation des moyens de l'Organisation.  Elle se félicite de l'augmentation du taux d'utilisation par les groupes régionaux des services d'interprétation, de l'accroissement du nombre de réunions à Bangkok et des efforts déployés pour accroître l'utilisation de l'Office des Nations Unies à Nairobi.  Constatant que les quatre postes du groupe arabe demeurent vacants bien que l'arabe soit une langue officielle, elle a souhaité que des mesures de motivation particulière soient instaurées pour ces postes.  Le Maroc souhaite par ailleurs que le Programme des Nations Unies pour l'environnement et UN-HABITAT tiennent toutes leurs réunions à Nairobi.  Préoccupée par le problème chronique de la parution tardive des documents, car cela entrave le bon déroulement des travaux des organes intergouvernementaux, elle a estimé que la solution passe par une coordination efficace entre tous les intervenants dans ce processus.  En ce qui concerne le rôle joué par le Département des affaires de l’Assemblée générale, elle a accueilli favorablement les solutions novatrices proposées par le Secrétaire général dans son rapport A/57/289.  Cette nouvelle vision pourrait conférer au Département un rôle plus proactif lui permettant d'appliquer, d'une manière efficace, les mesures décrites en vue d'améliorer la gestion du Département et les services offerts aux utilisateurs.  Appuyant l'optimisation de l'utilisation de nouvelles technologies de l'information et de la communication, le Maroc a en conclusion indiqué que l'utilisation de ces technologies ne devrait pas désavantager les pays en développement où les technologies informationnelles et communicationnelles ne sont pas aussi évoluées que dans les pays développés.


M. AMRAIYA NAIDU (Fidji), au nom du Forum du Pacifique Sud, a indiqué que les pays qui forment le Forum du Pacifique Sud ont de petites délégations et que, au regard de leurs ressources, l'Organisation publie une documentation excessive.  Les difficultés que rencontrent les Etats Membres dans le traitement de la documentation, en raison du volume et de la parution tardive, sont encore plus grandes pour nous, a-t-il indiqué.  Un changement fondamental est donc justifié et le Forum appelle le Secrétariat à produire des documents plus courts et à les faire paraître à temps.  Le représentant a également plaidé en faveur de partenariats plus étroits entre les Etats Membres et le Secrétariat pour régler ces problèmes.  Faisant observer que chaque délégation reçoit chaque année 87 500 pages de documentation, il a indiqué que le Forum allait demander à ce que ce volume soit réduit.  Il a par ailleurs regretté que les réunions commencent en retard, ce qui signifie un gaspillage conséquent de ressources.


Mme WANG XINXIA (Chine) a souhaité que les Bureaux concernés déploient tous les efforts pour que le taux d'utilisation des installations et services de conférence augmente.  Selon la délégation chinoise, la réforme du Département des affaires de l'Assemblée générale est d'importance et permettra des évolutions positives, notamment en ce qui concerne la planification.  Elle permettra également plus de prévisibilité dans la programmation des réunions.  La Chine appuie la création d'un organe de coordination des six secrétariats des six grandes commissions.  Elle a demandé que les rapports soient plus courts et, préoccupée de la qualité de l'interprétation et de la traduction, a estimé que les indicateurs de performance des interprètes et traducteurs devaient être revus afin de mieux juger de leur efficacité, et non seulement de leur productivité. 


M. ANDRIS PELSS (Lettonie) s’est dit préoccupé par le fait que l’équivalent de quelque 300 réunions aient été perdues en 2001 à cause des débuts tardifs et des ajournements précoces.  Un ajournement précoce peut être un signe d’efficacité mais cela montre qu’il faut surtout une meilleure planification.  Certains organes sont en outre des sous-utilisateurs permanents et d’autres ne sont pas en mesure de respecter les limites imparties étant donné leurs mandats très étendus.  C’est pourquoi il faut adopter une approche d’ensemble et ne pas se limiter à analyser la situation des sous-utilisateurs.  Il faut en outre non seulement diminuer le nombre sans cesse croissant de réunions de l’ONU mais aussi le nombre de résolutions et de rapports.  Si le principe de limite de la durée des réunions a une efficacité pour le Secrétariat, son application ne doit pas mettre en danger les objectifs de la Charte des Nations Unies.


M. HUSSEIN SABBAGH (République arabe syrienne) a rappelé que le multilinguisme est la manifestation du caractère international de l’Organisation et a demandé des éclaircissements sur les raisons qui ont entraîné une paralysie des travaux de la Cinquième Commission pendant toute une semaine.  Cela est un précédent grave qui ne devrait pas se reproduire et qui exige du Secrétariat une justification.  Nous constatons que les rapports du Secrétaire général manquent de clarté.  Ils avancent de nouvelles notions et concepts sans les expliquer.  Les conclusions sont également en décalage par rapport aux situations décrites.  Nous avons en effet constaté une certaine contradiction entre les différents éléments présentés dans les rapports.  Par exemple, nous ne comprenons pas comment la proposition tendant à annuler les comptes-rendus analytiques en les remplaçant par un enregistrement sonore numérique représente un progrès.  Ceci ne présente pas une alternative car les enregistrements sonores numériques sont de toute façon une facilité que l’on devrait offrir.  Permettre aux délégations de disposer de la mémoire institutionnelle des Nations Unies est un objectif important et cela devrait être offert dans les six langues officielles.  


Nous déplorons en outre que certains des rapports qui avaient été demandés et certains mandats législatifs n’ont pas fait l’objet d’une exécution de la part du Secrétariat.  Nous sommes également préoccupés par le nombre de plus en plus important de documents qui sont déployés sur l’Internet avant d’être traduits et d’être fournis aux délégations et par le fait que le volume du budget-programme pour l’exercice 2002-2003 n’ait pas été publié dans son intégralité.  La traduction du répertoire des pratiques du Conseil de sécurité doit être faite dans les six langues officielles.  Nous estimons en outre que l’interprétation à distance n’est pas un objectif prioritaire.


Mme EVA SILOT BRAVO (Cuba) a rappelé que la fourniture adéquate de services de conférence en appui aux organes intergouvernementaux est un pilier essentiel de l'efficacité et de la qualité du travail de l'Organisation.  De toute évidence, cet appui vient à faillir si les ressources nécessaires manquent.  Elle a regretté que la résolution 56/254 se soit traduite par la circulaire ST/IC/2002/1 et la réduction des services d'appui.  La détérioration des services de conférence, en conséquence de cette circulaire, est, selon elle, évidente.  Le travail de plusieurs organes se trouve retardé du fait de la non-disponibilité de la documentation requise, le multilinguisme est compromis et le non-respect des règles en matière de publication des documents est devenu une norme.  Il appartient aujourd'hui à la Cinquième Commission d'examiner de façon intégrale cette situation et de prendre les mesures qui s'imposent pour restaurer l'efficacité et la qualité des services de conférence.  La représentante a demandé des éclaircissements sur le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires A/57/472.  Elle a demandé ce qui est attendu de la Cinquième Commission sur la question de la réforme des services de conférence, alors que les propositions sont déjà contenues dans le rapport A/57/387, voire déjà mises en oeuvre.  Sur la base de quels critères propose-t-on d'institutionnaliser un traitement différencié des services de conférence fournis à l'Assemblée générale et au Conseil de sécurité?  Comment ont été élaborées les statistiques sur les services d'interprétation fournis aux groupes régionaux en 2001-2002?


M. YOICHI NIIYA (Japon) a partagé les préoccupations exprimées par le représentant de Fidji, faisant observer que l'aspect fondamental qui doit être gardé à l'esprit dans cette discussion est la participation de tous les Etats. 


M. JIAN CHEN, Secrétaire général adjoint du Département des affaires de l’Assemblée générale et de la gestion des  conférences, a relevé deux domaines particuliers où l’action de la Cinquième Commission est particulièrement importante.  Il s’agit des procès-verbaux et de l’intégration des Secrétariats techniques des Commissions.  Sur la question des comptes-rendus des procès verbaux, il faut rappeler qu’en général, il y a des fonctionnaires qui écrivent sur la base du texte dans la langue dans laquelle le discours a été produit puis il y a traduction.  Etant donné l’augmentation de la documentation, le service de traduction dans les six langues est occupé plus qu’au maximum et n'est pas en mesure de rattraper les retards.  C’est pourquoi ces documents sortent à une date bien postérieure à la clôture de la session de l’organe en question.  Dans notre introspection, nous nous sommes donc demandé comment apporter un changement à cette situation bien peu satisfaisante sans qu’il y ait de répercussions négatives pour les Etats Membres.  Nous nous sommes penchés sur la technologie moderne et il est apparu que des enregistrements sonores numériques pouvaient permettre de rattraper les retards.  Pour le moment, nous ne recommandons pas de remplacer ces comptes-rendus succincts pas des enregistrements numériques.  Nous voulons au préalable nous assurer qu’ils sont satisfaisants pour tous.  Nous avons demandé au Comité de sanctionner une étude de la question et de produire un rapport à la Cinquième Commission à la cinquante-huitième session.


En ce qui concerne l’intégration des secrétariats techniques, il faut rappeler que cette idée figurait dans le premier volet de la réforme du Secrétaire général.  La philosophie à la base de la résolution de 1997 est fondée sur la nécessité de rationaliser les secrétariats en leur donnant une plus grande cohérence et une meilleure rentabilité.  Cette résolution prie le Secrétaire général de continuer d’examiner la question et de présenter un rapport à la cinquante-septième session pour envisager l’intégration de tous les secrétariats.  Ces questions ont été examinées et il a été établi que cette disposition était heureuse.  Le Secrétaire général a donc pris la décision d’intégrer tous les secrétariats. 


Pour la publication des documents, nous nous attachons à deux aspects: nos procédures internes et les mécanismes de consultation avec les départements auteurs.  C'est dans ce deuxième domaine qu'il faut apporter des modifications, a indiqué M. Chen, et nous ferons tout ce que nous pouvons pour améliorer la situation, notamment en identifiant les goulets d'étranglement.  Ce n'est pas quand un document est traduit qu'il est prêt pour l'édition, il faut encore l'éditer et le relire, a-t-il expliqué, et c'est sur ce maillon qu'il faut travailler.  On veut aussi améliorer la planification en amont, par le système de créneaux qui améliorera la disponibilité des documents.  L'impression sur demande ne doit laisser planer aucun malentendu: l'objet n'est pas d'éliminer les documents sur papier, mais d'éliminer la diffusion inutile. C'est pourquoi nous cherchons à imprimer le nombre de documents qui correspond exactement à la demande.  Nous n'avons pas de plan pour réduire dans les salles les documents imprimés.  L'accès électronique aux documents sera possible, en format pdf sur le système de disque optique.  Il n'y aura à ce niveau aucune limitation de service, aucune délégation ne sera obligée d’obtenir les documents de façon électronique.


En ce qui concerne les services linguistiques, la première cause de la détérioration de la traduction est liée aux méthodes de travail peu satisfaisantes et au nombre de documents volumineux présentés tardivement.  Les services de traduction doivent parfois diviser les gros documents entre plusieurs personnes et personne n'a de vision d'ensemble; par conséquent, le document ne peut être harmonisé.  Nous allons mieux planifier les charges de travail pour remédier à cette situation mais certains facteurs sont indépendants de notre volonté, a indiqué M. Chen.  Notant également le manque de personnel, en arabe et russe notamment, il a indiqué que le travail par relais aggrave les risques d'erreur.  Dû au grand nombre de départs à la retraite et au gel dans les recrutements, il y a un fossé entre les jeunes et les personnes plus expérimentées.  La formation des jeunes recrus se fait moins bien du fait du manque de cadres.  En matière de recrutement, les Nations Unies fixent des normes élevées et peu de candidats se présentent. 


Des efforts supplémentaires seront déployés pour veiller à la concordance des documents, avant leur adoption définitive par l'Assemblée générale.  Cette concordance sera assurée entre l'adoption des résolutions en Commission et à l'Assemblée générale.  En ce qui concerne la gestion à l'échelon mondial, M. Chen a rappelé que l'Assemblée générale avait demandé que les services de conférence soient gérés de façon intégrée dans tous les lieux d'affectation.  Le Secrétaire général a donné suite à cette demande des Etats Membres.  Sur le plan budgétaire, les ressources pour les quatre lieux d'affectation sont intégrées au chapitre 2 du budget, ce qui a permis de réaliser des économies d'échelle.


L'Office des Nations Unies à Nairobi a pourvu les vacances des cabines d’interprétation chinoise, anglaise, espagnole et française.  Il manque encore un russe passif.  Pour la cabine arabe, un interprète est en formation, un autre en cours de recrutement et un troisième  va entrer en fonction en novembre 2002.  Pour ce qui est de la programmation des réunions, le Département continuera à respecter le calendrier approuvé par l'Assemblée générale et tentera d'accommoder les requêtes ad hoc de réunions.


M. KRAMER (Canada) a demandé quels sont les outils spécifiques utilisés pour mettre en oeuvre la gestion des ressources au niveau mondial.  Existe-t-il des mémorandums d'entente entre le Département et les autres Sièges?  Ne pourrait-on pas envisager de recruter des traducteurs qui ne parlent que deux langues, au lieu des trois exigées maintenant? Comment mesurer les progrès de la productivité?


Mme SILOT BRAVO (Cuba) s'est prononcée en faveur d'une gestion fondée sur les résultats.  En ce qui concerne les mécanismes de programmation et d'établissement du budget pour la fourniture de services de conférence aux organes intergouvernementaux et grandes commissions, elle a indiqué qu'une différence est faite avec l'Assemblée générale et le Conseil.  Or le CCQAB dit qu'il faut un mécanisme souple de programmation des réunions des grandes commissions. Comment sera appliqué cet avis du CCQAB? a demandé la représentante.


M. SABBAGH (République arabe syrienne) a rappelé que le Secrétaire général a la prérogative de proposer les réformes, mais que la Cinquième Commission peut revenir sur les mesures prises.  En ce qui concerne le volume du budget-programme, pourquoi est-ce que la résolution 54/249 n'a pas été respectée?


Mme UDO (Nigéria) a demandé un rapport sur les vacances de postes d'interprètes à Nairobi, une fois que le recrutement sera terminé.


M. FARID (Arabie saoudite) a demandé que les séances de l'après-midi soient ajustées au Ramadan qui commencera dans un mois.


Reprenant la parole, M. CHEN a indiqué que le Département travaille en fonction des décisions prises par les organes intergouvernementaux.  En ce qui concerne la coordination entre les différents Sièges, les niveaux de coordination sont multiples: réunion annuelle, contacts de travail, sur une base mensuelle ou hebdomadaire.  L'interprétation travaillant avec deux langues seulement est une option qui doit être examinée.  Abordant la question des contraintes budgétaires, il a confirmé que l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité ont été exemptés des coupes. 


Adoption de quatre projets de résolution et de sept projets de décision


Par le projet de résolution A/C.5/57/L.4 relatif au rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), la Commission recommande à l’Assemblée générale de prier le Secrétaire général de faire procéder, par le BSCI, à un nouvel audit des politiques et procédures régissant le recrutement du personnel du Département des opérations de maintien de la paix et de lui présenter un rapport sur la question à la cinquante-huitième session.  L’Assemblée générale prendrait acte des recommandations figurant dans le rapport A/55/826 et Corr.1 du Secrétaire général et réaffirmerait qu’il appartient aux fonds et programmes de décider de leurs propres mécanismes de contrôle et de leurs relations avec le BSCI.


Par le projet de résolution A/C.5/57/L.5, la Cinquième Commission recommande à l'Assemblée générale de prendre acte du rapport annuel du Secrétaire général sur le personnel fourni à titre gracieux par des gouvernements et autres entités.


Par le projet de résolution A/C.5/57/L.7 sur le Corps commun d’inspection (CCI), l’Assemblée générale prendrait note des rapports du CCI.  Elle prierait les chefs de secrétariat des organisations participantes qui ne l’ont pas encore fait de prendre les dispositions nécessaires pour faciliter l’examen du suivi des rapports du CCI ainsi que la prise de décisions à ce sujet, et inviterait les organes délibérants concernés à l’étudier et à y donner suite.  Enfin, concernant le renforcement des fonctions de contrôle des organes délibérants chargés de la gouvernance, l’Assemblée générale ferait siens les observations et avis exprimés par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires dans son rapport A/57/434.


Par le projet de résolution A/C.5/57/L.9 sur les rapports financiers et états financiers vérifiés, et rapports du Comité des commissaires aux comptes, l'Assemblée générale accepterait les rapports mentionnés dans la résolution et prierait le Secrétaire général et les chefs de secrétariat des fonds et programmes des Nations Unies d'examiner les mécanismes de gestion, les principes et les obligations liées aux responsabilités dans tout le système des Nations Unies.  Elle prierait le Secrétaire général de veiller à ce que les observations et recommandations soient pleinement prises en considération dans la révision de la stratégie de l'ONU en matière de technologies de l'information et des communications, et inviterait le Secrétaire général à s'assurer que le montant des ressources allouées aux vérifications est suffisant.


Par les sept projets de décision suivants, A/C.5/57/L.6, A/C.5/57/L.8, A/C.5/57/10, A/C.5/57/L.11, A/C.5/57/L.12, A/C.5/57/L.13, A/C.5/57/L.14, l’Assemblée générale prendrait note, respectivement, des rapports suivants: rapport du Secrétaire général sur la construction de nouveaux locaux à usage de bureaux à la Commission économique pour l’Afrique à Addis-Abeba; rapport statistique du Conseil des chefs de secrétariat sur la situation budgétaire et financière des organismes du système des Nations Unies; rapport du Secrétaire général sur la vidéoconférence à l'ONU; rapport du Secrétaire général sur les arrangements budgétaires et financiers décentralisés pour les services centraux; conclusions figurant dans les rapports 32 à 37 du rapport du Secrétaire général sur la fourniture de services consultatifs; rapport du Secrétaire général concernant l'évolution des ressources extrabudgétaires de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes; rapport du Secrétaire général sur les services communs. 


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