PLUSIEURS DELEGATIONS REGRETTENT LES DELAIS TROP LONGS ET LES INCOHERENCES DANS LE RECRUTEMENT AU DEPARTEMENT DU MAINTIEN DE LA PAIX
Communiqué de presse AG/AB/713 |
Cinquième Commission AG/AB/713
4e séance – matin 1er octobre 2002
PLUSIEURS DELEGATIONS REGRETTENT LES DELAIS TROP LONGS ET LES INCOHERENCES DANS LE RECRUTEMENT AU DEPARTEMENT DU MAINTIEN DE LA PAIX
Le BSCI et les délégations saluent
l'excellence du travail de recherche réalisé à la CEPALC
Achevant ce matin son débat général sur les rapports du Bureau des services de contrôle interne, la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entendu les délégations exprimer leurs préoccupations sur les procédures de recrutement au Département des opérations de maintien de la paix (DOMP). Le représentant du Japon s'est notamment inquiété de ce que les délais de recrutement soient beaucoup trop longs, plus longs que pour des postes similaires au Secrétariat. En effet, alors que l’un des objectifs de la réforme de la gestion des ressources humaines était de ramener ces délais à 120 jours maximum, le BSCI a constaté que la procédure normale était de 362 jours (264 jours pour des postes créés à titre de mesure d’urgence). Le Japon a en outre dénoncé des incohérences dans les critères de sélection.
Faisant écho au représentant du Danemark qui a pris la parole au nom de l'Union européenne, plusieurs délégations ont accueilli favorablement la conclusion du BSCI selon laquelle en matière de répartition géographique et par sexe des effectifs, le principe de la recherche d’un équilibre avait été respecté lors des recrutements. Ces mêmes délégations ont cependant demandé que le DOMP profite du recrutement de candidats aux postes supplémentaires approuvés en 2002 pour améliorer encore la situation. Au représentant du Japon qui a demandé que les procédures de recrutement au DOMP fassent l'objet d'un nouvel audit cette année, le Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne, M. Dileep Nair, a répondu que le prochain audit était prévu pour 2004.
Les délégations ont en outre été unanimes à se féliciter de l'excellent travail réalisé par la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC). Le BSCI avait jugé que la CEPALC maintient sa réputation d’excellence intellectuelle et d’organisme fournissant des conseils judicieux en matière de politique à suivre ainsi qu’une assistance technique efficace. Le représentant de l’Uruguay s’est inquiété du financement de la Commission, faisant observer qu’il serait difficile de dégager des ressources extrabudgétaires aux pays de la région en raison de la crise financière grave que ces derniers traversent.
Outre les délégations déjà mentionnées, les délégations suivantes se sont exprimées: République arabe syrienne, Algérie, Gabon, Jamaïque.
La Commission reprendra ses travaux demain matin à 10 heures pour examiner les rapports du Corps commun d'inspection.
Rapports du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne.
Documentation
La documentation sur ce point a été présentée dans notre communiqué de presse AG/AB/712 en date du 30 septembre 2002.
Débat
M. THURE CHRISTIANSEN (Danemark), au nom de l'Union européenne et des pays associés, a rappelé que l'Union européenne attache une grande importance aux travaux du BSCI. Il s'est prononcé en faveur de la réduction du nombre des recommandations. Concernant le recrutement au Département des opérations de maintien de la paix, le représentant s'est félicité de ce que le principe de répartition géographique ait été respecté, soulignant toutefois que des améliorations restent à mettre en oeuvre.
M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis), en ce qui concerne le rapport sur le recrutement du personnel du Département des opérations de maintien de la paix, s’est étonné que le BSCI se trouve dans l’obligation de faire savoir au Bureau de la gestion des ressources humaines qu’il doit suivre de près le processus de recrutement dans la mesure où il s’agit de sa fonction première. En ce qui concerne l’examen du Système intégré de gestion après sa mise en oeuvre au Siège, le représentant a demandé une mise à jour sur l’état d’application de certaines recommandations contenues dans ce rapport, notamment en ce qui concerne les ressources nécessaires pour une intégration de toutes les bases de données du système. Les financements ont-ils été trouvés? Il a également demandé des précisions en ce qui concerne le paragraphe 72 sur l’état d’application des progrès réalisés en matière d’installation des SIG dans les missions de maintien de la paix. Au sujet du paragraphe 88, le représentant a souhaité savoir si le plan de continuité des opérations avait été réalisé.
En ce qui concerne le rapport sur l’inspection de la gestion du programme et des pratiques administratives de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, le représentant s’est félicité de la bonne appréciation et de l’esprit d’ouverture dont la CEPALC a fait preuve en ce qui concerne les recommandations formulées. Cependant, il a souligné qu’au paragraphe 44, le BSCI a relevé de graves déficiences dans la supervision du Chef de la Division du développement de la production des entreprises. Pourquoi les Nations Unies paient-elles quelqu’un qui ne fait pas son travail? Pourquoi la CEPALC n’a-t-elle pas obtenu le montant des ressources auxquelles elles s’attendaient?
M. YOICHI NIIYA (Japon) s'est déclaré préoccupé de ce que les délais de recrutement au Département des opérations de la paix soient encore si longs. L'objectif de 120 jours n'a pas été atteint, et les directeurs de programme du DOMP doivent redoubler d'efforts à cet égard. Il a demandé que les vacances de postes soient rédigées selon un profil de poste générique, afin de promouvoir la transparence, d'attirer un plus grand nombre de candidats et
de favoriser la mobilité du personnel. Il a approuvé la recommandation du BSCI qui demande que le principe de répartition géographique soit encore plus scrupuleusement suivi dans les prochaines campagnes de recrutement et a en conclusion demandé que le BSCI mène un audit supplémentaire des procédures de recrutement du DOMP en 2002.
M. JEAN CHRISTIAN OBAME (Gabon), intervenant sur le rapport relatif aux pratiques du Département des affaires de désarmement, a rappelé que l'inspection a donné lieu à une évaluation positive. Il a appuyé les recommandations du BSCI visant à assurer la viabilité des centres régionaux et notamment celui de Lomé. Le représentant a fait observer que ce centre joue un rôle essentiel dans la paix régionale; il a notamment participé à la mise en place du Conseil supérieur de la paix qui localise les caches d'armes. Le Gabon a demandé un soutien financier supplémentaire pour que le Centre puisse mener à bien les missions dont il est investi.
M. ASDRUBAL PULIDO LEON (Venezuela), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, répondant à une question posée par les Etats-Unis au sujet de l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW), a rappelé que l'Assemblée générale a dans sa résolution 56/125 créé un groupe de travail chargé de faire des recommandations sur l'avenir de cet organisme. Les recommandations du groupe de travail ont été remises au Secrétariat mais n'ont pas encore été examinées par la Troisième Commission. Elle doit le faire le 6 octobre. Le Groupe des 77 demande que le rapport sur l'INSTRAW ne soit pas examiné par la Cinquième Commission avant qu'il l'ait été par la Troisième Commission.
Mme JOAN ELAINE THOMAS (Jamaïque) est intervenue sur la CEPALC, agent du développement économique de la région et de l'intégration régionale. Source de recherches novatrices, la CEPALC maintient son niveau traditionnel d'excellence. La Jamaïque demande que les recommandations concernant le bureau de Port-of-Spain figurent dans le rapport. Elle a en outre salué le rôle de la CEPALC dans les programmes de développement durable des pays lourdement endettés et ses tentatives pour intégrer les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement.
M. SANTIAGO WINS (Uruguay) s’est félicité de l’excellence du travail de la CEPALC soulignée par le rapport concernant ses activités. Il a également estimé qu’il n’est pas réaliste de penser pouvoir dégager des ressources extrabudgétaires venant des pays concernés car ces derniers traversent une crise financière grave. Il faut donc étudier d’autres solutions. Pour ce qui est de la gestion des ressources humaines, l’Uruguay prend note des irrégularités constatées dans le secteur. L’Uruguay est en outre préoccupé par le peu de progrès accomplis dans le recrutement du personnel du Département des opérations de maintien de la paix et est déçu de constater qu’il n’a pas été fait selon les critères arrêtés.
M. DILEEP NAIR, Secrétaire général ajoint aux services de contrôle interne, a répondu aux questions des délégations. Il a dit à l'Union européenne que le BSCI essayait déjà de mettre l'accent sur les recommandations les plus importantes. Aux Etats-Unis, il a répondu que le suivi des postes vacants est essentiel, mais que le Département des ressources humaines doit lui-même assurer ce suivi. Il a indiqué qu'un nouveau système informatisé est mis en place afin de réduire les délais de recrutement. Concernant le SIG, il a indiqué que le regroupement des bases de données n'avait pas encore commencé et que le SIG n'a pas encore été implanté dans les missions de maintien de la paix. De même, les travaux n'ont pas été achevés en ce qui concerne le plan de préparation des urgences. Concernant la CEPALC, M. Nair a indiqué que les insuffisances de gestion ont été résolues en partie car les deux personnes responsables de la mauvaise gestion vont quitter l'organisation.
Répondant au Japon, il a indiqué que le BSCI assure un suivi de ses recommandations relatives au recrutement et que le prochain audit aurait lieu en 2004. A la Jamaïque, il a répondu que la BSCI essaiera d'intégrer dans son rapport le suivi du bureau de Port-of-Spain.
* *** *