LA CINQUIEME COMMISSION EXAMINE LES RAPPORTS DU BSCI PORTANT NOTAMMENT SUR LE RECRUTEMENT AU DEPARTEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
Communiqué de presse AG/AB/712 |
Cinquième Commission
3e séance – matin
LA CINQUIEME COMMISSION EXAMINE LES RAPPORTS DU BSCI PORTANT NOTAMMENT SUR
LE RECRUTEMENT AU DEPARTEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
Entamant ce matin les travaux de sa 57ème session, la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entendu le Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne, M. Dileep Nair, présenter les résultats de l'audit réalisé par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) sur les politiques et les procédures de recrutement du personnel du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP).
M. Nair a rappelé que l’un des objectifs de la réforme de la gestion des ressources humaines était de ramener les délais de recrutement à 120 jours maximum et regretté que la procédure normale de recrutement prenne encore 362 jours (264 jours pour des postes créés à titre de mesure d’urgence). Il a en outre recommandé que les candidats soient évalués par un système de points. Concernant la répartition géographique et par sexe des effectifs, il a constaté que le principe de la recherche d’un équilibre avait été respecté lors des recrutements, faisant observer que le recrutement de candidats aux postes supplémentaires approuvés en 2002 serait l’occasion d’améliorer encore la situation. S'exprimant sur ce point, la représentante de la Chine a espéré que le nouveau système de gestion des ressources humaines, nommé "Galaxy", permettra de pourvoir les postes en 120 jours. Elle a souhaité que l'évaluation par points soit utilisée lors du recrutement des administrateurs; et en ce qui concerne la répartition géographique des administrateurs, demandé que le DOMP veille plus particulièrement à corriger l'absence de personnel de certains pays, dont les pays sous-représentés et les pays fournisseurs des contingents.
La Commission a également entendu M. Nair présenter les conclusions de l'examen de la gestion et des pratiques administratives du Département des affaires de désarmement, de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et du Système intégré de gestion (SIG) après sa mise en oeuvre au Siège de l’Organisation des Nations Unies.
La Commission reprendra ses travaux demain matin à 10 heures et poursuivra l'examen des rapports du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne.
Rapports du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne.
*Désarmement général et complet
*Examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’Organisation des Nations Unies
Le rapport A/56/817 contient les résultats de l’inspection de la gestion du programme et des pratiques administratives du Département des affaires de désarmement menée par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI). Cette inspection a porté en particulier sur la dimension régionale des activités du Département. Le BSCI se déclare impressionné par l’autorité de la direction du Département, la transparence de sa gestion et le professionnalisme et la motivation de son personnel. Le plus gros problème est la disparité entre l’étendue et la complexité de ses attributions et les ressources en personnel limitées dont il dispose. L’un des aspects les plus importants et les plus prometteurs de l’action du Département est sa dimension régionale. Alors que la revitalisation des centres régionaux est en cours, leur continuité et leur viabilité à long terme sont loin d’être garanties.
Le BSCI recommande que pour faire face plus facilement aux modifications de la charge de travail découlant de l’imprévisibilité politique et des incertitudes du financement extrabudgétaire, le Département poursuive, voire accroisse le recrutement d’experts associés et de stagiaires. Il demande également qu’un plan d’action sur l’égalité des sexes et le désarmement soit mis au point.
*Promotion de la femme
Le rapport A/56/907 contient les résultats de l’audit de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) réalisé par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI). Il indique que les problèmes de gouvernance au sein de l’INSTRAW et déjà exposés dans de précédents rapports, ont persisté; ils sont, entre autre, dus au fait que l’on ne soit pas parvenu à se prononcer sur la fusion de l’INSTRAW avec l’UNIFEM (Fonds de développement des Nations Unies pour la femme). En matière de recherche, collecte de fonds, utilisation de ces fonds et recrutement de personnel, l’Institut n’a de manière générale pas atteint les objectifs qu’il s’était fixés. Le Conseil d’administration de l’INSTRAW ne s’est pas acquitté comme il convenait de ses fonctions de contrôle administratif et de conseil. L’INSTRAW a souffert d’instabilité financière, ses fonds ayant diminué de 86% entre 1990 et 2001. La subvention de 800 000 dollars approuvée par l’Assemblée générale en décembre 2000 n’a pas été utilisée. Le service d’échanges et de recherches sur les sexospécificités (SERS), système de gestion intégré de l’information et des connaissances, a été financé, faute de ressources, sur les fonds destinés aux activités de base de l’INSTRAW. Le BSCI demande que soit évaluées l’orientation et la rentabilité du SERS et, plus généralement, se demande si l’Institut peut être viable et autonome à long terme. Le BSCI recommande au Secrétaire général d’examiner les possibilités suivantes: fermer l’INSTRAW; le laisser continuer à fonctionner en tant qu’organe autonome au sein des Nations Unies; lui accorder une certaine autonomie en lui déléguant les pouvoirs nécessaires.
*Examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’Organisation des Nations Unies
Le rapport A/56/930 contient les résultats de l’inspection de la gestion du programme et des pratiques administratives de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes menée par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI). La CEPALC maintient sa réputation d’excellence intellectuelle et d’organisme fournissant des conseils judicieux en matière de politique à suivre ainsi qu’une assistance technique efficace. Le BSCI note que le volet décentralisation de la réforme administrative de la CEPALC a encouragé l’initiative des cadres moyens et renforcé le travail en équipes multidisciplinaires. La diffusion écrite et électronique des produits, la communication avec le public et l’information ne cessent de s’améliorer et le Bureau estime que, pour la qualité, ils se rangent parmi les meilleurs des Nations Unies. Au titre des réserves, les progrès sont lents en ce qui concerne la mise en place d’un système efficace pour l’établissement des rapports, d’où un hiatus qui laisse la porte ouverte à l’arbitraire et aux dérives si le discernement ou l’intégrité des cadres laissent à désirer. Le BSCI formule 24 recommandations visant à améliorer le contrôle de la planification et de l’exécution des programmes.
*Aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies
Le rapport A/57/224 contient les résultats de l’audit des politiques et des procédures de recrutement du personnel du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) mené par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI). Alors que l’un des objectifs de la réforme de la gestion des ressources humaines était de ramener les délais de recrutement à 120 jours maximum, le BSCI a constaté que la procédure normale de recrutement à des postes du DOMP était de 362 jours (264 jours pour des postes créés à titre de mesure d’urgence). Il estime que les postes devraient être pourvus dans les meilleurs délais et prend note du nouveau système de sélection du personnel appliqué depuis le 1er mai, nommé “Galaxy”, qui devrait permettre de hâter les procédures.
Le Bureau de la gestion des ressources humaines (BGRH) n’a pas pleinement appliqué la recommandation visant à établir des méthodes d’évaluation par points des candidats, formulée par le BSCI et mentionnée par le Secrétaire général. En outre, il existe des incohérences dans l’énoncé des compétences et qualifications figurant dans les avis de vacance de poste publiés par le BGRH. Alors que le nombre minimum d’années d’expérience était indiqué sur chaque avis de vacance de poste, le Bureau a ultérieurement demandé au DOMP de ne pas en tenir compte.
En ce qui concerne la répartition géographique et par sexe des effectifs, le BSCI a constaté que le principe de la recherche d’un équilibre avait été respecté lors des recrutements. Le recrutement de candidats aux postes supplémentaires approuvés en 2002 sera l’occasion d’améliorer encore la situation.
Le BSCI recommande en conclusion: que les délais de recrutement soient raccourcis; que les critères d’évaluation des candidats soient définis avant la publication de l’avis de vacance de poste; que les avis de vacance de postes soient alignés sur des emplois-types préalablement définis; et que la composition géographique du personnel soit encore améliorée.
*Examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’Organisation des Nations Unies
Le rapport A/56/879 contient les résultats de l’examen du Système intégré de gestion (SIG) après sa mise en oeuvre au Siège de l’Organisation des Nations Unies réalisé par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI). Approuvée en décembre 1988, la mise en oeuvre du SIG est terminée au Siège de l’ONU et en cours dans les sept autres lieux d’affectation. Le BSCI est préoccupé par un certain nombre de questions de gestion et de politique générale qui doivent être abordées pour garantir l’efficacité du SIG. Il note que seulement quelques recommandations formulées par le Groupe de travail sur le SIG, et concernant notamment l’établissement d’un service commun entre les principaux utilisateurs du SIG, ont été mises en oeuvre. Le SIG ayant été achevé en tant que projet, pour un coût de 78 millions de dollars, et établi en tant que programme, il est désormais nécessaire de déterminer la source de financement qui permettra de modifier et d’améliorer le système. Le BSCI note que le SIG n’a été mis en oeuvre dans aucune des missions de maintien de la paix ni dans les Tribunaux; jugeant par ailleurs irréalisable le remplacement du SIG à court terme, il estime que l’ONU devrait avoir un plan stratégique concernant l’avenir du Système au cours des deux prochaines périodes biennales.
L’examen par le BSCI des dispositifs conçus pour protéger les données du SIG contre tout accès non autorisé témoigne de l’existence d’un cadre fiable. Le BSCI est toutefois préoccupé du fait que la piste d’audit et les rapports sur la sécurité actuels sont largement inefficaces, puisqu’ils reposent sur des notions redondantes et que très peu des rapports disponibles sont examinés. Notant la dépendance de l’ONU à l’égard du SIG et l’absence de plan officiel pour assurer la continuité des opérations, le BSCI estime que la Division de l’informatique devrait montrer la voie en établissant un plan qui permettrait à l’ONU de continuer à offrir les services essentiels en cas de catastrophe.
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