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AG/AB/707

LE SECRETARIAT PROPOSE DES BUDGETS DE 318 ET 604 MILLIONS DE DOLLARS POUR LES MISSIONS AU TIMOR ORIENTAL ET AU CONGO

22/05/02
Communiqué de presse
AG/AB/707


Cinquième Commission

58e séance - matin


LE SECRETARIAT PROPOSE DES BUDGETS DE 318 ET 604 MILLIONS DE DOLLARS

POUR LES MISSIONS AU TIMOR ORIENTAL ET AU CONGO


Le Comité consultatif pour les questions administratives

et budgétaires revoit ces prévisions à la baisse de 8 et 4%, respectivement


Au surlendemain de la proclamation de l'indépendance du Timor oriental, la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a ce matin examiné le projet de budget de la Mission d'appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO).  Présentant le projet de budget de la MANUTO pour l’exercice allant du 1er juillet 2002 au 30 juin 2003, M. Jean-Pierre Halbwachs, Contrôleur des Nations Unies, a indiqué qu'il s'élevait à 318,5 millions de dollars, soit une baisse de 30% par rapport au budget de la mission précédente.  Le Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a proposé l'ouverture d'un crédit de 292 millions de dollars, soit 8% de moins que le montant proposé par le Secrétaire général.


La MANUTO a été créée la semaine dernière par le Conseil de sécurité en remplacement de l'Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) dont le mandat, qui s'achevait le 20 mai 2002, a été qualifié de "succès complet et sans précédent, en dépit de sa complexité" par le représentant de l'Espagne, au nom de l'Union européenne et des pays associés.  Le représentant de l'Australie, au nom du Canada et de la Nouvelle-Zélande, a lui aussi exprimé sa satisfaction face aux réalisations de l'ATNUTO, sur une période de temps aussi courte, en faveur de la transition vers l'indépendance.  La nouvelle Mission d'appui doit fournir au Timor oriental l’assistance dont il a besoin pour assurer sa stabilité et la viabilité de sa toute nouvelle administration, contribuer à la mise en place de forces de police menant leurs activités conformément aux normes internationales relatives aux droits de l’homme, et contribuer au maintien de la sécurité intérieure et extérieure.  La représentante de l'Indonésie s'est félicitée de la création de la MANUTO et a indiqué que son pays comptait soutenir le développement du Timor oriental et entretenir avec lui des relations de bon voisinage, sur la base du respect mutuel. 


Pour ce qui est du financement de la MANUTO jusqu'au 30 juin 2002, le Secrétariat recommande que les dépenses soient couvertes par le crédit de 455 millions de dollars déjà ouvert pour l’ATNUTO pour la période du 1er juillet 2001 au 30 juin 2002.  En ce qui concerne l'ATNUTO, la Commission avait aussi sous examen un rapport relatif à la liquidation de ses avoirs et un autre relatif à l’exécution de son budget pour la période allant du 1er juillet 2000 au 30 juin


2001.  Il apparaît que pendant cette période, seuls 527,5 des 563 millions de dollars ouverts par l’Assemblée générale ont été dépensés, laissant un solde inutilisé de 35,4 millions de dollars dont l’Assemblée doit décider de l’utilisation.


La Commission s'est également penchée sur le financement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) pour l'exercice allant du 1er juillet 2002 au 30 juin 2003, période pendant laquelle la troisième phase de la MONUC, qui prévoit le retrait de toutes les forces étrangères du territoire de la RDC et le désarmement, la démobilisation, le rapatriement, la réinstallation et la réinsertion des membres des groupes armés dans l’est du pays, doit être déployée.  Alors que le Secrétaire général demande pour cette période presque 604 millions de dollars, soit une hausse de 34,2% par rapport à l’exercice précédent, le CCQAB recommande d’approuver un montant de 582 millions de dollars, soit une réduction de 4% par rapport aux prévisions du Secrétaire général.  Le budget du Secrétariat a été calculé sur la base d’un effectif militaire de 6 387 hommes, dont 810 observateurs, soit 850 hommes de plus que lors de l’exercice précédent.  L’effectif de la police civile a été porté à 100; l’effectif civil total, qui compte 1 695 agents pour appuyer les composante militaire et de police civile, reste inchangé.  Les revisions du CCQAB viennent surtout d'un ajustement à la baisse des dépenses relatives aux opérations aériennes.  En ce qui concerne l’exécution du budget de la MONUC du 1er juillet 2000 au 30 juin 2001, il reste un solde inutilisé de 26,6 millions de dollars, sur le montant de 273 millions de dollars qui avait été ouvert.


La Commission a en outre été saisie des résultats de l'enquête du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) sur un contrat concernant la prestation de services d’aérodrome à la MONUC, résultats présentés par Mme Esther Stern, Directrice de la Division de l'audit et des conseils de gestion du BSCI.  Le BSCI conclut que la décision d’externaliser les services d’aérodrome n’a pas été étayée par une analyse coût-efficacité et que des incohérences et des erreurs ont été commises lors de l’évaluation technique des propositions, notamment la sélection d’un fournisseur plus disant que les autres.  Le Secrétariat a entamé le processus nécessaire pour lancer un nouvel appel d'offres ou mettre en place d'autres dispositifs en vue de fournir à la MONUC des services d'aérodrome, processus qui devrait être terminé d'ici à la fin de 2002.  Le représentant du Botswana a réaffirmé l'importance de consultations adéquates entre toutes les parties prenantes en cas d'externalisation de services.  En ce qui concerne le lancement d'un nouvel d'appel d'offre, le représentant s'est prononcé en faveur de l'attribution d'une série de contrats à plusieurs entreprises, au lieu d'un seul gros contrat.  Regrettant que les critères utilisés pour l'attribution des contrats aériens ne soient pas toujours bien spécifiés, il a demandé au BSCI, au Comité des commissaires aux comptes et au CCQAB d'éliminer toute ambiguïté pour garantir des procédures régulières. 


La Commission était enfin saisie du rapport final sur l'exécution du budget de l’Opération des Nations Unies en Somalie II.


Outre ceux déjà cités, les représentants des pays suivants se sont exprimés: Japon et Philippines.


La Commission reprendra ses travaux demain à 10 heures pour examiner, entre autres, le financement de la Mission en Afghanistan et de la Mission au Sahara occidental.


Financement de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (point 136)

Financement de l’Opération des Nations Unies en Somalie II (point 147)

Financement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (point 158)


Documentation


Dans le rapport A/56/890, le Secrétaire général rend compte de la liquidation des avoirs de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO).  La valeur d’inventaire des avoirs de l’ATNUTO s’élevait, au 13 mars 2002, à 72,4 millions de dollars; 79 % de ces biens ont été transférés aux autres opérations de maintien de la paix ou à la Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi où ils sont entreposés temporairement.  La procédure de liquidations des avoirs de l’ATNUTO s’est inspirée de la résolution 49/233 de l’Assemblée générale.  L’Assemblée est appelée à approuver le don au Gouvernement du Timor oriental d’avoirs d’une valeur d’inventaire totale de 8 145 100 dollars et d’une valeur résiduelle correspondante de 5 320 900 dollars


Par le document A/56/922, le Secrétaire général rend compte de l’exécution du budget de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) pour la période allant du 1er juillet 2000 au 30 juin 2001.  L’Assemblée générale avait pour cette période ouvert un crédit brut de 563 millions de dollars, et les dépenses de l’exercice se sont finalement élevées à 527 587 900 dollars, laissant un solde inutilisé de 35 412 100 dollars.  Ce solde est essentiellement dû au fait que les dépenses au titre du personnel civil et les dépenses opérationnelles ont été moins élevées que prévu.  L’Assemblée est appelée à décider de l’utilisation de ce solde et de l’utilisation des recettes diverses du même exercice, qui s’élèvent à 29 140 000 dollars et comprennent les intérêts créditeurs (8 584 000 dollars), les recettes accessoires (1 532 000 dollars) et les montants correspondant à la réduction ou l’annulation d’engagements d’exercices antérieurs (19 024 000 dollars).


Dans le rapport A/56/932 et corr.1, le Secrétaire général présente le budget de la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental(MANUTO) pour l’exercice allant du 1er juillet 2002 au 30 juin 2003.  Le budget de cette Mission s’élève à 318 490 200 dollars, y compris les contributions volontaires en nature budgétisées de 60 000 dollars.  Ce montant représente une baisse de 30 % par rapport au budget de l’ATNUTO.  La MANUTO, créée par le Conseil de sécurité le 17 mai 2002, doit fournir au Timor oriental l’assistance dont il a besoin pour assurer sa stabilité et la viabilité de sa toute nouvelle administration, contribuer à la mise en place de forces de police menant leurs activités conformément aux normes internationales relatives aux droits de l’homme, et contribuer au maintien de la sécurité intérieure et extérieure.  Sur le montant des ressources prévues, 42 % sont destinées à couvrir les dépenses liées au personnel militaire, 32 % les dépenses afférentes au personnel civil et 20 % les dépenses opérationnelles.  L’Assemblée générale est appelée à: approuver l’utilisation du compte spécial créé pour l’ATNUTO aux fins de la MANUTO; ouvrir un crédit le crédit demandé et mettre ce montant en recouvrement, à raison de 26 535 850 dollars par mois, au cas où le Conseil de sécurité déciderait de proroger le mandat de la Mission.


La note A/56/947 du Secrétaire général contient les dispositions transitoires de financement de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental et de la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental pour la période du 1er juillet 2001 au 30 juin 2002.  Elle appelle l’Assemblée générale : à décider que les dépenses pour la période du 21 mai (fin du mandat de l’ATNUTO) au 30 juin 2002 seront couvertes par le crédit de 455 millions de dollars déjà ouvert pour l’ATNUTO pour la période du 1er juillet 2001 au 30 juin 2002 ; à répartir entre les Etats Membres le montant de 80 096 775 dollars, soit le solde du crédit qui n’a pas encore été réparti (53 millions de dollars) et le solde du montant déjà réparti sous réserve de la prorogation du mandat de l’ATNUTO, mais non encore mis en recouvrement (un peu plus de 27 millions de dollars).


Dans le rapport A/56/945, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) examine le rapport sur l'exécution du budget de l'ATNUTO pour l'exercice allant du 1er juillet 2000 au 30 juin 2001 et le projet de budget de la MANUTO pour l'exercice allant du 1er juillet 2002 au 30 juin 2003.  En ce qui concerne le premier point, le CCQAB note que la liquidation des engagements de l'ATNUTO prend beaucoup trop de temps, estime qu'il faudrait gérer plus efficacement les demandes de remboursement au titre du matériel appartenant aux contingents, soulignant que certains dépassements auraient pu être évités si le budget avait été mieux préparé.  Il indique également que le nombre de voyages, en particulier depuis le Siège, paraît excessif.  Le CCQAB recommande en conclusion que le solde inutilisé de 35 412 000 dollars ainsi que les intérêts et les recettes accessoires de 29 149 000 soient crédités aux Etats Membres selon les modalités que fixera l'Assemblée générale.


En ce qui concerne les prévisions pour la période 2002-2003, le CCQAB se demande s'il est nécessaire de créer une entité spéciale dans le cadre de la MANUTO pour gérer le Groupe d'appui civil.  Il note également que la dotation proposée pour la composante administrative de la MANUTO, qui compte 1 321 postes, semble excessive et devra être revue de manière à accroître l'efficacité.  Il revoit à la baisse les prévisions de dépenses relatives aux transports et, compte tenu des ces observations, recommande d'ouvrir un crédit d'un montant brut de 292 millions de dollars pour assurer le fonctionnement de la Mission du 1er juillet 2002 au 30 juin 2003 et de mettre en recouvrement des contributions d'un même montant, sous réserve de la décision que le Conseil de sécurité prendra au sujet du mandat de la Mission.  Le montant recommandé représente une diminution de 8 % par rapport à celui proposé par le Secrétaire général.  Le CCQAB recommande également d'approuver la proposition tendant à utiliser pour la MANUTO le compte spécial ouvert pour l'ATNUTO.


Financement de l’Opération des Nations Unies en Somalie II (point 147)


Dans le document A/56/915, le Secrétaire général présente le rapport final sur l’exécution du budget de l’Opération des Nations Unies en Somalie II (ONUSOM).  L’Assemblée générale est appelée à réserver un montant de 19 616 000 dollars sur le solde des crédits ouverts (40 940 700 dollars) afin de couvrir les demandes de remboursement et autres présentées par les gouvernements et encore non traitées. 

Compte tenu des difficultés de trésorerie auxquelles continue de se heurter la mission, dû au montant élevé des quotes-parts non acquittées (61 433 228 dollars), l’Assemblée est également appelée à suspendre à titre temporaire l’application des dispositions des articles 4.3, 4.4 et 5.2d) du Règlement financier s’agissant de l’excédent restant d’un montant brut de 21 324 700 dollars.


Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires, dans son rapport A/56/949 recommande d’accepter les propositions du Secrétaire général.


Financement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (point 158)


Dans le rapport A/56/825 et Corr.1, le Secrétaire général rend compte de l’exécution du budget de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) pendant la période du 1er juillet 2000 au 30 juin 2001.  L’Assemblée générale avait, pour cette période, ouvert un crédit de 232 119 600 dollars et autorisé un engagement de dépenses assorti d’une mise en recouvrement à hauteur de 41 millions de dollars, ce qui porte le montant total des engagements à 273 119 600 dollars.  Les dépenses pour cette période se sont élevées à 246 472 000 dollars, ce qui laisse un solde inutilisé de 26 647 600 dollars.  Ce solde est dû au fait que les dépenses afférentes au personnel militaire, transport, opérations aériennes, transmissions, équipement et fret ont été inférieures aux prévisions.  L’Assemblée générale est appelée à: ouvrir le crédit de 41 millions de dollars; décider de l’affectation du solde inutilisé; décider de l’affectation des autres recettes, d’un montant de 4 136 000 dollars, et qui se répartissent comme suit: 2 039 000 dollars d’intérêts perçus, 291 000 dollars de recettes diverses et 1 806 000 dollars d’économies réalisées sur les engagements afférents à la période précédente ou annulation de ces engagements.


Le rapport A/56/897 du Secrétaire général présente, lui, le budget de la MONUC pour l’exercice allant du 1er juillet 2002 au 30 juin 2003.  Pendant cette période, la troisième phase de la MONUC doit être déployée: elle prévoit le retrait de toutes les forces étrangères du territoire de la RDC et le désarmement, la démobilisation, le rapatriement, la réinstallation et la réinsertion des membres des groupes armés dans l’est du pays.  Les dépenses prévues s’élèvent à 603 911 000 dollars, non compris celles qui doivent être couvertes par des contributions volontaires en nature budgétisées d’une valeur de 2 747 400 dollars.  Sur ces dépenses, 16 % sont des dépenses afférentes au personnel civil, 50 % des dépenses opérationnelles, 32 % afférentes au personnel militaire et 2 % se rapportent aux contributions du personnel.  Le montant estimatif des dépenses enregistre une augmentation de 34,2 % par rapport à l’exercice précédent, et il a été calculé sur la base d’un effectif militaire de 6 387 hommes, dont 810 observateurs, soit 850 hommes de plus que lors de l’exercice précédent.  L’effectif de la police civile a été porté à 100; l’effectif civil total, qui compte 1 695 agents pour appuyer les composantes militaire et de police civile, reste inchangé.


L’Assemblée générale est appelée à ouvrir un crédit brut de 603 911 000 dollars au titre du fonctionnement de la Mission du 1er juillet 2002 au 30 juin 2003 et, au cas où le Conseil déciderait de proroger la Mission, à mettre ce montant en recouvrement en raison d’un montant brut mensuel de 50 325 917 dollars.


L’exécution de budget de la Mission pour 2000-2001 et le projet de budget pour la période allant du 1er juillet 2002 au 30 juin 2003 sont examinés, par le CCQAB dans son rapport A/56/887/Add.11.  En ce qui concerne la période du 1er juillet 2000 au 30 juin 2001, le Comité indique qu’une planification appropriée des achats, de meilleures estimations des besoins et une surveillance et un contrôle plus stricts auraient permis d’éviter un certain nombre de dépenses supplémentaires.  Notant avec préoccupation les difficultés de trésorerie, le Comité demande que les contributions soient versées rapidement.  Le CCQAB recommande que le crédit de 41 millions de dollars autorisé par l’Assemblée soit ouvert et que le solde inutilisé de 26 647 600 dollars soient portés au crédit des Etats Membres.


En ce qui concerne le montant estimatif des dépenses pour la période allant du 1er juillet au 30 juin 2003, le CCQAB recommande : pour le personnel militaire, une baisse de 2 % des dépenses ; pour le personnel civil, international et local, une baisse d’environ 4 %, prenant en compte les taux de vacance élevés, les prévisions touchant l’indemnité de subsistance et les coûts salariaux.  Eu égard aux dépenses opérationnelles, le CCQAB demande des informations supplémentaires sur la base de soutien logistique de Bangui et baisse de 9 % les prévisions relatives aux opérations aériennes.  Il recommande en conclusion d’approuver un montant à répartir de 581 933 464 dollars, soit une réduction d’un peu moins de 22 millions, ou 4 %, par rapport aux prévisions du Secrétaire général.


La Commission est aussi saisie du document A/56/906 qui contient le rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) sur l’audit d’un contrat concernant la prestation de services d’aérodrome à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo.  Le BSCI a effectué en août et septembre 2001 l’audit de ce contrat qui s’élève à 34 millions de dollars.  Le Bureau a conclu que l’objectif du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), à savoir conclure rapidement un marché relatif à des services d’aérodrome pour répondre aux besoins opérationnels urgents de la Mission, n’avait pas été atteint.  Ce résultat est essentiellement dû au fait que les consultations entre la MONUC et la Division de l’administration et de la logistique des missions (DALM) du Département lors de l’établissement du cahier des charges ont été insuffisantes, et au fait que la Division n’a pas défini les modalités relatives à l’établissement d’un “contrat d’approvisionnement conditionnel”.  En conséquence, alors que le contrat a été attribué le 28 mars 2001, en novembre 2001 le fournisseur n’avait toujours pas commencé à fournir de services, de longues négociations ayant eu lieu après l’adjudication.  Par voie de conséquence, la MONUC a continué d’exploiter son importante flotte d’aéronefs dans des conditions de sécurité très précaires, que le DOMP considère inacceptables. 


Outre que la décision d’externaliser les services d’aérodrome n’a pas été étayée par une analyse coût-efficacité, il apparaît que des incohérences et des erreurs ont été commises lors de l’évaluation technique des propositions, notamment la sélection d’un fournisseur plus disant que les autres.  Cela faire douter de la capacité de la DALM d’établir des cahiers des charges détaillés et d’évaluer des propositions techniques complexes ayant trait à des services aéronautiques.  Le BSCI recommande que: le DOMP veille à ce que la rentabilité de ses décisions d’externalisation soit bien étayée, pièces justificatives à l’appui; la DALM détermine les besoins opérationnels des missions en consultation avec les missions concernées; la DALM et la Division des achats définissent clairement la porté des services requis afin d’éviter tout retard et ambiguïté; la DALM engage les services de consultants ou d’experts, en faisant notamment appel à des entités spécialisées des Nations Unies, pour qu’ils établissent les cahiers des charges et les évaluations techniques. 


Le DOMP a décidé de remédier à cette situation en lançant un nouvel appel d’offre dès que possible.


      Dans le document A/56/938, le Secrétaire général présente le rapport intérimaire sur le contrat relatif à des services d'aérodrome pour la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo.  Afin d'appliquer les recommandations du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires formulées dans le rapport A/56/845, les tâches suivantes ont été identifiées: réévaluation des besoins de la MONUC, réalisation d'une analyse de viabilité commerciale des options, services de consultation externes, mise en oeuvre de l'option choisie, négociations avec l'entrepreneur actuel en vue de proroger le contrat.  Le Secrétariat a entamé le processus nécessaire pour lancer un nouvel appel d'offres ou mettre en place d'autres dispositifs en vue de fournir à la MONUC des services d'aérodrome.  Le rapport note en conclusion que les délais proposés pour l'achèvement de ce processus -d'ici à la fin de 2002 - sont extrêmement serrés mais ne sons pas impossibles à respecter.


Déclarations


M. DANIEL SOTO (Espagne), au nom de l'Union européenne et des pays associés, s'est félicité du succès complet et sans précédent de l'Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental, compte tenu de la nature complexe de son mandat.  Il a réaffirmé le soutien de l'Union européenne à la MANUTO.  L’Union européeenne approuve le budget du  Secrétaire général et souscrit aux recommandations du CCQAB.


M. HENRY FOX (Australie), au nom de la Nouvelle-Zélande et du Canada (Groupe CANZ), a rappelé qu'il n'y a que deux ans et demi que l'ATNUTO a commencé la tâche complexe consistant à développer les capacités de la population timoraise pour faciliter la transition vers l'indépendance.  Ce qui a été réalisé dans une période de temps aussi courte prouve ce qu'il est possible de faire quand l'Organisation fait preuve de détermination, a-t-il estimé.  Cependant, beaucoup reste à faire, a continué le représentant; il a indiqué que son pays est disposé à accepter les recommandations du CCQAB visant à établir le budget à 292 millions de dollars, en baisse de 8 % par raport au montant demandé par le Secrétaire général, à condition que la mise en oeuvre du mandat de la MANUTO ne soit pas négativement affecté par cette diminution.


Mme DEWI SAVITRI WAHAB (Indonésie) a estimé que le nouveau statut du Timor oriental est lié au succès de l’ATNUTO.  Elle a indiqué que son pays comptait soutenir le développement de ce nouveau pays et entendait entretenir avec lui des relations de bon voisinage, sur la base du respect mutuel.  C’est pourquoi l’Indonésie accorde son appui à la nouvelle mission, la MANUTO.  Revenant sur l’exécution du budget de la période 2000-2001, la représentante a noté que le solde inutilisé représentait 6% des crédits ouverts et qu’il y avait une tendance à maximiser les dépenses.  Elle a donc espéré que les recommandations du CCQAB quant à une meilleure planification financière seront respectées.  Pour ce qui est du projet de budget pour 2002-2003, la représentante a appuyé le montant des ressources recommandées par le CCQAB, soit environ 292 millions de dollars.  Elle a estimé que le rapport du Secrétaire général contenait une référence non nécessaire aux milices, qui malheureusement donne une image erronée de la réalité.  Elle a plaidé en faveur d’une évaluation positive en la matière à l’avenir, notamment à la lumière de la proposition du Secrétaire général de réduire la composante militaire de la Mission progressivement sur deux ans.


M. SHINICHI YAMANAKA (Japon) a réitéré l’engagement de son pays envers toutes les opérations de maintien de la paix en général, et celles au Timor oriental et en RDC en particulier.  Revenant sur les difficultés de liquidités enregistrées pour de nombreuses missions, il a rappelé que les Etats Membres ont souvent des cycles budgétaires différents de ceux des missions, ce qui leur pose des problèmes de planification notamment.  Il serait très important que les pays soient encouragés et non découragés à s’acquitter de leurs contributions, a-t-il souligné.


Mme MARIA ROSARIO C. AGUINALDO (Philippines) a indiqué que son pays avait appuyé le mandat de l'ATNUTO et se félicitait de l'adoption du mandat de la MANUTO.  Engagées en faveur de la stabilité du Timor oriental, les Philippines appuient le budget proposé pour le fonctionnement de la Mission.


M. COLEN KELAPILE (Botswana) s'est associé aux orateurs précédents pour exprimer sa satisfaction quant à la situation au Timor oriental, rappelant cependant que ce pays aurait un besoin urgent d'aide économique.  En ce qui concerne la MONUC, il a indique que son pays continuerait à tout mettre en oeuvre pour que cette Mission bénéficie de tous les financements dont elle a besoin.  Réitérant l'importance du dialogue intercongolais, du rôle du facilitateur neutre et de la mise en oeuvre efficace de l'Accord de Lusaka, le représentant a apporté son soutien aux recommandations du CCQAB.  Il a rappelé qu'en mars dernier, sa délégation avait exprimé ses vues sur les allégations d'irrégularités commises dans l'attribution du contrat d'aérodrome; il est important, a-t-il continué, que des consultations adéquates entre toutes les parties prenantes aient lieu quand des services sont externalisés.  Réaffirmant le bien-fondé des politiques et processus en vigueur aux Nations Unies pour tout ce qui est de l'externalisation des services, M. Kelapile a pris note des mesures correctives qui seront prises par le DOMP.  Il a demandé si le nouveau processus d'appel d'offres avait été lancé et quelles sont les mesures envisagées pour que la fourniture de services d'aérodrome à la MONUC ne soit pas perturbée.  Il s'est déclaré favorable à l'attribution d'une série de contrats à plusieurs entreprises, au lieu d'un seul gros contrat, et a regretté que les critères utilisés pour l'attribution des contrats aériens ne soient pas toujours bien décrits.  Le BSCI, le Comité des commissaires aux comptes et le CCQAB devraient éliminer toute ambiguïté pour garantir des procédures régulières, a-t-il estimé.  Il a en conclusion faut observer que certaines des huit recommandations du BSCI, notamment les recommandations 1,4 et 5, semblent faire l'objet de réserves de la part du DOMP et a demandé au Secrétariat ce qu'il en était de la mise en oeuvre de ces recommandations.


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