En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/706

LES DELEGATIONS REGRETTENT QUE LE SECRETARIAT N’AIT TOUJOURS PAS DE SOLUTION A PROPOSER POUR RETABLIR PLEINEMENT LES SERVICES DE CONFERENCE FOURNIS AUX ETATS MEMBRES

21/05/02
Communiqué de presse
AG/AB/706


Cinquième Commission

57e séance - matin


LES DELEGATIONS REGRETTENT QUE LE SECRETARIAT N’AIT TOUJOURS PAS DE SOLUTION A PROPOSER POUR RETABLIR PLEINEMENT LES SERVICES DE CONFERENCE FOURNIS AUX ETATS MEMBRES


Les mesures proposées pour renforcer

la sécurité des locaux des Nations Unies sont bien accueillies


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) est revenue, ce matin, sur les effets des restrictions budgétaires sur les services de conférence et de réunions qui avaient constitué la question phare de sa précédente reprise de session.  Présentant le rapport alors demandé sur les moyens d’appliquer pleinement les dispositions de la résolution sur le plan des conférences dans le cadre du budget 2002-2003, le Contrôleur des Nations Unies, M. Jean-Pierre Halbwachs, a réitéré que l’ONU ne dispose pas des ressources financières suffisantes pour maintenir le service des conférences et des réunions au niveau de l’exercice biennal précédent.  L’Assemblée générale a décidé de réduire d’un peu plus de 75,2 millions de dollars le montant des crédits ouverts pour l’exercice 2002-2003, et le Secrétariat n’a d’autre choix que de continuer d’assurer les services de conférences et des réunions au niveau et dans la mesure spécifiés dans la circulaire parue le 28 février 2002. 


Ce rapport a suscité une vive réaction des délégations ce matin, et notamment du Groupe des 77 et de la Chine.  Faisant observer que la réduction des services de conférence a réellement porté atteinte à la capacité de certains Etats Membres et groupes régionaux de contribuer aux travaux de l'Organisation, le Groupe des 77 et la Chine ont regretté que le Secrétaire général ne formule aucune proposition visant à remédier à cette situation, et ont demandé que des solutions créatives soient mises en oeuvre pour le rétablissement des services de conférence, de manière équilibrée et non discriminatoire.  Plusieurs intervenants, dont la représentante de Cuba, ont d’ailleurs fait valoir que dans d’autres circonstances et pour d’autres activités, le Secrétariat avait réussi à trouver des ressources supplémentaires, notamment en recourant au Fonds de réserve.  De son côté, leur collègue des Etats-Unis a jugé très “audacieuse et décevante” l’affirmation du Secrétariat selon laquelle aucun nouveau gain de productivité important ne semblait possible.


La Commission a également entamé l’examen des mesures de renforcement à long terme de la sécurité des locaux des Nations Unies, proposées par le Secrétaire général.  Le coût des améliorations envisagées au Siège de New York, mais aussi dans les Offices de Genève, Vienne et Nairobi, est estimé à près de 57,8 millions de dollars, dont 45 millions environ représenteraient des dépenses non renouvelables.  Outre l’aménagement d’un certain nombre d’installations de



sécurité, y compris la pose de parois et de feuilles pare-balles dans les salles de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social et du Conseil de tutelle pour séparer le public des délégués, ce montant permettrait de financer la création, au titre du budget 2002-2003, de 130 nouveaux postes.


Les mesures envisagées ont recueilli le large appui des délégations qui ont insisté sur la vulnérabilité particulière de l’Organisation aux attaques terroristes, compte tenu de sa visibilité et des nombreuses réunions au sommet qu’elle abrite.  Ainsi que l’a estimé la représentante du Costa Rica, les ressources financières importantes exigées à ce titre représentent le minimum indispensable à payer pour assurer la sécurité des délégués et des fonctionnaires.  Rappelant que les pays hôtes ont une responsabilité particulière quant à la sécurité des bâtiments de l’ONU, la représentante de la Chine a néanmoins souhaité savoir ce qui avait été fait en la matière, notamment au Siège.


Les représentants des pays suivants se sont exprimés sur ces deux points : Venezuela (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Chine, Etats-Unis, République arabe syrienne, Indonésie, Cuba, Israël, République islamique d'Iran, Costa Rica, Nouvelle-Zélande et Kenya.  Le Contrôleur des Nations Unies et le Sous-Secrétaire général aux services centraux d’appui, M. Toshiyuki Niwa, ont répondu aux questions des délégations.


Le débat général sur le compte d’appui aux opérations de maintien de la paix a été achevé ce matin.  A l’exception du représentant de l’Egypte, les délégations ont profondément regretté la décision du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) de ne pas recommander la création d’un poste pour la parité entre les sexes, afin de renforcer la capacité opérationnelle du Département des opérations de maintien de la paix dans ce domaine.  Rejoint par sa collègue de la Norvège, le représentant du Canada a fait observer que ce sont souvent les femmes qui sont les premières victimes des conflits et que la création d'un tel poste pourrait avoir des effets spectaculaires; l'opposition du CCQAB est d'autant plus regrettable, a-t-il ajouté, qu’il est clair que les Etats Membres, notamment dans le cadre de résolutions du Conseil de sécurité, considèrent qu’il s’agit d’une activité prioritaire.  Les représentants de l'Egypte et de la Chine se sont pour leur part inquiétés de l'application de critères de répartition géographique équitable dans le pourvoi des postes nouvellement créés au titre du compte d'appui.


Les représentants des pays suivants se sont exprimés sur ce point : Espagne (au nom de l’Union européenne et des Etats associés), Canada (au nom du Groupe CANZ), Yougoslavie, Norvège, Chine, Egypte, Jamaïque, République arabe syrienne, Arabie saoudite et Maroc.  Le Contrôleur des Nations Unies a répondu aux questions posées hier et aujourd’hui.


La prochaine réunion de la Commission aura lieu demain mercredi 22 mai, à 10 heures, pour procéder notamment à l’examen du financement des opérations de maintien de la paix au Timor oriental et en République démocratique du Congo.


Aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (point 133)


* Compte d’appui aux opérations de maintien de la paix


La documentation sur ce point a été présentée dans notre communiqué de presse AG/AB/705 en date du 20 mai 2002.


Déclarations


M. DANIEL SOTO (Espagne), au nom de l'Union européenne et des pays associés, a félicité le Secrétariat pour la mise en oeuvre de la budgétisation axée sur les résultats.  Il a rappelé que suite au processus enclenché par le rapport Brahimi, plus de 200 nouveaux postes avaient été approuvés au compte d'appui, mais qu'il reste beaucoup de chemin à parcourir.  Et si, en général, l'Union européenne souscrit aux recommandations du CCQAB, elle a dans ce cas formulé les commentaires suivants sur la création de postes: l'Union européenne est fermement en faveur de la création du poste de Directeur de la gestion du changement afin de renforcer le système de gestion et les pratiques du Département des opérations de maintien de la paix.  Elle est également en faveur de la création d'un poste P-4 pour coordonner les efforts de désarmement, démobilisation et réinsertion, vitaux pour assurer le succès des opérations de maintien de la paix.  Enfin, l'Union européenne s'est prononcée en faveur de l'inclusion de la parité hommes-femmes dans les OMP et, soulignant que le DOMP a besoin d'une expertise en la matière, s'est dite déçue que le Secrétariat n'ait pas été capable de décrire avec précision le rôle et les activités du poste de Conseiller de niveau P-5 pour la parité hommes-femmes.  M. Soto a en outre demandé que, afin de mettre en oeuvre la recommandation du rapport Brahimi relative au développement de procédures normalisées concernant l'information des missions, les ressources appropriées soient mises à la disposition du Département de l'Information.  Enfin, faisant observer que le nombre de postes au compte d'appui devrait être directement corrélé au nombre d'opérations de maintien de la paix, le représentant a demandé qu'on évite de financer des postes permanents avec le compte d'appui.


M. MICHEL DUVAL (Canada), au nom de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (Groupe CANZ), a estimé que le compte d’appui est l’épine dorsale des opérations de maintien de la paix.  Grâce à son augmentation récente, beaucoup a pu être accompli.  Toutefois, il reste un certain nombre de domaines, où des progrès doivent encore intervenir.  C’est pourquoi, il a accueilli favorablement la proposition du Secrétaire général de créer un poste de Directeur de la gestion du changement pour conduire le processus complexe de la réforme lancée par le rapport Brahimi.  M. Duval s’est aussi félicité de la demande d’un poste pour la parité hommes/femmes et d’un autre pour les activités de désarmement, démobilisation et réinsertion.  En revanche, il a regretté qu’un poste de responsable des affaires humanitaires n’ait pas été demandé, car il s’agit d’une composante de plus en plus importante du maintien de la paix. 


Le Groupe CANZ est encouragé par les recommandations du CCQAB.  Il note cependant que le Comité, pour la deuxième fois, s’oppose à la création d’un poste spécialisé pour la parité hommes/femmes, alors qu’il est clair que les Etats Membres considèrent qu’il s’agit d’un domaine prioritaire.  Plusieurs textes du Conseil de sécurité ont demandé clairement le renforcement de la capacité de l’Organisation dans ce domaine, d’autant que l’on sait que les femmes sont souvent les premières victimes des conflits.  Un tel poste pourrait avoir des effets spectaculaires.  Il est temps d’aborder la question du renforcement de la capacité opérationnelle de l’Organisation en matière de parité entre les sexes de manière différente.  Pour cela, il faut que les Etats Membres fournissent les ressources nécessaires à la phase conceptuelle de la stratégie à adopter en la matière.


Mme KATARINA LALIC-SMAJEVIC (Yougoslavie), intervenant sur la question des droits à restitution pour non-respect des accords sur le statut des forces, a rappelé qu'avant le 1er novembre 2000, son pays n'était pas membre de l'Organisation des Nations Unies et qu'au moment où les dépenses mises en cause dans le rapport A/56/789 ont été encourues, la Yougoslavie n'avait pas d'accord sur le statut des forces avec l'ONU.  La représentante a demandé des éclaircissements sur la note verbale que son pays a reçue le 18 décembre 2000, demandant à la République fédérale de Yougoslavie de rembourser les dépenses encourues par les Nations Unies lors des opérations de maintien de la paix dans la région.


Mme ANNE MERCHANT (Norvège) s’est réjouie du fait que les prévisions de ressources pour le compte d’appui soient présentées pour la première fois en respectant le principe de la budgétisation axée sur les résultats, qui a déjà permis d’apporter des améliorations notables.  La Norvège appuie la plupart des recommandations formulées par le CCQAB dans son rapport sur le compte d’appui.  Elle appuie tout particulièrement la création d’un poste de Directeur pour la gestion du changement.  Elle insiste sur la nécessité de renforcer la capacité du DOMP d’appuyer pleinement et efficacement les activités de désarmement, démobilisation et réinsertion.  Il y a plus d’un an et demi, le Conseil de sécurité a adopté une résolution sur les femmes, la paix et la sécurité, dans laquelle il reconnaissait la nécessité urgente d’insérer une perspective de parité hommes/femmes dans les activités de maintien de la paix, a rappelé la représentante.  Elle s’est donc dit déçue que le CCQAB ait à nouveau refusé d’appuyer la création d’un poste dans ce sens.  Or, il est essentiel d’avoir une politique cohérente concernant les questions de parité dans toutes les opérations sur le terrain, c’est pourquoi le DOMP devrait avoir toutes les capacités nécessaires à sa disposition.  Mme Merchant a indiqué qu’elle allait demander un rapport sur l’état de préparation de la politique générale de l’Organisation en la matière.  Le DOMP étant responsable de la mise en oeuvre de la stratégie de parité sur le terrain, des ressources additionnelles devraient lui être fournies. 


Mme WANG XINXIA (Chine) s'est félicitée de ce que le budget du compte d'appui ait été présenté sous la forme de la budgétisation axée sur les résultats (BAR), ce qui permettra une évaluation plus juste.  Mais, a estimé la représentante, des améliorations pourraient être apportées: il est par exemple regrettable que l'augmentation des activités de formation aille sans analyse et qu'on note un manque de prévision à cet égard, autant d'éléments qui sont loin de satisfaire aux exigences de la BAR.  A propos des 91 postes créés en décembre 2001 suite aux recommandations du rapport Brahimi, et pour lesquels le taux de vacances était encore récemment de 54 % pour les administrateurs, la représentante a demandé au Secrétariat quel est le taux de vacances aujourd'hui.  En ce qui concerne les postes qui n'ont pas encore été pourvus, la représentante a demandé si le recrutement était encore en cours.  La représentante a enfin demandé au Secrétariat des informations sur les nationalités et la parité hommes/femmes des administrateurs embauchés au titre des 91 postes déjà mentionnés.


M. AYMAN M. ELGAMMAL (Egypte) a estimé que les opérations de maintien de la paix sont l’un des moyens les plus efficaces à disposition de l’ONU pour préserver la paix et la sécurité internationales.  En conséquence, l’Egypte leur accorde la plus grande importance.  Cette importance rend d’autant plus préoccupante la situation financière difficile dans laquelle se trouve de manière récurrente l’Organisation, surtout en matière de maintien de la paix.  Les contributions au titre de ces activités continuent d’être versées avec beaucoup de retard, ce qui diffère d’autant les remboursements dus aux pays contributeurs de troupes et de matériels, notamment les pays en développement.  Le représentant s’est ensuite félicité de l’adoption de la budgétisation axée sur les résultats et a déclaré partager la plupart des recommandations formulées par le CCQAB concernant le compte d’appui.  Il a notamment appuyé la recommandation du Comité visant à ne pas créer un poste de P-5 sur les questions de parité entre les sexes au sein du DOMP.  Il a regretté que le rapport du Corps commun d’inspection sur la gestion des opérations de maintien de la paix n’ait pas été prêt pour l’examen de cette question durant la présente session, car il aurait permis de mieux comprendre ce qui justifiait les augmentations à nouveau demandées par le Secrétariat concernant le compte d’appui.  Il a souscrit à la demande de la représentante de la Chine concernant l’état des recrutements effectués au titre du compte d’appui depuis décembre 2001, afin notamment de voir si les principes de répartition géographique ont été respectés.


Pour ce qui est des montants passés par pertes et profits et des réclamations au titre de la restitution, le représentant a noté qu’il était demandé de proroger le délai d’achèvement du traitement de ces questions jusqu’à la fin 2002.  Il a demandé à connaître les raisons de cette prorogation.


Mme JOAN ELAINE THOMAS (Jamaïque) a estimé que la budgétisation axée sur les résultats constituait une innovation positive.  Consciente de ce que l'ampleur des opérations de maintien de la paix actuelles exige un niveau élevé d'appui du Siège, la Jamaïque est satisfaite d'apprendre que cette capacité est en cours d'amélioration; elle appuie la structure d'effectifs proposée et l'augmentation des postes pour 2002-2003.  La représentante s'est cependant étonnée de ce que le CCQAB, au paragraphe 24 de son rapport, ne recommande pas la création du poste P-4 pour la parité hommes/femmes.  La représentante a appuyé la création d'un tel poste, nécessaire selon elle afin de favoriser la parité dans les missions et sur le terrain, et de mettre en place dans ce domaine des directives politiques efficaces.  Un conseiller pour la parité devrait être au DOMP, et par ailleurs, a en outre estimé la représentante, et avoir un rang suffisamment élevé pour travailler directement avec le Secrétaire général.  Sur les autres questions, la Jamaïque appuie les recommandations du CCQAB visant à améliorer les résultats de la formation et à renforcer son efficacité.  Pour ce qui est de l'information, priorité dans le domaine du maintien de la paix, la représentante a pris note des effectifs proposés et a souhaité qu'une décision soit prise rapidement.


M. ABDOU AL-MOULA NAKKARI (République arabe syrienne) a estimé que la méthode suivie pour la budgétisation axée sur les résultats concernant le compte d’appui devait être renforcée selon les critères indiqués par le CCQAB en la matière.  Il est particulièrement important que des critères objectifs précis soient établis pour cela.  De manière générale, la République arabe syrienne partage l’opinion du CCQAB selon laquelle l’augmentation du volume de travail ne devrait pas se traduire automatiquement par la création de nouveaux postes.  Sa délégation examinera donc scrupuleusement toutes les nouvelles demandes de postes

formulées et ne les acceptera qu’une fois qu’elles auront été dûment justifiées.  Le représentant a demandé à obtenir des informations plus poussées concernant les activités de formation au sein du DOMP.  Y-a-t-il une coopération avec certains pays dans ce domaine? 


Abordant la question du poste demandé au titre des activités d’information, il a estimé que la création de ce poste devrait être abordée dans le cadre du Département de l’information.  Toute proposition dans ce domaine sera considérée, par sa délégation, sous l’optique de l’égalité entre toutes les langues officielles des Nations Unies, a-t-il fait observer.  En conclusion, il a appuyé les remarques formulées hier par son collègue de l’Inde, concernant l’inflation des ressources demandées au budget du maintien de la paix.  Il a regretté que bien souvent les budgets de certaines opérations, représentant des sommes considérables, soient adoptés en moins d’une demi-heure alors que la Commission doit passer des nuits entières et des mois entiers pour l’adoption de certains postes budgétaires du budget ordinaire, les montants en jeu étant en comparaison ridicules.


M. FARID (Arabie saoudite) a demandé ce qu'il adviendrait des fonctionnaires recrutés sur le compte d'appui une fois le financement terminé.  Est-ce que ces fonctionnaires seront transférés sur d'autres postes financés à partir du budget ordinaire?


M. OMAR KADIRI (Maroc) a apporté son soutien à la proposition de budget du compte d'appui, ainsi qu'à la présentation axée sur les résultats, mais a regretté que le Secrétariat n'ait pas été en mesure de conclure le traitement des passations par pertes et profits du matériel appartenant aux contingents dans les missions liquidées.


Répondant aux questions posées par les délégations M. JEAN-PIERRE HALBWACHS, Contrôleur des Nations Unies, a expliqué que s’agissant des 93 postes supplémentaires approuvés au titre de Brahimi I, le recrutement est achevé sauf pour 4 postes P-2.  Le Secrétariat attend pour cela les résultats des concours organisés.  Pour ce qui est des 91 postes accordés au titre de Brahimi II, 73 ont été pourvus (30 à titre permanent et 43 à titre temporaire).  Il a précisé que pour ces 91 postes, plus de 9 000 candidatures avaient été reçues.  Aux délégations qui s’interrogeaient sur la nécessité de créer 12 nouveaux postes au DOMP alors que les postes préalablement approuvés ne sont pas encore pourvus, il a indiqué qu’ils permettront de rehausser la capacité opérationnelle de manière appropriée. 


M. Halbwachs a également précisé que le Secrétariat dans toutes ses activités de recrutement tient compte des critères de parité hommes/femmes.  Pour ce qui est de la question de la passation par pertes et profits, le travail devrait être achevé d’ici à décembre et non juin comme initialement prévu, car sur les 36 Etats Membres concernés, 21 n’ont toujours pas répondu.  C’est pourquoi, le travail ne pourra pas être terminé au mois de juin.  S’agissant des nouvelles méthodes de recrutement et de l’encouragement à la mobilité, il a estimé qu’il n’y aura vraisemblablement d’incidences sur les fonctionnaires dont les postes sont imputés au compte d’appui.  S’agissant des postes vérificateurs résidents dans les opérations de maintien de la paix, ils ne sont pas imputés au compte d’appui mais émargent aux budgets des différentes opérations de maintien de la paix.


Budget-programme de l’exercice biennal 2002-2003 (point 123)


* Application des dispositions de la résolution relative au Plan des conférences


      Le rapport A/56/919 du Secrétaire général fait suite à la demande de l’Assemblée générale le priant de présenter des propositions concernant l’application des dispositions de la résolution 56/242 du 24 décembre 2001, relative au plan des conférences, au moyen des ressources spécifiées dans les résolutions budgétaires adoptées à la même période.


L’analyse des moyens actuels des départements et bureaux qui assurent le service des conférences et des réunions de l’0rganisation et du montant des ressources approuvé pour ce faire indique que l’ONU ne dispose pas des ressources financières suffisantes pour maintenir le service des conférences et des réunions au niveau de l’exercice biennal précédent.  Par la résolution 56/242 sur le plan des conférences, l’Assemblée a approuvé le calendrier biennal des conférences et réunions et, entre autres, décidé de prévoir au budget 2002-2003 toutes les ressources nécessaires à la prestation de services d’interprétation pour les réunions des groupes régionaux et autres groupes importants d’Etats Membres.  Or, dans le même temps par la résolution 56/253, l’Assemblée a décidé de réduire d’un peu plus de 75,2 millions de dollars le montant des crédits ouverts pour l’exercice 2002-2003.  Elle n’a pas prévu au budget-programme, les ressources nécessaires à la prestation des services d’interprétation pour les réunions des Groupes régionaux susmentionnés.  Le Secrétariat s’est donc vu confier la tâche d’appliquer la résolution 56/242 avec des moyens considérablement réduits.  Le Secrétaire général précise que l’on ne peut non plus compter sur une nouvelle augmentation de la productivité pour mener à bien ces tâches.  En effet, au cours des trois derniers exercices biennaux d’importants gains de productivité, conduisant à une réduction de plus de 20% du coût moyen d’une séance, ont déjà été réalisés malgré un budget dont le niveau stagnait.  Toute nouvelle augmentation de la productivité ne pourrait être que minime puisque le budget des technologies de l’information, qui sont généralement à leur origine, a été réduit de 10 millions de dollars.


Pendant l’exercice 2002-2003, le Secrétariat n’a donc d’autre choix que de continuer d’assurer les services de conférences et des réunions au niveau et dans la mesure spécifiés dans la circulaire ST/IC/2002/13, en date du 28 février 2002.  Toutefois, le rapport précise que des propositions tendant à programmer officiellement les services de conférence nécessaires pour les réunions des groupes régionaux et autres groupes importants d’Etats Membres pourraient être élaborées et les crédits nécessaires alors prévus aux prochains budgets-programmes.  Les ressources nécessaires pour cela sont estimées entre 12 à 15 millions de dollars pour le Siège de New York et les Offices de Genève, Vienne et Nairobi.


Présentation orale du rapport du CCQAB


      M. CONRAD MSELLE, Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires, a indiqué que le 16 mai dernier, le Comité a procédé à un échange de vues avec les représentants du Secrétariat concernant cette question.  Suite à cette rencontre, il est apparu que le Secrétaire général recommande simplement à l’Assemblée de prendre note du rapport dans lequel il ne fait aucune proposition budgétaire.  Concernant les demandes de services de conférence et la capacité qu’à le Secrétariat à les fournir, M. Mselle a attiré l’attention des délégations sur les observations formulées par le CCQAB aux paragraphes I.36 à I.54 de son premier rapport A/56/7 sur le projet de budget-programme.  Remarques qui ont été entérinées par l’Assemblée générale, a-t-il ajouté.


Débat général


M. PULIDO (Venezuela), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé que dans la résolution 56/254D l'Assemblée générale avait exprimé sa préoccupation au sujet des mesures de restriction des services de conférence fournis aux Etats Membres et avait insisté que les services appropriés soient fournis.  Le Groupe des 77 et la Chine espéraient que le rapport du Secrétaire général publié sous la cote A/56/919 réagirait à ces préoccupations et formulerait des propositions visant à trouver des solutions à cette question, dans le cadre du budget 2002-2003, et visant à rétablir les services de conférences pour les commissions et les groupes régionaux des Nations Unies.  Cependant, a indiqué le représentant, la situation continue de se détériorer et le Groupe des 77 et la Chine ont vu leur capacité de contribuer aux travaux de l'ONU limitée. Ceci est inacceptable, compte tenu du caractère international et multilatéral de l'Organisation, ainsi que de l'égalité des droits de tous les Etats Membres.  Les restrictions de services ont empêché un certain nombre d'organes de terminer leur programme de travail, ont obligé à repousser les réunions et à les tenir sans les services minimums d'interprétariat ou de chauffage, et à annuler plusieurs réunions du Groupe des 77 et de la Chine.  Le rapport sus-mentionné du Secrétaire général, a continué le représentant, n'identifie même pas les ressources nécessaires à rétablir les services, ou qui permettraient au moins une certaine flexibilité notamment, dans des cas exceptionnels, la tenue des réunions au-delà des horaires de travail normaux.  Notant que pour ce qui est des autres priorités, telles que le renforcement de la sécurité ou le financement de la lutte contre le terrorisme, des solutions alternatives ont été trouvées (autorisations d'engagements de dépenses, ouverture de crédits supplémentaires), le représentant a demandé que des solutions aussi créatives soient mises en oeuvre pour le rétablissement des services de conférence, de manière équilibrée et non discriminatoire.


      Mme WANG (Chine) a estimé que le projet de budget-programme devrait prévoir toutes les ressources adéquates pour les programmes et activités prescrits et calculés sur la base des besoins effectifs.  Tout en étant favorable aux mesures d’économie suivies actuellement, la Chine estime que celles-ci ne doivent en aucune manière être apliquées aux dépens de la réalisation des activités mandatés et du bon déroulement du travail des Etats Membres.  C’est pourquoi la résolution sur le plan des conférences et le calendrier des réunions doit être mise en oeuvre pleinement.  En revanche, la représentante a estimé que le Secrétariat a tendance à exploiter trop largement la réduction de 75 millions de dollars du niveau du budget 2002-2003.  Par le passé, la Commission a toujours réduit les propositions budgétaires demandées par le Secrétariat.  Ce qui est particulièrement regrettable, c’est qu’au moment des négociations sur le niveau du budget, les délégations n’ont pas été dûment informées des effets de la réduction.  Les informations données alors étaient bien loin de la réalité vécue aujourd’hui.  Les Etats Membres doivent trouver une solution, mais ils ne peuvent porter seuls le blâme et le Secrétariat devrait accepter des ajustements raisonnables et opportuns pour permettre le bon déroulement des travaux. 


M. PATRICK KENNEDY (Etats-Unis) a estimé que le rapport du Secrétaire général ne répond pas à la demande de l’Assemblée générale.  Il s’est dit très déçu par l’affirmation audacieuse du Secrétariat selon laquelle il n’y a plus moyen de réaliser de gains de productivité importants.  Comme tous le savent, le Secrétariat procède actuellement à un examen d’ensemble de la gestion et de l’efficacité du Département des affaires de l’Assemblée générale et des services de conférence.  Il a fait remarquer que la Commission attendait toujours le rapport expliquant le dépassement de 28 millions de dollars du budget de ce Département constaté pour l’exercice précédent.  Il a estimé que la demande de crédits supplémentaires formulée à ce titre était beaucoup trop précoce et qu’il faudrait attendre pour l’examiner le premier rapport sur l’exécution du budget.


      M. NAKKARI (République arabe syrienne) a regretté que le rapport du Secrétaire général ne fournisse nullement une réponse complète à la demande de l’Assemblée générale.  Plutôt que de formuler des propositions, le document présente les choses comme un fait accompli.  En outre, il semble faire une distinction entre les résolutions de l’Assemblée générale, donnant la primauté au texte budgétaire sur le texte relatif au plan des conférences.  Il a fait remarquer qu’au cours de l’exercice précédent, le Département des affaires de l’Assemblée générale et des services de conférence avait demandé une rallonge budgétaire de près de 30 millions de dollars.  Or dans le cas présent, le Secrétariat semble ignorer cette possibilité, pour permettre le rétablissement de tous les services de conférence.  M. Nakkari a dénoncé une négligence manifeste quant à la réalisation de tous les mandats prescrits.  Le représentant a aussi regretté que le rapport du Secrétaire général n’estime en aucune manière le montant des ressources nécessaires pour rétablir tous les services de conférence et de réunion.  Il a demandé à connaître le taux de répartition des réductions budgétaires effectuées.  Sont-elles véritablement faites de manière équitable et horizontale ?


Mme DEWI SAVITRI WAHAB (Indonésie) a estimé que la disposition relative aux services de conférences et de réunions à fournir aux Etats Membres contenue dans la résolution 56/242 n’était pas appliquée ni respectée.  Elle a en pris pour preuve la dernière réunion du Comité préparatoire du Sommet mondial sur le développement durable, qui n’a pu achever ses travaux en raison de la réduction des services de conférence.  Le Secrétariat devrait faire preuve d’une certaine souplesse, a-t-elle souligné.


Mme EVA SILOT BRAVO (Cuba) s’est dite étonnée par l’absence de propositions visant à une trouver une solution au problème, et ce, en dépit, de l’intérêt dont ont fait preuve de nombreuses délégations.  Pourquoi des solutions de rechange sont envisagées pour certaines activités, en recourant notamment au Fonds de réserve, alors que s’agissant des services de conférence aucune de ces variantes n’est proposée.  Le Secrétariat devrait en outre prendre les dispositions nécessaires pour continuer à fournir les services dans des circonstances exceptionnelles, comme par exemple la fin d’une session d’un Comité. 


M. RON ADAM (Israël) a rappelé que sa délégation avait appuyé l’an dernier les coupes budgétaires.  Aujourd’hui, il a le sentiment que le Secrétariat se facilite la tâche en blâmant les délégations pour toutes les réductions, plutôt que de chercher en son sein les moyens de réaliser des économies et d’obtenir des gains de productivité


      M. ALIREZA TOOTOONCHIAN (République islamique d’Iran) a demandé où sont les propositions spécifiques en faveur de la mise en oeuvre de la résolution 56/242 mentionnées dans le premier paragraphe du rapport.  La seule chose qui pourrait être considérée comme une proposition concerne la possibilité évoquée d’inscrire le programme des réunions des groupes régionaux au budget ordinaire.  Mais même cette proposition n’est pas envisagée pour examen avant la cinquante-septième session.


M. HALBWACHS a dit comprendre la déception et la désillusion exprimées par les délégations.  Toutefois, le Secrétariat a l’obligation de procéder dans le cadre des ressources disponibles.  Or, il est clair que le Secrétariat ne peut pas mettre en oeuvre les dispositions de la résolution sur le plan des conférences dans le cadre des ressources disponibles.  Il a indiqué au sujet des services aux réunions des groupes régionaux, que le coût de la proposition est estimé entre 12 à 15 millions de dollars supplémentaires.  Pour l’heure, le Secrétariat n’a malheureusement pas été en mesure d’identifier des économies possibles et ce, pour deux raisons.  D’abord par ce que le dollar a considérablement baissé par rapport au moment où le projet de budget a été établi et ensuite parce que le taux de vacance est très proche du niveau indiqué dans le texte budgétaire, ce qui ne laisse guère de marge de manoeuvre.  Le Secrétariat ne peut en outre plus créer de taux de vacance artificiel pour financer de nouvelles activités.  Il a indiqué que le Secrétariat ne faisait aucune hiérarchisation entre les résolutions de l’Assemblée générale.  Simplement, le fait est que le budget 2002-2003 a été réduit de 75 millions de dollars par rapport au montant demandé par le Secrétaire général.  Certes lors de l’exercice précédent, le Département des affaires de l’Assemblée générale avait dépassé son enveloppe, ce qui avait été compensé par un certain nombre d’économies réalisées par ailleurs.  Ainsi, au total n’y avait-il pas eu dépassement budgétaire.


* Renforcement de la sécurité


      Par le rapport A/56/848, le Secrétaire général présente une série de mesures concernant le renforcement de la sécurité et de la sûreté des locaux des Nations Unies.  A la suite des événements du 11 septembre 2001, le Secrétaire général a pris des mesures pour renforcer la sécurité et la sûreté des locaux des Nations Unies.  Les mesures à adopter à court terme et les ressources nécessaires à leur financement ont été indiquées à l’Assemblée générale, à sa cinquante-sixième session (voir rapport A/56/674 et Corr.1).  Ces mesures ayant en grande partie été appliquées, le Secrétaire général soumet désormais des propositions concernant le renforcement à long terme.  Le montant total à inscrire au budget ordinaire au titre de ces mesures est estimé à 57 785 300 dollars, dont des dépenses non renouvelables de 44 861 400 dollars pour la modernisation de l’infrastructure physique et des systèmes de sécurité, l’acquisition du matériel connexe et d’autres besoins. 


Un peu plus de 36,6 millions de dollars sont demandés à ce titre pour le seul Siège de l’Organisation à New York.  Ce montant servirait à renforcer le service de sécurité par la création de 56 nouveaux postes et a procéder à l’aménagement d’un certain nombre d’installations de sécurité, y compris la pose de parois et de feuilles pare-balles dans les salles de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social et du Conseil de tutelle pour

séparer le public des délégués.  La remise à neuf du système d’alarme incendie, et le remplacement de l’enceinte actuelle du bâtiment sont aussi prévus.  Environ 16,7 millions de dollars sont demandés pour renforcer la sécurité à l’Office des Nations Unies à Genève. 


Au total, le Secrétaire général propose la création de 130 nouveaux postes, au titre du budget 2002-2003.  Il demande, par ailleurs, la création, en marge du budget ordinaire, de 2 postes permanents et 4 postes temporaires d’agent des services généraux remplissant des fonctions d’agents de sécurité au sein du Service de la sécurité et de la sûreté de l’Office des Nations Unies à Vienne.  Ces postes seraient financés moyennant une participation aux coûts des organisations situées au Centre international de Vienne.


      Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), dans son rapport A/56/7/Add.9, recommande à l’Assemblée générale de suivre les propositions du Secrétaire général.  Il souligne que ce crédit devra être utilisé exclusivement aux fins pour l’exécution des projets mentionnés.  Il recommande en outre que le montant non renouvelable de 44 861 400 dollars soit placé dans un compte distinct qui serait administré de la même manière que les comptes créés pour les projets de construction.


Débat général


      Mme NAZARETH INCERA (Costa Rica) a estimé que les événements du 11 septembre ont dévoilé clairement la vulnérabilité des locaux des Nations Unies.  La grande visibilité de l’Organisation, la présence fréquente de Chefs d’Etat et de dirigeants politiques de haut niveau font qu’elle est une cible facile et privilégiée pour n’importe quel groupe de terroristes, surtout pendant les sessions de l’Assemblée générale et les réunions au sommet.  Le Costa Rica se félicite de l’analyse faite dans ce domaine par le Secrétariat et partage pleinement la nécessité de mettre en oeuvre les mesures proposées dans le rapport du Secrétaire général.  Ces mesures exigeront en effet des ressources financières et humaines nouvelles, mais il s’agit du minimum indispensable à payer, a-t-elle estimé.  Toutefois, en matière de recrutement pour les postes proposés, il est indispensable de respecter les principes de la répartition géographique équitable.  Il faut aussi encourager le personnel existant chargé de la sécurité et lui donner des possibilités de promotion.  La représentante s’est de nouveau inquiétée des ressources supplémentaires demandées pour recruter des équipes extérieures de chiens détecteurs d’explosifs, alors que l’on sait que l’ONU a la capacité d’assurer ce service à moindre coût.


      Mme WANG (Chine) a, elle aussi, jugé tout à fait nécessaire de renforcer la sécurité des locaux de l’ONU.  Cette question concerne tous les Etats Membres et le personnel du Secrétariat.  La représentante a demandé des informations sur les faits nouveaux concernant le Plan directeur de rénovation générale du bâtiment du Siège, évoqué dans le rapport du Secrétaire général.  Elle a rappelé que l’Assemblée générale a alloué plus de 8 millions de dollars pour l’élaboration d’un projet détaillé sur cette question et a demandé quand ce rapport sera présenté.  Elle a aussi demandé des précisions supplémentaires concernant les 130 nouveaux postes demandés au titre du renforcement de la sécurité.  Rappelant que les pays hôtes ont une responsabilité particulière quant à la sécurité des

bâtiments de l’ONU, elle a souhaité savoir ce qui avait été fait en la matière, notamment concernant le Siège.  En conclusion, elle a fait observer que si les Etats Membres doivent fournir des ressources pour améliorer la sécurité, les services de l’Organisation responsables de la sécurité doivent, eux, assurer des services de la plus haute qualité.


Mme FELICITY BUCHANAN (Nouvelle-Zélande), au nom du Groupe CANZ, s’est félicitée de l’examen global des arrangements pris en matière de sécurité dans les locaux de l’ONU.  Les propositions formulées dans le rapport du Secrétaire général sont ciblées et concrètes.  Elles tiennent compte à la fois des besoins physiques et systémiques et des besoins à court et à long termes.  Si le coût total de ces mesures représente une somme assez considérable, il est toutefois justifié, d’autant qu’une grande partie représente des dépenses non renouvelables


M. KENNEDY (Etats-Unis) a indiqué avoir parfaitement conscience de l’importance et de la nécessité d’assurer la sécurité de tous ceux qui travaillent pour et à l’ONU.  Les propositions du Secrétaire général sont complètes.  Il est notamment satisfaisant de voir qu’un système mondial d’identification du personnel des Nations Unies est prévu.  La délégation des Etats-Unis appuie les recommandations du Secrétaire général et espère que les autres délégations en feront de même.


Sur cette question, M. NAKKARI (République arabe syrienne) a simplement souhaité avoir l’assurance que les mesures envisagées auront véritablement des effets positifs.  Les mesures envisagées seront-elles suffisantes de manière à ce que l’on n’ait plus besoin d’aide accessoire et extérieure, s’est-il interrogé.  A cet égard, il s’est particulièrement inquiété du recours à des services extérieurs envisagé concernant l’unité canine de détection des explosifs.  Il s’est aussi inquiété de l’absence d’information concernant la formation du personnel de sécurité de l’Organisation.  Celle-ci est-elle effectuée à l’extérieur, avec l’aide de services de sécurité des pays hôtes ?


Mme SILOT-BRAVO (Cuba) a demandé au Secrétariat d’expliquer concrètement en quoi consiste le mécanisme envisagé pour le financement des 58 millions de dollars prévus pour le renforcement de la sécurité. 


Mme ALBINA CHEPKOECH CHEBOMUI (Kenya) s’est félicitée de voir que le renforcement de la sécurité et de la sûreté est prise au sérieux.  Elle s’est notamment réjouie que des mesures soient proposées pour l’Office des Nations Unies à Nairobi.  En revanche, elle a dit ne pas comprendre les observations contenues dans le rapport, évoquant le caractère instable de la situation générale de sécurité à Nairobi.  Il n’est pas vrai que des manifestations ont régulièrement lieu à Nairobi et dans tous les cas, le Gouvernement du Kenya a déjà pris des mesures pour garantir la sécurité de tous les bâtiments officiels de la ville, y compris ceux de l’ONUN.


Répondant à ces questions, M. TOSHIYUKI NIWA, Sous-Secrétaire général aux services centraux d’appui, a indiqué que les services de détection d’explosifs ne peuvent pas être assurés uniquement par l’Organisation, mais en collaboration et en conjonction avec le pays hôte, ici au Siège.  S’agissant de la question relative au Plan directeur de rénovation du Siège, il a expliqué que l’étude est désormais pratiquement terminée.  Il s’agissait en fait d’une tâche très complexe qui a pris plus de temps que prévu.  Le rapport devrait être disponible pour la cinquante-septième session.  Pour ce qui est des activités de formation du personnel, il a indiqué qu’il y a 4 types de formation proposés : perfectionnement du personnel, groupe de formation pour la sécurité et la sûreté qui assure différents modules de formation, identification des besoins concrets, dans ce cadre des spécialistes extérieurs sont invités à fournir une formation plus spécialisée, et fourniture d’activités de formation, gratuite, par les services locaux de sécurité. 


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