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AG/AB/693

LE SECRETARIAT EXPLIQUE QUE LE RELEVEMENT DE L’AGE DE LA RETRAITE POUR LES FONCTIONNAIRES ENGAGES AVANT 1990 N’AURA PAS D’EFFET SUR LES EFFORTS DE RAJEUNISSEMENT DU PERSONNEL

07/03/02
Communiqué de presse
AG/AB/693


Cinquième Commission                                        AG/AB/693

45e séance – matin                                          7 mars 2001


LE SECRETARIAT EXPLIQUE QUE LE RELEVEMENT DE L’AGE DE LA RETRAITE POUR LES FONCTIONNAIRES ENGAGES AVANT 1990 N’AURA PAS D’EFFET SUR LES EFFORTS DE RAJEUNISSEMENT DU PERSONNEL


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a, ce matin, examiné plusieurs questions inscrites au titre de la gestion des ressources humaines, à savoir la composition du Secrétariat, les modifications au Règlement du personnel, la rationalisation des textes réglementaires, l’affectation des fonctionnaires travaillant au Cabinet du Secrétaire général, le recours aux consultants et vacataires et l’âge réglementaire de la cessation de services.  Présentant les rapports sur cette question, le Directeur de la Division des services opérationnels au Bureau de la gestion des ressources humaines, M. Dennis Beissel, a, concernant la proposition de faire passer de 60 à 62 ans l’âge de la retraite pour les fonctionnaires engagés avant le 1er janvier 1990, expliqué qu’une telle décision aurait non seulement un impact positif sur le moral des fonctionnaires – qui seraient ainsi tous sur un pied d’égalité – mais aussi sur la situation actuarielle de la Caisse des pensions du personnel de l’Organisation.  Il a ajouté que les projections effectuées montrent clairement que le changement de l’âge de la cessation de service pour les personnes engagées avant 1990 aura des effets très faibles, l’âge moyen des fonctionnaires, leur répartition géographique et l’équilibre entre les sexes n’étant virtuellement pas modifié, et que par conséquent il n’empêchera pas les objectifs de gestion des ressources humaines, principalement en matière de vacances de poste, d’être atteints.  Une analyse partagée par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) qui fait valoir dans son rapport qu’entre 2002 et 2006, le nombre de fonctionnaires effectivement concernés par la mesure s’échelonne entre 264 et 384.


Le représentant de la République de Corée a dit ne pas comprendre comment le Secrétariat est arrivé à la conclusion que l'impact du relèvement de l'âge de la retraite sera minime, alors que le rapport parle de près de 6 000 fonctionnaires concernés et que l’on insiste depuis plusieurs années sur la nécessité de rajeunir le Secrétariat.  Il a aussi jugé souhaitable d’obtenir des informations sur les implications financières qu’aurait une telle décision et a proposé que la Commission se prononce dans le cadre plus large du débat sur la réforme de la gestion des ressources humaines.  Le représentant du Botswana a aussi pris la parole.


La Commission avait également à l’examen, ce matin, la question du personnel fourni à titre gracieux par des gouvernements et autres entités.  Présentant le rapport du Secrétariat, M. Beissel a indiqué qu’en 2001, le personnel fourni à titre gracieux de type I (stagiaires, les experts associés et les experts détachés

au titre de prêts non remboursables dans le cadre de la coopération technique) a baissé de 29,4% et que celui de type II a lui diminué de 93%, le nombre des personnes employées à ce titre passant de 43 à 3.  Le Comité consultatif pour les


questions administratives et budgétaires (CCQAB), par son Président, M. Conrad Mselle, a demandé que dans le prochain rapport la définition de ce type de personnel soit mieux respectée.  Le Président Mselle a aussi saisi cette occasion pour apporter des précisions sur le statut de présentations orales des rapports du CCQAB.  Clarifications auxquelles les représentants de la République arabe syrienne et de Cuba ont réagi.


Deux rapports sur les conditions d’emploi et la rémunération des membres de la Cour internationale de Justice (CIJ), des juges du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), et des juges ad litem du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie ont aussi été présentés. 


En début de séance et concernant les arriérés dus par l’ex-Yougoslavie au titre du barème des quotes-parts pour la répartition des dépenses de l’Organisation des Nations Unies*, le Président de la Commission, M. Nana Effah-Apenteng (Ghana) a présenté un projet de résolution demandant au Comité des contributions d’examiner la question du traitement des 16 millions de dollars dus par cet ancien Etat Membre.  Les conclusions et observations du Comité des contributions seraient examinées par l’Assemblée générale à sa cinquante-septième session.  La Commission devrait se prononcer sur ce texte demain.


Demain, à 10 heures, la Commission poursuivra son débat général sur ces questions.


* voir communiqué AG/AB/690


Budget-programme pour l’exercice biennal 2002-2003 (point 123)


* Conditions d’emploi et rémunération des personnes qui n’ont pas la qualité de fonctionnaires du Secrétariat


      Conformément à une décision prise en 1998 par l’Assemblée générale, le Secrétaire général présente une mise à jour des conditions d’emploi et de rémunération des membres de la Cour internationale de Justice (CIJ), des juges du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), et des juges ad litem du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (A/C.5/56/14). 


Selon les statistiques officielles communiquées par la CIJ, l’indice des prix à la consommation aux Pays-Bas (pays hôte de la Cour) a augmenté de 8,15% entre le 1er janvier 1999 et le 31 mars 2001.  Parallèlement, le dollar des Etats-Unis s’est apprécié de 19% en moyenne sur la période de trois ans allant de 1999 à 2001.  Autrement dit, en termes réels, les émoluments des membres de la CIJ ont globalement progressé à un rythme plus rapide que le coût de la vie aux Pays-Bas.  Le Secrétaire général est donc d’avis de maintenir à leur niveau actuel, soit 160 000 dollars, les émoluments annuels des membres de la Cour, des juges du TPIY, des juges du TPIR et des juges ad litem, dont les conditions d’emploi sont statutairement les mêmes.


Le Secrétaire général a pris note de l’augmentation du volume de travail que la CIJ indique avoir enregistrée depuis 1985, et de la charge très lourde qui pèse également sur le TPIY et le TPIR.  Il constate par ailleurs que l’allocation spéciale du Président de la Cour n’a pas été révisée depuis très longtemps et il propose de la porter de 15 000 à 20 000 dollars.  Le montant de celle versée aux Vices-Présidents de la Cour et des deux Tribunaux lorsqu’ils remplissent les fonctions de président serait portée de 94 à 125 dollars par jour, avec un plafond de 12 500 dollars par an.  Le Secrétaire général propose aussi que le bénéfice de l’augmentation de l’indemnité pour frais d’études accordée aux administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur en décembre 2000 soit étendu aux membres de la Cour et aux juges des Tribunaux, à compter de l’année scolaire en cours le 1er janvier 2001. 


Si l’Assemblée générale à ces propositions, les incidences financières s’élèveraient à 48 800 dollars (montant estimatif) pour l’exercice 2002-2003.


Dans son rapport sur cette question, publié sous la cote A/56/7/Add.2, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) souscrit aux propositions du Secrétaire général en ce qui concerne les émoluments des membres de la Cour mais se prononce contre le relèvement du montant de l’allocation spéciale versée au Président.  Il ne voit pas d’objection à ce que soit étendu aux membres de la Cour et aux juges des tribunaux le bénéfice de l’augmentation de l’indemnité pour frais d’étude.  Le CCQAB réaffirme qu’à son avis c’est aux membres de la CIJ de prendre en charge la totalité de leur cotisation au régime d’assurance maladie et ne recommande pas de modifier en quoi que ce soit le système actuellement en vigueur pour les prestations de retraite des juges des deux tribunaux.


Examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’Organisation des Nations Unies (point 121) et Gestion des ressources humaines (point 126)


* Personnel fourni à titre gracieux


      Le rapport A/56/839 du Secrétaire général fournit des informations sur le recours à du personnel fourni à titre gracieux par des gouvernements ou d’autres entités pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2001.  L’effectif total du personnel fourni à titre gracieux de type I (stagiaires, experts associés et experts détachés au titre de prêts non remboursables dans le cadre de la coopération technique) a été réduit de 29,4%, passant de 265 à 187 personnes au 31 décembre 2001.  Cette réduction est essentiellement due à la réduction du nombre d’experts associés.  Le nombre de stagiaires est lui passé de 39 en décembre 2000 à 68 en décembre 2001, soit une augmentation de 74%.


Pour ce qui est du personnel fourni à titre gracieux de type II, par rapport au 30 décembre 2000, date à laquelle les effectifs comprenaient 43 personnes, la baisse a été de 93%.  Il a été mis fin, en 2001, aux fonctions des 40 enquêteurs de police scientifique et technique engagés par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.  Seulement trois bureaux employaient du personnel de ce type au 31 décembre 2001. 


Le rapport rend compte, en annexe, des effectifs du personnel fourni à titre gracieux de type I et de la nationalité et durée d’engagement de celui de type II.  Par rapport à 2000, les nationalités représentées sont passées de six à trois.  La proportion du personnel fourni à titre gracieux par rapport à l’ensemble du personnel ne dépasse pas 0.6%.


Présentation orale du rapport du CCQAB


Le Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), M. CONRAD MSELLE, a indiqué que de l’avis du Comité l’économiste spécialiste de la santé employé, à titre gracieux, à la Commission économique de l’Afrique (CEA), exerce des activités qui devraient être financées dans le cadre du budget ordinaire.  De même, les deux personnes fournies à titre gracieux employées au Haut Commissariat pour les droits de l’homme et à la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) semblent réunir les critères du personnel fourni à titre gracieux de type I et non de type II.  Le Comité demande donc que le prochain rapport du Secrétaire général sur cette question montre une application plus précise de la définition des deux types de personnel fourni à titre gracieux.  Ce faisant, le CCQAB recommande à l’Assemblée générale de prendre note du rapport.


Le Président Mselle a ensuite fait une déclaration concernant la présentation orale des rapports du CCQAB, en demandant qu’elle soit consignée in extenso dans les comptes rendus.  Il a réitéré que pour des raisons d’efficacité, d’économies et de temps, le Comité consultatif autorise son Président a fait rapport oralement à la Cinquième Commission.  Une fois que le Comité a transmis, par écrit ou par oral, ses conclusions et observations, il revient à la Cinquième Commission de prendre une décision sur les questions examinées et d’indiquer à l’Assemblée générale si elle accepte ou non les recommandations du CCQAB.  En outre, nombre des clarifications apportées oralement en séance par le CCQAB sont inclues dans les recommandations de la Commission à l’Assemblée générale.  La Cinquième Commission a l’obligation de refléter dûment les vues du CCQAB dans ses rapports à l’Assemblée générale.  C’est pourquoi le Comité consultatif accorde la plus grande importance au fait de présenter ses conclusions par écrit.  Les rapports oraux sont, pour lui, l’exception à laquelle il est forcé parfois de recourir en raison des circonstances et des contraintes évoquées plus haut.


Déclarations


Réagissant sur ce dernier point, M. ABDOU AL-MOULA NAKKARI (République arabe syrienne) a indiqué qu’il pouvait comprendre qu’à titre exceptionnel, un rapport du CCQAB soit présenté oralement.  Le tout c’est que cette exception ne devienne pas la règle.  Il existe bien entendu des circonstances indépendantes de la volonté du CCQAB qui le forcent à faire rapport oralement à la Commission.  Mais, il faut se souvenir que les documents du CCQAB sont des documents officiels.  Quant à la manière dont ces documents sont adoptés, les règles et résolutions sont nombreuses, l’une des plus importantes d’entre elles étant la parution simultanée des textes dans les six langues officielles.  C’est pour ces raisons que la délégation syrienne insiste pour que les documents du CCQAB soient aussi publiés dans les six langues officielles.  Certes une présentation orale brève peut être faite aux Etats Membres mais elle doit simplement servir à indiquer quand une question sera officiellement présentée, conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale, telle celle sur le plan des conférences.


Mme LOIPA SANCHEZ LORENZO (Cuba) a également insisté sur la nécessité pour le CCQAB de présenter ses rapports par écrit.  Il ne faut pas oublier que les décisions prises en Cinquième Commission sont particulièrement importantes.


Gestion des ressources humaines (point 126)


Documentation


      Par le rapport A/56/512, le Secrétaire général donne des informations sur diverses caractéristiques démographiques du personnel du Secrétariat ainsi que sur le système des fourchettes optimales qui régit la répartition géographique du personnel pour la période allant du 1er juillet 2000 au 30 juin 2001.  Au 30 juin 2001, le nombre total de fonctionnaires du Secrétariat de l’ONU et des entités dotées d’un statut spécial nommés pour un an ou plus s’établissait à 35 441.  Sur ce total, 14 874 fonctionnaires étaient affectés au Secrétariat et 20 567 aux secrétariats d’autres entités (PNUD, UNICEF, HCR et autres).  A la même date, 7 835 fonctionnaires occupaient les 8 989 postes inscrits au budget ordinaire pour 2001.  Les fonctionnaires occupant des postes soumis à la répartition géographique étaient au nombre de 2 445.


Entre le 1er juillet 2000 et le 30 juin 2001, 159 personnes ont été recrutées dans le cadre du système des fourchettes optimales (postes soumis à la répartition géographique).  Sur ce total, 52,8% étaient des lauréats des concours nationaux organisés pour pourvoir des postes des classes P-2 et P-3.  Sur les 159 fonctionnaires recrutés, 79 (49,7%) étaient des femmes, dont 24 originaires de pays en développement et 8 de pays en transition.  L’affectation de lauréats de concours nationaux à des postes vacants et le contrôle étroit de ce processus ont fait partie des questions prioritaires qui ont été abordées lors des réunions sur la planification des ressources humaines organisées en 2000-2001 avec les différents départements et bureaux.


La répartition des fonctionnaires de la catégorie des administrateurs fait apparaître une concentration de plus des deux tiers aux classes P-3 et P-4 alors que les classes P-1 et P-2 sont peu nombreuses (3,8% au total). 


Les femmes et les hommes sont presque à égalité dans l'ensemble du Secrétariat.  Cette situation de quasi-parité ne rend cependant pas compte des disparités entre catégories et entre départements et bureaux.  Aux deux échelons les plus élevés du Secrétariat, les femmes sont toujours très peu représentées (14,5%).  Elles sont également peu nombreuses dans la catégorie des directeurs (29,2%).  Dans la catégorie des administrateurs, elles représentent 38,5% des postes.  Elles sont plus nombreuses dans les classes d’entrée où l’objectif de 50% fixé par l’Assemblée générale est pratiquement atteint. De manière générale et depuis plusieurs années, la proportion de femmes dans la catégorie des administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur ne progresse que de 1% par an environ.  A ce rythme, la parité entre les sexes dans cette catégorie risque de ne pas être atteinte avant 2012. 


Au 30 juin 2001, l’âge moyen des fonctionnaires était de 45,6 ans, soit quatre mois de moins qu’en 2000.  Cette diminution est la première depuis 4 ans.  Pendant la période considérée, 3 669 fonctionnaires ont quitté l’Organisation, dont 12% aux classes P-1 et P-2. Le nombre de démissions a été de 445, soit près du double du nombre de départs à la retraite (243).  Environ 27,8% des administrateurs qui ont démissionné étaient de la classe P-2, la plupart avaient des contrats de durée déterminée ou limitée. 


En dernier lieu, le rapport donne des précisions sur les départs à la retraite prévus pour 2001-2005.  Au total, 1 490 fonctionnaires du Secrétariat atteindront l’âge du départ obligatoire à la retraite au cours des cinq prochaines années, soit 13,2% des effectifs.  Le chiffre moyen annuel des départs à la retraite sera de 298.  Les besoins en matière de personnel à remplacer à la classe P-5 au cours des cinq prochaines années représentent 30% des effectifs actuels; ils sont de 41,9% aux classes D-1 et D-2. 


Le document A/C.5/56/L.7 transmet la liste du personnel du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies, qui indique, pour chaque bureau, département et service, les noms, titre fonctionnel, nationalité et classe de tous les fonctionnaires engagés pour un an ou plus, au 1er juillet 2001.  La distribution de cette liste publiée sous la cote ST/ADM/R.56 est limitée.


      Par le rapport A/56/227, le Secrétaire général présente le texte intégral des modifications au Règlement du personnel qu’il compte apporter. Ces modifications concernent entre autres l’indemnité pour frais d’études, le Comité des nominations et des promotions, le congé dans les foyers et le préavis de licenciement.  Le Secrétaire général demande à l’Assemblée générale de prendre note du texte des modifications.


      Par la note A/C.5/56/3, le Secrétaire général fournit des indications détaillées sur les documents supprimés, à ce jour, dans le cadre de la rationalisation des textes réglementaires, parce qu’ils étaient caducs ou faisaient double emploi avec d’autres. 


      Par le rapport A/56/701 relatif à l’âge réglementaire de la cessation de service, le Secrétaire général étudie les conséquences qu’aurait la décision d’étendre aux fonctionnaires engagés avant le 1er janvier 1990 la règle fixant à 62 ans l’âge réglementaire de la cessation de service.  L’âge normal de la retraite est actuellement de 60 ans pour les participants admis à la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies avant le 1er janvier 1990 et de 62 ans pour ceux admis ou réadmis à la Caisse le 1er janvier 1990 ou après.  Consultées sur la question, la Caisse commune des pensions du personnel et la Commission de la fonction publique internationale (CFPI) accueilleraient avec satisfaction le relèvement de l’âge réglementaire de la cessation de service pour les fonctionnaires engagés avant le 1er janvier 1990.


Le rapport fournit ensuite les caractéristiques des effectifs pouvant être touchés par la modification proposée.  Au 30 juin 2001, le nombre total de fonctionnaires pouvant être touchés était de 5 944.  Dans la pratique toutefois, le nombre de fonctionnaires effectivement touchés sera sensiblement moins élevé à cause des personnes qui prendront une retraite anticipée ou quitteront l’Organisation pour des raisons de démission, d’expiration de contrat, d’incapacité ou de décès en cours d’emploi.  Il apparaît que les incidences d’une telle modification seraient négligeables au regard de la pyramide des âges de l’Organisation, de la répartition géographique, de l’équilibre entre hommes et femmes et des possibilités d’évolution des carrières.  En outre, ce changement aurait un effet plutôt positif sur la situation actuarielle de la Caisse des pensions. 


Le Secrétaire général indique que si l’Assemblée générale décide de fixer à 62 ans l’âge règlement de cessation de service pour les fonctionnaires nommés avant le 1er janvier 1990, elle devra amender l’article 9.5 du Règlement du personnel (selon le projet fourni en Annexe du rapport).  Il propose de fixer la date de prise d’effet trois mois après sa décision, le délai devant permettre de bien planifier la gestion des ressources humaines à l’Organisation.


      Le document A/C.5/56/CRP.1 et Add.1 sur l’âge réglementaire à la retraite ont été établis en complément au rapport du Secrétaire général et contient des renseignements supplémentaires au sujet de plusieurs questions soulevées.


Par le rapport A/56/816, le Secrétaire général fournit des informations sur les procédures qu’il se propose de mettre en oeuvre pour l’affectation des fonctionnaires travaillant dans son Cabinet.  En l’état actuel, lorsque les fonctionnaires sont détachés de son bureau, l’efficacité de leur affectation est entravée par les règles et politiques établies.  Dans un souci d’efficacité et pour ne pas pénaliser les fonctionnaires qui ont été temporairement exclus du circuit normal de l’organisation des carrières parce qu’ils étaient affectés à son Cabinet, le Secrétaire général propose d’instaurer des mesures et des procédures relatives au détachement de ces fonctionnaires.  En substance, les procédures proposées assimileraient la situation du Secrétaire général à celle qui existe déjà pour les chefs de département, auxquels les procédures établies accordent une autorité discrétionnaire en ce qui concerne les mouvements latéraux des fonctionnaires à l’intérieur de leur propre département ou bureau.  Le Secrétaire général pense qu’il serait dans l’intérêt de l’Organisation d’instaurer un système qui l’autoriserait à nommer les fonctionnaires qui travaillent dans son Cabinet aux postes vacants appropriés à l’intérieur du Secrétariat, avant ou après publication des avis de vacance correspondants.  Cette autorité discrétionnaire serait limitée aux fonctionnaires recrutés selon les procédures établies qui ont ensuite été appelés à exercer des fonctions à son Cabinet. L’entrée en vigueur d’une telle mesure ne nécessiterait aucune modification du Statut du personnel et du Règlement du personnel. Le Secrétaire général sollicite l’approbation de l’Assemblée générale pour cette proposition.


      Dans son rapport sur l’âge réglementaire de la cessation de services (A/56/846), le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) rappelle que sur les 11 244 fonctionnaires de l’ONU, auxquels s’appliquent les dispositions de la série 100 du Règlement du personnel, le nombre total de personnes pouvant être touchés par une modification de l’âge de la cessation de service est de 5 944.  Le CCQAB a été informé qu’une modification de l’âge réglementaire de la cessation de service pour les fonctionnaires nommés avant le 1er janvier 1990 n’aurait pas d’incidence sur le recrutement de nouveaux fonctionnaires, et qu’en raison de la vaste gamme d’âges et de classes possibles, il n’était pas possible de quantifier d’éventuelles incidences financières.  Ayant demandé des renseignements sur “l’effet plutôt positif” d’une telle décision sur la situation actuarielle de la Caisse des pensions, le Comité consultatif a été informé que d’après les estimations de l’Actuaire-conseil de la Caisse, en admettant que tous les fonctionnaires concernés restent en service jusqu’à 62 ans, le montant maximum des gains ou économies actuariels possibles s’élèverait à 0,16% des rémunérations considérées aux fins de la pension.  


Pour ce qui est de la date à laquelle la décision prendrait effet, le CCQAB a été informé que le Bureau de la gestion des ressources humaines recommandait un délai d’au moins six mois après l’adoption de la décision et ce afin d’éviter d’empiéter sur les procédures de sélection des candidats devant remplacer les personnes partant à la retraite.  Sur ce point, le Comité consultatif a été informé qu’en pratique, peu de départements entament effectivement les procédures de recrutement si longtemps à l’avance.  Il estime donc que, si l’Assemblée décidait de fixer à 62 ans l’âge réglementaire de la cessation de service pour les fonctionnaires nommés avant 1990, la décision devrait prendre effet trois mois après son adoption. 


Dans le rapport portant sur les consultants et vacataires, publié sous la cote A/56/834, le Secrétaire général présente des données sur tous les engagements pris avec des consultants et des vacataires en 2000.  3 054 personnes ont été engagées comme consultants (4 173 contrats), dont 828 femmes (soit 27,1 %), 51 retraités, 190 anciens fonctionnaires de l'Organisation non retraités âgés de 60 ans ou plus et 16 anciens fonctionnaires non retraités de moins de 60 ans.  1 314 personnes ont été engagées comme vacataires (2 471 contrats).  Par rapport à 1999, le nombre de contrats a augmenté de 21,3 %.  En 2000, les dépenses combinées au titre des consultants (33 millions de dollars) et des vacataires (8,9 millions de dollars) se sont chiffrées à 41,9 millions de dollars, soit une augmentation de 27,5 % par rapport à 1999.  Le coût quotidien moyen d'un consultant était de 125,5 dollars et celui d'un vacataire de 68 dollars.  En 2000, 45,5 % des consultants engagés venaient de 11 pays (Allemagne, Argentine, Australie, Canada, Chili, Etats-Unis, Ethiopie, France, Inde, Pays-Bas et Royaume-Uni), et 38,3 % des vacataires provenaient de 4 pays (Chili, Etats-Unis, Ethiopie et Royaume-Uni).


Dans un rapport présenté oralement, M. MSELLE, Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires, a demandé que dans le prochain rapport figure une définition précise de "consultant" et "vacataire".  Il a recommandé à l'Assemblée générale de prendre note du rapport du Secrétaire général.

Débat général


M. COLLEN VIXEN KELAPILE (Botswana) a demandé des précisions sur le rapport A/56/512, s'étonnant de ce que, en ce qui concerne les départs à la retraite prévus pour 2001-2005, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) se trouve classée dans deux catégories, celles des départements où le taux de départ est faible et celle où le taux de départ est moyen. 


M. KANG JEONG-SIK (République de Corée) a déclaré que le relèvement de l'âge réglementaire de la cessation de service à 62 ans aurait des répercussions sur la structure du personnel et des incidences financières importantes sur la Caisse des pensions.  Il s'est déclaré fortement déçu par la façon dont le Secrétariat aborde la question, qualifiant cette approche de "partiale, incomplète, et simplifiée à l'extrême".  La nécessité de rajeunir le Secrétariat est à l'ordre du jour depuis des années, a-t-il poursuivi, et dans ce contexte nous ne comprenons pas pourquoi le Secrétariat est arrivé à la conclusion que l'impact du relèvement de l'âge de la retraite sera minime alors qu'il touchera plus de 6000 personnes.  En ce qui concerne les incidences financières, la République de Corée souhaite que des montants estimatifs soient calculés avant que les Etats Membres puissent se prononcer sur la question.  Laissant momentanément de côté des questions telles que l'impact de la réforme sur la répartition géographique du personnel et le développement des carrières, le représentant a estimé en conclusion qu'il est souhaitable de reporter la décision sur cette question dans l'attente qu'une analyse plus détaillée prenne place, dans le cadre du débat sur la réforme de la gestion des ressources humaines.


Répondant à ces questions, M. DENNIS BEISSEL, Directeur de la Division des services opérationnels au Bureau de la gestion des ressources humaines, a indiqué qu’en examinant le rapport les représentants doivent comprendre que le nombre actuel de postes vacants (2 500 au 30 juin 2001) et celui des postes libérés pour cause de départs prématurés fournit la possibilité d’atteindre les objectifs en matière de ressources humaines.  En outre, les calculs effectués indiquent clairement que le changement de l’âge de la retraite pour les personnes engagées avant 1990 aura des effets minima pour les 2 premières années et quasi-inexistants pour les autres années sur ces objectifs.  Il s’agit de simples conclusions factuelles, a précisé M. Beissel.


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