SANS CONSERVATION DE L'ENVIRONNEMENT, IL NE SAURAIT Y AVOIR DE CROISSANCE DURABLE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

SANS CONSERVATION DE L'ENVIRONNEMENT, IL NE SAURAIT Y AVOIR DE CROISSANCE DURABLE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

La déclaration suivante a été prononcée, hier à Bruxelles, par le Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, lors de la cérémonie d'attribution du Prix du développement international au roi Baudouin :

C’est pour moi un grand honneur d’être parmi vous aujourd’hui. Je tiens à remercier leurs Majestés le roi Albert II et la reine Paola de m’avoir invité à cette émouvante cérémonie.  Je saisis cette occasion pour rendre hommage à la Fondation Roi Baudouin pour tout ce qu’elle fait pour améliorer la vie des gens un peu partout dans le monde.

Je dois dire que je suis impressionné par les activités que FUNDECOR mène au Costa Rica, dans la région volcanique du centre du pays, que l’UNESCO a déclarée réserve biosphérique au titre du programme l’Homme et la biosphère.  Le prix qui vous est décerné aujourd’hui, vous l’avez bien mérité. Félicitations !

Ce qui m’impressionne le plus, c’est que vous soyez parvenus à faire de la préservation du milieu et de l’utilisation durable des forêts une option économiquement viable et un moteur de développement pour les propriétaires forestiers de cette région. Cela prouve bien que ceux qui prétendent qu’il faut choisir entre conservation de l’environnement et croissance économique ont tort. En fait, on sait maintenant que sans conservation il ne saurait y avoir de croissance durable.

Comme l’incurie, la négligence et la cupidité, la pauvreté est une des causes des crises écologiques actuelles. On constate que bon nombre de pays en développement sont pris dans le cercle vicieux d’une détérioration constante de l’environnement jointe à une pauvreté croissante de la population.  C’est la raison pour laquelle toute stratégie de développement durable doit tenir compte à la fois des facteurs économiques, sociaux et environnementaux.

En fondant son approche sur ces trois piliers de la durabilité, FUNDECOR ne sert pas seulement les intérêts des populations locales; elle travaille aussi dans l’intérêt de la planète tout entière. La conservation et la reforestation contribuent au maintien de la biodiversité, qui est elle-même une source généreuse d’aliments et de médicaments et offre une protection contre les ravageurs des cultures et les maladies des plantes. La reforestation permet également de réduire le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, gaz qui contribue au réchauffement de la planète.

                                       - 2 -                      SG/SM/7805

                                                                  15 mai 2001

Il est de l’intérêt et de la responsabilité de tous de garantir la pérennité des écosystèmes. Je suis encouragé par le fait que, partout dans le monde, des associations de la société civile comme FUNDECOR relèvent le gant de la conservation et s’emploient à protéger la planète et à préserver l’avenir des générations futures.

Je cite souvent un proverbe africain qui dit ceci: « La Terre ne nous appartient pas; c’est un trésor que nous devons préserver pour nos enfants et les enfants de nos enfants »  Le Sommet mondial sur le développement durable, qui se tiendra l’an prochain à Johannesburg, sera l’occasion pour les dirigeants de la planète de prouver qu’ils méritent notre confiance.  J’espère que votre succès sera pour eux une source d’inspiration !

J’espère aussi qu’ils prendront des mesures concrètes pour appliquer la « nouvelle éthique de conservation et de sauvegarde » qu’ils se sont engagés à adopter lors du Sommet du millénaire en septembre dernier. Et j’espère qu'ils suivront l’exemple de ceux qui, à l’instar de FUNDECOR, ont compris que la Terre était notre seul patrimoine.

*   ***   *