En cours au Siège de l'ONU

CPSD/235

LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT AUX OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX SOULIGNE LA NECESSITE DE DIRE AUX ETATS MEMBRES CE QU’ILS DOIVENT SAVOIR...

20/11/2001
Communiqué de presse
CPSD/235


Quatrième Commission

20e séance – après-midi


LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT AUX OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX SOULIGNE LA NECESSITE DE DIRE AUX ETATS MEMBRES CE QU’ILS DOIVENT SAVOIR...


La Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation) a entamé cet après-midi l’examen d’étude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects.  Elle a entendu dans ce cadre, une présentation du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Marie Guéhenno, qui a rappelé les objectifs stratégiques que s’est fixé son Département, à savoir la réforme de la culture de gestion du Département, la réorientation des relations entre le Département et les missions sur le terrain, le renforcement de la capacité de déploiement rapide des opérations de maintien de la paix.  Le renforcement des relations avec, d'une part, les Etats Membres et les organes délibérants de l'ONU et, d'autre part, avec les autres acteurs du système des Nations Unies a en outre été évoqué par M. Guéhenno qui a cité, parmi les changements qui ont déjà été mis en oeuvre au sein du Département, la réorganisation de quatre domaines : la planification militaire, la formation et l’évaluation, le personnel militaire et les opérations militaires.


M. Guéhenno a également expliqué que le Département avait déjà constitué trois Equipes spéciales intégrées (IMTF) pour l’Afghanistan, le Timor oriental et la République démocratique du Congo et qu’il avait établi des stratégies de déploiement rapide.  Il a souligné que deux recommandations majeures du rapport Brahimi étaient effectivement mises en œuvre, en l’occurrence la nécessité de dire aux Etats Membres ce qu'ils doivent savoir et non pas ce que nous pourrions croire qu’ils voudraient entendre.


Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a répondu aux questions soulevées par les délégations.  A celle concernant la représentation géographique au sein des effectifs du Département, M. Guéhenno a répondu, qu’à une exception près, tous les postes pourvus depuis un an l’avaient été par des candidats originaires des pays contributeurs de troupes.  S’agissant de l’Unité des pratiques optimales, le Secrétaire général adjoint a regretté de pas avoir réussi à faire comprendre que cette initiative ne relevait pas de la duplication mais de la bonne coordination. 


La Commission a achevé l’examen des questions relatives à l’information en adoptant deux projets de résolution et un projet de décision relatif à l’élargissement du Comité de l’information.  Aux termes du projet de résolution sur la politique et les activités de l'ONU en matière d'information, adopté sans vote, l’Assemblée générale déciderait d'augmenter la capacité de radiodiffusion internationale de l'ONU dans les six langues officielles.  Elle soulignerait que la réorientation du Département devrait avoir pour effet de concourir à combler le fossé existant entre pays en développement et pays développés dans le domaine crucial de l'information et de la communication.


S’agissant du multilinguisme, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de présenter au Comité de l'information des chiffres sur l'utilisation et la maîtrise des six langues officielles par le personnel du Département de l'information.  Pour ce qui est des centres d'information de l'ONU, l'Assemblée soulignerait qu'il faut s'attacher davantage à garantir l'allocation la plus équitable possible des ressources aux centres d'information.


Aux termes du projet de résolution intitulé l'information au service de l'humanité, adopté sans vote, l'Assemblée générale demanderait notamment aux Etats membres de mettre en valeur les ressources humaines et techniques des pays en développement; d'instaurer des conditions qui leur permettent de se doter des techniques de communication qui répondent à leurs besoins nationaux; et de leur faciliter l'accès aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché. 


Les représentants des pays suivants ont participe au débat : Norvège, Chili (au nom du groupe de Rio), Zambie, Bangladesh, Argentine, Chine, Japon et Belgique (au nom de l’Union européenne).


Les représentants de la Jordanie, de la Belgique (au nom de l’Union européenne), de l’Inde, de la Nouvelle-Zélande et du Rwanda ont participé à l’échange de vue.


La Quatrième Commission reprendra ses travaux demain, mercredi 21 novembre à partir de 10 heures.

ETUDE D’ENSEMBLE DE TOUTE LA QUESTION DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX SOUS TOUS LEURS ASPECTS


La Commission était saisie pour l’examen de ce point du rapport du Secrétaire général intitulé Etude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects (A/C.5/55/46 et Add.1) et du rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) intitulé Mise en œuvre du rapport du Groupe d’étude sur les opérations de paix de l’Organisation des Nations Unies (A/56/478).  Ces documents ont été présentés dans le communiqué de presse de la Cinquième Commission AG/AB/668 en date du 29 octobre.


Lettre datée du 25 juillet 2001, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Mali auprès de l'Organisation des Nations Unies (A/55/1021 - S/2001/735)


Par cette lettre, le Représentant du Mali auprès de l'ONU, en sa qualité du Président du Groupe islamique à l'ONU, transmet le texte du communiqué final et des résolutions de la vingt-huitième session de la Conférence islamique des ministres des affaires étrangères (Session de la paix et du développement : l'Intifada d'Al-Aqsa) tenue à Bamako (Mali), du 25 au 27 mai 2001.


Déclaration liminaire


M. JEAN-MARIE GUEHENNO, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a déclaré que son Département avait dû faire face ces derniers mois à la gestion de deux processus parallèles: aller de l'avant dans la mise en œuvre de ce qu'on a appelé "Brahimi I" et pourvoir les 93 nouveaux postes approuvés par l'Assemblée générale en décembre 2000.  Et ce, tout en formalisant et budgétisant la mise en œuvre de "Brahimi II".  Il a indiqué que 88 des 93 postes avaient été pourvus.  Dans le processus de recrutement, le Département a fait des efforts particuliers pour améliorer la représentation des pays fournisseurs de contingents et des femmes.  A ce propos, a-t-il souligné, nous avons atteint un taux de représentation féminine de 32,1% au niveau des administrateurs.  Depuis la session du Comité spécial chargé des opérations de maintien de la paix en juillet dernier, le Département a analysé les conclusions de l'examen du fonctionnement global du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP).  Il s'est efforcé de déterminer dans quelle mesure ces conclusions concordaient avec les recommandations du Groupe d'étude présidé par Brahimi, ce qui peut être fait grâce aux ressources supplémentaires obtenues grâce à "Brahimi I", et ce dont on a besoin pour avancer. 


M. Guéhenno a exprimé sa reconnaissance au Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) pour ses recommandations visant à augmenter les effectifs du Département de 92 postes.  S'ils sont approuvés, ces 92 postes donneront au Département une assise solide.  Pour la première fois depuis sa création en 1992, le Département aura la capacité de mettre en place son propre processus de gestion tout en continuant à soutenir le Secrétaire général, le Conseil de sécurité et les Etats Membres et à planifier, diriger, gérer, et appuyer les opérations de maintien de la paix.  Il a insisté sur le fait que le temps de l'introspection était terminé, qu'il était temps désormais de tenir ses engagements.  A cette fin, le Département a défini cinq objectifs stratégiques à atteindre, à savoir réformer la culture de gestion du Département, réorienter les relations entre le Département et les missions sur le terrain, renforcer la capacité de déploiement rapide des opérations de maintien de la paix, renforcer également les relations avec, d'une part, les Etats Membres et les organes délibérants de l'ONU et, d'autre part, avec les autres acteurs du système des Nations Unies.  Suivant l'une des recommandations les plus importantes du rapport Brahimi, le Département  a mis sur pied une Equipe chargée de gérer le changement.  Parmi les changements qui ont déjà été mis en œuvre au sein du Département, on compte la réorganisation de quatre domaines, à savoir la planification militaire, la formation et l’évaluation, le personnel militaire et les opérations militaires.  Le Département a également constitué des équipes spéciales intégrées et établi des stratégies de déploiement rapide.  Le Département est actuellement engagé dans trois équipes spéciales intégrées (IMTF), en Afghanistan, au Timor oriental et en République démocratique du Congo.  Prenant l'exemple de l'Afghanistan, M. Guéhenno a expliqué que face aux attentes de la communauté internationale par rapport à un engagement des Nations Unies en Afghanistan, le Secrétaire général et son Représentant spécial mettent en œuvre deux recommandations majeures du Rapport Brahimi.  D'abord la nécessité de dire aux Etats Membres ce qu'ils doivent savoir et non pas ce que nous pourrions croire qu’ils voudraient entendre et deuxièmement la création d'un mécanisme formel d'Equipes spéciales intégrées réunissant un large éventail de spécialistes des questions politiques, humanitaires, logistiques, et administratives, de l'information et de la sécurité.


M. Guéhenno a par ailleurs annoncé que le Département publiera au printemps/été 2002, un manuel stratégique sur les opérations de maintien de la paix multi-dimensionelles, un outil opérationnel pour le personnel des missions sur le terrain.  Il a rappelé que des efforts avaient été déployés l'année dernière pour améliorer la gestion du maintien de la paix.  S’agissant de l’établissement de liste de personnel d’astreinte dans le cadre des Accords sur les forces et moyens en attente, il a regretté le manque de progrès accomplis et a rappelé que pour qu’un tel mécanisme fonctionne, il est nécessaire que les informations dont dispose le Secrétariat soient mises à jour.  Avec des effectifs supplémentaires, le Département pourrait bien faire et fera mieux.  Il n'empêche qu'il faut renforcer les capacités de déploiement rapide, et de manière considérable, ou alors nos meilleurs plans, n'auront servi à rien.  Dans ce domaine, le Secrétariat dépend de la volonté et des capacités et du soutien des Etats Membres.  A cet égard, la base logistique des Nations Unies à Brindisi aura un rôle majeur à jouer en soutenant le stock stratégique de déploiement que nous proposons d'établir.  En conclusion, M. Guéhenno a souligné que les défis auxquels l'ONU faisait face n'étaient pas nouveaux mais liés aujourd'hui à la mondialisation et à la nécessité de traiter avec des acteurs non étatiques.  Les concepts traditionnels du maintien de la paix sont remis en question, les Etats Membres et le Secrétaire général doivent ensemble relever un défi : rendre les Nations Unies plus souples.  Aujourd'hui, l'heure est venue d'agir, de construire un Département des opérations de maintien de la paix plus fort et plus dynamique.


Motion d’ordre


Le représentant de l’Egypte a rappelé que l’Assemblée générale avait adopté une résolution dans laquelle des recommandations étaient stipulés sur les méthodes relatives à l’examen des questions concernant le maintien de la paix.  Dans cette résolution était mentionné que la déclaration du Secrétaire général adjoint serait suivie d’une discussion entre le Secrétaire général et les délégations.  Le débat général ne commencerait donc qu’après cet échange de vues.  La décision finale revenant au Président et aux délégations.  Si vous estimez qu’il serait utile d’avoir un échange de vues avec le Secrétaire général, ce serait conforme à la résolution, a-t-il expliqué. 


Le représentant de la Zambie a appuyé le représentant de l’Egypte.  Nous pensions comme lui qu’il y aurait un échange de vues à la suite du rapport de M. Guéhenno, a-t-il observé


Le représentant de l’Inde a indiqué que le représentant de l’Egypte a soulevé une question pertinente.  Il a rappelé que l’année dernière un plus grand nombre de réunions avaient été envisagées pour l’examen du point à l’ordre du jour.  Il a demandé à ce que l’échange de vues se tienne à la session de demain. 


Le représentant de la Belgique a indiqué qu’il souhaiterait qu’une courte période soit réservée à un échange de vues.  Il a indiqué que les délégations pourront faire leurs déclarations dans un premier temps puis faire des observations dans le cadre d’un échange de vue.  


Le représentant de la Jordanie a rappelé que la résolution en question avait été proposée par le Mouvement des non alignés et qu'il estime qu’il serait bon d’éviter un débat stérile. 


Le représentant de la Côte d’Ivoire a fait observer que la Commission s’était mise d’accord pour faire une pause vers 16h30 en raison du Ramadan. 


La représentante de la République-Unie de Tanzanie, relayé par le représentant des Philippines, a indiqué qu’il serait bon avant d’avoir un débat interactif que les délégations disposent du texte de la déclaration du Secrétaire général adjoint. 


Echange de vues

Le représentant de la Jordanie, au nom du Mouvement des non alignés, a fait observer que sur les 93 postes alloués par l’Assemblée générale seuls 28 avaient été pourvus par des ressortissants des pays de son mouvement.  Il a souligné que les Nations Unies si elles étaient impliquées en Afghanistan, il faudrait que la mission soit la plus représentative possible. 


Le représentant de la Belgique (au nom de l’Union européenne) a demandé de savoir si dans la planification du budget, les analyses comparatives du coût des différentes options de réserve stratégique seront comprises.  Il a demandé des précisions sur le travail du Groupe des meilleures pratiques et sur son impact sur l’efficacité du Département.  S’agissant des listes de personnel sous astreinte, il a suggéré que le dialogue entre le Département et les Etats Membres se poursuive. 


Le représentant de l’Inde a voulu savoir ce que faisait l’équipe spéciale intégrée pour l’Afghanistan du point de vue logistique et quels sont les plans pour l’avenir. 


Le représentant de la Nouvelle-Zélande a demandé quel était le degré d’insuffisance de la liste de personnel sous astreinte. 


Le représentant du Rwanda a demandé à savoir si de nouveaux objectifs ont été fixés et si de nouveaux mécanismes ont été mis en place pour que les tragédies du type de celle qu’a connue le Rwanda ne se reproduise pas. 


M. Guéhenno, répondant à une question relative à la représentation géographique du personnel, a expliqué qu’il était en train d’établir des statistiques complètes sur ce point.  Il a expliqué que les processus de recrutement sont très lents et a suggéré qu’il serait bon d’ajuster en amont l’offre à la demande.  Cela impliquerait que les pays qui sont conscients d’être sous-représentés proposent des candidats qui correspondent aux descriptions de poste.  Il a indiqué qu’à une exception près, tous les postes ont été pourvus par des candidats originaires de pays contributeurs de troupes.  S’agissant de la réserve stratégique et du coût comparatif des différentes options, M. Michael Sheehan, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, a indiqué qu’une analyse détaillée a été faite pour chaque mission et des discussions ont eu lieu avec toutes les parties prenantes, y compris avec les fournisseurs.  Le Département a ainsi préparé un budget de la réserve stratégique qui reprend cette analyse extrêmement rigoureuse. 


S’agissant de la question concernant l’Unité des pratiques optimales, le Secrétaire général adjoint a expliqué qu’il avait été déçu par la recommandation du Comité consultatif.  On a vu, a-t-il dit, dans cette initiative une sorte de duplication des mécanismes existants alors que c’est très important qu’un petit nombre de personnes joue le rôle d’interface pour faire entrer dans le processus de gestion du Département leurs préoccupations spécifiques.  Ce n’est pas de la duplication mais de la bonne coordination, a-t-il expliqué.


Pour ce qui est d’améliorer le système de liste de personnel sous astreinte, le Général Timothy Ford, Conseiller militaire, a indiqué que le Département cherche à avoir une liste de personnes disponibles rapidement en cas de mission.  Il a indiqué que seulement certains Etats Membres avaient la possibilité de communiquer au Département  une telle liste.  Par conséquent, le Département n’a pas encore mis au point une procédure définitive. 


Déclarations


M. THOR GISLESEN (Norvège) a déclaré que le succès des opérations de maintien de la paix était conditionné par de bonnes relations entre ceux qui décident des mandats et des règles d’engagement et ceux qui sont chargés de les appliquer.  Le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays fournisseurs de troupes doivent s’engager de la manière la plus large possible à mettre en place une approche intégrée de la planification et de la conduite des futures opérations de maintien de la paix.  Bien qu’un pas considérable ait été fait dans la bonne direction, la résolution 1353 ne répond pas à la nécessité d’établir un partenariat institutionnalisé basé sur la confiance entre le Conseil et les pays fournisseurs de troupes.  De notre point de vue, ce qui est en jeu c’est la crédibilité des Nations Unies et sa capacité de s’acquitter de sa principale tâche.


Les leçons retenues de chaque opération de maintien de la paix, a poursuivi le représentant, doivent être prises en compte dans le calendrier et la conduite à la fois des missions en cours et de celles à venir.  Nous pensons qu’il faut à la fois renforcer et élargir le mandat de l’Unité des pratiques optimales, notamment dans le domaine du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion et dans celui d’une parité hommes/femmes.  Nous sommes par conséquent déçus que le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires se soit prononcé contre l’octroi à l’Unité des postes demandés à l’exception de quatre.


Le déploiement rapide et efficace de nouvelles opérations sur le terrain demeure un défi essentiel pour le Département, a fait observer le représentant.  Ceci a été souligné par M. Brahimi et répété récemment à plusieurs reprises.  Les priorités de la Norvège, qui a pris le 1er juin la présidence de la Brigade internationale en attente et en préparation intense pour les opérations des Nations Unies sont les suivantes : améliorer le processus de décision et de mise en place des forces, élargir la réserve des forces des Etats Membres et leur répartition géographique, appliquer les leçons retenues du déploiement de la MINUEE et rendre la Brigade disponible pour les Nations Unies à partir du 1er janvier 2002.


Par ailleurs, le représentant de la Norvège a affirmé que le VIH/sida constituait une menace pour la sécurité des pays où il fait des ravages,  pour leurs voisins, leurs partenaires et leurs alliés.  C’est pourquoi, a-t-il dit, il est urgent d’intégrer aux opérations de maintien de la paix une stratégie globale de lutte contre le VIH/sida.  Mon pays, a ajouté le représentant, accorde également une grande importance aux relations entre les composantes civiles et militaires des opérations de paix multifonctions.  Nous approuvons la proposition de renforcer la division militaire du Département par des composantes civiles.


M. CRISTIAN MAQUIEIRA (Chili), au nom du Groupe de Rio, s'est félicité du travail effectué par le Comité spécial sur les opérations de maintien de la paix dans son traitement des recommandations du rapport Brahimi et en définissant les priorités et les orientations que l'ONU devrait adopter pour renforcer le Département des opérations de maintien de la paix.  Le Groupe de Rio estime qu’il était très important de mettre en œuvre dès que possible les recommandations du Comité spécial, pour améliorer la planification et l'exécution des opérations de maintien de la paix, autant au Siège que sur le terrain, puisque leur efficacité accrue renforcera la crédibilité des Nations Unies.


M. Valdes a souligné l'importance que le Groupe de Rio accorde à la transparence du processus de prise de décision, étant donné qu'un soutien sans faille des Pays Membres de l'Organisation constitue un élément clef des opérations de maintien de la paix.  Il a insisté sur l'importance des mécanismes de consultation entre le Conseil de sécurité et les pays fournisseurs de troupes, surtout dans les phases les plus risquées, un besoin reconnu dans la résolution 1353 (2001) du Conseil, dont l’application a commencé depuis quelques mois.  Il a ajouté qu'il reste encore à établir un mécanisme officiel pour promouvoir ces liens et complémentarités, afin de faciliter cette participation, surtout avant l'examen ou le renouvellement des mandats. 


En matière de prévention des conflits, le Groupe de Rio se félicite des efforts déployés par le Département des opérations de maintien de la paix; mais il estime cependant que ces efforts resteront vains si des mécanismes adéquats ne sont pas institutionnalisés afin de maintenir la paix dans les cas de conflits n'ayant pas encore été déclarés.  Faute de tels mécanismes, il semble qu'il sera impossible de passer d'une culture de réaction à une de prévention.  Le Groupe de Rio a en outre souligné l'importance primordiale de protéger le personnel des opérations de maintien de la paix, car leur sécurité dépend de trois facteurs principaux de réduction des risques d'accidents, à savoir: la planification, la formation et la fourniture d'équipements fiables.


M. MWELWA MUSAMBACHIME (Zambie) a déclaré que sa délégation attachait beaucoup d’importance à la dimension sexospécifique des opérations de maintien de la paix et qu’elle a toujours plaidé pour que le Département des opérations de maintien de la paix bénéficie de ressources adéquates à ce sujet.  Le fait, a-t-il souligné, que les femmes et les enfants constituent les principales victimes des conflits, renforce sa conviction qu’il faut se préoccuper davantage de leurs droits et de leurs besoins spécifiques.


Le représentant a, par ailleurs, remarqué que la mise en place précoce de programmes de « démobilisation, de désarmement et de réintégration » (DDR) était vitale pour le succès de toute opération de maintien de la paix.  Il est reconnu, a-t-il ajouté, qu’ils évitent de sombrer de nouveau dans la violence.  Aussi est-il déçu de constater que, bien que le Groupe de travail sur les opérations de maintien de la paix eut recommandé la présence d’experts en DDR, les organes décisionnels n’avaient pas consenti à tels experts.


Se félicitant des consultations entre les pays fournisseurs de contingents et le Conseil de sécurité, il a toutefois estimé que davantage pouvait être fait dans ce domaine.  Selon lui, les pays concernés devraient se voir associés au processus de décision à partir du moment où le Conseil envisage le recours possible à la force.  Enfin, il a déploré le déséquilibre dans l’attribution des postes au sein du Département et que rien ne soit fait pour y remédier.  Nous nous trouvons, a-t-il dit, dans la même situation que l’an dernier, à savoir que deux régions fournissent la moitié du personnel du Département et que les pays en développement, qui fournissent l’essentiel des contingents, ne sont pas représentés du tout. 


M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY (Bangladesh) a indiqué que son pays est impliqué dans les opérations de maintien de la paix depuis les années 1980.  Actuellement, le Bangladesh est d'ailleurs le plus gros fournisseur de troupes.  Il a considéré que le Département de maintien de la paix est un instrument important dans les efforts de maintien de la paix des Nations Unies et qu'il faut le renforcer.  Il a toutefois souhaité que l'Organisation évite la prolifération des instances dont les missions se recoupent.  Ces structures doivent être revitalisées afin de réformer les méthodes de travail et de renforcer l'efficacité et la rotation du personnel.  Le représentant a en outre souhaité que le Secrétariat assure une représentation équitable des pays en développement, et en particulier de ceux qui contribuent au contingent, pour l'attribution de postes, notamment pour la nomination des commandants d'opérations de maintien de la paix.  De l'avis du représentant, les résultats de ces opérations dépendent non seulement du renforcement du Siège, mais aussi de la volonté politique des parties impliquées.  Les opérations de maintien de la paix doivent être clairement orientées, être dotées d’un mandat précis, ainsi que d'un commandement efficace et des structures de contrôle bien définies.


Sur la question du partenariat triangulaire entre le Conseil de sécurité, les pays contributeurs et le Secrétariat, M. Chowdhury a estimé important de le renforcer pour permettre aux pays contributeurs de participer pleinement dans les prises de décision concernant les opérations de maintien de la paix.  Il est aussi essentiel, a-t-il ajouté, que les grands pays qui ont beaucoup de capacités fournissent des troupes et des équipements, afin d'assurer le succès des missions.  M. Chowdhury a aussi mis l'accent sur l'importance de l'engagement politique des Etats Membres, ainsi que sur la coopération entre le Département de maintien de la paix et le Département de l'information de l'ONU, afin que celui-ci améliore la qualité de l'information en la matière.  Selon le délégué, le maintien de la paix doit non seulement séparer les factions armées mais aussi identifier les racines des conflits et aider à leur résolution.  Il faut donc envisager la prévention, la résolution des conflits et l'établissement de la paix dans une approche générale.  S'agissant du financement des opérations de maintien de la paix, le représentant a considéré qu'il relève de la responsabilité collective de tous les Etats Membres des Nations Unies, car il est préoccupant que certains Etats ne veuillent pas payer leurs contributions au budget du maintien de la paix.  Il a donc appelé les Etats Membres à honorer leurs obligations à cet égard.  En concluant, il a rappelé l'importance d'une formation appropriée et efficace des troupes et du personnel de police civile, dans laquelle les Nations Unies ont un rôle à jouer.


M. LUIS ENRIQUE CAPPAGLI (Argentine) a déclaré qu’il convient de renforcer les opérations de maintien de la paix car d’elles dépend la légitimité et la crédibilité des Nations Unies.  Il a émis l’espoir que les priorités arrêtées par les Etats Membres en matière de réforme du maintien de la paix seront appuyées par les organes compétents en matière budgétaire.  Disposer d’une capacité de déploiement rapide est une nécessité, c’est pourquoi nous nous félicitons des discussions en cours sur l’établissement d’une réserve logistique stratégique.  L’Argentine est préoccupée par la sécurité du personnel des Nations Unies en mission et estime que garantir la sécurité englobe la prévention, la réparation et la formation.  Nous espérons que le moment venu la Cinquième Commission acceptera les ressources additionnelles demandées pour qu’il soit possible de renforcer la sécurité du personnel sur le terrain.  S’agissant du processus de coopération entre le Secrétariat, le Conseil de sécurité et les principaux pays contributeurs de troupes, il a indiqué qu’il est nécessaire de mettre en place une véritable coopération.  Il s’est félicité de la manière dont les consultations sur ce point sont menées et s’est déclaré surpris de la réticence de certains Etats membres du Conseil de sécurité s’agissant d’institutionnaliser cette coopération.  Il faut mettre en place des mécanismes institutionnalisés permettant aux pays contributeurs de troupes de participer à toutes les phases de planification des missions.  Tout effort visant à renforcer les opérations de maintien de la paix renforcera la légitimité et la crédibilité des Nations Unies.


M. SHEN GUOFANG (Chine) a fait observer que les opérations de maintien de la paix, de prévention des conflits et de consolidation de la paix étant de plus en plus imbriquées, il était crucial que le Conseil coordonne mieux son action à ces différentes étapes et définisse une « stratégie de sortie » réalisable.  Quand on planifie une opération de maintien de la paix, il faudrait être clair sur ses priorités à ces différentes étapes, a-t-il estimé.  De même, il faut rechercher la coordination et la coopération du pays hôte et encourager sa population et son gouvernement à jouer un rôle directeur dans ce processus.  Dans le même temps, a poursuivi le représentant, les initiatives des Etats Membres et des organisations régionales compétentes doivent être encouragées de façon à ce qu’elles travaillent de concert avec les Nations Unies.  Il a cité à cet égard la très bonne coopération des instances régionales en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. 


Par ailleurs, le représentant a insisté sur le fait que les Nations Unies, en tant qu’organisation intergouvernementale chargée du maintien de la paix et de la stabilité, se devaient d’accorder une attention égale à tous les conflits dans toutes les régions.  Faute de quoi, a-t-il ajouté, leur impartialité et leur neutralité seront mises en doute mais ses efforts pour résoudre efficacement les conflits seront aussi sapés.  Il a aussi jugé essentiel de renforcer la communication et la coordination entre le Conseil de sécurité, les pays fournisseurs de contingents et le Secrétariat.


M. YOSHIYUKI MOTOMURA (Japon) a constaté les modifications profondes qu'avaient connues les opérations de maintien de la paix au cours des dernières années dont les mandats sont devenus de plus en plus diversifiés.  Il y a actuellement plus de 47 000 militaires et personnel de police civile et quelque 13 000 civils déployés dans 15 missions.  Le budget du maintien de la paix est le double du budget ordinaire des Nations Unies.  La contribution du Japon cette année est de 600 millions de dollars.  Compte tenu de l'importance accrue des opérations de maintien de la paix, il est d'autant plus important de les déployer et d'en assurer la gestion de manière responsable.  Le représentant a fait part de l'appui de son pays au concept de déploiement de réserves stratégiques comme moyen d'accroître la capacité de déploiement rapide des Nations Unies.  Compte tenu de l'ampleur des investissements, il est important que le niveau voulu de réserve soit évalué sur une base réaliste.  Le Secrétariat voudra peut-être commencer avec un niveau minimum de réserves pour le déploiement d'une opération de maintien de la paix, qu'elle soit traditionnelle ou complexe.  S'agissant de la restructuration et du recrutement au Siège des Nations Unies, nous souhaitons que les postes supplémentaires soient pourvus rapidement afin de corriger les déséquilibres en matière de représentation géographique.  Bien que du personnel supplémentaire soit nécessaire, les problèmes de gestion et les questions relatives à la mobilité du personnel doivent être traités conjointement.  


Le représentant a par ailleurs attiré l'attention de la Commission sur la question de la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé.  Il reste beaucoup à faire en matière juridique, de formation, d'équipement et de diffusion d'informations afin de minimiser les accidents.  Nous souhaiterions que le Secrétaire général intègre dans son prochain rapport les mesures spécifiques que recommande le Comité spécial pour accroître la sécurité du personnel.  Le représentant, reconnaissant l'importante contribution faite par les pays contributeurs de troupes, a estimé que le processus de  consultations et de coopération du Conseil de sécurité ne devrait pas être limité à ces pays.  Le maintien de la paix exige du personnel militaire, civil, de police ainsi que des équipements et des ressources financières.  De telles consultations seraient plus significatives si elles associaient les pays qui fournissent du personnel civil ou des contributions financières importantes.  Il n'est pas souhaitable  ni approprié d'institutionnaliser un mécanisme de coopération qui exclurait les pays dont les contributions importantes ne se traduisent pas en terme de contingents.


M. SIGURD SCHELSTRAETE (Belgique) a déclaré, au nom de l'Union européenne et des pays associés, que l'Union continuera comme par le passé à apporter sa contribution en troupes, en policiers civils et en observateurs militaires aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  L'Union contribue pour près de 40 % au budget des Nations Unies destiné au maintien de la paix.  Le représentant a estimé qu'en raison du caractère plus complexe des opérations de maintien de la paix, le Secrétariat et le Département des opérations de maintien de la paix ont besoin d'une structure solide et efficace d'appui aux opérations de paix.  Une meilleure coordination entre les différents acteurs et une approche intégrée sont nécessaires à la réalisation de leur mandat.  Nous espérons qu'à la lumière du dernier rapport du Comité spécial, les ressources nécessaires seront débloquées.  L'Union a montré qu'elle était prête à augmenter sa contribution et elle attend que cet investissement produise des améliorations tangibles.  A cet égard, il est également nécessaire que le Secrétariat, en particulier le Département des opérations de maintien de la paix, applique de nouvelles méthodes de travail, une nouvelle culture de gestion et une véritable méritocratie.


S'agissant des propositions budgétaires en discussion à la Cinquième Commission, l'Union est en faveur d'une augmentation plus importante des ressources humaines du Groupe des pratiques optimales de maintien de la paix.  Des experts en information publique, désarmement, démobilisation et réintégration des combattants (DDR) et en sexospécificité sont en effet cruciaux pour donner à ce groupe un véritable potentiel.  Nous rappelons également notre attachement à une approche intégrée en matière d'entraînement.  Le représentant a, par ailleurs, indiqué qu'il aurait souhaité que la dernière session du Comité spécial sur les opérations de maintien de la paix ait donné lieu à des avancées plus concrètes pour ce qui est de la récolte, de l'analyse stratégique et de la distribution de l'information.  Il est indispensable que l'Organisation soit dotée d'une capacité effective en la matière.  Nous attendons dès lors avec impatience les nouvelles propositions que formulera le Secrétaire général.  Le représentant a attiré l'attention du Comité sur l'une des conclusions de l'étude d'ensemble sur le maintien de la paix, à savoir que le Département ne doit pas faire cavalier seul mais continuer de recevoir l'appui d'autres départements et institutions qui doivent recevoir eux aussi des ressources supplémentaires.  Une véritable coopération doit s'installer entre ces acteurs.  Le représentant a également insisté sur la nécessité de renforcer et de formaliser la coopération entre le Conseil, les contributeurs en contingents et le Secrétariat.


Le représentant a appuyé le Secrétariat dans ses efforts visant à déployer une opération de maintien de la paix dans les 30 jours et d'une opération de maintien de la paix complexe dans les 90 jours, après l'adoption du mandat.  Nous demandons que soit mise au point une stratégie globale de logistique.  L'endossement par le Comité spécial du concept d'une réserve stratégique à Brindisi, les propositions du Secrétaire général et les consultations du mois d'octobre sont encourageants.  Nous estimons par ailleurs que les capacités de l'ONU en matière de sécurité et de sûreté du personnel des Nations Unies et du personnel associé dans les zones d'opération doivent être renforcées au Siège comme sur le terrain.  Le représentant a indiqué également que l'Union s'emploie à renforcer sa coopération avec les Nations Unies et d'autres organisations internationales en matière de prévention des conflits, de gestion des crises, d'aide humanitaire et de reconstruction  après les conflits et de développement à long terme.  Elle met en place actuellement  ses propres capacités de gestion des crises. 


QUESTIONS RELATIVES A L’INFORMATION (90)


Adoption de projets de résolution

Aux termes du projet de résolution A, intitulé l'information au service de l'humanité, adopté sans vote, l'Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies et tous les autres intéressés agissent afin d'atténuer les disparités dans la façon dont l'information circule en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement de manière à leur permettre d'élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d'information et de communication.  L'Assemblée leur demanderait notamment de mettre en valeur les ressources humaines et techniques des pays en développement; d'instaurer des conditions qui leur permettent de se doter des techniques de communication qui répondent à leurs besoins nationaux; d'aider à créer des réseaux de télécommunications sous-régionaux, régionaux et interrégionaux; et de leur faciliter l'accès aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché.


Par le projet de résolution B sur la politique et les activités de l'ONU en matière d'information, adopté sans vote, l'Assemblée générale lancerait un appel aux Etats pour qu'ils ne ménagent pas leurs efforts afin d'empêcher que les moyens d'information classiques et les nouvelles techniques de l'information et des communications soient utilisées pour porter atteinte aux gouvernements légitimes et à la démocratie, attiser les conflits ethniques et la xénophobie, inciter à la haine et à la violence et contribuer aux manifestations de l'extrémisme quelles qu'elles soient. 


Au titre des activités générales du Département de l'information, l'Assemblée se féliciterait de la création du Service d'information de l'ONU par le Département et prierait le Secrétaire général de ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d'information du Secrétariat donnent des informations détaillées, objectives et impartiales sur les questions dont l'Organisation est saisie.  Elle soulignerait que la réorientation du Département devrait avoir pour effet de concourir à combler le fossé existant entre pays en développement et pays développés dans le domaine crucial de l'information et de la communication.  L'Assemblée prierait également le Secrétaire général d'inclure dans son prochain rapport sur la réorientation des activités d'information et de communication de l'ONU une analyse de la portée actuelle des activités menées par le Département identifiant les publics et les zones géographiques pour lesquels la diffusion de l'information est insuffisante et méritent éventuellement qu'on leur accorde une attention particulière, notamment sur le plan des moyens de communication appropriés, et compte tenu des besoins locaux au niveau linguistique. 


S'agissant du multilinguisme et de l'information, l'Assemblée mettrait l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre sa résolution 52/214 dans laquelle elle priait le Secrétaire général de veiller à ce que le texte de tous les nouveaux documents rendus publics, dans les six langues officielles, et des documents d'information de l'ONU soit affiché chaque jour sur le site Web de l'ONU et puisse être consulté immédiatement par les Etats Membres.  Elle prierait le Secrétaire général de présenter au Comité de l'information des chiffres sur l'utilisation et la maîtrise des six langues officielles par le personnel du Département de l'information.  Elle rappellerait aussi au Secrétaire général qu'il convient de tenir compte dans les futurs projets de budget-programme concernant le Département de l'information de l'importance qu'il y a à utiliser les six langues officielles dans toutes ses activités.


S'agissant des campagnes de publicité, l'Assemblée encouragerait le Département à diffuser des informations concernant expressément la culture de la paix, en gardant à l'esprit la Décennie internationale de la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde, 2001-2010.  Elle considèrerait que le Département de l'information doit, grâce à une stratégie ciblée, assurer de manière plus soutenue la promotion des sessions extraordinaires et des conférences de l'ONU et aussi du rapport du Secrétaire général sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique et des activités du groupe de travail établi à cette fin.  Le Département est aussi encouragé à sensibiliser l'opinion publique aux conséquences de la catastrophe de Tchernobyl et aux besoins de la région de Semipalatinsk.  Concernant le fossé numérique, l'Assemblée féliciterait le Secrétaire général d'avoir créé le Service des Nations Unies pour les technologies de l'information, le Centre télémédical et le Groupe d'étude sur les technologies de l'information et des communications en vue de combler ce fossé.


Pour ce qui est des centres d'information de l'ONU, l'Assemblée prierait le Secrétaire général de faire rapport au Comité de l'information au sujet de toute proposition éventuelle tendant à poursuivre la politique d'intégration des centres d'information des Nations Unies à des bureaux extérieurs du Programme des Nations Unies pour le développement au moindre coût tout en maintenant l'indépendance opérationnelle et fonctionnelle des centres.  Elle soulignerait qu'il faut s'attacher davantage à garantir l'allocation la plus équitable possible des ressources aux centres d'information et se saluerait l'appel que le Secrétaire général a adressé aux gouvernements hôtes pour leur demander de faciliter le fonctionnement des centres dans leur pays en mettant à leur disposition des locaux gratuits ou à loyer subventionné tout en sachant qu'un tel soutien ne doit pas se substituer à l'allocation dans le budget-programme de l'ONU de toutes les ressources financières nécessaires aux centres. 


Concernant le rôle du Département de l'information dans les activités de maintien de la paix des Nations Unies, l'Assemblée prierait le Secrétariat de continue de veiller à ce que le Département soit associé aux futures opérations dès la phase de planification et soulignerait que le Département doit s'attacher à renforcer sa capacité de contribuer au fonctionnement des antennes d'information des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  Elle soulignerait aussi qu'il importe de renforcer la capacité d'information du Département dans les domaines des opérations de maintien de la paix ainsi que son rôle dans le processus de sélection des porte-parole pour les opérations ou missions de maintien de la paix.  A cet égard, l'Assemblée engagerait le Département à détacher des porte-parole ayant les qualifications requises pour assumer les tâches qui leur sont confiées pour ces opérations ou missions.


S'agissant des moyens traditionnels de communication : radio, télévision et presse, l'Assemblée estimerait que le projet pilote relatif à une station de radio internationale de l'ONU aide le Département à atteindre son objectif général consistant à faire comprendre l'activité de l'ONU à des millions d'auditeurs dispersés dans le monde entier et qu'il est l'un des exemples les plus spectaculaires et les plus réussis de réorientation des activités du Département de l'information.  Elle déciderait, compte tenu de la réussite du projet pilote et de l'importance de la distribution de ses programmes et des partenariats établis, d'augmenter la capacité de radiodiffusion internationale de l'ONU dans les six langues officielles.  Elle prierait le Secrétaire général de communiquer pour examen aux commissions pertinentes de l'Assemblée générale des éléments d'information qui justifient les ressources demandées pour accroître la capacité de radiodiffusion internationale au cours de l'exercice biennal 2002-2003.  Elle prierait également le Secrétaire général de présenter au Comité de l'information, à sa vingt-cinquième session, un rapport sur la création d'une radio internationale de l'ONU qui contienne des informations sur le nombre estimatif de ses auditeurs obtenues auprès des radios locales, nationales et régionales associées, afin que le Comité se prononce sur l'avenir de cette radio. 


En ce qui concerne le site Web de l'ONU, l'Assemblée noterait que le Secrétaire général devrait encore élaborer des propositions visant au développement, à la mise à jour et à l'enrichissement en plusieurs langues du site en vue d'atteindre la parité absolue entre les langues officielles de l'ONU.  Elle prierait le Secrétaire général de veiller, dans toute la mesure possible et en maintenant en activité un site exact et à jour, à ce que les ressources humaines et financières du Département de l'information prévues pour ce site soient équitablement réparties de façon durable entre toutes les langues officielles.  L'Assemblée prierait le Département de l'information de mener les efforts tendant à créer sur Internet un portail central donnant accès à tous les sites Web des institutions des Nations Unies.  Elle reconnaîtrait, par ailleurs, que le raccordement du système à disques optiques au site Web sera d'une utilité considérable pour la réalisation des objectifs de celle-ci puisque le grand public aura accès à toute sa documentation dans les six langues officielles.  Elle soulignerait, dans ce contexte, que l'intégration du système à disques optiques au site Web sera l'une des mesures de promotion du multilinguisme de ce site et qu'elle permettra d'élargir les compétences de tous les services du Secrétariat. 


Enfin au titre, au titre des observations finales, l'Assemblée reconnaîtrait qu'une collaboration constructive doit s'instaurer entre la direction du Département de l'information et les membres du Comité de l'information et prierait le Département d'organiser, tous les trois mois, des rencontres non officielles avec les membres du Comité pour examiner le travail en cours au Département.  Le projet de résolution comprend également des recommandations concernant la Bibliothèque Dag Hammarskjöld.


Aux termes du projet de décision relatif à l'élargissement du Comité de l'information, adopté sans vote,l'Assemblée générale déciderait de porter de 96 à 98 le nombre de sièges du Comité de l'information et de nommer l'Azerbaïdjan et Monaco membres du Comité. 


Ces projets de résolutions sont contenus dans le document A/56/21 ET Add.1.  Les incidences budgétaires de ces projets figurent au document A/C.4/56/L.19 présenté dans le communiqué de presse CPSD/233 daté du 19 novembre 2001.


Explications de vote


Le représentant des Etats-Unis a appuyé la création d’une station de radio permanente internationale des Nations Unies tout en soulignant que le projet devra être financé par un redéploiement des ressources du Département.


Le représentant du Canada a estimé qu’il conviendrait de redéployer les ressources du Département pour financer le projet de radio internationale des Nations Unies.


Le représentant du Japon a appuyé les objectifs du projet de radio permanente des nations Unies et a estimé qu’il devrait être financé selon les prévisions budgétaires 2002-2003 et dans le cadre du redéploiement des ressources à la disposition du Département.


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