LE DEPARTEMENT DE L’INFORMATION DEVRA FAIRE DAVANTAGE ET MIEUX POUR INTÉGRER SES ACTIVITÉS AUX EXIGENCES DU MONDE CONTEMPORAIN
Communiqué de presse CPSD/233 |
Quatrième Commission
18e séance – après-midi
LE DEPARTEMENT DE L’INFORMATION DEVRA FAIRE DAVANTAGE ET MIEUX POUR INTÉGRER SES ACTIVITÉS AUX EXIGENCES DU MONDE CONTEMPORAIN
Des délégations ont insisté sur le multilinguisme
Expliquer davantage et plus efficacement comment les Nations Unies travaillent à résoudre les problèmes du XXIème siècle, en particulier les problèmes «qui ne connaissent pas de frontières », tel est l'objectif que s’est fixé M. Shashi Tharoor, Chef par intérim du Département de l'information, qui est intervenu cet après-midi devant la Quatrième Commission qui a ouvert ses travaux sur les activités de l’information des Nations Unies. M. Tharoor a évoqué les propos du Secrétaire général qui, au lendemain des événements du 11 septembre, déclarait que les Nations Unies étaient apparues une nouvelle fois comme l'instance indispensable à l'humanité tout entière. Le Chef par intérim du Département de l’information a souligné la capacité du Département de l'information à répondre promptement à des situations de crise. L’Agenda pour la paix, le développement et les droits de l’homme a acquis depuis le 11 septembre une nouvelle urgence, a observé M. Tharoor qui a souligné que le travail du Département doit servir les objectifs fondamentaux de l'Organisation. Le Département s'efforce d'être "la voix" de l'Organisation, en renforçant les activités de promotion, les partenariats et la coordination avec tous les organismes des Nations Unies afin de donner une image de cohérence, d'efficacité et de cohésion, a dit encore M. Tharoor. De son côté, le Président du Comité de l’information, M. Milos Alcalay (Venezuela) a insisté sur le rôle important du Département de l’information, en particulier dans le contexte des événements du 11 septembre. Pour lui, l’Organisation a plus que jamais besoin d’une voix qui résonne haut et fort à travers le monde pour être en mesure de relever les défis énoncés dans la Déclaration du millénaire.
Plusieurs délégations ont souligné la responsabilité qui incombe aux Nations Unies, en particulier au Département de l’information, d’assurer à tous un accès équitable aux bénéfices des nouvelles technologies. Le représentant de l’Egypte a ainsi affirmé que les Nations Unies devaient continuer à jouer un rôle de chef de file pour combler le fossé numérique qui sépare les pays en développement des pays développés. Si l’accès des pays en développement aux nouvelles technologies n’est pas amélioré, a fait remarquer le représentant de la République islamique d’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, la plupart de ces pays ne pourront pas s’intégrer à l’économie mondiale. Afin d’éviter pareil scénario, il a préconisé l’instauration d’un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication fondé sur un accès équitable à l’information. Des délégations ont insisté sur l’importance du multilinguisme. Selon elles, il est impératif de garantir la répartition équitable des ressources humaines et financières dont dispose le Département entre les six langues officielles des Nations Unies, conformément à la résolution pertinente de l’Assemblée générale.
En début de séance, M. Walid Haggad (Egypte) a présenté, en sa qualité de Rapporteur, le rapport du Comité de l’information pour sa vingt-troisième session.
La Commission a par ailleurs élu par acclamation Mme Alexandrina Livi Rusu (Roumanie) du Groupe des Etats d’Europe orientale, M. Christian Streeter (Chili) du Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, et Mme Anna-Maija Korpi (Finlande) du Groupe des Etats d’Europe occidentale et des autres Etats, au poste de Vice-Présidents. M. Graham Maitland (Afrique du Sud) du Groupe des Etats africains a été élu, par acclamation, au poste de Rapporteur.
Les représentants des pays suivants ont participé au débat: République islamique d’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine; Algérie; Emirats arabes unis; Jamahiriya arabe libyenne; Egypte; Chili, au nom du Groupe de Rio; et Espagne.
La prochaine réunion de la Commission aura lieu demain, mardi 20 novembre, à partir de 10 heures.
QUESTIONS RELATIVES A L'INFORMATION (Point 102)
Rapport du Comité de l'information (A/56/21 et Add. 1)
Le rapport rend compte des séances de fond de la vingt-troisième session du Comité de l'information qui s'est tenue au Siège de l'Organisation du 30 avril au 11 mai. L'additif rend également compte de la reprise de session du Comité qui s'est tenue du 5 au 7 septembre 2001 en vue d'examiner le rapport final du Secrétaire général sur les résultats du projet pilote visant à créer une station de radiodiffusion internationale de l'ONU. Le rapport fait notamment état du débat général et de l'examen des questions de fonds auxquels a procédé le Comité, de même que de son examen des rapports du Secrétaire général.
Il contient deux projets de résolution et un projet de décision, adoptés par consensus.
Aux termes du projet de résolution A, intitulé l'information au service de l'humanité, l'Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies et tous les autres intéressés agissent afin d'atténuer les disparités dans la façon dont l'information circule en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement de manière à leur permettre d'élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d'information et de communication. L'Assemblée leur demanderait notamment de mettre en valeur les ressources humaines et techniques des pays en développement; d'instaurer des conditions qui leur permettent de se doter des techniques de communication qui répondent à leurs besoins nationaux; d'aider à créer des réseaux de télécommunications sous-régionaux, régionaux et interrégionaux; et de leur faciliter l'accès aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché.
Par le projet de résolution B sur la politique et les activités de l'ONU en matière d'information, tel que révisé lors de la reprise de session du Comité, l'Assemblée générale lancerait un appel aux Etats pour qu'ils ne ménagent pas leurs efforts afin d'empêcher que les moyens d'information classiques et les nouvelles techniques de l'information et des communications soient utilisées pour porter atteinte aux gouvernements légitimes et à la démocratie, attiser les conflits ethniques et la xénophobie, inciter à la haine et à la violence et contribuer aux manifestations de l'extrémisme quelles qu'elles soient.
Au titre des activités générales du Département de l'information (DPI), l'Assemblée se féliciterait de la création du Service d'information de l'ONU par le Département et prierait le Secrétaire général de ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d'information du Secrétariat donnent des informations détaillées, objectives et impartiales sur les questions dont l'Organisation est saisie. Elle soulignerait que la réorientation du Département devrait avoir pour effet de concourir à combler le fossé existant entre pays en développement et pays développés dans le domaine crucial de l'information et de la communication. L'Assemblée prierait également le Secrétaire général d'inclure dans son prochain rapport sur la réorientation des activités d'information et de communication de l'ONU une analyse de la portée actuelle des activités menées par
le Département identifiant les publics et les zones géographiques pour lesquels la diffusion de l'information est insuffisante et méritent éventuellement qu'on leur accorde une attention particulière, notamment sur le plan des moyens de communication appropriés, et compte tenu des besoins locaux au niveau linguistique.
S'agissant du multilinguisme et de l'information, l'Assemblée mettrait l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre sa résolution 52/214 dans laquelle elle priait le Secrétaire général de veiller à ce que le texte de tous les nouveaux documents rendus publics, dans les six langues officielles, et des documents d'information de l'ONU soit affiché chaque jour sur le site Web de l'ONU et puisse être consulté immédiatement par les Etats Membres. Elle prierait le Secrétaire général de présenter au Comité de l'information des chiffres sur l'utilisation et la maîtrise des six langues officielles par le personnel du Département de l'information. Elle rappellerait aussi au Secrétaire général qu'il convient de tenir compte dans les futurs projets de budget-programme concernant le Département de l'information de l'importance qu'il y a à utiliser les six langues officielles dans toutes ses activités.
S'agissant des campagnes de publicité, l'Assemblée encouragerait le Département à diffuser des informations concernant expressément la culture de la paix, en gardant à l'esprit la Décennie internationale de la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde, 2001-2010. Elle considèrerait que le Département de l'information doit, grâce à une stratégie ciblée, assurer de manière plus soutenue la promotion des sessions extraordinaires et des conférences de l'ONU et aussi du rapport du Secrétaire général sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique et des activités du groupe de travail établi à cette fin. Le Département est aussi encouragé à sensibiliser l'opinion publique aux conséquences de la catastrophe de Tchernobyl et aux besoins de la région de Semipalatinsk. Concernant le fossé numérique, l'Assemblée féliciterait le Secrétaire général d'avoir créé le Service des Nations Unies pour les technologies de l'information, le Centre télémédical et le Groupe d'étude sur les technologies de l'information et des communications en vue de combler ce fossé.
Pour ce qui est des centres d'information de l'ONU, l'Assemblée prierait le Secrétaire général de faire rapport au Comité de l'information au sujet de toute proposition éventuelle tendant à poursuivre la politique d'intégration des centres d'information des Nations Unies à des bureaux extérieurs du Programme des Nations Unies pour le développement au moindre coût tout en maintenant l'indépendance opérationnelle et fonctionnelle des centres. Elle soulignerait qu'il faut s'attacher davantage à garantir l'allocation la plus équitable possible des ressources aux centres d'information et se saluerait l'appel que le Secrétaire général a adressé aux gouvernements hôtes pour leur demander de faciliter le fonctionnement des centres dans leur pays en mettant à leur disposition des locaux gratuits ou à loyer subventionné tout en sachant qu'un tel soutien ne doit pas se substituer à l'allocation dans le budget-programme de l'ONU de toutes les ressources financières nécessaires aux centres.
Concernant le rôle du Département de l'information dans les activités de maintien de la paix des Nations Unies, l'Assemblée prierait le Secrétariat de continuer de veiller à ce que le Département soit associé aux futures opérations dès la phase de planification et soulignerait que le Département doit s'attacher à renforcer sa capacité de contribuer au fonctionnement des antennes d'information des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Elle soulignerait aussi qu'il importe de renforcer la capacité d'information du Département dans les domaines des opérations de maintien de la paix ainsi que son rôle dans le processus de sélection des porte-parole pour les opérations ou missions de maintien de la paix. A cet égard, l'Assemblée engagerait le Département à détacher des porte-parole ayant les qualifications requises pour assumer les tâches qui leur sont confiées pour ces opérations ou missions.
S'agissant des moyens traditionnels de communication: radio, télévision et presse, l'Assemblée estimerait que le projet pilote relatif à une station de radio internationale de l'ONU aide le Département à atteindre son objectif général consistant à faire comprendre l'activité de l'ONU à des millions d'auditeurs dispersés dans le monde entier et qu'il est l'un des exemples les plus spectaculaires et les plus réussis de réorientation des activités du Département de l'information. Elle déciderait, compte tenu de la réussite du projet pilote et de l'importance de la distribution de ses programmes et des partenariats établis, d'augmenter la capacité de radiodiffusion internationale de l'ONU dans les six langues officielles. Elle prierait le Secrétaire général de communiquer pour examen aux commissions pertinentes de l'Assemblée générale des éléments d'information qui justifient les ressources demandées pour accroître la capacité de radiodiffusion internationale au cours de l'exercice biennal 2002-2003. Elle prierait également le Secrétaire général de présenter au Comité de l'information, à sa vingt-cinquième session, un rapport sur la création d'une radio internationale de l'ONU qui contienne des informations sur le nombre estimatif de ses auditeurs obtenues auprès des radios locales, nationales et régionales associées, afin que le Comité se prononce sur l'avenir de cette radio.
En ce qui concerne le site Web de l'ONU, l'Assemblée noterait que le Secrétaire général devrait encore élaborer des propositions visant au développement, à la mise à jour et à l'enrichissement en plusieurs langues du site en vue d'atteindre la parité absolue entre les langues officielles de l'ONU. Elle prierait le Secrétaire général de veiller, dans toute la mesure possible et en maintenant en activité un site exact et à jour, à ce que les ressources humaines et financières du Département de l'information prévues pour ce site soient équitablement réparties de façon durable entre toutes les langues officielles. L'Assemblée prierait le Département de l'information de mener les efforts tendant à créer sur Internet un portail central donnant accès à tous les sites Web des institutions des Nations Unies. Elle reconnaîtrait, par ailleurs, que le raccordement du système à disques optiques au site Web sera d'une utilité considérable pour la réalisation des objectifs de celle-ci puisque le grand public aura accès à toute sa documentation dans les six langues officielles. Elle soulignerait, dans ce contexte, que l'intégration du système à disques optiques au site Web sera l'une des mesures de promotion du multilinguisme de ce site et qu'elle permettra d'élargir les compétences de tous les services du Secrétariat.
Enfin au titre, au titre des observations finales, l'Assemblée reconnaîtrait qu'une collaboration constructive doit s'instaurer entre la direction du Département de l'information et les membres du Comité de l'information et prierait le Département d'organiser, tous les trois mois, des rencontres non officielles avec les membres du Comité pour examiner le travail en cours au Département. Le projet de résolution comprend également des recommandations concernant la Bibliothèque Dag Hammarskjöld.
Aux termes du projet de décision relatif à l'élargissement du Comité de l'information, l'Assemblée générale déciderait de porter de 96 à 98 le nombre de sièges du Comité de l'information et de nommer l'Azerbaïdjan et Monaco membres du Comité.
En annexe au rapport du Comité spécial figurent les déclarations du Président du Comité de l'information et du Chef par intérim du Département de l'information lors de l'ouverture de la vingt-troisième session du Comité, le 30 avril 2001; l'intervention du Président du Comité de l'information à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse organisée sur le thème de la lutte contre le racisme et de la promotion de la diversité, à New York, le 3 mai 2001; et la déclaration du Chef par intérim du Département de l'information au sujet du paragraphe 55 du projet de résolution B.
Questions relatives à l’information (A/56/411)
Rapport du Secrétaire général
Dans son rapport, le Secrétaire général passe en revue les activités du Département de l'information au cours de la période allant de juillet 2000 à juin 2001. Les programmes et activités décrits dans le rapport illustrent la manière dont le Département redynamise ses travaux, renforce son efficacité, élargit son rayon d'action pour transmettre le message de l'ONU. Sont notamment évoqués les différents services d'information à l'intention des médias, des organisations non gouvernementales, des établissements d'enseignement et du public, le site Web de l'ONU, les programmes d'information thématiques, l'activité des Centres d'information des Nations Unies, l'activité des services de bibliothèques et de cartographie et les autres activités de publication. Le Secrétaire général indique que neuf rapports ont été soumis au Comité de l’information à sa vingt-troisième session (A/AC.198/2001/2-10) en application de la résolution 55/136 du 8 décembre 2000.
Il déclare que, depuis le précédent rapport sur les questions relatives à l’information (A/55/452), le Département de l’information a continué de renforcer la fonction communication au sein de l’ONU, en particulier dans ses bureaux extérieurs, afin de faire mieux comprendre l’action de l’Organisation et de lui obtenir un vaste soutien à l’échelle mondiale. Se basant sur l’immense intérêt qu’a suscité le Sommet du millénaire, le Département oriente désormais le message des Nations Unies vers les populations locales. Un nouveau programme, intitulé “Les Nations Unies travaillent pour tous” et destiné à mettre en exergue les succès obtenus et à démontrer l’utilité des activités de l’Organisation pour les peuples du monde entier, a été élaboré. Le Département a resserré ses partenariats avec ses principaux relais, en particulier les médias et les organisations non gouvernementales. Il utilise les technologies les plus avancées pour se moderniser et élargir le champ d’action de l’Organisation dans l’environnement compétitif et en rapide évolution qui caractérise la communication.
Le Département s’emploie activement à maintenir et à améliorer les activités qu’il consacre aux domaines présentant un intérêt particulier pour les pays en développement. Cet effort s’appuie notamment sur les activités de vulgarisation que mènent sur le terrain les centres d’information des Nations Unies, sur les programmes de formation organisés au Siège à l’intention des professionnels de l’information venus de pays en développement et sur la priorité que le Département donne à l’élaboration de stratégies spéciales de communication dans le cadre du cycle de conférences et de sessions extraordinaires de l’Assemblée générale consacrées aux questions économiques et sociales. Le Département continue d’utiliser largement les moyens traditionnels de diffusion de l’information, notamment la radio et la presse, pour tenir compte des besoins de ceux qui n’ont pas franchi le “fossé numérique”.
Site Web de l’ONU
Le site Web de l’ONU présente quotidiennement les informations les plus récentes sur les activités de l’Organisation et reçoit chaque jour, en moyenne, 3,5 millions de visiteurs, depuis plus de 156 pays. Le nombre total de visiteurs devrait dépasser le milliard en 2001. Au début de l’année 2002, tous les documents à l’intention des organes délibérants dans les six langues officielles seront disponibles sur les site Web du Système de diffusion électronique des documents de l’Organisation. Il est noté que les sites qui ne sont pas en langue anglaise se développent plus rapidement que le site en version anglaise et leur utilisation s’est considérablement accrue. Le Département a publié récemment de nouvelles directives générales à la publication sur Internet (ST/SI/2001/5).
L’un des succès majeurs enregistrés au cours de l’année écoulée a été la création de capacités internes de retransmission en direct sur le Web. Cela a permis au Département de retransmettre en direct sur le Web la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à l’examen et à l’évaluation d’ensemble de l’application du Programme pour l’habitat et la session extraordinaire sur le VIH/Sida. Le Département diffuse également, à titre expérimental, les conférences de presse de midi du porte-parole du Secrétaire général. Le Département a organisé au cours de l’année écoulée trois séminaires de formation sur l’utilisation d’Internet comme outil de développement.
Information du public
Afin de projeter l’image d’une institution plus ouverte et plus transparente, le Bureau du porte-parole du Secrétaire général a ajouté une rubrique à son site Web qui reproduit les déclarations les plus récentes du Secrétaire général et contient aussi une “citation du jour”.
Au cours de l’année écoulée, le Département a mis en place deux grands services pour transmettre les informations directement aux médias et au public, partout dans le monde. Le projet pilote de radiodiffusion en direct d’émissions de radio des Nations Unies permet aujourd’hui à des dizaines de millions d’auditeurs, dans pratiquement tous les pays, d’entendre la voix des Nations Unies. L’appui résolu des Etats Membres et des chaînes nationales de radiotélévision est essentiel pour assurer le succès durable de la radiodiffusion en direct. Le Service d’information ONU, qui repose sur la diffusion par courrier électronique et vient d’entrer dans la phase pilote, permettra au Département de communiquer instantanément à des journalistes influents, dans toutes les régions du monde, des informations sur des sujets précis. L’une et l’autre initiative sont essentielles pour donner aux médias des pays industrialisés et des pays en développement les moyens qui leur manquent pour accéder immédiatement à l’actualité du système des Nations Unies.
Le Département s’attache actuellement à développer la capacité des bureaux des Nations Unies dans le monde entier et à diffuser des informations directement au Centre de nouvelles du site Web de l’ONU 24 heures sur 24. Les premiers bureaux ainsi modernisés seront ceux de Pristina et de Genève.
Programmes d’information thématiques
Le Département utilise ses compétences dans le domaine de la communication pour élaborer et diffuser des messages dans le monde entier et incorporer systématiquement dans ses campagnes de publicité les objectifs de communication des autres Départements. Il s’est attaché à promouvoir les conférences mondiales et les sessions extraordinaires de l’Assemblée générale, à savoir notamment, la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (Bruxelles, mai 2001), la session extraordinaire sur les établissements humains (New York, juin 2001), la session extraordinaire consacrée au VIH/Sida (juin 2001), la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, le Forum mondial du système des Nations Unies pour la jeunesse (Dakar, août 2001) ainsi que la Deuxième Assemblée mondial sur le vieillissement, la Conférence internationale sur le financement du développement (Monterrey - Mexique, mars 2002), et le Sommet mondial pour le développement durable (Johannesburg, septembre 2002).
Dans le domaine de la paix et de la sécurité, le Département a notamment maintenu son étroite collaboration avec le Département des opérations de maintien de la paix et le Département des affaires politiques en vue d’améliorer les moyens d’information des missions de maintien de la paix et autres missions sur le terrain.
Centres d’information des Nations Unies
Le réseau des centres et services d’information et les bureaux des Nations Unies, voix locale de l’Organisation, ont diffusé des informations sur ses travaux et thèmes prioritaires au grand public, de même qu’aux partenaires clefs, dont les représentants des médias, les universitaires et les étudiants. Le Département a continué de renforcer la capacité technologique de ses centres d’information. A l’heure actuelle, 40 centres maintiennent des sites Web, les plus récents étant ceux d’Alger, d’Ankara, de Bogota, du Caire, de Dhaka, de La Paz, de Ouagadougou, de Rio de Janeiro, de Téhéran et de Varsovie.
Services de bibliothèque et de cartographie
La Bibliothèque Dag Hammarskjöld poursuit ses efforts en vue de réduire la fracture numérique en mettant l'accent sur les activités liées à Internet, la numérisation des documents des Nations Unies, le partage des ressources entre les organismes des Nations Unies, l'organisation de vastes programmes de formation, la fourniture d'un accès multilingue à l'information écrite et l'établissement de partenariats stratégiques dans l'ensemble du système des Nations Unies. Compte tenu de l'importance accrue accordée au plurilinguisme par l'ONU, note le Secrétaire général, la bibliothèque a lancé les versions arabe, chinoise et russe de sa propre page Web le 6 juillet 2001, traduit actuellement la page intitulée "Documentation de l'ONU: guide de recherche", et a établi les fichiers du Thésaurus de la bibliothèque dans toutes les langues officielles. Au 30 juin 2001, on comptait 394 bibliothèques dépositaires des Nations Unies : 56 en Afrique, 101 en Asie et dans le Pacifique, 19 en Asie occidentale, 82 en Europe occidentale, 30 en Europe orientale, 50 en Amérique latine et dans les Caraïbes, et 56 en Amérique du Nord. Quatorze nouvelles bibliothèques se sont associées au système pendant la période de juillet 2000 à juin 2001.
Création d’une station de radiodiffusion internationale à l’Organisation des Nations Unies (A/C.4/56/L.19)
Le document présente les incidences sur le budget-programme du projet de résolution B figurant dans le document A/56/21/Add.1. Il est indiqué que si l’Assemblée générale adopte le projet de résolution B, il conviendra d’ajouter au projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2002-2003 un crédit additionnel de 2,7 millions de dollars (2 millions de dollars au titre des postes permanents, 400 000 dollars au titre des contrats de louage de services et 300 000 dollars au titre des dépenses connexes).
Déclarations liminaires
M. SHASHI THAROOR, Chef par intérim du Département de l’information, a évoqué les initiatives prises par le Département pour informer un public anxieux de la réponse des Nations Unies à la menace terroriste, au lendemain des événements du 11 septembre. Il a cité notamment l'éditorial du Secrétaire général, publié par le New York Times et repris par une centaine d'autres journaux en douze langues, ainsi que la création d'une page spéciale sur le site Web des Nations Unies consacrée à l'action de l'Organisation contre le terrorisme. Ces nombreuses initiatives démontrent l'aptitude du Département à répondre promptement à des situations de crise. Les Nations Unies sont apparues une nouvelle fois comme l'instance indispensable à l’humanité tout entière. Cependant, a-t-il poursuivi, à l’occasion de l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale, le Secrétaire général a souligné que l’Agenda pour la paix, le développement et les droits de l’homme a acquis une nouvelle urgence. Dans ce contexte, le Département continuera à affiner sa vision stratégique afin d’expliquer plus efficacement comment les Nations Unies travaillent à résoudre les problèmes du XXIème siècle, en particulier les problèmes «qui ne connaissent pas de frontières». M. Tharoor a énuméré les activités de promotion des principales conférences des Nations Unies qui se sont tenues cette année, en particulier la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés et la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à un examen de l’application du Programme pour l’habitat. Le Département, a-t-il affirmé, a mené une campagne de promotion de l’appel lancé par le Secrétaire général en vue de lutter contre le VIH/sida et d’assurer un suivi à la session extraordinaire du mois de juin, contribuant de façon décisive à sensibiliser le monde à la pandémie et à la nécessité de mobiliser davantage de volonté politique et de ressources, en particulier pour le Fonds mondial pour la santé et la lutte contre le VIH/sida. Le Département prépare la promotion du Sommet mondial sur le développement durable et a défini une stratégie de communication pour faire connaître la Conférence internationale sur le financement du développement et la Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement. Toutefois, pour les conférences prévues en 2002, aucune ligne budgétaire ne figure dans le budget-programme du Département pour le prochain exercice biennal, a noté M. Tharoor.
Faisant observer que les médias constituent le principal vecteur de l’image des Nations Unies, M. Tharoor a réaffirmé le caractère essentiel des relations privilégiées entre le Département et les médias internationaux et la qualité de l’information qui leur est fournie dans leurs efforts de diffusion d’information sur les Nations Unies et la construction d’une Organisation plus transparente. Par exemple, le Centre de nouvelles des Nations Unies est devenu une source privilégiée d’information sur le système des Nations Unies. Le projet pilote de radiodiffusion d’un bulletin quotidien en direct et dans les six langues officielles, qui est diffusé par 265 stations de radio à travers le monde, constitue un succès historique non seulement pour le Département mais aussi pour l’ONU elle-même. Les Etats Membres doivent à présent décider si le Département doit confirmer ce succès et convertir le projet pilote en une station permanente de radiodiffusion internationale. Le Département diffuse des informations à l'attention des peuples du monde entier grâce à l’utilisation des nouvelles technologies de télécommunication. En plus des moyens traditionnels de communication qui continuent d’avoir une large audience, le Département intègre les dernières technologies dans son programme de travail. C’est particulièrement important pour fournir aux pays en développement un accès immédiat aux informations en provenance des Nations Unies. Au cours de l’année écoulée, le site Web de l’Organisation a connu des améliorations en termes de contenu et une augmentation de sa fréquentation. Il reçoit quotidiennement 6 millions de visiteurs de 170 pays et territoires, atteignant ainsi le 19 octobre dernier la barre des 1 milliard de visiteurs. Une des plus grandes difficultés rencontrées par le Département en ce qui concerne le site Web a été de fournir l’information dans les six langues officielles des Nations Unies. Avec un budget à croissance nulle, aucune nouvelle ressource n’a pu être allouée à ce mode de communication durant les deux derniers exercices biennaux et les progrès accomplis en la matière ont été obtenus grâce à un redéploiement des ressources du Département.
Faire mieux connaître les Nations Unies, a insisté M. Tharoor, représente un objectif de la plus haute importance pour le Département de l’information. A ce titre, le Département intègre le concept et le message « Les Nations Unies œuvrent pour vous » dans des produits publicitaires et tente des partenariats avec d’autres organisations du système des Nations Unies, des gouvernements ainsi qu’avec le secteur privé. Il cherche activement à établir des partenariats avec les organisations non gouvernementales, les structures éducatives et le secteur privé, dans le prolongement de la volonté du Secrétaire général. Le réseau des centres d’information des Nations Unies continuent de jouer un rôle majeur dans la promotion des thèmes prioritaires de l’Organisation des Nations Unies et des événements inscrits à son ordre du jour auprès des publics locaux à travers le monde. M. Tharoor a précisé qu’il avait l’intention, conformément à l’appel de l’Assemblée générale de réexaminer l’allocation des ressources des Centres d’information afin d’améliorer leur efficacité, et en particulier de renforcer leur présence dans les pays en développement.
Conscient du rôle essentiel de la communication dans la réalisation des objectifs des Nations Unies, M. Tharoor dit qu’il a initié un processus de réforme au sein du Département afin de rendre plus cohérent et plus visible le message des Nations Unies. L’objectif est de faciliter la circulation des idées, y compris au sein du Département. La vision stratégique du Département est simple : le travail du Département n’est pas une fin en soi. C’est un moyen d’atteindre les objectifs fondamentaux de l’Organisation; objectifs qui ne seront atteints que si le monde a connaissance de ce que fait l’Organisation, de ses buts et de ses moyens. C'est la raison pour laquelle le Département de l'information s'efforce d'être "la voix" des Nations Unies, par le biais d'une coopération renforcée avec tous les départements du Secrétariat afin de les aider à formuler leur message et développer des stratégies de communication efficaces. Dans cet ordre d'idée, l'un de nos défis majeurs est de renforcer les activités de promotion, les partenariats et la coordination avec tous les organismes de l'ONU afin de donner une image de cohérence d'efficacité et de cohésion. Pour que les Nations Unies parlent d'une seule "voix", le Département s'emploie activement à transformer le Comité conjoint de l'information en un mécanisme plus dynamique et plus actif.
Pour que l’Organisation atteigne les buts fixés par le Secrétaire général, à savoir être plus proche des peuples, elle a besoin d’un Département de l’information qui se fasse entendre avec autorité et efficacité.
M. MILOS ALCALAY (Venezuela), Président du Comité de l’information, s’est félicité de la réaction du Secrétaire général aux événements du 11 septembre ainsi que de la condamnation unanime des attentats terroristes par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale dès le 12 septembre. Il s’est félicité en outre que le Département de l’information ait su donner la publicité à la décision unanime de la communauté internationale de faire bloc contre le terrorisme international et de donner, dans ce contexte, le rôle de chef de file aux Nations Unies. Evoquant le projet de résolution concernant les questions relatives à l’information dont la Commission est saisie, M. Alcalay a expliqué que le Comité de l’information proposerait à l’Assemblée générale que le Département de l’information organise tous les trois mois des rencontres non officielles avec les membres du Comité pour examiner le travail du Département. Il s’agit là, a-t-il dit, d’une mesure pratique qui améliorerait qualitativement le travail du Département de l’information et sa collaboration avec le Comité.
Rappelant la Déclaration du Millénaire, M. Alcalay a insisté sur le fait que l’Organisation a besoin plus que jamais d’une voix qui résonne fort et haut à travers le monde. C’est, a-t-il dit, le rôle du Département de l’information. L’Organisation a reçu des “ordres de marche” clairs et vigoureux des dirigeants du monde entier en septembre 2000, par le biais de la Déclaration du Millénaire, et elle mérite un Département de l’information qui soit en mesure de relever les défis suggérés dans la Déclaration du Millénaire.
Débat général
M. BAGHER ASADI (République islamique d’Iran), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que les progrès rapides des technologies au XXIème offrent de vastes possibilités dans le domaine du développement économique et social mais présentent également des risques compte tenu du fait que la vaste majorité des habitants de la planète reste à l’écart de cette révolution. L’écart entre les pays développés et les pays en développement en matière d’accès aux technologies de l’information appelle une intensification de la coopération internationale, en particulier de la coopération Sud-Sud. A cet égard, les Nations Unies devraient jouer un rôle clef. Elles devraient promouvoir le transfert des technologies et l'établissement de normes. Si l’accès des pays en développement aux nouvelles technologies n’est pas amélioré, leur grande majorité ne pourra pas bénéficier des possibilités qu’elles offrent et s’intégrer dans l’économie mondiale. Le Groupe des 77 continue de penser qu’il faudrait instaurer un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication fondé sur un accès équitable à l’information pour tous.
La mission première du Département de l’information est de fournir des informations impartiales et complètes au plus grand nombre, et en particulier aux pays en développement. C’est pourquoi, a-t-il déclaré, le Département doit augmenter la portée de ses activités, compte tenu des besoins linguistiques. A cet égard, il s’est félicité de l’action de promotion des grandes conférences internationales menée par DPI. Il a souligné l’importance d’assurer un
traitement équitable aux six langues officielles des Nations Unies et ce pour tous les moyens de communication. Il a estimé que le Secrétariat devrait faire davantage d’efforts pour mobiliser des ressources supplémentaires au centre d’information. Enfin, il a insisté sur la nécessité de préserver les moyens traditionnels de communication de l’ONU et en particulier la radio.
M. LARBI DJACTA (Algérie) a observé que les Etats Membres ainsi que l’Organisation des Nations Unies avaient pris conscience du danger incommensurable que fait peser le terrorisme international sur l’humanité dans son ensemble. Face à cette situation, l’Information a un rôle majeur à jouer. Il s’agit de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale aux méfaits de ce fléau des temps modernes, d’organiser la lutte multiforme contre ses manifestations et ses racines et d’appeler à la vigilance afin que les terroristes ne mettent pas les progrès de la technologie de l’information et de la communication au service de leurs desseins macabres. Nous voulons faire de la mondialisation un ciment de cohésion et un processus d’union plutôt qu’un facteur de marginalisation et de division. La mondialisation de l’information, nécessite, à notre avis, une mise à niveau des pays en développement afin, non seulement de leur permettre un plus large accès aux technologies modernes de la communication, mais aussi d’en faire des acteurs qui contribuent utilement au développement de ces technologies. Les Nations Unies ont une grande responsabilité dans la réalisation de cet important objectif. Nous réitérons l’appel que nous avons lancé lors de la 23ème session du Comité de l’information afin que celui-ci redouble d’effort et d’imagination pour contribuer à la sensibilisation et à la promotion des actions menées par les Nations Unies en matière de décolonisation. Une action soutenue en ce sens à travers les supports médiatiques disponibles (publications, radio, TV et Internet) contribuera, a insisté le représentant, à aider l’ONU à soustraire les derniers territoires non autonomes de la domination coloniale et les peuples des territoires non autonomes à exercer leur droit à l’autodétermination.
Le représentant s’est réjoui du niveau de développement et de notoriété atteint par le site Internet de l’ONU. Il a renouvelé l’appel lancé par son pays afin que les six langues officielles de l’ONU puissent recevoir un traitement égal et des chances équivalentes dans la gestion et le développement des services offerts sur le réseau Internet par les Nations Unies. Au sujet des publications, a-t-il ajouté, tout en reconnaissant qu’un certain progrès a été enregistré en ce qui concerne l’amélioration du caractère multilingue des publications du Département et du site Internet de l’ONU, nous insistons pour que cet effort puisse être poursuivi et renforcé afin que les six langues disposent des moyens équivalents et puissent, par conséquent, proposer la même qualité et le même volume de produit. En matière de presse, a poursuivi le représentant, les Nations Unies peuvent et doivent jouer un rôle de premier plan à la fois dans la promotion des principes de liberté et d’éthique de la presse et par le développement de la coopération au profit des pays du Sud où les moyens de communication enregistrent un retard considérable par rapport à ceux du Nord. A cet égard, nous soulignons l’intérêt particulier que représente la campagne de mobilisation des médias lancée par le Département de l’information à l’intention des journalistes de haut niveau en provenance des différentes régions du monde et formulons le vœu qu’une attention particulière soit accordée aux journalistes en provenance de l’Afrique, car le continent accuse des décennies de retard en matière d’information en général et de journalisme en particulier. Concernant la création d’une radio permanente internationale de l’ONU, a indiqué le représentant, nous nous félicitons de la décision prise par le Comité de l’information qui a conduit à l’augmentation des capacités de radiodiffusion internationale de l’ONU dans les six langues officielles. Grâce à la radio, aujourd’hui des dizaines de millions d’auditeurs dans le monde ont la possibilité de recevoir ce que l’ONU fait pour améliorer la vie de millions de personnes et rétablir la paix et la sécurité dans de nombreuses régions du monde. Alors que le fossé numérique continue de diviser le Nord et le Sud, a-t-il souligné, la radio contribue au rapprochement de notre planète.
M. MOHAMMAD AL-OTAIBA (Emirats arabes unis) a déclaré que le monde reconnaît le rôle croissant que jouent les moyens de communication modernes dans la propagation des idées et des échanges économiques et sociaux. Le développement des technologies de l’information a contribué à des changements positifs dans les relations internationales mais aussi à la marginalisation des sociétés en développement et à l’exacerbation de certains problèmes comme la criminalité transnationale organisée. Nous devons mettre les nouvelles technologies en matière de communication au service du développement. Nous sommes conscients du danger auxquels font face les pays en développement qui n’ont pas les capacités leur permettant de bénéficier du progrès des technologies. C’est pourquoi, il est nécessaire de développer une stratégie globale visant à développer les structures humaines et matérielles des pays en développement en matière de communication. Le représentant a déploré la manière avec laquelle les médias occidentaux ignorent les problèmes des pays en développement et diffusent des campagnes de distorsion des faits concernant le monde arabe et islamique et a réaffirmé les responsabilités des pays développés en la matière.
Il faut développer une stratégie mondiale de l’information et de la communication basée sur la Charte et le respect mutuel des croyances, des patrimoines et des cultures. La multiplication des responsabilités des Nations Unies dans le domaine du maintien de la paix et du développement appelle à un renforcement des capacités de l’ONU en matière d’information. C’est pourquoi, a-t-il dit, nous invitons le Secrétariat à accroître les moyens du Département, en particulier en ce qui concerne les moyens traditionnels que sont la télévision et la radio. Nous lançons également un appel pour que l’usage de la langue arabe dans toutes les publications des Nations Unies soit renforcé. Nous estimons par ailleurs qu’il est nécessaire de renforcer la coordination entre le Département de l’information et les différents organismes des Nations Unies. Le Département doit en outre s’efforcer de diffuser des informations sur la situation des Palestiniens.
M. SALEH SHEBANI (Jamahiriya arabe libyenne) a déclaré qu’il était urgent d’aboutir à un équilibre international dans le domaine de l’information, en raison notamment de l’attitude des médias des pays développés qui ont une manière sélective de présenter les faits. Il faut que les Nations Unies jouent un rôle plus important pour combler le fossé numérique entre les pays. Nous nous félicitons du travail du Comité qui contribuera au règlement de nombreux problèmes tels que le développement durable, l’éducation, les droits des femmes et de l’enfant etc. La liberté de la presse est un des piliers de la démocratie et nous espérons un nouvel ordre mondial de l’information, susceptible d’assurer une information équilibrée, transparente et objective, respectant la diversité des cultures et des religions. Nous appuyons les efforts du Comité pour expliquer les objectifs des opérations de maintien de la paix. Nous espérons un élargissement des programmes d’information qui nous permettrait d’avoir plus de stagiaires. Nous apprécions les efforts faits pour que les pays en développement trouvent leur place dans la sphère de l’information.
M. WALID HAGGAG (Egypte) a déclaré que les événements du 11 septembre ont prouvé qu’il est impératif que les Nations Unies jouent un rôle dans le domaine du dialogue entre les civilisations. Il a réaffirmé que les Nations Unies doivent continuer de jouer un rôle de chef de file afin de permettre que les nouvelles technologies bénéficient à tous les pays et de combler le fossé numérique qui sépare les pays en développement des pays développés. Il a souligné le rôle spécifique du Département en la matière et la nécessité de disposer des ressources nécessaires. La délégation de l’Egypte attache la plus grande importance aux efforts menés en vue de créer une station permanente de radiodiffusion des Nations Unies. A l’aune du succès du projet pilote, l’Egypte attend avec impatience les informations qui permettront de le transformer en un projet permanent du Département. Ce programme sera une voie de transmission des activités des Nations Unies dans tous les pays du monde. S’agissant de l’intégration des Centres d’information des Nations Unies aux Bureaux du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le représentant a émis l’espoir que le Secrétariat répondra aux vœux exprimés par le Comité dans sa résolution.
Soulignant l’importance qu’accorde son pays à l’équité linguistique sur le site Web, il a fait observer que toute proposition tendant à enrichir le site Web ne devrait pas se baser sur l’utilisation actuelle du site. Il est impérieux de garantir la répartition équitable des ressources humaines et financières entre les six langues, conformément à la résolution pertinente. L’Egypte se félicite des activités du Département en matière d’information sur la situation des Palestiniens.
M. JUAN GABRIEL VALDES (Chili), qui s’exprimait au nom des Etats membres du Groupe de Rio, a déclaré que le plus grand défi de la communauté internationale était de combler le fossé technologique croissant entre pays développés et pays en développement, entre pays riches et pays pauvres; un fossé qui rend impossible un accès égal aux bénéfices dérivés du processus irréversible que constitue la mondialisation. Nous constatons, a poursuivi le représentant, une demande croissante des Etats Membres en faveur d’une diffusion plus efficace de l’information publique sur le travail des Nations Unies, capable d’acheminer le message de l’Organisation aux populations du monde entier, et par conséquent de contribuer au développement de domaines prioritaires dans beaucoup de régions du monde. A cet effet, a expliqué le représentant, certains Etats ont fait des suggestions qui ont été prises en compte par le Département de l’information. Cependant, les changements rapides dus à la mondialisation nous obligent à revoir nos politiques et à relever de nouveaux défis. D’autres Etats ont mis l’accent sur la nécessité d’améliorer l’efficacité du travail des Centres d’information présents dans toutes les régions du monde et d’essayer d’aboutir à la parité dans le multilinguisme au sein des Nations Unies, en traitant de façon égale les langues officielles dans les domaines relevant de l’information publique, y compris le site Web des Nations Unies.
Le multilinguisme est pour nos pays d’une importance cruciale, a poursuivi le représentant. Nous tenons à souligner que, vu le nombre d’orateurs qui s’expriment dans cette langue, nous avons besoin des ressources humaines et financières adéquates pour enrichir les informations fournies en espagnol. Dans ce contexte, le Groupe de Rio remercie le Département pour les efforts qu’il a déployés pour introduire des outils performants comme les nouvelles technologies. Il faut souligner notamment les efforts du Département de l’information pour que les sites Web soient au même niveau dans les différentes langues officielles des Nations Unies. Nous pensons également que pour les pays en développement, il est
crucial que l’Organisation continue d’utiliser les moyens traditionnels de diffusion de l’information. A cette fin, nous nous félicitons des efforts faits par DPI pour rénover le matériel radio-TV des Nations Unies, dans l’objectif de toucher un nombre croissant d’auditeurs et de médias dans le monde et de les familiariser avec les activités et les réalisations de l’Organisation.
M. AGUSTIN GALAN (Espagne) a indiqué que son pays condamnait le recours à la violence pour réduire au silence les journalistes ou pour empêcher ou compliquer leur travail. Nous pleurons, a-t-il déclaré, tous les journalistes qui ont donné leur vie en faisant leur travail à travers le monde, et nous exprimons nos plus profondes condoléances pour la mort des journalistes tués récemment en Afghanistan. L’Espagne a toujours pensé que le Département de l’information avait un rôle important à jouer pour que les peuples du monde soient informés des buts et des activités des Nations Unies. Un accès facile et rapide aux idées et à l’information est essentiel pour permettre aux citoyens du monde entier de faire partie de la société mondiale. L’accès à l’information concernant les Nations Unies est nécessaire au développement de la communauté internationale. Les changements technologiques, qui modifient la façon dont l’information est diffusée, partagée et consommée, constituent de nouveaux défis pour DPI, des défis que nous essayons de relever. A ce sujet, nous voulons souligner que nous ne percevons pas ces nouveaux médias comme opposés aux médias traditionnels. Au contraire, ils devraient être utilisés pour renforcer l’efficacité, pour réduire les coûts et pour promouvoir les moyens de diffusion traditionnels des produits du DPI, tels que les programmes radiophoniques, les brochures ou les vidéos. Les nouvelles technologies permettent également une intercommunication croissante entre les départements des Nations Unies et les différentes institutions des Nations Unies. La réorientation des politiques d’information et de communication des Nations Unies, qui visent à développer une culture de la communication au sein même de l’Organisation, doit donc devenir une tâche essentielle. De notre point de vue, il est crucial que les stratégies d’information et de communication soient partie intégrante de la gestion stratégique de l’Organisation. DPI et les autres départements des Nations Unies peuvent et doivent s’efforcer d’informer l’opinion internationale des objectifs et des réalisations des Nations Unies. Pour remplir cette tâche, il faut de toute évidence que le multilinguisme soit encouragé à l’intérieur de l’Organisation et que les fonctionnaires des Nations Unies parlent aux moins deux des langues officielles de l’ONU.
Les technologies de l’information et de la communication sont en train de modifier rapidement notre monde, mais en même temps, il faut reconnaître que tout le monde ne bénéficie pas de ces innovations de la même manière. Bien que l’Internet ne puisse pas se substituer aux programmes d’élimination de la pauvreté, il peut renforcer ces programmes. De ce point de vue, les pays en développement et les pays développés doivent travailler ensemble à combler le fossé entre l’utilisation et le développement des technologies de l’information et de la communication.
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