En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/670

REFORME DU MAINTIEN DE LA PAIX: LES DELEGATIONS APPELLENT A LA PRUDENCE, COMPTE TENU DU CARACTERE FLUCTUANT DE CE DOMAINE D’ACTIVITES

31/10/2001
Communiqué de presse
AG/AB/670


Cinquième Commission

21e séance - matin


REFORME DU MAINTIEN DE LA PAIX: LES DELEGATIONS APPELLENT A LA PRUDENCE,

COMPTE TENU DU CARACTERE FLUCTUANT DE CE DOMAINE D’ACTIVITES


“Le maintien de la paix bénéficie d'un traitement de faveur, ce qui, dans le contexte de restrictions budgétaires que l'on connaît, nuit aux autres priorités de l'Organisation telles que le développement”, a estimé la représentante de Cuba qui s'exprimait ce matin devant la Cinquième Commission (administrative et budgétaire), dans le cadre du débat sur l’étude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects.  Lui faisant écho, le représentant du Népal a prévenu qu’au moment où l’ONU procède simultanément au suivi du rapport Brahimi et à celui du rapport Zedillo sur le financement du développement, il est impératif que l’examen exhaustif entrepris dans le domaine du maintien de la paix respecte l'équilibre fragile qui existe entre paix et développement.  Le projet de réforme du Département des opérations de maintien de la paix a ainsi été soumis aux critiques de nombreuses délégations, notamment en ce qui concerne les 216 nouveaux postes proposés par le Secrétaire général.  Pour elles, le caractère très fluctuant des opérations de maintien de la paix doit en effet inciter à la plus grande prudence.  Les délégations ont dans une grande majorité jugé insuffisantes les justifications présentées par le Secrétariat pour la création des postes et ont exprimé leur soutien au chiffre de 129 recommandé par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB).


En ce qui concerne les changements dans la structure du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), le représentant de la République islamique d'Iran, s'exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que la création de petites unités administratives devrait être évitée, car cela ne facilite pas la coordination, ni n'améliore la capacité de gestion administrative.  Il a également insisté sur la nécessité d'éliminer les doubles emplois entre ce département et celui des affaires politiques, et de clarifier ses relations avec le Département de la gestion, notamment en ce qui concerne le personnel, l'administration financière, la gestion des achats et la délégation de pouvoirs.  Rejoint par plusieurs pays fournisseurs de matériel et de contingents, le représentant de l'Inde par ailleurs insistait pour que la section des demandes de remboursement des pays fournisseurs de contingents soit renforcée et pour que ces pays soient mieux représentés au sein du DOMP.  Nombreux ont été les intervenants à rappeler que l’utilisation du Compte d’appui était réservée au soutien direct aux opérations de maintien de la paix.  Ils ont averti que la réforme ne devait en aucune manière être le prétexte à demander des ressources supplémentaires non directement liées à leurs tâches.


Plusieurs délégations, dont celle des Etats-Unis, se sont toutefois prononcées en faveur de capacités additionnelles ciblées afin d'améliorer les capacités du DOMP, sur le terrain et plus spécifiquement au Siège.  Pour ces intervenants, il est nécessaire de veiller à ce que le processus historique amorcé avec le rapport Brahimi se poursuive, ce qui exige, comme l’a clairement indiqué le représentant de l’Argentine, de l’appuyer avec les ressources suffisantes.  Le représentant de la Norvège, qui a estimé que la Commission avait la possibilité de prendre des mesures bien fondées et créatrices permettant à l’Organisation d’améliorer sensiblement sa capacité en matière de maintien de la paix, s’est déclaré surpris par les recommandations du CCQAB, qui demande de baisser de près de 40% le nombre de postes demandés.  De son côté, le représentant de la Fédération de Russie a estimé que lorsque l’Organisation entreprend des réformes de cette ampleur, elle devrait désigner, temporairement, une personne chargée d’aider les hauts fonctionnaires à résoudre les problèmes quotidiens liés aux mesures à prendre pour mener à bien cette réforme sur le terrain.


Les représentants des pays suivants sont intervenus ce matin : République islamique d’Iran (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Egypte, Arabie Saoudite, Fédération de Russie, Chine, Etats-Unis, Argentine, Norvège, Maroc, Algérie, Ghana, Népal, Cuba, Inde, et République dominicaine.  Le Contrôleur des Nations Unies a répondu aux observations faites durant le débat.


La Commission a aussi conclu son examen des questions de l’emploi des consultants et de la délégation de pouvoirs, entamé hier au titre de la gestion des ressources humaines.  Le représentant de l’Arabie Saoudite a déclaré qu'il faut éviter de déléguer des pouvoirs en l'absence d'un système fiable et généralisé de responsabilisation. Il s'est prononcé en faveur de la création d'un Comité de la responsabilisation, afin que s'instaure un dialogue réel entre l'administration et le personnel et a insisté sur la nécessité de prendre des mesures supplémentaires pour mettre en place une culture de clarté, de la transparence et de la communication.  Abondant dans ce sens, sa collègue de Cuba a mis en garde contre l'interprétation qui est généralement faite de l'idée selon laquelle l'Assemblée générale aurait donné son feu vert à la réforme des gestion des ressources humaines.  De son côté, le représentant de la Chine s’est inquiété du recours parfois excessif aux retraités, notamment dans les services linguistiques; une pratique qui, selon lui, ne va pas dans le sens du rajeunissement nécessaire du personnel de l’ONU.


Les représentants de la Chine, Azerbaïdjan, Arabie Saoudite, Cuba, Fédération de Russie, République islamique d’Iran (au nom du Groupe des 77 et de la Chine) et Belgique (au nom de l’Union européenne).


La prochaine réunion aura lieu le vendredi 2 novembre, à 10 heures.  La Commission procédera à l’élection à des sièges devenus vacants dans les organes subsidiaires, tel, entre autres, le CCQAB. 


Budget-programme de l'exercice biennal 2000-2001 (point 122)

Aspects administratifs et budgétaires du financement ds opérations de maintien de la paix des Nations Unies (point 133)


Documentation


La documentation sur ces points a été présentée dans notre communiqué AG/AB/668 en date du 29 octobre 2001.


Débat général


M. SEYED MORTEZA MIRMOHAMMAD (République islamique d'Iran), s'exprimant au nom du Groupe des 77 et la Chine, a déclaré être en accord avec les recommandations du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) invitant le Secrétariat à repenser la façon dont il justifie les dépenses pour le compte d'appui, surtout dans le contexte de la budgétisation axée sur les résultats.  Le représentant a par ailleurs réaffirmé que le compte d'appui devrait être utilisé strictement aux fins pour lesquelles il a été créé et ne devrait pas servir à financer les activités qui relèvent des programmes de travail d'autres départements du Secrétariat qui ne sont pas directement impliqués dans le maintien de la paix.  Le nombre de postes associés au compte d'appui doit être revu régulièrement, a continué M. Mirmohammad, afin que chaque poste soit directement justifié par les besoins du maintien de la paix.  Le Groupe estime par ailleurs que la création de petites unités administratives au sein du Département des opérations de maintien de la paix devrait être évitée, car cela ne faciliterait pas nécessairement la coordination ni n'améliorerait la capacité de gestion administrative.  Enfin, le représentant a insisté sur la nécessité d'éliminer les doubles emplois entre le Département des opérations de maintien de la paix et le Département des affaires politiques, et de clarifier les relations entre le DOMP et le Département de la gestion, notamment en ce qui concerne le personnel, l'administration financière, la gestion des achats et la délégation de pouvoirs.  En conclusion, le représentant a demandé que les postes prévus au DOMP soient pourvus sur la base d'une représentation géographique équitable.


M. AYMAN ELGAMMAL (Egypte) souscrivant à la déclaration faite par le représentant de la République islamique d'Iran, a réaffirmé que les opérations de maintien de la paix sont l'un des outils les plus efficaces à la dispositions des Nations Unies pour assurer la paix et la sécurité internationales, rappelant que l'Egypte fournit à cette fin matériel et contingents.  Le représentant s'est prononcé en faveur d'une réforme intégrale, équilibrée et équitable qui s'attaque simultanément à tous les problèmes: la méthode par laquelle le Conseil de sécurité formule les mandats, l'implication des pays contributeurs de troupes, le rôle du Secrétariat dans la sélection des pays fournisseurs de contingents.  Il a rappelé qu'il est important que tous les Etats Membres versent leurs arriérés et leurs quotes-parts intégrales à l'Organisation, à temps et sans conditions, car dans la situation actuelle, certains Etats fournisseurs de contingents subventionnent les Etats qui ne s'acquittent pas de leurs obligations.  Le représentant a souhaité que les procédures administratives concernant l'établissement de mémorandums


d'entente soient révisées, faisant observer que de grosses lacunes existent dans la façon dont les réclamations sont réglées, notamment au niveau de la base de données des réclamations qui parfois manque de cohérence.  Le représentant a en conclusion appuyé les recommandations du CCQAB visant à remplacer la création de petites unités à l'intérieur du Département par le renforcement de la coordination dans le Département et avec les autres départements, y compris par le recours à des fonctionnaires chargés de la liaison.  Il a enfin demandé des informations détaillées sur les postes créés, notamment sur le respect des résolutions de l'Assemblée générale visant à une représentation géographique équitable dans les processus de recrutement.


M. FAWZI BIN ABDUL MAJEED SHOBOKSHI (Arabie Saoudite) a accueilli favorablement les propositions faites par le Secrétaire général.  Il a également déclaré concorder avec certaines observations du CCQAB, notamment en ce qui concerne l’utilisation des ressources du Compte d’appui.  Il ne faut épargner aucun effort pour justifier toutes les demandes de ressources faites au titre de ce Compte qui doit soutenir les activités sur le terrain.  Il faut aussi fournir davantage d’éclaircissements concernant les mesures visant à améliorer la coordination entre le DOMP et les autres départements concernés, notamment pour ce qui est de la délégation de pouvoirs et des activités de contrôle.  Il faudrait avant tout déterminer les raisons pour lesquelles les capacités actuelles sont insuffisantes pour faire face à la charge supplémentaire de travail plutôt que de donner le détail de tous les changements administratifs, unité par unité.  Il est aussi nécessaire de savoir qui actuellement travaille dans les opérations de maintien de la paix sur le terrain pour que ces personnes collaborent davantage avec le personnel technique qui se trouve dans les départements. 


Le représentant a, en outre, demandé à connaître les ressources additionnelles prévues pour traiter les dossiers de candidatures aux opérations de maintien de la paix, faisant remarquer qu’il y a encore 4000 dossiers à traiter et que chaque jour 150 de plus parviennent au Secrétariat.  L’Arabie Saoudite est aussi d’avis qu’il faut encore réduire le délai de recrutement du personnel et le faire passer de 120 à 90 jours, en recourant notamment aux technologies de l’information.  En conclusion, le représentant a appuyé le nombre de postes recommandés par le CCQAB.


M. GENNADY GATILOV (Fédération de Russie) a rappelé que la tâche principale du Groupe d’experts sur les opérations de paix était d’identifier les problèmes et obstacles dans le domaine de la conduite des opérations de paix et d’élaborer des suggestions pour les surmonter afin de renforcer la capacité des Nations Unies dans ce domaine.  Les travaux mené par ce Groupe d’experts ont mis l’accent sur le développement de la capacité d’analyse et d’information de l’ONU, ainsi que sur la nécessité de renforcer les activités d’appui, notamment au Siège, en matière de personnel, de financement et de logistique.  La délégation russe a appuyé cette approche.  Malheureusement le rapport du Secrétaire général aujourd’hui à l’examen de la Commission ne contient pas les éléments susmentionnés, notamment pour ce qui est du renforcement des capacités de déploiement rapide et plus particulièrement l’élaboration d’une réserve stratégique.  Le représentant a toutefois pris note du fait que des informations sur ce point précis seront présentées au CCQAB en février-mars prochains. 


La Fédération de Russie attache une grande importance au renforcement des capacités d’analyse et d’information de l’Organisation et c’est pourquoi elle appuie la proposition d’établir un petit secrétariat pour le Comité exécutif sur la paix et la sécurité, qui devra être en mesure à la fois d’effectuer des analyses et de coordonner les efforts des différents départements et entités du système.  M. Gatilov a reconnu que la tâche du Secrétariat, et plus particulièrement du Département des opérations de maintien de la paix, est difficile, parce que la réforme demande des changements organisationnels internes et des modifications dans la manière dont le DOMP est géré.  Dans ce contexte, il a estimé que lorsque l’Organisation entreprend des réformes de cette ampleur, elle devrait désigner, temporairement, une personne chargée d’aider les hauts fonctionnaires à résoudre les problèmes quotidiens liés aux mesures à prendre pour mener à bien cette réforme sur le terrain et à la nécessité de changer la culture de gestion du DOMP.  La Fédération de Russie est donc disposée à appuyer la proposition du Secrétaire général de créer, sur une base temporaire, un poste de Directeur de la gestion.  Le représentant a ensuite insisté sur l’importance du rôle du Groupe des pratiques optimales dans le renforcement des capacités de maintien de la paix de l’ONU.  Il a estimé cependant que les problèmes identifiés dans ce domaine ne pouvaient pas être résolus en augmentant simplement le personnel affecté à cette tâche.  Une meilleure efficacité de ce Groupe passe par l’amélioration de la collecte et de l’analyse des informations reçues des autres unités du DOMP et des missions elles-mêmes.  Il faudrait donc s’attacher avant tout à renforcer les capacités existantes et à promouvoir la coordination au sein du Secrétariat et c’est pourquoi la Fédération de Russie appuie la recommandation du CCQAB à cet égard. 


M. Gatilov a aussi estimé qu’un certain nombre de propositions et demandes de ressources supplémentaires contenues dans le rapport du Secrétaire général n’ont pas de lien direct et spécifique avec l’objectif de renforcer la capacité de maintien de la paix sur le terrain de l’Organisation. Les conclusions et recommandations du CCQAB sont raisonnables et équilibrées et elles constituent une bonne base sur laquelle la Cinquième Commission pourra prendre sa décision.  


Mme SUN MINQIN (Chine) a noté que le rapport du Comité spécial des opérations de maintien de la paix est particulièrement favorable au renforcement des capacités de déploiement des missions.  La Chine appuie cette position. Elle insiste sur les efforts à entreprendre par le DOMP pour utiliser de manière optimale toutes ses capacités et pour améliorer son efficacité.  S’agissant de la présentation des prévisions budgétaires du Compte d’appui, la représentante a partagé l’opinion exprimée par le CCQAB selon laquelle toutes les demandes de ressources additionnelles doivent être pleinement justifiées.  Il ne faut pas se contenter de donner des statistiques sur le volume du travail mais fournir aussi une analyse de ce volume de travail.  Le Compte d’appui doit servir essentiellement à soutenir la capacité du Siège à soutenir les missions sur le terrain.  Il y a des limites à l’utilisation du Compte d’appui et à ses ressources et il ne doit pas devenir le moyen de demander des ressources supplémentaires pour satisfaire des besoins qui ne sont pas directement liés à l’objectif de ce Compte.  Si des ressources supplémentaires sont effectivement nécessaires, pourquoi ne pas les demander au titre du budget ordinaire, s’est interrogée la représentante.  En


fait, à ses yeux, beaucoup de choses seraient possibles sans accroître les ressources, mais en améliorant la coordination entre les Départements.  Elle a ensuite estimé que la création d’une réserve stratégique à la Base logistique de Brindisi est une question compliquée, demandant beaucoup de ressources et qu’il faut aborder avec la plus grande prudence.  La Chine attendra donc les informations complémentaires que le Secrétaire général doit présenter sur ce point précis.  


M. MARKIYAN KULYK (Ukraine) a rappelé que depuis 1992 plus de 12 000 soldats ukrainiens ont participé à 20 missions de maintien de la paix des Nations Unies, soulignant que ces opérations sont de plus en plus complexes.  Pour cette raison, il s'est prononcé en faveur du renforcement des capacités de maintien de la paix des Nations Unies, par le biais de ressources supplémentaires octroyées au DOMP.  C'est pourquoi les recommandations du Groupe Brahimi sont des plus opportunes et adéquates, a estimé le représentant.  Il a également souhaité que les postes créés soient rapidement pourvus, et en favorisant une représentation équitable des pays contributeurs de troupes.


M. PATRICK KENNEDY (Etats-Unis) a déclaré que son pays reste attaché à l'amélioration des opérations de maintien de la paix et reconnaît les risques et les sacrifices auxquels font face les forces sur le terrain.  Le rapport Brahimi est une feuille de route très utile, a continué M. Kennedy, et la délégation américaine est en faveur de capacités additionnelles ciblées afin d'améliorer les capacités du DOMP, sur le terrain et plus spécifiquement au Siège.  Il s'est félicité de ce que le Secrétariat ait déjà fait des efforts afin d'incorporer certaines des préoccupations des délégations dans ses propositions de budget, mais il a néanmoins demandé des informations supplémentaires sur les fonds additionnels requis.  Il a par ailleurs déclaré partager l'avis du CCQAB selon lequel il est possible d'améliorer la présentation du budget, réitérant l'attachement de sa délégation à la budgétisation axée sur les résultats.  Enfin, se félicitant des informations présentées par le Secrétariat sur la réserve stratégique de Brindisi, il a déclaré attendre avec impatience le rapport du Secrétaire général sur cette question au printemps.


M. GUILLERMO KENDALL (Argentine) a déclaré son pays, qui a une longue tradition de participation active au maintien de la paix, appuie les recommandations du Comité spécial sur les opérations de maintien de la paix.  Elle estime qu’il est prioritaire d’améliorer la coordination au sein du DOMP et entre les départements.  Il faut aussi renforcer les capacités d’analyse et d’information.  Le représentant a insisté également sur la nécessité d’assurer la sécurité du personnel des missions et à cet égard il a appuyé les demandes de ressources additionnelles formulées pour le Bureau du Coordonnateur de la sécurité.  Il faut veiller à ce que le processus amorcé se poursuive et à cette fin, il faudra l’appuyer avec les ressources suffisantes et dûment justifiées, a—t-il prévenu.


M. PETER OLE KOLBY (Norvège) a estimé que le Rapport du Groupe d’experts sur les opérations de paix ou Rapport Brahimi est devenu une pierre de touche dans le processus tendant à rendre la planification et la conduite des opérations de maintien de la paix de l’ONU plus efficaces.  La Norvège se félicite du rapport du Comité spécial sur les opérations de maintien de la paix et indique qu’il est temps pour la Cinquième Commission de prendre une décision déterminante sur les


incidences financières du processus.  Elle a la possibilité de prendre des mesures bien fondées et créatrices qui permettront à l’Organisation d’améliorer sensiblement sa capacité en matière de maintien de la paix.  La Norvège apprécie aussi le travail approfondi et détaillé fourni par le CCQAB.  Toutefois, elle est quelque peu étonnée que le CCQAB, dans ses recommandations, revoit à la baisse, à hauteur de près de 40%, le nombre de postes nouveaux demandé par le Secrétaire général.


Le représentant s’est aussi félicité de ce que le Secrétaire général ait mis l’accent sur la nécessité de renforcement de la composante "droits de l’homme" des opérations de maintien de la paix.  Il a donc appuyé les propositions précises formulées à cet égard.  M. Kolby a également approuvé l’objectif d’améliorer les capacités d’analyse et d’information du DOMP.  Il s’est particulièrement réjoui de la proposition de faire du Groupe des pratiques optimales une unité plus efficace et plus opérationnelle.  De même, il s’est félicité de l’accent mis sur l’importance de la composante de police civile dans les missions pluridimensionnelles.  Il a appuyé les propositions sur ce point, en particulier celle visant la création d’une nouvelle unité appelée “Groupe consultatif en matière pénale et juridique”.  La Norvège attache une grande importance à l’amélioration de la coordination entre la composante militaire et la composante civile des opérations de maintien de la paix.  Rappelant qu’il y a un an le Conseil de sécurité avait adopté la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, M. Kolby s’est ensuite déclaré déçu que le CCQAB ait rejeté une nouvelle fois les propositions du Secrétaire général en vue de renforcer les fonctions concernant la parité des sexes par l’adjonction de postes au Groupe des pratiques optimales.  Si l’on veut véritablement agir sérieusement dans le domaine de la sexospécificité, il faut accepter d’accorder toutes les ressources appropriées, qu’elles soient financières ou humaines, a-t-il insisté.


M. MOHAMED LOULICHKI (Maroc), s'associant à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine, a noté avec satisfaction que l'ONU s'implique dans une nouvelle ère d'opérations de maintien de la paix, une ère qui ne consiste pas uniquement à maintenir une paix fragile, mais à s'investir souvent en amont, afin d'éviter l'aggravation de situations potentiellement conflictuelles.  Pour cette raison, il est certain que le DOMP a besoin de ressources additionnelles pour assurer son bon fonctionnement et remplir ses multiples tâches le plus efficacement possible,

a-t-il indiqué. 


Le représentant a déploré qu'au 26 septembre 2001, parmi les 442 postes alloués au DOMP à travers le compte d'appui aux opérations de maintien de la paix, 43 postes aient toujours été vacants, regrettant que les méthodes de recrutement restent trop lentes.  Il a demandé que le recrutement prenne en compte des critères de répartition géographique équitables et accorde une attention particulière aux pays fournisseurs de contingents.  Nous considérons, a continué le représentant, que le renforcement des capacités du DOMP devra permettre d'améliorer les services fournis en ce qui concerne les modalités administratives et financières de participation des pays fournisseurs de contingents à une mission de maintien de la paix, en l'occurrence l'établissement des accords d'entente et des lettres d'attribution, la certification des demandes de remboursement.  Il s'est à cet égard inquiété de la non-certification des demandes de remboursement au titre du matériel endommagé dans les opérations de maintien de la paix déjà liquidées (write-offs). 


En conclusion, M. Loulichki a déclaré attendre avec intérêt le rapport du Secrétaire général sur la création d'une réserve stratégique à la base de soutien logistique à Brindisi, qui constitue l'une des mesures essentielles à envisager afin d'atteindre un déploiement rapide et efficace des opérations de maintien de la paix.


M. ABDELMALEK BOUHEDDOU (Algérie), s'associant à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que les tâches du Département des opérations de maintien de la paix sont de plus en plus complexes et diversifiées et que cela nécessite une adaptation continue des structures du Département.  C'est tout le sens de l'effort à entreprendre aujourd'hui dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations Brahimi et du Comité spécial, a-t-il continué, se prononçant en faveur d'une meilleure cohésion et d'une coordination accrue entre les différents intervenants des opérations de maintien de la paix, plutôt que d'une multiplication des unités. 


En ce qui concerne la présentation du document concernant le Compte d'appui, le représentant a appuyé la recommandation du CCQAB selon laquelle le Secrétariat devrait justifier la totalité des ressources demandées et a suggéré que le Secrétariat fasse une analyse des risques courus à ne pas approuver les ressources supplémentaires.  Refusant que soient imputés sur le budget du Compte d'appui les postes demandés au Compte du Commissariat des droits de l'homme, le représentant s'est également opposé aux reclassements qu'il a qualifiés de forme déguisée de promotion ou de recrutement.  Le représentant a enfin déploré le manque de transparence dans les recrutements, les promotions et les affectations au sein du Département des opérations de maintien de la paix.  Il est également regrettable que le taux de vacances de postes soit si élevé et que le DOMP soit de moins en moins respectueux des règles de gestion des ressources humaines, a-t-il conclu.


M. HAROLD AGYEMAN (Ghana) a déclaré accepter de manière générale les recommandations du CCQAB, en particulier s’agissant d’échelonner les diverses propositions du Comité spécial sur les opérations de maintien de la paix en fonction de leur caractère prioritaire.  Tout en reconnaissant la nécessité de renforcer la planification et la coordination des activités, le Ghana n’est cependant pas convaincu que cela doit se traduire systématiquement par le déplacement et la création de nouvelles unités au sein du DOMP.  Cette position vaut notamment pour ce qui est des activités d’information publique et de la question de la parité hommes/femmes, a précisé le représentant, tout en indiquant qu’il appuyait le renforcement de ces unités au sein de leur département d’origine.  De manière générale, le Ghana estime que compte tenu du caractère très fluctuant des opérations de maintien de la paix, il convient d’agir avec la plus grande prudence lorsque l’on envisage de créer de nouveaux postes. Il insiste pour que les 93 postes supplémentaires approuvés l’an dernier par l’Assemblée générale soient tous pourvus le plus rapidement possible.  En conclusion, le représentant a réitéré l’importance que sa délégation attache à l’amélioration des procédures de remboursement aux pays contributeurs de troupes et de matériel.


M. MURARI RAJ SHARMA (Népal) a insisté sur le lien complémentaire qui existe entre paix et développement, un état de faits que l’Organisation ne peut pas se permettre d’ignorer si elle veut relever les défis modernes.  C’est pourquoi, le Népal juge impératif que l’examen exhaustif entrepris dans le domaine de maintien de la paix respecte cet équilibre fragile entre paix et développement.  Le moment est particulièrement opportun alors que l’ONU procède au suivi du rapport Brahimi


et à celui du rapport Zedillo sur la manière d’assurer un financement sûr du développement, a fait remarquer le représentant.  A ses yeux, le maintien de la paix n’est donc que l’un des domaines où l’Organisation doit procéder à une vaste réforme et réorientation de ses activités.  Or, tout en accueillant favorablement les efforts du Secrétaire général dans ce sens, le Népal les considère à la fois trop lents, trop partiels, inappropriés et inefficaces.  Le représentant en a pris pour preuve le fait que sur les 93 postes supplémentaires alloués au DOMP l’an dernier par l’Assemblée générale, seuls 44 ont été pourvus à ce jour.  Il a regretté que le Secrétaire général n’ait pas indiqué dans quelle mesure la charge de travail serait allégée du fait de la création de ces postes.  Il s’est aussi demandé dans quelle mesure les principes de la représentation géographique équitable et de l’attention aux pays contributeurs de troupes ont été respectés au moment de pourvoir ces postes. 


De manière générale, il semble qu’il y ait des efforts énormes à faire en matière d’élimination de tous les doubles emplois, entre le DOMP et le Département de la gestion d’une part, et entre le DOMP et le Bureau de la gestion des ressources humaines de l’autre.  Le Népal estime que ces problèmes ne seront certainement pas réglés, du moins sur le long terme, par la création de postes supplémentaires.  Les taux de vacances et les délais de recrutement étant élevés, ces créations de postes ne feraient en fait qu’aggraver le problème, a affirmé

M. Sharma.  Le représentant a ensuite considéré difficile de comprendre pourquoi le Secrétariat continue de ne fournir aucun indicateur de la charge de travail, en dépit des multiples requêtes du CCQAB en ce sens.  A ses yeux, cette attitude est incompatible avec l’introduction du principe de la budgétisation axée sur les résultats.  Toute réforme devrait reposer sur une analyse objective et sur une justification rationnelle des besoins, a-t-il insisté et non sur des expédients et des attentes, qui n’ont fait que créer d’importantes divergences entre les requêtes du Secrétariat, les recommandations du CCQAB et les décisions de la Cinquième Commission.  Le Népal partage l’opinion du CCQAB selon laquelle la réforme initiée par le rapport Brahimi ne devrait pas servir de prétexte pour demander des ressources supplémentaires qui ne sont pas directement liées aux besoins du maintien de la paix.  S’il ne s’oppose pas à des créations de postes supplémentaires et à l’allocation des ressources adéquates du moment qu’elles sont dûment justifiées, le Népal a toutefois la plus grande difficulté à approuver des demandes qui semblent répondre à des intérêts personnels et reposer sur des arguments flous.  En fait, le véritable effort devrait viser à rationaliser et à optimiser l’utilisation des ressources existantes.  Le Népal appuie donc les recommandations du CCQAB, en particulier s’agissant de l’évaluation des changements autorisés par l’Assemblée générale d’ici à 2004, afin de s’assurer de leur pertinence.  En fait, le Népal aimerait que ce processus d’évaluation démarre avant cette date.  En conclusion, le représentant a insisté sur la nécessité que les pays contributeurs de troupes et de matériel soient dûment représentés au sein du DOMP restructuré, notamment aux postes les plus élevés.


M. EVA SILOT BRAVO (Cuba), a rappelé que l'Assemblée générale a l'année dernière voté des ressources additionnelles pour le Compte d'appui d'un montant de plus de 9 millions de dollars, ajoutant que cette ligne supplémentaire comprenait la création de 93 postes, sans qu'existe une véritable nécessité programmatique ou opérationnelle qui établisse la nécessité de ces postes.  De plus, seuls 44 de ces postes ont été pourvus.  Il y a quelques mois, l'Assemblée a à nouveau approuvé un


montant de 73,6 millions de dollars pour le Compte d'appui et le budget-programme 2002-2003 attribue des ressources considérables au maintien de la paix.  Tout cela signifie que le maintien de la paix bénéficie d'un traitement préfÉrentiel, a continué Mme Silot Bravo, car dans le contexte de restrictions budgétaires continues, les autres priorités, telles que le développement, ne jouissent pas de la même faveur.


La représentante s'est prononcée en faveur d'un examen critique plus systématique et plus cohérent du budget-programme pour les opérations de maintien de la paix en 2002-2003.  Elle s'est interrogée sur le bien-fondé de lA réforme envisagée, qui risque notamment, selon elle, de compliquer les structures de gestion du DOMP, de dupliquer des fonctions avec d'autres Départements et de créer de nouvelles fonctions mal définies.  Le Secrétariat a demandé des ressources sans discernement, a continué la représentante, regrettant qu'aucun effort n'ait été fait pour utiliser plus efficacement les ressources existantes.  Nous prônons une analyse ouverte, détaillée et exhaustive des propositions de postes, a conclu la représentante, précisant par ailleurs que les postes ne peuvent être justifiés par des arguments tels que les "besoins généraux".


M. RAMESH CHANDRA (Inde) a indiqué qu'en tant que pays fournisseur de contingents, l'Inde a toujours considéré le maintien de la paix comme l'une des fonctions essentielles de l'ONU.  En ce qui concerne le déploiement rapide et le rôle de la réserve de Brindisi, le représentant a déclaré attendre avec impatience d'examiner cette question au printemps prochain.  Dans le cadre de cette session, il a souhaité que la question des postes soit examinée en détail et que des reclassements à la baisse soient envisagés.  Le représentant a en conclusion apporté un soutien sans réserve à deux éléments mentionnés par le Groupe des 77 et la Chine: le renforcement de la section des demandes de remboursement, et la nécessité d'une meilleure représentation des pays contributeurs de contingents au sein du DOMP.


M. OSIRIS BLANCO (République dominicaine) a exprimé sa solidarité la plus vive à l’égard de toutes les tentatives visant à améliorer l’efficacité de l’Organisation dans le domaine fondamental du maintien de la paix et de la sécurité internationales.  Toutefois, la différence importante entre la position du Secrétaire général et les recommandations du CCQAB doivent susciter une vive préoccupation au sein de la Cinquième Commission.   La République dominicaine note avec beaucoup de réserves les demandes de création de postes nouveaux.  La capacité à mener les opérations de maintien de la paix doit être améliorée sur le plan quantitatif, certes, mais aussi sur le plan qualitatif pour tenir compte notamment des exigences de la période actuelle.  Le représentant a estimé que les capacités du DOMP devraient en la matière faire l’objet d’une évaluation tous les cinq ans.  Il s’est prononcé en faveur de la création d’un groupe d’experts de haut niveau sur ce point, nommés par le Secrétaire général, qui pourrait proposer des mesures novatrices voire révolutionnaires. 


Répondant aux observations formulées durant le débat, M. JEAN-PIERRE HALBWACHS, Contrôleur des Nations Unies, a expliqué que la question de la réserve stratégique qui serait constituée à la base logistique de Brindisi est une question très complexe pour laquelle le Secrétariat avait besoin de davantage de temps.  Le document sur ce point sera prêt en début d’année prochaine pour l’examen du financement de toutes les opérations de maintien de la paix auquel procède la Commission au printemps.  S’agissant des critiques formulées à l’égard des délais de recrutement, il a reconnu qu’il s’agissait d’un problème, toutefois tous les efforts possibles ont été déployés pour les réduire et cela a déjà porté ses fruits.  Ainsi depuis septembre dernier, 22 fonctionnaires supplémentaires ont été recrutés et dans les prochaines semaines tous les 93 postes, à l’exception de 3 ou 4 seront pourvus, “une rapidité sans précédent à l’ONU”.  Pour ce qui est de la budgétisation axée sur les résultats, il a indiqué que le Secrétariat s’attachait à présenter un document amélioré.


Gestion des ressources humaines (point 126)


La documentation relative à l’emploi des consultants et à la délégation de pouvoirs a été présentée dans notre communiqué AG/AB/669, en date du 30 octobre 2001.


Fin du débat


      M. LI TAIZHANG (Chine) s’est félicité du rapport du Corps commun d’inspection sur les jeunes fonctionnaires au sein de l’ONU et s’est inquiété des faits et informations présentés dans le rapport.  La moyenne d’âge de 46 ans pour les administrateurs, et plus particulièrement de 38,5 ans pour ceux de niveau P-2, fait que dans peu de temps le problème du vieillissement du personnel sera un problème sérieux.  Le Secrétariat devrait donc prendre, dès que possible, des mesures pour augmenter le nombre de jeunes administrateurs et éviter leur départ précoce.  Pour cela, il y a deux manières de procéder : recruter de jeunes administrateurs le plus rapidement possible et ce à partir de la liste des lauréats aux concours, et réduire les limites d’âge pour les candidats à ces concours.  Les limites d’âge actuelles, en particulier celle de 55 ans pour les candidats à des postes linguistiques, sont trop élevées.  La délégation chinoise est aussi très préoccupée par le grand nombre de retraités employés par l’Organisation, notamment dans les domaines linguistiques.  Certains services emploient même plus de personnel retraité ou temporaire que de personnel permanent.  Or, cette situation résulte notamment en une baisse de la qualité des services linguistiques.  Dans ce domaine, en effet, et tout particulièrement s’agissant de l’interprétation, les jeunes administrateurs s’avèrent de meilleure qualité que les retraités car ils ont une plus grande vivacité d’esprit et de réaction et ont une plus grande capacité à absorber de nouvelles connaissances, a expliqué le représentant.  Les arguments utilisés pour justifier le recours aux retraités ou au personnel temporaire, recruté sur le plan local, apparaissent en outre peu fondés.  Il faudrait donc apporter une solution efficace au problème du nombre insuffisant de personnel permanent devant faire face à une charge de travail très lourde.  Le nombre de postes permanents devrait être augmenté de manière raisonnable. 


Le représentant s’est aussi inquiété de la certaine “inégalité” avec laquelle sont traitées les six langues officielles de l’Organisation.  Ces inégalités s’expriment notamment dans la création des postes dits de “compétence linguistique”.  Le chinois est un exemple frappant où le principe d’égalité des six langues officielles n’est pas respecté, a-t-il expliqué.  Le site Web de l’ONU en chinois n’est par exemple géré que par une seule personne, recrutée sur une base temporaire, alors que d’autres langues ont leur propre unité “Web”.  A Genève, il n’y a jamais eu de poste d’éditeur en chinois, alors que les autres langues en disposent de 2 ou 3.  Lorsque des documents doivent être édités, ils sont envoyés à Beijing, a-t-il ajouté, avant de prendre également la section chinoise de la radio pour exemple de l’inégalité de traitement accordé à sa langue. 


Mme SARI JALINSKAYA (Azerbaïdjan) a approuvé la proposition visant à reporter l'examen d'un certain nombre de points relatifs à la gestion des ressources humaines à la prochaine session. En ce qui concerne le recours à des consultants, la représentante s'est prononcée en faveur de l'utilisation temporaire des quotas comme norme pour assurer une représentation géographique équitable.  Elle a regretté qu'en l'état actuel des choses aucun système de collecte d'information sur les consultants n'existe et s'est félicitée de l'établissement d'une base de données fiables sur les spécialistes dont dispose le Secrétariat.  Elle a en conclusion souhaité que l'on favorise le recrutement de consultants locaux quand cela satisfait aux critères de qualification.


M. AHMED FARID (Arabie Saoudite) a déclaré qu'il faut éviter de déléguer des pouvoirs en l'absence d'un système fiable et généralisé de responsabilisation.  En outre, la délégation de pouvoirs doit être très clairement définie, a-t-il indiqué, et préciser: la source du pouvoir, la description du pouvoir délégué, l'énonciation des objectifs de cette délégation de pouvoir, limites de cette délégation de pouvoirs, ainsi que la date et la durée de la délégation de pouvoirs.  Il s'est prononcé en faveur de la création d'un Comité de la responsabilisation, afin que s'instaure un dialogue réel entre l'administration et le personnel et a insisté sur la nécessité de prendre des mesures supplémentaires pour mettre en place une culture de clarté, de la transparence et de la communication.  En ce qui concerne l'emploi de consultants, le représentant s'est déclaré favorable à une évaluation des expertises existant à l'intérieur de l'Organisation.


Mme SILOT BRAVO (Cuba) a approuvé la déclaration de la République islamique d'Iran faite hier et a mis en garde contre l'interprétation qui est généralement faite de l'idée selon laquelle l'Assemblée générale aurait donné son feu vert à la réforme des gestions des ressources humaines.  Il faut indiquer les conditions dans lesquelles ont été approuvés les différents chapitres de cette réforme, a-t-elle indiqué.


M. KIRILL FEDOROV (Fédération de Russie) a regretté que le Secrétariat continue de ne pas préciser l’ensemble des différents points de l’ordre du jour concernés par les rapports qu’il présente dans le domaine de la gestion des ressources humaines. C’est par exemple le cas du rapport sur les taux de vacances et le recrutement du personnel linguistique, qui porte non seulement sur la gestion des ressources humaines, mais aussi sur le plan des conférences.


M. MIRMOHAMMAD (République islamique d’Iran), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a, en ce qui concerne les consultants et pour éviter de longues séances de consultation, proposé que la Commission souscrive aux recommandations du Corps commun d’inspection et demande au Secrétaire général de les mettre en oeuvre en tenant compte des observations du Comité du programme et de la coordination (CPC) et du CCQAB sur la question.


M. MICHEL TILEMANS (Belgique), au nom de l’Union européenne, tout en reconnaissant la pertinence de la proposition de son collègue de l’Iran a demandé à ce que des consultations aient lieu avant qu’une décision ne soit prise. 


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