En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/667

CLOTURE DU DEBAT SUR LE PLAN DES CONFERENCES: LES DELEGATIONS INSISTENT SUR LA NECESSITE D’AMELIORER DAVANTAGE LA QUALITE DES SERVICES OFFERTS

26/10/2001
Communiqué de presse
AG/AB/667


Cinquième Commission

18e séance - matin


CLOTURE DU DEBAT SUR LE PLAN DES CONFERENCES: LES DELEGATIONS INSISTENT

SUR LA NECESSITE D’AMELIORER DAVANTAGE LA QUALITE DES SERVICES OFFERTS


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a clos, ce matin, son débat général sur le plan des conférences.  Les délégations ont, à l’image du représentant du Maroc, estimé que les services de conférence ne devaient en aucune manière faire obstacle au bon déroulement des travaux de l’Organisation.  Le représentant du Canada, qui s’exprimait au nom de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande a fait remarquer que les ressources de l’Organisation n’étant pas illimitées, il y a tout lieu de promouvoir l’efficacité et la productivité afin d’assurer que la plus grande partie des fonds soit consacrée à la réalisation des objectifs les plus importants.  Les dépassements de coûts annoncés pour l’exercice en cours, de l’ordre de 29 millions de dollars, sont donc déconcertants.  A ses yeux, le service de traduction constitue un exemple clef, puisque sa productivité est en baisse depuis le milieu des années 90.  Pour remédier au problème chronique de la parution tardive des documents, il a indiqué qu’il existe divers outils à la disposition du Secrétariat, y compris le recours accru aux séances de planification des documents et une meilleure coordination entre les départements auteurs et les unités de traitement.  Les Etats Membres doivent aussi, selon lui, porter une partie des responsabilités, en particulier lorsqu’il s’agit d’examiner le calendrier des réunions, de limiter les demandes de documentation, de revoir la fréquence à laquelle les points doivent être débattus et les documents connexes présentés.  A cet égard, le Groupe CANZ propose que le point consacré au plan des conférences ne soit plus examiné que tous les deux ans. 


De son côté, le représentant de la République arabe syrienne, a insisté sur la question du multilinguisme qui traduit, à ses yeux, le caractère et la diversité unique de l’Organisation.  Il s’est donc, tout comme de nombreux représentants intervenus tout au long du débat, inquiété des taux de vacance de postes très élévés qui persistent dans les services linguistiques, surtout dans les commissions régionales.  S’agissant de l’interprétation à distance, il a concordé avec le Comité des conférences selon lequel les essais d’interprétation à distance ne devraient pas être entrepris tant qu’une étude de faisabilité n’a pas été réalisée.


Répondant aux questions des délégations sur la qualité des services linguistiques, le Secrétaire général adjoint du Département des affaires de l'Assemblée générale et des services de conférence, M. Jian Chen, a indiqué que des efforts considérables étaient déployés afin de s'assurer de la qualité de ces services, que ce soit au niveau du recrutement, du contrôle des performances ou de la formation continue. Le Secrétaire général adjoint a également donné des informations chiffrées sur les coûts relatifs des interprètes permanents et des interprètes "free lance" et sur le coût de l'utilisation de personnel temporaire dans les services linguistiques.


Les représentants des pays suivants sont intervenus, ce matin: Ouganda, Egypte, Canada (au nom du Groupe CANZ), République arabe syrienne, et Maroc.


En fin de séance, répondant à une question soulevée hier par le représentant de l’Egypte, M. Nana Effah-Apenteng (Ghana) a confirmé qu’il n’était pas possible de revenir sur la décision prise, lors de l’adoption du programme de travail, de ne pas tenir de débat général sur l’examen dit "chapitre par chapitre du budget".  Toutefois pour répondre à la demande formulée hier, les consultations officieuses sur ces chapitres donneront lieu à un résumé qui sera distribué aux délégations sans qu’elles aient néanmoins la possibilité d’en discuter ensuite.  En outre, des représentants des départements et programmes concernés par le chapitre examiné seront présents lors des consultations officieuses pour répondre, en plus du directeur du budget, aux questions.


La Commission reprendra ses travaux le lundi 29 octobre, à 10 heures, et examinera les questions de l’étude d’ensemble des opérations de paix des Nations Unies ainsi que la gestion des ressources humaines.  Sur ce point, elle entendra notamment les interventions des représentants du personnel de l’ONU.


PLAN DES CONFERENCES (point 124)


La documentation sur ce point a été présenté dans notre communiqué AG/AB/665 en date du 23 octobre 2001.


Fin du débat général


M. FRANCIS MUMBEY-WAFULA (Ouganda), qui s'est associé à la déclaration faite par la République islamique d'Iran au nom du Groupe des 77 et la Chine, a réitéré l'importance que sa délégation attache au rôle du Département des affaires de l'Assemblée générale et des services de conférence et à sa rationalisation pour accroître l'efficacité.  Il a apporté son soutien à la proposition du Secrétaire général visant à reconfigurer certaines salles de conférence à Addis-Abeba et à Bangkok afin d'augmenter leur capacité d'accueil, proposition qui a été évaluée à 273 000 dollars.  Le représentant a en outre demandé que des efforts accrus soient déployés afin d'utiliser de façon plus intense les installations de Nairobi et afin de pourvoir les postes de traducteurs et d'interprètes qui y sont vacants.  Relevant que l'augmentation prévue du budget des services de conférence est de 2 % dans le projet de budget pour 2002-2003, le représentant a exprimé son inquiétude, faisant observer que des contraintes budgétaires plus strictes seraient malvenues à un moment où les demandes de services s'accroissent.  Le représentant s'est en conclusion prononcé en faveur du respect de la règle du Siège et a demandé que des mesures soient prises afin de remédier aux taux de vacance trop élevés dans les services linguistiques.


M. AYMAN ELGAMMAL (Egypte) s'associant à la déclaration de la République islamique d'Iran, a félicité le Comité des conférences pour son travail et a fait siennes ses recommandations.  Le représentant a demandé que soit réexaminés les services d'interprétariat, notamment dans les cas où l'interprétation n'est pas directe et passe par un relai, s'inquiétant de la baisse dans la qualité des services.  Par ailleurs, l'augmentation des textes traduits auto-révisés pose problème, a continué le représentant, car la révision de textes est une tâche à part entière et les réviseurs doivent être des personnes bien formées.  Se félicitant de l'introduction du Système de diffusion électronique des documents,  le représentant a souhaité qu'il soit plus largement accessible aux personnes externes.  Enfin, notant avec satisfaction que les services de conférence sont de plus en plus souvent disponibles pour les groupes régionaux, le représentant a demandé que les efforts en ce sens continuent.


M. JEFF SENIOR (Canada), s’exprimant au nom de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (Groupe CANZ), a fait remarquer que les services de conférence consomment une part importante du budget de l’Organisation et constituent un élément fondamental de ses rouages.  Les réunions, conférences, documents et services linguistiques sont à la base de son bon fonctionnement.  La répartition des ressources et l’examen des activités dans ce domaine touchent à certains principes fondamentaux, liés entre autres à la langue et à la technologie, guidant l’ONU.  C’est pourquoi le Groupe CANZ attache une grande importance à ce que des services de conférence de grande qualité soient dispensés dans toutes les langues officielles. 


Les ressources de l’Organisation n’étant pas illimitées, il y a tout lieu de promouvoir l’efficacité et la productivité afin d’assurer que la plus grande partie des ressources soit consacrée à la réalisation des objectifs les plus importants.  Les dépassements de coûts annoncés, de l’ordre de 29 millions de dollars, sont donc déconcertants, surtout qu’il existe un manque d’efficacité et que l’on pense à ce qui pourrait être accompli dans d’autres domaines avec des

ressources d’une telle ampleur.  L’une des principales préoccupations du Groupe CANZ concerne donc les solutions à apporter au manque d’efficacité des services de conférence.  Le service de traduction constitue un exemple clef à cet égard.  Les gains appréciables de productivité auxquels nous serions en droit de nous attendre sont inexistants, a déploré le représentant, ajoutant qu’en fait la productivité dans ce domaine est en baisse depuis le milieu des années 90.  La compression des effectifs n’est nullement en cause ici, car l’ONU emploie environ 550 traducteurs à New York et Genève, soit 4 de moins seulement qu’il y a 20 ans.  Le Groupe CANZ accueille donc favorablement la proposition du Comité des conférences de réaliser un examen exhaustif des normes de productivité dans le domaine des services linguistiques.  Le Groupe CANZ se demande s’il n’est pas possible non plus de trouver des méthodes novatrices pour diminuer les coûts de rédaction des synthèses et des procès-verbaux de séance qui augmentent le coût horaire des réunions de l’ONU de 68% au moins.


Toutefois, le représentant a salué le succès évident dans le domaine de la prestation des services de conférence et d’interprétation aux groupes régionaux.  A son avis, les services d’interprétation à distance pourraient un jour aider à contrebalancer les hauts et les bas du cycle de la demande de ces services.  Le but primordial doit être de trouver de nouvelles façons de mettre la technologie au service des compétences humaines pour le bien ultime de l’ensemble de l’Organisation.  Il faudrait arriver à partager les charges de travail et des installations avec d’autres organisations, y compris les organismes spécialisés.  M. Senior a aussi mis en avant les efforts fructueux déployés par le Département pour harmoniser la publication des documents et la reconfiguration du Système à disques optiques avec les pratiques Internet actuelles.  En qualité d’usagers, il s’agit d’une des réalisations les mieux réussies à ce jour.  Cela est d’autant plus satisfaisant que la réalisation de ces innovations a été favorisée grâce à l’automatisation d’autres tâches, permettant ainsi un redéploiement des ressources. 


Notant que le site Web de l’ONU donne également accès aux documents, le représentant a demandé à avoir l’assurance qu’il n’existe pas de double emploi à cet égard.  Rappelant que les rapports sur la disponibilité et la livraison des documents dans les délais prescrits n’étaient eux-mêmes pas prêts à temps, il a indiqué qu’il existe divers outils à la disposition du Secrétariat permettant de corriger cette situation, y compris le recours accru aux séances de planification des documents et une meilleure coordination entre les départements auteurs et les unités de traitement.  M. Senior a ajouté que les Etats Membres doivent porter une partie des responsabilités, en particulier lorsqu’il s’agit d’examiner le calendrier des réunions, de limiter les demandes de documentation, de revoir la fréquence à laquelle les points doivent être débattus et les documents connexes présentés.  A cet égard, le Groupe CANZ est d’ailleurs prêt à appuyer une motion visant à mettre le point consacré au plan des conférences à l’ordre du jour tous les deux ans. 


M. ABDOU AL-MOULA NAKKARI (République arabe syrienne) a rappelé que sa délégation accorde beaucoup d’importance aux caractéristiques uniques de l’Organisation que sont notamment le multilinguisme.  Cette diversité permet d’enrichir la civilisation humaine, a-t-il affirmé, ajoutant que les principes contenus dans la Charte des Nations Unies ont été conçus à cette fin.  Le rapport du Comité des conférences représente une bonne base de travail.  Toutefois, il faut noter qu’il reste encore des taux de vacance de postes très élévés dans les services linguistiques, surtout dans les commissions régionales.  La méthode du redéploiement ne permet pas de résoudre ce problème car tous les lieux d’affectation sont touchés par ce problème.  Le redéploiement et la mobilité ne feraient qu’exacerber la situation.  Le représentant a ensuite insisté pour que les deux fêtes musulmanes de l’Aïd soient pleinement observées dans tous les lieux d’affectation.


Il a concordé avec le Comité des conférences selon lequel les essais d’interprétation à distance ne devraient pas être entrepris tant qu’une étude de faisabilité n’a pas été réalisée.  M. Nakkari a aussi exprimé sa préoccupation croissante à l’égard du fossé qui sépare l’anglais des autres langues officielles sur le site Web de l’ONU.  Il faut impérativement améliorer ce site dans les six langues, a-t-il insisté.  La fourniture des services de conférence et d’interprétation aux groupes régionaux continue aussi d’être une source de préoccupation car le Secrétariat continue de mal interpréter la résolution de l’Assemblée générale sur cette question.  Pour ce qui est de la “Chronique de l’ONU”, il s’est prononcé en faveur de la parution de cette publication dans les six langues officielles, ainsi que le demande la résolution de l’Assemblée générale.  En conclusion, il a précisé qu’il s’associait pleinement aux préoccupations soulevées dans la lettre du représentant du Qatar au nom du Groupe des Etats arabes, concernant la situation de la langue arabe au sein de l’Organisation.  La Cinquième Commission doit examiner tous les points qui sont abordés dans cette lettre, a-t-il insisté.  Tous les documents doivent être distribués de manière simultanée dans les six langues de l’Organisation, cela vaut y compris pour la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO).  Il a demandé à ce que le Secrétariat cesse la pratique, non mandatée, de ne pas  distribuer systématiquement les documents en salle  dans toutes les salles.  M. Nakkari a rappelé également que tous les projets de résolution doivent être distribués au moins 24 heures avant l’adoption, dans toutes les langues officielles, une obligation que les différents bureaux successifs de la Cinquième Commission ont négligé.  De manière générale, il est nécessaire que les services linguistiques engagent des fonctionnaires arabophones de grande compétence.


M. OMAR KADIRI (Maroc) s’est réjoui que le taux d’utilisation des services de conférence en l’an 2000 ait dépassé l’objectif de 80% qui avait été fixé.  Il a souhaité que ces progrès soient constants, car les services de conférence ne devraient en aucun cas devenir un obstacle au bon déroulement des réunions et travaux de l’Organisation.  Il s’est félicité également de la volonté du Département des affaires de l’Assemblée générale et des services de conférence de prendre en considération les besoins des petites et moyennes délégations.  Des efforts supplémentaires pour les services accordés aux groupes régionaux doivent


cependant encore être consentis.   Le représentant, tout en se félicitant de la création d’une division des services de conférence à Nairobi, s’est néanmoins dit préoccupé de constater qu’un taux de vacance élevé y persiste au service d’interprétation notamment pour les langues arabe et anglaise.  Le Maroc demande au Secrétariat d’indiquer les mesures qui ont été prises pour remédier à cette situation. 


La délégation marocaine continue en outre d’être très  préoccupée par le problème chronique de la parution tardive des documents.  A ses yeux, toute solution passe par une meilleure coordination de tous les départements et services concernés.  Le Maroc  regrette, de plus, que plusieurs candidats ayant réussi les concours linguistiques décident en définitive de ne pas rejoindre l’ONU.  Il s’agit d’une situation préoccupante à laquelle il faut faire face de manière urgente.  Le programme de formation des interprètes et du personnel linguistique, qui a déjà fait ses preuves, pourrait à cet égard constituer une solution.


M. CHEN JIAN, Secrétaire général adjoint, Département des affaires de l'Assemblée générale et des services de conférence, a répondu aux questions des délégations relatives à la gestion des services linguistiques.  En ce qui concerne les vacances de poste dans les cabines arabe et anglaise à l'Office de Nairobi, M. Jian a signalé que des offres avaient été faites aux lauréats d'un concours de recrutement, mais que ces offres avaient été rejetées.  L'interprétariat en arabe continuera donc dans l'immédiat à être assuré par des traducteurs "free lance".  En ce qui concerne la cabine anglaise, une équipe au complet composée de trois interprètes prendra ses fonctions début 2002.  En ce qui concerne l'amélioration et la modernisation des installations de conférence à Nairobi, M. Jian a déclaré qu'une évaluation des salles est actuellement en cours dans le cadre d'un examen global des besoins et des installations de Nairobi.


La qualité de l'interprétariat est une question qui a été soulevée par de nombreuses délégations, a fait observer M. Jian, et cette question est une priorité de notre Département.  Les examens d'entrée sont rigoureux et exigeants et, une fois recrutés, les interprètes et les auto-réviseurs sont soumis à un contrôle étroit.  Chaque année, des programmes et des ateliers de formation sont proposés aux traducteurs et aux interprètes afin qu'ils puissent renforcer leurs compétences.  Les problèmes qualité peuvent être dus à des erreurs humaines, a poursuivi M. Jian, et alors les cas de plainte sont pris très au sérieux.  Le Secrétariat continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir des services linguistiques de la meilleure qualité.


Répondant à la question de la Chine sur le nombre des "free lance" dans les services linguistiques, M. Jian a indiqué qu'en 2000, 143 interprètes free lance avaient été recrutés sur un total de 15 909 jours de travail.  Le coût annuel d'un interprète permanent se situe entre 134 600 et 192 100 dollars alors que le coût d'un interprète free lance, sur la base du même nombre de jours de travail, se situe entre 95 et 143 000 dollars pour du personnel local et entre 155 et 203 000 pour du personnel expatrié.  M. Jian a reconnu qu'il est nécessaire de trouver une solution durable concernant le manque d'un éditeur chinois à la Section des publications de Genève.


Répondant à la question du délégué de la Fédération de Russie sur la possibilité de convertir les postes temporaires en postes fixes, M. Jian a informé les délégations que le personnel temporaire était géré au niveau du Département et utilisé afin de compléter le personnel existant.  En 2000, le coût du personnel temporaire dans les services linguistiques s'est réparti comme suit: 398 000 dollars pour l'arabe, 259 000 dollars pour le chinois, 887 000 dollars pour l'anglais, 607 000 dollars pour le français, 453 000 dollars pour le russe et 595 000 dollars pour l'espagnol.


Répondant à la République arabe syrienne, M. Jian a indiqué que le Secrétariat a pleinement mis en oeuvre ce calendrier des jours fériés.  En ce qui concerne la parution des documents officiels, M. Jian a assuré que tous les documents seront publiés dans les six langues comme prévu par la résolution pertinente de l'Assemblée générale.


Questions diverses


      En fin de séance, le Président de la Commission, M. Nana Effah-Apenteng (Ghana), est revenu sur la question soulevée hier par le représentant de l’Egypte, qui demandait qu’un résumé des discussions sur chaque chapitre du projet de budget 2002-2003 tenues en consultations officieuses soient diffusé aux délégations dans la mesure où il n’y aura pas de débat général sur ces chapitres en séance officielle.  Il a confirmé qu’il n’était pas possible de revenir sur la décision prise, lors de l’adoption du programme de travail, de ne pas tenir de débat général sur l’examen dit “chapitre par chapitre du budget”.  Toutefois pour répondre à la demande formulée hier, les consultations officieuses sur ces chapitres donneront lieu à un résumé qui sera distribué aux délégations sans qu’elles aient néanmoins la possibilité d’en discuter ensuite. 


Les représentants de la République islamique d’Iran (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), de la République arabe syrienne, et de l’Egypte ont fait remarquer que l’on s’écartait ainsi fortement de toutes les règles jusqu’alors suivies, où chaque directeur de programme vient présenter en détail et en séance officielle les besoins de son service.  Or, désormais le projet de budget est présenté en 15 minutes seulement, sans que certains départements importants n’aient même été mentionnés.  Par conséquent, ils ont proposé que tous les chapitres du projet de budget soient présentés officiellement mais sans qu’ils soient suivis d’un débat général.


De leur côté, les représentants de la Belgique (au nom de l’Union européenne), du Canada, des Etats-Unis, et de l’Australie se sont interrogés sur le coût financier et humain de cette proposition.  Ils ont fait remarquer que les travaux se déroulaient actuellement dans des circonstances extraordinaires.  A leurs yeux, les propositions faites par la présidence répondent aux préoccupations exprimées par les délégations et permettent à tous les Etats Membres de prendre une part active à l’examen de tous les chapitres du budget et de se prononcer de manière informée. 


Le Directeur de la Division de la planification et du budget, M. WARREN SACH, a indiqué, pour sa part, que le Secrétariat a pleinement conscience que l’examen du projet de budget-programme exige que les délégations aient des réponses et des explications précises à toutes leurs questions.  Il a expliqué toutefois que, que ce soit en séance officielle ou en consultation officieuse, il n’y a jamais eu de présentation officielle des chapitres budgétaires par les chefs de département.  Il a, en outre, rappelé le droit du Secrétaire général de désigner la personne qui doit le représenter au cours d’une séance.  Pour ce qui est des résumés, il ne devrait pas y avoir de coûts directs dans la mesure où il ne s’agit pas de comptes rendus analytiques, tels que fournis pour les réunions officielles.


Le représentant de l’Afrique du Sud a déclaré que la Commission devait aller de l’avant et qu’il revient à chaque délégué de rendre compte à son gouvernement des débats.  Il faut être franc et honnête et reconnaître que tous les représentants ont l’obligation d’assister aux discussions.  La Cinquième Commission ne doit pas s’autoriser la complaisance, a-t-il insisté avant de faire remarquer que les représentants du Secrétariat ont toujours répondu à toutes les questions qui leur ont été posées.  Le Secrétariat est toujours à disposition lorsqu’on le lui demande. 


Il a été décidé de poursuivre l’examen des chapitres du projet de budget en consultations officieuses, étant entendu que les représentants des différents départements seront présents pour répondre aux questions et que des résumés des discussions seront fournis.


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