L’ASSEMBLEE GENERALE CONCLUT L’EXAMEN DU RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL SUR L’ACTIVITE DE L’ORGANISATION
Communiqué de presse AG/1192 |
Assemblée générale
11ème séance plénière – matin
L’ASSEMBLEE GENERALE CONCLUT L’EXAMEN DU RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL SUR L’ACTIVITE DE L’ORGANISATION
Le caractère indispensable de l’ONU réaffirmé au cours du débat
L’Assemblée générale a pris note ce matin du rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’ONU concluant ainsi l’examen de ce point de son ordre du jour. Au cours du débat, certainsintervenants ont réaffirmé le caractère indispensable de l’Organisation des Nations Unies qu’ils ont décrite comme le seul organe universel jouissant de la légitimité institutionnelle nécessaire pour relever les défis qui se posent. Ils ont alerté l’Assemblée sur des éléments qui leur semblent menacer le fonctionnement de l’Organisation. Le représentant du Guatemala s’est indigné des remises en cause de l’ONU par certains cercles comme cela s’est produit par exemple, lors de la Conférence mondiale contre le racisme. Nous voulons réaffirmer qu’aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin des Nations Unies, a-t-il déclaré. Opinion partagée par le représentant de la Jamahiriya arabe libyenne qui a dénoncé pour sa part les tentatives visant à marginaliser l’ONU, en entravant les travaux du Conseil de sécurité dont la composition, a-t-il estimé, devrait par ailleurs être élargie.
Un autre intervenant qui a souligné le rôle central de l’ONU a été le représentant d’Israël qui a proposé que les pays qui soutiennent, d'une façon ou d'une autre, le terrorisme ne puissent plus être considérés comme Membre des Nations Unies ou exercer une fonction dirigeante au sein de la communauté internationale.
Sont également intervenus les représentants des pays suivants : Jamaïque, Tunisie, Nigéria, Slovénie, République populaire démocratique de Corée, Venezuela, Jamahiriya arabe libyenne, Cambodge, Myanmar, Paraguay, Fidji et Grenade.
L’Assemblée générale commencera son examen de la question du terrorisme le lundi 1er octobre 2001.
RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL SUR L’ACTIVITE DE L’ORGANISATION
Déclarations
Mme PATRICIA DURRANT (Jamaïque), évoquant les actes terroristes du 11 septembre a fait part du soutien de son pays à toutes les mesures qui pourront être prises pour éliminer le terrorisme sous toutes ses formes. Se référant au rapport du Secrétaire général, le représentant de la Jamaïque a noté avec satisfaction la priorité accordée à la prévention, la construction et le maintien de la paix dans une démarche de coordination entre les différents fonds et programmes. S’agissant des questions des droits de l’homme, il a souligné l’urgence des actions humanitaires, nécessaires dans le cadre de la protection des civils dans les conflits, notamment des femmes et des enfants, regrettant la recrudescence des attaques délibérées contre les civils dans les conflits. Il a également fait part de son inquiétude, face au développement du trafic d’armes légères, comme source de troubles au sein des communautés des Etats Membres.
Après avoir soutenu les ambitions du rapport visant à l’éradication de la pauvreté, il s’est néanmoins inquiété de la propagation du VIH/sida. En conclusion, il s’est inquiété de l’absence d’évolution du budget des Nations Unies au cours des quatre derniers exercices biennaux et des difficultés financières rencontrées, parce que des pays ne font pas face à leur responsabilité.
M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a déclaré que la situation créée par les attaques terroristes du 11 septembre lui offrait l’occasion de souligner le caractère indispensable des Nations Unies en tant que seul organe universel susceptible de relever les défis qui se posent. Nous sommes préoccupés par le fait que cette idée élémentaire soit parfois remise en cause comme le montrent par exemple les confrontations qui ont émaillé la Conférence mondiale contre le racisme, a-t-il déclaré. Nous voulons réaffirmer qu’aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin des Nations Unies.
Le représentant a passé en revue certaines conclusions du rapport du Secrétaire général, soulignant notamment la contribution significative des opérations de maintien de la paix dans plusieurs régions notamment en Afrique, et se félicitant de la présence de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala. Il a mis en avant l’efficacité de l’ONU dans le cas de catastrophes naturelles, qui ont particulièrement frappé le Guatemala récemment. Il a souligné également les résultats particulièrement significatifs obtenus par la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le VIH/sida. A propos du budget 2002-2003, il s’est prononcé en faveur de l’abandon de la politique de croissance zéro, en soulignant que cela est nécessaire si l’on veut que l’Organisation réalise pleinement son potentiel.
M. NOUREDDINE MEJDOUB (Tunisie) a exprimé son accord quant à la nécessité d’élever la prévention des conflits au rang de dimension centrale de l’action internationale pour la paix et le développement. Dans ce contexte, il a fait sienne la volonté de développer une stratégie de consolidation de la paix bien conçue et coordonnée. Le représentant a indiqué qu’il était frustrant de constater qu’au Moyen-Orient une grave détérioration caractérise la situation dans les territoires palestiniens occupés et a insisté sur la nécessité d’une action de la communauté internationale en vue de relancer les négociations entre les parties.
S’agissant du développement, M. Mejdoub a fait remarquer que les Nations Unies étaient un outil irremplaçable pour stimuler et catalyser la coopération internationale pour le développement. Il a rappelé que les voies d’action étaient multiples et qu’elles englobaient notamment la mobilisation des ressources pour le développement et l’élimination de la pauvreté, la création de nouvelles opportunités aux nations les plus pauvres et les moins avancées, la promotion du développement social ainsi que du développement durable.
Il y a en outre urgence à trouver des solutions satisfaisantes aux problèmes de la dette extérieure des pays et à accroître les investissements étrangers directs. Il a, à ce sujet, accueilli favorablement la conférence internationale sur le financement du développement de l’année prochaine à Monterrey. Le représentant a en outre souhaité un partage des fruits de la mondialisation. Il a précisé que l’Afrique méritait une attention particulière, conformément à la Déclaration du Millénaire. Enfin, M. Mejdoub a fait observer que la communauté internationale devait se donner les moyens de défense nécessaires contre le fléau du terrorisme.
M. ARTHUR C.I. MBANEFO (Nigéria) a appuyé les efforts du Secrétaire général privilégiant une «diplomatie tranquille» et a demandé que les fonds nécessaires soient débloqués de façon à permettre au Secrétariat de faire face efficacement à la complexité des conflits actuels. Son pays, a-t-il dit, est prêt à coopérer avec les autres membres de la communauté internationale pour éliminer toutes les formes de terrorisme. Il condamne tous les actes de terrorisme et estime que les terroristes ne devraient pas se voir accorder l’asile politique ou le statut de réfugiés dans quelque pays que ce soit. Il souscrit également aux efforts en cours en faveur de l’adoption de la convention sur la suppression du terrorisme nucléaire.
Le représentant a souligné le fait que l’Afrique reste l’une des régions les plus affectées par les malheurs entraînés par le recours aux petites armes dans les conflits. Il a demandé instamment à la communauté internationale de prendre des mesures de contrôle de la circulation de ces armes. Le niveau croissant de la pauvreté dans les pays en développement et notamment en Afrique, a-t-il observé par ailleurs, pèse toujours sur les ressources et le développement des ces pays. C’est pourquoi le Nigéria accueille favorablement la décision des dirigeants mondiaux d’engager une campagne durable contre la pauvreté. Il attend également avec impatience de pouvoir apporter son soutien à la Nouvelle Initiative Africaine et de pouvoir établir un partenariat avec la communauté internationale à cet égard. Il a exprimé l’appui de son gouvernement à l’appel lancé par le Secrétaire général en faveur de la ratification des six traités de base des Nations Unies dans le domaine des droits de l’homme et du statut de la Cour pénale internationale. Il s’est également prononcé en faveur du renforcement de la Cour internationale de justice.
M. ERNEST PETRIC (Slovénie) a considéré que les Nations Unies avaient un rôle important à jouer en matière de lutte contre le terrorisme et que des mesures devaient être prises rapidement. Pour ce qui est du maintien de la paix et de la sécurité internationales, il s’est félicité du soutien apporté par le Conseil de sécurité aux recommandations du rapport Brahimi. Le représentant a fait remarquer par ailleurs que les stratégies suggérées en matière de construction sont en cours de finalisation. La prévention des conflits et la sécurité humaine devraient être au coeur des préoccupations des Nations Unies, a-t-il poursuivi. Á cet égard,
il faut s’attaquer aux causes des conflits et mettre en oeuvre des mesures à court et moyen termes d’ordre politique, économique et humanitaire. M. Petric a en outre approuvé l’idée selon laquelle les tribunaux internationaux contribuent à la paix et à la justice et il a souhaité que la Cour pénale internationale entre en vigueur rapidement. Il a considéré que les Nations Unies devaient s’assurer que les bénéfices de la mondialisation soient partagés de façon équitable. Il a en outre salué le processus de destruction des mines antipersonnel et a précisé que son pays s’était particulièrement engagé dans cette voie. Enfin, le représentant a indiqué que son pays attachait une importance particulière à la question des enfants et a souhaité que la Conférence qui doit leur être consacrée se tienne rapidement. Dans ce contexte, il a précisé que sa délégation avait décidé cette année de doubler sa contribution à l’UNICEF.
M. LI HYONG CHOL (République populaire démocratique de la Corée) a expliqué que parmi les priorités des Nations Unies, figure la protection de la souveraineté des Etats, comme préalable à la garantie de bonnes relations internationales. Il a estimé que le respect de la souveraineté de tous les Etats Membres était un principe défendu dans Déclaration du Millénaire. Concernant le désarmement, il a appelé les Etats détenteurs d'armes nucléaires à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour parvenir à un désarmement complet, condition indispensable pour réaliser la paix dans le monde.
S'agissant du fonctionnement des Nations Unies, il a souhaité une réforme du Conseil de sécurité, dans un souci de plus grande démocratie. Il a également suggéré que soit donné à l’Assemblée générale la possibilité de prendre des décisions sur toutes les questions se rapportant à la paix et à la sécurité internationales, ce qui éviterait que d’autres organes de l’Organisation n’adoptent des résolutions en désaccord avec la majorité des Etats Membres. A cet égard, il a demandé que le Comité de la Charte des Nations Unies examine cette question. En conclusion, il a évoqué le sommet historique intercoréen de Pyongyang, soutenu unanimement par une résolution de l'Assemblée générale adoptée l’an dernier, et a réitéré la volonté de son pays de poursuivre la réunification de la Péninsule coréenne dans l'esprit de la Déclaration commune Nord-Sud.
Mme CEDENO REYES (Venezuela) a considéré que dans un contexte de mondialisation et d’interdépendance croissante, les Nations Unies devaient maintenir l’équilibre entre les points de vue et les intérêts des différents États. Cependant, elle a regretté qu’en raison du manque d’adaptation des structures de l’ONU aux nouvelles exigences du monde, la réalisation de cet objectif soit limitée. Elle s’est félicitée que la Déclaration du Millénaire permette de renouveler la foi dans le multilatéralisme et en particulier dans les Nations Unies. La représentante s’est en outre alarmée de l’existence de nombreux conflits armés et a déclaré qu’il était indispensable que la communauté internationale adopte des mesures sur la base d’une coopération internationale afin d’éliminer les activités illicites. Dans ce contexte, elle a salué les conclusions de la Conférence sur le trafic illicite des armes légères et a souhaité que la communauté internationale s’engage plus fermement dans la voie de la destruction des armes nucléaires. La représentante a en outre souhaité que les objectifs qui se sont dégagés des différentes conférences tenues sous l’égide des Nations Unies soient rapidement convertis en actions et ce, afin de réduire de moitié la pauvreté extrême. Mme Cedeno Reyes a rappelé l’importance que son pays
accorde au perfectionnement, à la crédibilité et à la transparence de la justice dans le contexte international. Á cet égard, elle a souhaité que la Cour pénale internationale se constitue et commence à fonctionner rapidement. En conclusion, la représentante a formulé l’espoir que la Conférence de Monterrey soit l’occasion propice pour que les pays adoptent des mesures qui favorisent un équilibre financier à l’échelle mondiale.
M. ISA AYAD BABAA (Jamahiriya arabe libyenne) a évoqué l’ambiance triste dans laquelle se déroulaient les travaux de l’Assemblée après les attaques terroristes du 11 septembre et a indiqué que son pays comprenait d’autant mieux les souffrances éprouvées par les victimes que son peuple avait connu une situation comparable après les raids de 1986. Il a estimé que le terrorisme n’était pas associé à une religion ou une culture mais constitue un fléau mondial qui exige que la communauté mondiale s’unisse pour faire face à ces crimes odieux. La solidarité internationale doit se fonder sur le droit international et éviter les doubles mesures, a-t-il déclaré. Nous avons grand besoin de nous attacher à la légitimité internationale et à celle de l’ONU que nous avons acceptée comme cadre institutionnel pour agir contre les problèmes qui se posent dans le monde. Il faut l’aider à s’acquitter des tâches qui lui incombent. C’est une organisation indispensable pour traiter les défis de ce village international dans lequel nous vivons.
Le représentant a alerté les Etats Membres sur les tentatives de marginalisation de l’Organisation. Il a dénoncé les entraves mises aux travaux du Conseil de sécurité, faisant observer que, la semaine dernière, ceux-ci avaient été paralysés par la menace d’un membre permanent de quitter le Conseil lors de l’étude d’un problème chronique. Il s’est prononcé en faveur d’un élargissement de la composition du Conseil, ce qui lui permettrait, selon M. Babaa, de s’acquitter de sa tâche sans être l’otage de l’un d’entre eux. Il a dénoncé la politique israélienne et ses tentatives de coloniser, d’occuper, d’assiéger, d’affamer, d’assujettir, d’humilier, d’assassiner les symboles de la lutte contre l’occupation. Le représentant a par ailleurs exprimé son opposition aux sanctions. L’imposition de telles mesures ne devrait intervenir qu’en dernier recours après que toutes les voies prévues par la Charte aient été épuisées, a-t-il déclaré, et elles devraient être levées dès que cessent les raisons qui ont entraîné leur imposition. Il a dénoncé le fait que les sanctions prises contre son propre pays n’aient pas été levées alors qu’il s’était acquitté de tous ses engagements.
M. YEHUDA LANCRY (Israël), après avoir évoqué les actes terroristes du 11 septembre dernier, a souligné les nouvelles menaces et défis de la mondialisation, qui ne trouveront une solution que grâce à une coopération renforcée de la communauté internationale. Il a dénoncé la menace grave que constitue le terrorisme international, face à la survie de la liberté et à cet égard il a souligné le rôle crucial que doit jouer l'ONU dans la lutte contre ce fléau. Rappelant que le terrorisme ne pouvait survivre sans le soutien de certains Etats, il a demandé que les pays, qui soutiennent le terrorisme d'une façon ou d'une autre, ne puissent plus être considérés comme Membre des Nations Unies ou jouer un rôle dirigeant au sein de la communauté internationale.
Abordant la catastrophe mondiale que constitue la pandémie du VIH/sida, il a demandé que la réaction de la communauté internationale soit à la hauteur de ce problème et s’est félicité de la création d'un Groupe de travail de haut niveau pour coordonner la réaction des Nations Unies face à ce fléau. S’agissant de la prévention des conflits, il a appuyé les efforts du Secrétaire général visant à promouvoir le partenariat entre l'ONU et les organisations civiles et à envoyer des équipes pluridisciplinaires dans les zones de tension, à titre préventif. En conclusion, il a estimé que la mondialisation doit servir le bien commun, et c’est pourquoi il s'est félicité de constater que le rapport du Secrétaire général recommande le renforcement de la coopération internationale en vue de promouvoir la paix et la sécurité internationales. Il a réaffirmé la volonté de son pays de réaliser les nobles idéaux pour lesquels l'Organisation a été créée.
M. OUCH BORITH (Cambodge) a déclaré que l’un des principaux défis des pays en développement réside dans la façon dont ils perçoivent le processus irréversible de mondialisation et notamment la manière de s’y intégrer afin de ne pas être marginalisés. Il a souhaité que tous les pays unissent leurs efforts et leurs ressources afin que les profits de la mondialisation soient répartis d’une manière plus équitable au sein de la communauté internationale, et aussi pour atténuer l’impact négatif de ce phénomène. Il s’est félicité de l’adoption par la vingt-sixième session spéciale de l’Assemblée générale de la déclaration d’engagement sur le problème du virus VIH/sida. Il a ajouté que les tâches les plus lourdes incombent aux dirigeants qui doivent mobiliser tous les éléments de la société.
Concernant la prévention des conflits, il s’est prononcé pour que la responsabilité en la matière incombe aux organisations régionales et aux autres acteurs. Il a ajouté qu’il fallait aborder la prévention des conflits au niveau structurel, c’est-à-dire leurs causes sous-jacentes comme l’absence de démocratie, les droits de l’homme et le développement social et économique. Il faut également, a-t-il conclu, considérer les efforts collectifs de consolidation de la paix.
M. U KYAW TINT SWE (Myanmar), tout en soulignant l’importance de la tradition d’innovation des Nations Unies a rappelé qu’il convient de maintenir les principes de la Charte. Il a signalé que son pays partageait la déception exprimée dans le rapport du Secrétaire général concernant le faible niveau de coopération en matière de désarmement, particulièrement au sein de la Conférence du désarmement. Il s’est prononcé pour le début de négociations sur le désarmement pour mettre au point un traité non discriminatoire, multilatéral, vérifiable internationalement et efficacement qui bannirait la production de matières fissiles pour les armes et les autres explosifs nucléaires. A cet égard, il a souhaité la convocation d’une conférence internationale sur le désarmement nucléaire dans tous ses aspects dans des délais assez rapides.
Il a fait valoir l’engagement de son pays à utiliser toutes les ressources disponibles afin de combattre le virus VIH/sida, et a assuré qu’il continuerait à coopérer avec les partenaires nationaux, régionaux et internationaux sur ce problème. Il a également fait observer que le Myanmar concevait le développement durable comme l’intégration harmonieuse d’une économie saine et viable, d’une gouvernance responsable, de cohésion sociale et d’harmonie et enfin du respect écologique. Ce développement demande une action nationale ainsi qu’une coopération régionale et internationale.
M. ELADIO LOIZAGA (Paraguay) a salué la décision de tenir la semaine prochaine des discussions portant sur les moyens d’éliminer le terrorisme international. Il s’est également félicité de la tenue de deux conférences majeures l’année prochaine: celle de Monterrey sur le financement du développement, qui est une occasion unique de considérer la problématique de la mobilisation et de l’utilisation efficaces des ressources pour le développement; Rio+10 qui est l’occasion d’examiner les aspects afférents au développement durable. Il a salué la présence, dans le rapport, de chapitres sur les pays les moins avancés mais a regretté que les pays sans littoral ne bénéficient pas d’une attention particulière. De l’avis de M. Loizaga, la mondialisation devrait permettre un développement équitable de toutes les nations qui luttent contre la pauvreté. Le représentant a ajouté que le protectionnisme commercial, en particulier dans le secteur agricole, de la part des pays développés, constitue une entrave importante pour les pays en développement. Comme le préconise le Secrétaire général, il faudrait, dans la prévention des conflits armés, s’attaquer aux causes structurelles des crises. Le représentant a rappelé l’importance de la création d’une Cour pénale internationale et a souhaité qu’elle se mette en place rapidement. Enfin, il a salué l’engagement des Nations Unies dans la lutte contre le sida.
M. AMRAIYA NAIDU (Fidji) a déclaré que les attaques du 11 septembre dernier ont une fois de plus mis en lumière l’importance de la diplomatie préventive dans les interactions politiques complexes actuelles. Cependant le maintien de la paix devant constituer l’objectif prioritaire, les Etats Membres, les organisations régionales et sous-régionales peuvent jouer un rôle crucial en partenariat dans la consolidation et le maintien de la paix. Le représentant est convaincu que des progrès seront accomplis dans la coopération entre les Nations Unies et le Groupe du Forum des îles du Pacifique. Il a fait observer que les relations amicales et la persévérance entre les parties ont apporté la paix à Bougainville et que les solutions les meilleures doivent être trouvées dans le cadre des normes démocratiques et des droits de l’homme. Il a déclaré que Fidji continuerait à soutenir les réformes démocratiques dans la région. Il a conclu en réaffirmant la volonté de Fidji d’allouer des ressources au maintien de la paix et d’apporter sa compétence en la matière.
M. HAROLD FRUCHTBAUM (Grenade) a félicité le Secrétaire général pour son rapport annuel, en soulignant que sa délégation avait pris connaissance avec un grand intérêt de la volonté des Nations Unies de garantir la primauté du droit dans les relations internationales et de renforcer le respect du droit en général et de la souveraineté des populations en particulier. Il a déclaré bienvenus les efforts du Bureau des affaires juridiques en coopération avec l'Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR), et ceux visant à ce que la loi puisse être comprise par ceux qui sont sensés s'y conformer.
En conclusion, il a appelé les Nations Unies à mobiliser les ressources nécessaires pour permettre la mise en place d'un programme à long terme visant à présenter les notions de base sur les principes du droit international et droit humanitaire international, pour en faire une partie intégrante de l'éducation de tous les jeunes.
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