L’ASSEMBLEE GENERALE RECONDUIT POUR CINQ ANS M. KOFI ANNAN A LA TETE DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES
Communiqué de presse AG/1172 |
Assemblée générale
105e séance plénière – matin
L’ASSEMBLEE GENERALE RECONDUIT POUR CINQ ANS M. KOFI ANNAN
A LA TETE DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES
Le Secrétaire général s’engage à poursuivre ses efforts
de revitalisation de l’ONU pour le bien-être des peuples du monde
L’Assemblée générale de l’ONU a ce matin officiellement reconduit M. Kofi Annan dans ses fonctions de Secrétaire général en lui confiant un second mandat à la tête du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies. La décision de l’Assemblée générale s’inspire d’une recommandation du Conseil de sécurité à ce sujet et qui est contenue dans une résolution présentée par le Président du Conseil, M. Anwarul Karim Chowdhury (Bangladesh). M. Annan qui assumera les responsabilités de Secrétaire général de l’ONU pour 5 ans jusqu’en 2006, a solennellement accepté le poste en déclarant qu’il continuera de travailler dans un sentiment constant d’obligation envers les Etats Membres de l’Organisation, envers tous les peuples du monde qu’ils représentant et tout particulièrement envers ses frères africains, qui sont honorés aujourd’hui au-travers de sa personne. M. Annan a expliqué que tout seul, il ne lui aurait pas été possible d’acquérir cette confiance ou de gagner cet appui et il a rendu hommage aux sacrifices consentis par les fonctionnaires de l’Organisation, qui ont représenté pour lui « une perpétuelle source d’inspiration ». « La tâche est loin d’être achevée », a-t-il prévenu, avant d’indiquer qu’en septembre prochain, il présentera un programme visant à mettre en œuvre durant les cinq prochaines années à venir les objectifs assignés par les dirigeants du monde dans la Déclaration du millénaire. Il a espéré que d’ici à cinq ans, les peuples du monde, pour lesquels l’Organisation a été fondée, auront le sentiment que « nous sommes plus proches d’eux » car ce n’est qu’en renforçant la confiance dans les Nations Unies que la confiance placée en lui aura été justifiée.
M. Harri Holkeri, Président de la 55ème session de l'Assemblée générale, a félicité M. Kofi Annan de sa nomination pour un deuxième mandat à la tête de l'Organisation des Nations Unies. Les Etats Membres, a dit M. Holkeri, viennent de démontrer, à l'unanimité, leur soutien au talent et à la sagesse de M. Kofi Annan. Les objectifs du Sommet du millénaire, dont la mise en oeuvre des programmes réclame des actions urgentes, ont besoin, pour leur réalisation, de la vision éclairée de M. Annan qui a su ouvrir l'Organisation au monde extérieur et construire de fructueux partenariats avec les autres acteurs de la scène internationale, a dit M. Holkeri.
Rappelant les espoirs qui avaient été placés, il y a cinq ans, par les Etats Membres, en la personne de M. Annan, le Président du Conseil de sécurité, M. Chowdhury, a quant à lui estimé que le Secrétaire général avait rempli sa mission, et avait même accompli beaucoup plus que ce que la communauté internationale attendait de lui.
« Grand fils de l’Afrique », « visionnaire », « incarnation du citoyen du monde donnant une voix à tout un chacun », « exemple de compassion, d’engagement envers la paix et la justice », « instigateur de la réforme ayant préparé l’ONU à rentrer dans le XXIème siècle...» sont quelques-unes des expressions retenues ce matin dans les discours des représentants des six groupes régionaux et du pays hôte. Des louanges qui ont conduit le représentant de l’Espagne, qui s’exprimait au nom du Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats, a affirmé que « si Kofi Annan n’existait pas, il faudrait l’inventer ». Sa détermination à défendre la primauté des droits de l’homme, sa vision concernant certains problèmes urgents, comme le sida, son honnêteté à combler les lacunes de l’Organisation et à la réformer, son habileté en matière de relations publiques et sa foi inébranlable dans la nécessité et dans la capacité des Nations Unies ont été unanimement saluées. S'exprimant au nom du Groupe des Etats d’Asie, le représentant d'Oman a déclaré qu’en lui accordant de nouveau sa confiance, son groupe qui représente la moitié de la population de la planète, réaffirme son attachement aux objectifs et aux principes de la Charte et au maintien, par-dessus tout, de la crédibilité et de l'indépendance des Nations Unies. Le représentant du Nigéria, au nom du Groupe des Etats d’Afrique, a aussi averti qu’en dernière analyse, les Nations Unies ne sont jamais que ce que ses Etats Membres veulent en faire. C’est pourquoi, il est fondamental que les Etats Membres continuent d’apporter leur soutien le plus entier au Secrétaire général et lui fournissent les ressources adéquates au cours de son deuxième mandat si l’on veut que l’ONU joue véritablement le rôle qui lui est déstiné dans les affaires mondiales.
Nomination du Secrétaire général des Nations Unies (point 187)
L’Assemblée générale a adopté par acclamation la résolution publiée sous la cote A/55/L.87, présentée par le Président du Conseil de sécurité, M. Anwarul Karim Chowdhury (Bangladesh) au nom des 15 membres qui ont décidé de nommer
M. Kofi Annan Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies pour un deuxième mandat, commençant le 1er janvier 2002 et se terminant le 31 décembre 2006.
L’Assemblée générale était également saisie d’une lettre en date du 27 juin 2001, adressée au Président de l’Assemblée générale par le Président du Conseil de sécurité, publiée sous la cote A/55/999.
M. ANRAWUL KARIM CHOWDHURY, Représentant permanent du Bangladesh et Président du Conseil de sécurité, a déclaré qu'à sa 4337ème séance, le Conseil de sécurité a adopté par acclamation la résolution 1358 (2001) aux termes de laquelle elle recommande à l'Assemblée générale que M. Kofi Annan soit nommé Secrétaire général des Nations Unies pour un deuxième mandat pour la période du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2006. Lors de la première nomination de M. Annan, le Président de l'Assemblée générale avait rappelé les 30 années de service dévoué qu'il avait rendu à l'Organisation, et il disait être sûr que le Secrétaire général s'acquitterait avec brio des tâches qui lui seraient confiées et irait même au-delà de toutes les attentes. M. Kofi Annan a tenu ces engagements. Dans ses fonctions, il a excellé dans les tâches qu'il accomplissait parfois dans les conditions les plus difficiles. Sa vision a donné corps aux engagements de la Charte, au nom de "Nous, les peuples". Ceci a été démontré lors du Sommet du millénaire. Son ferme soutien au développement international et, particulièrement, en faveur de l'Afrique et des pays les moins avancés a eu un impact positif sur la vie des peuples du monde. M. Annan a rendu les opérations de maintien de la paix de l'ONU plus efficaces, plus pertinentes et plus respectables. Nous recommandons que l'Assemblée générale adopte le projet de résolution qui lui est soumis par acclamation.
Déclaration du Secrétaire général
M. KOFI ANNAN, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, s’est dit profondément honoré par la décision que l’Assemblée générale vient de prendre. Citant Dag Hammarskjöld au moment de sa réélection en 1957, il a déclaré que « personne ne peut accepter le poste en sachant ce que cela implique, si ce n’est pour répondre à un sens du devoir ». Il a ajouté qu’il travaille dans un sentiment constant d’obligation auprès des Etats Membres de l’Organisation, auprès de tous les peuples du monde qu’ils représentent et tout particulièrement auprès de ses frères africains, qui sont honorés aujourd’hui à travers sa personne.
M. Annan a expliqué que tout seul, il ne lui aurait pas été possible d’acquérir cette confiance ou de gagner cet appui. Les sacrifices consentis par les fonctionnaires des Nations Unies ont été pour lui une source d’inspiration constante. Il a rappelé que, tout au long des quatre années et demi écoulées, il s’est efforcé d’armer cette institution indispensable de manière à ce qu’elle puisse s’adapter aux changements, qu’elle relève les nouveaux défis et qu’elle serve le plus efficacement possible les Etats Membres et leurs peuples, tout en respectant les principes de la Charte des Nations Unies. « Je me suis efforcé de donner une voix à ceux qui n’en ont pas, de faire respecter les droits des plus pauvres au développement, et le droit des plus faibles à la protection ». S’il s’est attaché à faire des droits de l’homme universels la pierre angulaire de ses activités, c’est parce qu’il est convaincu que ces droits font partie de toutes les fois, de toutes les cultures et de tous les peuples, a-t-il souligné. Aujourd’hui la tâche est loin d’être achevée, a-t-il prévenu. Il a rappelé que cette semaine, la communauté internationale a pris des mesures pour combattre un défi que personne n’imaginait il y a 20 ans : le fléau mondial du VIH/sida. Il s’est dit convaincu que la bataille pourra être gagnée car après des semaines et des mois de concertation et de préparation, la communauté internationale est enfin arrivée à une stratégie d’action mondiale. Il y a de nombreux autres défis et les Chefs d’Etat et de gouvernement ont tracé la voie à suivre dans leur Déclaration du millénaire, adoptée en septembre dernier. Pour sa part, il a indiqué qu’il présentera en septembre prochain un programme visant à mettre en œuvre ces « ordres » durant son nouveau mandat. Il a formé le souhait que d’ici cinq ans, les peuples du monde, pour lesquels l’Organisation a été fondée, auront le sentiment que nous sommes plus proches d’eux, que nous travaillons plus efficacement à la satisfaction de leurs besoins et que nous mettons leur bien-être au centre de nos efforts. Ce n’est qu’en renforçant la confiance dans les Nations Unies que votre confiance en moi aura été justifiée, a conclu M. Annan.
Déclarations
M. HARRI HOLKERI, Président de la 55ème session de l'Assemblée générale, a observé que les Etats Membres viennent de démontrer clairement le soutien qu'ils apportent aux idées et aux actions de M. Kofi Annan. Nous, Etats Membres, remercions le Secrétaire général d'accepter un deuxième mandat à la tête de notre Organisation, a dit M. Holkeri. En septembre dernier, a rappelé le Président de l'Assemblée générale, les Etats Membres se sont engagés, lors du Sommet du millénaire, à réduire de moitié le niveau de pauvreté dans le monde d’ici à l'année 2015. Pour réaliser un tel objectif, l'ONU a besoin d'un leadership éclairé et de sagesse. Il est impératif et urgent de mettre en oeuvre les objectifs du millénaire. L'engagement de M. Kofi Annan pour une ONU réellement fonctionnelle, ayant une nouvelle culture de gestion, est l'une des clefs de la réussite. L'ONU doit devenir plus pertinente face aux attentes du monde et doit être plus efficace. Nous avons noté les efforts qui ont été déployés par M. Annan pour construire des partenariats avec d'autres acteurs de la scène internationale et nationale et lui exprimons tout notre soutien en la matière.
M. ARTHUR MBANEFO (Nigéria), prenant la parole au nom du Groupe des Etats africains, a déclaré que l’Assemblée générale a procédé à cette réélection parfaitement consciente des qualités de M. Kofi Annan. La tâche d’un Secrétaire général de l’ONU n’est guère aisée car les attentes sont énormes et l’obligation d’intégrité impérative. Personne ne peut évoquer M. Annan sans mentionner certaines idées novatrices qu’il a justifiées, tels que le Sommet du millénaire, le rapport Brahimi sur les opérations de paix, la création d’un Fonds mondial pour la santé et la lutte contre le sida ainsi que l’établissement de tribunaux pour combattre l’impunité et les crimes contre l’humanité en Yougoslavie et au Rwanda. « Le Groupe des Etats africains est fier de ce grand fils de l’Afrique qui a fait une différence énorme à ce poste si prisé de Secrétaire général des Nations Unies ». Le monde aujourd’hui a le regard tourné vers M. Annan avec un espoir renouvelé dans ses qualités uniques pour faire face aux défis complexes qui attendent le monde. Le Groupe des Etats d’Afrique est convaincu qu’il saura conduire l’Organisation et faire en sorte que les objectifs et les engagements de la Déclaration du millénaire soient réalisés tout en gardant à l’esprit les idéaux de la Charte. Toutefois, en dernière analyse, il faut comprendre que les Nations Unies ne sont jamais que ce que ses Etats Membres veulent en faire.
C’est pourquoi, il est fondamental que ces derniers continuent d’apporter au Secrétaire Général leur soutien le plus entier et mettent les ressources adéquates à sa disposition au cours de son deuxième mandat si l’on veut que l’ONU joue véritablement le rôle qui lui est destiné dans les affaires mondiales.
M. FUAD BIN MUBARAK AL-HINAI (Oman) a déclaré, au nom des Etats du Groupe asiatique, que ces Etats avaient toujours défendu l'amélioration du fonctionnement de l'ONU grâce au respect des termes de la Charte, et ont reconnu le rôle central que joue à cet égard le Secrétaire général. Il y a 5 ans nous avons, nous Etats Membres, confié à M. Annan la charge de conduire l'Organisation en des temps difficiles et de maintenir son indépendance et sa crédibilité. Nous n'avons pas été déçus. Aujourd'hui, nous vous renouvelons notre confiance. Au cours de votre deuxième mandat vous nous donnerez certainement des preuves de votre vaste expérience lorsqu'il faudra faire face à des moments et des situations difficiles. Vous n'avez jamais hésité dans le passé à prendre des décisions difficiles ou à faire des missions dans des régions en crise. Nous, Etats du Groupe asiatique, représentons plus de la moitié de la population du monde. Nous espérons qu'avec équité et dignité, vous continuerez à défendre les principes de la Charte.
M. HUSEIN ZIVALJ (Bosnie-Herzégovine), au nom du Groupe des Etats d’Europe orientale, a félicité chaleureusement M. Annan pour cette nomination pour un deuxième mandat. Il a exprimé la profonde reconnaissance du Groupe pour les réalisations qu’il a obtenues au cours de son premier mandat. Les premières années se sont passées dans un contexte où des changements profonds ont eu lieu qui ont été parfois violents. M. Zivalj a salué la contribution personnelle du Secrétaire général à l’occasion du Sommet du millénaire, événement historique tenu en septembre de l’année dernière. Le Groupe des Etats d’Europe orientale s’engage à le soutenir pour les cinq prochaines années dans l’accomplissement de son mandat qui n’est pas toujours facile.
M. JOSE ROBERTO ANDINO SALAZAR (El Salvador), a déclaré, au nom du Groupe des Etats de l'Amérique latine, que ces Etats félicitent M. Annan pour sa nomination au poste de Secrétaire général pour un deuxième mandat en une période difficile sur la scène internationale. La résolution des conflits par des moyens pacifiques, la libre détermination des peuples et le développement économique équitable pour tous les peuples sont toujours et plus que jamais à l'ordre du jour. Au cours de son premier mandat, M. Annan a déployé de considérables efforts pour redonner à l'ONU un prestige qui pourra faire d'elle une organisation qui se place au centre de la scène internationale. Le Sommet du millénaire a été l'illustration du nouveau rôle des Nations Unies, dont les initiatives bénéficient du soutien de tous les Etats Membres. Les Etats de l'Amérique latine sont satisfaits que la réélection du Secrétaire général se soit déroulée dans l'harmonie. Il saura, nous en sommes sûrs, proposer des initiatives nouvelles qui répondent aux défis du nouveau millénaire. Nous estimons que l'ONU doit mettre ses efforts au service des plus faibles et des plus pauvres. Les Etats continueront d'être les acteurs essentiels du système de l'ONU. Ils doivent par conséquent s'acquitter de leurs obligations.
Au nom du Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats,
M. INOCENCIO F. ARIAS (Espagne) s’est dit particulièrement honoré d’occuper aujourd’hui la présidence du Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats puisqu’il a ainsi la possibilité de féliciter M. Annan pour sa réélection. Sa détermination à défendre la primauté des droits de l’homme, sa vision concernant certains problèmes urgents, tel le sida, son honnêteté à combler les lacunes de l’Organisation et à la réformer, son habileté en matière de relations publiques et sa foi inébranlable dans la nécessité et la capacité des Nations Unies font dire aujourd’hui que si « M. Kofi Annan n’existait pas, il faudrait l’inventer ». En conséquence, le Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats continuera de lui accorder son plein appui au cours des cinq années à venir.
M. FAWZI BIN ABDUL MAJEED SHOBOKSHI (Arabie saoudite) a déclaré, au nom des Etats arabes, que ces Etats remercient M. Kofi Annan des efforts qu'il a déployés pour le règlement pacifique des différends et des conflits armés et de ses efforts inlassables pour trouver une solution équitable à la question du Moyen-Orient. Les Etats arabes ont apporté leur soutien à la candidature de M. Kofi Annan lors du Sommet arabe tenu à Amman en Jordanie, a rappelé le représentant. Nous avons le plaisir, au nom du Groupe arabe, à le féliciter pour sa réélection.
Prenant la parole en qualité de représentant du pays hôte, M. JAMES B. CUNNINGHAM (Etats-Unis) a félicité chaleureusement M. Annan pour sa réélection. Il a rappelé que le Président Bush lors de leur première rencontre avait déjà félicité le Secrétaire général pour les résultats obtenus au cours de son premier mandat. M. Annan est l’incarnation même du citoyen du monde donnant une voix à tout un chacun. Il est la représentation de la compassion, de l’engagement envers la paix et la justice et aussi l’instigateur de la réforme de l’Organisation afin de la préparer à entrer dans le XXIè siècle. M. Annan a consacré sa vie au relèvement des défis du XXIème siècle. Il a tout au long de sa carrière été le témoin de quelques-uns des plus grands triomphes de l’humanité mais aussi de certaines des pires tragédies humaines. Mais il a toujours fait preuve d’une grande humilité et détermination. Cette réélection intervient quelques jours après la session extraordinaire sur le sida qui illustre parfaitement sa compassion et son engagement. Les Etats-Unis espèrent qu’il continuera de lancer des défis nobles à la communauté internationale au nom des idéaux qui nous unissent tous.
Rappel biographique
Dès son entrée en fonction, le 1er janvier 1997, M. Annan s’est donné pour tâches prioritaires de réformer et de revitaliser les Nations Unies, de renforcer l’action traditionnelle de l’Organisation dans les domaines du développement et du maintien de la paix et de la sécurité internationales et de rétablir la confiance de l’opinion publique dans l’ONU en l’ouvrant à de nouveaux partenaires, notamment “en rapprochant les Nations Unies des peuples”. En conséquence, son premier mandat a été ponctué par une série de documents de réflexion et d’initiatives ayant fait date, comme le plan de réformes “Rénover les Nations Unies”, visant l’amélioration de la cohérence et de la coordination de l’action de l’ONU, le rapport au Conseil de sécurité sur “les causes des conflits et la promotion de la paix et d’un développement durables en Afrique”, et bien sûr le rapport sur le millénaire “Nous les peuples : le rôle des Nations Unies au XXIème siècle” qui a inspiré la Déclaration du millénaire où les dirigeants du monde se sont engagés à prendre, dans des échéances précises, des mesures concrètes pour l’élimination de la pauvreté et de l’inégalité, l’amélioration de l’éducation, la préservation de l’environnement et la protection des peuples contre les conflits. Tout dernièrement encore, il a publié un “appel à l’action” en cinq points pour venir à bout de l’épidémie du VIH/sida - une lutte dont il a fait une “priorité personnelle” – proposant notamment la création d’un fonds mondial pour la lutte contre le VIH/sida et la santé, appuyée par la Déclaration d’engagement adoptée mercredi soir à l’issue de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le sida.
Tout au long de son premier mandat, le Secrétaire général s’est aussi attaché à créer de nouveaux partenariats et à jeter des ponts entre la société civile et les gouvernants, comme par exemple au travers du “Pacte mondial”, une initiative en direction des dirigeants des grandes entreprises mondiales et des organisations du monde du travail et de la société civile pour faire en sorte que les peuples du monde aient leur part des avantages de la mondialisation. M. Annan a en outre multiplié les missions de bons offices notamment en 1998 pour que l’Iraq respecte les résolutions du Conseil de sécurité, et depuis septembre 2000 pour encourager Israéliens et Palestiniens à régler leurs différends par des négociations pacifiques.
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