CPSD/214

LA QUATRIEME COMMISSION SOULIGNE L'IMPORTANCE DE RENFORCER LA CAPACITE DU DPI DANS LE DOMAINE DU MAINTIEN DE LA PAIX

14 novembre 2000


Communiqué de Presse
CPSD/214


LA QUATRIEME COMMISSION SOULIGNE L’IMPORTANCE DE RENFORCER LA CAPACITE DU DPI DANS LE DOMAINE DU MAINTIEN DE LA PAIX

20001114

Elle avertit contre les risques engendrés par les déséquilibres entre pays riches et pauvres en matière d’information

La Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation) a achevé, ce matin, son débat consacré aux questions relatives à l’information et adopté conjointement et sans vote deux projets de résolution et un projet de décision.

Aux termes d’un projet relatif à l’information au service de l’humanité, l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies et toutes les parties intéressées, considérant l’appel lancé en faveur de ce que l’on a appelé, à l’Organisation des Nations Unies et dans plusieurs instances internationales, "un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, conçu comme un processus évolutif et continu", coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement, compte dûment tenu de leurs besoins et du rang de priorité que ces pays confèrent à ces domaines, de manière à leur permettre, ainsi qu’à leurs médias publics, privés ou autres, d’élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d’information et de communication ainsi que de faire participer davantage les médias et les particuliers au processus de communication, et à assurer la libre circulation de l’information à tous les niveaux.

Aux termes du projet sur la politique et les activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information, l’Assemblée générale engagerait le Secrétaire général à poursuivre son action de réorientation des activités d’information et de communication de l’ONU. Elle soulignerait que la réorientation du Département de l’information devrait avoir pour effet de maintenir et d’améliorer les activités qu’il consacre aux domaines présentant un intérêt particulier pour les pays en développement et, le cas échéant, d’autres pays ayant des besoins spéciaux, y compris les pays en transition, et de concourir à combler le fossé existant entre pays en développement et pays développés dans le domaine crucial de l’information et de la communication. Elle encouragerait le Secrétaire général à renforcer encore davantage les dispositifs de consultation entre le Département de l’information et les autres départements organiques du Secrétariat, en particulier ceux qui s’occupent des questions de développement.

Toujours au titre de ce projet de texte, l’Assemblée générale soulignerait qu’il est important de renforcer la capacité du Département de l’information dans le domaine des opérations de maintien de la paix. L’Assemblée générale réaffirmerait l’importance que les Etats Membres attachent aux rôles des centres et des antennes d’information des Nations Unies et se déclarerait profondément préoccupée par la réduction de plus de 40% des effectifs des centres d’information au cours des 10 dernières années. Elle soulignerait aussi la nécessité de réactiver les centres non opérationnels à l’heure actuelle qui ont déjà fait l’objet de demande de la part des pays concernés. L’Assemblée générale déclarerait aussi qu’elle entend examiner avant la fin 2001 et dès que le Secrétaire générale le lui présentera le rapport final sur l’exécution du projet pilote relatif à une station de radiodiffusion internationale de l’ONU. Elle prierait instamment le Secrétaire général de maintenir et de renforcer la capacité de gestion, les ressources en personnel, la production des programmes et les moyens de diffusion de la radio des Nations Unies dans les six langues officielles et, si possible dans d’autres langues.

Au cours du débat, plusieurs délégations ont souligné l’importance de la mise en place d’un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication plus équitable et plus équilibré prenant en compte la diversité des cultures et des religions des différents pays. En effet, un certain nombre de délégations ont dénoncé la mainmise des pays développés sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication et ont fait part de leurs craintes quant aux risques de manipulation, de désinformation et d’uniformisation que ce déséquilibre pourrait engendrer. Dans ce contexte, des délégations ont estimé qu’il incombe à l’ONU et aux pays développés de procéder au renforcement des capacités des pays en développement dans le domaine de l’information, notamment par le biais du transfert des technologies, de programmes de financement et de formation.

Les représentants des pays suivants ont participé au débat: Singapour; Myanmar; Mongolie; Egypte; Qatar; Bangladesh; Togo; Jamaïque, au nom des pays membres de la CARICOM; Croatie; Pakistan; Ethiopie; République arabe syrienne; Gabon; Portugal, au nom de la communauté des pays lusophones; Angola; Brésil; Ghana; Algérie et Cameroun. L’observateur permanent de l’Organisation de la Conférence islamique a également fait une déclaration.

Le Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication a fait une déclaration de clôture.

En fin de séance le Président a prononcé une brève déclaration de clôture dans laquelle il a remercié toutes les personnes ayant permis à la Commission de mener à bien ses travaux au cours de cette session.

Le représentant de l’Arménie a fait une déclaration pour remercier les Etats Membres de la nomination de sa délégation au Comité de l’information, et ce, conformément au projet de décision adopté, ce matin, par la Commission.

Lors de sa prochaine réunion, la Quatrième Commission reprendra l’examen de l’étude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects. La date de cette séance sera annoncée dans le Journal. QUESTIONS RELATIVES À L'INFORMATION (Point 87)

La Quatrième Commission a adopté conjointement et sans vote les deux projets de résolution et le projet de décision suivants.

Aux termes du projet de résolution intitulé l’information au service de l’humanité (projet de résolution A), l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies et toutes les parties intéressées, considérant l’appel lancé en faveur de ce que l’on a appelé, à l’Organisation des Nations Unies et dans plusieurs instances internationales, "un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, conçu comme un processus évolutif et continue", coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement, compte dûment tenu de leurs besoins et du rang de priorité que ces pays confèrent à ces domaines, de manière à leur permettre, ainsi qu’à leurs médias publics, privés ou autres, d’élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d’information et de communication ainsi que de faire participer davantage les médias et les particuliers au processus de communication, et à assurer la libre circulation de l’information à tous les niveaux.

L’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies et toutes les parties intéressées fassent en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement, toute attaque contre leur personne étant résolument condamnée et qu’ils épaulent l’action régionale et les efforts de coopération que les pays en développement font conjointement et avec les pays développés pour améliorer leur capacité de communication, l’infrastructure de leurs médias et leurs techniques de communications, notamment en matière de formation et de diffusion de l’information. Elle leur demanderait aussi instamment de s’efforcer, en complément de la coopération bilatérale, de fournir aux pays en développement et à leurs médias publics, privés ou autres, tout l’appui et toute l’aide possibles, compte dûment tenu de leurs intérêts et de leurs besoins dans le domaine de l’information et des mesures déjà prises par le système des Nations Unies s’agissant notamment d’aider à créer et développer des réseaux de télécommunication sous-régionaux, régionaux et interrégionaux, notamment entre pays en développement et de faciliter, selon qu’il conviendra l’accès des pays en développement aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché. Elle leur demanderait enfin d’appuyer sans réserve le Programme international pour le développement de la communication institué par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture.

Aux termes du projet de résolution portant sur la politique et les activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information (projet de résolution B), l’Assemblée générale soulignerait la nécessité d’instaurer un ordre mondial de l’information et de la technologie plus équitable et plus efficace. Elle engagerait le Secrétaire général à poursuivre son action de réorientation des activités d’information et de communication de l’ONU. Elle soulignerait, en outre, que la réorientation du Département de l’information devrait avoir pour effet de maintenir et d’améliorer les activités qu’il consacre aux domaines présentant un intérêt particulier pour les pays en développement et, le cas échéant, d’autres pays ayant des besoins spéciaux, y compris les pays en transition, et de concourir à combler le fossé existant entre pays en développement et pays développés dans le domaine crucial de l’information et de la communication. L’Assemblée générale encouragerait le Secrétaire général à renforcer encore davantage les dispositifs de consultation entre le Département de l’information et les autres départements organiques du Secrétariat, en particulier ceux qui s’occupent des questions de développement. Elle se féliciterait de la contribution du Département de l’information aux efforts du Secrétaire général visant à combler le fossé informatique en vue de promouvoir la croissance économique et de combler le fossé qui persiste entre les pays développés et les pays en développement et, dans ce contexte, prierait le Département de renforcer encore son rôle. Elle apprécierait et encouragerait également les efforts faits par le Département de l’information pour diffuser les informations aux Etats Membres sur la promotion des droits de la femme et de l’égalité entre les sexes. Elle soulignerait, en outre, qu’il est important de renforcer la capacité du Département de l’information dans le domaine des opérations de maintien de la paix et son rôle dans le processus de sélection des porte-parole pour les opérations ou missions de maintien de la paix et, à cet égard, encouragerait le Département à détacher des porte-parole qui aient les qualifications requises pour assumer les tâches pour ces opérations ou missions.

L’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat, notamment le site Web de l’ONU et le Service des informations des Nations Unies, donnent des informations détaillées, objectives et équitables sur les questions dont l’Organisation est saisie et traduisent un souci d’indépendance, d’impartialité, d’exactitude et de totale conformité avec les résolutions et décisions de l’Assemblée générale. Elle demanderait aussi au Secrétariat de faire en sorte que toutes les informations présentées aux médias soient portées en temps utile à la connaissance des délégations.

L’Assemblée générale réaffirmerait l’importance que les Etats Membres attachent aux rôles des centres et des antennes d’information des Nations Unies et se déclarerait profondément préoccupée par la réduction de plus de 40% des effectifs des centres d’information au cours des 10 dernières années. A cet égard, elle inviterait le Secrétaire général à faire les recommandations qu’il pourra juger utiles touchant la création et l’emplacement de nouveaux centres d’information. Elle soulignerait aussi la nécessité de réactiver les centres non opérationnels à l’heure actuelle qui ont déjà fait l’objet de demande de la part des pays concernés. Elle noterait avec une grande préoccupation l’écart existant entre le volume de ressources dont dispose les centres d’information de l’ONU des pays en développement et ceux des pays développés et demanderait au Secrétaire général d’examiner la situation de manière approfondie.

L’Assemblée générale exprimerait son plein appui à la diffusion large et rapide, avec exactitude et impartialité, des informations sur les activités de l’Organisation par la poursuite et l’amélioration de la diffusion des communiqués de presse. Elle soulignerait, à ce sujet, qu’il importe que ces communiqués de presse paraissent dans toutes les langues officielles de l’Organisation et prierait ses autres organes compétents d’accorder à cette question l’attention qu’elle mérite.

L’Assemblée générale déclarerait qu’elle entend examiner avant la fin 2001 et dès que le Secrétaire générale le lui présentera le rapport final sur l’exécution du projet pilote relatif à une station de radiodiffusion internationale de l’ONU. Elle prierait instamment le Secrétaire général de maintenir et de renforcer la capacité de gestion, les ressources en personnel, la production des programmes et les moyens de diffusion de la radio des Nations Unies dans les six langues officielles et, si possible dans d’autres langues, afin d’assurer le succès du projet pilote et, à cette fin, de renforcer la coordination avec le Centre de nouvelles des Nations Unies et ses centres d’information, ainsi que la coopération avec les organisations nationales et internationales de radiodiffusion dans les Etats Membres.

L’Assemblée générale encouragerait le Département de l’information à poursuivre ses efforts pour coordonner et rationaliser le contenu des pages Web des centres d’information des Nations Unies utilisant la même langue afin d’améliorer les services d’information en vue d’éviter doubles emplois et répétitions. Elle encouragerait également le Secrétaire général à poursuivre ses efforts pour développer et améliorer les sites Web de l’Organisation dans toutes les langues officielles des organisations, et le prierait de continuer d’élaborer des propositions en vue de leur examen par le Comité de l’information à sa vingt- troisième session, en visant une parité modulaire pour réaliser l’objectif ultime de parité complète entre les langues officielles.

L’Assemblée générale soulignerait le travail important qu’effectue l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture et sa collaboration avec des agences de presse et des organismes de radiodiffusion et de télévision des pays en développement, de façon à diffuser l’information sur des questions prioritaires.

Aux termes d’un projet de décision relatif à l’augmentation du nombre des membres du Comité de l’information, l’Assemblée générale déciderait de porter de 95 à 97 le nombre des membres du Comité de l’information et de nommer l’Arménie et la Jamahiriya arabe libyenne membres du Comité de l’information.

Déclaration

Le représentant de l’Arménie a remercié les pays qui ont permis à sa délégation d’avoir été nommée membre du Comité de l’information, et il a déclaré que son pays s’acquitterait au mieux de cette tâche.

Débat général

MME JOLENE TAN (Singapour) a expliqué que les médias ne se contentent pas simplement d’enregistrer les événements, ils les mettent en forme et façonnent l’information. Un devoir de rendre compte, a-t-elle poursuivi, doit venir contrebalancer ce pouvoir, la question étant de savoir comment établir cette obligation réditionnelle. Or, cela a été mentionné dans la Déclaration du Sommet du millénaire, a-t-elle rappelé. La solution à cela n’est certes pas la mise en place des médias contrôlés par l’Etat. Evoquant l’augmentation actuelle du problème de la fraude, du langage de haine et de la désinformation diffusés par le biais d’Internet, elle a affirmé que la solution est sans doute de recourir à des médiateurs non-gouvernementaux ou à des ONG assurant le contrôle de la qualité des médias et travaillant comme des chiens de garde. Toutefois, dans certains pays en développement les Gouvernements peuvent encore jouer ce rôle, a-t-elle ajouté. Estimant que les médias ont vu récemment leur pouvoir s’accroître du fait de l’évolution récente des technologies de l’information et de la communication, elle a expliqué que la question est de savoir si cette technologie peut bénéficier aux pays les plus pauvres et leur permettre de tirer parti de ces nouveaux développements. Face au creusement du fossé digital entre les pays développés et en développement, où un ordinateur peut coûter jusqu’à huit années de salaire, la représentante a estimé qu’il convient de rappeler que la technologie de l’information peut cependant permettre aux pays en développement de brûler des étapes de développement, et notamment du fait que les nouvelles technologies sans fil sont plus souples et plus faciles à adapter. Elle a exprimé l’engagement de sa délégation à coopérer dans le domaine des technologies de l’information et a, à cet égard, fait état du programme d’assistance technique mis en place par son pays en faveur des pays en développement.

M. U TIN WINN (Myanmar) s’est félicité de la qualité du rapport du Secrétaire général. Il a fait observer que le village planétaire dans lequel nous vivons dépend de plus en plus de la technologie moderne qui, liée à l’internet, ont transformé tous les secteurs de l’activité humaine. Il a cependant indiqué que bien que les flux d’information aient augmenté, la diffusion de l’information n’est pas équitable et que le fossé entre les pays en développement et les pays développés s’est accru. Dans ce contexte, il a rappelé que la Déclaration du Sommet du Sud et la Déclaration de la Havane lancent un appel aux pays développés pour qu’ils facilitent le transfert de technologies et s’est exprimé en faveur de la création d’un nouvel ordre mondial de la communication pour combler le fossé qui existe entre les pays développés et les pays en développement. Les technologies de l’information doivent aider les pays en développement à tirer parti des autoroutes de l’information.

Le Département de l’information a les moyens d’améliorer les capacités des pays en développement en matière d’information notamment grâce aux centres d’information et aux programmes spécifiques. Il a appuyé les efforts en vue de réorienter et de restructurer le Département pour renforcer le rôle de l’information. Il a estimé que le Département a fait connaître davantage le rôle de l’Organisation des Nations Unies, et notamment à l’occasion du Sommet du millénaire. L’utilisation des nouvelles techniques et notamment du site Web, sera très utile pour accroître la diffusion, mais cependant sa délégation considère que les médias traditionnels, tels que la radio et la télévision, n’ont pas la même vocation et à cet égard, il se félicite du lancement du projet pilote permettant de développer une capacité de radiodiffusion mondiale. Les technologies modernes de communication ne devraient jamais être utilisées à des fins de propagande contre des Etats Membres. Il s’est félicité des récents développements de la Bibliothèque et a indiqué que le Myanmar lui a offert un certain nombre d’ouvrages sur le bouddhisme.

M. TS. TORJSUREN (Mongolie) s’est associé à la déclaration prononcée hier par le représentant du Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il a reconnu qu’en cette ère de développement rapide des technologies de l’information et de la communication, les Nations Unies ont un rôle à jouer pour développer plus avant le réseau de communication mondiale. Il a affirmé que, dans ce contexte, sa délégation appuie les politiques mises en place par l’ONU pour créer une culture de la communication et fournir des informations au monde entier sur les activités de l’Organisation. Il a félicité le Secrétaire général adjoint pour ses efforts et les activités du Département de l’information visant à accroître au maximum ses capacités, citant notamment la mise en place du nouveau site Web des Nations Unies, la publication des textes sur les traités, la bibliothèque électronique et les programmes de radio dans les six langues de l’ONU. Il a estimé que les capacités de l’ONU doivent toutefois continuer d’être renforcées par l’adaptation aux techniques les plus récentes. Le représentant a mis l’accent sur la nécessité de combler le fossé qui existe dans le domaine de l’information entre pays développés et pays en développement. Cela est nécessaire pour contribuer au développement humain durable, a-t-il déclaré. Il a plaidé en faveur d’un nouvel ordre mondial reposant sur des flux d’information plus justement partagés et mis en avant l’importance de diffuser une information objective dans les régions où il existe des tensions et où des missions de l’ONU sont déployées. Dans ce contexte, il a appuyé les recommandations du rapport Brahimi visant à améliorer la communication et la planification des opérations de maintien de la paix, soutenant également la mise en place d’une coopération accrue entre le Département et le Département des opérations de maintien de la paix. Il a accueilli avec satisfaction le début de la coopération entre la Mongolie et le Département de l’information, qui a publié, l’an dernier, une édition en langue mongole de l’ABC des Nations Unies.

M. HOSSAM ZAKI (Egypte) a rappelé que 55 années se sont écoulées depuis l’établissement du Département de l’information qui a réussi à suivre la révolution des technologies dans ce domaine et à efficacement diffuser les informations relatives aux activités de l’ONU. Il a déclaré qu’il fallait combler le fossé dans ce domaine en créant un nouvel ordre mondial de la communication caractérisé par un flux d’information favorisant la coexistence pacifique et la tolérance, sans qu’un Etat essaie d’établir une hégémonie sur les autres. Dans le cadre du suivi des recommandations du Comité de l’information, la délégation égyptienne suit avec un grand intérêt les possibilités de créer une radio internationale et le renforcement de la capacité de télécommunication des Nations Unies. Il a salué les efforts déployés pour développer le projet pilote de radio internationale depuis septembre dernier et a espéré que le Département continuera ses efforts pour en élargir la base et les réseaux dans les pays membres. Il a indiqué que sa délégation espère rapidement recevoir le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre du projet pilote et espère que l’Assemblée générale adoptera une résolution positive afin de créer une capacité de communication tout en lui assurant les ressources financières et matérielles appropriées. Il a indiqué que sa délégation a étudié la possibilité d’intégrer les centres des Nations Unies avec les bureaux des représentants-résidents du PNUD. Elle accueille favorablement les efforts du Secrétariat pour connaître l’avis des Etats Membres sur la question et estime que cela permettra d’éviter toute retombée négative liée à cette expérience.

Concernant le centre des Nations Unies en Egypte, il a espéré qu’il pourra s’acquitter de sa tâche convenablement. Il a indiqué qu’il souhaite que soit assuré le multilinguisme sur Internet et a réaffirmé que toute proposition pour enrichir le site internet ne doit pas se fonder sur l’utilisation réelle de chaque langue, au risque d’entraver le but envisagé et de créer un fossé entre les différentes langues. Il a demandé que le Secrétaire général présente un rapport sur les capacités des missions de maintien de la paix à créer des sites sur Internet. Il a par ailleurs indiqué que dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du rapport Brahimi, l’Egypte réaffirme la position du Mouvement des non-alignés, à savoir que le rôle du Département de l’information est crucial dans ce domaine, notamment en matière d’information et de sécurité du personnel, et estime que les ressources du Département ne doivent pas être touchées. Il a indiqué que si les ressources sur le terrain devaient être augmentées, l’allocation de ressources supplémentaires seraient nécessaires au Département de l’information, ce que montre l’expérience acquise par les Nations Unies dans ce domaine. Concernant les activités du système des Nations Unies sur le terrain, il a remarqué que les activités d’information des bureaux du PNUD se sont accrues. La délégation égyptienne estime que ces bureaux devraient se concentrer sur leurs activités de développement et s’interroge sur l’opportunité d’un tel chevauchement avec les centres d’information. Elle demande au Secrétaire général adjoint si ce chevauchement injustifié ne gaspillerait pas les ressources dépensées par les bureaux du PNUD et par les centres d’information des Nations Unies. Le représentant a par ailleurs souligné l’importance des activités du Département dans le cadre du Programme pour la Palestine. A cet égard, il a remercié le Département pour le stage annuel organisé à l’attention de journalistes palestiniens.

M. AL-QATHANI (Qatar) a déclaré que l’utilisation des technologies de l’information pour diffuser le message des Nations Unies sur l’Internet est des plus utile, tout en félicitant le DPI pour les réalisations effectuées sur le site. Le nombre d’accès enregistrés par le site atteste de l’intérêt du public pour l’ONU. A l’heure du développement des nouvelles technologies de l’information, a-t-il poursuivi, il convient que l’ONU s’en serve pour faire connaître ses activités au grand public, car nombreux sont ceux qui ne sont pas conscients de l’effet des activités de l’ONU sur leur vie. Pour améliorer le flux des données émanant de l’Organisation, il convient de prendre en considération la forme des informations et la stratégie qui est appliquée à leur traitement, a-t-il suggéré. A cet égard, il a engagé le Comité de l’information à enrichir les informations du site, en veillant à conserver l’image de l’ONU et sa crédibilité. Il a affirmé que la responsabilité d’utiliser l’information pour expliquer ses activités au service de la paix, du désarmement, de la protection de l’environnement et des droits de l’homme, incombe également à l’ONU. L’information doit par ailleurs refléter les intérêts des Etats Membres face aux questions dont est saisie l’ONU.

Le représentant tout en affirmant que le DPI a fait des réalisations considérables, a mis en avant certaines lacunes, et notamment le fait que l’on ne soit pas parvenu à l’égalité totale entre les six langues officielles. Il a demandé au DPI d’allouer des ressources pour parvenir à cette égalité, conformément à la résolution 53/208 de l’Assemblée générale. Il a déclaré que la délégation du Qatar, tout en saluant l’utilisation d’Internet par l’ONU, tient à affirmer la nécessité de ne pas négliger les moyens traditionnels d’information qui constituent la seule source d’information pour les habitants des pays en développement. La publication de bulletins d’information quotidiens dans les six langues, distribués aux stations de radio dans le monde entier est très intéressante, a-t-il affirmé. Rappelant qu’actuellement le contenu de l’information n’est plus sujet au contrôle et qu’on ne peut protéger ni les enfants ni les autres sections fragiles de la population que l’information doit contribuer à instruire, il a fait valoir les dangers de l’Internet. Il a estimé qu’à ce sujet, l’ONU à un rôle à tenir dans la diffusion de valeurs morales.

M. ANWARUL KARIM CHOWDHURI (Bangladesh) s’est associé à la déclaration faite par le représentant du Nigéria au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il s’est félicité du fait que le Département de l’information a continué de renforcer les fonctions de communication au siège des Nations Unies et sur le terrain. Le Sommet du millénaire a donné une occasion exceptionnelle d’améliorer la prise de conscience du public sur les activités de l’Organisation des Nations Unies, a-t-il estimé. Il a appuyé les efforts visant à améliorer la capacité d’information des Nations Unies. Concernant le rôle du Département de l’information, il a estimé que le développement d’une nouvelle culture de communication est important pour promouvoir les activités des Nations Unies. Il s’est félicité de l’utilisation des nouvelles technologies et notamment du site Web, tout en pensant que la radio devrait être davantage utilisée. Le Département devrait se concentrer davantage sur les questions relatives au développement humain. Le Département doit également disséminer l’information sur la non violence, en particulier dans la perspective de la Décennie des Nations Unies sur la culture de la non violence. Le Bangladesh aimerait que le Département publie la déclaration adoptée sur cette question l’année dernière. Le Département doit également faire des efforts de communication sur la Conférence sur les pays les moins avancés qui se tiendra l’année prochaine. Le Département, à travers ses centres d’information, peut jouer un rôle important pour améliorer les capacités dans le domaine de l’information des pays en développement, notamment dans le cadre de la formation des journalistes. A cet égard, il devrait développer la coopération avec les pays en développement pour créer des cours sur les activités de l’Organisation des Nations Unies. Il a estimé que les communiqués de presse se concentrent trop sur les activités du Secrétariat. Il s’est félicité des efforts de la Bibliothèque pour devenir une bibliothèque virtuelle mais a mis en garde contre le fait de ne pas investir suffisamment dans les publications et a demandé que la Bibliothèque achète davantage de publications et de journaux des pays en développement. Il s’est félicité de l’acquisition par le Département d’instruments modernes de communication. Concernant le centre d’information de son pays, il a indiqué qu’aucun directeur n’a été nommé depuis le départ du dernier directeur et s’est plaint que le centre ait été intégré de facto au bureau du PNUD. Il a demandé quand un directeur serait nommé pour ce centre.

MME LAKEOLE ELONLA PRINCE-AGBODJAN (Togo) a estimé que les recommandations faites dans le rapport du Secrétaire général et dans celui du Comité de l’information favoriseront à coup sûr une meilleure compréhension de l’action de l’ONU qui vise à toucher directement tous les domaines de la science et de la technologie, et à attirer l’attention de la communauté internationale sur les questions prioritaires dont s’occupe l’ONU et qui ont une incidence sur la vie de tous les habitants de la planète. Elle a rappelé que le monde connaît actuellement de profondes mutations dans le domaine de l’information et de la communication qui ont des répercussions sur la situation économique et sociale présente et future de tous les pays du monde. Elle a ajouté que puisque l’informatique est la plus formidable révolution technique de notre temps, sa délégation souhaite que l’ONU continue de vulgariser cet outil et de s’efforcer de le rendre plus accessible aux pays en voie de développement et à l’ensemble de nos sociétés. Elle s’est par ailleurs félicitée du fait que cette question ait reçu un traitement prioritaire au Sommet du Sud, tenu à La Havane, de même qu’au Sommet du G8 qui s’est déroulé à Okinawa.

La représentante a rappelé que cette année le Département de l’information a élaboré et appliqué des stratégies d’information pour les deux sessions extraordinaires de l’Assemblée générale consacrées à Beijing plus 5 et à Copenhague plus 5. Elle a donc encouragé le Département à concentrer ses efforts pour assurer une bonne circulation de l’information lors des nombreuses réunions qui auront lieu l’an prochain. La révolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication, a-t-elle poursuivi, ouvre de vastes possibilités de croissance économique et de développement social, affirmant qu’il faudrait faire partager cet avantage aux pays en développement. Dans ce contexte, elle a rappelé les dispositions pertinentes prises lors de la session de 2000 de l’ECOSOC. S’agissant par ailleurs de l’intégration des centres des Nations Unies aux bureaux du PNUD, la représentante a indiqué que sa délégation souhaite que cette question d’intégration soit examinée au cas par cas et en étroite collaboration avec le gouvernement des pays hôtes. Elle a suggéré que le Département élabore avec le PNUD une série de principes directeurs qui définiraient le cadre opérationnel des centres intégrés. La représentante a également évoqué l’enrichissement du site Web et la parité des langues, indiquant qu’il convient de rationaliser la structure des sites. Cela exige une étude de faisabilité sur la réorganisation et la restructuration complète des sites afin de les rendre plus conviviaux et plus souples.

MME PATRICIA DURRANT (Jamaïque) a déclaré au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), que la mondialisation a augmenté le besoin et la dépendance envers la connaissance. Dans ce contexte, les Nations Unies doivent assumer de plus grandes responsabilités pour assurer que les Etats Membres, et en particulier les pays en développement, ont les instruments appropriés pour faire face aux défis auxquels ils font face, et pour assurer un accès universel aux services de communication et d’information de base. A cet égard, elle s’est félicitée du lancement de la campagne d’information «les Nations Unies travaillent pour vous», et du programme de collaboration entre SIDSNET et la radio des Nations Unies. Elle s’est félicitée des mesures prises par le Département pour combler le fossé entre les pays en développement et les pays développés, notamment le service d’information des journalistes par courrier électronique et le projet pilote de radio. Elle a fait observer que la radio a la capacité d’être une véritable passerelle entre pays en développement et a proposé que le Département coopère avec les Gouvernements de la CARICOM dans le cadre du projet pilote de radio. Elle a évoqué les arrangements pris avec la Caribbean Media Corporation et a demandé que soient lancés des programmes sur les Caraïbes. Elle a par ailleurs déclaré que le renforcement de la capacité d’information des pays en développement reste un objectif critique. A cet égard, elle a souligné le rôle important des centres d’information des Nations Unies. Elle a évoqué les activités du centre de Port d’Espagne. Elle a souligné l’importance de créer une capacité d’information des Nations Unies à Kingston pour desservir le nord des Caraïbes et a exprimé sa déception quant au refus du Département de créer une telle composante information en raison d’un manque de ressources. Concernant les capacités d’information des opérations de maintien de la paix, elle a souligné la valeur intrinsèque de l’information dans ce domaine et a notamment cité, pour exemple, la Mission des Nations Unies en Sierra Leone. Elle a souligné le rôle clef de la radio qui peut, dans ce cadre, renforcer la compréhension des cultures locales et encourager le soutien des populations locales. Une communication efficace contribue à obtenir le soutien des populations locales, a-t-elle estimé. La représentante s’est louée de la coopération du Département de l’information et du Département du maintien de la paix pour progresser dans ce sens. Elle s’est réjouie de l’initiative PNUD/Agence de presse panafricaine (PANA) qui diffusera des programmes sur le développement humain en Afrique. Elle s’est louée de la contribution de la Bibliothèque et de l’initiative CyberSchoolBus. Elle a cependant regretté que cette initiative ne soit pas assez utilisée dans les pays en développement. Elle s’est exprimée en faveur de l’orientation donnée à la stratégie d’ouverture par le Département. Elle s’est félicitée de la couverture médiatique du Sommet de millénaire et a encouragé la mise en place de partenariat avec la société civile et avec le secteur privé.

M. IVAN NIMAC (Croatie) a estimé qu’il convient de déployer la même énergie que celle déployée par l’ONU et plus particulièrement le Département de l’information, pour faire connaître les messages du récent Sommet du millénaire, en ce qui concerne les domaines d’activités prioritaires de l’ONU et notamment: la lutte contre la pauvreté, la paix et la sécurité, le VIH/sida et autres questions aussi importantes. Il a également mis l’accent sur la qualité du contenu du site Web de l’ONU, qui, a-t-il estimé, a connu une évolution très intéressante. Il a indiqué que sa délégation appuie globalement l’orientation donnée au travail du Département. Il a affirmé que celui-ci doit continuer d’examiner la nature et la qualité des services d’information qu’il fournit, ainsi que la réorientation de l’information, l’impact des nouvelles technologies sur les fonctions d’information de l’ONU et enfin le champ de son interaction avec la société civile. Le but du Département doit être de s’assurer que l’ONU atteint les habitants de toutes les régions du monde et ce en ayant recours aux technologies les plus efficaces et les plus pertinentes, a-t-il expliqué.

Le représentant a par ailleurs fait valoir que le débat actuel sur le renforcement de la capacité de maintien de la paix de l’ONU pourrait avoir un impact direct sur le Département de l’information. Il a en effet noté que le rapport consacré aux ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des recommandations du rapport Brahimi fait référence au transfert de 21 postes de différents niveaux du Département de l’information. Il a estimé que cela semble être en contradiction avec la résolution de l’Assemblée générale appelant à un renforcement du Département et des fonctions de communication de l’ONU. En même temps, a-t-il poursuivi, les intérêts de la paix et de la sécurité dans de nombreuses régions dépendent du fonctionnement efficace de l’ONU et la façon dont les personnes sur le terrain sont objectivement informées. Dans ce contexte, le représentant a jugé que le rapport Brahimi confère au Département un rôle clé et qu’il convient, du point de vue de sa mise en œuvre, d’avancer avec prudence, sans quoi ces réformes risquent d’aboutir à un remaniement bureaucratique sans apport du point de vue de l’efficacité des communications. Il a, par ailleurs, déploré que les progrès du processus d’intégration des centres d’information aux bureaux du PNUD soient assez lents. Il a réitéré la demande de sa délégation en ce qui concerne l’ouverture d’un centre d’information sur son territoire en expliquant que celui-ci pourrait être intégré au bureau de PNUD de Zagreb, ce qui n’entraînerait pas de dépenses substantielles.

M. SHAMSHAD AHMAD (Pakistan) a déclaré attacher beaucoup d’importance au travail fait par l’Organisation pour mieux faire connaître ses activités. Il a fait observer que la transmission de l’information a fait d’énormes progrès et que le flux de l’information est désormais planétaire. Aucune nation ne peut se permettre de rester à l’écart de cette révolution, a-t-il ajouté en indiquant que, bien que le phénomène soit mondial, son impact est loin d’être universel. Il a indiqué que les technologies de l’information se répandent de manière discriminatoire, ne faisant qu’élargir le fossé entre les pays en développement et les pays développés. Dans ce contexte, a-t-il déclaré, il est donc impératif que les déséquilibres de cette révolution soient corrigés. La technologie de l’information est la clef de la prospérité. Il a rappelé que le Mouvement des non-alignés a exprimé ses préoccupations à propos des résistances qui persistent quant aux transferts de technologies. A cet égard, il a félicité le Secrétaire général pour l’initiative prise pour établir un réseau de santé pour les pays en développement et pour l’initiative UNITeS. Le Pakistan pense que la visibilité des Nations Unies dépend beaucoup des nouvelles technologies, mais estime qu’il convient de respecter la diversité des cultures et des religions des pays en développement et que l’accent sur ces technologies ne doit pas saper l’importance des médias traditionnels. La délégation du Pakistan est ainsi convaincue de l’importance de renforcer la capacité de radiodiffusion des Nations Unies. Il a attaché une grande importance au travail des centres d’information qui constituent la fenêtre des Nations Unies vers le monde. Il faut mettre l’accent sur l’intégration des innovations dans le fonctionnement de ces centres et les renforcer, a-t-il estimé. Il faut qu’ils soient équipés de manière appropriée, a-t-il ajouté, en précisant que le processus d’intégration de ces centres doit être réalisé au cas par cas et en collaboration avec les pays hôtes.

M. ZELALEM DAWIT (Ethiopie) a déploré le fossé numérique qui persiste entre les pays développés et les pays en développement. Cette situation, a-t-il affirmé, exige un engagement sérieux de l’ONU pour y remédier. A cet égard, il a invité le Département de l’information à accroître ses efforts tendant à exploiter les technologies de l’information et de la communication, et à vulgariser leur utilisation. Le représentant a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance d’une plus grande coordination entre le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’information. Il a affirmé que le Département doit aussi continuer d’améliorer ses activités visant à pallier la pauvreté chronique d’information dont souffre les pays pauvres. A cet égard, il a exprimé l’espoir que le Département apportera les ressources nécessaires au renforcement des capacités en ce domaine, tout en le félicitant néanmoins des formations destinées aux journalistes des pays en développement qu’il a organisées. Le représentant s’est aussi félicité de l’amélioration du site Web de l’ONU, tout en réaffirmant l’importance des moyens traditionnels de communication, telles que la radio et la télévision, qui sont plus accessibles aux populations des pays pauvres. Il a fait valoir que la majorité des pays africains se trouvent à un niveau très faible du point de vue des technologies de l’information et de la communication. En conclusion, il a engagé le Comité de l’information à trouver les moyens de remédier à ce problème notamment par le biais d’échanges de technologies, du renforcement des capacités et de la fourniture des ressources nécessaires.

M. MILAD ATHIEH (République arabe syrienne) s’est félicité des efforts déployés pour faire mieux connaître les activités des Nations Unies et moderniser le Département de l’information. Sa délégation accorde une grande importance à la création d’un nouvel ordre mondial de la communication plus juste et plus équitable, a-t-il dit. L’information doit être diffusée de manière équilibrée, a-t-il déclaré, indiquant qu’il est préoccupé par le fossé qui existe entre les pays développés et les pays en développement. Il a évoqué les mesures prises par son pays pour améliorer ses capacités d’information, notamment dans le domaine de l’Internet. La Syrie est convaincue que la communication et le développement se renforcent mutuellement à plusieurs égards, a-t-il déclaré. L’Organisation des Nations Unies, et le Département de l’information en particulier, sont responsables de faire parvenir le message des Nations Unies dans les diverses régions du globe et en particulier dans les pays en développement. Les Nations Unies se doivent de s’intéresser de façon sérieuse aux activités qu’elles entreprennent dans le domaine de l’information afin de renforcer leurs positions dans les domaines de la paix et du développement. A cet égard, les Nations Unies sont invitées à s’acquitter du rôle qui leur incombe pour défendre les droits des peuples qui vivent sous occupation étrangère et pour faire prendre conscience à l’humanité des dangers qui la menace, notamment la menace des armes nucléaires.

L’information doit jouir de crédibilité, de transparence et d’équilibre, a-t-il estimé en précisant qu’on ne doit pas permettre aux médias internationaux de s’intéresser aux conflits à des fins de profit. Il a fait observer que le monde entier estime que les Nations Unies représentent la conscience de l’humanité et s’attend à ce que l’ONU reflète les opinions de ses membres et non des positions partiales contraire aux buts de l’Organisation, ce qui saperait encore davantage son prestige sur la scène internationale. Il a évoqué les nombreuses réalisations accomplies au cours des dernières années et a notamment appuyé les efforts de dissémination d’informations du Département. Il a indiqué que la Syrie est prête à coopérer avec le Département pour défendre les intérêts des Etats Membres et a par ailleurs souligné le besoin de réaliser l’égalité dans l’utilisation des six langues sur le site de l’Organisation. Il a indiqué que le contenu du site en arabe est insuffisant et a indiqué qu’il convient de le valoriser. Il a invité le Département de l’information à s’intéresser à cette question et à ouvrir les crédits nécessaires dans le cadre du budget actuel. Le fossé entre les sites ne doit pas s’élargir, a-t-il déclaré. Il a indiqué que le même principe doit s’appliquer aux publications de l’Organisation et a regretté le retard dans les publications dans les différentes langues et notamment en langue arabe. Il a appuyé le projet d’une radio internationale des Nations Unies et a invité le Département à lui accorder la priorité d’autant plus que ce moyen de communication est le plus économique et le plus facile d’accès. Il a souligné l’importance de l’organisation de stages pour les ressortissants des pays en développement et a déclaré qu’il est prêt à participer aux efforts déployés pour améliorer les capacités du Département, en espérant que les requêtes des délégations seront prises en considération.

M. DOMINIQUE ROGER NKAZENGANY (Gabon) a rappelé que lors de la dernière session du Comité de l’information, au mois de mai dernier, les Etats Membres ont encouragé le Secrétaire général à concrétiser sa volonté de repenser l’action des Nations Unies à l’aube du nouveau millénaire en vue de mieux relever les défis auxquels elle doit faire face. Il a indiqué que sa délégation a largement appuyé cette détermination qui vise, par le biais d’une nouvelle stratégie de communication, à montrer comment l’ONU entend y répondre, compte tenu de l’importance croissante de la demande d’informations relatives à l’ONU. Le représentant a par ailleurs souligné que, grâce à la coopération établie entre la Radio de l’ONU et les radios africaines, le Département de l’information a permis à de nombreux auditeurs de s’imprégner de tous les sujets prioritaires qui ont été évoqués lors du Sommet du millénaire, à commencer par ceux concernant l’Afrique. Il a indiqué que pour le Département, les technologies traditionnelles de l’information sont indispensables, de même que pour de nombreux pays en développement où la radio représente le moyen privilégié d’information pour la grande majorité des foyers. Il a donc estimé que le projet pilote de radio mérite le soutien de sa délégation, ajoutant que le contenu des programmes tels que conçus actuellement va contribuer à améliorer le message de l’ONU auprès de l’opinion publique internationale. Il a donc déclaré qu’il convient de trouver à la radio de l’ONU les ressources financières et humaines adéquates pour qu’elle continue sur sa lancée, ressources qui lui permettraient aussi de renforcer son effectif afin qu’elle puisse préserver et accroître son niveau et son efficacité. Evoquant le prochain Forum des Nations Unies sur la télévision, le représentant a rappelé le retard accusé par son pays dans ce domaine, et demandé que l’un des prochains thèmes pouvant figurer à l’ordre du jour de cette rencontre soit axé sur la coopération internationale en faveur du développement et de la modernisation de la télévision dans les pays en développement, avec en toile de fond, tout ce que cela comporte de financement et de transfert de technologies.

M. ANTONIO MONTEIRO (Portugal), a déclaré au nom du de la Communauté des pays lusophones (CPL) que l’information est une question de développement et de responsabilisation, et qu’elle est la clef qui permettra de donner l’accès à l’information à un nombre de plus en plus grand de personnes. Il s’est félicité des initiatives du Secrétaire général pour combler le fossé numérique. Il a rappelé l’importance des programmes en langue portugaise et a indiqué que le service en langue portugaise a été un succès et que la CPL souhaitait vivement le renforcement de ce service. Le programme de radio en langue portugaise de l’Organisation des Nations Unies doit être renforcé, a-t-il estimé, en indiquant à cet égard qu’il faut que le nombre de producteurs permanents soit porté à quatre. Une équipe renforcée permettrait de mieux diffuser le message de l’Organisation des Nations Unies, a-t-il dit. Il a évoqué le développement d’une capacité de radiodiffusion internationale en six langues officielles et a espéré que des lignes directrices similaires permettant le renforcement du programme en langue portugaise seront définies. Il a espéré que grâce à la créativité et à l’allocation innovante des ressources, il sera possible d’allouer les ressources dont le programme de radio en langue portugaise a besoin.

M. JOSE PATRICIO (Angola) a affirmé que les réflexions contenues dans le rapport du Secrétaire général consacré à l’information sont particulièrement inspirantes, dans la mesure où il reconnaît le rôle central des communications pour accroître aujourd’hui la pertinence de l’ONU. Le représentant, s’associant à la Déclaration faite par le Portugal au nom des pays lusophones, a demandé que les activités de l’ONU en langue portugaise soient adéquatement financées et organisées. Il a indiqué que les programmes lusophones de la radio de l’ONU sont retransmis et écoutés par la population. Il a toutefois réitéré la nécessité d’engager de nouveaux membres dans l’équipe de radio en langue portugaise. Il a fait valoir que depuis l’indépendance de l’Angola, les communications y ont joué un rôle clé, contribuant notamment à renforcer la citoyenneté et la démocratie. Le représentant a appuyé la restructuration du Département de l’information, évoquée hier par le Secrétaire général adjoint, et a réitéré qu’il faut tenir compte du service en langue portugaise, surtout dans le cadre des projets de radio en ondes-courtes et radio par Internet.

M. MARCOS PRADO TROYJO (Brésil) s’est associé aux déclarations faites au nom du Groupe de Rio et au nom de la Communauté des pays lusophones (CPL). Il a indiqué que l’année 2000 est une date exceptionnelle pour le Brésil compte tenu de la célébration du bicentenaire de sa découverte. Il s’est félicité de la coopération du Département avec les autorités du Brésil pour valoriser sa culture. Il a indiqué qu’il attache une importance particulière aux messages diffusés par radio par l’Organisation des Nations Unies. Il a évoqué l’accord entre la "Radio Bras" et la Radio des Nations Unies, faisant observer qu’au-delà des populations du Brésil, les nations lusophones de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe bénéficient de ces programmes. Il a souligné que l’équipe en charge de ce programme doit être renforcée pour améliorer sa capacité de diffusion. Il a indiqué que l’Internet est un instrument approprié pour mieux faire connaître les activités de l’Organisation des Nations Unies et s’est félicité de l’enrichissement du site, notamment des pages consacrées à la société civile et au monde des affaires. Il a indiqué que le centre de nouvelles est également un élément clef de la nouvelle stratégie de communication.

M. YAW O. OSEI (Ghana) a accueilli avec satisfaction le fait que la volonté d’expliquer comment l’ONU entend relever les principaux défis du millénaire à venir, se trouve au cœur de la restructuration du Département de l’information. Il a estimé que la mise en œuvre d’un nouvel ordre mondial juste et équilibré de l’information fait partie de ces défis. Il a fait valoir que pour prendre des décisions cruciales et faire de la planification, les gouvernements et le secteur privé ont besoin des technologies de l’information. Il a également rappelé que lors du Sommet du millénaire, les dirigeants du monde ont réaffirmé le droit à l’information, tandis qu’au dernier Sommet du G8, les pays industrialisés les plus avancés ont lancé une initiative majeure visant à diffuser les technologies de l’information dans les pays en développement, et notamment en Afrique. Le représentant a affirmé que le rôle de l’ONU et du Département n’en reste pas moins crucial pour réduire le fossé qui prévaut entre pays développés et en développement, et ce, en vue de promouvoir par l’information et ses technologies le développement économique et social dans ces pays en tenant compte de leurs valeurs traditionnelles.

Le représentant a déclaré que dans l’initiative tendant à intégrer les centres d’information sur le terrain aux bureaux du PNUD, il convient de mener une étude au cas par cas pour s’assurer que les objectifs essentiels à leur établissement ne pâtiront pas du désir actuel de réduire les coûts. Il a indiqué que sa délégation appuie la part croissante prise par le Département dans les opérations de maintien de la paix. A cet égard, il a déclaré qu’étant donné l’accès limité à Internet sur le continent africain, le concept des cartes informatiques pour le maintien de la paix ne pourra être efficace que si on les diffuse par le biais de la radio et de la télévision. Il a mis l’accent sur l’importance des expositions organisées sur le terrain par le Département, estimant qu’elles contribuent à sensibiliser les populations aux activités de l’ONU. Le représentant a demandé que les conclusions de la table ronde organisée par l’UNESCO à l’occasion de la dernière Journée mondiale de la liberté de la presse et consacrée aux médias dans les régions en conflits et après les conflits, soient diffusées à grande échelle. Tant que le fossé persiste entre pays développés et pays en développement du point de vue des technologies de l’information, l’accent doit être mis sur l’importance des publications du Département. Il l’a encouragé à continuer dans cette voie tout en recherchant à trouver de nouveaux thèmes pour ses publications.

M. NACERDINE SAI (Algérie) a déclaré qu’aujourd’hui, grâce aux moyens de communication de haute technologie, le monde s’est transformé en un village planétaire. Il a déclaré qu’avec les effets de la mondialisation, de nombreux pays et nations se sentent menacés dans leurs modes de pensée, leurs croyances, leurs convictions, et à terme, leur indépendance. Il a estimé que le fait que la quasi-totalité des moyens d’information et de communication se trouve aujourd’hui concentrée antre les mains d’un petit nombre de pays développés, en réalité par des groupes d’intérêts et d’individus, fait que de nombreux pays éprouvent à la fois frustration et appréhension face à cet état de choses parce qu’ils se retrouvent marginalisés et incapables de porter devant l’opinion mondiale leurs voix et qu’ils sont conscients de l’ampleur des conséquences de l’usage abusif de l’information comme moyen de pression et de contrainte contre leurs volontés. C’est ce qui a motivé l’appel d’une majorité de pays du tiers monde en faveur de la mise en place d’un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, a-t-il expliqué.

Le représentant s’est félicité du fait que le Département de l’information ait continué à renforcer la fonction communication au sein de l’Organisation des Nations Unies afin de sensibiliser l’opinion mondiale en faveur d’une meilleure compréhension de la mission de l’Organisation des Nations Unies. Il a estimé que la mission d’information et de communication que le Département de l’information continue à mener est utile et indispensable et a espéré qu’elle pourra se poursuivre à l’avenir avec autant de vigueur, et notamment dans les domaines de la décolonisation, du développement, du désarmement et de la promotion des droits de l’homme. Il a estimé que le Département devra porter une attention particulière à l’Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations. Il a insisté sur la nécessité de prendre en considération la diversité culturelle et linguistique à la fois des Etats Membres et celle du public auquel l’Organisation des Nations Unies est censée s’adresser, aux niveaux tant mondial que local. Il a indiqué que ceci devrait s’appliquer aussi bien aux publications traditionnelles qu’à l’accès aux moyens technologiques avancés, notamment les médias et la communication électronique, en particulier l’Internet, dont nombre de pays du Sud continuent d’être privés. L’Algérie se joint par ailleurs aux pays qui

encouragent le Département de l’information à renforcer les capacités d’information et de communication des centres d’information répartis à travers le monde, tout en donnant la priorité aux centres situés dans les pays en développement.

M. TOMMO MONTHE (Cameroun) a félicité le Secrétaire général adjoint et le Département de l’information pour leur travail et leurs nombreuses activités. Il a soutenu le projet d’une radiodiffusion des Nations Unies pouvant diffuser les nobles idéaux de la Charte et de l’ONU à travers tous les pays du monde, et a exprimé l’espoir que le projet visant à la mise en place d’une coopération entre le Département et les radios et télévisions nationales soit rapidement mis en œuvre afin que soient mieux diffusées les informations sur les activités de l’Organisation. Le représentant a affirmé qu’il incombe au Département de garantir l’équilibre entre les langues de travail de l’organisation, entre presse écrite et parlée, entre médias traditionnels et Internet. C’est en ce sens qu’il faut interpréter l’ensemble des activités des Nations Unies en matière d’information dans le plan à moyen terme pour 2005, a-t-il déclaré.

Le représentant a fait mention du chapitre 7 du rapport du Secrétaire général qui est consacré aux centres d’informations de l’ONU et a souligné l’importance de leur travail sur le terrain. Pour le Cameroun et les Etats de l’Afrique centrale, a-t-il indiqué, le temps est venu de renforcer le centre d’information de Yaoundé en nommant à sa tête un directeur à plein temps. En ce qui concerne l’intégration de ces centres avec les bureaux du PNUD, et plus particulièrement celui du Cameroun qui couvre toute la sous-région, le représentant a estimé qu’ils devraient être mieux pourvus en ressources humaines et être ainsi mieux à même de répercuter le message des Nations Unies sur le terrain auprès des populations.

M. YUSSUF F. KANAAN (Organisation de la Conférence islamique) a indiqué que le flot des informations qui passe sur l’Internet peut constituer une menace pour la souveraineté des Etats et un risque de manipulation et de désinformation. Il faut donc faire face à la situation en accentuant les possibilités de développement et ainsi permettre à tous les Etats d’utiliser les technologies modernes, a-t-il expliqué. A cet égard, il a indiqué qu’il faut une coopération plus étroite entre les Etats Membres et également prendre en considération toutes les voies possibles en la matière, qu’elles soient publiques ou privées. Il a souligné l’importance des projets industriels pour répondre aux besoins des pays en développement dans le domaine de l’information. A cet égard, il a indiqué que les pays de l’Organisation de la Conférence islamique ont mené des projets pour améliorer leurs capacités dans le domaine de l’information. En mettant en œuvre cette stratégie d’information, l’Organisation s’est reposée sur deux mécanismes, à savoir l’Islamic States Broadcasting Organization (ISBO) et l’International Islamic News Agency (IINA). A cet égard, M. Kanaan a remercié les Etats membres de l’OCI et en particulier l’Arabie saoudite pour le soutien qu’ils apportent à ces deux institutions. Il a indiqué que l’OCI a créé un code d’éthique, adopté par les Ministres de l’information de la Conférence islamique, qui servira de référence.

Conscient de l’importance de l’information dans le cadre de la question de la Palestine, l’OCI a produit un film pour mettre en lumière la Ville Sainte et les pratiques d’Israël visant à en modifier les caractères démographiques et géographiques. Il a évoqué également la publication “Al-mootamar” qui contient régulièrement des informations sur les activités de l’OCI et la création d’un site Web ayant pour adresse www.oic-oci.org. Il a indiqué que l’OCI, en coopération avec l’UNESCO et l’Organisation des Nations Unies, participe au dialogue entre les civilisations. A cet égard, il s’est félicité du lancement de la page du site Web de l’Organisation des Nations Unies consacrée au dialogue entre les civilisations.

Le représentant s’est félicité des activités d’information de l’Organisation dans le cadre du programme sur la question de Palestine. Il a appuyé le projet Bethléem 2000 et l’organisation de stages pour les journalistes, notamment palestiniens. Il a indiqué que les membres de l’OCI sont convaincus de l’existence de voies de coopération fructueuse entre l’OCI et l’Organisation des Nations Unies. Il est conscient du fossé qui existe entre pays en développement et pays développés et a espéré que des efforts seront faits pour mettre en place un nouvel ordre mondial de l’information.

Déclaration de clôture

M. Kensaku Hogen, Secrétaire général à l’information et à la communication, a remercié les délégations qui ont, au cours du débat, appuyé les efforts déployés par le Département de l’information en vue de transmettre le message de l’ONU au monde. Il a exprimé l’attention qu’il a portée aux vues des Etats Membres sur les travaux du Département et bonne note de leurs suggestions, avis et conseils seront pris en compte. Il a assuré aux délégations que le personnel du Département et lui-même sont à leur disposition pour discuter plus avant de ces questions, idées et requêtes et il a remercié le Président de la Commission et les délégations de lui avoir offert l’occasion de s’exprimer devant eux.

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