CPSD/213

LA QUATRIEME COMMISSION MET L'ACCENT SUR L'IMPORTANCE DE LA RADIO ET DES CENTRES D'INFORMATION DANS LA POLITIQUE D'INFORMATION DE L'ONU

13 novembre 2000


Communiqué de Presse
CPSD/213


LA QUATRIEME COMMISSION MET L’ACCENT SUR L’IMPORTANCE DE LA RADIO ET DES CENTRES D’INFORMATION DANS LA POLITIQUE D’INFORMATION DE L’ONU

20001113

La Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation) a poursuivi, cet après-midi, son débat sur les questions relatives à l’information. Au cours du débat, toutes les délégations ont reconnu l’impact positif des nouvelles technologies, et en particulier de l'Internet, sur la politique d’information et de communication des Nations Unies. Toutefois, un certain nombre de délégations, en particulier des pays en développement, ont souligné l’importance que revêtent les moyens traditionnels de communication, et notamment la radio, pour atteindre l’objectif de l’Organisation visant à faire connaître ses activités au plus grand public possible.

A cet égard, le représentant du Nigéria, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a fait observer que la radio demeure la technologie la plus accessible et, partant, reste d’une importance critique pour les pays en développement et les pays en transition économique. Reconnaissant l’importance de l’utilisation des six langues officielles des Nations Unies, il a néanmoins encouragé la programmation en langues locales. Dans ce contexte, de nombreuses délégations se sont félicitées du projet pilote portant création d’une station de radiodiffusion internationale, encourageant les efforts du Secrétariat pour promouvoir des partenariats avec des radios privées. Le représentant de Cuba a, pour sa part, estimé que les efforts déployés par le Département dans le domaine des nouveaux médias ne doivent pas se faire au détriment des programmes de radio et de télévision traditionnels qui restent essentiels pour les habitants des pays en développement qui n’ont pas accès aux nouvelles technologies.

Certaines délégations ont, par ailleurs, réaffirmé l’importance qu’elles accordent aux centres d’information de l’ONU sur le terrain. Mais, tandis que certains pays se sont dits attachés à la structure et au fonctionnement actuels de ces centres, d’autres Etats ont fait valoir qu’il convient de rationaliser leurs activités en les intégrant, comme cela a été proposé, aux bureaux de pays du Programme des Nations Unies pour le développement. Ainsi le représentant du Japon, a-t-il indiqué qu’il partage l'opinion du Département de l’information selon laquelle il convient de mieux coordonner l’action des Coordonnateurs résidents et celle des centres d'information des Nations Unies. Le représentant des Etats-Unis a, quant à lui, rappelé que l’ONU dispose de 65 centres d’information et s’est interrogé sur la question de savoir si ces centres méritent

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de mobiliser 26% des ressources et 38% du personnel du Département. A cet égard, il a suggéré de développer un programme de partenariat avec les autres bureaux de l’ONU, se déclarant convaincu du fait que ces bureaux devraient mieux coordonner leurs activités en libérant les fonds consacrés au personnel pour mieux communiquer notamment sur les questions du VIH/sida et du maintien de la paix.

Sur cette question, le représentant de Cuba a, en revanche, rappelé que les centres d’information de l’ONU jouent un rôle important dans les pays en développement, tout en critiquant le processus tendant à les intégrer aux bureaux du PNUD sur le terrain. Il convient d’accorder une importance au renforcement des capacités des Nations Unies à communiquer avec les populations des différents pays à travers les centres d’information de l’ONU qui doivent produire des programmes locaux et organiser des activités devant mettre en lumière l’importance du travail des Nations Unies à travers le monde, a, pour sa part, indiqué le représentant de la Guinée.

Le représentant de Cuba a fait une déclaration au titre de son droit de réponse.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Japon, Cuba, Etats- Unis, Nigéria, République populaire démocratique de Corée, Roumanie, Fédération de Russie, République centrafricaine et Guinée.

La Quatrième Commission poursuivra ses travaux mardi 14 novembre à 10 heures.

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QUESTIONS RELATIVES À L'INFORMATION (Point 87)

Débat général

M. KIYOTAKA AKASAKA (Japon) a appuyé la déclaration faite par le représentant de la Norvège. Il a estimé qu'il est essentiel que les Nations Unies utilisent au mieux les technologies de l'information alors qu'elles s'attaquent aux nombreux défis auxquels fait face le monde. Le Japon a félicité le Département de l'information pour les efforts qu’il déploie pour fournir un soutien Internet aux activités des Nations Unies et s'est félicité de l'engagement du Département, en collaboration avec les Etats Membres et la société civile, dans des activités très réussies de relations publiques et des manifestations culturelles à l'occasion du Sommet du millénaire. Il a indiqué que les efforts de dissémination menés grâce aux nouvelles technologies de l'information vers les organisations non gouvernementales en dehors du Siège et au travers des centres d'information des Nations Unies, et qui ont significativement renforcé les opportunités de participation aux activités de l'Organisation, devraient être encouragées afin d'améliorer l'utilisation de l'information rendue disponible par les Nations Unies. Le Japon est le plus grand contributeur au Programme des Nations Unies pour le développement, et il partage l'opinion du Département selon laquelle il convient de mieux coordonner l’action des Coordonnateurs résidents et celle des centres d'information des Nations Unies, et demande que le Secrétariat présente les progrès réalisés dans ce sens.

Le Japon estime également que l'ONU doit développer un partenariat renforcé avec les médias à travers à la diffusion en temps voulu d'informations mises à jour. Le Forum de la télévision qui se tiendra la semaine prochaine est une bonne occasion dans ce sens, a-t-il estimé. Il a indiqué que la Japan Broadcasting Corporation (NHK), qui a généreusement fourni les écrans de télévision haute définition pour le Sommet du millénaire et l'Assemblée du millénaire, co- parrainera l'événement. A cet égard, le Japon se féliciterait de voir s'accroître la coopération entre les organes de presse internationaux et l'ONU pour couvrir ses activités. Evoquant l'amélioration des capacités de radiodiffusion du Département, qui est très importante pour les populations des pays en développement, il a espéré que ce programme respectera les ressources qui lui sont allouées pour l'exercice budgétaire biennal 2000-2001 et atteindra des résultats tangibles dans plusieurs pays. Concernant les recommandations du Groupe d'études sur les opérations de paix dans le domaine de l'information, il a fait observer que le nombre des opérations fluctuent, alors que les services fournis dans le domaine de l’information de l'Organisation sont stables et il a estimé qu'il est important de tenir compte de la structure des différents services chargés de l'information afin qu'ils puissent fonctionner de la manière la plus efficace et la plus effective possible.

M. RAFAEL DAUSA CESPEDES (Cuba) a exprimé sa satisfaction au Secrétaire général adjoint et au Président du Comité de l’information pour leurs travaux. Il a estimé que la situation actuelle en matière d’information est des plus constratées. Il a rappelé l’importance dont jouit aujourd’hui la communication qui est devenue incontournable, soulignant que les processus de mondialisation s’appuient sur les progrès technologiques dans le domaine de l’information. Il a déploré le paradoxe qui veut qu’alors que le développement augmente le fossé technologique entre pays développés et pays en développement se creuse. A cet égard, il a rappelé que c’est dans les pays développés que l’on trouve le plus grand nombre d’utilisateurs des nouvelles technologies, précisant que les Etats- Unis comptent plus d’ordinateurs que le reste du monde. Il a expliqué que l’équilibre au niveau de la diffusion de l’information continue d’être inexistant et conforte des schémas de diffusion d’information favorables aux pays développés. Il a expliqué que la nouvelle économie mondiale convertit progressivement l’information en un bien à valeur marchande et que l’on assiste actuellement à une course effrénée qui tente de breveter les nouvelles technologies. Cela, a-t-il poursuivi, entrave l’accès à ces technologies pour les pays en développement. Il a également déploré que les droits de propriété intellectuelle excluent les pays en développement des nouvelles technologies et que la recherche, le plus souvent financée par des capitaux privés dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, se fasse au profit des habitants des pays développés.

Le représentant a regretté qu’un nouvel ordre mondial de l’information se fasse encore attendre. Si l’on veut instaurer ce nouvel ordre, a-t-il poursuivi, il convient de développer les capacités des pays en développement pour en faire non des utilisateurs passifs, mais des partenaires actifs. Il a demandé à l’ONU de déployer des efforts considérables pour passer de la parole aux actes et véritablement mettre en place ce nouvel ordre mondial de l’information. Concernant les centres d’information de l’ONU, il a estimé qu’ils peuvent et doivent jouer un rôle important dans les pays en développement. Il a réaffirmé sa préoccupation face aux processus d’intégration de ces centres aux bureaux du PNUD sur le terrain. Il s’est, par ailleurs, félicité des efforts menés par le DPI quant à la mise au point du site web des Nations Unies. Il a toutefois estimé que ces efforts déployés dans le domaine des nouveaux médias ne doivent pas se faire au détriment des programmes de radio et de télévision traditionnels qui restent essentiels pour les habitants des pays en développement, qui n’ont pas accès aux nouvelles technologies. Le représentant a également déclaré que l’information est un instrument idéal pour promouvoir le développement économique et la paix. Il a mis en garde contre les pratiques visant à utiliser l’information pour subvertir l’ordre des pays ou s’ingérer dans leurs affaires intérieures, ce qui est illégal. Pour conclure, le représentant a dénoncé l’agression de la radio et de la télévision émanant des Etats-Unis que subit son pays. Il a précisé qu’il existe plus de 1 600 heures de retransmission de la télévision et radio des Etats-Unis financées par le Gouvernement des Etats-Unis, qui consacre plus de 22 millions de dollars à cette “guerre” contre Cuba. Cette guerre électronique contre Cuba constitue une infraction aux normes internationales, a-t-il affirmé.

M. LARRY CARP (Etats-Unis) s’est associé à la déclaration faite par les Pays-Bas au nom du groupe des pays de l’Europe occidentale et des autres pays. Il a indiqué que le Département de l’information fait face à des défis très importants. Il a loué ses efforts pour la campagne de communication sur le Sommet du millénaire et pour l’amélioration du site Web. Il a indiqué que le Département doit définir des priorités et reprogrammer ses ressources pour mieux s’en occuper. Il a indiqué que le Département joue un rôle critique quant à la mise en œuvre des recommandations du rapport Brahimi. Le fait de pouvoir compter sur une infrastructure d’information est critique pour le succès d’une mission et pour la sécurité du personnel, a-t-il estimé. Il a souligné l’importance du Département dans le développement des capacités de recherche et d’information que l’on peut déployer rapidement pour une mission. Rappelant que tous les programmes de l’ONU devraient être réévalués, il a rappelé que l’ONU dispose de 65 centres d’information et s’est interrogé sur la question de savoir si ces centres méritent de mobiliser 26% des ressources et 38% du personnel du Département. Il a indiqué qu’il faut développer un programme de partenariat avec les autres bureaux de l’ONU et s’est déclaré convaincu que ces bureaux devraient mieux coordonner leurs activités en libérant des fonds consacrés au personnel pour mieux communiquer notamment sur les questions du VIH/sida et du maintien de la paix. Il a fait observer qu’il semblerait que l’infrastructure du site Web ne soit pas suffisante et a demandé au Département de veiller à ce que la communication électronique reçoive le soutien technologique nécessaire. Des efforts devraient être menés pour rendre le contenu du disque optique disponible sur le site Web ainsi que les documents parlementaires de l’Organisation dans les six langues officielles.

Il s’est félicité des initiatives UNITeS et “Centre télémédical” du Secrétaire général. Concernant les initiatives visant à combler le fossé numérique, il a évoqué l’initiative prise à Okinawa par le G-8 en juillet ainsi que l’initiative de la Banque mondiale, de l’Organisation internationale des télécommunications, de la CNUCED et du Programme des Nations Unies pour le développement. Il a enfin estimé qu’il fallait se concentrer sur le renforcement de la composante informatique qui s’occupe du maintien de la paix.

M. C. A. ONONYE (Nigéria), au nom du groupe des 77 et de la Chine, a indiqué que les deux documents historiques que sont la Déclaration de la Havane et le Programme d’action de la Havane expriment la résolution des membres du Groupe des 77 et de la Chine à assurer que la coopération internationale serve l’objectif du développement et assure l’établissement d’un ordre mondial juste et équitable conforme avec la vision des pères fondateurs des Nations Unies. Tout en reconnaissant l’impact positif des technologies de la communication et de l’information et de la mondialisation, le Groupe des 77 et de la Chine reste préoccupé par l’impact négatif du processus, notamment par la marginalisation des pays, en particulier les pays en développement et les pays en transition économique. Le fossé numérique est le problème le plus important qui a entraîné l’aggravation du fossé existant en matière de technologies d’information et de communication entre les pays en développement et les pays développés. A cet égard, il a appuyé les initiatives du Secrétaire général pour combler ce fossé, notamment l’initiative UNITeS et le Centre télémédical ainsi que l’organisation du 5ème Forum de la télévision mondial.

Le Groupe des 77 et de la Chine se félicite des efforts du Département de l’information pour fournir une couverture mondiale au Sommet du millénaire, ainsi que des efforts pour fournir un site Web de grande qualité avec un accès multimédia et "en ligne". Il a souligné l’importance de procéder à une diffusion mondiale des résultats du Sommet et de sa mise en œuvre. Il s’est félicité de l’ouverture, le 16 novembre prochain, d’une page consacrée à l’Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations et des efforts du Secrétariat pour fournir une couverture des conférences consacrées au financement du développement. Il a par ailleurs estimé que les activités d’information de l’ONU dans les domaines de préoccupation des pays en développement et des pays en transition, à savoir notamment le développement économique et social, l’allègement de la dette, la santé, l’éducation, l’élimination de l’analphabétisme, les droits des femmes et des enfants, doivent être poursuivies. Il a appuyé les activités d’information de l’ONU dans les domaines du désarmement, de la diplomatie préventive, des opérations de maintien de la paix et de la décolonisation. Il a indiqué que le Groupe continue de soutenir les programmes du Secrétariat à l’intention des journalistes des pays en développement et des pays en transition. Il a estimé que la radio reste la technologie la plus accessible et, partant, reste d’une importance critique pour les pays en développement et les pays en transition économique. A cet égard, le Groupe s’est félicité des efforts du Secrétariat visant à promouvoir la radiodiffusion mondiale au travers de partenariat avec des radios dans la plupart des régions du monde. Tout en soulignant l’importance de ’utilisation des six langues officielles dans la radiodiffusion, il a encouragé l’utilisation des langues locales. Il a évoqué les programmes d’information à destination de groupes spécifiques, notamment les jeunes. Il a réaffirmé le soutien du Groupe des 77 et de la Chine au Département de l’information.

M. HONG JE RYONG (République populaire démocratique de Corée) a affirmé que le principal objectif des activités d’information au niveau international pour le nouveau siècle devrait être de mettre en place un nouvel ordre mondial plus juste. Il a expliqué que le développement actuel des technologies de l’information et de la communication est devenu est des principaux facteurs qui façonne le monde actuel, ainsi qu’un outil essentiel de promotion du bien être de la population du monde. Il a toutefois déploré que seule une faible partie de la population mondiale bénéficie des avantages de ces technologies, tandis que de nombreux pays en développement restent à la frontière du champ de l’information mondiale. Il a dénoncé les pratiques visant à diffuser à grande échelle une pensée et une idéologie uniques et dominantes et à déformer les réalités de certains pays spécifiques en mobilisant et monopolisant les technologies de l’information, et en induisant ainsi en erreur l’opinion mondiale. C’est ainsi, a-t-il expliqué, que la culture des pays en développement disparaît et que la méfiance se généralise. Cela, a-t-il poursuivi, constitue une menace contre la paix et la sécurité internationales. Pour renverser ce phénomène, il convient que les Etats Membres poursuivent leurs activités de développement des technologies de l’information en vue de renforcer la coopération entre eux et de promouvoir le développement durable, tout en respectant le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Il a affirmé qu’il convient aussi de permettre aux pays en développement de participer à la révolution de l’information par le biais du transfert des technologies, des capacités et des capitaux. Il a mis l’accent sur le fait qu’il faut également renforcer les activités de l’ONU en faveur de l’information tout en veillant à l’équilibre et en cherchant à combler le fossé qui existe entre les pays du Nord et du Sud.

MME ALEXANDRINA-LIVIA RUSU (Roumanie) s’est associée à la déclaration faite par le représentant des Pays-Bas au nom du Groupe des pays d’Europe occidentale. Elle a évoqué le développement du centre d’information intégré de l’ONU à Bucarest. Ce centre, qui a été établit en 1970, a permis aux communautés locales d’obtenir des informations mises à jour sur l’ONU et ses activités et il est en contact régulier avec les médias roumains. La représentante s’est félicitée des efforts du centre pour renforcer le partenariat avec la société civile et le monde des affaires. Elle a évoqué le projet “Ouvrir en grand les portes de la bibliothèque de l’ONU” mené par le centre. Elle a rappelé l’appui de sa délégation au principe de l’indépendance des centres d’information. Elle a réaffirmé l’importance des consultations entre le pays hôte et les centres d’information pour résoudre les problèmes de fonctionnement et donner une image plus transparente et cohérente des Nations Unies. Elle s’est félicitée de l’initiative du Secrétaire général visant la création de Maisons de l’ONU sur le terrain et elle a émis l’espoir de voir une telle Maison de l’ONU s’ouvrir en Roumanie.

M. KIRILL K. SPERANSKIY (Fédération de Russie) a appuyé l’évaluation présentée par le Secrétaire général adjoint sur les travaux du Département de l’information, pour ce qui concerne notamment les secteurs prioritaires touchant à la promotion des droits de l’homme et au maintien de la paix. Il a par ailleurs rappelé que la Fédération de Russie a soumis, cette année, à l’examen de la Première Commission un projet de texte sur les technologies de l’information dans le cadre de la sécurité internationale. Ce projet de texte, a-t-il poursuivi, a été approuvé par la Commission et fait mention du problème de la sécurité internationale de l’information, tout en constituant une étape importante dans le processus visant à mettre en place une réglementation dans la sphère de l’information et à créer les conditions nécessaires à des échanges d’information sûrs sur une base équitable. Le représentant a également indiqué que sa délégation attend avec impatience la tenue du Forum international de la télévision. Il a appuyé les activités du Département concernant la mise en œuvre de projets spécialisés, tels que les programmes de formation destinés aux journalistes, qui constituent une occasion unique de formation pour les ressortissants des pays aux économies en transition.

Le représentant a accueilli avec satisfaction la nouvelle politique d’information menée vis-à-vis des correspondants de presse accrédités par l’Organisation, citant notamment à ce sujet la transmission par télécopies et courriers électroniques d’informations urgentes, la retransmission vidéo des briefings quotidiens sur la télévision de l’ONU, de même que le renouvellement fréquent du Site internet de l’ONU. Il a accueilli avec satisfaction le travail du Département tendant à créer et à moderniser de nouveaux sites spécialisés, ajoutant que la page en langue russe s’est beaucoup améliorée. Cela contribuera à attirer de nouveaux utilisateurs d’expression russe, a-t-il affirmé. Le représentant a par ailleurs indiqué que sa délégation accorde le plus grand intérêt au développement par le Département de centres d’informations internet, estimant que les efforts déployés au titre de la maintenance technique de ces centres ont apporté des résultats tangibles. A cet égard, il a attiré l’attention sur la croissance notable des activités du centre d’information basé à Moscou. Les séminaires et conférences qu’il a organisés et la mise à jour fréquente du site internet, a-t-il poursuivi, contribuent sans aucun doute à la mise en œuvre de la diffusion exhaustive d’un maximum d’informations concernant l’ONU.

Le représentant a affirmé qu’il convient de ne pas passer sous silence les problèmes émergeants d’une évolution plus poussée du réseau internet. A cet égard, il a évoqué l’inégalité devant l’accès aux technologies de l’information et de la communication, rappelant que ce problème figure dans la Déclaration du G8 d’Okinawa, qui a lancé un appel en direction des secteur privé et public leur demandant de combler le fossé existant. Il a rappelé que ce problème est également mis en avant dans la Déclaration du Sommet du millénaire qui réaffirme notamment “le droit inaliénable à l’information”. Il a toutefois évoqué les conséquences négatives du processus de mondialisation qui risque de procéder par une normalisation des cultures et à la mise à l’écart des expressions nationales. Il a, à cet égard, estimé que l’on peut remédier à ce problème en favorisant le développement des sphères culturelles et morales, aux côtés des sphères économiques, politiques et scientifiques, affirmant que la Russie appuie la préservation des valeurs morales, de l’enrichissement culturel mutuel et non la domination d’une culture sur les autres.

M. FERNAND POUKRE-KONO (République centrafricaine) a souhaité que l’ONU s’acquitte dignement de son devoir d’information et que les nouveaux défis qui se présenteront au XXIème siècle puissent faire l’objet d’une diffusion toujours plus large. Il a indiqué que la création d’une station de radiodiffusion internationale de l’ONU parait très justifiée compte tenu du fait qu’elle faciliterait l’écoute à des millions de personnes n’ayant pas accès à l’Internet ou à d’autres moyens de communication plus performants. Il a déclaré que la radio reste pour la plupart des populations des pays en voie de développement l’outil classique, précieux et indispensable. Il a ajouté que la radio est l’un des médias les plus économiques et d’une portée considérable à la disposition du Département. Il s’est félicité du fait que ce projet pilote ait fait l’objet d’une priorité en direction de l’Afrique. Concernant le développement du site Web, il a estimé que le plurilinguisme renforcera davantage le caractère universel de l’ONU. Il a souhaité que la campagne de sensibilisation du millénaire se poursuive avec les activités de suivi des recommandations de la Déclaration du millénaire pour laquelle un groupe de travail a été mis en place.

Il a regretté que l’avancée exponentielle des technologies de l’information ait creusé un écart croissant entre les pays en développement et les pays développés, et a souhaité que la solidarité internationale puisse se traduire en actes concrets. Il a estimé que la radio devrait rester un outil de travail incontournable aussi bien pour le Département de l’information que pour les pays en développement. Dans ce contexte, il a appelé de ses vœux que le Département renforce les capacités d’action du Programme radio de l’ONU. Il a déclaré que le projet pilote dans ce domaine revêt une importance capitale pour avoir drainé un nombre important de personnes acquises à la cause de l’Organisation. Il a noté qu’il n’y a pas de doute que les bulletins d’information diffusés par l’Organisation reçoivent des réactions très positives. Il a exprimé le souhait que ce programme se poursuive de façon progressive et adéquate dans un proche avenir pour devenir un programme effectif et endossé par tous les Etats Membres. Il s’est félicité des retombées de la campagne de sensibilisation tous azimuts menée par le Département de l’information à l’occasion du Sommet et de l’Assemblée du millénaire.

Il a, par ailleurs, évoqué la composante information de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA) et notamment la radio MINURCA. Il a indiqué que désormais, le relais est assuré par une station privée, indiquant que cela témoigne du partenariat entre la radio de l’ONU et les stations privées dans le monde. Il a évoqué le partenariat entre la radio centrafrique et la radio de l’ONU. Dans ce contexte, il a émis l’espoir que plus de ressources seront allouées à la section radio de l’ONU.

M. BALLA MOUSSA CAMARA (Guinée) a déclaré, qu’à l’aube du nouveau millénaire, le développement des technologies de l’information engendre un écart considérable entre les pays développés et les pays en développement. Il a estimé que les bénéfices de la mondialisation et du développement ne sont certes pas à remettre en cause, mais qu’au regard de cette situation il est devenu impératif pour la communauté internationale de se mobiliser pour trouver une réponse adéquate visant à réduire cet écart. Concernant l’objectif de création d’un nouvel ordre mondial de la communication, le représentant a estimé qu’il convient de faciliter en priorité le progrès technologique et scientifique des pays en développement afin de leur permettre non seulement d’en être les utilisateurs, mais aussi, et surtout, de devenir des acteurs indispensables du développement. Il a mis l’accent sur le fait que l’ONU a une grande responsabilité dans la réalisation de ces objectifs. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, ma délégation voudrait souligner avec force la nécessité d’accorder une grande importance au renforcement des capacités des Nations Unies à communiquer avec les populations des différents pays à travers les centres d’information de l’ONU qui doivent produire des programmes locaux et organiser des activités devant mettre en lumière l’importance du travail des Nations Unies à travers le monde.

Le représentant a déclaré que son pays se félicite de la nouvelle politique d’orientation des activités du Département de l’information en vue d’une plus grande décentralisation des services sur le terrain, tout en accordant une importance capitale au renforcement des capacités de l’ONU à communiquer au niveau des pays par le biais des centres d’information qui possèdent désormais des programmes locaux permettant à tous et à chacun d’être informé des réalités de l’Organisation. Dans cette optique, a-t-il poursuivi, la Guinée réitère son souhait d’abriter l’antenne ouest africaine de la radiodiffusion internationale de l’ONU à Conakry, ce qui répondrait à l’attente de nombreuses populations guinéenne et ouest africaine. Il a affirmé que le monde doit être mieux informé de la lutte quotidienne que mènent nos Etats, souvent confrontés à des problèmes de développement, de paix et à des conflits armés. Il a indiqué que son Gouvernement approuve la mise au point de programmes intégrés d’information qui font ressortir le rôle de l’ONU dans le développement social et économique, la démocratie, la paix et la sécurité. A cet égard, la Guinée, en tant que fournisseur de contingents, apprécie hautement l’importance de la coordination des activités entre le Département de l’information et le Département des opérations de maintien de la paix, a-t-il déclaré pour conclure.

Droit de réponse

Le représentant de Cuba a indiqué au représentant des Etats-Unis que la délégation cubaine sera toujours disposée à travailler de manière constructive avec la sienne sur le thème de la sécurité du personnel de maintien de la paix de l’ONU, et notamment parce que 80% de ce personnel vient de pays frères, c’est-à- dire de pays en développement. Le thème auquel le représentant a fait allusion, a-t-il estimé, est plutôt lié à d’autres points de l’ordre du jour qu’à celui examiné aujourd’hui. Il a précisé que le thème de l’information est important pour la délégation cubaine, car il lui permet de dénoncer l’agression télévisuelle et radiophonique menée par les Etats-Unis contre Cuba.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.