CPSD/212

QUATRIEME COMMISSION: M. HOGEN DEMANDE AUX DELEGATIONS DES SUGGESTIONS SUR LA MANIERE DE COMMUNIQUER AU MIEUX LE MESSAGE UNIVERSEL DES NATIONS UNIES

13 novembre 2000


Communiqué de Presse
CPSD/212


QUATRIEME COMMISSION: M. HOGEN DEMANDE AUX DELEGATIONS DES SUGGESTIONS SUR LA MANIERE DE COMMUNIQUER AU MIEUX LE MESSAGE UNIVERSEL DES NATIONS UNIES

20001113

"Les directives des Etats Membres seront essentielles au moment où nous voulons mettre l’accent sur le fait que les objectifs et les activités des Nations Unies sont étroitement liés à notre avenir commun", a déclaré, ce matin, M. Kensako Hogen, Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication, devant la Quatrième Commission qui entamait l’examen des “Questions relatives à l’information”.

Au cours de son exposé, M. Hogen a annoncé que le Département de l’information a lancé, comme mesure de suivi du Sommet du millénaire, une nouvelle campagne, pour le long terme, visant à montrer l’impact des Nations Unies sur la vie quotidienne des populations. Il a, en outre, indiqué que le Département déploiera davantage d’efforts dans de nouveaux domaines d’action comme le "Pacte mondial" que le Secrétaire général a signé avec le secteur privé et la société civile et la réduction du fossé numérique demandé par le Conseil économique et social. Au chapitre des nouveautés, le Secrétaire général adjoint a également évoqué le lancement du projet pilote de la radio internationale des Nations Unies qui diffuse en six langues, ainsi que le lancement, le 16 novembre, d’une page web consacrée à la célébration, en 2001, de l’Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations.

Insistant sur le succès des produits vidéos du Département, M. Hogen a annoncé l’organisation, au Siège, les 16 et 17 novembre, du cinquième Forum mondial de la télévision, auquel est attendu un millier de représentants de l’industrie de la télévision qui débattront sur le thème "Nouvelles synergies dans l’ère du numérique". Concernant le site web de l’Organisation, le Secrétaire général adjoint a fait mention de deux événements majeurs qui ont marqué le mois d’octobre, à savoir, d’une part, l’enregistrement, le 2 octobre, de 3 millions d’accès au site par jour et, d’autre part, le fait que le site a dépassé les 300 millions d’accès pour l’année en cours.

M. Hogen a également évoqué les activités des centres d’information, indiquant qu’en plus du rôle traditionnel de diffusion des informations provenant du Siège, les centres, en collaboration étroite avec l’équipe des Nations Unies par pays, se sont engagés activement dans l’élaboration de stratégies d’information ciblées sur le public local et visant à promouvoir les différents mandats du système des Nations Unies. Il a dit attendre des Etats Membres des idées et des suggestions sur la manière dont le Département de l’information peut communiquer au mieux le message universel des Nations Unies.

Au cours du débat, la plupart des délégations ont déploré la persistance d’un fossé numérique entre les pays développés, qui bénéficient de la connaissance et de l’information, et les pays en développement qui n’y ont pas accès. Le représentant de l’Indonésie a ainsi fait observer que seules 277 millions des 6 milliards de personnes de la planète utilisent l’Internet et qu’elles se situent en grande majorité dans les pays développés. Le représentant de la Malaisie a, pour sa part, repris à son compte la déclaration de M. Bill Gates selon laquelle pour les familles pauvres qui doivent mener un véritable combat pour se nourrir, la révolution technologique ne signifie rien. Ainsi, les délégations ont appelé les Nations Unies, et en particulier les pays développés, à renforcer les capacités des pays en développement dans ce domaine. Elles se sont félicitées des initiatives du Secrétaire général concernant la création d’un corps de volontaires pour la formation aux nouvelles technologies (UNITeS) et la création d’un réseau en ligne de soins de santé pour les pays en développement (Centre télémédical).

En début de séance, M. Yuyan Mulyana (Indonésie), en sa qualité de Rapporteur, a présenté à la Commission le rapport du Comité de l’information.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Emirats arabes unis, Malaisie, Pays-Bas, Colombie, au des pays membres du Groupe de Rio, Indonésie, Jamahiriya arabe libyenne, Thaïlande, République-Unie de Tanzanie et Yémen. Le Conseiller régional en communication du bureau de l’UNESCO à New York a également participé au débat.

La représentante du Guyana a fait une déclaration sur le vote du projet de texte L.17 relatif au rapport du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, adopté vendredi dernier par la Commission.

La Quatrième Commission poursuivra ses travaux cet après-midi, 13 novembre, à 15 heures. QUESTIONS RELATIVES À L'INFORMATION (Point 87)

Rapport du Comité de l'information (A/55/21)

Le document rend compte des séances de fond de la vingt-deuxième session du Comité de l’information qui a eu lieu au Siège de l’Organisation du 1er au 12 mai 2000. Il fait notamment état du débat général et de l’examen des questions de fonds auxquels a procédé le Comité, de même que de son examen des rapports du Secrétaire général.

Le document contient deux projets de résolution et un projet de décision, adoptés par consensus par le Comité, en même temps que son rapport à l’Assemblée générale, le 12 mai 2000.

Aux termes du projet de résolution intitulé l’information au service de l’humanité (projet de résolution A), l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies et toutes les parties intéressées, considérant l’appel lancé en faveur de ce que l’on a appelé, à l’Organisation des Nations Unies et dans plusieurs instances internationales, “un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, conçu comme un processus évolutif et continue”, coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement, compte dûment tenu de leurs besoins et du rang de priorité que ces pays confèrent à ces domaines, de manière à leur permettre, ainsi qu’à leurs médias publics, privés ou autres, d’élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d’information et de communication ainsi que de faire participer davantage les médias et les particuliers au processus de communication, et à assurer la libre circulation de l’information à tous les niveaux.

L’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies et toutes les parties intéressées fassent en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement, toute attaque contre leur personne étant résolument condamnée et qu’ils épaulent l’action régionale et les efforts de coopération que les pays en développement font conjointement et avec les pays développés pour améliorer leur capacité de communication, l’infrastructure de leurs médias et leurs techniques de communications, notamment en matière de formation et de diffusion de l’information. Elle leur demanderait aussi instamment de s’efforcer, en complément de la coopération bilatérale, de fournir aux pays en développement et à leurs médias publics, privés ou autres, tout l’appui et toute l’aide possibles, compte dûment tenu de leurs intérêts et de leurs besoins dans le domaine de l’information et des mesures déjà prises par le système des Nations Unies s’agissant notamment d’aider à créer et développer des réseaux de télécommunication sous-régionaux, régionaux et interrégionaux, notamment entre pays en développement et de faciliter, selon qu’il conviendra l’accès des pays en développement aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché. Elle leur demanderait enfin d’appuyer sans réserve le Programme international pour le développement de la communication institué par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture.

Aux termes du projet de résolution portant sur la politique et les activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information (projet de résolution B), l’Assemblée générale soulignerait la nécessité d’instaurer un ordre mondial de l’information et de la technologie plus équitable et plus efficace. Elle engagerait le Secrétaire général à poursuivre son action de réorientation des activités d’information et de communication de l’ONU. Elle soulignerait, en outre, que la réorientation du Département de l’information devrait avoir pour effet de maintenir et d’améliorer les activités qu’il consacre aux domaines présentant un intérêt particulier pour les pays en développement et, le cas échéant, d’autres pays ayant des besoins spéciaux, y compris les pays en transition, et de concourir à combler le fossé existant entre pays en développement et pays développés dans le domaine crucial de l’information et de la communication.

L’Assemblée générale encouragerait le Secrétaire général à renforcer encore davantage les dispositifs de consultation entre le Département de l’information et les autres départements organiques du Secrétariat, en particulier ceux qui s’occupent des questions de développement. Elle se féliciterait de la contribution du Département de l’information aux efforts du Secrétaire général visant à combler le fossé informatique en vue de promouvoir la croissance économique et de combler le fossé qui persiste entre les pays développés et les pays en développement et, dans ce contexte, prierait le Département de renforcer encore son rôle. Elle apprécierait et encouragerait également les efforts faits par le Département de l’information pour diffuser les informations aux Etats Membres sur la promotion des droits de la femme et de l’égalité entre les sexes. Elle soulignerait, en outre, qu’il est important de renforcer la capacité du Département de l’information dans le domaine des opérations de maintien de la paix et son rôle dans le processus de sélection des porte-parole pour les opérations ou missions de maintien de la paix et, à cet égard, encouragerait le Département à détacher des porte-parole qui aient les qualifications requises pour assumer les tâches pour ces opérations ou missions.

L’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat, notamment le site Web de l’ONU et le Service des informations des Nations Unies, donnent des informations détaillées, objectives et équitables sur les questions dont l’Organisation est saisie et traduisent un souci d’indépendance, d’impartialité, d’exactitude et de totale conformité avec les résolutions et décisions de l’Assemblée générale. Elle demanderait aussi au Secrétariat de faire en sorte que toutes les informations présentées aux médias soient portées en temps utile à la connaissance des délégations.

L’Assemblée générale réaffirmerait l’importance que les Etats Membres attachent aux rôles des centres et des antennes d’information des Nations Unies et se déclarerait profondément préoccupée par la réduction de plus de 40% des effectifs des centres d’information au cours des 10 dernières années. A cet égard, elle inviterait le Secrétaire général à faire les recommandations qu’il pourra juger utiles touchant la création et l’emplacement de nouveaux centres d’information. Elle soulignerait aussi la nécessité de réactiver les centres non opérationnels à l’heure actuelle qui ont déjà fait l’objet de demande de la part des pays concernés. Elle noterait avec une grande préoccupation l’écart existant entre le volume de ressources dont dispose les centres d’information de l’ONU des pays en développement et ceux des pays développés et demanderait au Secrétaire général d’examiner la situation de manière approfondie.

L’Assemblée générale exprimerait son plein appui à la diffusion large et rapide, avec exactitude et impartialité, des informations sur les activités de l’Organisation par la poursuite et l’amélioration de la diffusion des communiqués de presse. Elle soulignerait, à ce sujet, qu’il importe que ces communiqués de presse paraissent dans toutes les langues officielles de l’Organisation et prierait ses autres organes compétents d’accorder à cette question l’attention qu’elle mérite.

L’Assemblée générale déclarerait qu’elle entend examiner avant la fin 2001 et dès que le Secrétaire général le lui présentera le rapport final sur l’exécution du projet pilote relatif à une station de radiodiffusion internationale de l’ONU. Elle prierait instamment le Secrétaire général de maintenir et de renforcer la capacité de gestion, les ressources en personnel, la production des programmes et les moyens de diffusion de la radio des Nations Unies dans les six langues officielles et, si possible dans d’autres langues, afin d’assurer le succès du projet pilote et, à cette fin, de renforcer la coordination avec le Centre de nouvelles des Nations Unies et ses centres d’information, ainsi que la coopération avec les organisations nationales et internationales de radiodiffusion dans les Etats Membres.

L’Assemblée générale encouragerait le Département de l’information à poursuivre ses efforts pour coordonner et rationaliser le contenu des pages Web des centres d’information des Nations Unies utilisant la même langue afin d’améliorer les services d’information en vue d’éviter doubles emplois et répétitions. Elle encouragerait également le Secrétaire général à poursuivre ses efforts pour développer et améliorer les sites Web de l’Organisation dans toutes les langues officielles des organisations, et le prierait de continuer d’élaborer des propositions en vue de leur examen par le Comité de l’information à sa vingt- troisième session, en visant une parité modulaire pour réaliser l’objectif ultime de parité complète entre les langues officielles.

L’Assemblée générale soulignerait le travail important qu’effectue l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture et sa collaboration avec des agences de presse et des organismes de radiodiffusion et de télévision des pays en développement, de façon à diffuser l’information sur des questions prioritaires.

Aux termes d’un projet de décision relatif à l’augmentation du nombre des membres du Comité de l’information, l’Assemblée générale déciderait de porter de 95 à 97 le nombre des membres du Comité de l’information et de nommer l’Arménie et la Jamahiriya arabe libyenne membres du Comité de l’information.

On trouvera en annexe à ce rapport: la déclaration prononcée par le Sous- Secrétaire général à la communication et à l’information lors de l’ouverture de la vingt-deuxième session du Comité de l’information, celle du Président du Comité et une lettre datée du 12 mai 2000, adressée au Président du Comité de l’information par le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information.

Rapport du Secrétaire général (A/55/452)

Ce rapport du Secrétaire général répond aux termes de la résolution 54/82 B de l’Assemblée générale en date du 6 décembre 1999, par laquelle l'Assemblée priait le Secrétaire général de rendre compte au Comité de l’information à sa vingt- deuxième session, en l'an 2000, et à l’Assemblée à sa cinquante-cinquième session, des activités du Département de l’information et de la suite donnée aux recommandations figurant dans la résolution. Neuf rapports ont été soumis au Comité de l’information à sa vingt-deuxième session, qui s’est tenue du 1er au 12 mai 2000. Ces rapports traitaient des thèmes de la «Réorientation des activités d’information et de communication de l’Organisation des Nations Unies»; de l'«Intégration des centres d’information des Nations Unies à des bureaux extérieurs du Programme des Nations Unies pour le développement: examen cas par cas»; des «Principes directeurs pour le fonctionnement des centres d’information des Nations Unies intégrés à des bureaux extérieurs du Programme des Nations Unies pour le développement»; «Les centres d’information des Nations Unies en 1999: ressources provenant du budget ordinaire de l’Organisation des Nations Unies»; de la «Création d’une station de radiodiffusion internationale de l’Organisation des Nations Unies: rapport sur l’exécution du projet pilote»; du «Développement, mise à jour et enrichissement en plusieurs langues des sites Web de l’Organisation des Nations Unies»; du «Projet de plan à moyen terme pour la période 2002-2005. Programme 23: Information»; des «Activités du Comité commun de l’information des Nations Unies»; et de la «Campagne de publicité du millénaire». Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information a fourni d’autres informations de fond à l’ouverture de la vingt-deuxième session du Comité de l’information...

Le Secrétaire général déclare que depuis le précédent rapport sur les questions relatives à l’information (A/54/415), le Département de l’information a continué de renforcer la fonction communications au sein de l’ONU et dans ses bureaux extérieurs en vue de mobiliser, à l’échelle mondiale, de solides appuis en faveur des importantes activités menées par l’Organisation. Il s’est efforcé de montrer l’ONU sous le jour d’une institution efficace, indispensable et en mesure de relever les défis de notre temps. L’Assemblée et le Sommet du millénaire lui ont offert une occasion exceptionnelle de stimuler l’intérêt du public pour le rôle de l’Organisation au XXIe siècle. Cet effort a reposé en partie sur une campagne publicitaire axée sur le thème «Les Nations Unies travaillent pour tous», qui fait valoir que l’ONU s’occupe de questions qui sont au cœur des préoccupations des gens dans le monde entier et que, par conséquent, elle contribue à améliorer leur existence.

La planification stratégique du Département est centrée sur la formulation et la mise en œuvre de stratégies de communication et de campagnes publicitaires qui tentent d’expliquer comment l’ONU entend relever les grands défis du XXIe siècle, et notamment ceux qui ont trait à la paix, au développement économique et social et aux droits de l’homme. La détermination du Département à adopter de nouvelles technologies de la communication capables de multiplier de façon exponentielle la productivité de son personnel et d’étendre le rayonnement de ses activités est un facteur crucial dans le succès de ses efforts d’information au grand public sous toutes ses formes. Le site Web de l’ONU, qui est géré par le Département, continue ainsi de faire l’objet d’innovations. De même, il importe d’accroître les sommes investies dans les nouvelles technologies de radiotélévision si l’on veut que l’Organisation s’adapte rapidement au nouvel environnement numérique et relève le défi que représente la férocité de la concurrence dans l’univers des médias.

Concernant l’actualité, soucieux de combler le fossé qui existe entre la capacité respective des pays développés et des pays en développement d’accéder sans délai aux informations et documents émanant des Nations Unies, le Département a lancé un projet visant à établir des liens directs avec un certain nombre de journalistes dans le monde qui seront prévenus par voie électronique des dernières nouvelles intéressant le système des Nations Unies. À cela s’ajoute, sur le site Web de l’ONU, un Centre de nouvelles de l’ONU qui actualise ces informations tout au long de la journée. Dans un domaine voisin, le Département mène actuellement un projet pilote qui devrait permettre à la radio des Nations Unies de produire et de livrer à des stations de radio du monde entier des bulletins de nouvelles quotidiens d’une durée de 15 minutes dans les six langues officielles de l’Organisation.

En ce qui concerne les questions de paix et de sécurité, suite à la publication du rapport du Groupe d’étude sur les opérations de paix de l’Organisation des Nations Unies (A/55/305-S/2000/809) au mois d’août 2000, le Secrétaire général a commencé à étudier les moyens d’appliquer les recommandations du Groupe d’étude, et notamment celles qui concernent la planification et l’appui opérationnel à donner au secteur information des opérations de maintien de la paix. Le Département a également continué de faire connaître les activités et les réalisations de l’ONU dans le secteur du développement, avec pour résultat, par exemple, que la presse du monde entier a couvert le segment de haut niveau de la session de fond de 2000 du Conseil économique et social, qui était consacré à la technologie de l’information au service du développement. Dans toutes ses activités d’information, le Département continue de nouer des partenariats avec les autres membres de la famille des Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les établissements d’enseignement et le milieu des affaires. Parmi ces activités figure notamment le coparrainage de conférences, de réunions d’information, de manifestations spéciales et d’expositions sur des thèmes prioritaires. Le nombre de vidéoconférences en direct qui ont mis l’ONU en contact avec des étudiants et d’autres membres de la société civile a plus que doublé par rapport à 1999, et cette tendance devrait se poursuivre. Grâce au réseau constitué par les centres d’information des Nations Unies, le Département de l’information renforce la capacité de communication de l’Organisation au niveau des pays. Les centres d’information jouent un rôle catalytique important dans la diffusion du message et des préoccupations des Nations Unies à l’échelle locale et créent un lien direct et régulier entre l’Organisation, la presse écrite et radiodiffusée et les organisations non gouvernementales. En étroite collaboration avec les organismes des Nations Unies, les membres du personnel des centres d’information sont en première ligne des stratégies d’information nationale des équipes de pays, permettant ainsi à l’Organisation de s’exprimer d’une même voix.

Campagne de communication du millénaire

Le Département de l’information s’est efforcé de mobiliser, à l’échelle mondiale, l’attention du public mondial et de susciter l’appui des populations au Sommet et à l’Assemblée du millénaire. Il a lancé une campagne de communication qui avait deux objectifs: le premier était d’attirer l’attention des décideurs et autres partenaires essentiels sur le Rapport du millénaire (A/54/2000) du Secrétaire général et sur un certain nombre de manifestations intergouvernementales; le deuxième était d’accroître le crédit dont jouit l’ONU auprès des populations en faisant connaître l’influence positive qu’elle a sur la vie quotidienne des gens dans le monde entier. Coordonné par le Département, le lancement du Rapport du millénaire le 3 avril 2000 a suscité une couverture sans précédent par la presse. Pour maintenir l’élan ainsi acquis, le Département s’est efforcé de continuer à faire parler du Sommet du millénaire dans les organes de presse grâce à une série d’annonces et de manifestations qui se sont étalées jusqu’à l’ouverture du Sommet le 6 septembre 2000. Grâce à un accord particulier avec la Japan Broadcasting Corporation, les débats du Sommet ont été diffusés en version haute définition par des stations de télévision dans le monde entier. La télévision a assuré une couverture intense et sans précédent des manifestations du Sommet, qui a largement dépassé celle dont ont pu bénéficier les manifestations antérieures tenues au Siège. Pendant le Sommet, la Télévision des Nations Unies a eu recours simultanément à cinq chaînes de télévision, faisant de la couverture de cette manifestation l’opération de loin la plus complexe jamais réalisée à ce jour. Les discours des séances plénières et du Sommet du Conseil de sécurité ont été mis à disposition sur le site Web de l’ONU. La radiodiffusion et la diffusion Web en direct, l’affichage quotidien sur le site des bulletins d’information et des communiqués de presse, ainsi que la rediffusion de matériels par les centres d’information du Département de l’information, ont également contribué à faire une grande publicité autour du Sommet.

«Les Nations Unies œuvrent pour vous» est la campagne mondiale conçue à l’échelle du système par le Département dans le but de donner un visage humain à l’histoire de l’ONU. Si la campagne a commencé pendant la période précédant le Sommet, elle sera un élément clef d’une stratégie de communication à long terme destinée à mieux faire connaître l’action de l’Organisation. En associant le travail quotidien de la famille de l’ONU aux aspirations du commun des mortels, la campagne va faire que chaque organisation du système apparaîtra comme faisant partie intégrante d’un effort collectif visant à trouver des solutions aux problèmes les plus urgents dans le monde. Le principe directeur est de faire passer le message selon lequel l’ONU contribue à défendre la paix, le développement, la démocratie et les droits de l’homme; à lutter contre la pauvreté, la faim et la maladie; et à protéger l’environnement.

Site Web de l’ONU

Le site Web de l’ONU, qui est devenu un service mondial de diffusion de matériels d’information, reçoit désormais une moyenne de près de deux millions de visiteurs par jour. Ces chiffres étaient encore plus élevés pendant le Sommet du millénaire. À ce jour, les visiteurs du site sont originaires de plus de 144 pays. On s’attend à ce que le nombre total de visiteurs passent de 97 048 852 en 1998 et 182 046 126 en 1999 à 300 millions en 2000. En juin 2000, le Comité des publications des Nations Unies a approuvé les principes directeurs de la diffusion de l’information sur Internet, qui stipulent qu’un Groupe de travail sur les questions liées à Internet doit aider le Comité à mieux coordonner et mieux promouvoir la diffusion de l’information sur Internet en tant qu’élément clef du programme général de publication. Le 1er septembre 2000, le Département a lancé une nouvelle présentation qui facilite la navigation, améliore l’accès à l’information relative à l’ONU et permet aux utilisateurs du site d’avoir la même présentation dans toutes les langues officielles. Un accent particulier est mis actuellement sur la promotion de l’information dans d’autres langues que l’anglais et le français afin de permettre à l’utilisateur de choisir parmi les six langues. Toutes les résolutions du Conseil de sécurité adoptées depuis 1946 sont maintenant disponibles en ligne, tout comme le sont les résolutions de l’Assemblée générale des 20 dernières années. Le Sommet du millénaire de l’Organisation des Nations Unies, le débat général et les sessions extraordinaires de l’Assemblée générale, et le débat de haut niveau de la session de fond de 2000 du Conseil économique et social ont été diffusés en direct sur le Web. Depuis juin 2000, les textes intégraux des déclarations faites lors des sessions extraordinaires de l’Assemblée générale et pendant le débat général de sa cinquante-cinquième session sont disponibles sur le site peu de temps après le moment où elles sont prononcées. Information du public

Le Bureau du porte-parole du Secrétaire général a continué à informer les correspondants de presse accrédités, les délégations et le grand public sur l’ensemble des activités de l’Organisation des Nations Unies. Le Bureau a élargi son audience par une utilisation accrue de la technologie Internet. Il a notamment étoffé le site Web de l’Organisation afin de mieux faire connaître les activités du Secrétaire général. Cette information, qui auparavant n’était disponible que sur papier, complète les déclarations officielles du Secrétaire général, publiées sous forme de communiqués de presse.

Soucieux de mieux servir les médias internationaux, le Département a renforcé ses moyens de diffusion d'information et a multiplié les contacts directs avec des journalistes de toutes les régions du monde. L’objectif général est de combler le fossé entre les pays développés et les pays en développement, d’une part, afin que ces derniers puissent accéder quasi instantanément aux nouvelles et documents d’information de l’ONU et, d’autre part, afin de diffuser rapidement aux médias du monde entier l’information, les listes de contacts directs et les autres éléments qui, pour l’heure, ne sont disponibles sans délai qu’au Siège de l’Organisation et dans quelques grands services de presse des pays industrialisés. Les programmes d’information novateurs et très fructueux proposés par le Département à des journalistes de renom participent de cet esprit. Seize rédacteurs et commentateurs africains, qui ont pris part à l’un de ces programmes, se sont ainsi rendus à New York, en juin 2000, où ils ont pu entendre des hauts fonctionnaires de l’Organisation s’exprimer sur les grands problèmes dont l’ONU s’occupe et leur poser des questions. On prépare actuellement un programme similaire à l’intention de journalistes asiatiques.

Compte tenu de la concurrence qui règne actuellement dans le secteur des médias, l’Organisation doit se doter d’une infrastructure technologique se prêtant à la transmission instantanée de textes, d’images et de fichiers audio aux organes de presse du monde entier. Pour tirer pleinement parti des possibilités qu’offre l’Internet, tant pour ce qui est de la diffusion de flashs d’information que de la mise à disposition d’articles de fond auprès d’un public international, le Département n’a cessé d’améliorer son Centre de nouvelles, lequel a été lancé sur le site Web de l’Organisation en septembre 1999. Le Centre présente des nouvelles régulièrement mises à jour sur des événements concernant le Siège ou l’un des organismes des Nations Unies. Il donne également accès à de très nombreux documents, rapports, résolutions et déclarations ainsi qu’à d’autres sites de nouvelles gérés par divers organismes des Nations Unies. Il devrait à l’avenir offrir des liens plus complets vers des services d’information radiophoniques et les documents audiovisuels du Département, devenant ainsi un véritable portail multimédia. La mise au point des services interactifs qui devraient être proposés par le Centre de Nouvelles, tels que la diffusion de dépêches d’information par courrier électronique, est aussi en bonne voie.

Le lancement du projet pilote de radiodiffusion a montré à quel point il importait d’instaurer des partenariats étroits avec les organismes de radiodiffusion nationaux et régionaux. L’Afrique ayant massivement répondu au questionnaire par lequel l’Organisation recherchait des partenaires de radiodiffusion prêts à retransmettre des émissions de la Radio des Nations Unies, le Département a constitué dans la région un petit réseau de stations partenaires, qui depuis n’a cessé de croître. En Asie, Radio Chine et Radio Chine Internationale comptent parmi les principales stations retransmettant le programme en langue chinoise. Des arrangements spéciaux ont été pris avec la Caribbean Media Corporation qui diffusera par satellite les émissions de l’ONU pour le compte des stations de radio partenaires de la région, qui ont confirmé leur participation. Des accords ont été conclus avec plus d’une vingtaine d’organismes de radiodiffusion en Amérique latine en vue d’une diffusion quotidienne des émissions de l’ONU et la liste ne cesse de s’allonger. Aidé par ses bureaux de pays, le Département continue d’élargir son réseau de partenaires de rediffusion. De l’appui résolu des Etats Membres et de leurs réseaux nationaux de diffusion dépend l’avenir du projet pilote.

Concernant la télévision, le quatrième Forum annuel des Nations Unies sur la télévision, dont le thème s’intitulait «Miroir ou carte: impact de la télévision sur la paix et le développement», s’est tenu au Siège les 18 et 19 novembre 1999. Organisé par le Département avec l’appui des Missions permanentes de l’Italie et du Japon auprès de l’ONU, il était coparrainé par un certain nombre d’organismes de diffusion nationaux et internationaux. Le Forum a réuni deux jours durant des professionnels de la télévision, des décideurs et des fonctionnaires de l’ONU, en présence de plus de 750 participants venus de plus de 80 pays de tous les continents. Le cinquième forum, qui se tiendra les 16 et 17 novembre 2000, s’intéressera à la convergence de la télévision, des technologies numériques et de l’Internet.

Communication avec les ONG et les institutions d’enseignement

Au cours de l’année écoulée, le Département a continué de mettre au point des moyens novateurs de communiquer avec les 1 600 organisations non gouvernementales qui lui sont associées. Les efforts d’information concertés faisant appel aux nouvelles technologies de l’information qui ont été déployés auprès des organisations non gouvernementales, en dehors du Siège et par l’intermédiaire des centres d’information des Nations Unies, ont fait sensiblement augmenter le nombre de participants au programme régulier des manifestations. Des services de haute qualité de visioconférence et d’émission en direct sur le Web ont été organisés pour assurer des retransmissions interactives des séances d’information hebdomadaires destinées aux représentants des organisations non gouvernementales, de la conférence annuelle DPI/ONG ainsi que du Forum du millénaire, du 22 au 26 mai 2000. Le Département a tenu sa cinquante-troisième Conférence annuelle des organisations non gouvernementales du 28 au 30 août 2000 sur le thème «La solidarité mondiale: voie vers la paix et la coopération internationale». Plus de 1 700 représentants de 465 organisations venus de 58 pays y ont assisté. Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a pris la parole devant la Conférence. Il était le premier chef d’Etat en exercice à assister à ce rendez-vous annuel majeur des organisations non gouvernementales.

Au cours de la période considérée par le rapport, le Département a continué de rénover l’itinéraire de la visite guidée et d’en améliorer l’intérêt et l’agrément pour les visiteurs du Siège de l’ONU. Plusieurs des expositions jalonnant le parcours de la visite ont été actualisées, par exemple celles sur le maintien de la paix, la décolonisation et la Palestine. Pendant l’année écoulée, dans le cadre des activités qu’il a menées en vue du Sommet et de l’Assemblée du millénaire, le Département a accueilli la première réunion internationale type des Nations Unies, à laquelle ont assisté plus de 300 étudiants à l’université de 35 pays différents. Alors que l’intérêt pour ce type de programme continue de croître, l’espace disponible pour les conférences n’a pas cessé de se réduire, limitant la capacité du Département de faire face à ces besoins croissants. Tout

en recherchant les solutions qui pourraient être apportées au problème, le Département a de plus en plus recours à la visioconférence pour permettre aux fonctionnaires de l’Organisation d’intervenir auprès des établissements scolaires et d’autres groupes dans l’ensemble du pays hôte et ailleurs.

Les manifestations et programmes spéciaux planifiés et coordonnés par le Département ont continué d’édifier des partenariats sur la base du parrainage, au sein du système des Nations Unies et auprès de la société civile. La célébration, en décembre 1999, de la Journée mondiale contre le sida sur le thème «Les enfants oubliés», a été organisée par le Département qui parrainait la manifestation conjointement avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), la Banque mondiale, le Bureau de la Maison Blanche chargé de la politique nationale contre le sida, ainsi que divers partenaires non gouvernementaux. La manifestation a en outre été retransmise en direct sur l’Internet. La commémoration de la Journée mondiale de la presse, le 3 mai 2000, a marqué le vingtième anniversaire de la création au sein du Département du programme de formation annuel destiné aux journalistes des organes de presse, de radio et de télévision des pays en développement, et plusieurs stagiaires du programme ont participé à cette occasion à un groupe de discussion sur le thème «Le métier de journaliste dans un monde dangereux: le rôle des médias dans le règlement des conflits, la réconciliation et la consolidation de la paix».

Programmes d’information thématiques

Les sessions extraordinaires de l’Assemblée générale et les autres événements organisés au cours des 12 derniers mois à titre de suivi de la série de conférences mondiales sur les problèmes de développement dans les années 90 ont donné l’occasion au Département de sensibiliser l’opinion publique aux problèmes soulevés lors de ces réunions. Le Département a notamment mené un programme d’information mondial sur la vingt-troisième session extraordinaire de l’Assemblée générale, intitulée «Les femmes en l’an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle». Les centres et services d’information des Nations Unies ont pris en charge les activités d’information dans ce domaine, notamment la traduction et la diffusion de documents dans les différentes langues et l’organisation d’événements locaux adaptés aux différents publics.

Le Département a continué son travail de sensibilisation aux problèmes qui sont prioritaires dans le domaine des droits de l’homme, en particulier le racisme. À l’occasion de la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre 1999, le Département a organisé une réunion d’information détaillée à Genève, qui a fait le point sur les droits de l’homme et les problèmes en relation avec la Conférence mondiale contre le racisme de 2001. Douze grands journalistes et rédacteurs en chef venus de médias qui traitent la question des pays en développement ont pris part à cette séance d’information.

Centres d’information des Nations Unies

L’an dernier, les centres et services d’information et les bureaux des Nations Unies ont pu démontrer de nombreuses manières qu’ils sont la «voix locale» de l’Organisation. Ils ont obtenu de plus en plus d’éditoriaux de journalistes de renom dans les principaux journaux et ils ont su répondre au large éventail des questions posées par les médias. Les demandes d’information sur les problèmes sociaux ont connu une forte augmentation, en partie due aux répercussions des récentes sessions extraordinaires de l’Assemblée générale. Les centres ont orchestré avec succès la médiatisation du message du millénaire du Secrétaire général et de son Rapport du millénaire, ainsi que du Sommet et de l’Assemblée du millénaire.

Services de bibliothèque et de cartographie

La Bibliothèque Dag Hammarskjöld poursuit son informatisation en mettant l’accent sur la diffusion d’informations sous forme électronique, l’appui au multilinguisme et la décentralisation au bénéfice de bibliothèques dépositaires. Simultanément, et dans la mesure où ses moyens le lui permettent, elle continue d’acquérir des monographies, des collections et des ouvrages de référence imprimés. La Bibliothèque est de plus en plus présente sur l’Internet et son site Web est désormais accessible en espagnol. Le Guide de recherche documentaire des Nations Unies, qu’on peut consulter à l’adresse , est maintenant disponible en anglais, français et russe, et sa traduction dans les autres langues officielles de l’Organisation est très avancée. Les principales bases de données de la Bibliothèque sont maintenant installées sur une plate-forme Web (UNBISNet), auxquelles ont déjà accès les fonctionnaires, les librairies dépositaires et les organisations non gouvernementales, et qui sera ouverte au grand public du monde entier dès septembre 2000. Le programme de numérisation de la Bibliothèque se poursuit et 6 981 documents de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité ont été chargés sur le système à disques optiques entre juillet 1999 et juin 2000.

Le Département a continué d’améliorer et d’élargir la gamme de ses services géographiques et cartographiques, tandis que ses activités de cartographie proprement dites sont restées axées sur la mise à jour de cartes à caractère général et de cartes pour le maintien de la paix. Un certain nombre de nouvelles cartes n’en ont pas moins été établies, dont la plus remarquable est celle qui fixe la ligne de retrait des forces israéliennes du Liban. La création officielle, en mars 2000, d’un Groupe de travail sur l’information géographique a constitué une initiative de première importance. Placé sous l’égide du Comité consultatif pour les questions relatives aux programmes et aux opérations du Comité administratif de coordination, ce groupe de travail coordonne les activités et élabore les politiques du système des Nations Unies en matière d’information géographique. L’un de ses principaux objectifs est de constituer et d’actualiser une base de données géographiques commune des Nations Unies, ce qui constitue, de l’avis général, une entreprise cruciale de renforcement des capacités qui révolutionnera la façon dont l’Organisation gère l’information géographique et présentera de nombreux avantages pour les pays en développement.

Publications

Le Comité des publications a continué de veiller à la bonne exécution du programme consolidé de publications de l’ONU. S’agissant du chiffre d’affaires réalisé sur ces publications, les recettes ont dégagé un excédent de 1,39 million de dollars des Etats-Unis par rapport aux dépenses pour l’exercice biennal 1998- 1999, et le chiffre d’affaires brut a progressé pour s’inscrire à 18,7 millions de dollars des Etats-Unis. Au cours de l’année écoulée, le Département a entrepris une vaste gamme d’activités de promotion, avec notamment la sortie d’un catalogue 2000 des publications de l’ONU en anglais et en espagnol et le publipostage de plus de 350 000 brochures publicitaires. Un premier catalogue en arabe a également été produit.

S’agissant des travaux produits par le programme d’information des Nations Unies sur l’Afrique, le Département continue à chercher activement des partenaires dans toutes les régions du monde parmi les personnalités publiques influentes et les décideurs et il s’est énergiquement employé à assurer la plus grande diffusion à des informations et à des analyses qui visent à aider à améliorer les perspectives de développement, de paix et de sécurité de l’Afrique. Ainsi, par exemple, une analyse de la position des gouvernements africains sur les questions à l’ordre du jour de l’Organisation mondiale du commerce publiée en décembre1999 dans Africa Recovery a été envoyée à l’avance à un certain nombre d’organes de presse influents dans la plupart des pays anglophones d’Afrique. La majorité des journaux ainsi pressentis a accepté et publié cette analyse.

Le Département a actualisé un certain nombre de ses publications, en tenant compte chaque fois que possible des observations de leurs usagers. Une nouvelle édition de L’ONU en bref a été réalisée, et les versions anglaise, espagnole et française de son texte ont été affichées sur le site Web de l’ONU avant la publication sur papier. Une édition actualisée du populaire ABC des Nations Unies est en cours de production. Le 51e volume de l’Annuaire des Nations Unies, qui traite des principales activités menées par l’Organisation en 1997, a été publié en 2000. Les éditions 1998 et 1999 sont en préparation, tandis que des négociations sont en cours avec un partenaire extérieur en vue de publier les 50 premiers volumes de l’Annuaire sur CD-ROM. Agissant en étroite collaboration avec le Bureau des affaires juridiques, le Département a apporté son appui à l’initiative du Secrétaire général visant à promouvoir l’état de droit à l’échelle internationale. Il a notamment publié, en anglais et en français, un livre intitulé Sommet du millénaire – Traités multilatéraux: pour une participation universelle, qui appelait les chefs d’État et de gouvernement à profiter de l’occasion offerte par l’Assemblée du millénaire pour réaffirmer l’adhésion de leurs pays respectifs au cadre juridique formé par les traités multilatéraux.

M. KENSAKU HOGEN, Secrétaire général adjoint à l'information et à la communication, a déclaré que pour témoigner du rôle central de l'information et des communications dans toutes les activités des Nations Unies, le Département de l'information n'a épargné aucun effort, cette année, pour mobiliser l'appui du public au Sommet du millénaire et lui assurer une certaine visibilité. Le Secrétaire général adjoint a ainsi expliqué que la campagne de publicité, qui incluait un lancement hautement médiatisé du rapport du millénaire du Secrétaire général, a suscité une couverture sans précédent du Sommet par les médias internationaux. Les nouvelles technologies et l'offre de services améliorés, comme la télévision haute définition et l'utilisation plus systématique de l'Internet, ont facilité le travail de plus de 5 000 journalistes, a indiqué le Secrétaire général adjoint avant d'annoncer que comme mesure de suivi du Sommet, le Département a lancé une nouvelle campagne, pour le long terme, visant à montrer l'impact des Nations Unies sur la vie quotidienne des populations. La campagne intitulée "l'ONU travaille pour tous" a, d'ailleurs, été adoptée par le Comité administratif de coordination (CAC) comme stratégie à l'échelle du système visant à mettre un visage sur le travail de l'Organisation. Rappelant que sept conférences auront lieu l'année prochaine, le Secrétaire général adjoint a rassuré les délégations sur l’état du travail promotionnel déjà entamé par le Département de l'information. Il a indiqué que le Département déploiera davantage d'efforts dans de nouveaux domaines d'action comme le "Pacte mondial" que le Secrétaire général a signé avec le secteur privé et la société civile et le rétrécissement du fossé numérique demandé par le Conseil économique et social.

En matière de paix et de sécurité internationales, le Secrétaire général adjoint a souligné la large diffusion que le Département a assurée au rapport du Groupe d'experts sur les opérations de maintien de la paix, dit "Rapport Brahimi". Attirant aussi l'attention sur l'exposition sur le désarmement et la production d'un documentaire sur les armes légères, "Armés jusqu'aux dents", le Secrétaire général adjoint a pris illustré, par cet exemple, le partenariat du Département de l'information avec celui du désarmement, à l'image de la collaboration avec les autres départements du Secrétariat. S'agissant de la célébration en 2001 de l'Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations, le Secrétaire général adjoint a notamment cité le lancement d'une page Web, le 16 novembre. Parlant des efforts du Département pour répondre au mieux aux besoins des médias, le Secrétaire général adjoint a annoncé la fin d'un atelier sur la communication destiné aux Secrétaires généraux adjoints. Au début de l'année, a-t-il poursuivi, le Département a invité 16 journalistes africains, au Siège, pour un échange d'idées avec des hauts fonctionnaires des Nations Unies. Un programme similaire sera lancé pour les journalistes d'Asie, a dit le Secrétaire général adjoint avant de s'attarder sur l'impact des nouvelles technologies sur le travail du Département. Il a ainsi évoqué le succès du Centre des Nouvelles, mis en place l'année dernière, et la rapidité de diffusion des photos et des images de télévision. Toujours au chapitre des nouveautés, le Secrétaire général adjoint a évoqué le lancement du projet pilote de la radio internationale des Nations Unies qui est diffusé en six langues. Il a souligné, à cet égard, que la radio n'ayant pas de structures de transmission propres, l'appui des Etats Membres sera crucial.

Insistant sur le succès des produits vidéos du Département, le Secrétaire général adjoint a annoncé l'organisation, au Siège, les 16 et 17 novembre, du cinquième Forum mondial de la télévision auquel est attendu un millier de représentants de l'industrie de la télévision qui débattront sur le thème de "Nouvelles synergies dans l’ère du numérique". Dans ce contexte, le Secrétaire général adjoint a parlé du site Web des Nations Unies pour dire qu'en plus des services dans les six langues officielles de l'Organisation, il offre aujourd'hui des produits dans 17 langues. Insistant sur le succès de ce site, le Secrétaire général a indiqué que le mois d'octobre a été marqué par deux évènements majeurs. Le 2 octobre, en effet, le site a enregistré 3 millions d'accès par jour en même temps qu'il a dépassé les 300 millions d'accès pour l'année en cours; les chiffres pour 1998 et de 1997 étant respectivement 182 millions et 97 millions d'accès.

Passant aux activités des centres d'information, le Secrétaire général adjoint a indiqué qu'en plus du rôle traditionnel de diffusion des informations provenant du Siège, les centres, en collaboration étroite avec les équipes des Nations Unies par pays, se sont engagés activement dans l'élaboration de stratégies d'information ciblées sur le public local et visant à promouvoir les différents mandats du système des Nations Unies. Les technologies de l'information ont eu un impact énorme sur la productivité des centres dont un grand nombre ont développé leur capacité de diffusion par la création de sites Web dans les langues locales. Toujours sur le même thème, le Secrétaire général adjoint a souligné que le Département se sert des nouvelles technologies pour forger des liens plus étroits entre les Nations Unies et le public, en particulier les jeunes. Il a rappelé la formation qu'offre le Département aux journalistes étrangers. Ainsi, neuf journalistes de Gaza et de la Cisjordanie participent actuellement au programme de formation du Département à l'intention des médias palestiniens. En plus des réunions d'informations aux Nations Unies, à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI), les participants ont également reçu une formation théorique et pratique au Siège ainsi qu'à l'Université Columbia et au Siège de CNN à Atlanta. Le vingtième programme annuel de formation pour les journalistes des pays en développement s'est tenu au Siège, du 28 août au 6 octobre, avec la participation de représentants des médias venus de 18 pays différents, a dit le Secrétaire général avant de s'attarder sur les innovations apportées à la Bibliothèque Dag Hammarskjöld.

Le Secrétaire général adjoint a ainsi indiqué qu'avec ses moyens de diffusion électronique, son multilinguisme et son audience composée de quelque 384 bibliothèques dépositaires à travers le monde, la Bibliothèque Dag Hammarskjöld a agrandi son public au sein et en dehors de l'Organisation. Au mois de septembre dernier, elle a lancé UNBISnet, sa première banque de données sur Internet. Le Secrétaire général a conclu sur les publications du Département; Afrique Relance, la Chronique des Nations Unies et son site sur l'Internet, Development Business et sa version sur l'Internet, et UN Development Business. Il s’est déclaré convaincu que les directives des Etats Membres seront essentielles "au moment où nous voulons mettre l'accent sur le fait que les objectifs et les activités des Nations Unies sont étroitement liés à notre avenir commun". Le Secrétaire général adjoint a dit attendre des Etats Membres des idées et des suggestions sur la manière dont le Département de l'information peut communiquer au mieux le message universel des Nations Unies.

Débat général

M. ANDREW RADOLF, conseiller régional à la communication du bureau de New York de l’Organisation des Nations Unies pour la l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a rappelé qu’au cours des années 1990 l’UNESCO a organisé, en collaboration avec le Département de l’information (DPI), cinq séminaires régionaux consacrés à la “promotion de médias pluralistes et indépendants” en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, dans la région arabe et en Europe orientale et centrale. Ces séminaires, a-t-il précisé, ont rassemblé des journalistes, des organisations non gouvernementales (ONG) et des représentants des gouvernements des régions concernées pour débattre des moyens de renforcer les liens entre la liberté d’expression de la presse, la démocratie et le développement. Il a, par ailleurs, indiqué que l’an dernier la Journée mondiale de la liberté de la presse a été commémorée à Genève et suivie de deux jours de table ronde consacrés au rôle des médias dans les régions en conflits et ou après- conflits. L’an prochain, la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la Presse aura lieu en Namibie, dix après l’adoption de la Déclaration de Windhoek. La cérémonie qui sera notamment consacrée à la remise du Prix UNESCO/Guillermo Cano pour la liberté de la presse dans le monde, sera suivie par un séminaire de deux jours portant sur la manière d’aborder les progrès enregistrés dans le domaine de la promotion de la liberté de la presse en Afrique au cours des dix dernières années, et les perspectives à venir.

M. Radolf a, par ailleurs, expliqué que l’UNESCO joue un rôle pionner en ce qui concerne la promotion de médias indépendants dans les zones en conflits. Depuis plus de six ans, dans la région des Balkans, elle a fourni une assistance à des médias nationaux soucieux de conserver leur liberté d’expression, condition sine qua non de leur capacité à délivrer une information non partisane aux populations locales, a-t-il expliqué. Il a également fait mention des diverses initiatives entreprises par l’Organisation pour mettre en place des lieux d’échanges et de coopération entre les professionnels des médias appartenant à des groupes nationaux, ethniques ou religieux antagonistes, afin de leur permettre d’examiner leur perception les uns des autres, et de créer ainsi, par le biais du dialogue, une atmosphère de compréhension mutuelle à même de diminuer les tensions et d’amener à la réconciliation. A cet égard, il a cité en exemple de la contribution de l’UNESCO à une culture de la paix avec et par les médias, les maisons de la presse établies au Rwanda et le réseau REDIPAZ d’Amérique latine.

M. Radolf a également indiqué que l’UNESCO a entrepris un certain nombre d’initiatives en partenariat avec d’autres institutions spécialisées du système des Nations Unies visant à promouvoir le développement des technologies de l’information et de la communication. Elle a notamment participé activement aux préparatifs de la session 2000 de l’ECOSOC, en réunissant un Groupe de travail d’experts, en mai dernier, pour travailler sur la question de construire un meilleur accès à l’information par le biais des technologies de l’information et de la communication. Ce groupe s’est notamment penché sur les questions consistant à renforcer l’information dans le domaine public pour la rendre accessible au plus grand nombre; à fournir des formations portant sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication au niveau local et national; et la mise en place de bibliothèques numériques. Il a informé la Commission du fait que débute aujourd’hui au Siège de l’UNESCO la conférence INFOethics 2000, qui durant trois jours rassemblera des spécialistes des Nations Unies et de l’extérieur pour examiner en profondeur les thèmes déjà mentionnés, de même que les questions relatives au droit de reproduction. Il a affirmé que l’UNESCO entend jouer un rôle majeur dans le cadre de la force des technologies de l’information de l’ONU cherche à mettre en place dans les années à venir. Il a poursuivi en expliquant que l’UNESCO est également impliquée dans de nombreux projets de radios communautaires, de même que dans la mise en place d’un grand nombre de télécentres communautaires dans le monde en développement.

M. MOHJAMMAD JUMMAA AL-RUMAITHI (Emirats arabes unis) a expliqué qu’au cours de la dernière décennie, les médias sont devenus des outils importants. A cet égard, il a estimé que cette situation nécessite de mettre au point une stratégie équilibrée de l’information au niveau mondial et à dimension multiple capable de servir le développement durable et la paix. Il a également déploré les écarts entre pays du Nord et du Sud, en matière d’information, du fait que le réseau mondial ignore plusieurs problèmes que connaissent les pays en développement. Il a également dénoncé les tentatives actuelles visant à déformer les informations concernant les pays du tiers monde. Les pays industrialisés, a-t-il affirmé, ont la responsabilité d’aider ces pays à développer leurs capacités d’information. Il a également plaidé en faveur de l’élaboration d’une Charte d’honneur pour l’information, déterminant les caractères techniques et juridiques de la transmission des données et garantissant le respect des doctrines religieuses et du patrimoine des peuples sans discrimination. Rappelant la lourde responsabilité de l’ONU dans de nombreux domaines, il a estimé qu’il faut mobiliser l’information comme moyen de travail de l’ONU. C’est pourquoi, il a accueilli avec satisfaction les efforts déployés par le DPI dans le domaine de la dissémination d’information auprès du public. Evoquant les centres régionaux et la transmission radio et télévisée, il a incité l’ONU à renforcer ces programmes. Il a mis l’accent sur l’importance d’élargir les services en langue arabe, à l’instar des autres langues de travail de l’ONU. Il a mis l’accent sur l’importance de renforcer la coopération entre le DPI et les autres Départements de l’ONU, afin d’expliquer les évolutions dans le travail de l’ONU. Il a également engagé l’ONU à couvrir et à disséminer plus d’informations sur la question palestinienne pour faire connaître la réalité de la souffrance de ce peuple qui résulte de l’occupation illégale d’Israël et qui fait chaque jour des dizaines de morts et de blessés. M. RANI ISMAIL HADI ALI (Malaisie) s’est félicité du fait que le Département de l’information et de la communication a totalement intégré les technologies modernes de l’information et de la communication mais a fait remarquer que, compte tenu du fossé numérique existant entre les pays développés et les pays moins développés, les moyens traditionnels de diffusion de l’information, notamment la radio et la télévision, ne devraient pas être délaissés. Il a appuyé la déclaration de M. Bill Gates indiquant que pour les familles pauvres, la révolution numérique signifie peu alors qu’elles mènent une lutte constante pour simplement satisfaire leurs besoins alimentaires. Il a évoqué la déclaration du Secrétaire général indiquant que le fossé numérique serait comblé, mais a estimé que ce ne serait ni un processus simple ni un processus rapide. Il s’est félicité de l’initiative du Secrétaire général visant à établir un réseau de soins de santé “Health InterNetwork” pour les pays en développement, et à mettre en oeuvre l’initiative UNITeS. Il a indiqué que sa délégation accueillerait favorablement d’autres initiatives de ce genre, notamment celles visant à rétrécir le fossé numérique.

Il a indiqué que la Malaisie a créé un "Multimédia Super Corridor (MSC)" afin d’exploiter les avantages des technologies de l’information, en espérant que cela accélèrera son développement économique et offrira des opportunités aux entreprises de Malaisie et aux partenaires internationaux de la Malaisie. Il a cependant fait observer que peu nombreux sont les pays en développement en mesure d’exploiter ces opportunités. Il a fait remarquer que le fossé numérique entre les pays développés et les pays en développement est plus important que celui qui existe en termes de revenus. Il a indiqué que la connaissance implique la puissance et que la puissance a toujours entraîné la richesse, et a estimé qu’à l’ère de la technologie, il sera quasiment impossible pour les pays en développement de rattraper les pays qui détiennent les technologies. Il a par ailleurs estimé que ce fossé est aggravé par la mondialisation, et a exprimé les réserves de nombreux Etats Membres face au capitalisme rapace. Il a indiqué qu’il faut changer de paradigme. Il faut être assoiffé d’innovations et apprendre. Il faut orienter de nouvelles initiatives vers des nouveaux processus, de nouvelles institutions et organisations qui seront l’épine dorsale de cette nouvelle ère de l’information. Il y a une autre fracture tout aussi importante que le fossé entre les économies et les technologies. C’est le fossé qui existe entre ceux qui ont l’information et la connaissance et ceux qui ne l’ont pas. C’est un problème prioritaire auquel sont confrontés beaucoup de pays. Il faut œuvrer pour combler le fossé économique en termes de développement, mais aussi le fossé qui existe en termes d’information et de connaissance, a-t-il conclu.

M. PETER MOLLEMA (Pays-Bas), au nom du Groupe des pays d’Europe occidentale, a déclaré que les innovations technologiques, les communications par satellites et la croissance de l’Internet mettent toutes les parties du monde à portée de main, mais que, cependant, toutes les parties du monde n’en bénéficient pas équitablement. Il a estimé que pour combattre ce fossé numérique, beaucoup de pays ont besoin d’investissements dans les domaines de l’éducation, de l’électricité, de l’infrastructure avant que le saut technologique soit possible. A cet égard, il a souligné l’importance de la coopération entre les pays riches et les pays pauvres ainsi que l’importance de donner au développement numérique la place qu’il mérite dans la stratégie de développement. Il a regretté la mort d’au moins 39 journalistes dans l’exercice de leur fonction de par le monde et a fait observer que sans un corps de journalistes indépendants et critiques, l’ONU ne

pourrait pas mener à bien son mandat dans la résolution des crises et des conflits. Il a condamné l’usage de la violence, l’obstruction à leur travail et les tentatives de contrôle ou d’influence des média ou encore l’utilisation des médias à des fins de propagande, incitant notamment à la haine et à la violence.

Il a estimé que l’ONU doit, dans ce nouvel environnement, tenter de faire passer son message au plus grand nombre de personne possible, notamment par l’utilisation des nouvelles technologies, par la coopération avec les médias. Cette tâche très lourde souligne la nécessité de continuer à réformer et à améliorer la manière dont l’ONU dissémine l’information. Les différences de développement technologique doivent conduire le Département de l’information et de la communication à poursuivre des stratégies différentes pour chacune des parties du monde. La réforme doit non seulement améliorer l’efficience mais surtout renforcer l’efficacité des activités d’information des Nations Unies. Le Département doit examiner en profondeur ses politiques, ses instruments, ses forces et ses faiblesses, compte tenu du fait que les nouvelles technologies vont sans aucun doute changer la manière dont nous communiquons dans les années à venir. L’importance du site Web de l’Organisation va continuer à croître. Les Pays-Bas sont de l’avis que le développement futur du site Web, qui sera coûteux, ne doit pas être conçu séparément de celui des autres activités du Département. Par conséquent, les Pays-Bas invitent le Département à déterminer des priorités et à allouer les ressources de manière à assurer que le message des Nations Unies soit délivré avec la bonne technologie, destiné au bon public et avec les bons instruments. L’ONU doit être consciente que tous les publics n’ont pas les mêmes demandes et ne sont pas capables de recevoir les mêmes informations. Le Département doit également mener des études de cas et développer des indicateurs pour déterminer la manière dont il réalise ses objectifs. Compte tenu du monde changeant dans lequel nous vivons, il sera nécessaire d’adapter continuellement et peut-être de reformuler les objectifs du Département. Il a réaffirmé le soutien de sa délégation à la diversité linguistique comme élément crucial de la politique d’information des Nations Unies, précisant que pour ce qui est du site Web, cela implique que la parité de toutes les langues officielles de l’ONU reste l’objectif et il a demandé au Département de poursuivre cet objectif au meilleur coût. Il a conclu en évoquant le rapport Brahimi. A cet égard, il a estimé que pour convaincre les nations du monde de la nécessité du maintien de la paix, il convient de faire entendre le message des Nations Unies plus clairement. Il a estimé que davantage devrait être fait dans ce sens, faisant observer que les Nations Unies ont été fondées comme vecteur de paix et que la communication devrait donc se concentrer sur cet objectif. Il a expliqué que cela n’implique pas plus de ressources, au contraire, mais plus d’efficacité et la détermination de priorités dans le travail du Département.

M. ALFONSO VALDIVIESO (Colombie), prenant la parole au nom des pays membres du Groupe de Rio, tout en accueillant avec satisfaction l’élargissement du site internet en langue espagnole, a estimé que pour parvenir à une universalité de l’accès à l’information, l’ONU doit déployer des efforts supplémentaires pour garantir la parité entre les six langues officielles. Il a demandé à ce que l’on continue à travailler en vue établir une plus grande parité entre les six langues officielles. Rappelant que tous les habitants du monde ne disposent pas d’un même accès aux nouvelles technologies de l’information, il a estimé qu’il convient de maintenir une couverture radio et télévisée importante, car elle dispose d’une plus grande audience dans les pays en développement. Le représentant a indiqué que lors du Sommet du millénaire, les pays ont pu constater les travaux effectués par le Département de l’information, et que les pays du Groupe de Rio ont accueilli avec satisfaction les améliorations intervenues en matière de service, et notamment des services délivrés aux correspondants. Il s’est, par ailleurs, félicité du fait que l’ONU continue à organiser des formations à l’intention des journalistes des pays en développement, tout en demandant à ce que le nombre des ces formations augmente encore. Il a rappelé l’importance des centres d’information de l’ONU locaux du point de vue de la sensibilisation politique, économique et sociale des populations, mais aussi du désarmement et des droits de l’homme. Il a jugé que la réforme visant à intégrer ces centres aux bureaux locaux a connu des résultats divers, et il a demandé que cette réforme soit réalisée au cas par cas. Le représentant a rappelé que les différents rapports du Secrétaire général rendent compte d’une complexité toujours plus grande des tâches incombant au Département, du fait d’une demande de plus en plus grande. Il s’est félicité de cette situation qui atteste de l’intérêt que suscitent les activités de l’ONU. Il a toutefois rappelé que dans le cadre de l’examen actuel des activités de maintien de la paix de l’ONU des changements ont été proposés du point de vue de la taille du Département de l’information. Il a mis en garde contre ces changements qui impliqueraient des réductions de postes et des déplacements de bureaux du Département pour les affecter à d’autres domaines d’activités.

M. HAZAIRIN POHAN (Indonésie) a indiqué que dans le monde contemporain l’information et la connaissance sont devenues des marchandises qui ont le potentiel de promouvoir le développement humain. Evoquant le rôle central que les technologies de l’information jouent notamment dans l’agriculture et dans l’industrie, il a fait observer que la majorité des peuples sont exclus de ce processus. L’accès inéquitable à l’information et le manque de capacité institutionnelle sont des problèmes majeurs. En dépit de leur contribution au développement humain, a-t-il indiqué, les nouvelles technologies ont aggravé les disparités entre les pays développés et les pays en développement et ont touché particulièrement certains groupes vulnérables, notamment les femmes et les personnes illettrées. La fracture numérique est un grand problème de la communauté internationale, a-t-il déclaré, en indiquant que seules 277 millions des 6 milliards de personnes de la planète utilisent l’Internet. Il a également indiqué que 220 000 nouveaux sites Web sont créés tous les jours et a évoqué l’explosion du commerce électronique alors que seulement 5% de la population mondiale est connectée à l’Internet, dont la majorité se situe dans les pays développés. Il s’est félicité de l’initiative UNITeS et de celle visant à l’établissement d’un réseau de soin de santé et a indiqué que les pays en développement devraient recevoir la priorité pour bénéficier de telles initiatives. Il a indiqué que les efforts visant à rétrécir le fossé numérique doivent être coordonnés à tous les niveaux, en particulier au niveau Sud-Sud afin d’explorer de nouvelles approches innovatrices, telles que la participation du secteur privé. Il a dit qu’un consensus existe sur les résolutions relatives à l’information, notamment celle relative à l’information au service de l’humanité et a espéré que ce consensus permettra aux pays en développement et aux pays développés de travailler en partenaires égaux. Il a indiqué qu’il est important de projeter une image positive de l’ONU et a souligné l’importance, pour les pays en développement, de l’utilisation de la presse écrite et de la radio. Le Département de l’information a un rôle important à jouer dans ce domaine et doit se concentrer sur la promotion du développement durable. Il a souligné l’importance des centres d’informations de l’ONU et a estimé que la restructuration de ces centres doit être régie au cas par cas en fonction des besoins du pays hôte. Il a ajouté que les informations produites par le Département devraient être impartiales et objectives, et notamment dans les zones en situation d’après-conflit afin de promouvoir la paix durable. Il a indiqué qu’à cet égard, la coopération entre le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’information est essentielle. Il faut rétrécir la différence qui existe entre les pays en développement et les pays développés et aller au-delà des déclarations pour que l’information soit réellement au service de toute l’humanité, a-t-il conclu.

M. SIFAW Y. HAFIANA (Jamahiriya arabe libyenne) a rappelé que son pays a obtenu le statut de membre à par entière du Comité de l’information. Il a dénoncé le fait que les pays développés aient eu la mainmise sur les médias et s’en soient servis pour servir leurs propres intérêts. Il s’est dit inquiet quant au fait que certains médias occidentaux se réfugient dans le mensonge quant il s’agit de donner des informations sur les pays en développement. Il a déploré les campagnes de désinformation dont son pays à été l’objet. Le représentant a plaidé en faveur de la mise en place d’une culture de communication au sein des Nations Unies, afin de mettre l’accent sur la vérité absolue dans la formation de l’opinion publique internationale et ce au service de la paix. Il a mis en avant le besoin d’un nouvel ordre mondial de l’information plus équitable respectant les différences culturelles et religieuses. Cet ordre réaffirmerait en outre le droit des peuples à conserver leurs spécificités culturelles. Le représentant a rappelé que l’information permet à l’ONU de faire connaître ses activités et d’en donner une image claire à l’opinion publique. Il a accueilli avec satisfaction les efforts déployés par le Département de l’information, et notamment l’organisation de formations destinées aux journalistes. Il a également rappelé que l’UNESCO joue un rôle important en ce qui concerne l’aide apportée aux pays en développement du point de vue de la maîtrise des technologies de l’information et de la communication. Il a plaidé en faveur de la mise sur un pied d’égalité de la langue arabe avec les autres langues au sein de l’ONU.

M. KULKUMUT SINGHARA NA AYUDHAYA (Thaïlande) a indiqué que son pays appuie le processus de réforme en cours visant à rendre les Nations Unies plus efficaces et plus représentatives. Il a estimé que l’Organisation des Nations Unies doit s’assurer que son existence et son activité sont connues non seulement des gouvernements mais aussi des peuples de la planète. Il a indiqué qu’il incombe à la fois aux Etats Membres et à l’ONU d’utiliser les moyens à leur disposition pour faire prendre conscience aux peuples de la pertinence des Nations Unies afin qu’ils apprécient les bénéfices qu’ils reçoivent des activités de l’ONU, notamment en ce qui concerne les opérations de maintien de la paix qui nécessitent la contribution financière et humaine des Etats Membres. Il a félicité le Secrétaire général d’avoir institué la communication comme thème central de la réforme des Nations Unies. Il a estimé que davantage doit être fait au niveau des peuples alors qu’il semble que les efforts et les ressources sont concentrés sur les améliorations internes. Sa délégation considère que davantage doit être fait pour que les Nations Unies soient mieux connues par les populations. Il a proposé que l’ONU, au travers de ses agences, coopère avec, et soutienne les associations des Nations Unies, notamment en Thaïlande, pour la diffusion d’informations sur l’Organisation en langues locales. Evoquant la décision de la Thaïlande de participer à la mission des Nations Unies au Timor oriental, il a souligné l’importance d’une stratégie d’information et de publicité active à destination du grand public, indiquant que si les populations sont bien informées, elles soutiendront les gouvernements. Il a évoqué les efforts déployés par le Ministère des affaires étrangères de la Thaïlande pour développer la prise de conscience des populations du rôle de l’ONU et de son impact dans leurs vies. Il a regretté que les centres d’information des Nations Unies disposent de budgets très limités et d’effectifs insuffisants. Il a évoqué le cas du centre de Bangkok et a espéré que cette question sera étudiée au plus vite. Il a indiqué qu’une stratégie plus active est nécessaire pour cibler les populations elles-mêmes et non pas seulement les gouvernements. A cet égard, il a indiqué que les agences d’information de l’ONU doivent bénéficier des ressources financières et du soutien politique appropriés afin de pouvoir réaliser leur tâche.

M. M. W. MANGACHI (République-Unie de Tanzanie) a indiqué que le Sommet du millénaire a mis en exergue l’importance de la communication et de l’information. Il a déploré le grand écart technologique qui subsiste entre les pays en développement et les pays développés, rappelant que le Sommet a mis l’accent sur l’importance de réduire ce fossé. Il a lancé un appel à la communauté internationale, lui demandant d’aider davantage au développement des compétences technologiques dans ces pays, surtout en Afrique, pour limiter les disparités. Il a soutenu les efforts déployés pour mettre en place de nouveaux moyens de communication au sein de l’ONU, tout en expliquant que dans les pays les moins développés, il convient de maintenir les programmes traditionnels, radio et télévision, qui touchent un public plus nombreux. Il a appuyé les efforts du Secrétaire général visant à améliorer la bibliothèque de l’ONU, notamment pour la fourniture de matériel traditionnel et électronique. Le représentant a appuyé le renforcement proposé des centres d’information de l’ONU, affirmant qu’ils doivent continuer à diffuser des informations sur les différents domaines d’activité de l’ONU. Il a estimé que si ces centres mènent à bien leur tâche, il est impératif qu’on leur attribue des ressources adéquates. Le représentant a apprécié le soutien du Département de l’information aux programmes de formation dans certains pays en développement. Il a appuyé les appels lancés pour intensifier ces programmes, de même que ceux plaidant en faveur du renforcement du Département pour qu’il puisse répondre à des besoins de plus en plus nombreux.

M. HAMED M. OBADI (Yémen) a déclaré qu’au cours des années écoulées les médias sont devenus un élément essentiel des libertés politiques et que le monde contemporain est caractérisé par le flux d’informations qui circule. Il a fait observer que malgré cela le fossé entre les pays développés et les pays en développement ne cesse de s’élargir et qu’il convient que les Nations Unies accordent aide et assistance aux pays en développement pour qu’ils améliorent leur capacité d’information. A cet égard, il a notamment évoqué l’importance des centres d’information des Nations Unies et des cycles de formation des journalistes et s’est félicité des efforts inlassables du Département de l’information pour le développement de l’information et pour mieux faire connaître le rôle des Nations Unies. Concernant la question de l’intégration des centres d’information aux bureaux du Programme des Nations Unies pour le développement, il a notamment évoqué le centre de Sana’a. Il a indiqué qu’aucun successeur n’a été nommé depuis le départ du directeur du centre. Ce centre réalisait l’un des objectifs essentiels de la stratégie de communication des Nations Unies, à savoir atteindre un public le plus large possible, a-t-il déclaré, ajoutant que son activité a permis d’obtenir les informations en temps voulu. Il a souligné l’importance des centres d’informations pour les pays en développement qui souffrent de difficultés pour accéder à l’information. Il a indiqué qu’il ne voit pas de raison d’intégrer le centre d’information de Sana’a au bureau du PNUD et a souligné la nécessité pour ce centre de recouvrer son indépendance. La réduction du nombre de fonctionnaires locaux pourrait avoir des conséquences néfastes, a-t-il ajouté rappelant que le Comité a, en mai dernier, insisté sur la nécessité d’étudier la question de l’intégration des centres d’information au cas par cas et de prendre l’avis du pays hôte. Cette politique d’intégration pourrait avoir comme conséquence une réduction des services de ces centres à un moment où nous souhaitons que leur efficacité soit améliorée, a-t-il-déclaré. Il a réaffirmé

l’importance de travailler à ce que les pays en développement puissent obtenir les informations dans leurs langues d’origine et de développer leurs infrastructures. Il a espéré que le centre d’information de Sana’a recevra plus d’attention de la part du Département de l’information et qu’un directeur à plein temps y sera nommé au plus tôt.

Déclaration

La représentante du Guyana a déclaré que lors du vote sur le projet de résolution A/55/C.4/L.17 relatif à la question du Rapport du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, le vote de sa délégation avait été enregistré comme une abstention. Elle a indiqué que son pays entend réaffirmer son appui au peuple de Palestine et a demandé que le vote du Guyana soit enregistré comme étant en faveur du projet de texte.

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