En cours au Siège de l'ONU

CPSD/202

QUATRIEME COMMISSION: DES DELEGATIONS ESTIMENT QUE LES DIFFICULTES FINANCIERES DE L'UNRWA PORTENT ATTEINTE A SON ROLE STABILISATEUR AU MOYEN-ORIENT

26 octobre 2000


Communiqué de Presse
CPSD/202


QUATRIEME COMMISSION: DES DELEGATIONS ESTIMENT QUE LES DIFFICULTES FINANCIERES DE L’UNRWA PORTENT ATTEINTE A SON ROLE STABILISATEUR AU MOYEN-ORIENT

20001026

La Quatrième Commission a entamé cet après-midi, sous la présidence M. Semakula Kiwanuka (Ouganda), l’examen de la question de son ordre du jour relative à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés du Proche- Orient (UNRWA). Elle a pour cela entendu M. Peter Hansen, Commissaire général de l’Office, qui lui a présenté son rapport. Il a estimé que les événements dont la communauté internationale a été témoin depuis 4 semaines sont des manifestations spectaculaires et tragiques de la profondeur du sentiment que fait naître l’absence d’une solution à la question de la Palestine. La crise actuelle a également montré la contribution unique que les Nations Unies, et notamment la personne du Secrétaire général, peuvent apporter à la recherche d’une paix juste et durable dans la région. Dans la perspective limitée de l’UNRWA, ces événements ont mis en lumière le rôle humanitaire fondamental que les Nations Unies peuvent jouer même dans le contexte d’un conflit lourdement chargé d’une dimension politique comme celui-ci, a-t-il affirmé. A cet égard, il a insisté sur le fait que l’Office a besoin d’une croissance annuelle de ses ressources en rapport avec la croissance de la communauté des réfugiés dont elle a mandat de s’occuper. Il a expliqué que l’UNRWA enregistre à cette date un déficit de 27 millions de dollars et qu’à compter du mois prochain, l’UNRWA pourrait faire face à une crise de liquidité de plus de 40 millions de dollars. Dans ce contexte, M. Hansen a lancé un appel pour que des contributions supplémentaires soient versées afin de faire face au besoin immédiat de 15 millions de dollars qui permettraient à l’UNRWA de couvrir ses besoins d’ici à la fin de l’année en cours. Les difficultés financières continues qu’a connues l’Office ne permettent plus aujourd’hui de maintenir la qualité des services qu’il fournit aux réfugiés. Expliquant, par ailleurs, que le déficit budgétaire de l’UNRWA est interprété comme un abandon prématuré de l’Office et un relâchement de l’engagement de la communauté internationale en faveur des réfugiés, il a plaidé pour une augmentation des contributions permettant de revenir à l’objectif fixé en 1995 qui visait une augmentation annuelle de 5% des ressources de l’Office pour qu’il puisse continuer de fournir les services socioéconomiques de base dont les réfugiés palestiniens ont besoin.

Certaines délégations ont fait observer que les difficultés financières de l’Office portent atteinte au processus de paix au Moyen-Orient, et ce, dans la mesure où elles empêchent l’UNRWA de mener à bien son mandat et de tenir son rôle d’élément stabilisateur dans la région. Ainsi, le représentant de la Norvège a expliqué que la situation financière de l’Office est d’une importance vitale pour les réfugiés et les pays qui les accueillent, mais aussi pour les progrès du processus de paix, ajoutant que son pays attache une grande importance au rôle de l’UNRWA qui, en aidant les réfugiés, participe à la stabilité de la région. Depuis 50 ans, l’Office est la seule organisation internationale à apporter un soutien humanitaire aux réfugiés palestiniens, a pour sa part rappelé le représentant du Japon, ajoutant qu’il a ainsi amélioré les conditions de vie économique et sociale des réfugiés et permis de maintenir intactes les fondations du processus de paix au Moyen-Orient. Le représentant de l'Egypte a, quant à lui, affirmé que les parties concernées par le processus de paix reconnaissent l'importance du rôle de l'UNRWA. Il a estimé que la situation actuelle requiert que les bailleurs de fonds de l'Office apportent les contributions nécessaires à son fonctionnement jusqu'au règlement définitif de la question des réfugiés. Résoudre la situation financière de l'Office, revient à répondre aux besoins des réfugiés palestiniens, a-t-il déclaré.

L'Observateur de la Palestine a estimé que le déficit de l’Agence menace les activités de l'Office et a évoqué la nette détérioration de la situation des réfugiés affirmant qu'en cette période volatile, l’UNRWA joue un rôle cardinal dans la vie des 3,7 millions de réfugiés palestiniens.

Le rapporteur du Groupe de travail chargé d’étudier la situation financière de l’UNRWA a lui aussi fait état des difficultés financières de l’Office en présentant le rapport de son Groupe.

Les représentants des délégations suivantes ont pris la parole au cours du débat: Emirats arabes unis, Egypte, France, au nom de l’Union européenne et des pays associés, Jordanie, Cuba, Norvège, Chine, Japon, Tunisie et Yémen. L’Observateur permanent de la Palestine a également prononcé un discours.

Le représentant du Bélarus a informé la Commission au nom de sa délégation et de celle de l’Ukraine, du fait qu’elles avaient décidé de retirer les amendements présentés pour le projet de texte portant sur la question des effets des rayonnements ionisants.

La Commission a décidé de reporter le vote sur les projets de résolutions relatifs à la question de l’effet des rayonnements ionisants et à celle de la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l’espace.

La Quatrième Commission reprendra ses travaux le lundi 30 octobre à 10 heures.

OFFICE DE SECOURS ET DE TRAVAUX DES NATIONS UNIES POUR LES REFUGIES DE PALESTINE DANS LE PROCHE-ORIENT (Point 84)

Documentation

Rapport du Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (A/55/13)

Le rapport présente les activités de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) pendant la période du 1er juillet 1999 au 30 juin 2000.

Le document indique que pendant la période en question, l'Office a continué, dans le cadre de ses programmes ordinaires, de fournir des services d'éducation et de santé, des secours et des services sociaux aux quelques 3,7 millions de réfugiés palestiniens immatriculés dans ses cinq zones d'opérations, en Jordanie, au Liban, en République arabe syrienne, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. L'Office a, en outre, exécuté toute une gamme de projets d'infrastructures ainsi qu'un programme d'activités génératrices de revenus très efficace, dans le cadre duquel il accorde des prêts à de petites entreprises et à des microentreprises.

Au cours de la période considérée, l'Office a célébré ses 50 ans d'opérations. A l'occasion de cet anniversaire, l'Office a élaboré un programme d'informations, et notamment une exposition présentée au Siège des Nations Unies et inaugurée par le Secrétaire général. Il a également organisé des manifestations commémoratives spéciales dans toutes ses zones d'opérations, des reportages vidéo et de nombreux articles sont également parus dans la presse internationale.

Le rapport indique que malgré la levée de la majorité des mesures d'austérité et de réduction des coûts imposées en 1997, son déficit budgétaire et la situation de sa trésorerie sont restés extrêmement préoccupants. L'exercice 1999 s'est soldé par un déficit de 61,4 millions de dollars sur le budget de trésorerie de 322,1 millions de dollars approuvé par l'Assemblée générale et par l'épuisement des réserves en numéraires et des fonds de roulement. Au milieu de 2000, les perspectives financières pour le nouvel exercice n'étaient guère plus brillantes, l'Office devant s'attendre à nouveau à un important déficit du financement de son budget ordinaire pour la fin de l'année et à une grave crise des liquidités à partir de novembre 2000. Le document indique que pour parer à cette situation, l'Office a lancé au printemps 2000 un appel à ses principaux donateurs, pour qu'ils envisagent des contributions additionnelles et versent sans tarder les contributions déjà annoncées.

Le rapport du Commissaire général indique que les résultats obtenus par l'Office pendant la période considérée ont été satisfaisants, compte tenu des problèmes de financement. D'une façon générale, l'Office a réussi à maintenir le niveau de ses services d'éducation et de santé, bien qu'une pression croissante se soit exercée sur le personnel et les infrastructures, donnant lieu à des taux d'encadrement enseignant/étudiant et médecin/patient inférieurs au niveau acceptable, à un surpeuplement des hôpitaux et des salles de classe et à une insuffisance générale de moyens pour maintenir l'essentiel en état. L'Office est resté un agent de stabilité dans un environnement régional difficile. La recherche de rendement et d'efficacité dans la prestation de services est restée sa priorité.

L'introduction du chapitre premier est un rappel des événements et des faits nouveaux intervenus dans la région du point de vue du fonctionnement de l'Office en Jordanie, au Liban, en République arabe syrienne, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Sont également mentionnés les liens étroits que l'Office garde avec plusieurs organismes des Nations Unies, notamment le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le Sida (ONUSIDA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En outre, l'Office a travaillé en coopération avec des organisations non gouvernementales locales et internationales dans les cinq zones d'opérations.

Le chapitre II traite de l'évolution générale des programmes de l'Office dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'aide d'urgence et des services sociaux, de la création de revenus, des projets financés par les donateurs et des projets financés dans le cadre de l'Appel en faveur du Liban. Pour chacun des programmes, le document présente les objectifs, le budget-programme et la gestion, la coopération de l'Office avec les autorités des pays d'accueil et la coopération avec les organismes des Nations Unies et autres organisations concernés.

Le chapitre III porte sur les questions financières, plus précisément sur la structure des divers fonds, sur le budget, les recettes et les dépenses, les activités extrabudgétaires et la situation financière courante de l'Office. Le chapitre IV présente les questions juridiques, en ce qui concerne en particulier le personnel de l'Office, les services et les locaux de celui-ci et les circonstances qui affectent le travail de l'Office en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Le chapitre V donne des renseignements sur les opérations et la réalisation des trois grands programmes de l'Office - éducation, santé et secours et services sociaux - en Jordanie; le chapitre VI le fait pour le Liban, le chapitre VII pour la République arabe syrienne, le chapitre VIII pour la Cisjordanie, et le chapitre IX pour la bande de Gaza.

L'annexe I présente des renseignements statistiques et financiers; l'annexe II rappelle les documents pertinents de l'Assemblée générale et d'autres organes des Nations Unies.

Rapport de Commission de conciliation des Nations Unies pour la Palestine (A/55/329)

Ce document contient une note du Secrétaire général indiquant que le cinquante-quatrième rapport de la Commission de conciliation des Nations Unies pour la Palestine, qui porte sur la période allant du 1er septembre 1999 au 31 août 2000, a été transmis par le Président de la Commission pour être communiqué aux Etats Membres de l'ONU. En annexe à ce document figure le texte de ce rapport, par lequel la Commission rappelle le rapport qu'elle a présenté le 10 spetembre 1999 (A/54/338, annexe) et indique qu'elle n'a rien de nouveau à signaler depuis la parution de ce texte. La Commission note par ailleurs que le projet visant à conserver et actualiser ses registres, conformément à la résolution 51/129 de l'Assemblée générale, en date du 13 décembre 1996, est maintenant terminé.

Personnes déplacées du fait des hostilités de juin 1967 et des hostilités postérieures (A/55/391)

Rapport du Secrétaire général

Ce rapport est présenté en application de la résolution 54/71 du 6 décembre 1999 intitulée "Personnes déplacées du fait des hostilités de juin 1967 et des hostilités postérieures". Le Secrétaire général indique qu'il a adressé, le 9 août 2000, une note verbale au Représentant permanent d'Israël dans laquelle il le priait de l'informer de toutes les mesures que le Gouvernement israélien avait prises ou envisageait de prendre en application de ladite résolution. Le Représentant permanent d'Israël a indiqué, dans une note verbale du 6 septembre 2000, qu'Israël déplore que les résolutions concernant l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) soient toujours encombrées de questions politiques sans rapport avec les tâches confiées à l'UNRWA, et ne tiennent donc pas compte de la situation politique dans la région. Il indique également qu'Israël estime que l'UNRWA peut aider, pour une part décisive, à promouvoir le progrès socioéconomique prévu dans les accords conclus entre Israël et les Palestiniens, dans les limites de son mandat humanitaire. Israël considère qu'il est essentiel que l'Assemblée générale regroupe dans une seule et même résolution toutes ses résolutions relatives à l'UNRWA.

Concernant le retour des réfugiés immatriculés auprès de l'Office, le document note, en outre, que le Commissaire de l'UNRWA a indiqué que l'Office ne participe à aucun arrangement relatif au retour des réfugiés ou au retour de personnes déplacées qui ne sont pas immatriculées comme réfugiés. A la connaissance de l'Office, 1278 réfugiés immatriculés sont revenus s'installer en Cisjordanie et 218 dans la bande de Gaza, entre le 1er juillet 1999 et le 30 juin 2000, portant ainsi le nombre de réfugiés immatriculés qui sont rentrés dans les territoires occupés depuis juin 1967 à environ 19 876.

Offres de subventions et de bourses d'études supérieures et de formation professionnelle faites aux réfugiés de Palestine par les Etats Membres (A/55/402)

Rapport du Secrétaire général

Dans ce rapport, présenté à l'Assemblée générale en application de sa résolution 54/72 du 6 décembre 1999, le Secrétaire général fait état des allocations pour subventions et bourses d'études accordées aux réfugiés de Palestine par les Gouvernements japonais et suisse, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Collèges du monde uni.

Université de Jérusalem "Al Qods" pour les refugiés de Palestine (A/55/425)

Rapport du Secrétaire général

Ce rapport soumis en application de la résolution 54/75 de l'Assemblée générale, vingtième résolution adoptée depuis le début de l'examen de ce point, porte sur les mesures prises par le Secrétaire général en application de ces résolutions, notamment sur les efforts déployés afin de préparer l'étude de faisabilité sur la création de l'université proposée. Le rapport indique que le Secrétaire général s'est mis en rapport avec le recteur de l'Université des

Nations Unies qui a désigné, sur sa demande, un expert hautement qualifié, pour aider à mener cette étude, M. Mihaly Simai. Il est précisé que celui-ci devait se rendre dans la région et rencontrer les autorités israéliennes compétentes, en gardant à l'esprit le fait qu'Israël exerce le contrôle effectif de la zone concernée. Le document rapporte que, dans ce contexte, le Secrétaire général a addressé au Représentant permanent d'Israël auprès de l'ONU, une note verbale datée du 8 août 2000, par laquelle il priait le Gouvernement israélien de faciliter la visite de l'expert.

Le rapport fait mention de la réponse adressée, le 6 septembre 2000, au Secrétaire général, par le Représentant d'Israël qui rappelle qu'Israël a constamment voté contre cette résolution, et que sa position reste inchangée. Il est évident que ceux qui ont pris l'initiative de cette résolution cherchent à se servir de l'enseignement supérieur pour politiser des questions qui n'ont absolument rien à voir avec les activités normales d'une université, poursuit-il. Par conséquent, conclut-il, le Gouvernement israélien est d'avis que la visite de M. Mihaly Simai en Israël ne serait d'aucune utilité.

Au vu de la position prise par le Gouvernement israélien, le Secrétaire général explique qu'il n'a pas été possible de mener à terme comme prévu l'étude de faisabilité concernant la création de cette université à Jérusalem.

Revenus provenant de biens appartenant à des réfugiés de Palestine (A/55/428)

Rapport du Secrétaire général

Ce rapport est présenté en application de la résolution 54/74 de l'Assemblée générale, en date du 6 décembre 1999, intitulée "Biens appartenant à des réfugiés de Palestine et revenus en provenant", par laquelle l'Assemblée générale réaffirme notamment que les réfugiés arabes de Palestine ont droit à leurs biens et aux revenus en provenant, conformément aux principes de justice et d'équité et prie le Secrétaire général de lui rendre compte à sa cinquante-cinquième session de l'aplication de cette résolution. Le 9 août 2000, indique le document, le Secrétaire général a appelé l'attention du représentant permanent d'Israël auprès des Nations Unies sur les résolutions 54/69 et 54/75 de l'Assemblée générale en date du 6 décembre 1999, en lui demandant de l'informer, au plus tard le 11 septembre 2000, des mesures qu'il aurait prises ou envisagerait de prendre pour donner effet aux dispositions pertinentes de ladite résolution. Le document rend compte d'une réponse d'Israël datée du 6 septembre 2000 et portant sur ces résolutions, par laquelle Israël déplore que les résolutions concernant l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) soient toujours encombrées de questions politiques sans rapport avec les tâches confiées à l'UNRWA, estimant qu'elles doivent refléter les progrès du processus de paix et les nouvelles percées possibles à l'avenir. Pour que ces possibilités puissent être exploitées, les parties concernées dans la région et la communauté internationale doivent prodiguer leur encouragement et leur appui au processus de paix, y compris dans les résolutions relatives au fonctionnement de l'UNRWA. Enfin, le rapport indique qu'Israël considère qu'il est essentiel que l'Assemblée regroupe dans une seule et même résolution toutes ses résolutions relatives à l'UNRWA.

Rapport du Groupe de travail chargé d'étudier le financement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies de Palestine dans le Proche-Orient (A/55/456)

Le rapport indique que le Groupe de travail chargé d'étudier le financement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), créé par l'Assemblée générale dans sa résolution 2656 (XXV) du 7 décembre 1970, a tenu cette année, deux séances, les 11 septembre et 6 octobre 2000, pour examiner l'évolution récente de la situation financière de l'Office.

Le rapport souligne qu'à la fin de l'exercice 1999, l'Office a enregistré un déficit budgétaire de 61,4 millions de dollars, et que cette situation financière critique s'est poursuivie en 2000. Fin juin 2000, l'Office prévoyait que son budget de trésorerie ordinaire pour 2000 accuserait un déficit de 27 millions de dollars à la fin de l'année pour un budget de trésorerie de 280 millions de dollars. Le rapport note que, comme les années précédentes, l'Office risquait de ne pas être en mesure de couvrir ses dépenses de fonctionnement en 2000, dont notamment le versement des rémunérations en fin d'année.

Le Groupe de travail est une fois de plus extrêmement préoccupé par l'avenir financier de l'Office, en particulier après les huit années de mesures d'austérité, qui ont conduit à une dégradation du niveau et de la qualité des services fournis par l'Office à 3,7 millions de réfugiés palestiniens. Il souligne qu'il incombe à la communauté internationale de faire en sorte que les services offerts par l'Office restent suffisants pour faire face aux besoins des réfugiés, et de veiller à ce que le niveau de services suive l'accroissement naturel régulier de la population réfugiée. Le groupe constate avec satisfaction que l'Office a pris des mesures efficaces pour tenter de venir à bout du déficit structurel qu'il connaît depuis plusieurs années, en particulier en recourant à des enseignants contractuels et en réduisant le personnel recruté au plan international. Le Groupe de travail félicite le Commissaire pour ses efforts de collecte de fonds et son souci de maintenir l'intérêt des principaux donateurs et des autorités hôtes, de trouver de nouvelles formes de financement et d'élargir le cercle des donateurs. Il demande que l'on donne suite intégralement et à bref délai aux annonces de contributions et aux autres engagements pris à l'égard de l'Office, en particulier par le remboursement de la taxe à la valeur ajoutée et d'autres montants par l'Autorité palestinienne et par l'apport des fonds nécessaires pour l'achèvement de l'hôpital européen de Gaza et le transfert du siège de l'UNRWA dans la zone d'opérations.

Le Groupe de travail s'inquiète des effets négatifs des mesures d'austérité sur les opérations humanitaires de l'Office et sur la vie des réfugiés palestiniens, en particulier pour ce qui est de l'éducation et des soins de santé. Il craint que des restrictions supplémentaires ne se traduisent par de graves problèmes sociaux et économiques pour les réfugiés, et n'alourdissent la charge des autorités accueillant les réfugiés. Il reste convaincu que l'Office contribue de manière décisive à préserver la stabilité et la sécurité dans la région et que, dans cette optique, il est essentiel de financer de façon suffisante les programmes de l'Office. Le Groupe de travail insiste sur le fait que les problèmes auxquels les réfugiés doivent faire face aujourd'hui sont d'ordre humanitaire et relèvent de la responsabilité de la communauté internationale tout entière. Il souligne qu'en réduisant encore les services fournis par l'Office, on priverait non seulement les réfugiés du soutien minimum auquel ils ont droit mais on risquerait aussi de compromettre la stabilité de la région.

Compte tenu de la situation financière de l'Office et de ses conséquences sur les services fournis aux réfugiés, le Groupe de travail demande instamment aux gouvernements qui n'ont pas encore versé de contributions à l'Office de commencer à le faire; à ceux qui n'ont versé jusqu'à présent que des contributions relativement modestes de les accroître; à ceux qui, dans le passé, ont versé des contributions généreuses à l'Office de continuer à le faire dans les délais requis et de s'efforcer de les accroître encore; à ceux qui ont toujours manifesté un intérêt particulier pour le bien-être des réfugiés palestiniens, tant dans la région qu'ailleurs, de commencer à verser des contributions ou d'en accroître le montant. Le Groupe de travail exhorte les gouvernements à envisager de verser de contributions spéciales suffisantes pour combler le déficit de l'UNRWA et augmenter le montant du fonds de roulement afin de lui permettre de continuer à assurer ses services sans interruption et de rétablir les activités supprimées du fait des mesures d'austérité, et à éviter que le financement des programmes d'urgence, des programmes spéciaux et des projets d'équipement ne se fasse aux dépens des contributions destinées aux programmes ordinaires de l'Office.

Lettres identiques datées du 16 octobre 2000, adressées au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité par l'Observateur permanent de la Palestine auprès de l'Organisation des Nations Unies (A/55/490)

Par cette lettre, M. Nasser Al-Kidwa, Observateur permanent de la Palestine, informe le Secrétaire général et le Président du Conseil de sécurité qu'Israël, puissance occupante, poursuit sa campagne de terreur contre le peuple palestinien et continue de massacrer et de blesser des civils palestiniens dans le mépris le plus total de la résolution 1322 (2000) du conseil de sécurité en date du 7 octobre 2000. Il indique qu'à ce jour le nombre total des victimes se porte à 87 et le nombre des blessés atteint maintenant plus de 3000. Il indique qu'Israël, puissance occupante, a multiplié les restrictions déjà draconiennes qu'il impose sur la circulation des personnes et des biens. Israël fait peser un siège de fait sur l'intégralité du Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, ce qui s'est notamment traduit par l'interdiction de l'espace aérien de l'aéroport international de Gaza, ainsi que par la fermeture d'autres points de passage internationaux.

Il regrette que le Conseil de sécurité n'ait pas répondu le 12 octobre 2000 à son appel tendant à ce qu'il se réunisse et agisse sans attendre. Il souligne à nouveau qu'il est impérieusement nécessaire qu'Israël, puissance occupante, se conforme entièrement à la résolution 1322 (2000) du Conseil de sécurité, ainsi qu'à toutes les autres résolutions pertinentes du Conseil, et que c'est au Conseil et à la communauté internationale tout entière qu'il incombe de faire le nécessaire à cet effet.

Déclarations liminaires

M. PETER HANSEN, Commissaire général de l’UNRWA, a indiqué que la célébration du cinquantenaire de l’Office avait été un événement solennel et avait été l’occasion de réfléchir à la nature unique de l’engagement humanitaire de la communauté internationale que représente l’Office. Il a déclaré que les événements dont nous avons été témoin depuis 4 semaines sont des manifestations spectaculaires et tragiques de la profondeur du sentiment que fait naître l’absence d’une solution à la question de la Palestine dont la question des réfugiés est au centre. Ils témoignent également des questions politiques et humanitaires qui imprègnent l’atmosphère dans laquelle l’UNRWA mène ses activités. La crise actuelle a montré la contribution unique que les Nations Unies, et notamment la personne du Secrétaire général peut apporter à la recherche d’une paix juste et durable dans la région. Dans la perspective limitée de l’UNRWA, ces événements ont mis en lumière le rôle humanitaire fondamental que les Nations Unies peuvent jouer même dans le contexte d’un conflit lourdement chargé d’une dimension politique comme celui-ci.

Concernant l’impact de la crise sur le travail de l’UNRWA et la vie des réfugiés, M. Hansen a indiqué que le travail de l’Office continue mais avec des difficultés accrues. A cet égard, il a estimé que le dévouement du personnel montre combien l’UNRWA est une organisation à caractère unique. Quant à l’atmosphère qui règne, il a cité un rapport de situation qui explique que les Palestiniens dans les territoires s’ajustent à cette situation nouvelle, notamment à la diminution de leur liberté de mouvement, à l’insécurité, au chômage galopant et aux services d’éducation et de santé insuffisants, avec le sentiment général que le pire est encore à venir. Il a indiqué que parmi les 112 morts palestiniens, à peu près la moitié sont des réfugiés de l’UNRWA. Se tournant vers l’avenir, M. Hansen a déclaré qu’il est fondamental de reconnaître que les services fournis par l’UNRWA sont un facteur clef pour assurer la fourniture de services socioéconomiques de base aux réfugiés de Palestine et un facteur clef pour la stabilité de la région et que l’Office doit pouvoir continuer à le faire.

Revenant sur son rapport, il a indiqué que les pressions sur les enseignants et sur les infrastructures d’enseignement se font de plus en plus lourdes du fait de l’augmentation des effectifs. Dans ce contexte, il a rappelé que ces contraintes exigent des ressources supplémentaires, aussi bien pour le budget ordinaire que pour le budget des projets spéciaux, en particulier dans l’enseignement secondaire. En matière de soins de santé, il a expliqué que la situation est identique et qu’elle se traduit par des ratios médecin/patient insuffisants. Les contraintes financières qui pèsent sur l’UNRWA ne lui permettent pas de répondre aux besoins prévisibles et surtout aux besoins non prévus.

Concernant la situation financière globale de l’UNRWA, il a indiqué que le budget en espèces est de 280 millions de dollars, rappelant que c’est un budget minimum. Il a indiqué que ce budget est couvert de manière insuffisante expliquant que l’UNRWA enregistre à cette date un déficit de 27 millions de dollars. Il a indiqué qu’à partir du mois prochain, l’UNRWA pourrait faire face à une crise de liquidités de plus de 40 millions de dollars. Il a expliqué que les Etats-Unis et l’Union européenne, notamment, ont d’ores et déjà apporté des contributions supplémentaires qui permettront de réduire le déficit prévu à 16 millions de dollars et le déficit de trésorerie à 27 millions de dollars. Il a

lancé un appel pour que des contributions supplémentaires soient versées afin de faire face au besoin immédiat de 15 millions de dollars pour finir l’année en cours. Il a expliqué que ces dernières années l’UNRWA a répondu à cette situation financière difficile en adoptant des mesures d’austérité, en particulier en matière de recrutement de personnel et de gestion des ressources humaines. Il a évoqué les nouvelles mesures de réforme de la gestion financière et de la gestion des salaires entreprises par l’Office et qui devraient être opérationnelles en 2001 pour l’établissement du nouveau budget-programme. Il a émis l’espoir que ces mesures améliorent la productivité. Il a expliqué qu’en plus du fardeau financier, le facteur le plus important entraînant des besoins supplémentaires en ressources est l’inflation et la croissance de la population. Le taux annuel de 5% entraîne des besoins nouveaux en matière de santé et d’éducation, a-t-il expliqué. L’Office a besoin d’une croissance annuelle de ses ressources en rapport avec la croissance de la communauté dont elle a mandat de s’occuper, a-t- il affirmé. Les difficultés financières continues qu’a connues l’Office ne permettent plus aujourd’hui de maintenir la qualité des services fournis par l’UNRWA. Il a par ailleurs évoqué ses efforts pour élargir la base des donateurs de l’UNRWA, notamment parmi les pays du Golfe.

M. Hansen a cependant voulu rester optimiste en rappelant que depuis 1995, 19 des grands bailleurs de fonds ont augmenté leur contribution à l’UNRWA. C’est un signe encourageant mais nous avons des problèmes structurels. Il est difficile pour la communauté des réfugiés de comprendre ces difficultés, a-t-il ajouté. Il a expliqué que le déficit budgétaire de l’UNRWA est interprété comme un abandon prématuré de l’Office et un relâchement de l’engagement de la communauté internationale en faveur des réfugiés. Il a affirmé que la tâche de l’Office est de maintenir et d’améliorer les services fournis aux réfugiés et qu’il convient de rassurer les réfugiés sur le fait que l’engagement en leur faveur ne faiblit pas. Il a donc demandé que les contributions continuent d’augmenter pour revenir à l’objectif fixé en 1995, visant une augmentation annuelle de 5%. Il a indiqué qu’il y aura certainement des demandes complémentaires imposées aux ressources de l’Office. Il a notamment évoqué la question de l’augmentation des salaires du personnel au Liban et en République arabe syrienne où les émoluments ne suivent pas l’augmentation du coût de la vie créant ainsi des frustrations.

Faisant observer le rôle que l’UNRWA a joué pour faire diminuer la population illettrée parmi les réfugiés, il a évoqué ce que l'Office doit également entreprendre pour permettre à la population des réfugiés d’avoir accès aux technologies d’information récentes et aux marchés mondiaux. Il a également évoqué le besoin d’étendre les programmes de microfinancement au-delà de Gaza et de la Cisjordanie. Il a par ailleurs fait mention du problème du non- remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée due par l’Organisation de libération de la Palestine dont la créance s’élève à 19 millions de dollars et du problème des taxes portuaires.

M. HANS BRATTSOKAR (Norvège), Rapporteur du Groupe de travail chargé d’étudier la situation financière de l’UNRWA, a indiqué qu’en 1999, l’UNRWA avait un déficit budgétaire de 61,9 millions de dollars. Depuis 1999, l’Office a dû prendre des mesures d’austérité. Il a informé la Commission du fait qu’au milieu de l’année 2000, l’Office faisait face à un déficit potentiel de son budget régulier pour l’année en cours de 27 millions de dollars. Les recettes pour l’année ont été estimées à 253 millions de dollars, pour un budget de 280 millions

de dollars. Il a indiqué qu’au cours d’une réunion avec le Groupe de travail, tenue à New York le 11 septembre dernier, le Commissaire général de l’UNRWA a informé le Groupe que cette année, comme les années précédentes, l’Office risquait de ne pas être en mesure de couvrir ses coûts opérationnels, y compris en ce qui concerne ses obligations vis-à-vis de ses salariés à la fin de l’année 2000. Les fluctuations des taux de change, a-t-il ajouté, ont contribué à renforcer les difficultés de l’Office. Il a expliqué que selon le Commissaire général de l’Office, le format de budget biennal adopté pour 2000-2001 a été bien accueilli par les principaux bailleurs de fonds de l’Office.

Le rapporteur a indiqué que le Groupe de travail apprécie les progrès significatifs enregistrés par l’UNRWA en vue de parvenir à éliminer ses problèmes de déficit structurel, en particulier par le biais du recours à des professeurs sous contrat, la réduction de son personnel international et d’autres réformes. Il a félicité le Commissaire général et son équipe pour leurs efforts continus visant à maintenir les opérations élémentaires de l’Office en dépit des contraintes du point de vue des ressources auxquelles ils font face. Le rapporteur a fait part de la profonde préoccupation du Groupe de travail concernant les opérations humanitaires de l’Office après tant d’années de mesures d’austérité. Ces mesures, a-t-il poursuivi, ont empêché une croissance des programmes proportionnelle à celle de la population des réfugiés. Le Groupe, a-t- il déclaré, est très préoccupé de l’impact de ses mesures sur la vie des réfugiés palestiniens, en particulier dans les domaines sanitaire et éducatif. Le Groupe craint que des mesures d’austérité supplémentaires n’engendrent de graves difficultés économiques et sociales sur une population de réfugiés qui souffrent déjà et que cela alourdisse encore le fardeau pour les pays hôtes qui accueillent les réfugiés. Il a mis en garde la Commission du risque encouru si des coupes supplémentaires sont opérées dans le budget de l’Office, craignant que cela puisse avoir un effet déstabilisateur dans toute la région. Pour conclure, le rapporteur a exprimé l’espoir que le soutien international en faveur de l’Office qui est partie intégrante des résolutions adoptées chaque année par l’Assemblée générale se traduise par des mesures qui permettent de fournir à l’UNRWA une base financière solide.

Débat

Mme FEDA ABDELHADY NASSER (Observateur de la Palestine) a rappelé qu’il y a des principes fondamentaux qui gouvernent les droits des réfugiés palestiniens, notamment le droit au logement et à leurs biens. Le passage du temps et le fait qu’Israël dénie ces droits et ses responsabilités ne diminuent pas les droits des palestiniens qui ont été déplacés de retourner dans les territoires occupés. Elle a également rappelé que les réfugiés palestiniens ont le droit de devenir citoyen d’un futur Etat palestinien. Elle a indiqué que l’UNRWA a joué un rôle de pivot historique dans la région en essayant d’améliorer la situation socioéconomique des réfugiés. Il a joué un rôle cardinal dans la vie des 3,7 millions de réfugiés qui, sans cette assistance, endureraient des souffrances inimaginables, ce qui est encore vrai aujourd’hui dans les cinq zones d’opérations de l’UNRWA. Ce constat est encore plus vrai en cette période volatile qui est due au gel du processus de paix par Israël. Elle a évoqué la nette détérioration de la situation des réfugiés, notamment en termes de chômage. Elle a ajouté que la situation dans les camps est tendue et instable et a indiqué que bien des palestiniens morts depuis le début de la campagne de répression menée par Israël étaient inscrits à l’UNRWA.

Elle a déclaré que les restrictions de mouvement des personnes et des marchandises sapent le travail de l’Agence. L’UNRWA devrait pouvoir travailler sans ces restrictions. Les services de l’UNRWA devraient pouvoir être fournis jusqu’à ce qu’une solution à la question des réfugiés soit trouvée, en conformité avec les résolutions de l’Organisation des Nations Unies.

Le déficit de l’Agence menace le service ininterrompu fourni par l'UNRWA. C’est injuste à l’égard des réfugiés et du personnel de l’UNRWA car sa dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds menace la qualité des services qu’il est en mesure d’offrir. Ces difficultés sont interprétées comme résultant d’un engagement beaucoup plus lâche de la communauté internationale vis-à-vis des réfugiés. La représentante a réaffirmé la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies quant aux droits des réfugiés et a demandé de faire revivre la Commission de conciliation pour la Palestine pour qu’elle entreprenne des efforts pour veiller au retour ou à la compensation des réfugiés. Un soutien financier doit être prévu pour défendre les droits inaliénables des réfugiés. Elle a exprimé sa reconnaissance à M. Peter Hansen et au personnel de l’UNRWA, ainsi qu’à la coopération des pays hôtes. Elle a indiqué qu’elle envisage de renforcer la coopération avec la Jordanie, le Liban et l’UNRWA, coopération nécessaire pour venir en aide aux réfugiés. Elle a lancé un appel aux bailleurs de fonds pour qu’ils les aident à poursuivre leur combat visant à diminuer les difficultés des réfugiés.

M. AHMAD MOHAMMAD AL-MUTAWA (Emirats arabes unis) a déploré que malgré les 50 ans passés depuis le début de la tragédie de la diaspora palestinienne, la population des réfugiés continue de souffrir du fait de l’occupation israélienne, occupation à laquelle s’ajoutent les restrictions et les embargos qu’Israël leur impose. Il a réaffirmé que le problème des réfugiés fait partie intégrante de la question de la Palestine et que toute solution complète, juste et durable de cette question doit comprendre le droit au retour des réfugiés et les compensations financières, tels que prévus dans les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale. Tout en félicitant l’UNRWA pour les efforts continus qu’il déploie en faveur des réfugiés, le représentant s’est dit préoccupé par les difficultés financières que connaît l’Office et qui ont une incidence négative sur sa capacité à remplir correctement son mandat. Or, cela se fait tout particulièrement sentir au niveau de la qualité des services rendus aux réfugiés, comme l’a expliqué le Commissaire général de l’Office, a-t-il poursuivi. A cet égard, il a demandé aux institutions financières, de même qu’aux pays donateurs, d’améliorer leurs formes de soutien à l’UNRWA. Il a estimé que ce soutien doit s’ajouter aux efforts à déployer pour répondre aux problèmes humanitaires d’urgence auxquels les Palestiniens font actuellement face. Il a réaffirmé l’obligation de la communauté internationale en ce qui concerne une résolution du problème des réfugiés palestiniens.

M. HOSSAM ZAKI (Egypte) a renouvelé sa confiance dans la gestion de Peter Hansen en dépit des conditions difficiles. Il a rappelé que la résolution portant création de l’UNRWA n’était pas prévue à l’origine comme devant être la première d’une grande série. La situation des réfugiés est la tragédie la plus importante que l’humanité ait jamais connue, a-t-il ajouté en estimant que l’UNRWA a joué un grand rôle en évitant une catastrophe humaine. Il a rappelé que les réfugiés palestiniens ont des droits inaliénables, parmi lesquels le droit au retour, le droit à leurs possessions et à des compensations. Il a réaffirmé la position de principe de l’Egypte selon laquelle tout règlement de la question des réfugiés palestiniens doit être fondé sur la résolution 914

qui est la base de cette question. Les parties concernées par le processus de paix reconnaissent l’importance du rôle de l’UNRWA. La situation actuelle requiert que les bailleurs de fonds apportent les contributions nécessaires à son fonctionnement jusqu’au règlement définitif de la question des réfugiés.

Le représentant a noté avec préoccupation le problème du déficit financier et a pris note de la mise en œuvre d’un nouveau système de gestion financière à partir de 2001, en espérant que ce nouveau système améliore les services de l’UNRWA aux réfugiés. Résoudre cette situation financière, c’est en effet répondre aux besoins des réfugiés palestiniens. Il a indiqué que l’aide aux réfugiés n’exempt pas la communauté internationale de sa responsabilité d’exercer toute pression sur Israël afin qu’il assume ses responsabilités, notamment en ce qui concerne les réfugiés palestiniens. Il a évoqué l’usage de la force contre les réfugiés indiquant qu’il ne fait aucun doute que la situation actuelle et la persistance d’Israël d’utiliser la force militaire représentent le plus grand défi à la communauté internationale. Il a demandé que les Etats Membres ne mènent pas une politique de deux poids deux mesures, notamment dans le domaine des droits des réfugiés. Il a lancé un appel à la communauté des donateurs pour qu’elle réponde aux besoins des réfugiés, et ce, jusqu’à ce qu’une solution juste, durable et conforme aux résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies soit trouvée.

M. CHRISTOPHE BIGOT (France), prenant la parole au nom de l’Union européenne et des pays associés, a fait observer que le Commissaire général de l’UNRWA a, attiré, à nouveau l’attention de la communauté internationale sur les difficultés financières de l’Office, ajoutant que l’Union européenne partage ses inquiétudes. A cet égard, il a exprimé l’espoir que l’apport des contributeurs permettra in fine à l’Office de résoudre ses difficultés et a appelé de manière urgente tous les Etats et, en particulier les Etats du Moyen-Orient dotés d’un PIB par tête élevé, à augmenter leurs contributions pour permettre à l’UNRWA d’assumer toutes ses tâches. Il a rappelé que l’Union européenne est le premier contributeur volontaire de l’Office, avec un apport annuel supérieur à 100 millions de dollars et qu’elle est également le premier pourvoyeur de l’aide alimentaire, avec une contribution à hauteur de 10 millions de dollars.

Au nom de l’Union européenne, le représentant a encouragé le Commissaire général de l’Office et son équipe à poursuivre leurs efforts en faveur d’une plus grande transparence et d’une efficience renforcée, qui ne porte pas préjudice au niveau et à la qualité de services rendus aux réfugiés. Dans ce contexte, il a salué le processus de consultation sur la gestion de l’Office, mené par l’UNRWA avec les Gouvernements hôtes, l’Autorité palestinienne et les donateurs sur la gestion de l’Office. Il a accueilli avec satisfaction l’effort fait en termes de restructuration et estimé que cet effort de transparence n’a fait que projeter une lumière encore plus crue sur ces déficits que les donateurs sont appelés à résorber.

M. Bigot a souligné que la question des réfugiés palestiniens ne saurait en aucun cas être traitée de manière purement budgétaire et administrative, elle ne saurait non plus être réglée par omission dans l’hypothèse d’un règlement de paix. Il a affirmé que la paix ne saurait se faire au détriment des réfugiés ni des pays hôtes. Les réfugiés devront, quoiqu’il arrive, être traité de façon équitable et conformément au droit international, a-t-il ajouté. Il a rappelé que la résolution 194 de l’Assemblée générale évoque le droit au retour et le droit à une indemnisation pour les préjudices subis, affirmant que c’est à partir de ces principes qu’il faut essayer de progresser. A cet égard, l’Union européenne

marque son appréciation pour les travaux exercés sous l’égide la Commission de Conciliation des Nations Unies pour la Palestine et qui ont permis cette année d’informatiser le registre des biens fonciers. Il a indiqué qu’en attendant l’achèvement d’une paix complète, juste et durable, fondée sur les résolutions 242, 338 du Conseil de sécurité, l’UNRWA doit poursuivre son mandat et disposer des ressources nécessaires. Il a conclu en affirmant que malgré les événements tragiques des semaines dernières, les discussions doivent reprendre et le calme revenir, tout en estimant que les progrès décisifs enregistrés au Sommet de Camp David ne peuvent être oubliés. Il a rappelé que l’Union européenne reste attachée au processus de paix et est prête à assumer tout son rôle, y compris en continuant à être le principal donateur de l’UNRWA.

PRINCE ZEID RA'AD ZEID AL-HUSSEIN (Jordanie) a expliqué que l’UNRWA doit poursuivre sa mission jusqu’à ce qu’une solution juste, complète et durable soit trouvée à la question de la Palestine et au problème des réfugiés. Il a estimé que M. Hansen qui est un homme capable de régler les problèmes actuels dans une situation difficile est la personne toute désignée pour mener à bien le mandat qui lui a été confié. Il a été prouvé que l’UNRWA est un des offices qui a le mieux fonctionné et qui a créé de nombreux programmes et diverses activités en dépit de la réduction de ses ressources financières, a-t-il affirmé. La question des réfugiés est le noyau même du conflit entre Israël et la Palestine, et régler cette question est un préalable au règlement de la question de Palestine dans son ensemble, et ce, conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale. Il a rappelé que le traité de paix d’Israël avec la Jordanie reconnaît le droit au retour et le droit à la compensation des réfugiés et que ces questions sont essentielles. Le représentant a déclaré que depuis que leur tragédie a commencé, il y a 50 ans, l’UNRWA est reconnu comme l’organe responsable des réfugiés et il a affirmé que tant que la question des réfugiés n’est pas résolue l’UNRWA doit continuer son travail.

Le Prince Al-Hussein a également rappelé que depuis 50 ans le fardeau que porte la Jordanie est très lourd et qu’il a créé une grande pression sur son économie. Il a expliqué que les dépenses du budget jordanien destinées aux réfugiés sont 5 fois plus élevées que celles de l’UNRWA, c’est pourquoi il a appelé la communauté internationale à ne pas réduire les budgets de l’UNRWA et en particulier les pays bailleurs de fonds. Il a rappelé que l’UNRWA est en déficit chronique depuis 1993, ce qui a un impact négatif sur les services fournis aux réfugiés. Il faudrait peut-être redéfinir les priorités des services rendus par l’Office, au vu de la crise actuelle et du nombre croissant des réfugiés, a-t-il suggéré. Il a rendu hommage à tous les efforts accomplis par M. Peter Hansen, le Commissaire général de l'UNRWA et plus particulièrement ceux visant à élargir la base des pays bailleurs de fonds. Il a remercié le personnel de l’UNRWA et l’a félicité d’accomplir si bien son travail malgré les mesures d’austérité.

M. RAFAEL DAUSA CESPEDES (Cuba) a exprimé sa reconnaissance pour l’important travail réalisé par l’UNRWA pour venir en aide aux réfugiés. Il a indiqué que la population des réfugiés est la victime directe des attaques d’Israël. La paix continue à s’eloigner tout comme s’éloigne la situation des réfugiés, a-t-il déclaré en ajoutant que dans ce contexte les activités de l’UNRWA prennent une importances toujours plus grande. La portée et la teneur du rapport montre bien combien l’Office accomplit un grand nombre d’activités pour venir en aide aux réfugiés. Il a déploré le mauvais état de la situation financière, qui s’est

manifestée par une détérioration des conditions de vies des réfugiés. Il est décourageant de voir le montant du déficit budgétaire de l’UNRWA alors qu’en ce moment ses ressources financières sont d’autant plus nécessaires. Il a remercié les Etats contributeurs et s’est joint à l’appel de l’Office pour que les contributions soient augmentées afin qu’il puisse s’acquiter de son mandat. Il a exprimé sa préoccupation devant les limites que représentent les restrictions à la libre circulation des personnes et des marchandises. La situation de l’UNRWA et des réfugiés ne permet pas que la communauté internationale hésite. Il a évoqué les efforts de son pays pour que des étudiants palestiniens étudient à Cuba. Il a jugé que les activités de l’Office son indispensable et que le rôle humanitaire de l’Office est fondamentale comme agent de stabilité damns la région.

M. HANS BRATTSKAR (Norvège) a estimé que les récents événements intervenus au Moyen-Orient contribuent à éloigner toute solution de la question des réfugiés palestiniens. Il a exprimé la crainte que la population des réfugiés ne soit encore plus désillusionnée par une détérioration supplémentaire de leur condition de vie dans les mois à venir. Il a mis l’accent sur le fait que le rapport sur le financement de l’UNRWA, présenté aujourd’hui devant la Quatrième Commission, met en lumière les graves implications de la situation financière de l’Office. Il a déclaré que la Norvège reste très inquiète des baisses répétées du financement de l’Office et de l’érosion de la qualité des ses services, causés par les mesures d’austérité. La Norvège, a-t-il poursuivi, accueille avec satisfaction les différentes initiatives prises par l’Office pour renforcer sa transparence et améliorer sa gestion. Il a estimé que le partage régulier d’informations par le biais de rapports et de consultations fréquentes avec les pays contributeurs et les autorités des pays hôtes apporte la preuve de la détermination de l’Office pour surmonter ses difficultés financières actuelles.

Le représentant a réaffirmé qu’il est aujourd’hui plus important que jamais que l’UNRWA se voit offrir la possibilité et les ressources nécessaires pour mener à bien le mandat que lui a confié la communauté internationale et maintenir le niveau et la qualité de ses services. Il a expliqué qu’une bonne situation financière de l’Office est d’une importance vitale pour les réfugiés et les pays qui les accueillent, mais aussi pour les progrès du processus de paix. Il a indiqué que la Norvège attache une grande importance au rôle de l’UNRWA qui aide les réfugiés en apportant une stabilité dans la région. Il a indiqué que la Norvège tient à continuer sa contribution directe au Fonds général et maintiendra son niveau de financement en faveur de l’Office en 2001. Il a souligné que les pays contributeurs devraient respecter leurs engagements.

MME WANG DONGHUA (Chine) a évoqué les événements récents en indiquant que la communauté internationale fait des efforts pour limiter la violence. Il a émis l’espoir que la Palestine et Israël continueront à avoir des approches souples afin de réaliser une paix juste et durable conforme aux résolutions de l’Organisation des Nations Unies et d’assurer la stabilité de la région. La question des réfugiés a toujours été une question centrale du processus de paix compte tenu du rôle de l’Office en tant qu’agent de stabilité dans la région. L’UNRWA est une partie indispensable au processus de paix et dans ce contexte, avant que la question palestienienne ne soit réglée de façon durable, l’UNRWA devra continuer à assumer son rôle. Les réfugiés palestiniens ont besoin de l’aide internationale. Les difficultés financières graves que connait l’UNRWA ont un impact grave sur la vie des réfugiés et partant sur le processus de paix.

Le représentant a lancé un appel à la communauté internationale pour aider l’UNRWA à faire face à ses difficutés financières. Il a rendu hommage au personnel de l’UNRWA. Il a invité toutes les parties à prendre des mesures pour améliorer les conditions de vies de l’Office et des réfugiés. Il a évoqué l’assistance que fournit la Chine à l’UNRWA et a indiqué que cette assistance se poursuivra.

M. MASATO OTAKA (Japon) a appelé les parties à cesser la violence qui déchire aujourd’hui la région, estimant que les différents aspects du différend qui les oppose ne peuvent être réglés de cette manière. Il a rappelé que depuis 50 ans l’Office, qui est la seule organisation internationale à apporter un soutien humanitaire aux réfugiés palestiniens, a contribué à la stabilité de la région, en améliorant les conditions de vie économiques et sociales des réfugiés. En remplissant son mandat, l’UNRWA a également permis de maintenir intact les fondations de processus de paix au Moyen-Orient. C’est pourquoi, son rôle est aujourd’hui des plus cruciaux.

Le représentant a indiqué que le Japon attache une grande importance aux activités de l’UNRWA et qu’il est un des principaux contributeurs de l’Office. Le Japon, a-t-il ajouté, continuera de lui fournir son aide et à apporter ainsi son soutien au processus de paix au Moyen-Orient. De même, le Japon s’attend à ce que l’UNRWA continue de déployer des efforts en vue d’améliorer sa situation financière. A cet égard, le représentant a noté avec satisfaction que des améliorations sont en vue. Il a notamment félicité l’UNRWA d’avoir entrepris de séparer son budget régulier du budget de programmes. Il a estimé que cette réforme pourra permettre de procéder à une analyse des coûts effectifs de ses projets et établir des priorités à leur sujet. Il a toutefois suggéré à l’Office de mettre en place une plus grande transparence d’un point de vue budgétaire. A la lumière de la situation au Proche-Orient l’UNRWA continue de jouer un rôle essentiel dans la région et le Japon espère que la communauté internationale continuera de lui apporter son soutien, a-t-il conclu.

M. MOHAMMED SALAH TEKAYA (Tunisie) a exprimé sa reconnaissance et son appréciation pour le travail accompli par l’UNRWA. Il a remercié les pays d’accueil pour leur contribution, évoquant notamment les charges financières que ces pays assument en conséquence. Il a exprimé sa reconnaissance aux pays donateurs pour leur appui à l’UNRWA. Il a indiqué que l’UNRWA a contribué largement à l’allègement des souffrances des réfugiés en fournissant, notamment, des services de santé et d’éducation. Il a souligné la nécessité pour l’UNRWA de préserver la qualité de ses services jusqu’à ce que les réfugiés palestiniens puissent être assurés de l’exercice de leurs droits dans le cadre du règlement de la question palestinienne. Il a déploré les difficultés financières que connaît l’UNRWA et a lancé un appel à la communauté internationale pour contribuer au budget de l’UNRWA, ou pour augmenter leurs contributions afin que l’UNRWA vienne à bout de ces difficultés, ce qui se reflètera sur les conditions de vie des réfugiés.

Le représentant a évoqué le contexte de l’exacerbation de la violence et a indiqué que cette situation perdurera à moins que l’on renverse le cours des événements et que l’on examine les causes profondes de ces événements qui ont entraîné l’occupation israélienne. La question des réfugiés palestiniens est un des éléments de base de cette affaire dont la solution constitue une des conditions préalables pour le règlement de la question palestinienne, a-t-il ajouté. La solution juste et durable de la question palestinienne doit prendre en

compte les droits des réfugiés, notamment, leur droit au retour et à la réparation. La Tunisie a toujours participé à la consolidation de l’Office, convaincue de l’importance de son rôle pour alléger les souffrances des réfugiés. Elle réaffirme la nécessité pour la communauté internationale d’accorder à la question des réfugiés palestiniens toute l’importance qu’elle mérite.

M. HAMED M. OBADI (Yémen) a félicité M. Hansen pour le rapport qu’il a présenté à la Commission. Il a rappelé que la question à l’examen aujourd’hui est inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale depuis plus de 50 ans, et qu’aujourd’hui des événements tragiques se produisent pourtant dans la région. Ces événements ont une incidence directe sur la vie des habitants de la région et ils risquent de recréer un climat d’instabilité qui pourrait gêner les progrès de la paix, a-t-il poursuivi. Il a estimé que les pratiques d’Israël dans la région constituent pour beaucoup des violations flagrantes des droits de l’homme, de la Quatrième Convention de Genève et de bien des résolutions de l’Assemblée générale. Il a expliqué qu’Israël essaie toujours d’éviter que la Convention de Genève, sur la protection des civils en temps de guerre, s’applique au peuple palestinien. Il a affirmé qu’Israël continue d’imposer des restrictions à la liberté de mouvement des populations, en imposant notamment des points de contrôle; il étouffe également les Palestiniens d’un point de vue économique, les tue, les arrête et fait preuve d’une violence inacceptable à leur encontre. Le représentant a fait observer que le rapport présenté par M. Hansen atteste du fait que même le travail des membres de l’UNRWA a été compliqué par Israël. Ceux-ci ont été arrêtés, détenus et maltraités. Il a affirmé que de telles pratiques empêchent l’Office de venir en aide aux réfugiés palestiniens, conformément à son mandat.

Bien consciente du rôle de l’Office, de l’importance de son mandat et de sa poursuite, la délégation du Yémen réaffirme à quel point il est important de réaliser les droits nationaux du peuple palestinien. Il a affirmé que le devoir de la communauté internationale veut qu’elle s’acquitte de ses responsabilités à ce sujet et qu’elle amène Israël à respecter les dispositions des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale. Pour cela, a-t-il déclaré, il convient que la communauté internationale fasse pression sur Israël pour qu’il cesse de poursuivre ses pratiques et ses actions qui entravent le processus de paix dans la région. Il a évoqué les difficultés financières de l’Office qui font courir le risque d’une interruption de ses services et baisser leur qualité. C’est pourquoi, il a appelé les pays bailleurs de fonds à pourvoir l’Office pour lui permettre de s’acquitter de son important mandat.

EFFETS DES RAYONNEMENTS IONISANTS (Point 82)

Le représentant du Bélarus, parlant au nom de la délégation de l’Ukraine, s’est félicité de la coopération des délégations sur le projet de résolution relatif aux effets des rayonnemenst ionisants qui a permis d’aboutir à un texte de consensus. Il a indiqué que compte tenu du fait que la plupart des amendements proposés par sa délégation et par la délégation de l’Ukraine ont été incluent dans le présent projet de résolution, les propositions d’amendements contenues dans le document A/C.4/55/L.7 étaient retirés.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.