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CPSD/198

LA QUATRIEME COMMISSION ACHEVE L'EXAMEN DES QUESTIONS DE DECOLONISATION EN ADOPTANT UN PROJET DE TEXTE D'ENSEMBLE SUR LES TERRITOIRES NON AUTONOMES

12 octobre 2000


Communiqué de Presse
CPSD/198


LA QUATRIEME COMMISSION ACHEVE L'EXAMEN DES QUESTIONS DE DECOLONISATION EN ADOPTANT UN PROJET DE TEXTE D'ENSEMBLE SUR LES TERRITOIRES NON AUTONOMES

20001012

Réunie ce matin sous la présidence de M. Semakula Kiwanuka (Ouganda), la Quatrième Commission a adopté par consensus un projet de résolution d'ensemble portant sur les territoires non autonomes. Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale prendrait acte des déclarations des représentants élus des territoires concernés dans lesquelles ils soulignent leur volonté de participer à tous les efforts internationaux visant à prévenir l'usage abusif du système financier international et de promouvoir des cadres réglementaires, assortis de procédures d'agrément très sélectives, des pratiques énergiques de contrôle et de solides systèmes de lutte contre le blanchiment d'argent. Elle préconiserait un dialogue renforcé et constructif entre l'Organisation de coopération et de développement économiques et les Gouvernements territoriaux concernés en vue d'introduire les changements nécessaires pour satisfaire aux normes de transparence et d'échange d'informations les plus exigeantes afin de faciliter le retrait de ces territoires de la liste des juridictions classées comme paradis fiscaux. Elle demanderait, en outre, aux puissances administrantes respectives d'aider ces territoires non autonomes à résoudre ce problème.

Les représentants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, au nom du Comité des 24, et de la République arabe syrienne ont fait des déclarations. Les représentants du Pakistan, du Qatar, de la République arabe syrienne, de la République de Corée et de la Jamahiriya arabe libyenne ont précisé les intentions de vote de leur délégation concernant les projets de texte sur les questions de décolonisation adoptés lors de la séance du 3 octobre dernier.

La Quatrième Commission a également poursuivi son débat sur la question des effets des rayonnements ionisants. L'ensemble des délégations qui sont intervenues ont plaidé en faveur d'une utilisation pacifique des technologies nucléaires et du transfert de ces technologies en faveur des pays en développement. Le représentant de Cuba faisant observer que l’énergie nucléaire a permis de faire face à la demande croissante d’énergie dans le monde et que ses retombées pratiques dans l’industrie et dans l’agriculture sont très importantes, a estimé que dans un contexte de mondialisation de plus en plus poussée, les transferts de technologies prennent tout leur sens et qu'il incombe, en premier chef, aux Etats qui possèdent ces technologies de mettre en oeuvre leur transfert dans les pays en développement. Les représentants du Pakistan et de l'Egypte ont, de leur côté, expliqué que les techniques nucléaires utilisées à des fins pacifiques peuvent être utiles à toutes les populations du monde, dans les domaines médical et industriel, insistant sur l'importance des transferts de technologie dans ce domaine en direction des pays en développement.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole au cours du débat général: Indonésie, Inde, Egypte, Cuba, Jamahiriya arabe libyenne et Pakistan.

Les représentants d'Israël et de l'Egypte ont exercé leur droit de réponse à la suite du débat.

La prochaine réunion de la Quatrième Commission aura lieu lundi 16 octobre à 10 heures. Elle entamera l'étude de la question de la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique.

EFFETS DES RAYONNEMENTS IONISANTS

M. HAZAIRIN POHAN (Indonésie) a félicité le Comité scientifique pour son rapport, qui apporte un grand nombre d’informations sur les effets des rayonnements ionisants en ce début de millénaire. Ce document présente les risques de l'exposition aux rayonnements et donne une idée très claire de la diversité de leurs sources. Il présente aussi de nouvelles initiatives pour évaluer les niveaux de radiation et leurs effets. Le représentant a rappelé que de nouvelles informations sont disponibles sur les tests nucléaires auxquels procèdent encore certains pays. A cet égard, il a rappelé que la communauté internationale espère que ces pays vont arrêter de mener de telles activités dans un avenir proche. Dans un monde qui dépend de plus en plus de l'énergie nucléaire, a-t-il poursuivi, il semble qu'il faille créer des normes de sûreté sur la base du partage des informations dans le domaine de l'énergie nucléaire. Il a exprimé l'espoir que le Comité scientifique et l'AIEA joueront des rôles complémentaires à l'avenir. Le représentant a mis l'accent sur l'aspect essentiel du rôle du Comité en matière de diffusion des informations et a déclaré que son pays continuera d’appuyer ses activités.

M. SADAR BALVINDER SINGH BHUNDAR (Inde) a indiqué que sa délégation est co- auteur de la résolution sur les effets des rayonnements ionisants. Il s’est félicité du rapport 2000 du Comité scientifique qui examine de manière très professionnelle les problèmes liés aux rayonnements ionisants. L’Inde partage les préoccupations du Comité scientifique quant aux expositions aux rayonnements et à leurs effets possibles sur la santé. Il s’est également félicité de l’évaluation faite par le Comité au sujet de l’exposition aux rayonnements à des fins médicales, celle-ci ne représentant qu’un sixième des expositions naturelles. Cette évaluation témoigne d’une meilleure culture de travail et de conformité aux règles des programmes d’énergie nucléaire dans les différents pays. L’Inde se félicite également des efforts entrepris pour mieux comprendre les mécanismes de base des effets des rayonnements sur les systèmes biologiques car il est important de connaître l’impact sur le corps humain de telles doses faibles, notamment dans l’Etat de Kerala sur la côte ouest de l’Inde. Les résultats n’indiquent jusqu’à maintenant aucun effet nocif sur la santé attribuable aux rayonnements. L’Inde partage la préoccupation exprimée par la Commission concernant les fausses informations au sujet du cancer de la thyroïde et des effets sur la santé des conséquences de l’accident de Tchernobyl.

M. WALID A. HAGGAG (Egypte) a félicité le Comité scientifique pour son travail et la publication de son rapport, qui est à la base de tous les travaux des institutions et organismes nationaux et internationaux en ce qui concerne les critères de prévention pour protéger la communauté internationale des effets des rayonnements ionisants. Il a aussi rendu hommage à l'AIEA, à l'OMS et aux autres organismes pour leur coopération dans la publication de ce rapport. Cette étude deviendra une oeuvre de référence pour la communauté internationale et permettra d'étendre la recherche dans ce domaine, et ce, sous la supervision de la communauté internationale scientifique. Elle nous permettra de prendre les mesures nécessaires pour protéger les populations des effets dangereux des rayonnements. M. Haggag a mis l'accent sur les risques qui accompagnent l'utilisation croissante de l'énergie atomique, en expliquant qu 'il convient à cet égard de continuer les études sur ces rayonnements pour évaluer les mesures de prévention et de sécurité qu'il convient de prendre. Il s'est félicité de l’attention portée par le Comité aux dosages qui sont la conséquence des explosions nucléaires dans l'atmosphère et qui sont les sources les plus importantes de rayonnement. Il a engagé le Comité scientifique a continué dans ce domaine pour évaluer les niveaux de rayonnements sur les populations dans les régions où des explosions ont eu lieu. Il a expliqué que les techniques nucléaires utilisées à des fins pacifiques peuvent être utiles à toutes les populations du monde, dans les domaines médical et industriel, insistant sur l'importance des transferts de technologie dans ce domaine en direction des pays en développement. Il a déclaré que dans le cadre de l'effort de l'Egypte pour établir une zone dénucléarisée dans sa région, il est faut que toutes les installations nucléaires de la région soient soumises au contrôle de l'AIEA. A cet égard, des risques pèsent sur la population de la région en raison de la présence d'une centrale nucléaire dans le désert israélien qui n'est ni soumise au contrôle international ni à celui de l'AIEA.

M. CARLOS SUANES FELXAS (Cuba) s’est félicité du rapport du Comité scientifique et a indiqué que le Comité a joué un rôle important en fournissant des informations, sur les effets des rayonnements ionisants sur la santé et l’environnement, en particulier pour les pays en développement. Il a rendu hommage aux relations de coopération du Comité avec les organisations internationales concernées, notamment l’Organisation mondiale de la santé et l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’appui au Comité bénéficiera à toute l’humanité, a-t-il ajouté. L’énergie nucléaire a permis de faire face à la demande croissante d’énergie dans le monde et ses retombées pratiques dans l’industrie et dans l’agriculture sont très importantes. C’est dans ce sens que les transferts de technologies prennent tout leur sens , a-t-il estimé expliquant qu’un monde de plus en plus mondialisé ne sera pas viable sans une volonté des Etats qui possèdent les technologies de participer à leur transfert dans les pays en développement. A ces Etats incombe la responsabilité de premier chef de mettre en oeuvre les transferts de technologies, a-t-il déclaré. Bien que non partie au Traité de non prolifération, Cuba a soumis toutes ses installations nucléaires à des accords de garanties avec l’AIE. Cuba continuera à développer son programme nucléaire à des fins pacifiques de manière transparente. Concernant la déclaration du Béla rus, le représentant a informé le Comité que Cuba a porté assistance à plusieurs enfants exposés lors de l’accident de Tchernobyl et atteints du cancer de la thyroïde.

La communauté internationale doit coopérer afin de garantir l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Il n’y pas d’alternative au désarmement nucléaire complet et pas d’autre solution que la coopération, a-t-il conclu.

M. SIFAW V. HAFIANA (Jamahiriya arabe libyenne) a expliqué que la Libye accorde une grande importance à la pollution nucléaire qui peut présenter de graves dangers pour les populations. A cet égard, il s'est dit gravement préoccupé de l'augmentation des niveaux de rayonnements dans la région arabe. Il a appelé les responsables de ces rayonnements à prendre les dispositions nécessaires pour que cette tendance s'inverse. Il a déclaré que les Israéliens disposent dans la région d'installations et d'armes nucléaires, mais continuent de refuser de les soumettre au contrôle de l'AIEA, tout comme ils refusent de donner des informations sur les émissions qui émanent de leurs installations et qui peuvent avoir de graves conséquences dans la région. Il a appelé la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour faire en sorte qu'Israël soumette ses installations à l'AIEA. Il a exprimé l'espoir que les efforts régionaux et internationaux se concentrent sur l'utilisation des techniques nucléaires à des fins pacifiques. A cet égard, a-t-il poursuivi, il convient de mettre en place un échange de technologies entre tous les pays, pour partager les fruits de la recherches sur les rayonnements et en prévenir les dangers. Il a appelé les puissances nucléaires à cesser de créer des ogives nucléaires, estimant qu'il convient d'imputer aux pays qui enterrent les essais de leurs installations nucléaires militaires les niveaux de rayonnements qui en découlent. Il a appelé les puissances nucléaires à cesser les recherches dans le domaine nucléaire à des fins militaires. Enfin, le représentant a félicité le Comité pour son rapport enrichissant, l'engageant à continuer de travailler dans la même voie.

M. BURINAGE ISLAM (Pakistan) a indiqué qu’il incombe à la communauté internationale de partager les ressources et les informations dans tous les secteurs de la recherche moderne, y compris les effets des rayonnements ionisants. La délégation du Pakistan est satisfaite des progrès, dont témoigne le rapport, dans les secteurs de la collecte d’informations sur les effets des rayonnements ionisants et sur leurs effets sur l’homme et l’environnement en particulier. Un chemin a été frayé, c’est ce qui est essentiel, a-t-il déclaré. Le rapport tire les premières conclusions de ses premières évaluations scientifiques. Le Comité réagit aux nouveaux défis par de nouvelles initiatives pour l’évaluation des sources et effets des rayonnements. Les Etats en bénéficient pour la création de normes de protection et de sécurité aux irradiations. La recherche scientifique vise à minimiser les effets des irradiations. Nous sommes préoccupés par l’exposition artificielle, quelle soit professionnelle et médicale. L’utilisation des rayons à des fins médicales équivaut à 50% de l’exposition naturelle. Elle est la source la plus grande créée par l’homme. Les avantages des recherches scientifiques devraient être partagés par tous les Etats Membres et des mesures doivent être prises pour minimiser les effets nocifs de l’exposition à ces rayonnements. Concernant l’accident de Tchernobyl, le Comité a constaté 1800 cas de cancer de la thyroïde chez les enfants exposés au moment de l’accident mais il a indiqué qu’il n’y a pas de preuve d’autres effets sur la santé. Des évaluations devront être poursuivies, a-t-il ajouté. A cet égard, nous attendons le rapport de 2001 du Comité sur les effets héréditaires des rayonnements, a-t-il conclu.

Droits de réponse

Le représentant d'Israël, répondant aux représentants de la Jamahiriya arabe libyenne et de l'Egypte, qui ont insinué que les installations nucléaires israéliennes menaçaient la région, a rappelé que ces dernières années, différents pays, dont l'Egypte, ont accusé les installations nucléaires israéliennes de polluer la région et notamment l'eau qui arrive en Egypte. Il a expliqué que géographiquement ce phénomène était impossible. Il a indiqué qu'Israël veille à ce que la sécurité de ses installations soit la plus grande possible pour le bien- être des populations de sa région et la sienne en particulier. Pour cela, il existe des contrôles très rigoureux, tels que le Conseil de sécurité interne et externe. Il a fait observer qu'il existe un réacteur de recherche égyptien qui est nettement plus ancien et plus vieux que celui d'Israël. Il a estimé que la question de la prolifération nucléaire doit être examinée en Première Commission et non en Quatrième Commission.

Le représentant de l'Egypte, indiquant qu'il ne voulait pas entamer un débat qui trouve sa place dans d'autres instances, a expliqué que sa déclaration ne contient pas de nouvelles informations en ce qui concerne le réacteur israélien. Il a renvoyé le délégué israélien à un certain nombre de résolutions internationales et de textes, et notamment à la résolution adoptée chaque année par la Première Commission et l'Assemblée générale sur le risque de prolifération nucléaire au Moyen-Orient, par laquelle l'Assemblée demande au seul Etat de la région qui n'est pas partie au TNP d'y adhérer et de placer ses installations sous le contrôle de l'AIEA. Le représentant a également fait référence au document final de la Conférence du TNP de l'an 2000, qui a eu lieu à New York, qui reconnaît l'importance de l'accession d'Israël au Traité de non-prolifération. Il a indiqué que lors de sa déclaration, il voulait simplement appeler tous les pays de la région et en particulier Israël à se plier aux normes internationales.

APPLICATION DE LA DECLARATION SUR L’OCTROI DE L’INDEPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX

Question des territoires non autonomes d’Anguilla, des Bermudes, de Guam, des îles Caïmanes, des îles Turques et Caïques, des îles Vierges américaines, des îles Vierges britanniques, de Montserrat, de Pitcairn, de Sainte-Hélène et des Samoa américaines

Aux termes du projet de résolution (A/C.4/55/L.5) sur la question des territoires non autonomes d’Anguilla, des Bermudes, de Guam, des îles Caïmanes, des îles Turques et Caïques, des îles Vierges américaines, des îles Vierges britanniques, de Montserrat, de Pitcairn, de Sainte-Hélène et des Samoa américaines présenté par la Papouasie Nouvelle Guinée et adopté sans vote, l’Assemblée générale noterait avec préoccupation que le Plan d’action en vue de la Décennie internationale pour l’élimination du colonialisme ne pourra être achevé avant l’an 2000. Elle demanderait aux Puissances administrantes d'engager un dialogue constructif avec le Comité spécial avant la cinquante-sixième session de l'Assemblée générale afin d'élaborer un cadre pour l'application des dispositions de l'Article 73 de la Charte et de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux au-delà de l'an 2000. Elle exhorterait les Etats Membres à participer aux efforts déployés par l’Organisation des Nations Unies pour que le monde du XXIème siècle soit libéré du colonialisme. L'Assemblée générale prendrait acte des déclarations des représentants élus des territoires concernés, dans lesquelles ils soulignent leur volonté de participer à tous les efforts internationaux visant à prévenir l'usage abusif du système financier international et de promouvoir des cadres réglementaires, assortis de procédures d'agrément très sélectives, des pratiques énergiques de contrôle et de solides systèmes de lutte contre le blanchiment d'argent. Elle préconiserait un dialogue renforcé et constructif entre l'Organisation de coopération et de développement économiques et les gouvernements territoriaux concernés en vue d'introduire les changements nécessaires pour satisfaire aux normes de transparence et d'échange d'informations les plus exigeantes afin de faciliter le retrait de ces territoires de la liste des juridictions classées comme paradis fiscaux, et demanderait aux puissances administrantes respectives d'aider ces territoires non autonomes à résoudre ce problème.

Pour ce qui est des Samoa américaines, l’Assemblée générale inviterait la Puissance administrante à continuer, en coopération avec le gouvernement du territoire, de promouvoir le développement économique et social du territoire, notamment en prenant des mesures en vue de reconstituer les capacités de gestion financière et de permettre au gouvernement du territoire de mieux s'acquitter de ses autres fonctions. Elle se féliciterait de ce que le Gouverneur des Samoa américaines l'ait invité à envoyer une mission de visite dans le territoire.

Concernant Anguilla, l’Assemblée générale inviterait la Puissance administrante et tous les Etats, organisations et organismes des Nations Unies, à continuer d'aider le territoire dans le domaine du développement économique et social. Elle se féliciterait du cadre de coopération de pays établi par le Programme des Nations Unies pour le développement pour la période 1997-1999 qui est en cours. Elle se féliciterait en outre que la Banque de développement des Caraïbes ait estimé dans son rapport de 1999 sur le territoire l'économie s'est redressée pour atteindre un taux de croissance de 6% en 1999.

Au sujet des Bermudes, l’Assemblée générale demanderait à la Puissance administrante d'élaborer, en consultation avec le gouvernement du territoire, des programmes de développement visant expressément à atténuer les effets de la fermeture de certaines bases et installations militaires sur l'économie, la société et l'environnement du territoire.

Pour ce qui est des îles Vierges britanniques, l’Assemblée générale demanderait à la Puissance administrante, aux institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies, ainsi qu'à toutes les institutions financières de continuer à apporter leur concours au développement socioéconomique et à la mise en valeur des ressources humaines du territoire, compte tenu de la vulnérabilité de celui-ci face aux facteurs externes. Elle se féliciterait de l'évaluation que la Banque de développement des caraïbes a donné dans son rapport de 1999 selon laquelle le territoire connaît un essor soutenu du secteur des services financiers et de l'industrie du tourisme, et se félicite aussi de l'octroi au territoire de 21,1 millions de dollars des Etats-Unis par la Banque de développement des Caraïbes au titre de l'assistance technique, dont 19,9 millions de dollars au titre de contribution au financement de l'aéroport de Beef Island.

En qui concerne les îles Caïmanes, l’Assemblée générale engagerait la Puissance administrante et le gouvernement du territoire à poursuivre leur coopération en vue de lutter contre les problèmes liés au blanchiment de l'argent, au transfert illicite de fonds et aux activités frauduleuses connexes contre le trafic de drogues. Elle prierait la Puissance administrante, agissant en consultation avec le gouvernement du territoire, de continuer à faciliter l'expansion du programme en cours qui vise à offrir des emplois aux autochtones, en particulier aux postes de commande. Elle se féliciterait de la mise en oeuvre du Cadre de coopération de pays du PNUD.

Pour ce qui est de Guam, l’Assemblée générale inviterait la Puissance administrante à travailler avec la Commission guamienne de décolonisation en faveur de l'exercice par le peuple chamorro du droit à l'autodétermination afin de faciliter la décolonisation de Guam. Elle prierait la Puissance administrante de continuer de transférer des terres au propriétaire d’origine du territoire; de continuer à reconnaître et respecter les droits politiques et l'identité culturelle et ethnique du peuple chamorro; et de prendre toutes les mesures nécessaires pour tenir compte des préoccupations du gouvernement du territoire concernant la question de l'immigration.

Concernant Montserrat, l’Assemblée générale inviterait la Puissance administrante, les institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies, ainsi que les organisations régionales et autres à fournir d'urgence une aide au territoire pour atténuer les effets de l'éruption volcanique.

Dans le cas de Pitcairn, l’Assemblée générale prierait la Puissance administrante de continuer de contribuer à l'amélioration de la situation de la population du territoire dans les domaines économique, social, éducatif et autres.

Pour ce qui est de Sainte-Hélène, l’Assemblée générale, prenant note avec préoccupation du problème que pose l'augmentation du chômage dans l'île, prierait la Puissance administrante et les organisations régionales et internationales compétentes de continuer de soutenir l'action menée par le gouvernement du territoire en faveur du développement socio-économique.

Au sujet des îles Turques et Caïques, l’Assemblée générale demanderait à la Puissance administrante et au Gouvernement du territoire de continuer de coopérer en vue d'obvier aux problèmes liés au blanchiment de l'argent, à la contrebande de fonds et autres délits connexes, ainsi qu'au trafic de drogues. Elle accueillerait avec satisfaction le premier cadre de coopération de pays approuvé par le PNUD pour 1998-2002 qui devrait, entre autres, faciliter l'élaboration d'un plan national de développement intégré.

Pour ce qui est des îles Vierges américaines, l’Assemblée générale se déclarerait préoccupée par le fait que le gouvernement territorial est confronté à de graves problèmes budgétaires. Elle se féliciterait des mesures prises par le gouvernement nouvellement élu du territoire de faire face à la crise notamment l'adoption d'un plan financier stratégique quinquennal et demanderait à la Puissance administrante de fournir toute l'assistance requise pour atténuer la crise financière, notamment par des mesures d'allègement de la dette correspondant à des montants empruntés.

Déclarations

M. PETER DONIGI (Papouasie-Nouvelle-Guinée) au nom des membres du Comité des 24, a remercié les délégations de l’Union européenne et de l’OCDE pour leur collaboration sur ce texte. Le Comité des 24 a noté que l’OCDE a créé un mécanisme de dialogue pour améliorer la supervision des mécanismes financiers internationaux qui devrait être initié d’ici à juillet 2001, a-t-il précisé. A cet effet, le Comité demande aux Puissances administrantes d’aider les territoires non autonomes à y participer. Nous remercions les délégations pour leur collaboration et espérons que la résolution sera adoptée par consensus, a-t-il conclu.

Le représentant du Pakistan a regretté de n’avoir pas été présent à la séance de la Commission qui s’est tenue le 3 octobre à laquelle la Commission a procédé à l’adoption des projets de résolution sur les questions de décolonisation. Si sa délégation avait été présente, elle aurait voté en faveur des projets de résolution relatifs aux activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes ; à l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées; aux renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués en vertu de l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte des Nations Unies; aux moyens d’études offerts aux populations des territoires non autonomes. Concernant le vote séparé sur la résolution concernant les activités économiques, sa délégation aurait voté contre. Elle se serait associée au consensus sur les projets de résolution concernant la question du Sahara occidental, la question de Nouvelle-Calédonie et la question des Tokélaou. Elle se serait également associée au consensus sur les décisions relatives aux activités militaires des puissances coloniales et aux dispositions à caractère militaire prises par elles dans les territoires sous leur administration, et à la question de Gibraltar.

Le représentant du Qatar a indiqué que si sa délégation avait été présente le 3 octobre dernier, elle aurait voté en faveur des projets de résolution sur les renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués en vertu de l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte des Nations Unies; sur les activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes; et sur les moyens d’études offerts aux populations des territoires non autonomes. Sa délégation aurait également voté en faveur du projet de décision relatif aux activités militaires des puissances coloniales et dispositions à caractère militaire prises par elles dans les territoires sous leur administration.

Sa délégation aurait voté contre lors du vote séparé sur le paragraphe 7 du projet de résolution concernant les activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes. Il a demandé au Secrétariat de consigner la position du Qatar dans le rapport à l’Assemblée générale.

Le représentant de la République arabe syrienne a salué les efforts du Président du Comité des 24. Il a indiqué que le Comité spécial a fait preuve de souplesse dans ses relations avec les Puissances adminitrantes et a accepté l’insertion des amendements proposés. Il a salué la coopération de certaines Puissances administrantes et a estimé que la coopération ne devrait pas se faire de manière unilatérale. A cet égard, il a déclaré qu’il attend une réciprocité de la part des Puissances administrantes qui n’ont pas encore fait montre de collaboration constructive avec le Comité dans la réalisation de l’objectif qui consiste à mettre un terme au colonialisme.

Le représentant de la République de Corée a indiqué que si sa délégation avait participé au vote le 3 octobre, elle aurait voté en faveur des projets de résolution relatifs aux renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiquées en vertu de l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte des Nations Unies ; aux activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des populations des territoires non autonomes. Elle aurait voté contre le projet de décision relatif aux activités militaires des puissances coloniales et aux dispositions de caractère militaire prises par elles dans les territoires sous leur administration. Elle se serait abstenue sur le projet de résolution relatif à l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les agences spécialisées. Elle aurait enfin appuyé le consensus sur les projets de résolution sur la question du Sahara occidental, la question de la Nouvelle-Calédonie et la question de Gibraltar.

Le représentant de la Jamahiriya arabe libyenne a indiqué que concernant le vote séparé sur la partie 7 du projet de résolution du point 89 de l'ordre du jour, sur les activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes, sa délégation a voté contre et que cela n'a pas été consigné correctement dans les documents publiés à la suite de cette séance, à savoir celle du 3 octobre dernier.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.