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AG/AB/585

LA CINQUIEME COMMISSION RECOMMANDE A L'ASSEMBLEE GENERALE D'EXAMINER TOUS LES ANS LES RAPPORTS ANNUELS DU CORPS COMMUN D'INSPECTION

2 octobre 2000


Communiqué de Presse
AG/AB/585


LA CINQUIEME COMMISSION RECOMMANDE A L’ASSEMBLEE GENERALE D’EXAMINER TOUS LES ANS LES RAPPORTS ANNUELS DU CORPS COMMUN D’INSPECTION

20001002

Elle l’informe que la tenue d’une session extraordinaire sur le VIH/sida entraînerait des dépenses supplémentaires d’environ 1,6 millions de dollars

La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a adopté, cet après-midi, un projet de résolution relatif aux rapports du Corps commun d’inspection par lequel l’Assemblée générale déciderait d’examiner les rapports annuels du Corps commun tous les ans. Elle soulignerait qu’il importe aussi que toutes les organisations participantes les examinent sans retard. Par ailleurs, le Corps commun serait invité à poursuivre sa coopération avec les autres organes de contrôle des Nations Unies et autres organisations participantes, dans le but de mieux coordonner leurs activités et de partager les meilleures pratiques. Les représentants de la République arabe syrienne et de Cuba ont expliqué leur position sur ce texte.

Un projet de décision a également été adopté sans vote, par lequel la Commission informe l'Assemblée générale que l'adoption d'une résolution proposant de convoquer, avant la fin de la cinquante-sixième session, une session extraordinaire sur le VIH/sida pourrait entraîner un montant de 1 628 900 dollars en sus des ressources approuvées dans le budget-programme 2000-2001. Le représentant des Etats-Unis a expliqué sa position.

En revanche, la Commission a décidé de ne pas prendre, à ce stade, de décision concernant les incidences sur le budget programme de la résolution A/C.5/54/L.83, par laquelle l'Assemblée générale autoriserait le Comité des conférences à tenir sa session de fond de 2000 à Nairobi et financerait le déplacement d'un représentant de chacun des Etats Membres du Comité.

La Commission a, en outre, entamé l’examen du plan des conférences. Elle était saisie pour cela du rapport annuel du Comité des conférences, dont les conclusions ont été présentées par sa Présidente, Mme Valéria Maria Gonzalez Posse, ainsi que de plusieurs rapports relatifs à l’amélioration de l’utilisation des services de conférences à Nairobi, la prestation de services de conférence aux principaux groupes régionaux, et à l’interprétation à distance. Pour 1999, le Comité des conférences indique que le coefficient global d’utilisation des services de conférence, tous lieux d’affectation confondus, a été supérieur à 80%, une amélioration par rapport à l’année précédente. En revanche, il note que les règles applicables à la longueur des

documents ne sont toujours pas respectées ce qui entraîne des retards dans leur publication. Le Secrétaire général adjoint aux affaires de l’Assemblée générale et aux services de conférence, M. Jin Yongjian, a estimé qu’après 3 ans, la fusion des services de l’Assemblée générale et des services de conférence, portait d’ores et déjà ses fruits, des services ayant pu être fournis à un nombre sans précédent d’événements, parmi lesquels le Sommet du millénaire. Pour répondre au calendrier des conférences de 2001, déjà très chargé, son Département s’attache à renforcer la coordination ainsi que la qualité des services fournis. Le Secrétariat faisant de son mieux pour satisfaire toutes les demandes, les Etats Membres devraient de leur côté soutenir ces efforts en s’efforçant de planifier leurs besoins et de restreindre, autant que faire se peut, le nombre des demandes de services. Les rapports du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires sur ce point ont été présentés par son Président, M. Conrad Mselle.

La représentante des Etats-Unis a fait remarquer que l’efficacité des services de conférence incombe en premier lieu et avant toute chose aux Etats Membres de l’Organisation, et non au Secrétariat. Le problème est que jusqu’à présent les Etats Membres refusent les innovations technologiques, telles que l’interprétation à distance. Ils devraient par ailleurs s’imposer des limites et une discipline quant aux services de conférence qu’ils demandent car le Secrétariat ne sera jamais en mesure de satisfaire toutes leurs demandes. En réalité, le seul élément qui fait défaut est un ensemble clair de priorités et c’est ce que, selon la représentante, la Commission doit s’attacher à fournir cette année.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole sur ce point : France (au nom de l’Union européenne et des Etats associés), Nigéria (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Bangladesh et Etats-Unis.

Lors de sa prochaine réunion, mardi 3 octobre à 10 heures, la Commission tiendra un débat général sur le barème des quotes-parts pour la répartition des dépenses des activités de maintien de la paix, point nouvellement inscrit cette année à l’ordre du jour.

Plan des conférences (point 121)

Documentation

Au titre de ce point de l'ordre du jour, la Cinquième Commission est notamment saisie du rapport du Comité des conférences pour 2000 (A/55/32). Il y est indiqué que l'Assemblée générale devrait adopter le projet de calendrier des conférences et réunions pour 2001 tout en autorisant le Comité à le modifier en fonction des mesures et décisions prises lors de la cinquante-quatrième session. Le Comité y recommande aussi que, lors de l'établissement de ce calendrier, on cherche à éviter que les périodes de pointe coïncident dans les différents lieux d'affectation. Il prie le Secrétariat d'éviter de programmer à des dates trop rapprochées les réunions d'organes intergouvernementaux tels que le Comité du programme et de la coordination et la Cinquième Commission.

Le Comité prend note avec satisfaction du fait que le coefficient global d'utilisation des services de conférence pour 1999 a été supérieur au seuil de 80%, que le coefficient d'utilisation à Vienne a été de 88% et que la réduction de 3% pour Genève (à 84%) a été contrebalancée par un gain de 2% à New York (soit 79%). Il rappelle que le seuil de 80% est un objectif qui doit être atteint par chaque lieu d'affectation séparément. Le Comité note également que le pourcentage des réunions tenues par les groupes régionaux et autres groupes importants ayant bénéficié de services d'interprétation augmente régulièrement - passant de 81% pour 1997-1998 à 84% pour 1999-2000. Toutefois, il aurait été possible d'obtenir un pourcentage supérieur de demandes satisfaites si l'on avait adopté une approche encore plus souple de la programmation des réunions et si les organes intergouvernementaux s'étaient montrés plus vigilants dans la planification de leurs réunions longtemps à l'avance et avaient, selon les possibilités, libéré des services inutilisés. Le Comité exhorte donc de nouveau les organes intergouvernementaux à ne ménager aucun effort au stade de la planification pour tenir compte des réunions des groupes régionaux et autres groupes importants d'Etats Membres. Par ailleurs, le Comité prend note avec satisfaction du fait que la création d'un service d'interprétation permanent à Nairobi ouvre d'intéressantes perspectives. Il encourage les efforts visant à promouvoir une approche plus coordonnée au sein des services de conférence en vue de fournir plus efficacement et de façon plus rentable des services depuis tous les lieux d'affectation. Il se félicite notamment de l'inclusion de la vidéoconférence en tant que partie intégrante de sa session et espère que d'autres conférences similaires se tiendront à l'avenir. Il prie le Secrétaire général de présenter dès que possible à l'Assemblée générale un rapport d'ensemble analysant les problèmes qui se posent concernant le recrutement dans les services linguistiques à tous les lieux d'affectation et proposant des mesures pour les résoudre. Le Comité demande instamment au Secrétaire général d'appliquer le système d'incitations pour attirer le personnel linguistique dans les lieux d'affectation où les taux de vacance de postes sont élevés.

S'agissant des questions relatives à la documentation et aux publications, le Comité fait siennes les six projets de proposition présentés par le Secrétariat dans la note A/AC.172/2000/6. Il recommande à l'Assemblée générale de les présenter sous forme de recommandation aux organes intergouvernementaux. Constatant que les règles applicables à la longueur tant des documents des organes intergouvernementaux que de ceux du Secrétariat ne sont encore que partiellement respectées, le Comité estime qu'il faut en priorité porter les efforts sur les documents dont la longueur est soumise à une limite impérative ou recommandée, puisqu'ils représentent 50% du nombre total de documents publiés et près de 80% du volume global.

Dans son rapport, le Comité réaffirme par ailleurs que l'introduction de l'interprétation à distance n'a pas pour but de remplacer les systèmes traditionnels d'interprétation sans l'assentiment exprès de l'Assemblée générale. Il demande que les futurs rapports sur la question comprennent une analyse du coût de chacun des systèmes proposés et de son effet sur les conditions de travail des interprètes. Il recommande aussi que l'interprétation à distance ne soit pas limitée à des lieux d'affectation particuliers et que chaque lieu d'affectation puisse être considéré à la fois comme bénéficiaire et comme fournisseur de ce service.

Pour ce qui est des techniques de l'information, le Comité note qu'il est devenu nécessaire de considérer l'activité Internet comme faisant partie intégrante du programme de travail de l'Organisation. Il est indispensable au développement, à la mise à jour et à l'enrichissement dans toutes les langues des sites Web que chaque bureau générateur de contenu soit accessible sur les sites Web dans le cadre de son activité de programme ordinaire, et établisse son budget en conséquence.

Dans son rapport sur la prestation de services d'interprétation aux réunions des groupes régionaux et autres groupes importants d'Etats Membres (A/55/182), le Secrétaire général rappelle que des services d'interprétation sont fournis aux réunions tenues par des groupes régionaux et autres groupes importants dans la limite des ressources disponibles, c'est-à-dire lorsque les ressources existantes ne sont pas utilisées en raison de l'annulation de réunions d'organes inscrites au calendrier. Pour la période du 1er juillet 1999 au 30 juin 2000, les demandes de services de conférence pour des réunions de groupes régionaux et autres groupes importants d'Etats Membres ont été satisfaites à 100% à Genève et à 84% à New York. Le taux de satisfaction des demandes est passé de 81% pour la période 1997-1998 à 84% pour la période en cours, soit juillet 1999-juin 2000, alors que la hausse du nombre de demandes de services de conférences en dehors de l'horaire habituel des réunions s'est poursuivie et a compris des demandes de services d'interprétation. On pourrait encore améliorer ces pourcentages si l'on adoptait une approche plus souple de la programmation des réunions, et si les organisations intergouvernementales programmaient leurs réunions très à l'avance et, dans toute la mesure du possible, rendaient les services disponibles lorsqu'elles n'en avaient pas besoin. Ce dernier facteur est le meilleur moyen d'utiliser les ressources de la façon la plus rationnelle.

Le rapport A/55/430 du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) porte sur trois questions : la prestation de services d'interprétation aux réunions des groupes régionaux et autres groupes d'Etats Membres ; l'amélioration de l'utilisation des installations de conférence à l'Office des Nations Unies à Nairobi ; et l'interprétation à distance.

S'agissant de la première question, le CCQAB note qu'il y a eu une amélioration dans la prestation des services d'interprétations aux réunions des groupes régionaux par rapport à la période 1997-1998, le taux passant de 81% à 84%. Le Comité consultatif a appris que, si le Secrétariat ne prévoit pas de budget particulier pour ces réunions, les demandes de ressources sont néanmoins fondées sur l'expérience passée, compte tenu donc des données relatives aux réunions des groupes régionaux et autres groupes importants d'Etats. Les ressources nécessaires pour la prestation de services d'interprétation pour lesdites réunions sont ainsi prises en compte dans le projet de budget. Parmi les difficultés survenues pour satisfaire à toutes les demandes, le CCQAB a été informé que les ressources demandées au titre du personnel temporaire ont été réduites en fonction de l'expérience de l'exercice biennal précédent. A ce propos, le Comité rappelle qu'il faut analyser les diminutions proposées au titre du personnel temporaire pour les réunions à la lumière des problèmes chroniques manifestes qui ont trait au niveau et à la qualité d'un certain nombre de services comme la traduction, l'interprétation et la publication sans retard des documents officiels. De l'avis du CCQAB, la question du personnel temporaire serait à voir à l'occasion de l'établissement du projet de budget- programme pour l'exercice biennal 2002-2003.

En ce qui concerne l'amélioration de l'utilisation des installations de conférence à l'Office des Nations Unies à Nairobi, le Comité consultatif note que, de l'avis du Secrétaire général, la décision de créer un service d'interprétation permanent à Nairobi aura un impact formidable sur les activités de réunions. Ayant demandé de quelle façon l'Office de Nairobi envisageait d'utiliser l'équipe d'interprètes de manière optimale, le Comité a été informé que différentes possibilités étaient examinées concernant l'utilisation des services d'interprétation pendant les périodes où ils n'assurent pas le service des réunions se tenant à l'Office. On envisage ainsi la prestation de services d'interprétation à d'autres bureaux régionaux des Nations Unies, comme la CEA, la CESAP et la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), où il n'existe pas de service permanent d'interprètes; l'utilisation d'interprètes pour des travaux de traduction; et la téléinterprétation depuis Nairobi, une fois que les moyens techniques seraient mis en place. Il a également été précisé au CCQAB que la mise en place du service d'interprétation permanent était à un stade avancé et serait achevée d'ici à janvier 2001.

Pour ce qui est, en dernier lieu, de l'interprétation à distance, le Comité consultatif regrette que l'expérience consistant à faire assurer par les services de Genève l'interprétation à distance, en six langues, de toute la session d'un organe intergouvernemental se tenant à Nairobi, n'ait pas eu lieu pour des raisons techniques. Il pris instamment le Secrétariat de donner dès que possible des éclaircissements sur les problèmes techniques rencontrés.

Le rapport du Secrétaire général (A/55/259) rend compte des premiers résultats des décisions de l'Assemblée générale, en matière de politique générale ainsi que de création d'un service d'interprétation permanent pour améliorer l'utilisation des installations de conférence à l'Office des Nations Unies à Nairobi, et à en faire un centre de conférences et de réunions de l'Organisation. Il y est fait état du nombre de réunions tenues à l'Office en 1999 et en 2000, avec interprétation (254 réunions en 1999) et sans interprétation (354 en 1999). Pour 2000, le taux d'utilisation actuelle de l'interprétation est estimé à 21%. Le rapport présente toutes les réunions devant avoir lieu en 2001, à Nairobi, notamment la 21ème session du Conseil d'administration du PNUE (5-9 février), la 18ème session de la Commission des établissements humains (12-16 février), 17ème session du Groupe intergouvernemental d'experts pour l'étude du changement climatique (4-6 avril).

La création d'un service d'interprétation permanent à Nairobi, qui est actuellement en bonne voie, estime le rapport, aura un impact formidable sur les activités à Nairobi et permettra d'ouvrir à cette ville de nouvelles perspectives.

La note du Secrétariat sur la distribution des documents (A/AC.172/2000/6) contient des projets de propositions visant à améliorer la situation en ce qui concerne la publication en temps voulu des documents d'avant session. Selon une règle réitérée à plusieurs reprises dans des résolutions de l'Assemblée générale, les documents doivent être publiés conformément à la règle des six semaines concernant leur distribution simultanée dans les six langues officielles de l'Organisation.

Parmi les six propositions avancées, deux peuvent être mises en oeuvre par le Secrétariat. Il est ainsi suggéré que trois mois avant l'ouverture de la session de l'Assemblée générale, une réunion de planification ou un échange de communications équivalent ait lieu entre le Département organique et le secrétariat assurant son service fonctionnel, d'une part, et des représentants du Département des affaires de l'Assemblée générale et des services de conférence, d'autre part. Par ailleurs, les départements organiques devraient établir des prévisions concernant le volume de la documentation en voie d'élaboration et seraient tenus, dans la mesure du possible, de faire en sorte que la longueur des documents qu'ils soumettent soit conforme aux prévisions établies au départ.

Les quatre propositions restantes appellent des mesures de la part des organes intergouvernementaux. Il s'agit tout d'abord de minimiser l'impact négatif que les documents soumis tardivement par un organe intergouvernemental ont sur la publication en temps voulu des documents d'autres organes. Pour cela, le traitement des documents soumis tardivement devrait impliquer le report du traitement d'autres documents soumis par le même département pour examen par celui-ci. De plus, les organes intergouvernementaux devraient revoir leurs cycles d'établissement des rapports, une périodicité trimestrielle ou semestrielle pouvant se substituer à une périodicité annuelle. Il est aussi proposé que les organes intergouvernementaux envisagent d'autoriser les départements organiques à soumettre des additifs pour permettre l'actualisation des informations, même si toutes les informations pertinentes ne sont pas disponibles. Enfin, les secrétariats et bureaux non organiques assurant le service fonctionnel des organes intergouvernementaux dans le cadre de la préparation de leurs sessions pourraient envisager lorsqu'ils examinent l'état de la documentation et que des documents sont soumis tardivement de manière itérative, d'adapter le programme de travail proposé et, le cas échéant, de revoir l'agencement de l'ordre du jour et de retarder ou reporter l'examen de certains points ou documents.

Le Secrétariat recommande qu'en s'appuyant sur les projets de propositions énoncés ci-dessus, l'on formule des recommandations plus approfondies et plus fouillées dont l'application pourrait aider les organes intergouvernementaux à rationaliser leur calendrier de réunions de manière à permettre aux services de conférence de traiter les documents et de les distribuer en temps voulu pour qu'ils puissent être examinés comme prévu.

Dans son rapport sur l'utilisation des centres de conférences des Nations Unies à Bangkok et Addis-Abeba (A/55/410), le Secrétaire général indique qu'au- delà de l'usage qui en est fait pour répondre aux besoins de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) en matière de conférences, les installations de Bangkok et d'Addis-Abeba n'ont pas été plus largement utilisées. Il existe diverses raisons à cela : incertitude quant à l'utilisation appropriée de ces locaux, notamment comme lieux de réunion pour le secteur privé et des activités ayant un caractère commercial; possibilité très limitée de modifier le lieu des réunions prévues dans le calendrier des conférences de l'ONU; insuffisances des effectifs nécessaires pour assurer la gestion des centres; manque de ressources pour les activités de commercialisation et de promotion; et instabilité régionale. Toutefois, la CESAP et la CEA ont récemment pris des mesures pour mieux doter en personnel et gérer les centres et pour allouer des fonds aux opérations de commercialisation. Des campagnes de promotion sont actuellement lancées au moyen de sites Web, de brochures et vidéos, de visites guidées, de formules forfaitaires, de listes de distributions et de campagnes de commercialisation pour attirer un plus grand nombre d'utilisateurs, essentiellement parmi les organismes des Nations Unies, les organismes nationaux et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, mais aussi les entreprises du secteur privé. Les statistiques de l'utilisation des centres portant sur les 18 derniers mois commencent à faire apparaître une amélioration soutenue.

Dans son rapport relatif à l'interprétation à distance (A/55/134), le Secrétaire général souligne que toutes les activités de téléinterprétation déjà entreprises ou prévues sont conformes aux principes posés par l'Assemblée générale. Rien dans les expériences ne devrait compromettre l'aptitude à fournir des services de qualité dans les six langues officielles. L'intérêt financier éventuel de l'interprétation à distance viendrait probablement des économies réalisées sur les frais de voyage et les indemnités journalières de subsistance. De même le projet de plan à moyen terme pour la période 2002-2005 (voir A/55/6) considère l'interprétation à distance comme une solution de remplacement des services fournis sur place. Le rapport indique que les préparatifs de l'expérience "Genève-Nairobi" prévue pour la session du 8 au 12 mai 2000 de la Commission des établissements humains ont dû être suspendus. Parallèlement, en décembre 1999, l'Assemblée générale a décidé qu'un service d'interprétation complet serait créé à Nairobi le 1er janvier 2001. Si une expérience impliquant Nairobi devait être réalisé à l'avenir, elle consisterait sans doute à assurer l'interprétation, à partir de cette ville, d'une réunion ayant lieu à Genève ou à Vienne.

Le rapport du Secrétaire général sur les technologies de l'information (A/54/849) rend compte des mesures prises concernant la parité des six langues officielles pour ce qui est de développer et d'améliorer les sites Web de l'Organisation, d'arrêter la structure définitive de la Section de la technologie de l'information du Département de l'information et d'améliorer et de moderniser les moyens de rechercher et de consulter des documents sur les sites Web de l'Organisation et sur le système à disques optiques, dans tous les lieux d'affectation. Les mesures visent aussi à améliorer l'accès à la page d'accueil de la Division des achats du Bureau des services centraux d'appui du Département de la gestion.

Pour ce qui est des sites Web et questions connexes, le rapport rappelle que la conversion en postes permanents des trois postes d'administrateur au Département de l'information qui ont trait aux sites Web en arabe, en chinois et en russe a été la première allocation de ressources officielle à une activité relative au site Web dans le Département. Des mesures sont prises à l'heure actuelle en vue de procéder officiellement au recrutement d'administrateurs afin de pourvoir ces postes. Une fois ce processus achevé, chacun des sites Web dans les 6 langues officielles aura un administrateur chargé de la gestion et de la coordination du site. La question fondamentale de la création du contenu sur un pied d'égalité dans les 6 langues devra être réexaminée en vue de prendre des décisions concernant les orientations à suivre pour rendre dans toutes les langues officielles les documents non délibératoires et des matériaux d'information. Exiger la parité pour les langues officielles sur les sites Web nécessite de revoir la notion de langue de travail au Secrétariat. Une fois que les matériaux primaires seront créés dans toutes les langues, il sera relativement moins coûteux de les afficher sur le site Web.

Par ailleurs, la page Web de la Division des achats a vu sa visibilité renforcée au moyen de liens vers celle-ci ajoutés aux domaines pertinents du principal site Web de l'ONU. L'accès à cette page est à présent possible depuis les points d'entrée pratiques et logiques sur le principal site de l'ONU.

S'agissant du système à disques optique, un nouveau logiciel de traitement de texte, MS Word, a été introduit pour les 6 langues officielles de l'Organisation. La fréquence d'utilisation de MS Word augmente de jour en jour et la pleine production de nouveaux documents sous MS Word dans toutes les langues sera réalisée au cours des prochaines semaines. Amener toutes les langues au même niveau de développement technologique, outre que cela facilite la consultation, facilitera la conversion de toutes les versions linguistiques des documents en d'autres formats, à savoir PDF et HTML. En outre, le système à disques optiques est actuellement modifié en vue d'opérer en utilisant une technologie plus moderne basée sur des disques magnétiques - plutôt que sur des substrats optiques - et Notes Domino. L'utilisation de ce nouveau système, qui devrait être opérationnel à la fin de 2000, permettra à un nombre beaucoup plus élevé d'utilisateurs qu'à présent d'accéder simultanément aux documents.

Débat général

Mme SARAH AUSSEIL (France), s’exprimant au nom de l’Union européenne et de la Bulgarie, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, de Chypre, de Malte et de la Norvège, a exprimé son approbation pleine et entière des recommandations et observations contenues dans le rapport du Comité des conférences. L’Union européenne réitère l’importance qu’elle attache aux services de conférence, dont la qualité est indispensable à la haute tenue des travaux de l’Organisation. Elle renouvelle son attachement à l’égalité de traitement entre les six langues officielles. L’Union européenne est aussi

favorable à une égalité de traitement entre les différents sièges des Nations Unies. C’est dans cet esprit, qu’un service d’interprétation permanent a été créé à Nairobi. L’Union européenne exprime l’espoir de voir s’intensifier l’utilisation des installations de conférence à Nairobi.

En termes d’établissement du calendrier des conférences, l’Union européenne est favorable à ce que l’on cherche à éviter que les périodes de pointe ne coïncident dans les différents lieux d’affectation. Elle note avec satisfaction que le coefficient d’utilisation des services de conférence pour 1999 est globalement supérieur à 80%. Ce coefficient doit être atteint pour tous les organes et tous les sites du système. L’Union européenne réaffirme par ailleurs que le service des réunions des organes créés par la Charte et des organes délibérants doit être assuré en priorité. Attachant une importance majeure au recrutement et à la carrière du personnel linguistique, l’Union demande instamment au Secrétaire général de mettre en oeuvre le système d’affectations gérées ainsi que celui d’incitation qui ont déjà été établis. Elle attend avec le plus grand intérêt ses rapports sur les problèmes de recrutement et leurs solutions possibles, ainsi que sur le système d’incitation destiné à attirer le personnel linguistique dans les lieux d’affectation à taux de vacance élevés.

En ce qui concerne l’interprétation à distance, l’Union européenne rappelle l’intérêt qu’elle porte à la poursuite des activités dans ce secteur et à l’analyse du coût des systèmes proposés et de leurs effets sur les conditions de travail des interprètes. S’agissant de l’utilisation de nouvelles technologies, l’Union prend note des coûts cachés induits par les projets technologiques et aimerait obtenir des informations supplémentaires à ce sujet. Elle appelle le Secrétariat à développer une stratégie globale en la matière pour l’ensemble des centres de conférence. Concernant les sites Web, leur développement, leur mise à jour et leur enrichissement en plusieurs langues devraient être atteints d’une manière économique et en privilégiant le contenu textuel.

M. HASSAN MOHAMMED HASSAN (Nigéria) a souligné l'importance de fournir des services d'interprétation aux groupes régionaux dans les six langues officielles de l'ONU. Le représentant a indiqué que sa délégation accordait un grand intérêt à la mise en place d'un service permanent d'interprétation à Nairobi et continuerait de suivre attentivement la question. .

M. RIAZ HAMIDULLAH (Bangladesh), abordant la question de l'utilisation des services de conférence, s'est interrogé sur les progrès réalisés dans l'attribution de ressources humaines nécessaires au Bureau des Nations Unies à Nairobi, depuis l'adoption de la résolution de l'année dernière. Soutenant les efforts visant à rendre l'interprétation à distance plus productive, le Bangladesh estime toutefois que ces changements devraient être menés avec précaution et de manière réaliste. Le représentant a estimé qu'aux vues des services qui viennent juste d'être mis en place à Nairobi, il ne serait pas prudent d'envisager dans un futur proche une expérience d'interprétation à distance. En outre, le Bangladesh approuve les six recommandations du Comité des conférences relatives à la distribution des documents. Le représentant a également rappelé que les groupes régionaux n’avaient pas cessé d’avoir besoin

des services de conférences et d'interprétation. Approuvant la recommandation du Comité des conférences relative aux technologies de l'information, il a noté que le site Internet de l'Organisation est un bon exemple de la manière dont ces technologies peuvent être utilisées.

Mme BERYL BENTLEY-ANDERSON Etats-Unis) a déclaré que l’efficacité des services de conférence aux Nations Unies incombe en premier lieu et avant toute chose aux Etats Membres de l’Organisation davantage qu’au Secrétariat. Le problème est que les Etats Membres ne cessent de refuser les innovations technologiques dont les services de conférence tireraient pourtant clairement parti. Ne pas permettre à l’interprétation à distance ou à la téléconférence d’être utilisées aux Nations Unies, c’est ne pas permettre au progrès d’être instauré dans une Organisation qui cherche à être au service du monde. Cette attitude est purement suicidaire, a affirmé la représentante. Tant que l’on ne se penche pas réellement sur les besoins dans ce domaine, les Etats Membres ne peuvent rendre le Secrétariat responsable de ne pas les satisfaire. Certes, il faut du courage pour s’imposer à soi-même des limites et une discipline. Mais ceci est indispensable car le Secrétariat ne pourra jamais satisfaire toutes les demandes des Etats Membres. Il convient aussi de s’attaquer aux demandes irréalistes en matière de services de conférence, a déclaré la représentante. Les Etats Membres doivent donc décider de la limite à ne pas dépasser en ce qui concerne les services de conférence. Cette question doit faire l’objet d’un accord, mais contrairement à ce que l’on croit, pas avec le Secrétariat, mais entre les Etats Membres eux-mêmes. Une telle approche concertée permettrait de plus d’éviter les gaspillages énormes enregistrés, notamment en services d’interprétation, qui sont quasiment aussi importants que les demandes satisfaites. Le Secrétariat doit, parallèlement, fournir toujours davantage de documents au monde extérieur, sous la forme de matériel Internet aussi bien que de publications sur support papier. Est-ce là le véritable rôle du Département des affaires de l’Assemblée générale et des services de conférence ? Non, car son rôle est avant tout de servir les Etats Membres, a fait remarquer la représentante. Les Etats Membres ont peur d’adopter des réformes dans ce domaine car ils ne disposent pas d’un modèle. Pourtant, il existe bel et bien un modèle, à savoir l’expérience passée. En réalité, le seul élément qui fait défaut est un ensemble clair de priorités et c’est ce que la Commission doit s’attacher à fournir cette année.

Budget-programme de l'exercice biennal 2000-2001 (Point 117)

* Incidences sur le budget-programme du projet de résolution A/C.5/54/L.83

Documentation

Le document A/C.5/54/64 présente les incidences sur le budget programme du projet de résolution A/C.5/54/L.83. Par ce projet, l'Assemblée générale déciderait notamment d'autoriser le Comité des conférences à tenir sa session de fond de 2000 à l'Office des Nations Unies à Nairobi et de financer le déplacement de New York à Nairobi d'un représentant de chacun des Etats Membres du Comité. Les dépenses relatives au frais de voyage du personnel (fonctionnaires du secrétariat et du Département des affaires de l'Assemblée générale et des services de conférence, 11 interprètes et un rédacteur de rapport), soit 115 900 dollars, pourraient être imputées aux crédits déjà ouverts au budget-programme de l'exercice biennal 2000-2001. Au cas où l'Assemblée générale adopterait ce projet, il faudrait également engager des dépenses supplémentaires liées au frais de voyage des membres du Comité d'un montant maximum de 146 000 dollars au titre du chapitre 2 du budget-programme du même exercice biennal, sous réserve de l'application des directives régissant l'utilisation et le fonctionnement du fonds de réserve.

Le rapport de la Cinquième Commission (A/54/690/Add.2) rappelle les étapes les plus récentes de l'examen du projet de résolution A/C.5/54/L.83, par lequel l'Assemblée générale déciderait d'autoriser le Comité des conférences à tenir sa session de fond de 2000 à l'Office des Nations Unies à Nairobi et de financer, de New York à Nairobi, le déplacement d'un représentant de chacun des Etats Membres du Comité. Il rappelle notamment qu'à sa séance du 2 juin 2000, la Commission a décidé de reporter, à une date ultérieure, l'examen du projet de résolution en attendant la réception d'un état de ses incidences sur le budget- programme et du rapport du CCQAB sur la question.

Projet de décision oral

A la suite de la présentation orale du rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires, la Cinquième Commission a décidé d'informer l'Assemblée générale qu’ayant été "prise de cours par les événements", il n'y avait plus lieu pour elle, à ce stade, de prendre une décision sur la déclaration du Secrétaire général relative aux incidences sur le budget-programme de la résolution A/C.5/54/L.83, contenue dans le document A/C.5/54/64.

* Incidences sur le budget-programme de la résolution 54/283

Projet de décision

Par un projet de décision (A/C.5/55/L.4) sur les incidences sur le budget- programme de la résolution 54/283 relative à l'examen du problème du virus de l'immunodéficience humaine et du syndrome d'immunodéficience acquise sous tous ses aspects, la Cinquième Commission décide d'informer l'Assemblée générale que, sous réserve des dispositions visant le fonctionnement et l'utilisation du fonds de réserve, l'application de la résolution 54/283 de l'Assemblée générale pourrait exiger un montant de 1 628 900 dollars en sus des ressources approuvées dans le budget-programme 2000-2001, montant qui se répartirait comme suit : 790 000 dollars au chapitre premier, Politique, direction et coordination d'ensemble ; 585 200 dollars au chapitre 26, Information ; et 253 700 dollars au chapitre 27, Gestion et services centraux d'appui.

Explication de position

Le représentant des Etats-Unis a déclaré que son pays soutient fermement l'idée d'une session extraordinaire pour le VIH/Sida. Toutefois, rappelant que certains des détails relatifs aux incidences méritent un complément d'information, il a souhaité qu'une fois les modalités de la session arrêtées, les plans soient plus développés et plus précis. Selon le représentant, des efforts devraient être faits au niveau du Département de l'information pour qu'il lance des projets à plus long terme. Il a signalé les efforts réalisés par l'Ouganda, le Sénégal et la Thaïlande qui ont remporté certains succès dans le domaine de la prévention.

Examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’Organisation des Nations Unies (point 116)

Adoption sans vote d’un projet de résolution

Aux termes d’un projet de résolution sur les rapports du Corps commun d’inspection (A/C.5/55/L.5), l’Assemblée générale soulignerait qu’il importe que toutes les organisations participantes examinent sans retard les rapports du Corps commun d’inspection. L’Assemblée attendrait avec intérêt le rapport concernant les progrès réalisés dans la mise en oeuvre du système de suivi des recommandations. Elle prierait le Secrétaire général de lui présenter le rapport du Comité administratif de coordination sur les propositions budgétaires que le Corps commun d’inspection a faites. Le Corps commun serait aussi invité à poursuivre sa coopération avec les autres organes de contrôle des Nations Unies et à intensifier ses relations avec les organes de contrôle des autres organisations participantes, dans le but de mieux coordonner leurs activités et de partager les meilleures pratiques. L’Assemblée déciderait en outre d’examiner les rapports annuels du Corps commun d’inspection tous les ans.

Explications de position

Le représentant de la République arabe syrienne a indiqué que sa délégation s’était associée au consensus sur ce texte, étant entendu que le paragraphe 6 permettra à l’Assemblée générale de passer en revue la première version du projet de budget-programme présenté par le Corps commun d’inspection.

La représentante de Cuba s’est pour sa part jointe au consensus sur ce texte dans la mesure où l’Assemblée générale y réaffirme sa décision quant à la nécessité de veiller à ce que le CCI demeure l’organe de contrôle externe de tout le système des Nations Unies.

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