En cours au Siège de l'ONU

AG/SHC/465

LA TROISIEME COMMISSION ACHEVE SON DEBAT SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIAL

28 septembre 2000


Communiqué de Presse
AG/SHC/465


LA TROISIEME COMMISSION ACHEVE SON DEBAT SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIAL

20000928

Un environnement favorable, une bonne gouvernance, la solidarité sont les éléments clés du succès du développement social

Terminant cet après-midi son débat sur les questions du développement, y compris celles relatives aux jeunes, aux personnes âgées, aux handicapés et à la famille, la Commission a entendu la plupart des délégations affirmer que le défi majeur consiste à améliorer le bien-être général et à offrir les services sociaux de base aux groupes les plus vulnérables en tenant compte des écueils de la mondialisation.

Le gouvernement du Ghana a estimé que la transparence dans la gestion des affaires publiques est un facteur essentiel à la création d'un environnement favorisant le développement. Haïti pour sa part continue à croire à la solidarité internationale et l'un des domaines où cette solidarité doit se manifester est celui de la dette dont le fardeau constitue un obstacle au progrès social.

La question du vieillissement a de nouveau été abordée par toutes les délégations. Le Maroc, faisant écho à une déclaration de la Malaisie dans le même sens, a déclaré qu’en raison de ses traditions et de sa culture musulmane conférant un rôle et un rang bien spécifiques aux personnes âgées dans la société, le Royaume attache une haute priorité à la question des personnes âgées. L’Equateur a salué la contribution apportée par les représentants de la jeunesse aux travaux de la Commission, estimant cependant, sur un plan plus général, que beaucoup reste à faire pour parvenir à construire une société plus juste. La République de Corée quant à elle a estimé que l'Année internationale des personnes âgées a permis certains succès dont un changement normatif dans la manière dont les personnes âgées sont perçues. Sainte-Lucie, au nom des États de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a expliqué que dans la région comme ailleurs, les familles sont exposées à de fortes pressions.

De son côté, le représentant de l'Iraq a insisté sur le coût social des sanctions qui selon lui sont maintenues injustement contre son pays.

Clôturant le débat, M. John Langmore, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social, a noté que de nombreuses délégations ont insisté afin que l'on mette en oeuvre des stratégies pour garantir l'application des objectifs fixés lors des grandes conférences de l'ONU. M. Langmore s'est félicité de la participation de cinq représentants de la jeunesse aux travaux de la Commission.

(à suivre 1a)

Les représentants des pays suivants ont participé au débat: Ghana; Jamahiriya arabe libyenne; Sainte-Lucie, au nom des pays de la Communauté des Caraïbes; Equateur - dont un représentant de la jeunesse -; Malaisie; République de Corée; Myanmar; Haïti; Pérou; Iraq; et Maroc.

L'observateur de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge a aussi pris la parole, mettant en avant l'importance du volontariat.

La Commission entamera demain, vendredi 29 septembre 2000, à 10 heures, l’examen des questions liées à la Prévention du crime et la justice pénale et au contrôle international des drogues.

DEVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES A LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES AGEES, AUX HANDICAPES ET A LA FAMILLE

SUITE DONNEE A L'ANNEE INTERNATIONALE DES PERSONNES AGEES

Fin du débat général

M. NANA EFFAH-APENTENG (Ghana) a déclaré que les objectifs du développement social tels qu’énoncés dans la Déclaration et le Programme d’action du Sommet social de Copenhague sont loin d’être atteints. la situation sociale, en particulier en Afrique, est alarmante. M. Effah-Apentang souhaite que les engagements pris au sommet de Copenhague soient honorés. La délégation du Ghana a appelé à une réduction de la dette. Le représentant a espéré une réduction de moitié, d’ici à 2015, de la prolifération du VIH-sida.

Le gouvernement du Ghana estime que la transparence dans la gestion des affaires publiques est un facteur essentiel à la création d'un environnement favorisant le développement. C'est dans cette optique que le Gouvernement ghanéen a mis en place un Bureau des fautes graves afin d'éliminer la corruption. En matière de gouvernance, le gouvernement accorde une attention prioritaire à la promotion de la participation de tous aux processus de prise de décisions et de développement par le biais d'assemblées de districts qui constituent les piliers de la décentralisation. Le Ghana estime que l'éducation est l'élément clé de l'autonomisation. Les politiques appliquées en la matière ont permis d'augmenter l'inscription scolaire de 76% en 1994/95 à 78,4% en 1998/99. Pour ce qui est du vieillissement, le représentant a estimé qu’il est nécessaire d’aider les pays en développement pour que ceux-ci relèvent les défis auxquels les personnes âgées sont confrontées.

Par ailleurs, M. Effah-Apenteng a déclaré qu’en plus des migrations rurales qui entraînent une érosion du système traditionnel de soutien aux personnes âgées, la question des réfugiés constitue un sujet de préoccupation au Ghana. Il a ajouté que dans son pays, la famille occupe une place essentielle dans les valeurs de la société. Il a conclu en souhaitant que la communauté internationale accorde le soutien politique nécessaire pour réaliser les objectifs de la 24e Session spéciale de l’Assemblée générale et notamment éliminer au XXIe siècle, la pauvreté et l’exclusion.

MME HANAN KHALID ZOGHBIA (Jamahiriya arabe libyenne) a indiqué que son Gouvernement a dépensé des sommes énormes pour renforcer les infrastructures sociales et a notamment réussi à faire considérablement baisser le taux d'analphabétisme. La représentante a indiqué que son pays a essayé de créer effectivement une société meilleure pour le peuple libyen. Un programme global de réformes agraires a été mis en place pour favoriser le développement rural. Le droit au logement, la défense des droits des handicapés, l'égalité entre les hommes et les femmes ont également fait l'objet de mesures précises. La famille traditionnelle reste le pilier de la société et est protégée par l'Etat, notamment à travers le système de sécurité sociale. Des ressources très importantes ont été mobilisées et des réglementations élaborées afin de renforcer la lutte contre le VIH/Sida.

Cependant, les sanctions économiques imposées à la Jamahiriya arabe libyenne ont entraîné une détérioration de la situation économique et sanitaire dans le pays. L'Afrique dans son ensemble connaît de graves problèmes et il faudrait que les membres de la communauté internationale s'unissent pour rectifier les actions à l'origine de cette situation et ouvrir les marchés internationaux afin d'assurer des débouchés aux produits africains.

MME MICHELLE JOSEPH (Sainte-Lucie) s’exprimant au nom des 14 États de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) qui sont membres des Nations Unies, a déclaré que pour atteindre les objectifs du développement social dans une économie mondialisée, la CARICOM appuie les opinions exprimées par les leaders religieux et spirituels lors de leur Sommet du millénaire sur la paix et leur détermination à promouvoir une distribution équitable des richesses entre les nations, à éradiquer la pauvreté, ainsi que la réduction du fossé qui sépare actuellement les riches des pauvres.

Mme Joseph a par ailleurs affirmé que l’un des problèmes qui affecte le développement social dans les Caraïbes est celui de l'émigration. Dans de nombreux cas, les départs créent des déficits dans les ressources humaines des pays d’origine des émigrants.

Pour ce qui est de la jeunesse, la représentante a rappelé que la CARICOM appuie les efforts de la communauté internationale pour appliquer le Plan d’action pour la jeunesse et estime que la mise en oeuvre de ses objectifs internationaux est critique. IL faut renforcer la participation des jeunes au processus de prise de décisions et leur implication active dans le développement. La CARICOM a établi des mécanismes à cet effet. Dans les Caraïbes, l’éducation est la variable qui a les retombées les plus importantes. Les personnes âgées, qui doivent être considérées comme une ressource pour le développement, doivent être protégées par la société.

Pour ce qui est de la situation des handicapés, Mme Joseph a précisé que la désignation d’un rapporteur spécial des Nations Unies est un effort supplémentaire, notamment pour la promotion des chances égales en vue de l’insertion sociale des handicapés. La CARICOM est prête à contribuer à la mise en marche d’une société pour tous, y compris les handicapés. La CARICOM, a ajouté la représentante, se joint à d’autres États Membres pour dire sa préoccupation pour ce qui est des contributions aux mesures liées à la famille, notant que dans les Caraïbes comme ailleurs, les familles sont exposées à de fortes pressions. Elle a conclu en affirmant que si la communauté internationale veut atteindre les objectifs du Sommet mondial sur le développement social et les engagements réitérés à Genève, cinq ans après la Déclaration de Copenhague, un effort concerté est nécessaire afin que les promesses de la mondialisation soient concrétisées en développement durable profitant à tous les citoyens.

M. MARIO ALEMAN (Equateur) a salué la contribution apportée par les représentants de la jeunesse aux travaux de la Commission. Il a ensuite cédé la parole à M. DIEGO MONSALVE, Représentant de la jeunesse équatorienne, qui a ajouté que les jeunes ont des responsabilités et des droits qu'ils exercent avec conviction et optimisme. Il a estimé que beaucoup reste à faire pour parvenir à construire une société plus juste, et qu'il faut travailler d'arrache-pied pour consolider les "fronts de solidarité" et mettre fin aux nouvelles inégalités surgies avec la mondialisation. Il a insisté sur la nécessité de trouver une solution pour atténuer le poids de la dette externe des pays en développement, y compris des pays très endettés et frappés par des catastrophes naturelles.

En ce qui concerne la convocation de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement en 2002, le représentant a suggéré que la révision du Plan d'action accorde une attention particulière aux pays en développement et aux réalités démographiques et socioéconomiques actuelles. Par ailleurs, le représentant a salué l'installation d'une page web permettant d'accéder à une base de données sur les normes internationales relatives aux personnes handicapées.

MME TUNKU NAZIHAH TUNKU MOHD RUS (Malaisie) a déclaré que certains aspects de la mondialisation font que les objectifs du développement social ne peuvent pas être atteints par les pays en développement, ce qui rend essentiel le renforcement de la coopération internationale.

La Malaisie est consciente de la nécessité d’intégrer les personnes marginalisées ou qui n’ont pas profité des retombées du développement économique et social, y compris les handicapés. La Malaisie a ciblé les enfants, les jeunes, les handicapés, les femmes, les personnes âgées, les familles et les peuples autochtones dans ses politiques et programmes d'intégration sociale. Il existe un Conseil consultatif national qui veille entre autres, à la protection des droits des handicapés. Le gouvernement fournit une aide financière appropriée aux programmes de réinsertion sociale au niveau local. Mme Rus a affirmé qu’en Malaisie, la politique de la famille a pour objectif de favoriser la solidarité et l'harmonie dans le cadre de la famille. Sur le vieillissement, la Malaisie a pris des mesures pour que les familles continuent à s’occuper des personnes âgées. Par exemple, a-t-elle dit, les prestations médicales accordées aux fonctionnaires ont été étendues à leurs parents.

En conclusion, Mme Rus a indiqué que sa délégation partage l’opinion exprimée par le Représentant du Bureau international du travail dans sa déclaration concernant le lien qui existe entre les dimensions économique et sociale du développement. Le défi consiste à atteindre les objectifs du développement social en tenant compte des écueils de la mondialisation.

M. LIM JAE-HONG (République de Corée) a estimé que l'Année internationale des personnes âgées a permis certains succès dont un changement normatif dans la manière dont nous percevons ces personnes. A présent, les personnes âgées ne sont plus considérées comme un fardeau pour la société mais plutôt comme une composante indispensable du développement social. Le thème d'une société pour tous les âges a favorisé la création d'un cadre politique approprié pour réaliser l'intégration des personnes âgées dans la société. L'intégration et la participation des personnes âgées dans la société sont essentielles au processus de vieillissement, a insisté le représentant. Il a estimé qu'il faut accorder une attention particulière aux groupes les plus vulnérables parmi les personnes âgées, telles que celles vivant en milieu rural, les handicapés et les femmes. La deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement et la révision du premier Plan d'action sur le vieillissement présentent un grand intérêt pour ma délégation, a poursuivi le représentant. Le Plan d'action doit être adapté au nouvel environnement, en tenant compte des différences aux niveaux des pays et des régions.

MME DAW THAN THAN HTAY (Myanmar) a constaté que l’élimination de la pauvreté, particulièrement dans les pays en développement, n’a pas été couronnée de succès. Elle a souligné que l’on ne pouvait séparer pauvreté et développement social. Pour le Myanmar, il est nécessaire de surmonter la pauvreté pour que les pays en développement puissent eux aussi jouir des retombées économiques de la mondialisation.

La Représentante de Myanmar a rappelé que son pays avait coparrainé la résolution sur les personnes handicapées lors de la cinquante-deuxième session. Il est important, a-t-elle souligné, d’assurer la pleine participation des handicapés à tous les aspects de la vie sociale et au développement. La représentante a précisé que le Ministère des affaires sociales de son pays réalise actuellement des programmes pour le bien-être et la réinsertion des personnes handicapées. C’est la fonction première de ce ministère.

Par ailleurs, elle a déclaré que le monde a besoin de stabilité politique pour atteindre le développement social. Mais elle a affirmé qu’il existe aujourd’hui un véritable danger que les retombées négatives qui avaient déjà marqué la mondialisation au début du siècle ne se répètent aujourd'hui avec des enclaves de pauvreté, à la périphérie d’un monde en progrès.

MME NICOLE ROMULUS (Haïti) a estimé que le Sommet mondial pour le développement social de Copenhague (1995) et la Session extraordinaire de l'Assemblée générale réunie à Genève pour passer en revue les progrès réalisés depuis Copenhague n'apporteront pas le moindre changement dans la vie de l'homme commun. Ce dernier continuera malgré tout à faire face au chômage, à la pauvreté, à la dégradation de son milieu écologique et aux violations de ses droits. La représentante a ajouté que les pays en développement continuent d'être freinés dans leurs efforts de croissance par des facteurs divers et ne parviennent pas à tirer profit de leur participation au commerce international.

Elle a cité M. Datief Kotte, économiste de la Division de la mondialisation de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), qui déclarait notamment que "quelles que soient les facilités, fiscales notamment, consenties aux investisseurs étrangers par les pays en voie de développement, les capitaux disponibles sur les marchés financiers restent concentrés dans une poignée de pays, grâce à leur avance dans le secteur des hautes technologies". Les ressources financières, sous la forme d'aide publique au développement ou d'investissements étrangers directs sont d'une impérieuse nécessité car la mobilisation des ressources internes se trouve limitée de manière structurelle et ces ressources sont insuffisantes pour réaliser les objectifs du développement social. Nous continuons à croire à la solidarité dans le domaine des relations internationales, a déclaré la représentante. Et l'un des domaines où cette solidarité doit se manifester est celui de la dette dont le fardeau constitue un obstacle au progrès de nos sociétés, a-t-elle conclu.

M. JORGE VALDEZ CARILLO (Pérou) a associé son pays à la déclaration faite par la Colombie au nom du Groupe de Rio. Pour M. Carillo, le débat sur la mondialisation, qui a des aspects positifs et négatifs, se poursuivra. Il a cependant estimé que pour l’heure, il s’agit de connaître et d’exploiter les ressources disponibles pour éviter l’exclusion et la marginalisation, et de promouvoir l’égalité des chances, tout en encourageant la productivité et la situation des femmes.

La pauvreté existe dans la plupart des pays de la planète, a affirmé M. Carillo. Il a ajouté que la communauté internationale doit établir des priorités claires. Le moment est venu, a-t-il dit, de voir les résultats des investissements sociaux. Le progrès social ne dépend pas seulement des efforts nationaux, la stabilité du système financier international joue aussi un rôle important.

Dans le cas précis du Pérou, M. Carillo a indiqué que la pauvreté a diminué. Il a noté que son pays peut davantage contribuer au développement social et que la protection sociale s’étend dorénavant à un plus grand nombre de bénéficiaires. Mais il faut assurer la durabilité des mesures prises et faire en sorte que les bénéficiaires puissent être associés à la gestion des projets.

M. FELA HESAN AL-RUBAIE (Iraq) a estimé que la coopération internationale est un élément indispensable au progrès de l'humanité. Bien que certains pays en développement aient fait des progrès dans le domaine du développement social, ils restent loin du niveau de développement auquel sont parvenus les pays développés, a regretté le représentant.

De son côté, l'Iraq s'est heurté à de nombreux obstacles dans ses efforts de développement social. On a assisté ces dix dernières années à une détérioration des conditions de vie en Iraq, et particulièrement dans le domaine sanitaire. L'utilisation de l'uranium enrichi lors des opérations militaires conduites par les Etats-unis en 1991 ont causé une importante pollution des sols, de l'eau et de l'air dont les générations à venir continueront de souffrir. Le Conseil de sécurité impose depuis environ dix ans des sanctions économiques à l'Iraq alors que ce pays a rempli ses engagements. Les problèmes humanitaires qui ont découlé de l'imposition des sanctions discréditent les travaux du Conseil de sécurité. Le représentant a indiqué que l'Iraq a pris de nombreuses mesures pour assurer l'intégration des personnes handicapées dans la société. Un Comité ministériel de haut niveau a été chargé de la protection des personnes âgées. Cependant, la qualité des services offerts à ces deux catégories de personnes a gravement décru du fait de l'embargo, qui a eu des incidences, entre autres, sur les transports et les logements. Les jeunes ont également souffert du manque de moyens et d'équipements dû à l'embargo. En outre, les échanges culturels entre la jeunesse de l'Iraq et celle des autres pays sont entravés par la situation d'embargo. La levée de cet embargo injuste relève de la responsabilité de chacun, afin de garantir la réalisation du droit au développement et du droit à la vie, a conclu le représentant.

M. HICHANE DAHANE (Maroc)a déclaré que le processus permanent du vieillissement de la population constitue un défi nouveau et majeur de santé public et d’intégration sociale.

En raison de ses traditions et de sa culture musulmane conférant un rôle et un rang bien spécifiques aux personnes âgées dans la société, le Maroc, a-t-elle souligné, attache une haute priorité à la question des personnes âgées et demeure convaincu de l’importance de la contribution de cette catégorie dans l’équilibre de la société et de l’éducation de la jeunesse. Cette volonté politique s’est traduite par l’élaboration d’un plan d’action national au profit des personnes âgées dont les axes saillants prioritaires sont: la protection juridique qui consiste à réviser les dispositions en vigueur et à généraliser la couverture pour les sans ressources; la couverture médicale dont l’objectif est de mettre en place un système de protection en matière de santé et de le rendre obligatoire pour couvrir toutes les catégories et groupes de personnes âgées; la protection sociale et les services de distractions et de loisirs qui visent d’une part à renforcer les systèmes traditionnels de solidarité familiale et d’autre part à définir des mesures d’encouragement des familles dans le cadre de leurs communautés et de leurs collectivités pour prendre en charge et soutenir leur personnes âgées.

MME KIRSTI POHJANKUKKA Observatrice de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a appuyé la proclamation par les Nations Unies de l'Année internationale des volontaires en 2001. La mission de la Fédération étant d'améliorer la vie de personnes vulnérables en mobilisant le pouvoir de l'humanité, les volontaires sont la colonne vertébrale de ses travaux. L'action des volontaires est complétée par celle du secteur public. Cependant, le volontariat est, pour les citoyens, une manière efficace d'articuler leur action civique. L'impact direct de leur action sur la société est immense: dans les quelques pays où leur travail a connu une croissance importante, on a observé qu'il représente entre 8 et 14 % du produit national brut (PNB).

La représentante a ensuite rappelé que la Conférence panafricaine qui s'est déroulée à Ouagadougou (Burkina Faso) du 21 au 25 septembre a permis l'adoption de l'Engagement d'Ouagadougou qui a notamment été signé par 51 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Ce document appelle à une augmentation massive des ressources pour financer et mettre en oeuvre des programmes élargis et pour répondre dans les meilleurs délais aux problèmes de santé et d'alimentation en Afrique. Le recrutement, la formation et la motivation des volontaires seront également améliorés.

Bien que les volontaires travaillent gratuitement, organiser le volontariat coûte cher. Cependant, les ressources dévolues au volontariat sont rentabilisées en termes économiques et humanitaires. Les structures juridiques, fiscales et politiques jouent un rôle important dans le volontariat. Estimant que le volontariat est un système dont gouvernements et sociétés civiles sortent gagnants, la représentante a appelé à une amélioration du contexte du volontariat dans tous les pays.

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