REVISION DES DEUX BAREMES DES QUOTES-PARTS, ESQUISSE BUDGETAIRE POUR 2002-2003 ET GESTION DES RESSOURCES HUMAINES A L'ORDRE DU JOUR DE LA CINQUIEME COMMISSION
Communiqué de Presse
AG/AB/580
REVISION DES DEUX BAREMES DES QUOTES-PARTS, ESQUISSE BUDGETAIRE POUR 2002-2003 ET GESTION DES RESSOURCES HUMAINES A LORDRE DU JOUR DE LA CINQUIEME COMMISSION
20000919Elle recommande la nomination de M. Wu Gang de la Chine au Comité des contributions
La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entamé, cet après-midi, les travaux de la partie principale de sa cinquante-cinquième session. Accueillant les délégations, le nouveau Président, M. Gert Rosenthal du Guatemala, a rappelé que lordre du jour de la Commission était une fois de plus très chargé et a estimé que ce qui devrait inspirer les travaux de cette session, ayant lieu immédiatement après la tenue du Sommet du millénaire, est lintérêt de lOrganisation. Ce faisant la Commission a adopté son programme de travail et, compte tenu de la recommandation du Bureau de lAssemblée générale, prévu, pour linstant, dachever ses travaux le 1er décembre.
Les délégations ont insisté sur le caractère prioritaire de certains points inscrits à lordre du jour de cette session. Elles se sont notamment félicitées que lexamen de la question de la révision des deux barèmes des quotes-parts, budget ordinaire et opérations de maintien de la paix, soit prévu durant cette période. Plusieurs intervenants ont néanmoins précisé quen raison de ses conséquences sur le barème de répartition des dépenses de maintien de la paix, la méthode de répartition des dépenses ordinaires devrait être examinée en premier.
Les représentants des pays suivants ont pris la parole sur ce point : France (au nom de lUnion européenne et des Etats associés), Nigéria (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Mexique, Brésil, Cuba, Pakistan, Nouvelle-Zélande (au nom du Groupe CANZ), République arabe syrienne, Etats-Unis et Jamahiriya arabe libyenne.
Toujours au titre des questions dorganisation, la Cinquième commission a désigné à sa vice-présidence, Mme Jasminka Dinic, de la Croatie, et M. Hae-yun Park, de la République de Corée. Le troisième Vice-Président issu du groupe des Etats dAfrique devrait être élu lors dune prochaine séance. Cest M. Eduardo Manuel da Fonseca Fernandes Ramos du Portugal qui officiera en qualité de Rapporteur de la Commission pour la cinquante-cinquième session.
La Commission a en outre recommandé de nommer au Comité des contributions et pour un mandat sachevant au 31 décembre 2002, M. Wu Gang, de la Chine, en remplacement de M. Ju Kuilin, démissionnaire.
La question du barème de répartition des dépenses de lOrganisation était, dès cet après-midi, à lordre du jour. En effet, la Commission devait examiner les recommandations du Comité des contributions concernant les demandes de dérogation à lapplication de lArticle 19, formulées par sept Etats Membres cette année. En vertu de cet Article, un Etat Membre en retard dans le paiement de sa contribution ne peut participer au vote à lAssemblée générale si le montant de ses arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées. Le pays concerné peut néanmoins être autorisé à participer au vote si lAssemblée constate que ce manquement est dû à des circonstances indépendantes de sa volonté. A la requête du représentant du Tadjikistan, Etat dont la demande de dérogation na pas été approuvée par le Comité des contributions, la Commission se prononcera sur cette question à une date ultérieure. Les représentants de la France (au nom de lUnion européenne et des Etats associés) et des Comores sont également intervenus sur ce point.
La Commission a également entamé lexamen de létat des incidences financières dune résolution de lAssemblée générale proposant de convoquer, avant la fin de la cinquante-sixième session, une session extraordinaire sur le VIH/sida. Les ressources nécessaires sont pour lheure estimées à un peu plus de 1,6 millions de dollars, mais ce chiffre demeure provisoire dans la mesure où la date, le lieu et les modalités de cet événement nont pas encore été décidés. En raison de ces incertitudes, plusieurs délégations ont demandé à ce que cette question soit réexaminée à une date ultérieure. Le Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires, M. Conrad Mselle, et le Directeur de la D ivision de la planification et du budget, M. Warren Sach, ont répondu aux questions des délégations.
Les représentants de la France (au nom de lUnion européenne), des Etats- Unis, du Japon, de Cuba, du Canada, et de la République arabe syrienne se sont exprimés sur ce point.
La Commission tiendra une brève séance vendredi 22 septembre, à 10 heures, pour procéder à lélection de son troisième vice-président.
Organisation des travaux
La répartition des points de l'ordre du jour attribués à la Cinquième Commission figure dans les documents publiés sous les cotes suivantes : A/55/250 ; A/C.5/55/1 ; A/C.5/55/L.1 et L.2.
Déclarations
M. GUILLAUME GAUBERT (France), s'exprimant au nom de l'Union européenne et des pays associés, Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie ainsi que Malte et la Turquie, a estimé que le programme de travail de la partie principale de la cinquante cinquième session est particulièrement chargé. L'Union se réjouit de voir inscrite à l'ordre du jour la révision du barème des quotes parts pour le budget ordinaire et pour celui du maintien de la paix. Cette réforme permettrait d'asseoir l'Organisation sur une base solide, saine et équitable, a souligné le représentant. En ce qui concerne la question de la budgétisation axée sur les résultats, le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires constitue le dernier élément nécessaire pour que l'Assemblée soit en mesure de prendre une décision qui aurait une incidence sur le format du budget du prochain exercice biennal. L'examen du point concernant la gestion des ressources humaines revêt durant cette session une importance particulière.
M. Gaubert a indiqué que l'Union européenne souhaite que le Secrétariat transmette les projets de budget des deux tribunaux internationaux avant le 1er octobre afin que la Commission puisse les examiner au plus tôt. L'Union est satisfaite du programme de travail proposé qui pourrait être enrichi des questions dont l'examen a été recommandé par le Sommet du millénaire, a-t-il ajouté.
M. HASSAN MOHAMMED HASSAN (Nigéria), sexprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a fait observer que le programme de travail devrait refléter une répartition équilibrée du temps entre les différents points à lordre du jour. Cest pourquoi, il est en faveur de ladoption dun programme de travail sur une base hebdomadaire pour garantir que tous les points seront achevés. Cette année encore, le Groupe se dit inquiet des retards que lon continue denregistrer dans la parution des documents sur les questions à lexamen. Il insiste une fois encore sur la nécessité de respecter la règle des 6 semaines de parution avant que les documents soient examinés en séance officielle. Le représentant a également insisté pour que les consultations officieuses soient menées de manière transparente et par conséquent annoncées bien à lavance. De plus, il ne devrait pas y avoir de consultations parallèles. Compte tenu du nombre croissant de points inscrits à lordre du jour, le Groupe estime que si la Commission nest pas en mesure de compléter ses travaux durant cette partie principale de session, on devrait envisager dorganiser une première reprise de session plus longue quà laccoutumée.
M. ERNESTO HERRERA (Mexique) sest particulièrement réjoui de voir un représentant de la région de lAmérique latine et des Caraïbes à la tête des travaux de la Commission. Il sest dit convaincu que sous la direction de M. Rosenthal les travaux seront menés à bien. Sagissant du programme de travail, il a fait remarquer quil navait pour lheure quun caractère indicatif et a souhaité que les délégations fassent comme dhabitude preuve de suffisamment de souplesse. Notant que les questions des deux barèmes des quotes-parts sont inscrites à lordre du jour, il a estimé que quelle que soit la décision prise, le barème de répartition des dépenses liées aux opérations de maintien de la paix, dit barème spécial, devra être examiné seulement après que le barème au budget ordinaire aura été adopté. Il a espéré également que la Commission aura assez de temps pour examiner en détail les effets et les implications des divers éléments du nouveau barème ordinaire sur le barème spécial. Cest ainsi que lon pourra garantir un processus fluide et ordonné qui permettrait de parvenir plus rapidement au consensus requis.
M. CARLOS HARTOG (Brésil) a estimé que de nombreuses questions du programme de travail sont pertinentes pour cette session. Il a cependant souligné que le plus important est d'établir un programme de travail équilibré, reflétant les souhaits de toutes les délégations. Il faut prévoir suffisamment de temps pour traiter les questions prioritaires de l'Organisation comme l'esquisse budgétaire, le plan à moyen terme, le barème des quotes parts pour le maintien de la paix ainsi que la question des ressources humaines. Il a noté que l'on accorde très peu de temps à l'esquisse budgétaire et pense que la Commission devrait examiner de manière approfondie les rapports sur ce point. Il convient également d'examiner les ressources des missions politiques spéciales. Le programme de travail devra être revu toutes les semaines pour allouer suffisamment de temps pour examiner les points qui exigent une prise de décision avant la fin de l'année.
Mme DULCE BUERGO RODRIGUEZ (Cuba), s'associant aux observations du Nigeria, a insisté sur l'importance d'un équilibre dans la répartition du temps de travail entre les différentes questions. La Commission doit établir ses priorités, notamment pour les questions nécessitant une prise de décision avant la fin de cette session. En raison de l'importance de ces questions, la représentante a pris note avec satisfaction de la proposition de commencer le lundi 2 octobre l'examen du barème des quotes-parts pour les deux budgets, budget ordinaire et budget du maintien de la paix, de façon presque simultanée. Toutefois, elle s'est inquiétée du fait que certains rapports n'avaient encore été publiés alors que le début de l'examen des questions s'y rapportant est prévu prochainement. S'agissant de la nouvelle présentation du plan à moyen terme, elle a demandé à ce que le rapport qui a été demandé sur l'impact de ce plan sur le cycle de budgétisation et de programmation soit prêt au moment opportun. Compte tenu de l'impact de cette question, la présentation prévue d'un rapport sur les volontaires, devrait être faite au titre des points concernant le personnel fourni à titre gracieux et le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Elle a également souhaité disposer du rapport du Secrétaire général sur la situation financière de l'Organisation avant l'examen de ce point. En outre, elle s'est déclarée préoccupée par le grand nombre de rapports qui sont prévus pour le mois de novembre, parfois 10 voir 11 rapports au cours d'une seule séance. Elle a demandé si le fait que la Commission puisse accepter sans débat les recommandations du CCQAB sur les répercussions financières en dessous de 25 000 dollars des projets de résolutions modifiera les procédures en vigueur.
M. AIZAZ AHMAD CHAUDHRY (Pakistan) sest associé à la position du Groupe des 77 et de la Chine concernant lorganisation des travaux. Il a souligné limportance particulière de plusieurs points à lordre du jour cette année.
Mme WEN CHIN POWLES (Nouvelle-Zélande), au nom du Canada et de lAustralie Groupe CANZ, sest félicitée du fait que les discussions sur la révision des deux barèmes, budget ordinaire et dépenses de maintien de la paix, commenceront en même temps. Le groupe CANZ se réjouit aussi de linscription de la question de la budgétisation axée sur les résultats.
M. ABDOU AL-MOULA NAKKARI (République arabe syrienne) a réitéré la priorité que sa délégation attache aux questions des ressources humaines, du plan à moyen terme et du financement des opérations de maintien de la paix. Il a estimé que le programme de travail proposé aujourdhui ne répond pas à ce caractère prioritaire. Tout en reconnaissant quun certain nombre de questions, telle que la révision du barème de répartition des dépenses de lOrganisation, doivent impérativement être menées à bien dici décembre et ne peuvent pas être reportées à une reprise ultérieure, la République arabe syrienne juge que le projet de programme de travail nest pas aussi équilibré quil devrait lêtre. Le représentant a aussi insisté pour que tous les projets de résolution soient distribués dans toutes les langues officielles au moins 24 heures avant leur adoption et a répété que les délégations ne veulent pas de séances de nuit ni même le week-end ainsi quil en a été décidé lors de la réunion du Bureau.
M. DONALD HAYS (Etats-Unis) a déclaré que sa délégation mettra tout en oeuvre pour veiller à ce que le travail soit achevé dans les délais et de manière professionnelle, ainsi que pour rapprocher les positions et parvenir à un consensus. Les Etats-Unis estiment quil existe un certain nombre de questions prioritaires comme les résultats du Comité du programme et de la coordination et les ressources humaines. Mais cest la révision qui est une nécessité - des deux barèmes des quotes-parts qui formera véritablement le cur des travaux de la Commission. Comme la délégation du Mexique, les Etats-Unis estiment que cette question devrait être examinée de la manière la plus transparente possible. Aussi, comme le barème du budget ordinaire a de nombreuses incidences sur celui des opérations de maintien de la paix, conviendrait-il de laborder en premier.
M. AL ATRASH (Jamahiriya arabe libyenne) s'est associé au Nigeria, au Mexique, à Cuba et à la Syrie en ce qui concerne l'établissement de priorités au sein du programme de travail. Il a noté que ce programme n'est pas aussi équilibré que souhaité et qu'il pourra donc être remanié.
Barème des quotes-parts pour la répartition des dépenses de lOrganisation des Nations Unies (point 122)
Par une lettre datée du 17 juillet 2000, adressée au Président de la Cinquième Commission (A/C.5/55/2), le Président de l'Assemblée générale communique une lettre du Président du Comité des contributions concernant les demandes de dérogation à l'Article 19 de la Charte des Nations Unies présentées par le Burundi, les Comores, la Géorgie, le Kirghizistan, la République de Moldova, Sao Tomé-et-Principe et le Tadjikistan. Sur les 7 demandes de dérogation qui lui sont parvenus, le Comité des contributions observe que plusieurs des Etats demandeurs ont encore des arriérés notables, accumulés alors que le barème précédent était en vigueur. Il relève que si ces Etats Membres n'avaient pas eu d'arriérés anciens, ils ne seraient pas tombés sous le coup de l'Article 19. Il note que 3 des 7 Etats Membres demandant une dérogation ont subi les effets du plancher plus élevé pratiqué jusqu'en 1998, et que les 4 autres, qui faisaient autrefois partie de l'ex-URSS, ont été désavantagés par le taux de contribution plus élevé auquel ils ont été soumis et subissent les effets résiduels de la formule de limitation, dont l'élimination progressive a été achevée cette année.
Le Comité fait aussi valoir le caractère strictement exceptionnel des dérogations à l'application de l'Article 19 et note que quatre des Etats Membres qui en demandent actuellement une, en avaient déjà bénéficié par le passé (deux d'entre eux continuellement depuis 1996). Il note aussi que deux de ces Etats Membres n'ont rien versé depuis 1996.
Concernant la demande du Burundi, de la Géorgie, du Kirghizistan, et de la République de Moldova, le Comité estime que c'est en raison de circonstances échappant à leur contrôle qu'ils n'ont pas versé l'intégralité du montant minimum nécessaire pour éviter l'application de l'Article 19. Par conséquent, il recommande d'autoriser ces pays à voter jusqu'au 30 juin 2001.
En revanche, s'agissant des Comores, de Sao Tomé-et-Principe et du Tadjikistan, le Comité n'est pas convaincu que ce soit en raison de circonstances indépendantes de leur volonté que ces pays n'ont pas réglé leurs arriérés de contribution à l'Organisation. Il n'est donc pas en mesure de recommander de leur accorder une dérogation.
Déclarations
M. GUILLAUME GAUBERT (France), sexprimant au nom de lUnion européenne et de la Bulgarie, de lEstonie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque, de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Slovénie, de Malte, de la Turquie et de lIslande, sest réjoui de ce que la question de la procédure dexamen des dérogations à larticle 19 ait trouvé une solution équilibrée avec la résolution adoptée lors de la précédente session sur ce point. Les demandes sont désormais toutes examinées par lAssemblée générale à lappui dun avis du Comité des contributions. LUnion européenne se félicite aussi de ce quun certain nombre de pays ait été en mesure dapurer tout ou partie de leurs arriérés pour les ramener en deçà du seuil de déclenchement de larticle 19. A lheure où la Cinquième Commission sapprête à examiner cette question, le nombre dEtats Membres tombant sous le coup des dispositions de larticle 19 sélève à 20, soit un nombre très comparable à celui comptabilisé il y a un an à la même date. LUnion européenne réaffirme limportance quelle attache à lobligation, pour tous les Etats membres, de sacquitter de la totalité de leurs contributions à temps et sans conditions. LUnion sest prononcée avec constance pour une application plus rigoureuse de larticle 19 qui constitue jusquà présent la seule disposition juridique prévue à cette fin. Elle fait siennes les recommandations du Comité des contributions daccorder une dérogation à trois Etats membres demandeurs.
M. ABDUKAKHOR NUROV (Tadjikistan) a indiqué que la lettre du Premier Ministre du Tadjikistan sera bientôt distribuée de façon officielle et il a demandé que la question présentement examinée demeure ouverte jusqu'à la semaine prochaine.
M. MAHMOUD ABOUD (Comores) a expliqué que les Comores, membres de l'ONU, sont affectées, depuis plus de trois ans, par des crises politiques graves qui justifient les irrégularités dans le paiement de ses contributions. Une telle situation est tout à fait indépendante de la volonté de mon gouvernement, a souligné le représentant. Un petit Etat insulaire faible et sans ressource doit- il être victime d'une situation qu'il n'a pas souhaité connaître? Le représentant a indiqué que son Gouvernement propose de verser sa contribution annuelle plus celle de l'année passée et de payer le reste par échelonnement.
Budget-programme 2000-2001 (Point 117)
Documentation
Dans le rapport A/C.5/54/65, le Secrétaire général présente l'état des incidences sur le budget-programme du projet de résolution A/54/L.88/Rev.1. Par ce texte, l'Assemblée générale déciderait de convoquer une session extraordinaire de 3 jours aussi tôt que possible - de préférence en mai 2001, mais avant la fin de sa 56ème session - pour examiner le problème du VIH/sida sous tous ses aspects et y faire face, et pour coordonner et intensifier les efforts internationaux pour en venir à bout.
Si l'Assemblée adopte ce projet de résolution, les prévisions de dépenses afférentes à la convocation de la session extraordinaire se chiffreront à 1 628 900 dollars. Ce montant serait soumis aux procédures établies pour l'utilisation du fonds de réserve.
Selon ce texte, l'Assemblée devrait également décider, dès que possible, lors de la 55e session, de la date exacte de la session extraordinaire, ainsi que des modalités, de la participation au processus préparatoire et à la session extraordinaire et leur organisation. Lorsque ces modalités auront été mises au point et si elles requièrent des ressources, le Secrétaire général reviendra sur cette question.
Dans son rapport (A/55/376) relatif à la convocation d'une session extraordinaire pour examiner le problème du virus de l'immunodéficience humaine/VIH/sida, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires note qu'aucun crédit n'a été inscrit au budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001 pour la convocation d'une session extraordinaire ou le processus préparatoire de la session. Dans l'hypothèse où la session extraordinaire se tiendrait à New York pour une durée de trois jours en mai 2001 le coût des services de conférence s'élèverait à 542 400 dollars. Etant donné que des crédits sont inscrits pour les services de conférence non seulement pour les réunions programmées au moment de l'élaboration du budget mais également pour les réunions autorisées par la suite, à condition que le nombre et la répartition des réunions soient conformes au plan de conférences des années passées, aucun crédit supplémentaire n'est nécessaire au chapitre 2, Affaires de l'Assemblée générale et services de conférence. Le Comité se demande par ailleurs si les frais de voyage et les indemnités de subsistance pour deux fonctionnaires du Protocole de Genève et de Vienne et les trois voyages aller retour New York-Genève-New York au titre du renforcement du secrétariat d'ONUSIDA (voir A/C.5/54/65) sont justifiés.
Le Comité recommande à la Cinquième Commission d'informer l'Assemblée générale que la mise en oeuvre de la résolution 54/283, relative à la session extraordinaire, pourrait exiger des dépenses de 1 628 900 dollars en sus des ressources inscrites au budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001.
Déclarations
M. GUILLAUME GAUBERT (France) au nom de lUnion européenne a réitéré lattachement de lUnion européenne à légard de cette question car le défi du sida, si terrible dans sa brutalité et dans son ampleur, doit être relevé. LONU, et tout particulièrement son Assemblée générale, est à cet égard un forum irremplaçable. Toutefois, notant que le calendrier des conférences pour 2001 est dores et déjà surchargé, lUnion européenne rappelle quelle est favorable à lorganisation de cette session en 2002 et non en 2001.
Létat des incidences financières de la session extraordinaire quil est proposé de convoquer est utile et correspond aux meilleures estimations à ce jour, a poursuivi M. Gaubert. Il a néanmoins regretté que ce document nait pas été présenté avant ladoption de la résolution 54/283. LUnion européenne bien que prête à poursuivre la discussion sur ce point, considère que la Cinquième Commission ne peut utilement en délibérer que lorsque lAssemblée générale aura décidé, avant la fin de lannée, du calendrier et des modalités de participation et de préparation de cette session extraordinaire.
M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) a appuyé la décision de convoquer une session extraordinaire pour examiner le problème du VIH/Sida. Il a pris note du fait qu'il semble qu'il y ait eu une anomalie de procédure puisque la décision de convoquer cette session a été prise sans connaissance des incidences budgétaires. Notant que dans le rapport on indique que la session doit avoir lieu avant la fin de la cinquante-sixième session, soit avant fin 2001, il a demandé si le Secrétariat serait prêt à tenir cette conférence l'an prochain. En ce qui concerne le programme d'information prévu dont le coût est estimé à 585 200 dollars, il a souligné que le Département de l'information a un budget plutôt élevé pour cet exercice biennal et qu'il devrait pouvoir absorber cette somme au titre de son propre budget. Il a appuyé la proposition de l'Union européenne présentée par le représentant de la France.
M. ARATA FUJII (Japon) a appuyé l'organisation de cette session extraordinaire. Cependant, il s'est déclaré préoccupé par la procédure utilisée comme cela a été noté par d'autres représentants.
S'agissant de la procédure adoptée, M. WARREN SACH, Directeur de la Division de la planification et du budget, a indiqué qu'au moment de l'adoption de la résolution A/54/L.88/Rev.1, le CCQAB n'était pas en session à cette époque et l'Assemblée générale voulait conclure sur cette question avant la fin de la session. Il a expliqué que l'ONUSIDA a pu commencer ses travaux de fond et quil semblerait que la session puisse avoir lieu au cours de l'année 2001. La raison pour laquelle on a besoin d'augmenter le nombre de fonctionnaires du Protocole au Siège est que ce type d'événement a lieu dans des délais très courts, a-t-il par ailleurs expliqué. Les trois voyages aller retour entre New York et Genève sont justifiés par le fait que le secrétariat d'ONUSIDA possède un bureau de liaison à New York qui doit pouvoir fonctionner de façon efficace. En ce qui concerne les ressources pour le Département de l'information, M. Sach a souligné qu'il est d'usage d'inscrire des ressources supplémentaires pour les événements extraordinaires.
M. CONRAD MSELLE, Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a rappelé que la résolution A/54/L.88/Rev.1, indique que la session extraordinaire devrait avoir lieu de préférence en mai 2001 et avant la fin de la 56ème session de l'Assemblée générale. Il a souligné que le Comité n'était pas convaincu de la nécessité du voyage pour le secrétariat d'ONUSIDA. Il a suggéré que des fonctionnaires du Protocole d'autres organismes des Nations Unies présents à New York aident pendant la session.
M. REPASCH (Etats-Unis) a demandé s'il s'agissait de la fin de la session ordinaire de l'Assemblée générale, soit décembre 2001, soit de toute la cinquante-sixième session.
Répondant à cette question, M. MSELLE a souligné qu'aujourd'hui la session ordinaire dure douze mois et que l'on peut donc interpréter la mention "avant la fin de la cinquante-sixième session" comme avant septembre 2002.
Mme BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) a fait remarquer quune fois encore on remet en question les procédures établies à la Cinquième Commission, notamment pour ce qui est de lutilisation du Fonds de réserve. De lavis de Cuba, il nest pas opportun que les travaux de la 55ème session commencent de telle manière. A ce stade, il conviendrait dadopter les recommandations du CCQAB.
M. JOHN ORR (Canada) a fait observer que létat dincidences sur le budget-programme pour la session extraordinaire de lAssemblée générale sur le VIH/sida de trois jours représente plus que la somme qui avait été attribuée pour le Sommet du millénaire. Il est surpris par la ventilation de la somme demandée au titre du Chapitre I. Additionnés tous ensemble, les chiffres donnés ne correspondent pas à la somme finale. M. Orr a également demandé à quel moment les sommes proposées seront véritablement nécessaires.
Reprenant la parole, M. SACH a expliqué que viennent sajouter les ressources nécessaires pour les voyages et les besoins relatifs au protocole. Dans limmédiat, une décision doit être prise sur le renforcement du secrétariat dONUSIDA pour que puisse samorcer la préparation de la conférence. Les autres postes de dépenses ne seront pas encourus avant la session extraordinaire elle- même.
M. MSELLE a expliqué que les ressources pour les services de conférence durant les trois jours de la session sélèvent à 542 400 dollars. Toutefois aucune ressource supplémentaire ne sera nécessaire, ce montant devant être absorbé dans le cadre des ressources disponibles. Le programme des conférences est habituellement surchargé car lon tient compte dune certaine marge dannulation. Aussi les sommes demandées au budget suffisent généralement à remplir les mandats prescrits. Toutefois, il apparaît que lon se rapproche du point où davantage de surprogrammation savérerait impossible. Cest pourquoi, le CCQAB a demandé dans son rapport à ce que lon surveille de près la capacité à fournir des services et à absorber les dépenses supplémentaires.
A la suite dune proposition du Président de la Commission de recommander à l'Assemblée un projet de décision relatif à la résolution 54/283, M. GAUBERT (France) a demandé à ce que la discussion sur ce point se poursuive ultérieurement en consultations informelles.
M. NAKKARI (République arabe syrienne), notant qu'un projet de décision a été ébauché par le Secrétariat, a rappelé que les textes des projets de résolution et de décision devraient être distribués dans les six langues 24 heures avant les séances.
Questions diverses
M. MARTIN BELINGA-EBOUTOU (Cameroun) a déclaré que son pays retire sa candidature au poste de Vice-Président de la Cinquième Commission.
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