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IAEA/1343

PAS DE PREUVE DU LIEN ENTRE MALADIES MORTELLES ET CATASTROPHE DE TCHERNOBYL, SELON LE COMITE SUR LES EFFETS DES RAYONNEMENTS IONISANTS

13 juin 2000


Communiqué de Presse
IAEA/1343


PAS DE PREUVE DU LIEN ENTRE MALADIES MORTELLES ET CATASTROPHE DE TCHERNOBYL, SELON LE COMITE SUR LES EFFETS DES RAYONNEMENTS IONISANTS

20000613

Vienne, le 13 juin (AIEA) – Le Comité scientifique des Nations Unies sur les effets des rayonnements ionisants vient de transmettre à l’Assemblée générale des Nations Unies un rapport qui contient une évaluation des conséquences de l’accident de Tchernobyl survenu en 1986. Dans ses conclusions, le rapport indique que “14 ans après, aucune preuve ne vient confirmer la thèse d’un impact grave de l’accident de Tchernobyl sur la santé publique”, mis à part un niveau élevé des cancers de la thyroïde – guérissables et pas mortels - chez les enfants. Selon le Comité, on a enregistré jusqu’ici plus ou moins 1 800 de ces cas chez les enfants exposés, nombre qui devrait augmenter. Cette exception prise en compte, le rapport indique toutefois qu’ “aucune preuve scientifique ne vient confirmer la thèse d’une hausse générale des taux de cancer, de mortalité ou de maladies non- malignes qui pourrait être liée à l’exposition aux rayonnements”.

Les conclusions du rapport du Comité sont identiques à celles auxquelles est parvenue la Conférence internationale “Une décennie après Tchernobyl : Somme des conséquences de l’accident” organisée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à Vienne en 1996. La Conférence a conclu, notamment, qu’outre les effets sur la santé observés cliniquement et touchant des centaines d’individus exposés aux rayonnements pour des raisons professionnelles, “la hausse très importante du taux des cancers de la thyroïde chez les personnes vivant dans les régions affectées et qui étaient enfants en 1986 est, à ce jour, la seule preuve convaincante de l’impact de l’exposition aux rayonnements sur la santé découlant de l’accident de Tchernobyl”. La Conférence a également conclu que les rapports concernant la hausse des taux des maladies malignes (autres que les cancers de la thyroïde) dans la population générale “ne sont pas pertinents... et les hausses relevées peuvent s’expliquer par les différences dans le suivi des populations exposées et par les évaluations multiples qui ont suivi l’accident de Tchernobyl. Ces évaluations exigent d’ailleurs une enquête plus approfondie”.

Le Comité sur les effets des rayonnements ionisants est un Comité de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il a été créé en 1955 et est composé de scientifiques de 21 pays différents. Le Comité a déjà publié 13 rapports sur les niveaux et les impacts des rayonnements ionisants sur la santé. Ses estimations constituent la base des normes internationales sur la protection contre les rayonnements ionisants instituées par l’AIEA.

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