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AG/AB/578

L'OUGANDA ET LA REPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE S'INQUIETENT DES CONDITIONS POSEES AU DEPLOIEMENT D'UNE FORCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

30 mai 2000


Communiqué de Presse
AG/AB/578


L'OUGANDA ET LA REPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE S'INQUIETENT DES CONDITIONS POSEES AU DEPLOIEMENT D'UNE FORCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

20000530

La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a achevé, ce matin, son débat sur le financement des missions de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine, au Kosovo, au Timor oriental et en République démocratique du Congo. Portant son attention à cette dernière, le représentant de l'Ouganda a rappelé que la décision de l'Assemblée générale, le 7 avril dernier, d'autoriser le Secrétaire général à engager des dépenses de 200 millions de dollars avait permis d'espérer que des mesures immédiates seraient prises pour procéder au déploiement des 5 557 militaires et 500 observateurs militaires prévus. Or à ce jour, ces hommes ne sont toujours pas sur le terrain, leur déploiement restant assujetti à des conditions peu réalistes. Pour des cas similaires dans d'autres régions, aucune condition de la sorte n'a été imposée, ce qui laisse une fois de plus penser qu'il existe une politique de deux poids, deux mesures vis-à-vis de l'Afrique. Allons-nous laisser faire la même chose en RDC qu'au Rwanda, s'est interrogé le représentant soulignant que toutes les missions de maintien de la paix actuelles et futures doivent être traitées sur un pied d'égalité. Partageant ce point de vue, le représentant de la République-Unie de Tanzanie a ajouté que le non-déploiement de troupes en République démocratique du Congo handicapait gravement les populations locales qui ne souhaitent, elles, que la paix.

Pour sa part, le représentant de l'Australie, qui s'exprimait au nom du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande (Groupe CANZ), s'est déclaré favorable à un premier financement, à hauteur de 292 millions de dollars et pour une période de six mois, de l'Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO), puis à une réévaluation complète de ses besoins à l'automne. Préoccupé par les problèmes de recrutement du personnel de la mission, notamment par le taux de vacance élevé dans la police civile, le CANZ encourage le recrutement du plus grand nombre possible de locaux. Les efforts déployés par le Secrétariat de l'Organisation pour améliorer la disponibilité et la sélection du personnel civil sont ainsi les bienvenus. En outre, rappelant qu'au 30 avril 2000, seuls 37% des montants mis en recouvrement pour l'ATNUTO avaient été versés, le représentant a engagé les Etats Membres à payer la totalité de leur contribution dans les meilleurs délais. A l'instar de l'Australie, le représentant des Philippines, qui prenait la parole au nom de l'Association des Nations d'Asie du Sud Est (ANASE), a souligné la nécessité de mettre à la disposition de l'ATNUTO suffisamment de fonds pour qu'elle puisse s'acquitter de son mandat. Il a également souhaité que le Secrétariat rembourse, comme prévu ce mois-ci, les 12,6 millions de dollars dus aux pays fournisseurs de contingents.

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Au titre des questions diverses, le représentant de la République arabe syrienne s'est inquiété que le financement de la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (FNUOD) ne figurait pas sur le programme de travail de cette dernière semaine de consultations. La Présidente de la Commission a expliqué que l'on n'avait prévu, pour le moment, aucune séance sur ce point afin de laisser au coordonnateur de cette question suffisamment de temps.

La Commission se réunira vendredi 2 juin 2000 pour achever les travaux de cette deuxième reprise de 54ème session.

N.B. La documentation relative au financement des missions susmentionnées a été présentée dans notre communiqué AG/AB/577 en date du 26 mai 2000.

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