AU CONSEIL, ELECTION D'UN NOUVEAU PRESIDENT, NOMINATION D'UN NOUVEAU MEMBRE E LA COMMISSION JURIDIQUE ET TECHNIQUE ET DEBATS SUR LES MESURES EN CAS D'URGENCE
Communiqué de Presse
MER/263
AU CONSEIL, ÉLECTION DUN NOUVEAU PRÉSIDENT, NOMINATION DUN NOUVEAU MEMBRE À LA COMMISSION JURIDIQUE ET TECHNIQUE ET DÉBATS SUR LES MESURES EN CAS DURGENCE
20000323Kingston (Jamaïque), le 22 mars 2000 -- Dans le cadre dune réunion officielle tenue à Kingston ce matin, Le Conseil de lAutorité internationale des fonds marins a élu, à sa présidence pour la session 2000, M. Sakiusa S. Rabuka (Fidji). Le Conseil a également élu deux vice-présidents et un nouveau membre à la Commission juridique et technique.
Le nouveau président du Conseil, dont la candidature a été proposée par le Groupe des États dAsie, est conseiller juridique auprès du ministère des Affaires étrangères du Fidji. Il participe aux travaux de lAutorité depuis 1997 et succède à M. Charles Manyang DAwol (Soudan), président sortant. (Voir note biographique, communiqué de presse FM/6/8).
Les deux Vice-présidents élus ce matin sont : La Pologne, proposée par le Groupe des États dEurope de lEst, et le Soudan, proposé par le Groupe des États dAfrique. Le Conseil comblera plus tard les deux autres postes de vice-présidents non encore pourvus.
Sur la proposition du Groupe des États dAmérique latine et des Caraïbes, le Conseil a élu, à la Commission juridique et technique, un nouveau membre en la personne de Mme Frida María Armas Pfirter (Argentine). Actuellement responsable de la Commission nationale sur les limites extérieure du plateau continental, Mme Pfirter est juriste et professeur de droit international à lUniversité catholique dArgentine à Buenos Aires.
La nomination de Mme Pfirter donne suite à la décision prise par le Conseil, lors de la session 1999, pour des raisons déquilibre géographique. Le Conseil avait décidé que ce groupe pourrait proposer un candidat supplémentaire à lélection à la Commission pour le reste du mandat à courir. Cette élection serait sans préjudice des élections futures à la Commission et des décisions à venir au sujet du nombre des membres de la Commission.
Cette nouvelle nomination porte à 23 le nombre de membres qui siègent à la Commission, dont quatre sont désignés par le Groupe des Etats dAmérique latine et des Caraïbes. Le mandat de tous les membres arrive à expiration en 2001. La Commission, composée dexperts élus par le Conseil, est chargée deffectuer lexamen des demandes de plans de travail pour lexploration dans la zone internationale des fonds marins et de faire des recommandations au Conseil sur de telles demandes. Elle fait également des recommandations sur la protection du milieu marin et veille au respect des règles et règlements établis par lAutorité.
Poursuivant ses travaux en séance officieuse, le Conseil a poursuivi son ré- examen du projet de code minier.
Consultations officieuses
Lors des discussions du code minier ce matin, il a surtout été question de larticle 33 du projet de code, Mesures en cas durgence.
Le code minier est destiné à régir lexploration et lexploitation des nodules polymétalliques dans les zones des fonds marins au-delà des juridictions nationales. Il régira le cadre du régime dexploration des gisements riches en minéraux aux fonds des océans qui contiennent du manganèse, du cobalt, du nickel et du cuivre.
Larticle 33 prévoit ladoption de mesures durgence dans le cas dincident ou dactivité résultant des opérations conduites dans la zone par un contractant qui « cause ou est susceptible de causer un dommage grave au milieu marin ». Les mesures pour prévenir, maîtriser et réduire au minimum tout dommage grave au milieu marin doivent être « raisonnablement . . . prises en lespèce. »
Larticle sinspire des dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, qui précise les procédures prévues pour répondre à de telles éventualités. Une fois que le Secrétaire général aura été notifié dun incident, il doit, à son tour, aviser le contractant ou lEtat ou les Etats qui patronnent ce dernier. Il doit ensuite saisir la Commission juridique et technique qui doit se réunir le plus rapidement possible afin de déterminer les mesures à prendre. Le Conseil ordonne ensuite des mesures, compte tenu des recommandations de la Commission et des informations présentées par le contractant.
En attendant que le Conseil statue, le Secrétaire général peut prendre immédiatement des mesures conservatoires, lesquelles mesures peuvent rester en vigueur pour une période de 90 jours ou jusquà ce que le Conseil décide des dispositions à prendre, sil en est. Si un contractant ne se conforme pas rapidement, le Conseil peut prendre des mesures lui-même ou par lintermédiaire dun tiers agissant en son nom.
LArticle 33 a suscité ce matin un grand nombre dinterventions. Cet article avait déjà fait lobjet dun examen attentif par le Conseil à la session de 1999. Nombre de délégations ont fait part de leur insatisfaction à légard de la rédaction du texte. À leur avis, le texte nest pas assez percutant et ne donne pas un mandat clair et définitif au Secrétaire général en situation durgence; certaines parties demeurent obscures. Il a été demandé une reformulation de ce texte afin de tenir compte des préoccupations de toutes les délégations.
Il a dabord été proposé quon ajoute une formulation à leffet que le Secrétaire général sera notifié dun incident par un contractant ou une autre source.
Dautres questions ont été soulevées concernant la façon dont les informations seront transmises au Secrétaire général et au contractant, et les moyens de communication qui seront mis en uvre afin de permettre au Secrétaire général de réagir rapidement. À ce titre, certaines délégations ont suggéré que le libellé du premier paragraphe soit modifié de manière à tenir compte des nouveaux moyens technologiques disponibles en vue de minimiser le délai dintervention pour aviser le contractant ainsi que ceux qui le patronnent des dommages causés ou susceptibles dêtre causés par ses activités. À lappui, une délégation a signalé la pratique courante dans dautres organisations de recourir au courrier électronique pour assurer la rapidité de la communication et faciliter le processus de prise de décision.
Les avis étaient partagés sur le délai de validité des mesures temporaires. Une délégation a proposé que la durée de cette période soit ramenée à 30 jours au lieu des 90 jours prévus dans le texte. Néanmoins, la plupart des délégations ont demandé que le texte soit maintenu dans létat, étant donné que le Conseil pouvait statuer sur la question bien avant lexpiration de cette période.
Une délégation a évoqué un incident grave survenu au large des côtes de son pays. Cette délégation a insisté non seulement pour que les systèmes de communication les plus modernes soient employés mais aussi pour que ce période maximum accordé au Secrétaire général ne soit pas limité, de manière à permettre à celui-ci dévaluer limpact que peut avoir un incident. Il a donc été suggéré que soit ajoutée la phrase suivante : « Le Secrétaire général doit suivre lévolution de la situation ».
Le Conseil reprendra ses travaux aujourdhui à 15h.
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