ECOSOC/449

LE NOUVEAU PRESIDENT DE L'ECOSOC PRECISE SES PRIORITES POUR L'ANNEE A VENIR

1 février 2000


Communiqué de Presse
ECOSOC/449


LE NOUVEAU PRESIDENT DE L'ECOSOC PRECISE SES PRIORITES POUR L'ANNEE A VENIR

20000201

Le nouveau Président du Conseil économique et social, M. Makarim Wibisono (Indonésie), a fait part cet après-midi de sa volonté de poursuivre la revitalisation de l'ECOSOC et a indiqué qu'à cette fin, il s'était fixé un certain nombre de priorités pour les douze prochains mois. S'adressant aux membres du Conseil, au cours de sa deuxième réunion d'organisation, il a souligné la nécessité d'assurer la continuité en ce qui concerne les thèmes et programmes principaux du Conseil, mettant l'accent sur sa fonction de coordination. M. Wibisono a fait part de sa volonté de poursuivre la pratique visant à accroître l'interaction et les échanges d'informations entre le Conseil et ses organes subsidiaires et de renforcer la coopération entre les commissions techniques. Pour renforcer l'efficacité des délibérations de la session de fond, M. Wibisono a proposé de demander au Secrétariat de fournir une liste des décisions et des résolutions et, le cas échéant, les informations budgétaires nécessaires. Il a fait part de son intention d'améliorer et de renforcer les relations entre l'ECOSOC et le Comité administratif de coordination.

Il faut, en outre, veiller à ce que l'ECOSOC soit en mesure de réagir de manière opportune à toute nouvelle question ou nouveau problème dans le domaine économique et social. Avec une seule session de fond par an, des crises, comme la crise financière récente ou des désastres naturels, risquent de survenir et de disparaître avant que le Conseil n'ait eu la chance de s'en occuper de manière adéquate. C'est pourquoi, il est temps que le Conseil se penche sur la question et autorise le Bureau à convoquer une session spéciale à tout moment au cours de l'année pour traiter de telles crises et urgences de manière plus adéquate. M. Wibisono a indiqué également qu'il comptait continuer à organiser des réunions entre le Conseil et les institutions de Bretton Woods. Il a, dans ce cadre, suggéré de renforcer la réunion annuelle entre les deux institutions en axant les discussions sur des questions spécifiques dans les domaines économique et social. La publication d'une déclaration commune à l'issue de la réunion aurait un impact supplémentaire et l'identification d'un mécanisme de suivi effectif aiderait à assurer sa mise en œuvre, a-t-il observé. Il a jugé important, à cet égard, d'examiner la proposition de créer un Groupe de travail conjoint de l'ECOSOC et des institutions de Bretton Woods sur le financement du développement et d'examiner la question plus avant. Pour le nouveau Président, il est essentiel d'intensifier les contacts avec le Directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Secrétaire général de la Commission des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) car un tel dialogue faciliterait une plus grande cohérence et compréhension entre les secteurs économique et du commerce.

Dans ce contexte, la coopération entre l'ECOSOC, l'OMC et la CNUCED doit être renforcée. Les moyens d'initier un dialogue efficace entre ces trois institutions doivent être étudiés.

Le Président a encore indiqué qu'il accorderait une haute priorité aux technologies de l'information, convaincu de ce que celles-ci pourraient constituer un instrument efficace de renforcement de l'égalité en matière de croissance économique et de développement et pourraient contribuer à réduire l'écart entre pays développés et pays en développement. A l'instar des forces de la mondialisation, les technologies de l'information peuvent poser des défis et faire courir le risque aux pays en développement de se voir marginalisés, alors que l'écart entre pays riches et pays pauvres augmenterait. En raison de l'importance critique des technologies de l'information pour le développement, la Présidence placera un accent particulier sur leur promotion, notamment au cours du débat de haut niveau. L'un des défis dans ce contexte est la nécessité de faire prendre conscience de l'importance des technologies de l'information, de leurs usages et de leur utilité pour la croissance et le développement. Pour que le débat de haut niveau soit plus efficace, une série de tables rondes sera organisée à New York avant la session de fond ainsi que, si possible, des dialogues au niveau régional. En outre, une exposition sur les technologies de l'information et leur rôle dans le développement sera organisée. Le débat de haut niveau devrait également se pencher sur les mécanismes de suivi, lesquels pourraient inclure la création d'un point focal permanent sur les technologies de l'information au niveau international sous les auspices de l'ECOSOC et de l'Assemblée générale. L'on pourrait envisager comme point focal éventuel l'un des organes ou mécanismes existant de l'ECOSOC, a suggéré M. Wibisono, tout en encourageant la création de points focaux au niveau national. Le Président a encore souligné la nécessité d'assurer la cohérence et une approche rationnelle des thèmes multisectoriels des grandes conférences et sommets de l'ONU. A cet égard, il est urgent de se mettre d'accord sur des mesures concrètes en vue de la mise en œuvre coordonnée et du suivi intégré de ces conférences et sommets à tous les niveaux, a-t-il dit.

M. Wibisono a indiqué qu'en tant que Président, il serait responsable du débat de haut niveau dont le thème cette année est, précisément, le développement et la coopération internationale au XXIe siècle: le rôle des technologies de l'information dans le cadre d'une économie mondiale à forte intensité de connaissances. Il a ensuite annoncé le partage des responsabilités, entre les quatre Vice-Présidents, pour les autres débats: M. Bernd Niehaus (Costa Rica), sera responsable du débat consacré aux activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement; M. Vladimir Sotirov (Bulgarie), du débat consacré aux affaires humanitaires; M. Gerhard Pfanzelter (Autriche), du débat consacré aux questions de coordination; et M. Martin Belinga-Eboutou (Cameroun), du débat général. Ces décisions ont été prises ce lundi par le Bureau. Celui-ci s'est également mis d'accord sur la liste des questions à l'ordre du jour de la session d'organisation du Conseil. Le Président a précisé que cette liste n'était pas exhaustive et a invité les délégations qui le souhaitent à proposer des points supplémentaires.

La prochaine réunion du Conseil économique et social sera annoncée dans le Journal.

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