En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/448

ECOSOC: LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET SON IMPACT SUR L'ECONOMIE MONDIALE DOMINERONT LES TRAVAUX

27 janvier 2000


Communiqué de Presse
ECOSOC/448


ECOSOC: LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET SON IMPACT SUR L'ECONOMIE MONDIALE DOMINERONT LES TRAVAUX

20000127

Le Conseil élit son Bureau et approuve son ordre du jour provisoire

Le Conseil économique et social a entamé, ce matin, sa réunion consacrée à l'organisation de ses travaux par l'élection de son Président, M. Makarim Wibisono (Indonésie). Dans sa déclaration, le nouveau Président a souligné que les nouvelles technologies de l'information représentent la révolution industrielle la plus importante de notre époque. Incontestablement, elle représentera une force vitale dans les efforts visant la promotion de l'égalité dans le domaine de la croissance économique et du développement, ce qui permettra, sans doute, de réduire le fossé entre les pays développés et les pays en développement. Concernant les questions importantes dans le contexte de la mondialisation, en particulier le commerce et les finances, le Président a dit qu'il est important de chercher à intensifier les contacts avec le Directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et avec le Secrétaire général de la CNUCED.

Le Président sortant du Conseil économique et social, M. Paolo Fulci (Italie) a mis l'accent sur les efforts déployés pour revitaliser l'ECOSOC qui, a t-il dit, est aujourd'hui l'organe actif comme l'avaient souhaité les pères fondateurs. Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Portugal (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Etats-Unis, Japon, Fédération de Russie et Bhoutan (au nom du Groupe des Etats asiatiques).

Le Conseil a également élu son Bureau et attribué la présidence à MM. Martin Belinga-Eboutou (Cameroun), pour le Groupe des Etats d'Afrique; Bernd Niehaus (Costa Rica) pour le Groupe des Etats de l'Amérique latine et des Caraïbes; Gerhard Pfanzelter (Autriche) pour le Groupe des Etats de l'Europe de l'Ouest et autres Etats; et Vladimir Sotirov (Bulgarie) pour le Groupe des Etats de l'Europe de l'Est. Conformément aux résolutions pertinentes, le Conseil économique et social a été saisi de son ordre du jour provisoire et d'une note du Secrétaire général transmettant le projet de programme de travail de base du Conseil pour 2000 et 2001. Du 1er au 4 février, le Bureau examinera les questions d'organisation.

A sa session de fond de 2000 qui aura lieu au siège à New York, cet été, le Conseil économique et social tiendra un débat de haut niveau sur le thème du "Développement et coopération internationale au XXIe siècle: le rôle des technologies de l'information dans le cadre d'une économie mondiale à forte intensité de connaissances".

Dans le cadre de son débat consacré aux activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement, le Conseil examinera les questions suivantes: activités et opérations du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement et suite donnée aux recommandations de politique générale de l'Assemblée générale et du Conseil. Au titre de ce dernier point, il consacrera une bonne partie de ses travaux aux ressources et au financement des activités opérationnelles de développement, la simplification et l'harmonisation des procédures de programmation et des procédures opérationnelles et administratives, ainsi qu'au rapport intérimaire sur la suite donnée à l'examen triennal des activités opérationnelles de développement. L'Ecosoc procédera également à l'examen des rapports des Conseils d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM).

Le débat qui sera consacré aux questions de coordination portera sur les deux questions suivantes: évaluation des progrès réalisés au sein du système des Nations Unies, dans le cadre des conférences d'examen, en ce qui concerne la promotion de l'application et du suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide de l'ONU dans les domaines économique et social et domaines connexes; et mise en oeuvre coordonnée, par le système des Nations Unies, du Programme pour l'habitat. Le débat qui sera consacré aux affaires humanitaires insistera sur l'assistance économique spéciale, l'aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe. Enfin, le débat général couvrira les points suivants : application et suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide des Nations Unies; questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions; coopération internationale dans le domaine de l'informatique, application des résolutions 50/227 et 52/12 B de l'Assemblée générale relatives à la restructuration et à la revitalisation de l'ONU dans les domaines économique et social et les domaines connexes, et sur la coopération entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods; application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'ONU; coopération régionale; répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé; organisations non gouvernementales; questions relatives à l'économie et au développement; ainsi que les questions sociales et questions relatives aux droits de l'homme.

Le Président du Conseil a informé les délégations que l'ECOSOC souhaite élire la Finlande à la présidence de la Commission du développement durable du 29 janvier au 15 février 2000, en remplacement de la Belgique au cours de cette période. La Belgique reprendra ensuite ses fonctions à la tête de la Commission.

Le Conseil économique et social tiendra sa prochaine réunion d'organisation, mardi 1er février à 15 heures.

- 2 - ECOSOC/448 27 janvier 2000

M. PAOLO FULCI (Italie), Président sortant du Conseil économique et social, a rappelé que la lutte contre la pauvreté constituait l'objectif impératif de la communauté internationale. Il est évident qu'il reste encore beaucoup à faire pour réaliser les objectifs fixés. A cette fin, un engagement plus ferme de tous, gouvernements, société civile, organisations internationales ainsi qu'un esprit de coopération sont nécessaires. Il faut prendre des mesures audacieuses dans de nombreux domaines --finances, problème de la dette, commerce, politiques sociales, santé et éducation-- tout en maintenant l'accent sur la bonne gouvernance et des politiques macroéconomiques saines. Il faut prendre soin des plus faibles et regarder loin vers l'avenir, les femmes et les enfants devraient toujours rester notre premier sujet de préoccupation, a souligné M. Fulci. Il faut repenser certaines de nos stratégies pour les rendre plus efficaces et prendre des mesures et des décisions concrètes pour atteindre les objectifs fixés. Il faut montrer de la volonté politique pour que les citoyens du monde puissent évaluer les progrès en ce sens. Le Conseil a apporté sa contribution et il peut faire beaucoup. Cela fait cinq ans qu'il travaille à intégrer les efforts internationaux afin de réaliser les objectifs des grandes conférences de l'ONU des années 1990. Le communiqué ministériel adopté lors de la session de fond de 1999 a lancé un message ferme de soutien aux stratégies intégrées de lutte contre la pauvreté, d'habilitation des femmes et de promotion de l'emploi. Des directives fermes ont également été adoptées pour orienter les activités opérationnelles en vue de l'élimination de la pauvreté et du renforcement des capacités nationales. Un nouvel effort a été lancé pour coordonner l'aide internationale à l'Afrique. Il s'agit là de réalisations importantes qui contribueront aux travaux des conférences de suivi du Sommet social et de la Conférence mondiale sur les femmes. Le Conseil est de plus en plus reconnu comme une instance au sein de laquelle les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les organisations du système de l'ONU, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, peuvent se retrouver pour discuter des moyens de réaliser les objectifs communs. Au cours des deux dernières années, l'on s'est efforcé de revitaliser l'ECOSOC. Le Secrétariat, en coopération avec l'Université des Nations Unies, a pris l'initiative de réunir des personnalités qui ont participé aux débats sur les divers thèmes examinés. Dans ce contexte, une publication sur la mondialisation, consacrée aux travaux de l'ECOSOC, paraîtra prochainement, a indiqué M. Fulci.

Le Président sortant a encore indiqué que sept points qu'il s'était fixés pour ordre du jour, seule la question du renforcement de la coordination avec les institutions spécialisées et les fonds et programmes n'avait pas avancé de la manière souhaitée. L'ECOSOC est devenu un organisme actif qui joue le rôle que les pères fondateurs lui avaient assigné, s'est réjoui M. Fulci. Il a qualifié sa présidence du Conseil d'expérience très exaltante et s'est déclaré convaincu que l'ECOSOC réussirait à continuer d'avancer dans les domaines qui le concerne.

M. ANTONIO MONTEIRO (Portugal, au nom de l'Union européenne et des pays associés) a remercié l'ambassadeur Paolo Fulci dont le dynamisme et le programme de travail innovateur ont donné au Conseil économique et social un nouvel élan. Le Président et le Bureau doivent aussi être remerciés de leur travail d'approfondissement et de renforcement des relations entre l'ECOSOC et les institutions financières internationales. A cet égard, l'Union européenne attache une importance toute particulière à une collaboration toujours plus étroite entre le Conseil et les institutions de Bretton Woods - en particulier la Banque mondiale - notamment en ce qui concerne le débat sur l'élimination de la pauvreté et apprécie l'engagement de chacune de ces institutions sur cette question. L'approfondissement du dialogue et de la coopération institutionnelle entre le Conseil économique et social et le Conseil de sécurité, conformément à l'Article 65 de la Charte des Nations Unies, a apporté une valeur ajoutée significative à l'action de l'ECOSOC et aux Nations Unies de façon plus générale. L'exemple de la résolution E-1999-11 sur la stratégie de soutien à long terme de Haïti en est la preuve incontestable.

L'Union européenne se réjouit de l'attention portée par le Conseil à l'Afrique, lors du débat sur la coordination à sa dernière session de fond. Ceci a eu le mérite de rappeler l'urgence de progresser sur les chemins de l'élimination de la pauvreté, de l'élévation de la qualité de vie des populations, de la prévention et la réduction des conflits, ainsi que de l'intégration des économies de la région de façon plus profonde dans l'économie mondiale. L'Union européenne, a souligné M. Monteiro, attache aussi beaucoup d'importance aux mesures qui ont été prises pour le renforcement de la dignité et de la crédibilité du Conseil. L'Union européenne se félicite également de la création d'une page Internet consacrée à l'ECOSOC, qui a permis une plus grande transparence des travaux du Conseil vis-à- vis du grand public. Elle rappelle l'excellent travail mené par les Vice-Présidents du Conseil qui se sont respectivement occupés des débats de haut niveau sur les activités opérationnelles, les activités humanitaires et sur les activités de coordination.

Mme BETTY KING (Etats-Unis) a remercié M. Fulci pour sa présidence active et pour les efforts qu'il a déployés pour poursuivre dans la voie tracée par prédécesseurs. Elle se réjouit du rapprochement entre l'ECOSOC et les institutions de Bretton Woods, et a souhaité que le nouveau Président continue dans la même voie et élargisse davantage les relations de l'ECOSOC à d'autres institutions spécialisées. La représentante a plaidé en faveur du renforcement de la préparation des débats de haut niveau, insistant sur la nécessité de disposer de la documentation en temps voulu. Elle a félicité M. Fulci pour le rôle actif qu'il a joué dans le renforcement des liens entre l'ECOSOC et le Conseil de sécurité. Pour les Etats-Unis, le Président sortant laisse un bon modèle à suivre pour son successeur.

M. SATOH (Japon) a souligné le rôle crucial que l'Ambassadeur Fulci a joué lorsqu'il a assumé la présidence de l'ECOSOC. Il a renforcé les relations entre le Conseil économique et social et les institutions de Bretton Woods. La rénovation de la salle du Conseil et la revitalisation des travaux du Bureau du Conseil sont deux accomplissements qui marqueront l'histoire de l'ECOSOC. Il a félicité le nouveau président de l'ECOSOC, M. Wibisono de l'Indonésie et lui assuré l'appui de sa délégation dans l'accomplissement de son mandat.

M. NIKOLAI TCHOULKOV (Fédération de Russie) s'est lui aussi félicité de l'énorme contribution du Président sortant pour renforcer l'autorité et l'efficacité de l'ECOSOC. Il s'est déclaré convaincu que M. Fulci est un grand optimiste qui a pu surmonter de grandes difficultés dans le cadre des travaux de l'ECOSOC.

M. MAKARIM WIBISINO, (Indonésie) Président élu de l'ECOSOC, a insisté sur la nécessité d'insuffler un nouvel élan aux activités de l'ECOSOC. Il a salué les efforts inlassables déployés par l'Ambassadeur Fulci qui ont permis de procéder à des réformes. Il a émis l'espoir qu'il sera en mesure d'accomplir des résultats aussi importants au cours de son mandat. Evoquant les questions prioritaires à l'ordre du jour des travaux de l'ECOSOC pour cette année, le Président s'est déclaré conscient que dans un monde de plus en plus complexe et intégré le Bureau et le Conseil ne peuvent s'isoler et doivent bénéficier de la participation active de tous les Etats Membres. Il a souligné le rôle de coordination de l'ECOSOC. Le Conseil doit explorer les voies et moyens pour faire face de manière plus efficace à la crise financière et aux situations humanitaires. Les technologies d'information représentent la révolution technologique la plus importante de notre époque. Incontestablement, elle représentera une force vitale pour la promotion de l'égalité dans le domaine de la croissance économique et du développement et pour réduire le fossé existant entre les pays développés et les pays en développement. Mais il existe toutefois des doutes en ce qui concerne sa capacité de marginaliser davantage les pays en développement et d'élargir plus avant les inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. C'est pourquoi, l'ECOSOC examinera ce thème à son débat de haut niveau, à sa session de fond de juillet. L'ECOSOC saisira cette occasion pour explorer des moyens par lesquels la technologie de l'information bénéficiera à toute l'humanité. Son débat de haut niveau visera à sensibiliser l'opinion sur ce phénomène critique pour le développement. Des tables rondes sur la technologie d'information et le développement seront organisées à New York, et des dialogues régionaux, coparrainés par l'ECOSOC et les Commissions économiques régionales, seront organisés en vue de contribuer au débat de haut niveau.

En outre, l'ECOSOC tiendra une exposition sur la technologie de l'information, ce qui constituera une innovation pour le Conseil. Elle permettra de diffuser l'information et les techniques de l'information ainsi que de faire des démonstrations des techniques existantes et applicables au développement. M. Wibisono a émis l'espoir que cette exposition contribuera à réduire les obstacles à l'accès à ces technologies et favorisera la communication et les contacts entre les gouvernements et le secteur privé. Dans la mesure où les initiatives les plus productives et les plus importantes ont porté sur le renforcement de la coopération entre le Conseil économique et social et les institutions de Bretton Woods sous forme de dialogue de haut niveau, le Conseil s'engage à poursuivre et à renforcer ce genre de réunions. Concernant les questions importantes dans le contexte de la mondialisation, en particulier le commerce et les finances, il est important de chercher à renforcer les contacts avec le Directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et avec le Secrétaire général de la CNUCED. Ce dialogue vise à faciliter une plus grande cohérence et une compréhension entre les secteurs économique et commercial. A cette fin, il est important d'explorer les moyens de développer un dialogue entre l'ECOSOC, l'OMC et la CNUCED.

M. OM PRADHAN (Bhoutan), prenant la parole au nom du Groupe des Etats asiatiques,a rappelé que la représentation à l'ECOSOC est moins d'un tiers des membres de l'ONU. Les représentants ont donc une responsabilité particulière dans la promotion des objectifs des grandes conférences. Il a souligné le lien étroit entre la paix et la sécurité d'une part, et les objectifs du développement social, dont en premier la lutte contre la pauvreté, d'autre part. Le représentant a félicité le nouveau Président du Conseil économique et social, et s'est déclaré convaincu qu'il serait en mesure de diriger brillamment les travaux de l'ECOSOC. L'an dernier, l'ECOSOC a été dirigé par un ambassadeur de grand charme dont on se souviendra longtemps, a-t- il déclaré, se félicitant particulièrement des initiatives prises par M. Fulci et du travail excellent qu'il a fourni.

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