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AG/967

DOCUMENTATION SUR LE RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L'ASSISTANCE

19 novembre 1999


Communiqué de Presse
AG/967


DOCUMENTATION SUR LE RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L'ASSISTANCE

19991119 ECONOMIQUE SPECIALE (point 20)

Rapport du Secrétaire général (A/54/619)

Ce rapport a été examiné par le Conseil de sécurité le 16 septembre 1999 dans le cadre d'un débat sur la protection des civils en période de conflit armé

Conformément à la déclaration présidentielle adoptée à la suite de la réunion du Conseil de sécurité du 12 février 1999, sur la question de la protection des civils touchés par les conflits armés, le Secrétaire général présente dans ce rapport des recommandations concernant les moyens par lesquels le Conseil pourrait agir afin d'améliorer la protection physique et juridique des civils dans les situations de conflit armé. Ces recommandations sont issues des consultations approfondies qu'il a eues, comme le Conseil l'avait demandé, avec le Comité permanent interinstitutions. Elles portent sur les mesures à prendre à tous les stades d'un conflit et s'étendent à des mesures visant à promouvoir le respect du droit international, grâce à des initiatives politiques et diplomatiques visant à influer sur le comportement des parties à un conflit, aux mesures coercitives visées au Chapitre VII de la Charte (qui permet par exemple au Conseil d'"entreprendre au moyen de forces aériennes, navales ou terrestres, toute action qu'il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales". Selon le Secrétaire général, le rapport vise particulièrement à encourager le Conseil à prendre des mesures décisives pour résoudre cette question essentielle, et à promouvoir un "climat de respect des règles". Il ajoute que la façon dont le Conseil relèvera ce défi sera d'une importance cruciale compte tenu de ce que la protection des civils est un élément essentiel du mandat de l'Organisation des Nations Unies qui ne peut en transférer la responsabilité à quiconque.

Après une analyse des menaces et violences qui sont exercées contre les civils en période de conflit armé et du rôle du Conseil de sécurité dans la protection de ces civils, le Secrétaire général énumère une série de recommandations visant d'une part à renforcer la protection juridique et d'autre part la protection physique. Il appelle l'attention du Conseil sur neuf d'entre elles qu'il juge particulièrement importantes. En premier lieu,

il faudrait que le Conseil prenne des mesures afin de renforcer la capacité de l'Organisation en matière de planification et de déploiement rapides. Il faudrait notamment renforcer la participation au système de forces en attente des Nations Unies, en augmentant par exemple les effectifs de la police civile et de l'administration civile spécialisée et ceux du personnel humanitaire. Le Secrétaire général recommande également au Conseil de mettre en place un mécanisme permanent d'évaluation technique et des régimes de sanctions régionaux pouvant utiliser les informations fournies par les membres du Conseil, les institutions financières compétentes, le Secrétariat, les organisations et autres secteurs humanitaires, afin de déterminer l'impact probable des sanctions sur les civils.

Le Secrétaire général met ensuite l'accent sur 4 recommandations que le Conseil pourrait appliquer lorsqu'il reçoit des informations qui donnent à penser que des violations contre des civils sont imminentes. Le Conseil pourrait ainsi imposer des embargos sur les armes dans les situations où les civils et les personnes protégées sont visés par les parties au conflit, ou lorsqu'on sait que les parties commettent des violences systématiques et généralisées du droit international humanitaire et du droit relatif aux droits de l'homme.

Il pourrait aussi envisager de déployer dans certains cas une opération préventive de maintien de la paix ou une autre forme de présence préventive. Il suggère au Conseil de recourir plus largement aux sanctions ciblées, afin de dissuader et de retenir ceux qui commettent des violations flagrantes du droit international humanitaire et du droit relatif aux droits de l'homme, ainsi que les parties à des conflits qui ne cessent de braver ses résolutions, défiant son autorité. Enfin, le Conseil pourrait déployer des observateurs militaires internationaux pour surveiller la situation dans les camps de personnes déplacées et de réfugiés lorsqu'on suppose la présence d'armes, de combattants et d'éléments armés. Si une telle présence est confirmée et si les forces nationales ne peuvent ou ne veulent pas intervenir, le Conseil devrait alors examiner une série d'options pouvant impliquer par exemple le déploiement de forces armées régionales ou internationales disposées à prendre effectivement des mesures pour protéger les civils, y compris le désarmement forcé des combattants ou éléments armés.

Enfin, le Secrétaire général fait trois recommandations visant à alléger les souffrances des civils dans les cas où le conflit a déjà éclaté et où ils sont pris pour cible. Il propose ainsi au Conseil de sécurité de souligner dans ses résolutions, à l'ouverture d'un conflit, qu'il est capital que les populations civiles aient pleinement accès à l'assistance humanitaire et que les parties concernées, y compris les acteurs autres que l'Etat, coopèrent pleinement avec le coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour assurer cet accès et garantissent la sécurité des organismes humanitaires, conformément aux principes de la solidarité humanitaire, de la neutralité et de l'impartialité. Le Conseil devrait faire savoir avec force que tout manquement à cet égard se soldera par l'imposition de sanctions ciblées. Dans les situations de conflit ouvert, le Conseil devrait veiller à ce que les mesures voulues soient adoptées pour contrôler les médias qui incitent à la haine ou pour fermer leurs installations. Enfin face à des violations massives et persistantes, le Secrétaire général recommande que le Conseil envisage une action coercitive appropriée. Dans ce cas et au préalable, afin d'éviter qu'on ne puisse l'accuser d'être sélectif ou de manifester un parti pris, le Conseil devrait prendre en compte les facteurs suivants : la nature et l'étendue des violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire; le fait que les autorités locales ne sont pas en mesure de maintenir l'ordre ou l'existence d'un schéma trahissant leur complicité; le fait que toutes les solutions pacifiques ou consensuelles ont été recherchées en vain; sa capacité à maîtriser les actions qui seraient entreprises et le recours limité et non disproportionné à la force, compte tenu des répercussions possibles sur les populations civiles et l'environnement.

Le Secrétaire général fait observer en conclusion que bien que le droit doive avoir la primauté, il faut souvent assurer la sécurité physique avant la protection juridique. Le Conseil de sécurité doit agir rapidement pour que ce principe devienne une réalité. Pour cela, il importe de fixer un mécanisme et un calendrier concertés pour le suivi de la question.

Renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'Organisation des Nations Unies (20a)

Rapport du Secrétaire général (A/54/154 et Add.1)

Ce rapport annuel rend compte à l'Assemblée général et au Conseil économique et social de la coordination de l'aide humanitaire et des nouveaux progrès accomplis par le Comité permanent interorganisations concernant le renforcement des capacités des Nations Unies dans le domaine de l'aide humanitaire.

L'année dernière, l'exceptionnelle fréquence et l'extraordinaire échelle des catastrophes naturelles et leur coût sur le plan humain et financier a été un phénomène particulièrement frappant. Les souffrances et les dévastations causées par ces catastrophes n'ont cessé de s'accroître pour atteindre leur paroxysme en 1998 lorsqu'elles ont coûté la vie à plus de 50 000 personnes dans le monde. Les pertes économiques ont dépassé les 90 milliards de dollars comparé à 30 milliards en 1997. Cette progression semble liée à certains facteurs tels que l'accroissement rapide de la population et l'accélération de l'urbanisation, la dégradation de l'environnement et les changements climatiques mondiaux. Des facteurs d'origine humaine sont venus aggraver l'impact des catastrophes.

Les catastrophes naturelles qui ont frappé des populations se trouvant déjà dans des situations de détresse ont posé à la communauté internationale des difficultés incommensurables. S'agissant de situations de secours complexes, les conflits en cours en Angola et en Sierra Leone se sont intensifiés pendant que ceux de l'Afghanistan et du Soudan se poursuivaient. Dans un certain nombre de régions, les guerres intestines ont pris une dimension régionale accrue, comme ce fut le cas en République démocratique du Congo et en Afrique occidentale. En 1999 la violence a de nouveau éclatée en Ethiopie, en Erythrée et dans le sud des Balkans, provoquant d'énormes pertes humaines et des souffrances indicibles. Dans plusieurs situations d'urgence, les organismes humanitaires n'ont pas eu le droit de se rendre dans les zones affectées, ce qui a encore accrue les souffrances des victimes. On a notamment estimé à 300 000 le nombre d'enfants engagés dans des conflits dans le monde. Les changements sociaux dramatiques créés par les conflits ont profondément affectés les relations sociales, notamment en ce qui concerne les femmes et les enfants, qui continuent de constituer la majorité des personnes déplacés à l'intérieur de leur pays et des réfugiés.

Les attaques contre le personnel humanitaire continuent d'être perpétrées dans des proportions inacceptables. En raison des lourdes incidences humanitaires de la pandémie du VIH/Sida, sur le continent africain en particulier, les organisations humanitaires sont appelées à envisager, à titre hautement prioritaire, des mesures pour réduire la contamination même si le VIH/Sida ne s'avère pas être la cause primordial de mortalité durant la crise.

Dans plusieurs régions du monde, les difficultés d'ajustement aux marchés mondiaux se sont soldées par des crises financière génératrices de pauvreté extrême et d'instabilité politique, appelant dans certains cas l'intervention de l'aide humanitaire.

Alors que la réponse donnée aux appels globaux en 1999 s'élevait à environ 30% au 31 mai 1999, contre 15% en 1998, elle était inégalement répartie sur le plan géographique et sectoriel. L'inégalité géographique du financement est gravement préjudiciable à certains pays qui se trouvent ainsi dans une situation financière précaire comme par exemple la Guinée Bissau où l'aide n'a couvert que 5,5% des besoins évalués tandis que d'autres situations d'urgences, comme dans la région de l'ex- Yougoslavie, attirent des niveaux de financement extrêmement élevés. Le rapport établit une comparaison entre les besoins et les contributions recueillies pour les pays affectés par ces situations au 31 mai dernier. Ainsi, les besoins au niveau mondial s'établissent à 1,75 milliards de dollars alors que les contributions atteignaient à cette date 566 millions de dollars.

Le rapport fait état des efforts déployés pour améliorer les conditions d'intervention humanitaire, pour renforcer les mécanismes de coordination, notamment en cas de catastrophes naturelles, et pour coordonner les moyens d'action dans le cadre du Comité permanent interorganisations et du Comité exécutif pour les affaires humanitaires. Il présente également les aspect de la coopération et la coordination internationale en réponse aux cris humanitaires d'urgence, notamment durant la transition entre la phase de secours et celle du relèvement, de la reconstruction et du développement. En annexe, il offre un aperçu de la mise en oeuvre des conclusions adoptées par le Conseil économique et social dans le cadre du débat consacré aux affaires humanitaires et du programme actuel de réformes des Nations Unies. Dans ses conclusions, le rapport note que le déroulement des tragédies humanitaires a soulevé des graves difficultés telles que l'accès des organisations humanitaires aux victimes des conflits, l'impartialité et l'indépendance de l'aide humanitaire, la définition de l'organisme chef de file et des fonctions de coordination, ainsi que le rôle de l'armée dans l'appui aux opérations humanitaires. L'environnement propice à une action humanitaire rapide continue dans de nombreux pays d'être compromis par des attaques délibérées contre les civils et les travailleurs humanitaires, le nettoyage ethnique et l'interdiction d'accéder à l'assistance humanitaire. L'échelle et le nombre de ces abus demande le déploiement d'efforts accélérés en vue de la création d'un Tribunal pénal international.

Le système des Nations Unies a réalisé de notables progrès dans la mise en place d'une approche stratégique mieux intégrée à la planification des programmes d'aide pour les situations d'urgence et de transition. La difficile tâche qui incombe aux Nations Unies est de collaborer avec des partenaires extérieurs et de faire en sorte que l'approche intégrée et stratégique englobe tous les intéressés tant au niveau national qu'international et ce, sous la direction générale du Gouvernement national. Ces accomplissements n'auront toutefois qu'une valeur limitée si les Etats Membres ne sont pas en mesure de réaliser des progrès équivalents en apportant à ces efforts un appui politique et financier approprié.

Dans l'additif au rapport, le Secrétaire général fournit des informations actualisées sur la sûreté et la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel humanitaire, qui demeure au premier plan de ses préoccupations et de celles des chefs de secrétariat des organismes, programmes et fonds des Nations Unies. Dans un grand nombre de régions, note le rapport, assassinats, arrestations illégales, détentions, actes de harcèlement et vols de véhicules sont le lot quotidien du personnel des Nations Unies. Entre le premier janvier et le 15 octobre 1999, douze fonctionnaires ont sacrifié leur vie au service des Nations Unies et l'on ne sait toujours rien de ce qui est advenu de deux autres fonctionnaires au Timor oriental. Les douze fonctionnaires en question sont morts au Burundi, en Colombie, au Timor oriental, en Iraq, en Jamaïque, au Kosovo, en Sierra Leone, en Somalie et en Ouzbékistan. De plus, 23 passagers et membres d'équipages travaillant pour l'ONU ou collaborant avec elle ont trouvé la mort dans deux accidents d'avion en Angola le 26 décembre 1998 et le 2 janvier 1999.

Le rapport note que l'année 1998 a été marquée par une dégradation importante de la situation sur le plan de la sécurité du personnel humanitaire. Cette année-là, douze fonctionnaires du PAM ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions. Outre les dangers et les sacrifices évoqués, le rapport rappelle aussi que des fonctionnaires des Nations Unies et des agents humanitaires ont également été arrêtés et détenus.

Dans ses recommandations, le Secrétaire général note à nouveau qu'il se dégage un consensus quant au fait qu'il conviendrait d'étendre la portée de la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé, qui couvre ceux participant à des opérations autorisées par l'Assemblée générale ou par le Conseil de sécurité, à d'autres catégories de personnel des Nations Unies et de personnel associé que cet instrument ne protège pas aujourd'hui, y compris des agents locaux. Il note aussi que les Etats devraient aussi envisager d'adopter une législation appropriée en la matière, et que les Etats Membres qui ne l'ont pas encore fait devraient ratifier la Convention. L'Assemblée générale est également invitée à poursuivre d'urgence l'élaboration d'un protocole se rapportant à la Convention, qui étendrait la portée de la protection juridique assurée par cet instrument à toutes les catégories du personnel de l'ONU et du personnel associé.

Le rapport rappelle par ailleurs que le Fonds d'affectation spéciale pour la sécurité du personnel du système des Nations Unies est un mécanisme efficace pour faciliter la formation du personnel sur le terrain, activité qui devrait rester prioritaire pour l'ONU afin d'aider le personnel à se protéger de la violence. Il souligne que les contributions du Fonds ne permettent pas actuellement de répondre aux besoins de formation de base du personnel sur le terrain. Les Etats Membres sont engagés instamment à verser des contributions généreuses pour réunir le montant de cinq millions de dollars qui permettra à l'ONU de continuer de mieux préparer le personnel aux situations dangereuses. Le rapport conclut en affirmant que le Secrétaire général formulera un ensemble complet de recommandations dans le rapport qu'il soumettra à l'Assemblée générale à sa cinquante- cinquième session.

Projet de résolution (A/54/L.17/Rev.1)

Aux termes d'un projet de résolution sur les secours d'urgence en cas de catastrophes naturelles (A/54/L.17/Rev.1), présenté conjointement par la Grèce et la Turquie au nom des co- auteurs, l'Assemblée générale, déplorant le nombre considérable de victimes et les dégâts inouïs provoqués par le tremblement de terre du 17 août 1999 qui a endeuillé la nord-ouest de la Turquie, profondément attristée par les deuils et les dévastations entraînés par le tremblement de terre du 7 septembre 1999 au Nord d'Athènes, et constatant avec une profonde préoccupation que les catastrophes naturelles continuent, partout dans le monde, à faire de très nombreuses victimes et à provoquer des dégâts matériels considérables et qu'elles pèsent de plus en plus lourdement sur les nations tant sur le plan matériel que sur le plan moral, exprimerait sa solidarité avec les Gouvernements et les peuples de Grèce et de Turquie. L'Assemblée noterait avec satisfaction la décision prise par les Gouvernements grec et turc d'établir un groupe commun d'intervention en cas de catastrophes, composé de représentants d'organisations et d'organismes gouvernementaux et non gouvernementaux des deux pays, en vue de renforcer et d'étendre les dispositifs de réserve prévus par le système des Nations Unies, sans incidence sur le budget-programme de l'ONU. L'Assemblée prierait le Secrétaire général de définir, par l'intermédiaire du Bureau de la coordination des affaires humanitaires du Secrétariat, les modalités selon lesquelles les organismes compétents des Nations Unies pourront faire appel au groupe d'intervention.

Assistance économique spéciale à certains pays ou régions (20b)

Rapport du Secrétaire général sur l'état d'avancement des opérations de secours, de relèvement et de reconstruction à Antigua-et-Barbuda, à Cuba, en République dominicaine, en Haïti et à Saint-Kitts-et-Nevis (A/54/129/Rev.1)

Le rapport fait le bilan du passage du cyclone Georges, en septembre 1998, dans les îles d'Antigua-et-Barbuda et de Saint- Kitts-et-Nevis. Il indique que le coordonnateur résident des Nations Unies, les représentants des organismes des Nations Unies sur place, le Coordonnateur des secours d'urgence et le Bureau de coordination des affaires humanitaires se sont mobilisés ensemble pour coordonner les initiatives de la communauté internationale, en établissant des rapports de situation sur les besoins urgents et en affectant les contributions en espèce (100 000 dollars) aux opérations immédiates de secours et de relèvement. Le PNUD, l'Organisation panaméricaine de la santé et l'OMS ont élaboré et lancé un programme à long terme afin de renforcer les capacités nationales en matière de planification préalable des secours, d'atténuation des effets des catastrophes et de gestion des opérations en cas de catastrophe.

Le rapport fournit ensuite un bilan du passage du cyclone Georges en République dominicaine, où il a fait 300 morts et causé plus de 2,2 milliards de dollars de dégâts matériels. Il précise que le programme de secours d'urgence et de relèvement du PNUD a essentiellement pour objectif d'aider le Gouvernement de la République dominicaine à réussir la transition entre la phase des secours d'urgence et la mise en place d'un programme de développement durable et intégré qui profite aux groupes les plus vulnérables touchés par le cyclone. Le rapport ajoute que la Banque mondiale a approuvé pour la République dominicaine l'octroi d'un prêt de 111 millions de dollars. Il précise que le Programme d'urgence mis en place par le Gouvernement a donné jusqu'à présent de très bons résultats : l'accès à l'eau potable et à l'électricité a été rétabli au même niveau qu'un mois avant le passage du cyclone.

S'agissant du bilan du passage du cyclone Georges en Haïti, le rapport établit un bilan faisant état de 242 morts, 4 500 maisons détruites et 16 000 maisons endommagées. Selon une évaluation de la Banque mondiale, les dégâts directement liés au cyclone sont estimés à un montant qui se situe entre 80 et 180 millions de dollars. Le secteur privé est la principale victime de la catastrophe. Le rapport précise aussi que le FMI a dégagé 20 millions de dollars pour redresser la balance des paiements déséquilibrée par les conséquences financières du passage du cyclone. En ce qui concerne Cuba, le rapport souligne que l'île a été frappée par deux catastrophes consécutives, à savoir une sécheresse prolongée liée au phénomène El Niño et le passage du cyclone Georges dont les dégâts ont pu être limités grâce aux mesures de prévention prises par le Gouvernement. Face à ces deux urgences, le système des Nations Unies a mis en place des secours et des plans de relèvement coordonnés. Un appel global des Nations Unies a été lancé le 18 décembre 1998, rappelle le rapport. Il convient de noter que des vivres restent nécessaires pour assurer les secours. En outre, des preuves ont récemment été obtenues que les provinces orientales sont à nouveau frappées par la sécheresse et que la croissance du PNB a été limitée à 1,2% en 1998, ce qui signifie que le taux de croissance de l'économie cubaine continue de ralentir, venant conforter les analyses sous-tendant l'appel global.

Rapport du Secrétaire général sur la coopération visant à apporter une assistance au Belize, au Costa Rica, à El Salvador, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Panama et les progrès accomplis par ces pays dans les domaines des secours, du relèvement et de la reconstruction (A/54/130/Rev.1)

Le rapport souligne que d'après les estimations, les dommages directs et indirects causés par l'ouragan Mitch qui s'est abattu le 24 octobre sur les Antilles et l'Amérique centrale s'élèveraient à plus de 5 milliards de dollars, et détaille son impact pour les différents pays de la région tant au niveau des personnes que des dommages directes et indirects.

Dans ses conclusions, le rapport relève que le cyclone Mitch traduit un changement dans l'environnement mondial. En effet, les victimes des cyclones tropicaux, des inondations et de la sécheresse bénéficient de plus en plus de l'aide internationale d'urgence. Le rapport explique que l'ONU doit utiliser les mêmes énergies créatives qui ont permis de résoudre les crises politiques en Amérique centrale pour venir à bout de crises moins controversées mais tout aussi destructrices provoquées par des phénomènes naturels. Les météorologistes prévoient en 1999 une nouvelle série de cyclones en Amérique centrale et dans les Antilles, précise le rapport. Il est urgent de redoubler d'efforts pour faire en sorte que la prévention des catastrophes soit intégrée à toutes les activités de redressement, de reconstruction et de développement futures, note le rapport. Pour cela, il propose de renforcer les capacités locales en matière de prévention des catastrophes et de gestion des risques, de rendre les informations fournies par le système d'alerte avancée plus accessibles, notamment aux communautés particulièrement vulnérables et de concevoir des systèmes législatifs et administratifs multisectoriels efficaces qui permettent d'intégrer, aux niveaux tant local que national, la prévention des catastrophes aux activités de développement. Le rapport suggère également de renforcer la coopération régionale, de développer l'échange d'informations, d'améliorer les méthodes et les techniques et de mettre davantage à profit les enseignements tirés des catastrophes précédentes, ainsi que d'investir davantage dans la mise en valeur des ressources humaines en vue de prévenir les catastrophes à tous les niveaux. Le rapport indique que l'ONU travaille avec les pays de la région pour empêcher qu'une catastrophe de l'ampleur du cyclone Mitch ne se reproduise, en aidant à créer un modèle de développement plus viable.

Rapport du Secrétaire général sur l'assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti (A/54/153)

Le rapport décrit brièvement les progrès réalisés dans l'application des différentes résolutions de l'Assemblée générale relatives à l'assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti. Dans le Rapport mondial sur le développement humain de 1998, cité par le rapport du Secrétaire général, Djibouti est classé 162e sur les 174 pays étudiés. Le pays, dont le climat est aride, dispose d'un potentiel agricole et de ressources en eau extrêmement limitées. Le rapport estime que, selon les données disponibles, les non-Djiboutiens chassés par les conflits qui ont éclaté dans la corne de l'Afrique (les immigrants et les réfugiés) utilisent plus de 50% des services de santé du pays.

L'instauration d'un processus démocratique qui a suivi la signature de l'accord de paix avec l'opposition est allée de pair avec la mise en place d'un nouveau régime politique multipartite, dit le rapport. Pour la première fois, l'opposition a ainsi pu remporter des sièges au Parlement lors des élections de 1997 et faire partie de la coalition au pouvoir pour former un gouvernement d'union national. Le rapport note cependant que depuis que l'accord de paix a été signé, mettant fin aux troubles civils, la reconstruction et le développement n'avancent que lentement.

Le rapport fait observé que deux ans après la table ronde de mai 1997, nombre d'annonces de contributions pourtant prometteuses n'ont toujours pas reçu de suite. Les difficultés et les problèmes de Djibouti proviennent avant tout de la crise économique et financière, qui résulte elle-même des troubles civils et des changements intervenus sur la scène internationale et au niveau sous-régional. En outre, la fréquence des situations d'urgence (sécheresse, inondations, épidémies), la destruction massive du cheptel, la disparition des points d'eau, l'ampleur des déplacements de population et la désorganisation des services de santé et d'éducation résultant du conflit ont sensiblement accru les besoins d'aide humanitaire et de secours d'urgence.

Dans ce contexte, le rapport note qu'il est urgent de trouver les moyens d'utiliser au mieux les eaux de pluie et de prospecter de nouvelles ressources en eau. Il insiste sur le fait que le processus de relèvement en cours doit s'intensifier. Djibouti doit reconstituer la plus grande partie de son infrastructure rurale de manière à permettre aux personnes déplacées de retourner dans leur région d'origine. Il importe d'organiser des programmes de microcrédits et des projets et programmes à forte intensité de main-d'oeuvre pour encourager les gens à retourner dans leurs villages. Il est également nécessaire de promouvoir des activités rémunératrices en créant des petites entreprises agricoles dans les régions rurales, note le rapport qui ajoute qu'on estime qu'il faut au moins 100 millions de dollars pour atténuer les effets socio-économiques de la guerre civile. Il appelle à la création de capacités nationales en matière d'administration et de gestion afin d'assurer un développement humain durable. Djibouti devra trouver une solution qui permette aux réfugiés et aux personnes déplacées des pays voisins de regagner leur pays d'origine. Pour ce faire, l'Autorité intergouvernementale pour le développement et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés devront lui apporter un appui résolu. Le système éducatif doit être réformé de manière à répondre aux besoins du pays et à lutter contre les abandons scolaires, qui ne cessent d'augmenter. Le Secrétaire général engage la communauté internationale à apporter une aide financière qui lui permette de fournir une assistance technique nécessaire à la réalisation des programmes socio qu'il faut mener d'urgence pour la reconstruction et le développement de Djibouti.

Rapport du Secrétaire général sur l'assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo (A/54/278)

Le rapport décrit l'assistance financière et matérielle fournie par le système des Nations Unies à la République démocratique du Congo dans le cadre de son processus de relèvement économique et de reconstruction.

Avec un rythme de croissance démographique de 3% en moyenne, la République démocratique du Congo (RDC), troisième pays le plus étendu de toute l'Afrique, possédait 46 millions d'habitants en 1997. L'actuel conflit armé, qui a éclaté en août 1998 et qui s'étend sur plus de la moitié du territoire national, a annihilé la plupart des efforts entrepris depuis mai 1997, renversé les priorités et bloqué les initiatives du nouveau gouvernement. Sur le plan macro-économique en général, l'économie se situe depuis 1990 dans un processus d'enlisement continu. En 1997, le Gouvernement a adopté son Programme triennal minimum qui identifie les besoins de la RDC en matière de reconstruction du pays et définit les priorités du Gouvernement à moyen terme. Le Programme de stabilisation et de relance de l'économie, présenté lors de la réunion des "Amis du Congo", qui s'est tenue à Bruxelles en décembre 1997, est la première étape de l'exécution du Programme triennal minimum. Pour atteindre les objectifs de ce programme, le Gouvernement a opté pour l'économie sociale de marché et choisi le principe de subsidiarité pour déterminer le partage des rôles entre l'Etat et les autre acteurs (secteur privé, associations, organisations non gouvernementales, collectivités décentralisées...). La stratégie du Gouvernement fait du secteur privé le principal moteur de la croissance pour les années à venir. Actuellement, les opérateurs du secteur privé travaillent toujours dans une perspective à court terme. La remise en place d'un Etat moderne et efficace devrait leur permettre d'avoir confiance en l'avenir et de faire des choix à moyen terme. Cependant, le Fonds fiduciaire établi à Bruxelles pour soutenir les efforts de reconstruction n'a pas pu fonctionner.

Au niveau de la coopération entre la RDC et l'organisation des Nations Unies, il y a eu convergence des vues entre le Gouvernement et le système des Nations Unies en ce qui concerne les besoins de redressement et de reconstruction. A ce titre l'ensemble du système des Nations Unies opèrent à Kinshasa s'est entendu pour harmoniser leurs programmes de coopération dont l'exécution devra coïncider avec le Programme triennal minimum du Gouvernement. Le rapport présente un résumé de la contribution des différentes agences des Nations Unies aux efforts de redressement de l'économie et de reconstruction de la RDC.

La mise en place d'un cadre de paix et de réconciliation est une condition sine qua non pour la création d'un environnement favorable à la réhabilitation et à la reprise du processus de développement humain. Il faudra en même temps aider le Gouvernement à préparer une stratégie de développement intégrant les dimensions suivantes : assainissement financier, réformes, reconstruction et développement. Lors de la réunion des Amis du Congo, la plupart des donateurs ont exprimé leur souhait d'inscrire leurs futures interventions dans le cadre d'un programme cohérent de reconstruction et de développement socio-économique à moyen et à long terme. Le document présenté à Bruxelles est un bon point de départ mais les donateurs avaient suggéré qu'il soit complété par un programme de réformes structurelles, des mesures crédibles susceptibles de recueillir l'adhésion des agents économiques et bailleurs de fonds, une meilleure définition des priorités, un meilleur partage des rôles entre les différents acteurs, l'amélioration de l'environnement du secteur privé et la recherche d'une solution au problème de la dette extérieure. Une fois les conditions minimales de paix et de sécurité réunies, le Gouvernement devra entamer les discussions avec le FMI et la Banque mondiale, condition préalable pour une reprise effective de la coopération structurelle avec la communauté internationale.

Rapport du Secrétaire général concernant l'assistance d'urgence au rétablissement de la paix et la normalité au Tadjikistan et le relèvement de ce pays (A/54/294)

Le présent rapport, soumis en application de la résolution 53/1 K de l'Assemblée générale du 7 décembre 1998, examine les progrès accomplis grâce à l'assistance internationale d'urgence pour soutenir le processus de rétablissement de la paix et de la normalité au Tadjikistan et le relèvement de ce pays. Il couvre la période allant de l'adoption de la résolution à la mi-juillet 1999.

Le rapport note que malgré un retard de six mois dans l'application intégrale de l'Accord général sur l'instauration de la paix et de l'entente nationale au Tadjikistan, signé en 1997, des progrès notables ont été accomplis au deuxième trimestre de 1999. Entre avril et juin 1999, les relations entre le gouvernement et l'opposition tadjike unie (OTU) étaient dans l'impasse faute d'entente concernant la réforme constitutionnelle, l'amnistie pour les anciens combattants et les questions de partage de pouvoir. Le 17 juin, la signature par le Président du Tadjikistan et le chef de l'OTU d'un protocole définissant les mesures concrètes que prendront les deux parties pour accélérer la mise en oeuvre de l'Accord a mis fin à ces trois mois de tensions.

Le rapport constate cependant que la situation en matière de sécurité demeure instable malgré la dissolution de plusieurs groupes armés, notamment dans les zones où le structures de commandement sont fragmentées. En juillet 1998, quatre membres du personnel de la Mission d'observation des Nations Unies au Tadjikistan (MONUT) ont été assassinés. Les mesures très strictes de sécurité qui s'en sont suivies ont entraîné des restrictions de voyage et d'aide dans certaines régions, comme la vallée de la Karateguine. Les Organisations non gouvernementales internationales et nationales continuent d'y fournir un filet de sécurité minimal pour éviter une catastrophe sociale.

Sur le plan économique, le gouvernement continue d'appliquer avec succès des réformes structurelles de l'économie, note le rapport. Mais malgré un taux de croissance de 5,6% en 1999, de nombreux problèmes demeurent : les conditions de vies ont continué à se détériorer, le chômage touche à présent 30% de la population, les récoltes ont encore baissées, les soins de santé demeurent en dessous des normes dans l'ensemble du pays, surtout pour les femmes et les enfants. Le paludisme et la typhoïde sont devenus endémiques. Plus de 1,4 million de personnes, soit environ 24% de la population, ont été considérées comme candidates à l'aide alimentaire au cours de la période considérée.

Au cours des douze derniers mois, les opérations humanitaires des Nations Unies examinées par le rapport se sont concentrées sur trois types de projets : interventions visant à sauver des vies, programmes destinés à stabiliser les populations menacées et projets visant à faciliter la réintégration les combattants mobilisés. Cependant, selon le rapport, le manque de contributions des donateurs aux appels globaux interinstitutionnels reste préoccupant. Les contributions annoncées à la mi-juin 1999 couvrent 40% des besoins de cette année.

Le rapport conclue que dans ces conditions, deux ans après la fin de la guerre civile, il serait prématuré de mettre fin aux secours. L'ONU envisage de maintenir les opérations humanitaires jusqu'à ce que l'Accord général de 1997 soit intégralement appliqué. Après les élections parlementaires provisoirement prévues pour la première moitié de 2000, elle réévaluera les activités d'assistance humanitaire en vue de s'attaquer aux problèmes de développement à plus long terme. Entre-temps, les programmes humanitaires continueront de faire la soudure pour aider les populations en difficultés, tandis que les conditions sont mises en place pour le passage à la démocratie et à l'économie de marché.

Le rapport note que les organismes des Nations Unies continueront à mettre fortement l'accent sur les méthodes participatives, conscients que le développement futur du Tadjikistan repose sur les capacités des collectivités plutôt que sur celles de l'Etat pour assurer les services essentiels de soutien à la population. En collaboration avec les ONG, ils poursuivront leurs projets de relèvement pour revitaliser les collectivités et encourager l'autosuffisance là où la situation est stable.

Il constate également que la majeure partie des ressources internationales destinées au Tadjikistan est fournie par les établissements de prêts multilatéraux, et que le montant des fonds disponibles pour les secours reste comparativement limité. En raison de cette disparité, les organisations de l'ONU devraient continuer à s'employer à relier les programmes humanitaires aux objectifs plus généraux des institutions financières.

Le rapport note enfin que le principal problème reste l'application intégrale de l'Accord général dans des conditions de stabilité sociale. L'obstacle à cet égard reste l'appauvrissement et la marginalisation des principaux groupes sociaux, les progrès dans certains secteurs de l'économie étant freinés par les termes de l'échange défavorable, la perte de fonds envoyés par les travailleurs émigrés et le manque d'investissements étrangers. Sans autosuffisance économique et sans l'aboutissement du processus de paix, le rapport estime que les opérations humanitaires demeureront un facteur critique pour assurer la stabilité au Tadjikistan.

Rapport du Secrétaire général sur l'assistance d'urgence au Soudan (A/54/295)

Le rapport fait le point de la situation actuelle au Soudan et expose en détail l'assistance humanitaire que l'ONU et ses partenaires ont fournie d'août 1998 à juillet 1999. Le Soudan a connu au second semestre de 1998, la crise la plus grave de ces dix dernières années, et, des taux de malnutrition et de mortalité notamment infantile très élevés ont été enregistrés dans plusieurs régions. Le Soudan a aussi connu des inondations dévastatrices ayant entraîné des déplacements de populations et détruit une importante partie des récoltes. Devant l'ampleur du problème, le Gouvernement soudanais a institué un cessez-le-feu global qui devait permettre d'améliorer l'acheminement de l'aide humanitaire vers les régions les plus touchées du sud du Soudan. Le Mouvement de libération du peuple soudanais (APLS) a également proclamé un cessez-le-feu pour raisons humanitaires. Ce cessez- le-feu qui ne couvrait en juillet 98 que la région de Bahr Al Ghazal, a été reconduit tous les trois mois. Les normes nutritionnelles dans cette région, affectées par les déplacements de populations causés par l'insécurité, se sont depuis améliorées. Le rapport mentionne aussi les difficultés rencontrées dans les autres régions, où une partie de l'aide humanitaire est détournée et où la recrudescence des combats ne fait qu'empirer la situation.

Le rapport précise que l'opération survie au Soudan s'est attachée à faciliter l'accès à toutes les populations victimes de la guerre et à fournir une aide alimentaire vitale ainsi qu'une aide d'urgence non alimentaire, notamment en matière de santé par des programmes élargis d'immunisation et d'assainissement. Mais, bien que la situation se soit considérablement améliorée à la fin de 1998, des centaines de milliers de personnes en détresse n'ont pu être atteintes. Les hostilités ont par ailleurs entraîné une série d'incidents qui ont entravé l'exécution du Programme de l'opération survie au Soudan et contraint le personnel de l'opération à être évacué à de multiples reprises. Le rapport fait état des conditions difficiles d'accès aux populations et des déplacements internes de population dûs aux combats et aux inondations. Il évoque ensuite le rôle des ONG qui ont renforcé leur appui aux populations, et qui sont les principaux exécutants des programmes de l'opération survie au Soudan. Elles interviennent principalement dans le secteur de la santé et de la nutrition. Le rapport détaille également l'importance des secours alimentaires et non alimentaires (santé, nutrition, sécurité alimentaire des ménages, approvisionnement en eau et assainissement, enseignement palliatif, autre assistance, enfants en situation difficile, principes humanitaires), leur mise en place et leurs effets, ainsi que l'assistance portée aux réfugiés.

Les observations finales rappellent que grâce aux contributions des donateurs qui ont atteint un montant sans précédent, les effets les plus préjudiciables de la crise humanitaire de 1998 ont pu, pour une large part, être atténués. Toutefois elles précisent que la crise en elle-même a été aggravée par la résurgence des affrontements entre parties au conflit. Sur un plan purement humanitaire, la crise de 1998 démontre également que sans la coopération entière et constante des parties au conflit, l'opération survie au Soudan sera condamnée à mener une bataille incessante contre la misère. Le rapport souligne que les principes qui sous-tendent la coopération doivent être respectés, car le détournement ou mauvais usage de l'aide alimentaire, la réinstallation forcée de personnes déplacées ou des tentatives unilatérales faites par une partie au conflit de redéfinir des paramètres de l'opération survie au Soudan afin qu'ils servent ses propres intérêts politiques, sont inacceptables. Le rapport relève aussi un net progrès dans la négociation d'accords avec l'ONU. Il conclut que la poursuite de l'action humanitaire doit bénéficier de la reconduction et de l'élargissement au plan géographique du cessez-le-feu humanitaire, mais que la reprise des affrontements armés depuis avril compromet cet objectif.

Rapport su Secrétaire général sur l'assistance humanitaire à la Somalie et soutien au relèvement économique et social du pays (A/54/296)

Le rapport donne un aperçu de la situation actuelle en Somalie et décrit en détails l'assistance humanitaire et le soutien au relèvement fournis par l'ONU et ses partenaires entre août 1998 et juillet 1999. Concernant la situation socio, le rapport indique que la Somalie demeure l'un des pays les plus pauvres de la planète. Un conflit armé interne et des catastrophes naturelles ont occasionné de grandes souffrances à la population, en particulier dans les régions du Centre et du Sud du pays, où la violence armée continue de compromettre gravement la sécurité alimentaire et provoque le déplacement de milliers de familles vers les centres urbains et au-delà des frontières.

Le document rend compte de la situation dans le Sud et le Centre, le Nord-est et le Nord-ouest de la Somalie. Il expose également le plan commun d'action humanitaire de l'Organisation des Nations Unies et les incidences du conflit sur le programme humanitaire. Le document fait état de l'assistance apportée par l'ONU à la Somalie dans les domaines suivants : interventions d'urgence, sécurité alimentaire et développement des moyens de subsistance, santé et nutrition, eau et assainissement, éducation, infrastructure, administration publique et constitution de capacités institutionnelles, réinsertion des communautés rapatriées et déplacées, droits de l'homme et égalité entre les sexes, et coordination et planification intersectorielle.

Le rapport indique que la Finlande, la France et l'Allemagne ont fourni une assistance financière à la Somalie, de même que l'USAID (Agence pour le développement international des Etats Unis), l'organisation CARE (Cooperative for American Relief Everywhere) et l'ADRA. Dans son rapport, le Secrétaire général indique, dans ses observations finales, que l'insécurité demeure une caractéristique constante, ainsi qu'un obstacle important à l'acheminement de l'aide humanitaire. Cela étant, en dépit des menaces à la sécurité, des frontières claniques, des barrages et des mines, les organismes de l'ONU et leurs partenaires humanitaires ont pu toucher par intermittence une proportion importante des zones les plus affectées. Les organismes humanitaires poursuivront leurs activités avec réalisme et pragmatisme en s'adaptant aux conditions de sécurité. Les donateurs devraient envisager des investissements à plus long terme pour le développement général des capacités dans le domaine socio et dans celui de la gouvernance, le déclin de l'appui des donateurs s'étant répercuté sur les capacités opérationnelles. Après la phase des inondations de 1997-1998, les ressources ont fait défaut pour assurer la remise en état des sources d'eau et de l'infrastructure d'irrigation. A cet égard, beaucoup a été fait pour édifier une stratégie combinant les secours humanitaires et le début du développement, mais la réaction à l'appel global des Nations Unies pour 1999 a été décevante. La stratégie pour l'avenir immédiat consiste à continuer de soutenir les progrès réalisés dans les zones septentrionales, tout en essayant dans le même temps de pourvoir aux besoins humanitaires de base dans les Sud. Les gouvernements donateurs devraient donc faire en sorte que les besoins d'urgence comme les besoins de relèvement à moyen terme et du début du développement soient convenablement satisfaits.

Rapport du Secrétaire général sur l'assistance et la coopération internationales en faveur de l'Alliance pour le développement durable de l'Amérique centrale (A/54/350)

Le présent rapport contient une description des activités de coopération internationale conduites par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et d'autres organes, organismes et programmes des Nations Unies de juillet 1997 à juillet 1999 pour soutenir les efforts des pays d'Amérique centrale en vue d'instaurer un nouveau programme pour le développement durable dans la région. Il fait également le point des efforts de reconstruction déployés depuis dix mois par les gouvernements et les peuples de la région après le passage du cyclone Mitch, un efforts de reconstruction qui est aussi l'occasion de rappeler les objectifs de l'Alliance pour le développement durable de l'Amérique centrale (ALIDES) et de galvaniser les énergies à l'intérieur des pays pour faire de la région une zone de paix, de démocratie et de développement.

Au cours de la deuxième réunion du Groupe consultatif sur la reconstruction et le transformation de l'Amérique centrale, tenue à Stockholm en mai 1999, sous les auspices de la Banque interaméricaine de développement et du Gouvernement suédois, les gouvernements de la région, les principaux donateurs et les représentants de la société civile ont renouvelé leur engagement en faveur du changement démocratique et du développement humain durable, considérés comme les meilleurs moyens de réduire la vulnérabilité sociale et écologique de la région face aux catastrophes qui pourraient surgir à l'avenir. Dans une déclaration finale, l'importance de la transparence, de la participation et de la décentralisation ont été soulignés en tant qu'éléments essentiels de la poursuite du changement dans la région.

Le rapport dresse un bilan de la situation macro en Amérique centrale, signalant notamment que la croissance économique a été moindre que ce qui avait été prévu au début de 1998 en raisons de mauvaises conditions climatiques et des pertes dues au cyclone Mitch. En ce qui concerne les activités de coopération, le PNUD a lancé un nouveau programme de coopération sous régionale portant sur trois grands domaines d'action : la paix et la gestion démocratique des affaires publiques ; le développement économique et social et le développement durable et l'environnement. Le rapport présente d'autres activités développées par le PNUD, en particulier en El Slavador et au Guatemala où l'on s'efforce de poursuivre l'application des accords de paix en coordonnant l'action entre les différents organismes des Nations Unies et les gouvernements.

Au niveau régional, le PNUD a lancé en 1999 deux grandes initiatives : un projet sur l'état de la région et un autre sur l'appui au dialogue et au consensus pour la consolidation de la paix en Amérique centrale. Ces deux projets constituaient avec le programme régional pour un développement humain durable au niveau local, le fondement de l'appui du PNUD à l'ALIDES en 1998- 1999. Le projet pour une gestion démocratique des affaires publiques, qui arrivera à terme en 1999-2000, est une autre initiative du PNUD axée sur le dialogue et le consensus. Cependant, on constate dans toute la région un écart croissant dans le développement humain entre les zones d'abondance relatives que sont les capitales et les grandes villes, et les zones d'extrême pauvreté que constituent les zones urbaines et rurales marginalisées.

Dans le domaine du renforcement des institutions démocratiques, le PNUD a obtenu le soutien de nouveaux donateurs désireux de contribuer au renforcement des institutions démocratiques, l'aide du Fonds d'affectation spéciale PNUD/Gouvernement espagnol touchant à sa fin. En ce qui concerne le rétablissement et la consolidation de la paix, et les activités préventives, l'idée qu'il est indispensable d'agir en commun s'impose de plus en plus. Pour la démobilisation et la réintégration des anciens combattants par ailleurs, le PNUD prévient et amoindrit les conflits sociaux en aidant les anciens combattants à trouver les moyens de subvenir à leur besoin par un travail et non par la violence. Le rapport note que l'Assemblée générale des Etats américains a adopté, au moins de juin 1999, une résolution concernant le programme de déminage en cours en Amérique centrale. Le rapport fait état des activités menées dans les domaines du développement humain durable au niveau local, du développement agricole, de la santé et de la nutrition, des finances publiques et de la croissance économique, de l'environnement et du développement durable, en particulier par la réduction de la vulnérabilité de cet environnement et la création d'un couloir biologique méso-américain et d'un Fonds centraméricain pour le développement durable.

Les dégâts causés par l'Ouragan Mitch ont donné aux pays de la région et au Système d'intégration des pays d'Amérique Centrale une occasion de renforcer la solidarité internationale et d'intensifier l'aide qu'ils reçoivent de la communauté internationale pour réaliser les objectifs de l'ALIDES. Des consultations ont récemment eu lieu entre le Système et les Nations Unies sur le lancement d'une nouvelle phase de collaboration plus intense dans des domaines tels que le renforcement des institutions du système et la promotion de l'intégration de l'Amérique centrale, la décentralisation et le renforcement du pouvoir local, la participation de la société civile, l'établissement de rapports sur le développement humain, la prévention des catastrophes naturelles et la démocratisation de la gestion des affaires publiques.

Rapport du Secrétaire général sur l'assistance spéciale aux pays d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Est accueillant des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées. (A/54/421)

Le rapport décrit des activités qui ont essentiellement consisté à apporter des secours et une aide d'urgence à des milliers de réfugiés fuyant les conflits de la région. Il décrit aussi les principales activités entreprises dans les régions où de nombreux réfugiés sont de retour d'exil.

Au Burundi, le financement de son programme ayant été moins important que prévu, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été contraint d'accorder la priorité aux activités de protection et de subsistance. De ce fait, on a assisté à une forte réduction des projets à impact rapide visant à mettre en place des services de base, à fournir des logements individuels, à apporter une assistance spéciale aux mineurs non accompagnés et à développer la réinsertion juridique des femmes, projets qui avaient tous pour objectif d'assurer une réinsertion convenable dans le pays. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé un programme-cadre d'assistance communautaire, ayant, entre autres, pour objectif immédiat d'appuyer les efforts entrepris par les communautés rurales pour absorber tous leurs rapatriés. Le Fond des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a appuyé des activités d'alimentation thérapeutique et des campagnes de vaccination ainsi que des efforts déployés à l'échelon local par les communautés pour construire et équiper des locaux scolaires temporaires et réparer les salles de classe existantes.

Au Congo, il a été demandé au PNUD de participer à un programme interorganisations visant à recruter des milliers de jeunes anciens combattants pour entreprendre des travaux de reconstruction dans les zones urbaines où rentrent les personnes déplacées.

En République démocratique du Congo (RDC), 700 000 personnes déplacées par le conflit qui déchire ce pays sont recensées. La RDC héberge en outre 280 000 réfugiés ayant fui l'Angola, le Congo, le Rwanda, le Burundi et le Sud Soudan. Le HCR a facilité le rapatriement d'un grand nombre de ces Congolais ainsi que de Rwandais et de Burundais. En outre, depuis que les organismes des Nations Unies ont évacué les régions tenues par les rebelles, le HCR a rétabli une présence à Goma et Aru, permettant ainsi la reprise des programmes de secours destinés aux réfugiés soudanais dans la province orientale. L'UNICEF a ouvert un bureau des Nations Unies pour les opérations humanitaires à Goma en mars 1999. Avec son soutien, une assistance médicale est apportée à certains établissements de santé desservant des personnes déplacées dans la province orientale et dans celle de Kivu.

En République-Unie de Tanzanie, le HCR a continué d'appuyer les efforts déployés par le Gouvernement pour garantir le caractère civil et humanitaire des camps. 278 officiers de police, comprenant des femmes, ainsi qu'un officier de liaison expatrié chargé de la sécurité ont été déployés dans ces camps. En outre, des subventions et une aide matérielle ont été accordées à la police.

Au Rwanda, le Gouvernement a demandé aux organismes des Nations Unies et aux donateurs de fournir une aide pour assurer la subsistance d'environ 600 000 personnes déplacées dans le nord-ouest. Dans le cadre du programme général d'assistance des Nations Unies, le Programme alimentaire mondial (PAM) a périodiquement apporté une aide alimentaire, le HCR a distribué des produits non alimentaires, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a fourni des intrants agricoles, et l'UNICEF et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont appuyé les activités entreprises dans les secteurs de la santé et de l'assainissement.

Parmi les autres pays touché, le Gabon, a dû accueillir plus de 13 000 réfugiés en provenance du Congo. Pour assurer leur prise en charge, le HCR a affecté à Libreville du personnel de sa liste d'urgence et aidé les autorités gabonaises à créer des structures d'accueil. Au Kenya, à l'appui des efforts déployés par les autorités pour réduire le taux de criminalité ainsi que le nombre d'agressions dont sont victimes les femmes réfugiées, le HCR a aidé le Gouvernement à assurer la formation des forces de l'ordre, à mettre en place des tribunaux itinérants, à apporter un soutien logistique et du matériel de communication à la force de police déployée dans les régions d'accueil. En Ouganda, le HCR a redoublé d'efforts pour améliorer le taux de fréquentation scolaire des petites filles réfugiées. Par ailleurs, il a intensifié sa coopération avec le FNUAP dans le domaine de la santé en matière de reproduction. Il a également continué de coopérer activement avec l'UNICEF pour assurer l'éducation des enfants qui abandonnent leurs études. En République centrafricaine, la Mission des Nation Unies (MINURCA) a coopéré avec le Gouvernement pour veiller à ce que les éléments armés remettent pacifiquement leurs armes et aider à restructurer l'armée nationale en vue de favoriser l'instauration d'un climat de sécurité propice à la mise en oeuvre d'activités humanitaires. Le HCR s'est également efforcé d'alléger le fardeau des régions en finançant des programmes en faveur des communautés locales, en apportant un soutien institutionnel aux services gouvernementaux fournissant des services aux réfugiés et aux rapatriés et en invitant d'autres organisations internationales à aider ces communautés. En Zambie, entre mars et juin 1999, plus de 25 000 personnes en provenance du Congo sont arrivées. Elles ont reçu une assistance en attendant d'être transférées dans un camp récemment créé à Mporokoso.

Le rapport conclut que, comme les années précédentes, la pénurie de ressources demeure un grave sujet de préoccupation, et que la multiplication de conflits mineurs, qui s'accompagnent de mouvements de réfugiés et de personnes déplacées dans plusieurs pays, pose des difficultés particulières. Il précise finalement que compte tenu de l'instabilité qui continue de régner dans la région, la fourniture d'une protection et d'une aide adéquates aux populations déracinées demeurera un objectif hautement prioritaire du système des Nations Unies.

Rapport du Secrétaire général sur l'aide à la reconstruction et au développement d'El Salvador (A/54/462)

Le rapport fait le point des progrès réalisés et des obstacles rencontrés en 1998 et 1999, période qui a marqué la transition entre les activités de consolidation de la paix et l'action en faveur du développement durable. On trouvera dans le rapport une brève description de la situation économique et sociale du pays, dans l'optique de la consolidation du processus de paix, ainsi qu'une analyse des domaines d'activité dans lesquels le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a fourni une aide. Le Secrétaire générale rappelle que dans une lettre qu'il a adressé au Président de l'Assemblée générale (A/52/1008), il a proposé de confier au PNUD le suivi des quatres volets des accords de paix encore en suspens - le programme de transfert des terres et celui de transfert des établissements ruraux à leurs occupants actuels, le Fonds de protection des blessés et des handicapés victimes du conflit armé, et le transfert des terres en surplus des propriétés d'une superficie supérieure à 245 hectares. Il lui a également demandé d'étudier les mécanismes propres à aider le gouvernement salvadorien pour qu'il intègre les questions en suspens dans un programme de développement plus vaste. Jusqu'à cette date, ce suivi avait été assuré par une petite équipe politique placée sous la tutelle administrative du PNUD.

Le rapport note également que le Secrétariat a demandé aux pays qui ont généreusement appuyé le processus de paix l'autorisation de transférer à un projet du PNUD le solde de leur contribution au Fonds d'affectation spéciale pour la Mission d'observation des Nations Unies en El Salvador, et que les cinq pays concernés ont approuvé ce nouveau mécanisme. Le rapport souligne par ailleurs qu'entre 1996 et 1998, le volume de l'aide internationale a diminué, passant de 514,7 millions de dollars à 308,4 millions de dollars, soit une baisse annuelle de 22,6%.

Au regard des perspectives d'avenir, le rapport fait observé qu'avec la signature des accords de paix, El Salvador a conclu un grand acte politique et social qui devrait conduire à la rénovation et la démocratisation de l'appareil d'Etat et à l'instauration d'un Etat de droit démocratique. Parallèlement, le pays a connu une importante transition économique, dans le cadre de laquelle des mesures d'ajustement lui ont permis d'atteindre une certaine stabilité macro, dont le coût social évoqué par le rapport est cependant très élevé. Sept ans après la signature des accords de paix, le rapport souligne que la plupart des engagements ont été honorés et un vaste processus de transformation et de rénovation sociale s'est engagé. Il invite également à veiller à consolider et à pérenniser les acquis démocratiques qui découlent des accords de paix pour en faire le fondement de nouveaux pactes nationaux grâce auxquels la société salvadorienne pourra faire face aux immenses défis qu'elle doit relever. A ce titre, l'exercice de concertation sociale dans lequel les pouvoirs publics et la société civile se sont engagés à la suite du cyclone Mitch pour planifier la reconstruction témoigne de l'énorme potentiel sur lequel la société salvadorienne peut compter pour poursuivre la démocratisation et assurer un développement humain durable.

Rapport du Secrétaire général sur l'assistance économique aux Etats qui subissent le contrecoup des sanctions imposées par le Conseil de sécurité contre la République fédérale de Yougoslavie (A/54/534)

Le rapport a été établi pour donner suite à la demande de l'Assemblée générale d'évaluer la situation des difficultés économiques particulières auxquelles continuaient de se heurter certains Etats qui avaient soufferts de la rupture de leurs relations économiques avec la RFY pendant la période d'application des sanctions et depuis leur levée, et de l'analyser en vue de conclure l'examen de la question. Dans ce contexte, il avait également été demandé à tous les Etats et les organisations internationales compétentes, en particulier les institutions financières internationales, à tenir compte des besoins spécifiques de ces pays. Le rapport relate l'assistance économique aux Etats touchés, en particulier celle fournie par l'Allemagne et celle reçue par l'Ukraine, un des pays pour lesquels les conséquences à long terme des pertes économiques subies ont été les plus graves. Il fait également un inventaire des mesures prises par les différents organismes des Nations Unies et autres initiatives régionales et arrangements en matière d'assistance. Enfin, il relate la participation des pays qui subissent le contrecoup des sanctions à la reconstruction et au relèvement de l'ex-Yougoslavie.

Le rapport note qu'à la suite de la levée des sanctions économiques imposées à la RFY par le Conseil de sécurité, la voie avait été ouverte à une reprise progressive des relations économiques traditionnelles et surtout au rétablissement des réseaux de transport dans la région des Balkans. Toutefois, en dehors des problèmes découlant de la période de transition, la crise du Kosovo a eu un impact considérable sur les économies fragiles des pays voisins en Europe du Sud-Est et au-delà. Par conséquent, le rapport fait observer que certains des pays les plus touchés dans la région et la communauté internationales des donateurs ont dû faire face aux défis nouveaux et plus vastes posés par la situation d'urgence humanitaire et la reconstruction, le relèvement et la stabilisation après les conflits dans les Balkans. Le rapport constate qu'étant donné qu'un petit nombre seulement d'Etats affectés et de pays donateurs ont répondu au Secrétaire général, il n'est possible d'évaluer, de manière définitive, ni l'ampleur des problèmes économiques spéciaux auxquels doivent encore faire face les pays voisins et les autres Etats pendant la période des sanctions, ni le niveau de l'aide économique bilatérale offerte aux pays touchés au cours de la période qui a suivi la levée des sanctions. Toutefois, les évaluations effectuées récemment par les organismes internationaux qui opèrent dans la région indiquent que les pays affectés de l'Europe du Sud-Est continuent à faire face à des problèmes d'ajustement divers causés par une décennie des chocs économiques venant de l'extérieur. L'appui continu des donateurs au processus de reconstruction dans l'ex- Yougoslavie ainsi que les autres programmes de coopération régionale ont déjà eu un impact positif sur les pays les plus gravement touchés et devraient ultérieurement bénéficier à tous les pays de la région.

Le rapport constate que les entités compétentes du systèmes des Nations Unies, et notamment les institutions financières internationales, continuent à réaliser, dans le cadre de leurs mandats respectifs et dans la limite des moyens et ressources disponibles, d'importants programmes d'aide financière et d'assistance technique dans les pays touchés par les sanctions. Bien que la plupart de ces activités ne soient pas liées spécifiquement et directement aux conséquences des sanctions, elles ont contribué au redressement économique et social des pays éprouvés, atténuant ainsi indirectement une grande parties des difficultés économiques provoquées par les sanctions. Au lendemain de la crise du Kosovo, de nouvelles ressources financières doivent être mobilisées d'urgence auprès de toutes les sources possibles si l'ont veut venir à bout des divers problèmes économiques et sociaux qui continuent à peser sur les pays voisins et les autres Etats touchés, à la fois pour appuyer les travaux de reconstruction et de relèvement et pour l'ajustement structurel et la transition économique.

Renforcement de la coopération internationale et coordination des efforts déployés pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl (A/54/534)

Le rapport a été établi pour donner suite à la demande de l'Assemblée générale d'évaluer la situation des difficultés économiques particulières auxquelles continuaient de se heurter certains Etats qui avaient soufferts de la rupture de leurs relations économiques avec la RFY pendant la période d'application des sanctions et depuis leur levée, et de l'analyser en vue de conclure l'examen de la question. Dans ce contexte, il avait également été demandé à tous les Etats et les organisations internationales compétentes, en particulier les institutions financières internationales, à tenir compte des besoins spécifiques de ces pays. Le rapport relate l'assistance économique aux Etats touchés, en particulier celle fournie par l'Allemagne et celle reçue par l'Ukraine, un des pays pour lesquels les conséquences à long terme des pertes économiques subies ont été les plus graves. Il fait également un inventaire des mesures prises par les différents organismes des Nations Unies et autres initiatives régionales et arrangements en matière d'assistance. Enfin, il relate la participation des pays qui subissent le contrecoup des sanctions à la reconstruction et au relèvement de l'ex-Yougoslavie.

Le rapport note qu'à la suite de la levée des sanctions économiques imposées à la RFY par le Conseil de sécurité, la voie avait été ouverte à une reprise progressive des relations économiques traditionnelles et surtout au rétablissement des réseaux de transport dans la région des Balkans. Toutefois, en dehors des problèmes découlant de la période de transition, la crise du Kosovo a eu un impact considérable sur les économies fragiles des pays voisins en Europe du Sud-Est et au-delà. Par conséquent, le rapport fait observer que certains des pays les plus touchés dans la région et la communauté internationales des donateurs ont dû faire face aux défis nouveaux et plus vastes posés par la situation d'urgence humanitaire et la reconstruction, le relèvement et la stabilisation après les conflits dans les Balkans. Le rapport constate qu'étant donné qu'un petit nombre seulement d'Etats affectés et de pays donateurs ont répondu au Secrétaire général, il n'est possible d'évaluer, de manière définitive, ni l'ampleur des problèmes économiques spéciaux auxquels doivent encore faire face les pays voisins et les autres Etats pendant la période des sanctions, ni le niveau de l'aide économique bilatérale offerte aux pays touchés au cours de la période qui a suivi la levée des sanctions. Toutefois, les évaluations effectuées récemment par les organismes internationaux qui opèrent dans la région indiquent que les pays affectés de l'Europe du Sud-Est continuent à faire face à des problèmes d'ajustement divers causés par une décennie des chocs économiques venant de l'extérieur. L'appui continu des donateurs au processus de reconstruction dans l'ex- Yougoslavie ainsi que les autres programmes de coopération régionale ont déjà eu un impact positif sur les pays les plus gravement touchés et devraient ultérieurement bénéficier à tous les pays de la région.

Projet de résolution (A/54/L.29)

Aux termes du projet de résolution sur l'assistance et la coopération internationales en faveur de l'Alliance pour le développement durable en Amérique centrale (A/54/L.29), présenté par le Nicaragua au nom des co-auteurs, l'Assemblée générale soulignerait qu'il importe d'appuyer et de renforcer les efforts que font les pays d'Amérique centrale pour appliquer le Cadre stratégique visant à réduire la vulnérabilité de l'Amérique centrale face aux catastrophes naturelles et à atténuer les effets de ces dernières, ainsi que les projets et programmes du plan quinquennal, conformément au processus de transformation et de développement durable de la région pour le prochain millénaire et, notamment aux principes de base en matière de prévention et d'atténuation des dégâts, en prêtant une attention particulière aux groupes et secteurs les plus vulnérables, déterminés en fonction des niveaux de pauvreté et d'exclusion sociale et dans une perspective sexospécifique. L'Assemblée lancerait un appel aux organismes des Nations Unies et à la communauté internationale, en particulier au Secrétaire général, pour qu'ils continuent d'accorder l'appui matériel, technique et financier dont les gouvernements des pays d'Amérique centrale ont besoin pour mener à bonne fin les activités de déminage dans la région.

L'Assemblée reconnaîtrait l'importance, pour la sous-région, des études que mène actuellement le Programme des Nations Unies pour le développement en coopération avec ses partenaires nationaux et régionaux et certains donateurs, en particulier celles concernant les préparatifs de la prochaine réunion du Groupe consultatif de la Banque mondiale sur les aspects régionaux de la reconstruction et de la transformation de l'Amérique centrale, qui se tiendra à Madrid en 2000 sous les auspices du Gouvernement espagnol et visera à établir de nouvelles relations de collaboration aux fins de la réalisation des objectifs de l'Alliance pour le développement de l'Amérique centrale. Elle soulignerait, une fois de plus, que la communauté internationale doit continuer de coopérer, avec les pays d'Amérique centrale et leur fournir, de façon soutenue et à des conditions favorables, les ressources financières dont ils ont besoin pour promouvoir efficacement le développement durable et consolider la paix, la liberté et la démocratie dans la région. L'Assemblée générale appuierait la décision des gouvernements des pays d'Amérique centrale d'axer leurs efforts sur l'exécution de programmes actualisés qui énoncent des stratégies de développement humain durable dans des domaines prioritaires préalablement choisis, de telle sorte que ces programmes contribuent à consolider la paix et à remédier aux inégalités sociales, à la pauvreté extrême et aux tensions sociales.

Elle prierait le Secrétaire général, les organes, organismes et programmes des Nations Unies, tous les Etats, les institutions financières internationales ainsi que les organisations régionales et sous-régionales de continuer de fournir l'appui nécessaire à la réalisation des objectifs du programme de développement durable de l'Amérique centrale, en particulier ceux fixés dans le cadre du plan quinquennal visant à réduire la vulnérabilité de l'Amérique centrale face aux catastrophes naturelles et à atténuer les effets de ces dernières.

Renforcement de la coopération internationale et coordination des efforts déployés pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl (20c)

Rapport du Secrétaire général (A/54/449)

Ce document indique que la responsabilité de mobiliser la coopération internationale pour fournir un appui et une aide aux zones les plus touchées par l'accident de Tchernobyl incombe, depuis 1993, au Secrétaire adjoint aux affaires humanitaires. Le rapport fait le point des activités entreprises par le système des Nations Unies et d'autres entités pour atténuer les effets persistants de la catastrophe de Tchernobyl. Il donne aussi un aperçu de la stratégie, des activités de coordination et du rôle du Coordinateur des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl. Il rend également compte, et c'est le plus important, des difficultés rencontrées pour mobiliser les ressources nécessaires pour mener à bien ces missions.

Après 13 années, la catastrophe de Tchernobyl continue de poser un problème majeur sur les plans environnemental et humanitaire. Le rapport indique que cette catastrophe continue de toucher plus particulièrement les territoires et les populations du Bélarus, de l'Ukraine et de la Fédération de Russie. Il souligne qu'il reste beaucoup à faire pour satisfaire les besoins en matière de santé et d'environnement dans ces trois pays. Le rapport évoque également la nécessité de favoriser la reprise économique de ces régions en encourageant les industries locales à produire des produits sains, de surveiller les niveaux de radioactivité et de s'attaquer à la question de la décontamination de l'environnement. Dans son rapport le Secrétaire général regrette que jusqu'à ce jour, la communauté internationale se soit tout particulièrement attachée aux aspects techniques de l'accident, et qu'elle n'ait pas consacré suffisamment de ressources aux moyens d'atténuer les souffrances de la population des pays touchés.

Le rapport rend compte dans le détail des activités relatives à la coopération et l'assistance internationale -- coordination, formulation et promotion des stratégies, mobilisation des ressources, plaidoyer et sensibilisation -- menées par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires. Il fait également mention des programmes visant à faire face aux conséquences de la catastrophe. Ces programmes concernent les domaines suivants : santé, réadaptation psychologique, réadaptation socio et emploi, protection environnementale et sécurité nucléaire, appui aux programmes et aux projets.

Dans ses conclusions, le Secrétaire général souligne le "sous financement" dont souffrent ces programmes. Il indique toutefois que la situation radiologique dans la zone périphérique de Tchernobyl s'est nettement améliorée, du fait de la mobilisation internationale en faveur d'une plus grande sécurité nucléaire à Tchernobyl, qui s'est traduite par la construction et le renforcement de l'abri au-dessus de l'unité endommagée de la centrale nucléaire. Si les pays donateurs versaient une contribution égale à 5% du montant des contributions annoncées pour le renforcement de l'abri cela permettrait de répondre aux besoins non satisfaits et d'encourager la planification locale pour l'avenir de la région la plus touchée. Le Secrétaire général prie instamment les Etats Membres, les institutions multilatérales et les donateurs privés d'appuyer les programmes hautement prioritaires présentés dans l'Appel 1999 en faveur de la coopération internationale pour Tchernobyl en contribuant au Fonds d'affectation spéciale pour Tchernobyl.

Projet de résolution (A/54/L.22)

Aux termes du projet de résolution intitulé Renforcement de la coopération internationale et coordination des efforts déployés pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, présenté par le Bélarus au nom des co-auteurs, l'Assemblée générale, notant que l'Ukraine est disposée en principe à fermer la centrale nucléaire de Tchernobyl d'ici l'an 2000, étant entendu qu'elle doit recevoir à cette fin l'appui voulu des pays et organisations internationales concernés, prierait le Secrétaire général de poursuivre les efforts qu'il fait pour donner suite aux résolutions sur la question et de maintenir une étroite coopération avec les organismes des Nations Unies ainsi qu'avec les organismes régionaux et autres organismes intéressés en vue d'encourager l'échange périodique d'informations, la coopération et la coordination des efforts multilatéraux et bilatéraux menés dans ces domaines, tout en exécutant des programmes et projets précis dans le cadre des accords et des arrangements pertinents.

L'Assemblée générale inviterait les Etats, en particulier les pays donateurs, les institutions financières multilatérales intéressées et tous les autres éléments concernés de la communauté internationale, dont les organisations non gouvernementales, à continuer d'appuyer les efforts que le Bélarus, la Fédération de Russie et l'Ukraine déploient pour atténuer les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

L'Assemblée générale exhorterait la communauté internationale et les gouvernements des pays touchés à continuer à contribuer à la mise en oeuvre des projets spécifiés dans le programme interorganisations d'assistance internationale aux zones touchées par la catastrophe de Tchernobyl. A cet égard, elle soulignerait la nécessité de porter une attention particulière à l'appel des Nations Unies en faveur de la coopération pour Tchernobyl lancé en mai 1999 et qui concerne neuf des projets les plus urgents du programme interorganisations, notamment la création de centres de réadaptation pour les enfants, le dépistage précoce des pathologies thyroïdiennes chez les enfants et l'instauration de mesures permettant d'atténuer le risque d'effets nocifs sur la santé de la population des régions les plus touchées. Elle inviterait toutes les parties intéressées à participer aux activités du Centre international pour Tchernobyl, établi en Ukraine en association étroite avec le Bélarus et la Fédération de Russie.

L'Assemblée générale prierait instamment le Coordonnateur des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl de continuer de renforcer la coopération internationale pour surmonter les conséquences sanitaires, sociales, économiques et écologiques de cette catastrophe dans les zones les plus touchées du Bélarus, de la Fédération de Russie et de l'Ukraine, dans le cadre du programme interorganisations.

Participation de volontaires, les "Casques blancs", aux opération de secours humanitaires et aux activités de relèvement et de coopération technique pour le développement entreprises par l'Organisation des Nations Unies (20d)

Rapport du Secrétaire général (A/54/217)

Le rapport rend compte des progrès accomplis entre janvier 1998 et juin 1999 dans l'utilisation des moyens qu'offre le projet "Casques blancs". Ce projet, créé par le gouvernement argentin, repose sur des équipes de réserves qualifiées et préalablement désignées de volontaires issus des divers corps de volontaires nationaux et mises à la disposition du Secrétaire général pour apporter un appui immédiat aux activités de secours, de relèvement, de reconstruction et de développement menées dans le cadre du système des Nations Unies.

Le rapport décrit également les principales activités du programme et leurs résultats, les mécanismes et partenariats existants ainsi que les modalités de financement et de mobilisation de ressources, met en relief les possibilités d'étendre la portée du projet, et présente certaines des conclusions de l'évaluation pour la période 1995-1999 récemment menées par le Programme des Volontaires des Nations Unies et le Secrétariat à l'assistance humanitaire internationale argentin, également connu sous le nom de Commission des Casques blancs. Les bénéficiaires ont estimé qu'il s'agissait d'un programme utile qui méritait leur adhésion.

Parmi les activités entreprises dans le cadre de ce partenariat, le rapport évoque notamment la mise à disposition de logements bon marché aux réfugiés retournés au Rwanda et dans les Balkans, une assistance technique en matière d'aménagement urbain et de rénovation urbaine fournies à diverses municipalités de régions autonomes du territoire palestinien occupé, des projets d'appuis à l'action humanitaire des Nations Unies en cas de catastrophe dans les Caraïbes orientales et des initiatives visant à promouvoir les sports en tant que moyen de promotion sociale dans les régions autonomes du territoire palestinien occupé et au Liban. Parmi l'assistance directe incluant le déploiement sur le terrain d'équipes de réserve de volontaires, le rapport cite entre autre des secours d'urgence aux victimes des séismes en Bolivie et en Colombie, des inondations au Pérou et des incendies en Amazonie ainsi que des projets humanitaires de déminage au Honduras et au Nicaragua. Les activités ont été menées en collaboration avec divers organismes des Nations Unies actifs dans les domaines concernés, ainsi qu'avec des institutions nationales de pays bénéficiaires.

Durant la période considérée, le compte spécial au sein du Fonds bénévole spécial du Programme des Volontaires des Nations Unies institué par l'Assemblée générale a généré des contributions d'un montant de 1 858 372 $. Le gouvernement argentin reste le principal contributeur. La France, l'Allemagne, la Finlande et l'Egypte ont également fourni des hommes et des moyens financiers.

Dans ses conclusions, le rapport indique qu'un certain nombre d'Etats-membres seraient disposés à créer un corps de volontaires nationaux, ou à le renforcer, pour appuyer le projet des Casques blancs. La formule actuelle est perçue comme un mécanisme pouvant être mis à la disposition des organismes des Nations Unies par le biais du Programme des Volontaires des Nations Unies. Le rapport invite également à de nouvelles contributions pour mieux tirer parti de l'expérience acquise dans le cadre de ce projet. Il note enfin que l'Assemblée générale souhaiterait peut-être réaffirmer son appui au projet des Casques blancs et prier les partenaires intéressés parmi les Etats- membres et au sein du système des Nations Unies d'appliquer et de renforcer ce dispositif afin de répondre aux besoins engendrés par les situations d'urgences et les catastrophes naturelles.

Assistance au peuple palestinien (20e)

Rapport du secrétaire général (A/54/134)

Ce rapport, présenté à l'Assemblée générale par l'intermédiaire du Conseil économique et social, porte sur l'application de la résolution du 7 décembre 1998 sur l'assistance au peuple palestinien. Il couvre la période allant de juin 1998 à mai 1999 et contient une évaluation de l'assistance effectivement reçue par le peuple palestinien et une évaluation des besoins restant à satisfaire et des propositions précises concernant les mesures à prendre pour y répondre efficacement.

Au cours de la période considérée, le Coordonnateur spécial des Nations Unies dans les territoires occupés, M. Chinmaya R. Gharekan, a continué à porter l'accent sur plusieurs domaines d'activité propices au développement socio du territoire palestinien. Il s'est employé à assurer une meilleure coordination entre les institutions compétentes de l'Autorité palestinienne, les organismes des Nations Unies ainsi que la communauté des donateurs, à consolider les programmes de renforcement de l'état de droit et autres programmes de renforcement des institutions en offrant une assistance technique mieux ciblée, à suivre la situation économique et sociale dans le territoire palestinien occupé, à fournir à l'autorité palestinienne l'aide logistique et autre nécessaires à l'élaboration du plan de développement palestinien pour 1999-2003 et à inciter les donateurs à verser leurs contributions au plus vite pour faciliter la mise en oeuvre de celui-ci.

Grâce à sa position unique dans le cadre des mécanismes de coordination de l'aide, l'ONU a été en mesure de jouer un rôle déterminant dans le développement des territoires. Le nombre des organismes qui l'y représentent est notamment passé de 3 en 1993 à 13 en 1999. La Conférence à l'appui de la paix et du développement au Moyen-Orient, tenue le 30 novembre 1998 à Washington, a offert à la communauté internationale et notamment aux Nations Unies l'occasion de réaffirmer son engagement politique en faveur du processus

de paix dans la région et de continuer à octroyer l'aide économique nécessaire pour en maintenir la dynamique. Les participants de la Conférence ont annoncé des contributions pour un montant d'environ 3 milliards 360 millions de dollars au versement échelonné sur deux à cinq ans.

En ce qui concerne les travaux des mécanismes de coordination locaux et internationaux, le rapport fait état des activités du Comité de liaison ad hoc, principal organisme de supervision de l'assistance sous la direction des donateurs, du Comité local de coordination et du Comité mixte de liaison, tous deux créés par le premier. Les 7 et 8 octobre 1998, le coordinateur spécial a également convoqué la cinquième réunion interinstitutions des Nations Unies à Gaza où les représentants d'une vingtaine d'institutions ont rencontré leurs homologues de l'autorité palestinienne et évalué le rôle que les organismes des Nations Unies peuvent jouer pour l'effort de développement palestinien. La sixième réunion du Groupe consultatif sur la Cisjordanie et Gaza, convoquée à Paris par la Banque mondiale les 4 et 5 février 1999, a été l'occasion pour l'Autorité palestinienne de présenter à la communauté internationale des donateurs le Plan de développement palestinien, devenu quinquennal, pour 1999-2003. Ce Plan comprend plus de 170 projets bénéficiant du concours de l'ONU pour un montant total d'environ 286 millions de dollars. Il a été renforcé quantitativement et qualitativement, traduisant l'attachement de plus en plus profond manifesté par les organismes des Nations Unies en faveur du développement socio du territoire palestinien occupé.

Le rapport consacre une section aux conditions de vie dans le territoire palestinien. Il contient aussi un compte rendu des programmes en cours, des besoins non satisfaits et des propositions supplémentaires en ce qui concerne les activités des organismes suivants : le Département des affaires économique et sociales, la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO), l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), le Fonds internationale de développement agricole (FIDA), l'OIT, l'organisation maritime internationale (OMI), le Centre du commerce international (CCI), l'Union internationale des télécommunications (UIT), le Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, la CNUCED, le Programme des Nations Unies pour le contrôle des drogues (PNUCID), le PNUD, l'UNESCO, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient (UNRWA), le Bureau du Coordonnateur spécial dans les territoires occupés, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'OMS.

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