AG/AB/534

LES DELEGATIONS DEMANDENT QUE LES INFORMATIONS CONTINUENT D'ETRE LARGEMENT DIFFUSEES PAR ECRIT, NOTAMMENT DANS LES PAYS LES MOINS AVANCES

8 novembre 1999


Communiqué de Presse
AG/AB/534


LES DELEGATIONS DEMANDENT QUE LES INFORMATIONS CONTINUENT D'ETRE LARGEMENT DIFFUSEES PAR ECRIT, NOTAMMENT DANS LES PAYS LES MOINS AVANCES

19991108

La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a poursuivi, cet après-midi, son examen du Titre V (Coopération régionale pour le développement) du projet de budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001, et notamment les chapitres consacrés à la Commission économique pour l'Afrique (CEA), la Commission économique et sociale pour l'Asie du Sud-Est (CESAP) et la Commission économique pour l'Europe (CEE).

Rappelant que l'Asie accueille les deux-tiers de la population mondiale, et que ce continent a connu une grave crise économique ces deux dernières années, plusieurs représentants ont estimé que la CESAP a aidé les pays asiatiques à faire face à cette situation, et qu'elle les aidera à affronter les défis du nouveau siècle. C'est pourquoi, ils se sont inquiétés de la diminution des ressources consacrées à ce chapitre et du niveau élevé de taux de vacance de postes enregistré au sein de la Commission. Ils ont mis en garde contre des répercussions négatives sur l'exécution des programmes. Certains représentants, les Philippines au nom de l'ANASE en tête, ont insisté pour que la diffusion des informations ne se fasse pas uniquement par support électronique et que l'on continue à imprimer les documents sur papier, étant donné que la majorité des gouvernements, des institutions et des individus de cette région n'a pas accès aux technologies les plus modernes de communication. Le représentant des Etats-Unis a, pour sa part, émis de sérieuses réserves concernant les programmes de coopération régionale et d'atténuation de la pauvreté, qui feraient double-emploi avec des programmes mentionnés à d'autres chapitres du budget. Il s'est aussi inquiété de la sous- utilisation du Centre de conférences de Bangkok, constatée notamment par le Bureau des services de contrôle interne. Evoquant ensuite les progrès solides accomplis ces dernières années par la Commission économique pour l'Europe, qui agit selon lui de la manière la plus pragmatique et la moins théorique, il a invité les autres commissions régionales à prendre exemple sur elle.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Ouganda, Philippines (au nom de l'ANASE), Japon, Chine, Bangladesh, Etats-Unis, Cuba, Ukraine et Canada.

Les réponses aux questions des délégations ont été fournies par le Contrôleur des Nations Unies, M. Jean-Pierre Halbwachs, et par le Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, M. Warren Sach.

Demain mardi 9 novembre, à 10 heures, la Commission achèvera son examen des rapports du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) (point 127).

Projet de budget-programme de l'exercice biennal 2000-2001 (point 121)

Titre V: Coopération régionale pour le développement

Suite du débat général

M. NESTER ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a demandé des précisions sur l'état d'avancement du Système intégré de gestion (SIG) dans les Commissions économiques régionales. A quel moment tous les modules du SIG seront-ils opérationnels dans ces commissions?

Le Contrôleur des Nations Unies, M. JEAN-PIERRE HALBWACHS a indiqué que le système intégré de gestion (SIG) est installé dans la plupart des lieux d'affectation et les commissions régionales. On procède actuellement à l'installation du module 3, ce qui permet de supposer que d'ici la fin de l'an 2000, ce module, et peut-être même le module 4, seront en place partout, a-t-il précisé.

Mme MARY JO ARAGON (Philippines) au nom de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ANASE), a réaffirmé son appui au rôle multiple de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) seule instance intergouvernementale de coopération régionale pour le développement économique et social de la région. Le projet de budget pour ce chapitre est le premier à intervenir après l'importante réforme et la restructuration entreprises à la CESAP. L'ANASE appuie les quatre domaines prioritaires définis par la Commission, la coopération économique régionale, l'élimination de la pauvreté, l'environnement et les ressources naturelles au service du développement. La représentante a noté avec satisfaction que le programme de travail inclut l'analyse des raisons et des effets de la crise économique et financière qui a sévi dans la région, afin de chercher à minimiser les risques de voir une telle crise se renouveler.

Mme Aragon a révélé que des activités en faveur de la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes sont prévues, accompagnés d'une augmentation des ressources de 15,5%. Mme Aragon s'est inquiétée du recours de plus en plus fréquent aux médias électroniques, tels que l'Internet, au détriment des moyens de diffusion traditionnels, si importants pour les pays les moins avancés, les pays sans littoral et les petits Etats insulaires en développement. L'ANASE partage l'opinion du Comité du programme et de la coordination (CPC) selon laquelle le taux élevé de vacance appliqué à la CESAP, tant pour les administrateurs que pour les agents des services généraux, pourrait avoir des effets adverses sur le programme de travail. Elle aurait aimé que le Secrétariat donne les raisons de l'application d'un tel taux.

M. KONDO (Japon) s'est étonné de l'augmentation des dépenses au titre des organes directeurs et des experts et consultants, et a souhaité obtenir des éclaircissements sur ce point, ainsi que sur le taux de vacance, qui reste élevé.

M. ZHOU QIANGWU (Chine) a rappelé que la crise financière en Asie a gravement compromis les progrès enregistrés dans la région ces 20 dernières années. De l'avis du représentant, la CESAP a aidé les pays asiatiques à faire face à cette situation, et les aidera à affronter les défis qui se posent à l'aube du nouveau siècle. La réduction des ressources consacrées à ce chapitre inquiète la Chine, tout comme le taux important de vacance de postes, qui risque d'avoir des répercutions négatives sur l'exécution des programmes. Le représentant a demandé au Secrétariat des élargissements à ce sujet.

Rappelant que l'Asie abrite les deux-tiers de la population mondiale, et que ce continent a connu une grave crise économique ces deux dernières années, M. RIAZ HAMIDULLAH (Bangladesh) a fait part du besoin accru, pour les pays asiatiques, de bénéficier des activités de la CESAP. C'est pourquoi, le Bangladesh s'inquiète que les ressources consacrées à ce chapitre soient en diminution. Il invite également le Secrétariat à agir pour lutter contre le fort taux de vacance de postes, ce qui suppose une plus grande décentralisation. Tout en reconnaissant l'importance de développer des moyens de communication, le représentant a insisté pour que l'on continue à imprimer les documents, afin de toucher un maximum de lecteurs.

M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) a appuyé les activités de la CESAP, notamment les sous-programmes consacrés aux transports et aux statistiques. Il a toutefois émis de sérieuses réserves concernant les programmes de coopération régionale et d'atténuation de la pauvreté. La CESAP devrait tout mettre en oeuvre pour se conformer aux recommandations du CCQAB, a-t-il ajouté, avant de demander des précisions concernant le taux de vacance de postes. Il s'est aussi inquiété de la sous- utilisation du Centre de conférences de Bangkok, et s'est interrogé sur le prix de revient du fonctionnement de ce Centre.

Le Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, M. WARREN SACH, a constaté certains progrès qui ont permis de diminuer le taux de vacance de postes qui n'était plus, à la fin septembre 1999, que de 9,4% pour les administrateurs (contre 10,5%) et de 4,4% (contre 5,4%) pour les agents des services généraux. M. Sach a précisé qu'un rapport expliquant les raisons des taux de vacance supérieurs au niveau décidé par l'Assemblée générale sera bientôt disponible. Toutes les publications diffusées sur un support électronique sont également disponibles sur papier, a-t-il poursuivi en réponse à certaines inquiétudes formulées par la représentante des Philippines notamment.

Le Centre de conférences de Bangkok n'a pas été prévu comme devant dégager des recettes. Toutefois pour essayer d'amortir les investissements, la CESAP essaie d'attirer des activités génératrices de recettes. Il est inévitable dès lors que ces recettes soient de loin inférieures aux dépenses encourues par ce site, a prévenu M. Sach, ajoutant qu'il en irait de même avec le Siège de New York.

Reprenant la parole, M. REPASCH (Etats-Unis) a reconnu que le Centre de conférence n'a pas été construit pour produire des recettes. L'indication du Bureau des services de contrôle interne, selon laquelle ce Centre est inutilisé à plus de 80% du temps, permet de déduire que le Centre a été construit alors que la demande en prestation de services était inexistante.

M. SACH a rétorqué que l'on ne peut pas organiser des réunions pour le simple objectif de faire remonter le taux d'utilisation des services. Il a ajouté que désormais les dépenses liées au Centre sont comptabilisées de manière séparée ce qui permettra de les évaluer très clairement.

Mme ARAGON (Philippines) a indiqué que l'ANASE appuie sans réserves les activités du sous-programme de réduction et d'élimination de la pauvreté. L'ANASE ne partage en aucune manière l'opinion exprimée plus tôt selon laquelle il faudrait tout simplement arrêter ces activités.

M. REPASCH (Etats-Unis) a reconnu les progrès solides accomplis ces dernières années par la Commission économique pour l'Europe (CEE), qui agit selon lui de la façon la plus pragmatique et la moins théorique. Il a invité les autres commissions régionales à prendre exemple sur elle.

M. KONDO (Japon) s'est félicité de la bonne mise en oeuvre du programme de la CEE et a demandé que des indicateurs permettant de mieux en mesurer les résultats soient mis au point.

Mme DULCE BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) a demandé au Secrétariat des précisions au sujet du paragraphe indiquant que les ressources devant couvrir le coût des services administratifs, des services de conférence et des services généraux ne soient pas inscrites dans le budget-programme de la CEE.

M. OLEKSII IVASHCHENKO (Ukraine) s'est inquiété de la diminution spectaculaire des fonds extrabudgétaires prévus pour ce chapitre, ainsi que des retards dans les services internes de reproduction et de traduction, qui se produisent même si les publications sont remises longtemps à l'avance. Il s'est demandé si la modeste augmentation des ressources proposée suffira à améliorer cette situation.

M. JOHN ORR (Canada) s'est étonné du montant des ressources dépensées au titre du sous-programme consacré aux statistiques. Il a demandé des compléments d'information sur la répartition des responsabilités en la matière, concernant notamment le partage des tâches entre la CEE et la Commission de statistique de l'ONU.

En réponse aux délégations, M. SACH, a expliqué que la CEE profite des services de l'ONUG notamment en ce qui concerne les services de conférences et d'administration du personnel. Pour ce qui est des travaux statistiques, et en réponse au délégué canadien, il a aussi précisé que les deux paragraphes permettent une comparaison entre la CEE et les autres commissions régionales. En ce qui concerne les retards pris par les services de publication, M. Sach a estimé qu'il s'agit plus d'un problème d'organisation que d'un problème de ressources. Pour ce qui est des frais de voyage, le montant proposé pour 2000-2001 est le même que celui de 1998-1999, ce qui semble adéquat, a déclaré M. Sach, ajoutant que des ajustements pourront être envisagés pour les exercices futurs.

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