En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/531

LES DELEGATIONS SOUHAITENT QUE LES RESSOURCES ALLOUEES AU DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE FINANCENT DES ACTIVITES CONCRETES SUR LE TERRAIN

4 novembre 1999


Communiqué de Presse
AG/AB/531


LES DELEGATIONS SOUHAITENT QUE LES RESSOURCES ALLOUEES AU DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE FINANCENT DES ACTIVITES CONCRETES SUR LE TERRAIN

19991104

Elles demandent plus de ressources pour la CNUCED dont le rôle est crucial pour l'intégration des pays en développement au système commercial mondial

"En matière de développement de l'Afrique, on parle beaucoup mais on fait peu", a déploré la représentante de la Chine, cet après-midi devant la Cinquième Commission (administrative et budgétaire), qui entamait son examen du titre IV du projet de budget-programme pour 2000-2001, consacré à la coopération internationale pour le développement. Le Nouvel ordre du jour pour le développement de l'Afrique a ainsi particulièrement retenu l'attention des délégations, qui ont insisté pour que les ressources allouées aillent au financement d'activités concrètes sur le terrain, et non à des campagnes d'information à l'effet très aléatoire. Certaines délégations ont regretté l'absence d'objectifs précis à atteindre sur cette question. D'autres se sont inquiétées du recours très important à des ressources extrabudgétaires, même si cette pratique est en diminution, a rappelé le Directeur de la Division de la planification du programme et du budget, M. Warren Sach.

Pour ce qui est du commerce et du développement (chapitre 11 A), les intervenants, le Groupe des 77 et de la Chine en tête, ont mis l'accent sur le rôle fondamental que joue la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), dont l'atout principal est d'aider les pays en développement à mieux comprendre les évolutions des processus économiques et financiers mondiaux. La CNUCED fournit en outre un appui crucial aux pays en développement pour toutes les questions concernant les négociations commerciales. Autant d'activités essentielles pour que les pays en développement bénéficient des possibilités liées à la mondialisation tout en atténuant les conséquences néfastes, ont estimé les représentants. Il faut donc fournir un niveau de ressources suffisant à la CNUCED et accorder des crédits supplémentaires aux 4 domaines principaux d'activités que sont l'appui aux pays africains pour les questions commerciales; l'aide aux pays en développement lors des négociations commerciales multilatérales qui feront suite à la prochaine réunion de Seattle; le processus préparatoire de la Troisième conférence des Nations Unies pour les pays les moins avancés; et l'appui aux pays en développement dans la préparation de la Conférence relative au financement du développement.

Plusieurs délégations ont également estimé, à l'instar du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), que le niveau de ressources proposé pour le sous- programme en faveur des pays les moins avancés, sans littoral ou insulaires n'est pas réaliste.

Plusieurs délégations se sont également inquiétées de l'augmentation minimale prévue pour le chapitre consacré aux affaires économiques et sociales, craignant que tous les mandats prescrits ne puissent pas être mis en oeuvre, d'autant plus que les deux tiers des ressources consacrées à ce chapitre proviennent de fonds extrabudgétaires.

Les pays suivants ont fait une déclaration sur les trois chapitres du titre IV examinés lors de cette séance: Finlande (au nom de l'Union européenne et des Etats associés), Mexique, Japon, Algérie, Etats-Unis, Guyana (au nom du Groupe des 77 et la Chine), Philippines, Zambie, Zimbabwe, Chine, Cuba, Chili, Bolivie, Israël, Kenya, Ethiopie, Soudan, Brésil, Botswana, Ghana, Cameroun, Nigéria, Tunisie, République démocratique populaire lao et Bangladesh.

La Commission a également achevé la première lecture du titre III relatif à la justice internationale et au droit international (chapitre 7 et 8). Le représentant de l'Algérie s'est exprimé sur le chapitre 8 pour appuyer la proposition du CCQAB de demander aux commissaires aux comptes de réaliser une étude sur les questions d'arbitrage commercial. Les représentants de Cuba et du Japon ont, quant à eux, demandé de quelle question s'occupera le nouveau Rapporteur spécial pour lequel des dépenses sont prévues.

Le Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, M. Warren Sach a répondu aux questions des délégations.

Lors de sa prochaine réunion demain, vendredi 5 novembre, à 10 heures, la Commission procédera à des nominations aux sièges devenus vacants au sein des organes subsidiaires, dont le CCQAB, le Comité des contributions et le Comité des commissaires aux comptes. La Commission devrait également poursuivre sa première lecture du projet de budget-programme.

Titre III: Justice internationale et droit international

Documentation

Les dépenses prévues sous le titre III s'élèvent à 57 562 800 dollars, montant comprenant les dépenses inscrites au chapitre 7, Cour internationale de Justice et au chapitre 8, affaires juridiques.

Au chapitre 8, affaires juridiques, les crédits demandés sont de 33 424 500 dollars, soit une augmentation de 975 300 dollars par rapport à l'exercice 1998-1999. Le nombre total de postes demandé est de 144, soit 2 de plus, ce que le CCQAB approuve. Le Comité considère indispensable de mettre au point un mécanisme qui, tout en respectant les règles de droit visant à assurer la nécessaire confidentialité, permette à l'Assemblée générale de garantir une bonne maîtrise des responsabilités financières de l'Organisation, qui sont importantes et pourraient encore s'accroître.

Débat

M. DJAMEL MOKTEFI (Algérie) a exprimé son plein appui aux activités du Bureau des affaires juridiques, ainsi qu'à la proposition du CCQAB qui suggère au Comité des commissaires aux compte d'entreprendre une étude sur le contentieux et les questions d'arbitrage commercial.

Mme DULCE BUERGO RODRIGUEZ (Cuba), a pris note de l'augmentation des crédits ouverts pour les consultants et experts au titre du sous-programme 1 (Direction, gestion et coordination générales des services de conseil et autres services juridiques) du chapitre 8. Elle a demandé à être renseignée sur les activités des consultants les mieux réitérés. Elle a également souhaité avoir des informations sur la participation du Bureau des affaires juridiques aux activités d'élaboration et de mise en oeuvre des propositions en matière de gestion des ressources humaines.

M. TETSUO KONDO (Japon) s'est associé à la question de Cuba concernant le nouveau Rapporteur spécial qu'il est proposé de nommer. La somme en question n'est pas très importante, mais exige malgré tout des explications, a-t-il estimé.

Répondant aux questions de délégations, le Directeur de la planification des programmes et du budget, M. WARREN SACH, a indiqué que les ressources du Compte d'appui destinées au Bureau juridique sont de l'ordre de 780 000 dollars. Il a ajouté que le Bureau à néanmoins des demandes pour des activités liées au budget ordinaire et c'est pour cela que des ressources supplémentaires sont demandées. Il a indiqué qu'il fournira une réponse écrite pour les autres questions.

Titre IV: Coopération internationale pour le développement

Documentation

Les prévisions de dépenses totales s'élèvent pour ce titre à 283 464 300 dollars, qui se répartissent entre le chapitre 9, Affaires économiques et sociales; chapitre 10, Afrique: Nouvel ordre du jour pour le développement; chapitre 11A, commerce et développement; chapitre 11B, Centre du commerce international CNUCED/OMC; chapitre 12, environnement; chapitre 13, établissements humains; chapitre 14, prévention du crime et justice pénale; et chapitre 15, contrôle international des drogues.

Le chapitre 9 regroupe des ressources et programmes qui, avant l'exercice 1998-1999, étaient répartis entre le Département de la coordination des politiques et du développement durable, le Département de l'information économique et sociale et de l'analyse des politiques et le Département des services d'appui et de gestion pour le développement. Les ressources nécessaires sont estimées à 107 283 700 dollars, soit une augmentation de 325 300 dollars par rapport à l'exercice précédent. Le nombre total de postes financés au moyen du budget ordinaire reste inchangé (517), alors que le nombre de postes financés à l'aide de ressources extrabudgétaires diminue, passant de 55 à 38. Ayant appris que le taux de vacance pour les administrateurs était de 14,6% à la fin de 1999, le CCQAB demande instamment au Département d'accélérer le recrutement de candidats aux postes vacants afin que les mandats soient exécutés dans les délais requis. Le Comité estime que les dépenses afférentes au Bureau des affaires interorganisations ne sont pas transparentes et il recommande au Secrétaire général de réexaminer la question du financement du Bureau. Le Comité estime en outre que le montant de 193 400 dollars demandé pour couvrir les dépenses afférentes à du personnel temporaire en vue de la coordination des activités de coopération technique n'est pas justifié. A son avis, les activités de coordination devraient être exécutées par le personnel en place.

Pour le chapitre 10, (Afrique: Nouvel Ordre du jour pour le développement), le Secrétaire général demande 6 013 100 dollars, soit une augmentation de 783 100 dollars par rapport à 1998-1999. Cette hausse s'explique par l'ajout au tableau des effectifs de 4 postes et aussi par le fait que des ressources supplémentaires sont demandées pour le personnel temporaire qui participera aux préparatifs de la Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, les consultants et les experts qui rédigeront des études et des rapports spécialisés, les réunions de groupes d'experts et les frais de fonctionnement. Le CCQAB n'a pas d'objection sur ce chapitre.

Le montant des ressources prévues pour le chapitre 11 A, Commerce et développement, est de 93 724 900 dollars, soit une augmentation de 428 500 dollars par rapport à l'exercice précédent, qui s'explique par l'accroissement des dépenses liées au personnel temporaire chargé de la préparation de la dixième session de la CNUCED et de la Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, qui se tiendront respectivement en 2000 et 2001. Si aucune modification du nombre de postes financés au budget ordinaire n'est prévue, il est néanmoins proposé de transférer à l'intérieur du chapitre, 6 postes d'administrateur et 2 postes d'agent des services généraux. Le Comité reconnaît, par ailleurs, que les services de la CNUCED s'adressent essentiellement aux pays en développement et que les voyages effectués dans les régions où elle est active peuvent être très coûteux. Néanmoins, il espère que le recours de plus en plus systématique à des techniques telles que la vidéoconférence, la télétraduction et le transfert d'informations par courrier électronique permettra de réduire les frais de voyage.

Débat

M. JARMO SAREVA (Finlande) - au nom de l'Union européenne, de la Bulgarie, de la République tchèque, de l'Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Slovénie, de Chypre, de Malte et de la Norvège - a souhaité intervenir sur l'ensemble du titre IV. Il a rappelé combien il est selon lui essentiel que les ressources soient utilisées au mieux de façon à obtenir les résultats escomptés. La transparence des résultats est aussi importante. L'Union européenne souhaite que le Bureau des affaires interinstitutions travaille de façon plus transparente, et plaide pour un renforcement des activités du service de liaisons non gouvernementales. Elle appuie par ailleurs les observations du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) concernant les emplois de consultants, auxquels on doit avoir recours uniquement quand le personnel au sein du Secrétariat n'est pas en mesure de réaliser le travail demandé. Les organes délibérants doivent davantage participer à l'examen des programmes de travail, y compris les publications, a poursuivi le représentant. En ce qui concerne les frais de voyage, il a estimé qu'une gestion plus judicieuse et l'utilisation de nouvelles technologies devrait permettre de faire des économies supplémentaires.

L'Union européenne plaide en outre pour une redynamisation des efforts en faveur du développement de l'Afrique. Elle salue la réponse favorable donnée par l'Organisation de l'unité africaine à une proposition de l'Union concernant la tenue d'un sommet de chefs d'Etat européens et africains en avril 2000. L'Union européenne veut une meilleure coordination opérationnelle entre les différentes organisations travaillant dans les domaines économique, social et environnemental. Le PNUE devrait à cet égard jouer un rôle clef, a estimé le représentant, rappelant que les contributions bénévoles des membres de l'Union européenne représentent plus de 70% du fonds pour l'environnement du PNUE.

Des mesures devraient permettre d'évaluer de façon plus précise les services rendus par le Centre des Nations Unies de Nairobi, a-t-il par ailleurs ajouté. Au chapitre de la prévention de la criminalité et de la lutte contre le trafic des drogues, l'Union européenne appuie la proposition d'augmenter les ressources proposées dans le budget et souhaite que des moyens supplémentaires soient consacrés à ces chapitres à l'avenir. Elle espère que les ressources suffisantes seront débloquées pour l'Organisation du 10e Congrès des Nations Unies sur la prévention de la criminalité et le traitement des délinquants prévu en l'an 2000 à Vienne.

M. ERNESTO HERRERA (Mexique) a indiqué que le Mexique accorde l'importance la plus élevée à la lutte contre le trafic des drogues et des stupéfiants (chapitre 15). C'est pourquoi il a appuyé la demande en ressources effectuée à ce sujet.

M. KONDO (Japon) a rappelé que son pays est le donateur le plus important pour ce qui est de l'Aide publique au développement. En ce qui concerne, les activités du Département des affaires économiques et sociales, il a noté que les coûts ont été calculés en utilisant un taux de vacance de postes de 5,25% pour les administrateurs. Le Japon souhaite que des mesures soient prises dans le domaine du recrutement sur la base d'une représentation géographique équitable pour réaliser tous les programmes prévus. Ne pourrait-on pas transférer de nouvelles ressources à plusieurs programmes exigeant des moyens supplémentaires, a demandé le représentant. De l'avis du Japon, le programme de travail de la Commission du développement durable doit être passé à la loupe, puisque certains membres de cette Commission se sont plaints de la charge de documents. Le représentant a également demandé pourquoi il est proposé d'augmenter les frais de voyages (+134%) alors que le nombre de postes diminue.

M. MOKTEFI (Algérie) a soutenu le rôle de l'ONU dans le domaine de la coopération économique internationale, en vue d'assurer le développement durable. C'est pourquoi le Département des affaires économiques et sociales devrait exécuter toutes les activités prévues dans son programme de travail. La délégation algérienne approuve les recommandations du CPC, notamment pour ce qui est du programme solaire mondial. Compte tenu du taux de vacance très élevé, constaté au sein du Département, M. Moktefi a suggéré que l'on accélère le recrutement des candidats aux postes vacants. Il s'est demandé pourquoi les dépenses afférentes du secrétariat provisoire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification n'ont pas été présentées dans ce chapitre. Les tâches de coordination pour la coopération technique doivent être réalisées par du personnel permanent, a fait également remarquer M. Moktefi.

M. COLEMAN J. NEE (Etats-Unis) a rappelé que le programme de travail du Département est porté de façon exagérée sur les examens quinquennaux de deux Sommets mondiaux, à savoir le Sommet social de Copenhague et la IVème Conférence mondiale sur les femmes. Il s'est déclaré surpris du fait que plus de 700 000 dollars de fonds nouveaux et non-renouvelables sont requis à cet effet. Rappelant que les Nations Unies ne sont plus tenues de s'occuper du Secrétariat de la Convention sur la lutte contre la désertification, il a demandé comment les 7 millions de dollars prévus pour l'exercice 1998-1999 ont été répartis dans le projet de l'exercice 2000-2001.

M. GARFIELD BARNWELL (Guyana) a pris la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine pour souligner que les Nations Unies doivent suivre le rythme de l'évolution de la situation mondiale. Le Département des affaires économiques et sociales a un rôle essentiel à jouer, notamment pour continuer d'assurer le développement, a-t-il insisté. Il a demandé comment le Secrétariat s'y prend-il pour mettre en oeuvre les activités de coopération technique; combien de fonctionnaires s'occupent de ces activités; et comment le budget proposé traduit les enseignements tirés de la fusion des trois anciens départements. Pour le Groupe des 77 et la Chine, la manière la plus immédiate de démontrer l'engagement des Nations Unies dans ce domaine est de veiller à ce que des ressources adéquates soient fournies pour garantir la réalisation de tous les programmes prescrits. Le Groupe demande des éclaircissements au sujet des augmentations demandées à ce chapitre, précisant qu'elles ne sont pas proportionnelles à la priorité donnée par l'Assemblée générale pour ce domaine. Le représentant a aussi estimé que des fonctionnaires doivent être recrutés rapidement compte tenu du taux de vacance de postes très élevé appliqué dans ce Département.

Mme MARY JO ARAGON (Philippines) a souhaité que la priorité soit accordée aux questions de parité entre les sexes et de promotion de la femme et s'est réjouit de l'augmentation de plus de 2% des ressources consacrées à ce programme. Les Philippines encouragent le Secrétaire général à augmenter la représentation des femmes provenant de pays en développement aux postes de rangs supérieurs. Elles estiment en outre que les fonctionnaires devraient se voir proposer des possibilités de promotion égales, en particulier dans la catégorie des administrateurs.

M. MATHIAS DAKA (Zambie) a réaffirmé l'attachement de son pays aux questions économiques et sociales et demandé des précisions concernant le taux moyen de vacance de postes d'administrateurs, qui a augmenté ces deux dernières années. Quelles mesures ont été prises pour remédier à cette situation, a-t-il demandé.

M. LOVEMORE MAZEMO (Zimbabwe) a noté que les deux-tiers des fonds consacrés à ce chapitre proviennent de ressources extrabudgétaires. Il a émis le souhait de voir à l'avenir les activités financées par le budget ordinaire, qui devrait pouvoir prendre en charge tous les frais de fonctionnement et d'appui. Les ressources extrabudgétaires doivent toutefois rester disponibles pour combler le fossé représenté par le manque de ressources du budget ordinaire. Il s'est par ailleurs inquiété du taux de vacance de postes, qui a augmenté entre 1998 et 1999 et a, lui aussi, voulu savoir quelles mesures a-t-on envisagé pour faire face à cette situation.

M. ZHOU QUIANGWU (Chine) s'est demandé si les ressources prévues pour la mise en oeuvre du programme d'action de Beijing seront suffisantes. Il a déclaré partager les vues du CCQAB quand il demande d'augmenter les ressources prévues au titre de l'emploi de personnel temporaire. Le personnel permanent existant devrait toutefois être utilisé en priorité pour les travaux de coordination et activités connexes, a-t-il ajouté.

Mme BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) s'est inquiétée de l'augmentation minimale prévue pour ce chapitre, craignant que tous les mandats ne puissent être mis en oeuvre, contrairement au souhait de l'Assemblée générale. Elle a souhaité savoir comment a fonctionné le Comité exécutif pour les affaires économiques et sociales et quelles ont été ses réalisations au cours de la période écoulée. Cuba s'inquiète de la diminution des fonds extra-budgétaires pour le prochain exercice biennal, et ne comprend pas comment le Secrétariat peut garantir la mise en oeuvre de tous les mandats prescrits compte tenu de l'insuffisance des ressources figurant dans la proposition. Elle a également demandé des précisions sur le fonctionnement du Comité administratif de coordination et du Bureau des affaires interorganisations.

M. ALVARO JARA (Chili) a estimé que les ressources proposées ne permettent pas de garantir que tous les programmes seront réalisés. Il a ajouté que le Chili accorde une importance fondamentale à la session extraordinaire qui aura lieu en l'an 2000 pour évaluer la pleine mise en oeuvre du Programme d'action du Sommet mondial pour le développement social.

M. EDUARDO GALLARDO (Bolivie) a estimé que l'augmentation prévue pour ce titre du budget est tout simplement infime en comparaison des besoins de par le monde. La Bolivie tient à avoir l'assurance que les ressources prévues permettront la pleine exécution de tous les programmes.

M. RON ADAM (Israël) a noté avec satisfaction l'intention de renforcer le rôle des ONG au sein des travaux de l'ONU. Les efforts de la société civile ont des conséquences importantes et utiles pour l'Organisation, a-t-il fait remarquer, ainsi qu'en témoigne l'augmentation des demandes d'affiliation d'ONG faites auprès du Comité des ONG.

M. JOHN K. NYAMIOBO (Kenya) s'est félicité de l'amélioration qu'il est proposé d'apporter au Bureau des statistiques pour obtenir des informations correctes sur les comptabilités nationales des Etats Membres.

le Directeur de la planification des programmes et du budget, M. SACH, a évoqué la question du taux de croissance des ressources demandées (0,2% en termes réels) par rapport à l'exercice budgétaire précédent. Il a indiqué que cette augmentation reflète le chapitre 9 moins le programme consacré à la désertification. Ce programme est désormais réalisé par un organe de traité, fonctionnant aux moyens de contributions propres mises en recouvrement. Les comparaisons entre le présent exercice biennal et les projections donnent une vision déformée des choses, a mis en garde M. Sach. Pour ce qui est de l'augmentation des frais de voyage, jugée élevée par certains orateurs, il a expliqué qu'elle est liée à des décisions concernant le processus économique du Conseil économique et social. Les fonds prévus pour assurer le suivi de certaines grandes conférences répondent à la pratique habituelle dans ce domaine et ne seront pas redemandés après cet exercice, a encore indiqué M. Sach. Il a reconnu ensuite que les taux de vacance de postes appliqués au Département des affaires économiques et sociales sont relativement supérieurs aux autres départements de l'Organisation, ce qui continue de poser problème, même si récemment des progrès ont été enregistrés. Il a fait observer que le processus de recrutement est devenu encore plus difficile que par le passé, suite notamment à certaines résolutions prises par l'Assemblée générale. C'est seulement à la lumière de l'expérience que le Secrétariat s'est rendu compte que le Bureau des affaires interinstitutions exigeait plus de ressources, qu'il ne l'était prévu lors de la présentation du programme de réforme du Secrétaire général, a-t-il aussi indiqué.

Mme BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) a demandé à recevoir des assurances quant au fonctionnement du nouveau département économique et social pour ce qui est de la bonne exécution de tous les mandats. La représentante a par ailleurs remarqué que des économies ont été réalisées suite à la disparition d'un service des statistiques à Genève. Quelle unité administrative se charge désormais de cette tâche, a-t-ele demandé. Faisant écho à d'autres délégations, elle a en outre estimé que davantage de ressources devraient être allouées au service du Secrétariat chargé des relations avec les organisations non gouvernementales. Elle a souhaité enfin avoir des précisions quant à la politique d'utilisation des services internes de reproduction, sachant que l'Organisation a parfois recours à des travaux d'imprimerie à l'extérieur.

Si nous pouvons reproduire quelque chose à l'intérieur des Nations Unies, nous le faisons, lui a répondu M. Sach, précisant que les travaux de pointe, notamment photographiques, sont commandés à l'extérieur. Toutefois, la tendance de ces dernières années est qu'on a de moins en moins recours à des services externes, a-t-il ajouté. Pour ce qui est du service des statistiques, M. Sach a expliqué qu'il a été déplacé de Genève à New York, ce qui a permis de faire des économies sans incidence sur la quantité ou la qualité du travail fourni.

Débat sur le chapitre 10: Afrique: Nouvel ordre du jour pour le développement

M. BARNWELL (Guyana) - au nom du groupe des 77 et de la Chine - a réaffirmé la priorité accordée au développement de l'Afrique par l'Assemblée générale. Le programme devrait être davantage axé sur les actions visant à encourager le développement durable, au lieu de se concentrer sur des "campagnes" pour l'Afrique, a estimé le représentant. Il s'est déclaré favorable à un accroissement des activités sur le terrain. Ce chapitre, jugé prioritaire, devrait être financé par le budget ordinaire, a poursuivi le représentant, qui s'est inquiété du manque de ressources qui y sont consacrées. Le Groupe des 77 et la Chine invitent le Secrétaire général à s'assurer d'urgence de la mise en oeuvre du processus préparatoire à l'évaluation du nouvel ordre du jour pour le développement en Afrique, prévu en 2001. Ils demandent aussi le rétablissement du programme pour l'Afrique au sein de la CNUCED, ce qui permettrait notamment de prévoir un plan nouveau susceptible de succéder au Nouvel ordre du jour pour le développement en Afrique.

M. HAILE SELASSIE GETACHEW (Ethiopie) a plaidé pour une bonne coordination des activités sur le terrain et émis le souhait que la question du développement en Afrique reste une priorité pour la communauté internationale. Il a appuyé la demande d'augmentation de ressources et approuvé la création de quatre postes nouveaux, avant de s'inquiéter du niveau des dépenses consacrées à l'emploi de consultants et d'experts. Il faudrait encourager l'emploi de professionnels africains à ces postes, a-t-il ajouté.

M. MOKTEFI (Algérie) a appuyé le programme de développement pour l'Afrique, qui mérite selon lui une attention toute particulière. Il a regretté que l'on n'ait pas fait référence à la résolution adoptée en décembre dernier à ce sujet. Le représentant aurait souhaité que les ressources aident en priorité à financer des mesures plus précises, destinées à améliorer la situation sur le terrain en Afrique, plutôt que de gaspiller les fonds dans des campagnes d'information qui ne sont pas très utiles. En conséquence, M. Moktefi a demandé des éclaircissements concernant la répartition des ressources.

M. NESTER ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) s'est réjouit de la coopération Asie-Afrique dans le domaine des transferts de technologie et a émis le souhait de voir cette pratique étendue à d'autres régions. Il a demandé des éclaircissements concernant le recours fréquent à des consultants, ce qui est particulièrement onéreux. Il a par ailleurs suggéré d'harmoniser les différentes publications traitant de la question du développement en Afrique afin de réduire les frais. L'Ouganda demande aussi des précisions concernant le transfert de certains postes, qui étaient auparavant financés par des fonds extra- budgétaires, et qui sont maintenant intégrés aux ressources budgétaires. Il appuie, enfin, les propositions de création de postes nouveaux.

M. EL GHAZALI (Soudan) a demandé des précisions concernant une référence faite à l'"accroissement des flux de ressources financières". Quelles seraient les sources de ce financement et serait-il conditionnel, s'est-il interrogé.

M. NEE (Etats-Unis) a estimé que l'initiative spéciale pour l'Afrique est le moyen le plus pragmatique de mettre en oeuvre les programmes de développement du continent. Il s'est toutefois interrogé sur l'utilité de conserver des bureaux ou des programmes qui semblent faire double-emploi. Les Etats-Unis n'approuvent pas l'augmentation budgétaire prévue pour ce chapitre.

M. PEIXOTO (Brésil) a souscrit pleinement à l'intervention du Groupe des 77 et la Chine. Le Brésil attache une grande priorité au Nouvel ordre du jour pour le développement de l'Afrique, étant donné que les problèmes socioéconomiques sont à la base de nombre des conflits qui ravagent ce continent. Le représentant a estimé que les postes supplémentaires à inscrire au budget ordinaire devraient correspondre à une véritable augmentation des fonds et pas seulement à une restructuration des départements et services.

M. KONDO (Japon) a appuyé énergiquement la priorité donnée au développement de l'Afrique par l'Assemblée générale. Il a estimé que ce programme devrait être davantage accès sur des activités opérationnelles. Il s'est dit prêt à considérer les recommandations du CCQAB concernant les ajustements de postes proposés. En revanche, le Japon n'est pas convaincu de la nécessité de développer une base de données qui serait gérée par le Département de l'information.

Mme BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) a appuyé sans réserves les activités prévues à ce chapitre. A la lumière de la priorité donnée, il faut dégager les ressources nécessaires à la pleine réalisation des programmes inscrits, a-t-elle insisté. La délégation cubaine pense que les activités proposées sont très importantes, notamment pour ce qui est de la mobilisation des efforts de la communauté internationale en faveur du développement de l'Afrique. L'augmentation des ressources dans ce domaine est donc très importante et souhaitable. Elle s'est également associée aux préoccupations formulées par d'autres délégations concernant les sommes importantes prévues pour recourir aux services de consultants et d'experts. Elle a rappelé que pour ce chapitre également, on note une tendance à financer au moyen de ressources extrabudgétaires des activités de fond qui devraient être financées sur le budget ordinaire.

M. COLLEN VIXEN KELAPILE (Botswana) a réaffirmé son appui à l'égard des objectifs de ce chapitre et a noté l'augmentation de 14% des ressources par rapport à l'exercice 1998-1999. Ceci est conforme aux priorités accordées par le Plan à moyen terme pour le développement de l'Afrique, a-t-il fait observer. Il a appuyé également la demande de nouveaux postes et a approuvé les observations du CCQAB qui demande aux délégations d'envisager la possibilité d'augmenter encore le tableau des effectifs. Il a insisté que pour les activités prioritaires soient avant tout financées par le budget ordinaire, car les Etats Membres ne doivent pas éluder leur responsabilité en la matière. Les ressources extrabudgétaires étant imprévisibles, on ne devrait pas compter sur celles-ci pour financer des activités de ce type, a-t-il ajouté.

M. DAKA (Zambie) a déclaré que toute initiative en faveur de l'Afrique n'aboutira pas si les ressources nécessaires ne sont pas rassemblées. La Zambie aimerait qu'il y ait une augmentation supplémentaire pour ce titre du budget et à cet égard il a appuyé la recommandation du CCQAB.

M. LESLIE K. CHRISTIAN (Ghana) a estimé qu'il faudrait que les ressources proposées proviennent davantage du budget ordinaire pour s'assurer que les mandats prescrits seront pleinement exécutés.

M. ADAM (Israël) a soutenu la déclaration du Groupe des 77 et la Chine. Selon lui, une augmentation immédiate des ressources est requise si l'on souhaite qu'il y ait véritablement un nouvel ordre du jour pour le développement de l'Afrique.

M. PAUL EKORONG A DONG (Cameroun) a souligné l'importance que sa délégation attache au chapitre 10. C'est pourquoi, il a pleinement appuyé l'augmentation des ressources prévue, ainsi que la recommandation du CCQAB en faveur d'une éventuelle augmentation des effectifs. Il a demandé que les ressources supplémentaires soient attribuées au budget ordinaire dans la mesure où des ressources extrabudgétaires sont relativement imprévisibles. Il s'agit de garantir que l'augmentation de près de 15% sera bien effective, a-t-il insisté.

Mme SUN MINQUIN (Chine) a fait part du soutien de son pays au programme pour le développement de l'Afrique, qui devrait disposer de davantage de fonds. On parle plus que l'on n'agit dans ce domaine, a-t-elle toutefois noté.

M. FOLORUNSO OSEWA (Nigéria) s'est inquiété du manque de précision concernant les réalisations escomptées en matière d'accélération de la croissance économique, de réduction de la pauvreté ou encore d'intégration de l'Afrique à l'économie de la planète. Sur tous ces sujets, les objectifs sont vagues, non spécifiques, a-t-il fait remarquer, avant de demander si ces objectifs allaient être révisés à un moment ou à un autre.

Mme RADHIA ACHOURI (Tunisie) s'est inquiétée du recours encore très important aux ressources extra-budgétaires pour mettre en oeuvre le programme, et a rappelé le caractère imprévisible de ce type de financement. L'UNDAF devrait être doté des ressources suffisantes pour prendre en charge les activités opérationnelles de développement, et non pas se limiter à faire des études ou plaider la cause de l'Afrique, sans résultats concrets sur le terrain. L'initiative spéciale pour l'Afrique ne figure pas dans le Plan à moyen terme ni dans le budget-programme, a-t-elle par ailleurs noté. La Tunisie ne peut donc concevoir que l'initiative spéciale remplace l'UNDAF, car elle n'est qu'un instrument.

M. MAZEMO (Zimbabwe) a rappelé l'importance de renforcer le Département de l'information, pour mieux faire comprendre la situation de l'Afrique à l'heure actuelle et ce que font les pays africains à cet égard. Il appuyé la proposition visant la création de postes supplémentaires

M. Sach a fait remarquer que le recours aux ressources extrabudgétaires est en diminution. Les publications existantes consacrées au développement de l'Afrique ne font pas double emploi, car elles ont chacune un lectorat différent et sont donc complémentaires, a-t-il par ailleurs expliqué. Pour ce qui est des évolutions de postes, on passe, tout compte fait, de 27 à 28 postes, a-t-il ajouté. En ce qui concerne le recours des consultants, M. Sach a estimé qu'il s'agit là d'un moyen souple de répondre à des tâches spécifiques et qu'il y est fait appel assez rarement.

Débat sur le chapitre 11 A (Commerce et développement)

M. BARNWELL (Guyana) - au nom du Groupe des 77 et la Chine - a indiqué que l'examen de ce chapitre intervient au moment précis où la CNUCED entame les préparatifs de sa Xème conférence, première du prochain millénaire. C'est pourquoi le Groupe des 77 et la Chine demande à tous les Etats Membres d'apporter leur plein appui au processus préparatoire de cette conférence qui a pour objectif de permettre aux pays en développement de tirer partie du processus de mondialisation. Le résultat de cette conférence sera crucial pour concevoir des stratégies de développement pour les pays en développement, a souligné le représentant, précisant que le succès de ce processus sera tributaire de l'appui des Etats Membres. La Cinquième Commission devrait d'ailleurs, selon lui, envoyer un message de soutien aux activités préparatoires de la CNUCED. L'atout de la CNUCED est son travail de fond qui aide les pays en développement à mieux comprendre les évolutions des processus économiques et financiers mondiaux, a poursuivi M. Barnwell. La CNUCED fournit en outre un appui substantiel aux pays en développement pour toutes les questions concernant les négociations commerciales. Ces activités sont un élément clef de l'exploitation réussie par les pays en développement des possibilités découlant de la mondialisation et de leur stratégie pour en atténuer les conséquences néfastes. La CNUCED a une primauté incontestée dans ce domaine.

Si l'on veut que les Nations Unies aident véritablement les pays en développement à s'intégrer au système commercial international, il n'y a d'autre solution que d'appuyer la CNUCED, prévient le Groupe des 77 et la Chine. Il faut donc lui fournir un niveau de ressources suffisant et c'est là l'une de priorités essentielles du Groupe des 77 pour la présente session.

Le représentant a ensuite fait part de sa forte préoccupation à l'égard des réductions draconiennes intervenues récemment dans les ressources inscrites à ce chapitre. Il a rappelé qu'entre 1996-1997 et 1998-1999, son budget est passé de 110, 2 millions de dollars à 93,2, ce qui a eu des répercussions néfastes sur la réalisation des activités. Le Groupe des 77 et la Chine sont également profondément préoccupés de voir que la contribution de la CNUCED au nouvel ordre du jour pour le développement de l'Afrique a été sensiblement réduite en raison de la suppression du programme pour l'Afrique, décidée après la Huitième CNUCED. Le groupe demande le rétablissement de ce programme, qui doit être doté d'un niveau adéquat de ressources humaines et financières. Le groupe pour les pays en développement sans littoral devrait également se voir doter des ressources adéquates. Le Groupe des 77 et la Chine adhère à l'opinion exprimée par le CCQAB selon laquelle le niveau de ressources proposé pour le sous-programme 5 (pays en développement les moins avancés, sans littoral ou insulaires) n'est pas réaliste. Il attend, par ailleurs, avec intérêt l'inclusion complète dans le programme de travail de la CNUCED des résultats de la 22ème session extraordinaire de l'Assemblée générale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement. Le représentant a également indiqué que les principaux domaines nécessitant des ressources additionnelles sont au nombre de 4, à savoir l'appui aux pays africains pour les questions commerciales; l'aide aux pays en développement lors des négociations commerciales multilatérales qui feront suite à la prochaine réunion de Seattle; le processus préparatoire de la Troisième conférence des Nations Unies pour les pays les moins avancés; et l'appui des pays en développement dans la préparation de la Conférence relative au financement du développement.

Mme ARAGON (Philippines) - au nom de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ANASE) - s'est associée à la déclaration du Groupe des 77 et la Chine. Elle a réaffirmé l'importance qu'elle accorde à la CNUCED, et ajouté que le rôle indispensable de la CNUCED a été réaffirmé à de nombreuses reprises par l'Assemblée générale. L'objectif immédiat de la CNUCED est d'optimiser les possibilités de commerce ainsi que le développement des pays en développement pour qu'ils relèvent les défis du processus de mondialisation. L'ANASE accorde une attention particulière à la recommandation du CPC selon laquelle le secrétariat de la CNUCED devait continuer de fournir un appui en préparation de la Conférence sur le financement du développement. L'ANASE souligne également l'importance particulière du sous-programme 5 destiné aux pays les moins avancés, sans littoral ou aux petits Etats insulaires en développement. Le niveau proposé de ressources n'est pas réaliste ainsi que l'a dénoncé le CCQAB, a souligné la représentante.

L'ANASE est, par ailleurs, préoccupée du fait que les réductions budgétaires intervenues pour le présent exercice biennal ont nuit à la capacité de la CNUCED à mettre en oeuvre les activités et programmes prescrits. L'ANASE se félicite toutefois de l'augmentation de près de 430 000 dollars qui est cette fois prévue. Elle note cependant que cette augmentation est essentiellement proposée pour répondre à des besoins en personnel temporaire. La question du développement de l'information pour le renforcement des compétences, notamment celles des groupes désavantagés, devrait se voir accorder davantage d'attention, compte tenu des crises économiques actuelles qui sévissent de par le monde, a fait remarquer en conclusion Mme Aragon.

M. ALOUNKEO KITTIKHOUN (République démocratique populaire lao) - au nom du groupe des pays en développement sans littoral - a rappelé l'importance de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), qui fournit aux pays en développement des travaux analytiques fondamentaux et une coopération technique très utile, notamment en ce qui concerne la question des transports de transit, vitale pour les pays sans littoral. Le représentant a signalé que la compression de la CNUCED dans le sillage de sa 9e conférence en 1996, a fait chuter de façon inquiétante le niveau des ressources accordées au Bureau du Coordonnateur spécial. Dans le budget-programme pour 1996- 1997, huit personnes s'occupaient des pays les moins avancés et des pays en développement sans littoral. Aujourd'hui, une seule personne, au sein du Bureau du Coordonnateur spécial, est particulièrement chargé des pays en développement sans littoral. De l'avis du représentant, la communauté internationale devrait agir pour remédier à ce problème de réduction d'effectifs en vue notamment de préparer la Conférence sur les pays les moins avancés qui aura lieu à Bruxelles en 2001.

M. ANWARUL K. CHOWDHURY (Bangladesh), au nom des pays les moins avancés, a reconnu, avec le CCQAB, que le Bureau du coordonnateur spécial n'a pas les moyens suffisants pour remplir son rôle de façon appropriée. En l'an 2000, ce Bureau aura notamment pour tâche de préparer la réunion des pays les moins avancés de 2001. Or, sur les dix postes accordés, sept sont effectivement comblés, ce qui est nettement insuffisant, quand on sait que pas moins de 38 personnes avaient participé à la préparation de la conférence précédente. De l'avis du représentant, il est donc urgent de renforcer les effectifs de ce Bureau, voire de créer des sections spéciales pour les pays les moins avancés et les pays en développement sans littoral.

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