LA COMMISSION ENTAME LA LECTURE DES CHAPITRES DU PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L'EXERCICE BIENNAL 2000-2001
Communiqué de Presse
AG/AB/528
LA COMMISSION ENTAME LA LECTURE DES CHAPITRES DU PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L'EXERCICE BIENNAL 2000-2001
19991103Plusieurs délégations estiment que les ressources prévues pour les affaires de l'Assemblée générale et les services de conférence sont insuffisantes
La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entamé, ce matin, sa "première lecture", ou examen chapitre par chapitre, du projet de budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001. Présentant le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), le Président Conrad Mselle a indiqué que le Comité consultatif a décidé dans un souci de concision de limiter le nombre de ses rapports séparés sur le projet de budget-programme. Il a rappelé que le CCQAB est un organe consultatif et qu'il appartient librement à la Cinquième Commission de rejeter ou d'accepter ses recommandations.
Concernant le chapitre 1 (Politique, direction et coordination d'ensemble), la plupart des délégations a estimé que les ressources destinées au Bureau du Président de l'Assemblée générale auraient dû être présentées séparément de celles prévues pour le paiement des frais de voyage des représentants de certains pays les moins avancés. De nombreuses questions ont été posées sur les consultants employés au Cabinet du Secrétaire général et à celui de la Vice-Secrétaire générale et auxquels il est prévu de recourir lors du prochain exercice biennal. Les intervenants ont notamment souhaité savoir s'ils avaient bien été sélectionnés sur la base d'une représentation géographique équitable, si l'on s'était assuré au préalable que les compétences nécessaires n'étaient pas disponibles au Secrétariat et quelles étaient les activités concrètes qu'ils réalisent.
Les délégations suivantes se sont exprimées sur le chapitre 1 du projet de budget-programme: Bangladesh, Canada, Philippines, Etats-Unis, Algérie, Cuba, Pakistan et Japon.
Le chapitre 2, consacré aux affaires de l'Assemblée générale et services de conférence et pour lequel un peu plus de 423 millions de dollars sont demandés, a largement retenu l'attention des délégations. Elles ont insisté sur le caractère fondamental des services de conférence, qui sont la base même du fonctionnement quotidien des Nations Unies. La plupart des intervenants a estimé que les ressources proposées, qui marquent une légère diminution par rapport à l'exercice biennal précédent, risquent de s'avérer insuffisantes pour assurer que des services satisfaisants sont rendus aux Etats Membres, compte tenu des problèmes de qualité des services de traduction et d'interprétation, des retards chroniques dans la parution des documents et de la nécessaire amélioration à apporter aux sites Internet de l'ONU. Ils ont fait remarquer en outre qu'alors que la charge de travail continue de s'accroître, les effectifs prévus, eux, demeurent stables. Plusieurs intervenants ont demandé au Secrétariat d'indiquer les mesures concrètes prises pour remédier aux déficiences déjà mises en lumière par les Etats Membres concernant diverses prestations fournies.
La Commission a entendu sur ce chapitre les représentants des pays suivants : Finlande (au nom de l'Union européenne et des Etats associés), Canada, Chili, Mexique, Algérie, Chine, Etats- Unis, Arabie Saoudite, Cuba, Japon, Ouganda, Pakistan et République arabe syrienne.
Le Président du CCQAB, M. Conrad Mselle, le Contrôleur des Nations Unies, M. Jean-Pierre Halbwachs, et le Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, M. Warren Sach, ont répondu aux questions des délégations. A la demande de plusieurs délégations, il a été décidé de ne pas clore la première lecture de ces chapitres, afin de pouvoir laisser aux représentants la possibilité de les réaborder en séance officielle, en fonction des réponses fournies par le Secrétariat.
En fin de séance, le représentant de la République arabe syrienne a, au titre des questions diverses, indiqué que le Comité de l'information discute en ce moment du rapport du Secrétaire général sur l'enrichissement et la mise au point des sites Internet des Nations Unies dans les six langues. Il a estimé qu'il revient en fait à la Cinquième Commission de se prononcer sur la question et il a demandé à la Présidente d'envoyer, à cette fin, une lettre au Président de la Quatrième Commission, qui a cette question inscrite à son ordre du jour.
La Commission poursuivra son examen, chapitre par chapitre, du projet de budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001 cet après-midi, à partir de 15 heures.
Projet de budget-programme de l'exercice biennal 2000-2001 (point 121)
Documentation
On trouvera ci-après une présentation combinée, chapitre par chapitre, du rapport du Secrétaire général (A/54/6/Rev.1) et du rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (A/54/7) sur le projet de budget-programme 2000- 2001. Les documents publiés à la présente session sur ce point et dont la Commission est saisie ont été présentés dans notre communiqué AG/AB/520, en date du 27 octobre 1999. Les autres rapports publiés lors de sessions précédentes et dont la Commission est également saisie sont présentés ponctuellement à la suite du chapitre auxquels ils se réfèrent.
Titre I: Politique, direction et coordination d'ensemble
Le Titre 1 est constitué de deux chapitres, celui de la Politique, direction et coordination d'ensemble et celui des affaires de l'Assemblée générale et services de conférence. Les prévisions de dépenses pour ces deux chapitres sont de 489 903 200 dollars.
Les sommes demandées pour le chapitre 1 s'élèvent à 45 890 400 dollars, soit une augmentation de près de 2,5 millions de dollars par rapport à 1998-1999. Cette hausse est due essentiellement à des augmentations des ressources nécessaires à l'Assemblée générale, au Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires, au Comité des commissaires aux comptes.
Pour le chapitre 2, le Secrétaire général requiert 423 593 800 dollars, ce qui marque une légère diminution par rapport à l'exercice précédent, car des mesures d'économie ont été mises en place, dont un meilleur contrôle des ressources budgétisées au titre du personnel temporaire pour les réunions et l'introduction de la traduction assistée par ordinateur. 139 postes sont demandés pour le chapitre 1 (soit une augmentation de 4 postes par rapport à l'exercice précédent) et 1865 pour le chapitre 2 (il apparaît qu'un poste d'agent des services généraux a été supprimé).
Le Comité consultatif n'a pas d'objection aux propositions du Secrétaire général. Il se déclare simplement peu convaincu de la nécessité de créer un poste P-5 pour aider la Vice-Secrétaire générale à s'acquitter de responsabilités qui lui incombent dans ce cadre du processus de réforme. Le Comité n'est pas non plus convaincu de la nécessité de certains des services de consultants venus de l'étranger demandés pour le Secrétaire général et la Vice-Secrétaire générale. Il compte que les compétences dont l'Organisation dispose seront pleinement utilisées avant de faire appel à des concours extérieurs.
Concernant les services de conférence, le Comité demande que le fonctionnement des services d'imprimerie à Genève soit réexaminé d'urgence, il estime aussi qu'à l'avenir le Secrétariat devrait expliquer plus clairement les raisons pour lesquelles les dépenses prévues au titre du personnel temporaire pour les réunions sont en diminution. Cet aspect doit être analysé à la lumière des problèmes chroniques manifestes qui ont trait au niveau et à la qualité d'un certain nombre de services comme la traduction, l'interprétation et la publication sans retard des documents officiels.
La Commission est également saisie du rapport du Secrétaire général sur l'incidence des mesures d'économie sur la prestation des services de conférence prévus (A/53/833) qui a été élaboré conformément à la demande faite par l'Assemblée générale dans sa résolution 53/208 B relative au Plan des conférences. Les ressources nécessaires pour l'exercice biennal 1998-1999 ont été estimées, avant réévaluation des coûts, à 431 499 100 dollars. La réduction de 27 764 100 dollars du montant des ressources proposées pour l'exercice en cours, par rapport à l'ouverture de crédit révisée pour l'exercice biennal 1996-1997, résulte en partie du passage à un système de budgétisation nette pour les services de conférence fournis à Vienne à l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel et à l'Agence internationale de l'énergie atomique (11 213 900 dollars) et du transfert de deux unités administratives des services de conférence à New York à d'autres chapitres du budget (2 496 800 dollars). La diminution nette des crédits ouverts pour les services de conférence a été de 14 053 400 dollars, soit 3,25%.
En ce qui concerne les postes permanents, au cours de l'exercice biennal 1994-1995, les tableaux d'effectifs des services de conférence aux trois lieux d'affectation considérés comprenaient au total 2 192 postes inscrits au budget ordinaire. Au cours de l'exercice biennal 1996-1997, le nombre total de postes est passé à 2 178. Au cours de l'exercice biennal 1998- 1999, le nombre total de postes a encore diminué, passant à 1 793 (880 dans la catégorie des administrateurs et fonctionnaire de rang supérieur et 913 dans la catégorie des services généraux et celle des corps de métier). Le Secrétaire général a présenté deux rapports (A/C.5/50/57 et Add.1 et A/C.5/51/53) dans lesquels il a décrit l'incidence des réductions de ressources et des mesures d'économie sur l'exécution des programmes et des activités prescrits à l'époque. Dans le second rapport (par.55), il était indiqué que, en ce qui concerne les services de conférence, si le travail des organes intergouvernementaux n'avait pas été gravement perturbé, les services de nuit avaient été essentiellement réservés aux réunions du Conseil de sécurité, de la Cinquième Commission et du Comité des programmes et de la coordination. Ce n'est que dans le domaine des services fournis aux réunions non inscrites au calendrier, essentiellement celles des groupes régionaux et autres groupes importants d'Etats Membres, que les contraintes rencontrées en 1996-1997 on eu des incidences sur la capacité générale de répondre à la demande.
En raison des graves contraintes imposées par la crise de liquidités à la fin de 1996, il a fallu réduire le recours au personnel temporaire, aux heures supplémentaires et aux services de traduction contractuelle. Les ressources étant consacrées en priorité aux documents à établir avant les sessions, d'importants retards ont été enregistrés dans la parution des comptes rendus de séance.
Dans l'ensemble, les documents à établir avant les sessions ont continué de paraître dans les mêmes délais que précédemment; la nécessité de maintenir, voire d'accroître, la productivité des services de traduction, a pour effet de différer la réduction prévue du taux d'autorévision qui devait permettre de faire porter davantage l'attention sur la qualité, et il n'a pas non plus été possible d'appliquer les mesures qui étaient destinées à améliorer les délais dans lesquels les documents étaient publiés en recourant aux heures supplémentaires dans les services de traitement de texte, de reproduction et de distribution. La réduction du nombre de tirages grâce à la diminution du nombre d'exemplaires imprimés a permis de continuer à fournir des services essentiels en matière de reproduction et de distribution. Les nouvelles améliorations dans le domaine de la gestion et de la technologie ont permis aux services de conférence de proposer, à la fin de 1997, la suppression de 203 postes, dont la plupart étaient demeurés vacants pendant une bonne partie de l'exercice biennal en application des taux de vacance qui avaient été imposés. Des gains d'efficacité ont été réalisés grâce à divers aménagements organisationnels et innovations technologiques. Les tirages de documents sont strictement contrôlés, les utilisateurs sont régulièrement invités à revoir le nombre d'exemplaires dont ils ont besoin, puisqu'il est de plus en plus souvent possible d'avoir accès aux documents par voie électronique, et les demandes d'exemplaires imprimés supplémentaires sont satisfaites grâce à l'impression sur demande de documents archivés sur le disque optique, ce qui réduit la nécessité de constituer des réserves de documents. Les dépenses de personnel et de fournitures sont donc réduites en conséquence. La rédaction à distance des procès-verbaux de séances a commencé. Les services de conférence au Siège et aux Offices des Nations Unies à Genève et à Vienne ont commencé à collaborer en vue de développer l'interprétation à distance. Nonobstant ce qui précède, certaines lacunes subsistent. La capacité excédentaire en matière d'interprétation est insuffisante pour que l'on puisse assurer le service des réunions des groupes régionaux et autres groupes importants d'Etats Membres une fois que les besoins de tous les utilisateurs prioritaires ont été satisfaits. Les services de conférence ne peuvent plus pallier la soumission tardive de documents en recourant aux heures supplémentaires et en comptant sur des ressources abondantes en personnel pour rapidement faire le travail. L'établissement des procès-verbaux de séance continue d'enregistrer des retards pendant les périodes de pointe. Leur publication est donc retardée et la distribution simultanée dans toutes les langues ne peut être systématiquement assurée. Les services de conférence espèrent pouvoir combler ces lacunes en recourant davantage aux innovations technologiques et en réaménageant l'allocation des ressources.
Débat
M. RIAZ HAMIDULLAH (Bangladesh) s'est félicité des ressources prévues au chapitre 1 en faveur des voyages des délégations des pays les moins avancés. Faisant remarquer qu'aucun fond n'est prévu pour le Bureau du Président de l'Assemblée générale, il a insisté sur l'importance de renforcer ce Bureau.
M. JOHN ORR (Canada), évoquant la question des frais de voyage, s'est demandé pourquoi d'un organe à l'autre la réévaluation des coûts, qui n'est censée prendre en compte que l'inflation, est différente (25% pour le CCQAB par exemple, contre moins de 13% pour le CPC).
Mme MARY JO B. ARAGON (Philippines) a appuyé les observations faites par le CPC dans son introduction du budget. Elle a estimé que le Bureau du Président de l'Assemblée générale devrait avoir toutes les ressources dont il a besoin et qu'elles devraient être présentées de manière séparée. Elle a approuvé les ressources proposées pour le CPC et le CCQAB, ainsi que le tableau des effectifs. Tout en appuyant en principe la nécessité de renforcer les Cabinets du Secrétaire général et de la Vice- Secrétaire générale, elle a demandé des précisions sur l'utilité des services de consultants prévus et a indiqué qu'il fallait s'assurer avant d'y recourir que le Secrétariat ne dispose pas en son sein des compétences requises.
M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) a demandé des explications concernant l'augmentation de plus de 20% des frais de déplacements prévus au chapitre 1. Il a souhaité qu'à l'avenir le CCQAB s'abstienne d'évaluer lui-même ses propres ressources budgétaires. De plus, il a demandé la suppression des ressources prévues pour les frais de déplacement des conjoints des membres du CCQAB, car il ne s'agit pas d'une utilisation appropriée des contributions des Etats Membres. La délégation américaine n'appuiera pas la demande de création d'un poste P-3 au secrétariat du Comité des commissaires aux comptes. Le représentant s'est aussi étonné de constater que plus de 600 000 dollars sont prévus pour l'Assemblée du millénaire alors qu'il semblait être entendu que cela ne demanderait pas de ressources supplémentaires.
M. DJAMEL MOKTEFI (Algérie) a insisté pour que soient mises à la disposition du Président de l'Assemblée générale toutes les ressources nécessaires à la bonne réalisation de ses fonctions. Il a demandé à connaître la répartition des ressources entre les Présidents de la 54ème et 55ème session. Il a également souhaité que les montants afférents au Bureau du Président de l'Assemblée générale soient présentés séparément de ceux attribués aux frais de voyages des représentants des pays les moins avancés. Le représentant a estimé que le texte explicatif du chapitre 1, relatif aux fonctions du Secrétaire général mettait trop l'accent sur les activités liées aux droits de l'homme.
M. Moktefi a relevé certains doubles-emplois et chevauchements, notamment entre les activités du Département de l'information et celles du Bureau des affaires extérieures. Concernant le recours à des consultants au sein du Cabinet du Secrétaire général, il a regretté que la sélection n'ait pas été faite sur la base d'une représentation géographique équitable.
Mme DULCE BUERGO-RODRIGUEZ (Cuba) a demandé au Secrétariat de justifier l'augmentation de 25% prévue au titre du paiement des frais de voyage des représentants des pays les moins avancés. Elle s'est étonnée que certaines conférences, prévues pour l'exercice biennal, n'aient pas été mentionnées au chapitre 1, qui évoque simplement les sessions extraordinaires de l'Assemblée générale. La délégation de Cuba a demandé des informations supplémentaires sur les fonctions du Bureau des relations extérieures du Cabinet du Secrétaire général et de quelle manière les activités sont coordonnées avec le Département de l'information pour éviter les chevauchements. Concernant l'Assemblée du millénaire et les effectifs prévus pour l'organiser, la représentante a demandé si des fonctionnaires permanents occupent les fonctions d'ordre temporaire liées à cet événement et elle a souhaité savoir ce qu'il va advenir de ces personnes une fois l'Assemblée passée. La représentante a en outre rappelé qu'au moment où le poste de Vice-Secrétaire générale a été créé, il était convenu qu'elle utiliserait les compétences disponibles au sein du Cabinet du Secrétaire général.
M. AMJAD SIAL (Pakistan) a approuvé les recommandations du CPC relatives au chapitre 1. Il a estimé que toutes les ressources nécessaires devraient être fournies au Bureau du Président de l'Assemblée générale pour assurer son bon fonctionnement. De plus, ces ressources devraient être présentées séparément. Il a insisté pour que la résolution de l'Assemblée générale sur la représentation géographique équitable soit pleinement respectée lorsque l'on engage des consultants.
M. JUICHI TAKAHARA (Japon) a demandé une explication du montant brut demandé au chapitre 1 pour les frais de voyage. Le Japon appuie la recommandation du CCQAB visant à ce que le Secrétaire général s'attache à faire des économies sur les frais de voyage. Le représentant a estimé que le niveau des postes demandés pour l'Assemblée du millénaire est trop élevé.
Répondant aux observations des délégations, le Président du CCQAB, M. Conrad Mselle, abordant la question des ressources allouées au Comité consultatif, a indiqué que le projet de budget-programme est présenté par le Secrétaire général et non par le CCQAB qui se contente de l'examiner.
Pour sa part, le Contrôleur des Nations Unies, M. Jean- Pierre Halbwachs a rappelé que les ressources visant à appuyer les activités du Bureau du Président de l'Assemblée générale, soit environ 250 000 dollars, sont le résultat d'une des propositions de réforme du Secrétaire général. A l'origine, il avait été envisagé de présenter un montant global pour l'exercice biennal, mais la Cinquième Commission a préféré que les ressources soient en quelque sorte attribuées "Président par Président" a-t-il précisé. Il a indiqué qu'à l'avenir ces fonds seront présentés de manière séparée. Il a assuré que compte tenu de son caractère ponctuel l'Assemblée du millénaire, ni son Secrétariat n'auront besoin de ressources pour les prochains exercices biennaux.
M. WARREN SACH, Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, a expliqué que le paiement des voyages des représentants des pays les moins avancés ne s'applique que pour les sessions extraordinaires de l'Assemblée et non pour les autres types de réunions et conférences, comme celle de la CNUCED par exemple.
Mme BUERGO-RODRIGUEZ (Cuba) a fait remarquer que nombre de questions des représentants demeurent encore sans réponse et elle a, par exemple, insisté pour qu'il soit indiqué si oui ou non le Secrétariat a remplacé une voiture officielle pour un montant de 47 000 dollars. Elle a également redemandé que les activités concrètes menées par les consultants soient détaillées.
Le Contrôleur HALBWACHS a indiqué qu'il répondra ultérieurement et par écrit à toutes les questions posées.
La représentante de Cuba a demandé qu'il soit possible d'examiner officiellement les réponses données par le Secrétariat avant que la Commission ne passe en consultations.
M. JARMO SAREVA (Finlande) - au nom de l'Union européenne, de la Bulgarie, de la République tchèque, de l'Estonie, de la Hongrie, de La Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Slovénie, de Chypre et de Malte - a déclaré, au sujet du chapitre 2 se rapportant au département des affaires de l'Assemblée générale et aux services de conférences (DGAACS), que la nouvelle approche intégrée a permis au Secrétariat d'améliorer la coordination des services et d'obtenir une meilleure utilisation des ressources, à travers un redéploiement interne du personnel et des investissements dans les nouvelles technologies. L'Union européenne pense toutefois qu'il est possible de faire plus, et que l'approche intégrée est encore incomplète. Elle prend note de l'identification par le Département d'une épargne nette de 0,8% pour le prochain exercice biennal, due en grande partie à des réductions liées à l'assistance temporaire, et estime que cela devrait être effectué sans nuire à la qualité des services rendus.
Le représentant partage les vues du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) invitant le Secrétariat à être, à l'avenir, plus précis en ce qui concerne l'utilisation de l'assistance temporaire pour les réunions. Estimant que les réductions devraient être évaluées à la lumière du niveau et de la qualité des services de conférences fournis aux Etats Membres, l'Union européenne demande au Secrétariat un tableau complet des tendances touchant les services de conférence. Le représentant s'est félicité des expériences de traduction simultanée à distance et a encouragé l'introduction de traductions assistées par ordinateur, tout en reconnaissant que le recours accru à la traduction contractuelle requiert plus de révision de haut niveau. De l'avis de l'Union européenne, les traductions à distance ou assistées par ordinateur devraient permettre un meilleur partage des tâches entre le Siège de New York et les autres lieux d'affectation. Le recours à l'utilisation de la vidéoconférence devrait aussi être encouragé. Le représentant a par ailleurs souhaité que le service de reproduction de Genève soit renouvelé rapidement afin de réduire les coûts et d'éviter les gaspillages. Il s'est inquiété de constater que le Secrétariat n'a pas été en mesure de fournir les informations requises par le CCQAB sur les coûts du service d'impression à Genève ainsi que sur le projet-pilote d'interprétation par satellite à Nairobi. Il est à son avis indispensable que le CCQAB reçoive toute la coopération de la part du Secrétariat en vue de fournir des conseils avisés et précis à la Cinquième commission.
M. JOHN ORR (Canada) a fait remarquer que, si le budget a prévu d'allouer quelque 2,4 millions de dollars aux innovations technologiques dans le département (pour l'achat d'ordinateurs entre autres), rien n'a été prévu en ce qui concerne le financement d'une formation à ces nouvelles techniques. Il a en outre estimé que les indicateurs de charge de travail devraient continuer d'être révisés, déplorant l'utilisation de différentes méthodes dans les trois Centres des Nation Unies de New York, Genève et Vienne. Le représentant estime que la productivité devrait être calculée selon des paramètres comparables. Utilisant ses propres méthodes de calcul, le Canada s'est aperçu qu'en matière de traduction, New York est 17% plus productif que Vienne et 10% plus productif que Genève, ce qui montre que des économies sont possibles dans ces deux derniers lieux. Dans les domaines de la traduction, de l'interprétation et de la publication, il est nécessaire d'être en mesure de mesurer la productivité réelle dans les trois Centres de conférences de New York, Vienne et Genève, a-t-il conclu.
M. ALVARO JARA (Chili) a noté que les ressources sont insuffisantes pour assurer un service de qualité en matière de traduction, de publication, d'interprétation ou encore de publication sur le site Internet et a insisté sur l'importance de fournir les ressources nécessaires en vue de répondre aux besoin des Etats Membres.
M. ERNESTO HERRERRA (Mexique) a approuvé l'introduction de nouvelles technologies telles que la vidéoconférence et la traduction à distance, et s'est toutefois inquiété du retard dans la parution des documents et du recours accru à l'autorévision. Les délégations ont besoin de services de qualité et il faut se demander si la réduction de 0,8% des ressources du département est adéquate, a-t-il déclaré.
M. MOKTEFI (Algérie) a fait remarquer qu'en dépit d'un accroissement de la charge de travail du Département, les effectifs restent stables et le montant alloué a été réduit. Il s'est inquiété des possibles conséquences de cette réduction en terme de qualité de service et de délais des prestations. M. Moktefi a émis le souhait de voir les services de conférence de Nairobi bénéficier d'un niveau de qualité équivalent à ceux des autres postes des Nations Unies et a plaidé pour la création d'un service d'interprétation permanent dans ce Centre. Il a enfin insisté sur la nécessité de fournir des services d'interprétation de qualité lors des réunions des groupes régionaux. Mme SUN MINQIN (Chine) a noté avec préoccupation la réduction de ressources allouées aux département. Elle a demandé au Secrétariat des explications à ce sujet et souhaité savoir si cela aura des répercussions négatives sur la qualité des services fournis. La Chine accorde beaucoup d'importance à la qualité de la traduction et de l'interprétation, considérant que cela a une grande influence sur la qualité des travaux des délégations. Toutes les mesures doivent être prises pour améliorer la qualité des prestations, a conclu Mme Sun Minqin.
M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) s'est félicité des propositions faites dans le budget-programme, qui reflètent les efforts visant à produire de meilleurs résultats à moindre coût. Il a toutefois noté une augmentation des frais de voyages, en hausse de plus de 200 000 dollars. Cela est excessif, a-t-il estimé, avant d'émettre le souhait de voir le montant de ces frais revenir au niveau de 1996-97. Le comité doit-il se rendre aux colloques régionaux, s'est-il aussi demandé, ajoutant que les trois visites prévues pour le prochain exercice biennal engendrent des coûts très élevés. Le Etats Unis demandent des détails sur les indicateurs des charges de travail et se déclarent déçus par l'absence de réalisations escomptées. Tous les chapitres du budget peuvent être quantifiés, puisque des documents sont produits et qu'une interprétation est fournie à chaque fois, a fait remarquer le représentant, qui a aussi demandé au Secrétariat si les investissements en mobilier et en matériel informatique vont permettre de nouvelles économies.
M. AHMED FARID (Arabie saoudite) s'est inquiété de la réduction des ressources allouées aux services de traduction écrite à New York, alors que le volume de travail reste inchangé. Il a aussi demandé des précisions concernant les ressources allouées à l'équipement.
Mme BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) s'est déclaré préoccupée par la réduction de 3,5 millions de dollars alloués aux activités de ce Département, ajoutant que tout semble indiquer qu'en fait, les services de conférence ne peuvent subir de compressions supplémentaires sans nuire à la qualité des services. Cuba souhaite avoir des précisions quant à la réduction des sommes allouées à l'emploi de personnel temporaire, ainsi que sur les besoins d'une meilleure justification des réductions proposées pour le prochain exercice biennal. Elle a souhaité savoir quelles mesures ont été prises pour réduire le retard dans la publication des documents. Pour ce qui est du taux d'autorévision, la délégation cubaine demande au Secrétariat de donner des informations mises à jour, en plus de celles figurant dans le rapport; elle a souhaité connaître les raisons ayant conduit à une augmentation de ce taux. Elle a aussi demandé des précisions en ce qui concerne la suppression et la redistribution de certains postes au sein du Département, et s'est inquiétée du fait que le Secrétariat n'ait pas proposé d'augmentation de ressources pour le Département de l'interprétation.
M. JUICHI TAKAHARA (Japon) a demandé des informations détaillées sur le programme d'innovation technologique, notamment en ce qui concerne les fonds requis, et souhaité qu'un calendrier soit mis au point à ce sujet. Ces innovations contribuent-elles à la réduction des sommes requises, s'est-il aussi interrogé. Compte tenu de la charge de travail accrue, le Japon se demande si une réduction des ressources ne risque pas d'engendrer de nouveaux retards dans la publication de documents ou une nouvelle chute de la qualité des services d'interprétation.
Pour M. NESTER ODAGA-JALOMAYO (Ouganda), les services de conférence sont fondamentaux, car ils sont à la base même du fonctionnement quotidien des Nations Unies. Il s'est inquiété des réductions de ressources prévues pour le prochain exercice biennal et de l'actuelle tendance à mélanger les financements extrabudgétaires et ceux provenant du budget ordinaire. De plus en plus de réunions se tiennent sans interprétation, a-t-il fait remarquer, ajoutant que cela crée des problèmes pour certaines délégations, notamment africaines. Après avoir indiqué que les Centres des Nations Unies devraient utiliser de façon efficace les services mis à leur disposition, il a insisté sur la nécessité de créer d'urgence un service d'interprétation permanent à Nairobi, d'autant que tous les grands Centres des Nations Unies devraient être traités sur un pied d'égalité. L'Ouganda ne comprend pas la réduction des sommes consacrées à l'assistance temporaire alors que la qualité de l'interprétation chute et que les retards s'accumulent.
M. SIAL (Pakistan) a demandé quelles sont les mesures prises pour pallier la chute de la qualité des services de conférence.
En réponse aux remarques des délégations, le Directeur de la division de la planification des programmes et du budget, M. Warren Sach, a expliqué qu'il n'est pas possible de prévoir, au moment de l'élaboration du projet de budget, le volume exact de réunions qui nécessiteront des services de conférence durant le prochain exercice biennal. Il a toutefois estimé que de nombreuses mesures ont été prises pour optimiser l'utilisation des services, notamment en adoptant de nouvelles technologies. Il a fait savoir que divers documents ont été produits sur certains points, en particulier en ce qui concerne les services de reproduction. En réponse aux remarques du représentant du Canada, il a estimé qu'il est difficile d'avoir un niveau de traduction équivalent dans les différents lieux d'affectation des Nations Unies. Pour ce qui est de la mise en place d'un service d'interprétation permanent à Nairobi, le Secrétariat estime qu'il n'y a pas actuellement de charge de travail suffisante dans ce centre pour justifier un tel service, sachant que les interprètes sont une "espèce rare". L'achat de matériel informatique devrait permettre de travailler de façon plus efficace, et une bonne programmation de l'interprétation est essentielle pour ne pas gaspiller les ressources en la matière. L'autoévaluation des directeurs de programmes est nécessaire, a fait remarquer M. Sach, et aucun département n'en est exempté. Des réponses concernant les postes et le redéploiement d'une partie du personnel ou encore l'équipement des salles seront fournies ultérieurement aux délégations, a-t-il ajouté.
M. TAMMAM SULAIMAN (République arabe syrienne) s'est déclaré très préoccupé par les réductions prévues en matière de services de conférence, au moment où l'on s'accorde à dire que la qualité de ces services doit être améliorée. De l'avis du représentant, l'interprétation à distance devrait être utilisée uniquement à l'occasion de grandes conférences mondiales, et ne saurait devenir la norme. Les nouvelles technologies doivent être utilisées avec prudence et ne doivent pas conduire à la réduction des postes d'interprètes, a-t-il déclaré, ajoutant que la République arabe syrienne craint que cela n'affecte l'égalité de traitement entre les différentes langues officielles.
Mme BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) a demandé à recevoir des réponses très spécifiques justifiant les réductions de ressources. Elle s'est inquiétée de la suppression de postes d'interprètes et a souhaité avoir des précisions concernant les changements intervenus dans les services fournis à la Cinquième Commission, à la Sixième Commission et au Conseil de sécurité. Elle s'est aussi étonnée du fait qu'aucune proposition n'ait été faite en ce qui concerne le reclassement de postes, ce qui aurait permis d'améliorer les perspectives de carrière des fonctionnaires.
M. ODAGA JALOMAYO (Ouganda) a voulu avoir des assurances de la part du Secrétariat concernant les services d'interprétation de Nairobi.
En réponse à cette dernière remarque, M. Sach a précisé qu'en raison de la sous-utilisation du Centre de Nairobi, le Secrétariat estime qu'il ne serait pas utile d'y créer un service d'interprétation permanent.
M. ODAGA JALOMAYO (Ouganda) a indiqué qu'il reviendra sur ce point en consultations officieuses car il s'agit selon lui d'une question très importante et politique. Il ne pense pas qu'il y ait sous-utilisation de ce service.
En réponse à la délégation cubaine concernant un traitement spécifique réservé à la Cinquième Commission, à la Sixième Commission et au Conseil de sécurité, M. Sach a expliqué qu'en raison du caractère technique de ces secrétariats, il était plus logique qu'ils dépendent des départements organiques, à la différence des autres commissions. Pour ce qui est des réductions de postes prévues dans le budget-programme, il a estimé qu'avec le même nombre de réunions, il serait approprié de maintenir le même tableau d'effectifs pour les interprètes. Les ajustements sont liés à l'ajustement temporaire et non pas à ce tableau des effectifs, a-t-il précisé.
Revenant sur la question des plans de carrière dans les services linguistiques, le Président du CCQAB, M. Mselle, a rappelé qu'un examen des postes linguistiques a été effectué de façon à améliorer l'organisation des carrières. L'Assemblée générale a approuvé ces modifications. Un nouvel examen approfondi de la structure des grades dans tous les lieux d'affectation a été demandé et a permis de noter qu'ils sont moins favorables que dans d'autres services de l'Organisation.
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